- Page 32
-
-
Les Français dans la rue, le PS et Frédéric Haziza en « état de détresse » (?)
Avorter est-il un acte médical comme les autres, une intervention anodine comme l’ablation de l’appendicite ? Oui explique en substance le ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui se félicite de l’amendement socialiste dans le projet de loi sur l’égalité homme-femme dont l’examen débute aujourd’hui à l’Assemblée. Celui-ci a pour objet de supprimer la mention de «l’état de détresse», spécifiée dans la loi Veil de 1975 sur l’IVG, comme condition pour avorter. Cette référence à l’état de détresse est «obsolète» a réaffirmé Mme Vallaud-Belkacem dans un entretien accordé au quotidien gratuit Direct-Matin. «Cela peut paraître symbolique, mais c’est un message fort: les femmes doivent pouvoir choisir de poursuivre ou non une grossesse sans avoir à se justifier. Faisons-leur confiance ».
Le ministre a beau botter en touche, la confiance n’a rien à voir avec ce qui est en jeu ici, confiance dont pour le coup nous sommes totalement dépourvus vis-à-vis de ce gouvernement. A fortiori à la lecture de certaines des recommandations du rapport Pisani-Ferry visant à lutter contre les stéréotypes filles-garçons. Remis à Najat Vallaud-Belkacem le 15 janvier, ledit rapport expose des mesures louables, mais entend surtout, dés le plus jeune âge, éradiquer du crâne de nos chères têtes blondes tous les repères fondés sur l’altérité sexuelle et la traditionnelle complémentarité homme-femme.
Comme exemple de ce délire orwellien, il est ainsi prévu une énième modification des manuels scolaires pour en expurger les représentations homme-femme jugées stéréotypées par les progressistes et autres défenseurs de la théorie du genre (gender). Mais aussi la mise en place de supports d’éducation pour enseigner aux parents que leurs pratiques éducatives peuvent entraîner à leur insu, des risques sanitaires pour leurs enfants( !). Ou encore la nécessité d’imposer, comme l’a déclaré Jean-Marc Ayrault le 6 janvier, la mixité dans les métiers de la petite enfance (assistantes maternelles, personnel de crèches), pour ne pas véhiculer le stéréotype que les femmes sont plus à même de garder les enfants que les hommes…
Alors même que la France est confrontée à une crise démographique majeure, son taux de natalité positif ne résultant que de l’immigration de peuplement, rappelons aussi que le Premier ministre a également exprimé sa volonté de mettre tous les moyens en œuvre pour que les femmes travaillent autant que les hommes…Chacun aura compris que ce vœu là n’est pas, de loin, celui de toutes les femmes dont beaucoup travaillent par nécessité, lesquelles seraient ravies a contrario que le salaire maternel préconisé par le programme du FN devienne réalité!
Bref, ce souhait de M. Ayrault n’est pas plus de nature à soutenir notre démographie que les 200 000 IVG pratiquées chaque année, chiffre correspondant d’ailleurs aux entrées annuelles d’immigrés non européens sur notre sol.
Le refus justement de la banalisation de l’IVG et de l’extension du délit d’entrave à l’avortement - comme si celui-ci était menacé en France…-, mais aussi la dénonciation de la négation par l’UMP hier, et le PS aujourd’hui, de la réalité du drame de l’avortement, étaient les thèmes centraux de La marche pour la vie organisée hier à Paris.
Celle-ci a connu un record de mobilisation, avec officiellement près de 45 000 personnes dans les rues de la capitale pour demander notamment la mise en place d’une véritable politique d’aide aux femmes enceintes en difficulté qui souhaitent poursuivre leur grossesse.
Un succès populaire qui a surpris et/ou inquiété les médias, cortège qui réunissait aussi de nombreuses personnalités et délégations venues de toute l’Europe. La présence de Bruno Gollnisch à cette manifestation, qui y a reçu beaucoup de chaleureux témoignages de soutien et de sympathie, n’a pas été du goût de Frédéric Haziza, journaliste sur LCP et Radio J.
Surmené (?) par l’écriture de son dernier opus, Vol au dessus d’un nid de fachos, que nousn’avons pas lu, éprouvé certainement par les critiques, les insultes aussi qui l’assaillent depuis de longs mois sur la toile et les réseaux sociaux, M. Haziza a récidivé dans le tweet bête et méchant .
Il y a quelques mois, Bruno Gollnisch invitait à la décence le socialiste Edouardo Rihan-Cypel qui faisait la leçon aux Français. Cela avait heurté M. Haziza qui avait vu dans les remarques de Bruno sur cet apparatchik du PS la preuve qu’il était marqué du signe de la Bête. En l’occurrence le député FN était décrit comme l’incarnation de « la peste brune en action », le symbole de la « France rance et pétainiste. »
Dans un nouveau tweet publié hier, Frédéric Haziza a dénoncé la participation de l’ex ministre et ancienne présidente du PCD, Christine Boutin, à La marche pour la vie aux côtés notamment de Bruno Gollnisch : « Boutin a choisi son camp celui des fachos. »
-
Quels Bonnets Rouges participeront à Jour de Colère ?
A quelques jours de la manifestation Jour de Colère le 26 janvier à Paris, quels Bonnets Rouges de Bretagne y participeront ? On entend un peu de tout. Certes, on peut remarquer sur la page soutien de Jour de Colère la présence de Bonnets Rouges de manière générale. Mais la question se pose surtout sur le mouvement le plus important de ceux qui ont commencé la lutte contre l’écotaxe en octobre dernier.
Dans un communiqué sorti le 15 janvier, les Bonnets Rouges « officiels » du comité Vivre, décider, travailler en Bretagne ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à Jour de Colère : « Cette manifestation intitulée « Jour de Colère » ne correspond ni aux objectifs ni aux valeurs des Bonnets Rouges tels qu’ils sont exposés dans la charte des Bonnets Rouges ». Le mouvement est dans une optique bretonne et pour l’instant se concentre sur les Etats-Généraux de Bretagne (...)
-
Délit d'entrave : l'enfumage de Najat Vallaud-Belkacem
Selon Najat Vallaud-Belkacem, l'extension du délit d'entrave à l'avortement ne s'appliquera ni aux manifestations pro-vie ni aux sites internet proposant des alternatives. C'est ce qu'elle a déclaré hier au Figaro. Mais comment la croire ?
«Pas question d'entraver la liberté d'expression de qui que ce soit !».
L'extension du délit d'entrave à l'avortement, «ne concerne pas les actions pouvant être menées sur Internet».
«Chacun est libre d'exprimer ce qu'il pense, mais inutile de l'imposer aux autres !».
Seront désormais inclus dans le champ de ce délit les mêmes «actes d'intimidation», mais cette fois à l'encontre de femmes venues simplement
«s'informer sur une IVG dans un hôpital, un centre d'orthogénie, une institution comme le Planning familial ou un centre d'information sur les droits des femmes et des familles».
Et tant pis pour les médecins qui voudraient aider les femmes à garder leur enfant... Toutefois, elle précise que les «femmes qui se sentiraient lésées par des réponses de ces sites prosélytes [...] peuvent déjà porter plainte pour abus de faiblesse ou harcèlement moral». Sic.
Tugdual Derville n'est pas convaincu par ce «double discours» :
«Le gouvernement laisse entendre qu'il s'agit de ne sanctionner que des cas très précis qui pourraient choquer l'opinion, mais en même temps, il existe une tentative de marginaliser et de dénigrer notre travail. Nous sommes pourtant les seuls à publier les aides publiques auxquelles les femmes enceintes ont droit ; le gouvernement a renoncé à les produire.»
«Si le gouvernement faisait bien son boulot, on arrêterait le nôtre ! Alors que ce projet de loi traite de l'égalité entre les femmes et les hommes, où est la vraie égalité ? Les femmes ont plus que jamais besoin d'être accompagnées, et non pas que la collectivité se dédouane en niant la difficulté d'un acte que les hommes, eux, n'ont pas à subir. La véritable égalité devrait intégrer une politique de prévention des pressions masculines qui s'exercent sur les femmes pour l'IVG, comme il est développé une politique volontariste à l'égard des violences faites aux femmes.»
-
Les veilleurs de Cognac, prochaines victimes de la "jurisprudence Dieudonné" ?
A la suite d'un nouvel article publié dans la Charente libre hier, relayant complaisamment de nouvelles hostilités contre les veilleurs de Cognac, ceux-ci battent le rappel pour leur 37e veillée, qui aura lieu mercredi prochain, comme d'habitude, place François Ier de 21h à 22h.
L'article, dont vous pouvez retrouver l'intégralité sur le compte Facebook des veilleurs de Cognac, vaut son pesant de cacahuètes. Il débute ainsi :
"Deux mois après le coup de gueule de 70 Cognaçais, signataires d'une pétition portée par le collectif "Poètes à vois haute", réclamant l'interdiction des rassemblements des veilleurs sur la place publique, les mêmes remettent ça. Michel Gourinchas, le maire de Cognac, a reçu un nouveau courrier. Deux pages aux arguments qui claquent pour lui demander de mettre fin à "ces comportements qui nuisent à l'image de Cognac".
Pour le collectif, les veilleurs, qualifiés de "groupuscule dont l'homophobie est notoire [...], membres d'une extrême droite fière et décomplexée [...], mettent en danger le climat de tempérance dans notre ville en prêchant l'intolérance en place publique." C'est "l'obscurantisme qui se donne en spectacle place François Ier", un espace qui "n'est plus aux Cognaçais le mercredi soir." "La bête est bien là et les veilleurs sont l'un de ses nombreux tentacules" dit encore le courrier."
Les signataires de la lettre, parmi lesquels un conseiller municipal Front de gauche, ancien adjoint du maire, font valoir des risques "de troubles à l'ordre public", comparant la situation à celle de Dieudonné. Le Conseil d'Etat a à peine ouvert la brèche qu'aussitôt, les apprentis révolutionnaires bailloneurs de liberté d'expression s'y engouffrent.
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby, religion, tradition 0 commentaire -
Le Grand Condé - Au coeur de l'histoire -
-
{Après la polémique avec les Usa} ... Israël se chamaille avec l'UE sur la colonisation
Sources : Afp via L'express
Jérusalem - Israël a vertement répliqué vendredi aux condamnations européennes de la colonisation, s'engageant dans une rixe diplomatique avec son principal partenaire commercial, trois jours après celle qui a éclaté avec son allié stratégique américain.
Israël se chamaille avec l'UE sur la colonisation
Israël a vertement répliqué vendredi aux condamnations européennes de la colonisation, s'engageant dans une rixe diplomatique avec son principal partenaire commercial, trois jours après celle qui a éclaté avec son allié stratégique américain.
Les ambassadeurs britannique, français, italien et espagnol ont été convoqués au ministère des Affaires étrangères, au lendemain de la convocation d'ambassadeurs israéliens dans ces mêmes pays en réponse à l'annonce il y a une semaine de plans de quelque 1.800 nouveaux logements dans les colonies.
Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman "a ordonné la convocation des ambassadeurs britannique, français, italien et espagnol", a indiqué son porte-parole.
Ils se sont vu signifier que "leur position sans cesse partiale contre Israël et en faveur des Palestiniens était inacceptable" et mettait "en péril les possibilités de parvenir à un accord entre les deux camps", a précisé le porte-parole.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déjà accusé l'Union européenne (UE) d"'hypocrisie" après la convocation de ses ambassadeurs "à cause de la construction de quelques maisons", lui reprochant de ne pas faire de même pour les "appels à la destruction d'Israël" de la part de personnalités palestiniennes.
"Ce deux poids-deux mesures n'aide pas à la paix, je pense que cela la repousse", a-t-il déclaré jeudi soir lors de ses voeux à la presse étrangère.
Cette passe d'armes avec l'UE se produit alors que la crise avec les Etats-Unis provoquée par la charge du ministre de la Défense Moshé Yaalon contre le secrétaire d'Etat John Kerry risque de laisser des traces, selon les commentateurs israéliens.
Le chef de la diplomatie américaine, "animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme, ne peut rien m'apprendre sur le conflit avec les Palestiniens", avait lancé M. Yaalon dans des conversations privées citées par le Yediot Aharonot, des propos dont il s'est excusé mardi soir après une journée d'altercation publique entre les deux pays.
Le plan Kerry 'se réduit comme peau de chagrin'
Selon le correspondant militaire du Yediot, l'administration américaine a identifié depuis longtemps le ministre de la Défense comme un des obstacles aux efforts de M. Kerry, qui a réussi à relancer les négociations de paix fin juillet pour une durée de neuf mois.
"Si la mission de Kerry échoue, les déclarations de Yaalon serviront de preuve au secrétaire d'Etat qu'Israël ne prenait pas au sérieux le processus de paix et l'a fait dérailler", écrit-il.
L'éditorialiste vedette du journal souligne de son côté que le document que le secrétaire d'Etat américain veut faire approuver par les dirigeants israéliens et palestiniens "se réduit comme peau de chagrin et la date en est repoussée de semaine en semaine".
Durant sa dernière navette au Proche-Orient, qui s'est achevée le 6 janvier, M. Kerry a présenté aux deux parties un projet d'"accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.
Par ailleurs, le comité Al-Qods (Jérusalem, en arabe), présidé par le roi du Maroc et rassemblant une quinzaine de pays musulmans, qui se réunit vendredi et samedi à Marrakech (sud du Maroc) en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, adressera un "message fort" contre la colonisation, selon le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar.
Menahem Kahana
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFApEulpFpzFYlRrjI.shtml -
Quel avenir pour le nationalisme français?
Dans un précédent développement, je questionnais l’idée du nationalisme en replaçant l’histoire même du nationalisme, de façon un peu rapide certes, mais telle est la loi du genre lorsqu’on publie sur internet.
Il est important de poursuivre notre réflexion sur un nationalisme français du XXIe siècle, partant du constat que les différents évènements géopolitiques, les crises économiques et financières et les crispations identitaires conduisent de nombreux mouvements à travers l’Europe à s’enraciner dans le fait national. Nous pouvons penser immédiatement au Front National en France, à Casapound en Italie, à l’Aube Dorée en Grèce, au Jobbik en Hongrie. On peut tout à fait avoir une opinion négative de certains de ces mouvements et ils n’ont pas forcément de rapports les uns avec les autres, mais ils traduisent tous à leur façon le simple fait que face à l’UE, face à l’offensive du Capital et face à l’immigration de peuplement, la nation, produit d’une longue histoire apparaît presque « spontanément » comme l’échelon de résistance, de défense mais aussi, et surtout, de reconquête.
Cependant le nationalisme français est aujourd’hui sujet à une profonde crise interne qu’il convient d’analyser. Nous avons déjà donné notre opinion sur le FN, nous n’y reviendrons pas. De même nous avons donné de façon synthétique quelques éléments sur la pensée identitaire et la pensée dissidente. Ce texte est donc un complément de toutes nos réflexions récentes. Il vise à comprendre dans quels univers s’ébroue le camp « national », est-il d’ailleurs vraiment « national » ?
L’influence « allemande » : l’ethno-régionalisme identitaire
Le nationalisme français a été depuis de nombreuses décennies mis en concurrence avec la pensée ethno-régionaliste identitaire, de fait que si les deux familles aspirent souvent à préserver une identité héritée, le cadre de réflexion, d’expression et d’action n’est pas vraiment le même. La Seconde Guerre mondiale aura marquée une véritable rupture à ce niveau, de même que les années 60 en auront marquées une seconde.
Jusqu’au second conflit mondial, la résistance et la reconquête se faisait dans un cadre national, sans véritable volonté hégémonique, à l’exception de l’Allemagne qui souhaitait en finir avec le traité de Versailles. Les combats sur le front de l’est contre l’URSS auront fait naître dans l’esprit des nationalistes l’idée que l’unité européenne pouvait permettre d’être plus fort contre un ennemi commun, qui était ici le bolchevisme. Cela a pu conduire à l’idée qu’il fallait bâtir d’un nouvel ordre européen sous l’influence d’une nouvelle chevalerie, les SS, qui serait basée sur des régions historiques comme vous pouvez le voir ici :
Carte de l'Europe des SS
Cela nous fait « étrangement » penser aux théories de l’anarchiste autrichien Leopold Kohr, qui faisait l’éloge des micro-états (non ethniques), pour favoriser la concorde continentale, théories inspirées par une vision médiévale de l’Europe comme vous pouvez le voir ici :
Carte de l'Europe de Leopold Kohr
Après guerre des personnalités comme Saint Loup ou Robert Dun, à l'origine issus de l’ultra-gauche mais engagés dans la Waffen SS contre le bolchevisme, se feront les relais de cette conception de l’Europe. D’autres personnalités, comme le breton Yann Fouéré iront dans ce sens, comme l’indique l’ouvrage L’Europe aux cents drapeaux qui reprend « curieusement » le drapeau de l’Union Européenne sur cette édition* :
-
Réforme du congé parental : un texte déconnecté de la réalité des familles
Communiqué du Mouvement Mondial des Mères
"Le projet de loi sur l’Egalité homme-femme, qui va être débattu à l’Assemblée Nationale à partir du 20 janvier, veut encourager les familles à partager le congé parental entre les deux parents. Pour cela, il compte modifier l’allocation de congé parental.
Actuellement, l’allocation, appelée CLCA (complément de libre choix d’activité), peut être versée pendant 6 mois pour une première naissance et jusqu’au 3ème anniversaire de l’enfant pour les naissances suivantes.
Désormais, la nouvelle allocation, rebaptisée PreParE (Prestation Partagée d’Education) pourra être versée pendant 6 mois à chaque parent pour un premier enfant (ce qui est un progrès). Mais à partir du 2ème enfant, chacun des deux parent devra prendre au minimum 6 mois de congé parental s’ils veulent bénéficier de cette allocation jusqu’aux 3 ans de leur enfant. Sinon, ils ne pourront en bénéficier que jusqu’à ses 2 ans et demi.
Le Mouvement Mondial des Mères France (MMM France) souligne l’incohérence de cette réforme qui risque de laisser des dizaines de milliers de familles sans solution, et en particulier les plus modestes d’entre elles.
Il est vrai qu’à ce jour les parents qui font le choix du congé parental sont à 96% des femmes. On pourrait croire que le « stéréotype de genre » est la principale raison de ce déséquilibre et qu’un peu de volontarisme peut favoriser un rééquilibrage.
C’est méconnaître un grand nombre de critères qui sont pris en compte par les familles qui font le choix du congé parental, notamment dans le cas des 280.000 parents qui le prennent à plein temps :
- La faiblesse du salaire au regard du coût d’un mode de garde : une étude de la CAF de janvier 2013 indique que le revenu moyen avant congé parental à plein temps des femmes était de 783 euros par mois seulement. Pour nombre de mères aux revenus modestes, le calcul salaire - mode de garde (du petit dernier mais également du ou des plus grands) est rapidement fait. Le choix de rester à la maison jusqu’aux 3 ans de l’enfant semble dès lors logique. Dans 79% des cas (et c’est heureux), le conjoint a un salaire plus conséquent dont la famille ne saurait se passer : le partage du congé parental ne sera pas possible pour ces familles.
- L’absence de poste fixe : une étude de la DREES de janvier 2010 indique que 40% des parents qui bénéficient de l’allocation de congé parental n’ont pas de travail fixe : ils étaient avant le congé parental en CDD, en intérim ou au chômage. Comment le 2ème parent pourra-t-il prendre à son tour 6 mois de congé parental si le 1er parent n’est pas assuré d’avoir un emploi pendant ce temps-là ?
- Dans un certain nombre de familles, l’un des deux parents a un métier qui n’est pas compatible avec la prise d’un congé parental : artisan, commerçant, agriculteur, profession libérale, chef d’entreprise, frontalier,… Ces parents ne pourront pas prendre 6 mois de congé parental quel que soit leur désir de le faire.
Que feront alors les parents lorsqu’ils se verront privés d’allocation aux 2 ans et demi de leur enfant ? Comment trouveront-ils tous un mode de garde ou une place à l’école, surtout lorsqu’on sait que l’une des raisons qui motive la prise d’un congé parental est l’absence de mode de garde disponible (dans 30% des cas) et que l’on peut prévoir que les crèches et les assistantes maternelles ne prendront pas en priorité des enfants pour quelques mois seulement.
Le MMM France est favorable à la possibilité pour les familles de s’organiser librement. Si le gouvernement souhaite malgré tout encourager le partage du congé parental entre les deux parents, nous demandons que soit prise en compte la réalité des familles et que des dérogations soient accordées :
- aux familles modestes qui ont un écart de salaire d’au moins 15% entre les deux parents ;
- aux familles dont l’un des conjoints a une profession incompatible avec la prise d’un congé parental (artisan, commerçant, entrepreneur, profession libérale, étudiant, frontalier…)
- aux familles dont l’un des conjoints n’a pas de poste fixe.
- aux assistant(e)s maternel(le)s en activité
Des amendements ont été déposés dans ce sens. A l’heure où on nous annonce une baisse de la natalité française, nous espérons que le bon sens l’emportera lorsque les députés devront voter.
Le MMM (Make Mothers Matter) est une ONG apolitique et non confessionnelle qui aide les mères à jouer leur rôle dans la famille, le quartier et la société et qui fait entendre leur voix à l’ONU, dans les instances européennes et dans plus de 35 pays."
-
Avortement – Le président équatorien Rafael Correa répond à l’ONU de s’occuper de ses affaires
Le président équatorien Rafael Correa a répondu samedi à l’ONU qui demandait des explications à l’Equateur sur le fait que l’avortement restait pénalisé dans le nouveau code pénal du pays .
« Messieurs, occupez-vous de vos affaires et non de celles d’un pays souverain », a répliqué Rafael Correa.
Le nouveau code pénal, approuvé à l’Assemblée et partiellement voté par l’Exécutif indique que l’avortement est autorisé uniquement dans des cas très limités de viol de personnes handicapées, ainsi que dans les cas où la vie de la mère est en danger. Le législateur devrait analyser les observations du président dans les huit jours après la ratification du texte original.
Le président équatorien Rafael Correa, catholique, a ouvertement manifesté son désaccord avec l’avortement qu’il considère comme un «crime». Sa position a récemment provoqué une crise interne dans le groupe des législateurs, beaucoup d’entre eux étant sur le point de voter en faveur de la dépénalisation.
Correa a accusé l’ONU et sa « bureaucratie internationale » de pratiquer « l’ingérence illicite et illégale ».