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  • L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe se prononce contre l’extension de l’euthanasie en Belgique

    Un peu plus d’une cinquantaine de membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe se sont prononcés contre la l’extension de l’euthanasie aux mineurs en Belgique:

    « Considérant le vote de décembre 2013 au Sénat belge, qui approuve par 50 voix contre 17 une proposition visant à légaliser l’euthanasie pour les enfants (sans aucune limite d’âge);

    « Gardant présent à l’esprit que:

    • le Comité des Ministres salue à cet égard le paragraphe 9 (c) de la Recommandation 1418 (1999) de l’Assemblée parlementaire, visant à «encourager les Etats membres du Conseil de l’Europe à respecter et à protéger la dignité des malades incurables et des mourants à tous égards […] en maintenant l’interdiction absolue de mettre intentionnellement fin à la vie des malades incurables et des mourants»;
    • l’Assemblée, dans sa Résolution 1859 (2012), affirme que «l’euthanasie, au sens de tuer intentionnellement, par action ou par omission, une personne dépendante, dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite»;

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  • Le Monde de la désinformation

    Pourquoi tant d’oppositions à « quelques activités pédagogiques », dixit Le Monde ?

    « La lutte contre la “théorie” du genre, une foire aux intox et aux outrances ». Le Monde n’y va pas par quatre chemins pour discréditer l’opposition à la « théorie du genre ». Pour une fois, le quotidien n’a pas utilisé la grosse ficelle de « l’intellectualisme », consistant à faire semblant de se poser des questions sur un sujet, pour ensuite asséner une conclusion sans appel. Dans la collection, vous avez par exemple : « 5 questions sur le droit à l’IVG », « L’immigration est-elle un atout pour la France ? », ou encore « Le Front national est-il raciste ? » Les réponses sont bien évidemment dans les questions.

    Ici point de subtilité, haro sur « l’extrême droite catholique ». Les deux auteurs de l’article commencent par nous expliquer que la théorie du genre n’existe pas stricto sensu, ce qui est vrai. Les « gender studies » sont en effet des études universitaires diverses, sans fondement idéologique commun.

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  • ABCD de l’égalité : la guerre du genre aura bien lieu

    Pardon Najat, pardon Vincent, mais la “rumeur” n’en est pas une.

    Après la campagne appelant à retirer les enfants de l’école pour protester contre la théorie du genre, enseignée dès la maternelle à travers le programme ABCD de l’égalité, la réponse des autorités ne s’est pas fait attendre.

     

    « Rumeur », tel est l’élément de langage soigneusement choisi, et largement repris dans les médias, pour désigner une prétendue paranoïa collective qui se serait répandue sans aucun fondement sérieux. « L’Education nationale refuse totalement la “théorie du genre” » a carrément déclaré Vincent Peillon. À d’autres !

    « Théorie du genre » est un concept popularisé par les auteurs catholiques et répandu sur les réseaux à la suite des manifestations anti-mariage pour tous. Il consiste à voir dans les initiatives gouvernementales autour de l’égalité des sexes, une stratégie politique unifiée visant à la destruction systématique de toute différence sexuelle. Contrairement aux gender-studies, qui ne sont que l’étude plus ou moins objective des constructions sociales de genre, la théorie du genre possède une dimension normative : il faut déconstruire ce qui est construit. Or, il semble que ce soit bien l’objectif du gouvernement qui souhaite déconstruire les stéréotypes genrés inconscients, pour « œuvrer à l’égalité réelle des sexes ». L’idée de base implicite étant qu’il y a effectivement un lien entre représentations symboliques (les filles jouent à la poupée) et inégalités réelles (les femmes ont des salaires inférieurs aux hommes), ce qui est loin d’être évident. [...]

    Eugénie Bastié - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?ABCD-de-l-egalite-la-guerre-du

  • En images : amendement introduisant la théorie du genre à l'école élémentaire

    (et en pdf).

    "Cet amendement a pour objet l’intégration dans la formation dispensée dans les écoles élémentaires d’une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes sexués. Il s’agit de substituer à des catégories telles que le « sexe » ou la « différence sexuelle », qui renvoient à la biologie, le concept de « genre », qui montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites".

    Lahire

  • Les retraites dans l’oeil de bercy! Info de l’ AGIRC et ARCCO

    Après nous avoir vendu le pain, ils réclament les tartines.

    Une nouvelle mesure est dans les tiroirs des Enarques du Parti Socialiste. Elle est actuellement à l’Etude, dans les couloirs de Bercy, et va toucher directement nos retraites.    

     Cette mesure va directement amputer nos retraites de la manière suivante :
    Jusqu’à 1800 euros de retraite mensuelle, pas de changement
    Entre 1801 et 2500 euros, Ponction de 5%,
    Entre 2501 et 3500 euros, Ponction de 10%,
    Entre 3501 et 4500 euros, Ponction de 15%,
    Au-dessus de 4501 euros, Ponction de 20%.
    Ce nouvel impôt pourrait s’appeler “Contribution Solidaire Chômage” (C.S.C), nom proche de la C.S.G pour mieux nous embrouiller mais ce nom n’est pas définitif…
    Ce nouvel impôt sera destiné à redresser les Fonds des Caisses de Chômage, qui seront touchées de plein fouet par les multiples plans de Licenciements découlant des nombreuses fermetures d’Entreprises à venir, et qui vont s’accélérer…
    Confirmation : 1. 157 EUR de retraite pour les étrangers n’ayant jamais travaillé !!!! Information del’AGIRC et ARCCO
    VOILA Où PASSE LE FRIC  !!   A DIFFUSER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE …IL EST URGENT DE SE MOBILISER POUR FAIRE CESSER CETTE INJUSTICE.
    RETRAITES : LE BILLET DE SAUVEGARDE 1157 euros de retraite sans avoir cotisé ni même travaillé en France !Toute personne qui débarque en France, sans même jamais y avoir mis les pieds, peut prétendre, si elle a 65 ans, à 709,euros de retraite par mois ou même à 1 157 euros si elle vit en couple C’est plus que la pension moyenne de nos agriculteurs après une carrière complète, plus que la pension de la majorité de nos commerçants et artisans, plus que la pension de nombreux employés et ouvriers, sans oublier les veuves qui en sont réduites à faire les poubelles…..
    Cela signifie tout simplement que nos caisses de retraite paient bien souvent davantage à des personnes qui n’ont jamais cotisé, ni participé à l’économie de notre pays qu’à leurs propres affiliés, qui ont souvent trimé toute leur vie.
    Ce dispositif aberrant est vanté noir sur blanc dans le livret d’accueil “Vivre en France” diffusé par le ministère de l’Immigration aux nouveaux arrivants.
    C’est à se taper la tête contre les murs : il suffit à une personne d’au moins 65 ans qui arrive en France d’aller tranquillement frapper à la porte des services sociaux pour avoir immédiatement droit à 709 euros par mois, voire 1 157 euros si elle vit en couple.
    Cette situation est très injuste vis-à-vis des retraités français, qui voient dans le même temps leurs pensions constamment rabotées au fur et à mesure que leurs caisses s’enfoncent dans le rouge
     Si l’on ajoute à cela que la Cnav verse des pensions à l’étranger sans aucun contrôle, au point que la Cour des comptes dénonce le versement de pensions à des morts, notamment en Algérie (mais sans proposer le moindre remède), on ne peut que constater que notre système de retraite est ouvert à tout vent : prestations injustifiées, fraudes etc..
     Il est urgent de se mobiliser pour faire cesser ces graves injustices et défendre nos caisses de retraite.
    Faites connaître ces informations capitales,
    Les autres pays européens ont rapidement pris des dispositions pour faire en sorte que les migrants quittent ces pays. Aujourd’hui tous ces gens viennent en France terre d’accueil par centaines chaque jour.

    http://francelibre.tumblr.com/post/75194551288/les-retraites-dans-loeil-de-bercy-info-de-l-agirc-et#.UuypivYsRXY

  • France: SDF + 50 % EN 3 ANS

    Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du boulevard Sébastopol » : le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance sur Radio Luxembourg un appel à venir en aide aux sans-abri. Son interpellation suscite un élan de générosité sans précédent. En quelques semaines, 400 millions de francs sont récoltés, des crédits budgétaires sont débloqués pour construire immédiatement 12 000 logements. Le gouvernement d’alors promet de construire 240 000 logements chaque année. Le 1er février 2014, soixante ans plus tard, les 283 groupes d’Emmaüs France lanceront un nouvel appel dans plusieurs villes de France. Si le nombre de mal-logés a diminué dans l’intervalle - il est ainsi passé de 54 % de la population à moins de 10 % - , la situation est toujours préoccupante.
    + 50 % EN 3 ANS
    En France, 3,6 millions de personnes sont soit privées de domicile personnel, soit vivent dans des conditions très difficiles (privation de confort ou surpeuplement), soit sont en situation d’occupation précaire (hôtel, caravanes…). Le nombre de sans-abri a ainsi augmenté de 50 % depuis 2011 pour atteindre le chiffre de 141 500 personnes, dont 30 000 enfants début 2012. Le numéro d’urgence, le 115, qui gère les places d’hébergement d’urgence, est saturé.
    En décembre 2013, 43 % des sans-domicile-fixe qui ont composé ce numéro n’ont pas obtenu de place à Paris, 61 % en province. A ce noyau dur du mal-logement s’ajoute un halo de plus de 5 millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Rentrent dans cette catégorie, par exemple, les propriétaires qui occupent un logement dans une copropriété en difficulté ou encore des locataires en impayés de loyer.
    Pour la Fondation Abbé-Pierre, dont la vocation est de continuer le combat de son fondateur, et d’apporter une aide concrète aux personnes sans domicile ou mal logées, l’interpellation des pouvoirs publics et des décideurs est donc toujours d’actualité.
    Créée en 1990, et reconnue d’utilité publique en 1992, la Fondation s’y attelle d’autant plus facilement qu’elle a assuré son indépendance par son modèle économique. Plus de 90 % de ses ressources proviennent de la générosité du public (dons et legs).
    GÉNÉROSITÉ DU PUBLIC ET SUBVENTION
    Quelques partenariats avec des entreprises et une poignée de subventions publiques viennent compléter son budget, qui est d’environ 42 millions d’euros. Chaque année, le 1er février, la Fondation publie un rapport sur le mal-logement - l’édition de 2014 sera la 19e - , qui est devenu un document de référence pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet. Sa présentation officielle est l’occasion de rassembler des politiques et des spécialistes du logement.
    Cette année, à la veille des élections municipales de mars, les principaux candidats à la mairie de Paris se succéderont à la porte de Versailles pour défendre le volet logement de leur programme. La ministre du logement, Cécile Duflot, y est aussi attendue. Lors de ses vœux à la presse, Mme Duflot a estimé que « l’anniversaire de l’appel ne doit pas être l’occasion d’une célébration purement iconique, mais bel et bien d’un second souffle ».

    http://francelibre.tumblr.com/post/75229207381/france-sdf-50-en-3-ans#.Uuyn8vYsRXY

  • L’EXTRÊME DROITE, UNE IDÉOLOGIE RÉPUBLICAINE

    Pourquoi l’AF n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais d’extrême droite.

    Dans un article très confus, qui cherche à faire le buzz sur la Toile, Streetpress pense avoir déniché LE scoop des municipales parisiennes, alors que le site ne fait que relayer avec un mois de retard une information que nous avions publiée à la fois dans le numéro de L’AF 2877 et en même temps sur notre site internet.

    Oui, Elie Hatem, membre du comité directeur de l’Action française depuis de très nombreuses années, est bien candidat à la mairie du IVe arrondissement de Paris.

    Streetpress en profite pour pointer la contradiction qu’il y aurait à ce qu’un royaliste se présente à des élections, surtout municipales, comme si, au contraire, de telles élections n’étaient pas le lieu privilégié de la rencontre avec le pays réel, comme du reste Elie Hatem s’en expliquait dans l’article précité. Nous y renvoyons nos pigistes pressés, trop pressés... De même qu’à un article de Maurras lui-même sur les royalistes et les élections.

    Mais c’est surtout une autre contradiction, plus malintentionnée, que nous voulons dégonfler. La candidature de notre ami Elie Hatem « tranche, dixit Streetpress, avec la dédiabolisation du FN ». Diable ! l’AF serait le diable ! Pis que le Diable elle serait d’extrême droite ! De fait, si Maurras condamnait le communautarisme (d’où la caricature faite par les auteurs de l’article de la théorie des 4 Etats confédérés, élaborée dans le contexte de la fin du XIXe siècle), c’était pour mieux donner toute leur place aux différentes communautés du pays réel, sans en exclure aucune. C’est pourquoi, le fédéraliste Maurras loin de voir dans le Roi l’incarnation de « l’unicité de la société » (sic), voyait au contraire en lui le fédérateur des républiques françaises ! Aux yeux de Maurras, c’est la tête de l’Etat qui devait être UNE — mon-archie —, non la société, pour que, précisément, sous la protection du Roi, une société par essence multiple et riche de sa multiplicité puisse s’épanouir de la manière la plus autonome possible. C’est par fédéralisme que Maurras est venu à la monarchie. Il avait en horreur le culte de l’Etat, un culte issu des théories rousseauistes, né avec la révolution et incarné dans la république jacobine.

    D’où son rejet viscéral du nazisme, dans lequel il voyait la démesure d’un étatiste pangermaniste devenu fou sous l’influence du délire racial — un racisme dans lequel il dénonçait régulièrement « son plus vieil ennemi intellectuel » —, d’où aussi sa dénonciation du fondement même du fascisme, à savoir le culte de l’Etat. Les textes dans L’AF quotidienne abondent et ce ne sont pas les prises de position favorables à une alliance avec l’Italie entre les deux guerres, dictées par le souci de contrecarrer le danger allemand qui y changeront quoi que ce soit.

    Le rejet de l’étatisme et du racisme, qui sont les deux mamelles de l’extrême droite, est au fondement de la doctrine royaliste d’Action française. D’ailleurs, le spectre politique qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite est strictement républicain. L’AF récuse donc qu’on lui applique des catégories qui appartiennent à une idéologie qui lui est étrangère. Par définition, l’extrême droite est républicaine — Mussolini l’a prouvée en fondant une république, la République de Salo, dès qu’il le put —, absolutisant deux vices inhérents à la pensée républicaine que sont un racisme prétendument scientifique, d’inspiration positiviste — doctrine républicaine s’il en est —, racisme qui est au fondement de la politique coloniale d’un Jules Ferry, et l’étatisme. Ces deux éléments constitutifs de la doctrine républicaine sont totalement étrangers à la tradition royaliste et à la doctrine d’AF : c’est pourquoi les républicains sont priés de n’attribuer ni à l’une ni à l’autre leurs propres vices. C’est la raison pour laquelle aussi l’AF n’a nul besoin de procéder à une quelconque dédiabolisation... elle n’a jamais frayé, elle, avec le diable !

    Affirmer que l’AF serait d’extrême droite est donc plus que malhonnête : c’est tout simplement absurde. Mais comme aimait à dire Maurras : le papier souffre tout ! Même sur la Toile !

    François Marcilhac

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-EXTREME-DROITE-UNE-IDEOLOGIE

  • La france d’aujourd’hui…

    La france d’aujourd’hui…

  • L’amiral quitte le bord

    Fils du journaliste Jean-Louis Guillaud, créateur de la troisième chaîne de l’ORTF et ancien PDG de TF1 et de l’AFP, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées depuis 2009, n’a pas été pour autant le super-communiquant dont on aurait pu rêver. Alors qu’il doit céder son poste le 15 février prochain à son adjoint, le major général Pierre de Villiers, il s’est tout de même un peu « lâché » devant les journalistes de défense, lundi dernier, tout en se défendant de se livrer à un quelconque « testament », et en convenant qu’il n’aura fait que « passer ». Verbatim.
    Cocorico — « Nous devons être immensément fiers de nos armées. Elles sont absolument au sommet, quels que soient les critères retenus. Elles sont dignes de la cote d’amour qu’elles ont dans les sondages ».
    Réactivité — « Nos armées ont prouvé qu’elles peuvent réagir à toutes les sollicitations, avec un préavis très court. Cela impressionne tous nos interlocuteurs à l’Union européenne, à l’OTAN… ».
    Républicain — « Avec un budget tout juste insuffisant, des matériels vieillissants, etc., le moral des troupes est fragile. Mais comme celui des Français en général. C’est le contraire qui serait inquiétant ! ».
    Modeste — « Les réformes, je les ai continuées, pas initiées – y compris la création des bases de défense ».
    Droite, gauche — « La continuité de notre politique de défense est un grand motif d’optimisme. A droite, on disait : les armées sont le fer de lance de notre diplomatie. A gauche, on entend : une armée forte permet une diplomatie forte ».
    Optimiste — « Nous avons, vous avez des soldats, une jeunesse magnifiques : quand on voit ce qu’ils ont réalisé dans des opérations difficiles (RCA, Sud-Liban) ou dures militairement (Afghanistan, Mali)... ».
    Pacification en RCA — « Il y a quinze jours, il y avait quinze quartiers peu sûrs à Bangui ; aujourd’hui, moins de six ».
    Sens des réalités — « La RCA, c’est la France plus la Belgique, mais 4,7 millions d’habitants seulement, dont un quart dans la capitale. L’essentiel, ce sont les axes vers les pays voisins, et quelques régions actives de l’Ouest et du Sud. On peut les sécuriser avec les 6 000 soldats africains présents (à terme, 8 000), les 1 600 Français, quelques centaines d’Européens bientôt, et les restes de la police et de l’armée centrafricaines. Mais il faudra que l’ONU refasse partir le peu d’administration et d’Etat qui subsiste ».
    Soldats ou gendarmes, en RCA ? — « Quand on arrive à ce niveau de violence, face à des RPG [lance-roquettes], des mitrailleuses de 14,5, etc. il n’est pas sûr que la panoplie du gendarme mobile ou du CRS tienne le coup : les moyens militaires s’imposent ».
    Modularité — L’amiral reconnaît que cette réforme-là porte un peu sa marque : « On a dépassé l’interarmes, l’inter-armée ; désormais, en intervention, on compose des modules de troupes et de matériels en fonction des situations, et on les fait évoluer à mesure des objectifs et des moyens. C’est de l’opération “à la carte” ».
    Boutons — « Cette organisation modulaire, jusqu’aux niveaux élémentaires (adjudant-chef) ne se décrète pas. C’est une ouverture, un savoir-faire, une capacité. Et elle est fragile : un réflexe de “guerre des boutons” est toujours possible » [1].
    Centriste — « Peut-on tout dire ? On ne peut mentir aux députés ou aux sénateurs. Mais la difficulté est celle de tout patron : si on fait pleurer, ca ne remonte pas le moral des troupes. La question est : comment le dire, et faire passer le message sans impair, sans déraper ».
    Balancé — « Une partie des matériels sont vieillissants : les VAB (véhicules de l’avant blindés) usés, les Mirage 2000 pas éternels, les bateaux qu’on maintient “parce qu’on sait faire”… Mais il y a aussi du bon : les VBCI (véhicules blindés de combat d’infanterie), les NH90, Caracal et Tigre (hélicoptères), les Rafale, les frégates, les nouveaux satellites… ».
    Résolu — « Pour les équipements de défense, ne pas devenir “échantillonnaire”, car ça coûte cher… ne pas acheter tout sur étagère, car — à partir d’un certain seuil -– on devient dépendant ».
    Le porte-avions — « Kennedy demandait, tous les matins : « Où sont mes porte-avions ? » [2] Ici, à la question, on doit répondre : “Le PA est à quai” » [3].
    Discret — « Nous sommes en relation constante, pour les opérations contre Al-Qaida au Sahel, avec Africom (le commandement américain pour l’Afrique), le Socom (commandement des opérations spéciales), l’Eucom (commandement européen), le Centcom (commandement pour le Golfe arabo-persique). Mais je ne vous dirai pas si on coopère sur le terrain — question de sécurité des opérations ».
    Nuancé — A un journaliste (américain) qui lui demande pourquoi l’on n’a toujours pas éradiqué le djihadisme du Sahel, l’amiral répond : « Le Mali est grand comme une fois et demie la France. Nous n’avons jamais voulu éradiquer (c’est-à-dire couper les racines), car c’est une réalité endémique : on ne va pas passer au lance-flammes une région qui est une zone de trafics depuis trois mille ans, et où des couples mixtes se sont constitués avec des femmes touareg. On voulait casser, ramener le niveau de terrorisme à un stade où les forces locales ou régionales pourraient le traiter, et empêcher les djihadistes de reprendre une portion de territoire pour en faire un sanctuaire, comme cela avait été le cas dans l’Adrar des Ifoghas. D’où l’idée d’une régionalisation du combat : on ira où ils sont » [4].
    Inquiet — « La Libye, sans Etat, reste un “trou noir”. Nous ne voudrions pas que ce ”trou noir” devienne un nouveau centre de gravité, de régénération en équipement et armes : un jour, il faudra bien se poser la question à l’échelle internationale ».
    Préoccupé — « 40 % du commerce mondial transite par le détroit de Malacca, à l’est de l’océan Indien, et par la mer de Chine que la diplomatie de Pékin cherche à “territorialiser”. Un contournement par le Sud (Australie) changerait la donne économique… ».
    Enlisée ? — « Avec notre “friend enemy” britannique, la relation est aussi complexe et compliquée qu’eux avec nous. Pour certains là-bas, la tendance actuelle serait plutôt “Back to US” ! Mais nous continuons à travailler ensemble dans la recherche et développement, la certification de l’“expeditionnary force”, les drones. La période électorale sera peu propice. Mais en 2016, ça redémarrera… ».
    Réformé — Allusion au projet du ministre de la défense Jean-Yves Le Drian de « restaurer dans son ministère la primauté du politique », ramenant certaines prérogatives du CEMA [5] (comme les ressources humaines) sous la tutelle des contrôleurs généraux (civils) : « Dans les opérations, le lien d’origine, direct, entre le président-chef des armées et le chef d’état-major est préservé. Je n’ai pas le sentiment d’avoir les ailes rognées ».
    Le major général Pierre de Villiers, qui remplacera l’amiral Guillaud dans deux semaines, est le frère du député européen Philippe de Villiers (droite souverainiste). Depuis quatre ans, il était numéro deux dans la hiérarchie militaire : il a suivi de près les diverses opérations extérieures (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Mali, RCA), ainsi que la préparation du Livre blanc 2013 et de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019.
    Il a la réputation d’être un « consensuel ».

    Philippe Leymarie

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAEEVuFFuuzHxvgXK.shtml

    [1] Allusion aux concurrences inter-armées, voire — au sein de l’armée de terre — entre les diverses armes (infanterie de marine, cavalerie, légion étrangère, etc.).
    [2] A cette époque, il y en avait 15. Aujourd’hui, l’US Navy doit se limiter à 10 groupes aéronavals.
    [3] A quai, ou en entretien, voire en révision de fond — c’est-à-dire indisponible parfois durant plusieurs mois. Et non remplaçable, puisque le projet d’un second porte-avions n’a pas vu le jour. Edouard Guillaud avait commandé le PA Charles de Gaulle lors de sa chaotique mise en service.
    [4] Allusion au redéploiement progressif des moyens français dans le Sahel, avec baisse des effectifs, mais maintien d’une base au Mali (à Gao) ; développement des moyens d’observation et renseignement, à partir du Niger (drones, avions de patrouille) ; mobilité des unités commandos, à partir de leur base-arrière au Burkina-Faso ; moyens aériens à partir du Tchad ; en s’appuyant notamment, côté effectifs, sur les bases d’Abidjan et de Libreville.
    [5] CEMA : Chef d’état-major des armées.
    Source: Le Monde Diplomatique: http://blog.mondediplo.net/2014-01-30-L-amiral-quitte-le-bord