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  • Le Danemark, pays des gens heureux et de l’extrême droite

    « Bienvenue dans la nation la plus heureuse du monde », proclament les slogans d'une bière locale à l'aéroport de Copenhague. Depuis que les deux premiers rapports sur le bonheur de l'ONU ont décrété, en 2012 et 2013, que les Danois étaient le peuple le plus heureux au monde, ce petit royaume de 5,6 millions d'habitants est observé de près. C'est ce même pays qui, lors des élections européennes du 25 mai, a voté à 26,6 % en faveur du Parti du peuple danois (DF), mouvement d'extrême droite eurosceptique et anti-immigrés, devenu le premier parti du Danemark.
    « Depuis l'arrivée au pouvoir des sociaux-démocrates , beaucoup d'électeurs sont en colère, car leurs politiques fiscale et sociale sont plus à droite que ce que les gens attendaient, estime Rune Stubager, politologue à l'université d'Aarhus. Quant aux libéraux, ils ont été affaiblis par le scandale des cadeaux qui a éclaboussé peu avant les élections leur président, Lars Lokke Rasmussen. » Ce dernier a même été surnommé « Luksus-Lokke » (Luxe-Lokke) par les médias.
    « Le système danois est fondé sur l'égalité sociale et la confiance. Nous partageons des valeurs sociales et morales et faisons confiance au système politique. Si un homme politique ne respecte pas la culture d'égalité, les Danois régissent très fortement », commente le romancier Jens Christian Grondahl, publié en France chez Gallimard.
    « BRUXELLES A TROP DE POUVOIR »
    Hvidovre, une commune de 51 000 habitants à l'ouest de Copenhague, a voté à 35 % pour DF aux élections européennes, après avoir été pendant près d'un siècle un bastion de la social-démocratie. C'est dans ces quartiers que les ouvriers méritants pouvaient déménager. L'actuelle première ministre sociale-démocrate, Helle Thorning-Schmidt, issue de cette gauche prolétarienne qui s'est embourgeoisée au fil des décennies, en est la plus belle illustration.
    DF a été favorisé par une polémique concernant un étudiant d'un pays de l'UE dont la demande de bourse avait été refusée. Au Danemark, cette bourse s'élève à 1300 euros par mois, pendant cinq ans. En février 2013, la Cour européenne de justice avait obligé le Danemark à accorder des bourses à davantage d'étudiants européens. « Le système éducatif danois est vraiment sous pression, souligne Marlene Wind, directrice du Centre des politiques européennes de l'université de Copenhague, et le fait qu'un tribunal étranger nous dise qu'on doive payer des étrangers a été très mal perçu. » Dans la foulée, un débat sur le dumping social des travailleurs européens a enflammé les esprits.
    Dans la paisible cité de Hvidovre, certains habitants ne s'expliquent pas ce vote DF : « On a un bon système social, les soins gratuits, l'école gratuite », explique Lene Raavig, une enseignante qui a voté pour un mouvement de gauche opposé à l'UE. Flemming Jensen, lui, a vécu toute sa vie à Hvidovre et travaille dans une crèche. D'habitude plus radical, il a voté social-démocrate : « Heureux, oui ; nous payons beaucoup d'impôts et les gens ont l'impression qu'on s'occupe bien d'eux. On ne souffre pas, on ne manque de rien. »
    Ce bonheur n'empêche pas Jean Helge Lyrdal, 71 ans, de voter pour le Parti du peuple danois depuis 1998, après avoir voté social-démocrate : « J'ai voté DF parce que je ne veux pas qu'on perde de souveraineté ; Bruxelles a trop de pouvoir, et puis on a trop de criminels étrangers, il faut les stopper. »
    Au café Claudio, Pernille Rabe, la serveuse, a son analyse : « Nous sommes très égoïstes. On veut tout ce qui est bien de l'UE, mais pas le reste. Et on a tellement peur d'abandonner notre culture. Les jeunes seront plus ouverts, je crois, mais le problème est que ces jeunes ne croient plus dans les politiciens car rien ne change. »
    « Les Danois se sentent propriétaires de cette société financée par leurs impôts très lourds, analyse Jens-Christian Grondahl. Et quand une politique d'austérité est mise en place, nous nous sentons trahis, surtout si cela intervient à un moment où l'intégration ne fonctionne pas, avec des immigrés d'origine musulmane qui ne contribuent pas aux impôts et profitent du système. Les Danois réagissent à ça. »
    « LES DANOIS VEULENT QUE ÇA RESTE COMME ÇA »
    A quelques centaines de mètres du centre commercial, Mikkel Dencker reçoit chez lui, dans un pavillon immaculé. A 38 ans, il a failli devenir le premier maire d'extrême droite du Danemark lors des municipales de novembre 2013. Faute de majorité derrière lui, Mikkel Dencker a saisi la main tendue par la maire sociale-démocrate sortante, et Hvidovre se retrouve avec une coalition éclectique : des sociaux-démocrates, des socialistes de gauche, et DF.
    Quand on lui demande s'il est heureux, Mikkel Dencker répond avec un sourire satisfait : « Les gens se sentent en sécurité, ils se font confiance les uns les autres, même avec des gens qu'ils ne connaissent pas. Et les gens se sentent aussi en sécurité sur le plan économique, s'ils perdent leur emploi. En votant pour nous, les Danois veulent que ça reste comme ça, alors que les autres partis veulent plus d'intégration dans l'UE, une UE dont les décisions bouleverseront notre situation. »
    La politologue Marlene Wind constate que « DF se présente comme le parti social-démocrate des origines, généreux pour les dépenses sociales, préoccupé par les personnes âgées ». L'écrivain Jens Christian Grondahl abonde dans ce sens : « Pour beaucoup d'électeurs, DF est devenu un parti social-démocrate alternatif. »

    Olivier Truc : Le Monde :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupkFVFZyFXWDQYKTk.shtml

  • Vraie nature du 6 juin et impérialisme américain

    Vendredi 6 juin fut fêté en grande pompe le 70e anniversaire de l’opération Overlord. Il s’agissait de rendre hommage à la bravoure des soldats et au génie des stratèges, mais aussi de célébrer un ensemble de valeurs fondatrices de nos sociétés, et qui s’enracineraient dans le sable normand.

    À ce titre, la plage de Ouistreham se transforma en un parterre de roitelets, venus glorifier les idéaux qui animent leurs politiques internationales depuis 1945. Pour les dirigeants occidentaux, la connexion entre le D-Day et l’édification du monde moderne sous l’égide libérale est évidente. Ainsi, le volet politique de la cérémonie supplanta largement l’aspect militaire de la commémoration.

    Ce n’est qu’à l’occasion du 40e anniversaire que présidents français et américain commémorèrent conjointement le Débarquement. Le symbole est d’autant plus fort que Mitterrand invita des soldats allemands, préfigurant la poignée de main de Douaumont quelques mois plus tard. Cela s’inscrit dans la dynamique euro-atlantiste amorcée par Mitterrand. Avec le tournant de la rigueur, Mitterrand fait le choix d’une Europe germano-tractée basée sur le commerce et la monnaie, tandis que la déliquescence de l’URSS préfigure le triomphe généralisé du libéralisme. Dans ces conditions, le rattachement à la puissance américaine est actée, le gaullisme oublié. [...]

    Constant Gerardin - La suite sur Boulevard Voltaire

    LIRE ÉGALEMENT SUR LA FAUTE À ROUSSEAU : UN AUTRE DÉBARQUEMENT ÉTAIT POSSIBLE

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vraie-nature-du-6-juin-et

  • Luc Chatel, ministre de la théorie du genre, nommé secrétaire général de l’UMP

    L’UMP recycle les incompétents, les nocifs et les repris de justice. Trois anciens premiers ministres (Raffarin, Juppé et Fillon) avaient déjà repris la tête du parti et se voient confirmés dans cette mission jusqu’au congrès d’automne. Jusque là rien d’étonnant.

    La surprise, si toutefois elle en est une, vient de la nomination de Luc Chatel comme secrétaire général. Celui-ci fut ministre de l’éducation nationale du 14 novembre 2010 au 10 mai 2012 sous l’ère Sarkozy.

    Luc Chatel est discret, mais il est d’une nocivité redoutable. Il aurait été initié dans une loge de son département (Haute Marne) même s’il a toujours nié son appartenance à la Franc-Maçonnerie. Pourtant cette nomination comme secrétaire général de l’UMP a des relents de récompense pour celui qui, discrètement mais avec une grande efficacité a introduit de façon explicite la promotion de l’homosexualité ainsi que de l’idéologie du genre dans les écoles de France.

    http://medias-presse.info/luc-chatel-ministre-de-la-theorie-du-genre-nomme-secretaire-general-de-lump/11149

  • La lettre de cadrage de l'Education Nationale : un aveu de démission de l'Etat

    On savait déjà que l'Education nationale voulait réformer, transformer ou supprimer le Brevet des Collèges, au profit d'un gloubiboulga joliment nommé "évaluation des compétences". La "Lettre de cadrage" pour la rentrée 2014 du ministère de l'Education nationale aux inspecteurs de tout poil, chefs d'établissement et professeurs est très parlante, pour peu qu'on ait le courage de lire jusqu'au bout cet étalage verbeux. Une analyse très pertinente en a été faiteici, dont voici quelques extraits:

    "[...] En fait, on ne compte plus les démissions de l'Etat. Elles touchent tous les services, la santé mais aussi la Police nationale ou la Gendarmerie nationale devenue une annexe de Bercy et un simple service commandé en uniforme et, pire peut-être pour le futur, l'Education nationale.

    A ce titre, il faut absolument lire dans son intégralité et malgré la pesanteur de son jargon administratif, la lettre de cadrage de la rentrée 2014, adressée à tous les personnels de l'Education nationale par Benoit Hamon, son nouveau ministre. Là, ce n'est plus seulement une démission, c'est l'abandon. La lettre révèle en filigrane l'état présent du système et il suffit d'en souligner  les grandes orientations pour énumérer toutes ses déficiences avec l'aveu implicite qu'on ne saurait plus y remédier.[...]

    [...] nulle part, la lettre ne remet en question le Collège unique. Ensuite, la priorité est donnée à l'école primaire. Pour cela, la recette est simple : on change les programmes. Autrement dit, on les revoit à la baisse mais surtout on introduit la fumeuse pédagogie par compétences. [...] La suppression de tout redoublement est annoncée en seconde et en première comme la prise en charge totale par les parents de l'orientation en classe de troisième. [...] 

    [...] il est décidé une fois de plus de réinjecter à fonds perdus de l'argent dans les banlieues avec des REP + (Réseaux d'Education prioritaire renforcé) tout en reconnaissant au passage que le problème de la mixité sociale n'est qu'un doux euphémisme.[...]

    Collèges super-connectés (le fameux "numérique éducatif"), examens par QCM (nécessaires effectivement si les élèves ne savent plus écrire), programmes axés sur les poncifs habituels (droits de l'homme, antiracisme, lutte contre l'homophobie, laïcité, remplacement accru de l'Histoire par "l'histoire mémorielle", dite "mémoire collective", nazisme et ses corollaires), suppression des sanctions d'exclusion (vive la "sanction inclusive"), tout y passe, mais tout se passe dans la bien-veil-lance, mot d'ordre universel, qui devrait s'appliquer, à l'image de la réforme pénitenciaire de Christiane Taubira, essentiellement à l'égard des délinquants de l'école, ceux qui empêchent si souvent les élèves "normaux" de travailler. Bienveillance, donc, pour ceux qui ne sont bienveillants avec personne, et qui en réalité signifie démission.

    Marie Bethanie

  • Plus grave que la crise économique : la crise de sens

    Non ! François Hollande ne sera jamais de Gaulle ou Mendès-France, et non ! il n’incarnera jamais la France.
    Il a entendu la colère exprimée lors des municipales et des européennes. Il a même livré son analyse : le chômage, les hausses d’impôts, la baisse du pouvoir d’achat… Autant de raisons qui ont poussé tant de Français à se jeter dans les bras de Marine Le Pen. Une fois de plus, il a tout ramené à l’économie. Une fois de plus, il a oublié l’essentiel : la perte des valeurs, des repères, de l’identité. En deux mots : du sens commun.
    Sans doute ne s’en est-il même pas rendu compte, coupé qu’il est de la France réelle. Et de son Histoire. Il n’en a retenu que la Révolution, la République, Ferry, Jaurès, Clémenceau, Léon Blum, Mendès France et Mitterrand. Le reste, il l’a enfoui dans sa mémoire : la monarchie chrétienne, les deux Empires, les colonies… De tout cela, il s’excuse dès que possible à la face du monde, dans l’espoir que sa contrition le rendra aimable à certains. Il n’a pas compris qu’à mettre la France à genoux, lui, son premier représentant, se mettait à genoux lui-même. Qu’il ne s’agissait pas là d’humilité, mais de faiblesse.
    Il n’est pas même conscient d’être l’aboutissement d’une œuvre de déracinement de près d’un demi-siècle : grandes figures de l’Histoire nationale effacées des programmes scolaires, langue française toujours moins maîtrisée, service militaire supprimé, autorité des parents, du professeur, du juge et du policier sapée, prélude de la disparition de celle du président de la République.
    Il n’a pas compris la portée des votes jumeaux de la France et du Royaume-Uni, deux nations qui ont dominé le monde à un moment de leur Histoire, et ont porté en tête des élections continentales des partis eurosceptiques. Un Royaume-Uni où l’emploi et le pouvoir d’achat se portent bien mieux qu’en France, preuve que les données économiques cachent les raisons profondes du discrédit des partis de gouvernement : la trahison de l’héritage historique, culturel, religieux ; le bradage de la souveraineté.
    Face au rejet massif de cette Europe-là, qu’a-t-il proposé ? Une fusion des régions, avec un PIB plancher. L’économie, toujours l’économie. Exit l’histoire des territoires, comme le prouvent les cas de la Bretagne, de l’Alsace, des Flandres et autres. Il n’a pas compris que ce sentiment d’appartenance à une région comme à une Nation était l’une des conditions de sa réussite. Qu’il n’était pas plus patriote qu’un Américain moyen, tandis que l’Europe de Bruxelles restait pour un Français moyen une construction froide, lointaine. Et qu’elle ne pourrait se substituer à l’absence de projet national, à l’absence de sens au plus haut sommet de l’État.
    Il n’a pas compris qu’à déraciner les Français, il les privait d’un destin commun, et favorisait par là-même les desseins communautaires, pour ne pas dire communautaristes. Pire : il les encourage depuis deux ans ! Minorités religieuses ou ethniques, personnes homosexuelles, femmes… : il a découpé la France en tranches électorales, et drague ces segments marketing au détail, allant jusqu’à leur créer des lois, voire des ministères ad hoc. Renonçant de fait à l’idéal d’égalité qu’il prétendait servir.
    Sous ses airs bonhommes, après avoir découragé le travail individuel, mis à mal la famille, il a abîmé l’idée de Nation, cette famille à l’échelle du pays. Et il voudrait l’incarner, lui qui la défait chaque jour davantage ? Non ! François Hollande ne sera jamais de Gaulle ou Mendès-France, et non ! il n’incarnera jamais la France. Ce pourrait être affaire de nom de famille. C’est affaire de sens commun.

    Eli Veugnol

    http://www.bvoltaire.fr/eliveugnol/grave-crise-economique-crise-sens,87875

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EupkFuFAVAGlxSMGVi.shtml

  • Le PCD demande à l'UMP de s'assumer de droite

    Jean-Frédéric Poisson demande à l'UMP d'être clairement un parti de droite :

    "[...] Avec les décisions installant un prochain congrès de l’UMP à l’automne fleurissent les déclarations annonçant la nécessité d’un rapprochement avec le centre. Il faudrait d’abord clarifier le contenu d’un tel rapprochement, mais à titre préliminaire, on peut déjà dire clairement ce qu’il ne doit pas être : la conversion définitive de la droite française à une vision social-démocrate, ne correspondant pas au rôle que doit assumer une grande formation de droite en France, ni à l’attente de ses électeurs, de ses sympathisants, de ses élus et de ses militants.

    Comme à toute grande formation politique, il revient à l’UMP et à ses alliés d’assumer la mission de défendre les valeurs dites « conservatrices » dans le débat public. On peut en donner quelques exemples: la promotion de la famille ; l’opposition au droit de vote des étrangers ; une place juste accordée à la liberté religieuse ; le refus d’une organisation européenne fédérale dans laquelle se dissoudrait notre pays ; une conception à la fois souple et humaine des relations de travail et de l’économie libre d’entreprise ; le fait de consulter le peuple français sur les questions importantes et la reconnaissance de son droit à le demander ; etc.

    [...] Ces derniers temps, à tort ou à raison, nos familles politiques ont pu donner l’impression de courir après des conceptions qui ne sont pas les leurs, et de manifester de la faiblesse dans la résistance au projet de nos adversaires. A ceux de la gauche, d’abord, qui embrasse – paradoxalement – tous les thèmes individualistes sur le plan sociétal, et ne conserve un esprit « collectif » qu’en matière de réglementation et de politiques publiques. A ceux de l’écologie, dont la conception soupçonneuse de la nature humaine imprègne désormais bon nombre d’esprits, au point parfois de faire perdre de vue que la valeur suprême sur cette terre demeure la personne humaine.

    Le bruit de fond médiatique entretient constamment l’illusion que ces conceptions seraient partagées par l’ensemble de l’opinion française. C’est faux. Le rôle d’une grande formation politique de droite consiste à déployer toute son énergie pour combattre ces faux-semblants. Toute forme de compromission ou de faiblesse dans ce combat conduirait à la perte de sens, la perte de repères et à l’échec. [...]"

    Michel Janva

  • L’AFFAIRE BYGMALION

    Les "affaires" s’inscrivent dans une tradition inhérente à la République, qui favorise les arrivistes sans scrupule, des chefs de bande en col blanc à la solde des puissances financières.

    Gérard Leclerc faisait remarquer dans France catholique que, malgré les bourrasques qui secouent la République, nous n’étions pas sous la IVe, et que les institutions de la Ve étaient suffisamment solides pour subir sans faillir une telle épreuve. Sans doute a-t-il raison. Le contexte est différent : en 1958, la guerre d’Algérie avait miné le pouvoir et, à l’heure des grandes décisions, l’opinion se tournait vers l’homme du 18 juin. Aujourd’hui, si ce qui reste de la Ve, grignotée par les réformes constitutionnelles, dont l’instauration du quinquennat, dispose d’une administration pléthorique, elle peut s’effondrer doucement, sans heurt et sans même que l’on s’en rende compte.

    L’armée des fonctionnaires

    Ce qui est frappant, c’est que les sollicitations populaires restent l’épreuve majeure de ce système, ou plutôt de ceux qui, le temps d’une mandature tiennent le pouvoir. Ceux ci, en s’appuyant sur une armée de fonctionnaires zélés, s’y entendent merveilleusement , alternance ou pas, pour faire en sorte que rien ne change, en dehors de la lente dégradation qu’ils préfèrent ignorer ou minimiser. Les élections, fréquentes dans notre pays, si elles sont l’occasion d’affrontements spectaculaires entre les différentes factions qui vivent du système et le nourrissent, ne semblent pas, même quand les urnes leur éclatent au nez, apporter d’enseignements, et ne peuvent en aucun cas modifier la feuille de route libérale. Ne parlons pas des pétitions d’initiative populaire, prévues par les textes mais systématiquement balayées d’un revers de main, que ce soit en France avec la Manif pour tous ou auprès de l’Union européenne avec l’association Un de nous.

    Tout est bloqué et la course au pouvoir n’est plus qu’une affaire de carrière de politiciens professionnels. Au vrai, c’est le peuple qui gêne dans cette curieuse démocratie où tous les coups sont permis. Après les affaires DSK, Tapie, Cahuzac, voilà l’affaire Sarkozy maquillée en affaire Bygmalion. De temps en temps, on entend aussi parler de l’affaire Karachi, histoire de nous rappeler que ces transgressions s’inscrivent dans une tradition durable de la République, quelle que soit la bande placée au faîte de l’État. L’homme étant ce qu’il est, et la concurrence rude, on peut expliquer, sinon comprendre, ces faiblesses récurrentes d’un système fermé et occupé savamment par des oligarques qui maîtrisent les techniques, les réseaux et les règles du Monopoly politique.

    On va nous rétorquer que notre propos est dangereux et qu’il favorise la montée des extrêmes. Mais nous ne disons pas "tous pourris", du moins pas seulement. Nous souhaitons souligner que le système, tel qu’il est conçu par nos énarques, favorise les seuls arrivistes sans scrupule, sans foi ni loi, qui sont en mesure de participer à cette compétition érigée en principe. Comment un honnête homme pourrait- il faire valoir des arguments de bien commun dans une telle foire d’empoigne  ? Peu a peu, la République française, notre Marianne désincarnée, en s’adaptant aux règles intouchables du marché, favorise l’émergence d’aventuriers, de chefs de bande en col blanc, de nouveaux notables à la solde des puissances financières apatrides. Des gens fort intelligents au demeurant, qui auraient pu choisir d’être cadres supérieurs dans quelque société multinationale, mais qui ont choisi la politique, non par amour de la patrie, mais pour réussir dans la vie. « La vanité », dit Al Pacino dans L’Associé du diable, « c’est le pêché que je préfère, c’est lui qui fait marcher le monde ».

    Laissons mourir la République !

    C’est pourquoi, à l’Action française, il ne nous suffira pas de dénoncer Copé, Hollande ou Sarkozy, mais cette fumeuse République tenue à bout de bras par la fonction publique que nous tenons pour responsable de cet état de fait qui n’est que la partie visible d’un vaste pourrissement généralisé. Il faut mettre fin à l’acharnement thérapeutique, et arrêter les perfusions. Il semblerait que les Français prennent peu à peu conscience de cette nécessité. L’Action française doit jouer sa partition dans le frémissement de renaissance nationale que nous vivons aujourd’hui et faire comprendre à nos compatriotes que cette République n’est pas la France et que nous aurions tort de la sauver encore une fois, que ce soit en la restaurant ou bien en suscitant une VIe.

    Je cherche un homme, disait Diogène avec sa lanterne. Un homme associé par sa famille à l’histoire de notre patrie commune, indépendant des factions et disposant d’une autorité légitime pour protéger le peuple contre le désir de puissance des féodaux d’aujourd’hui. Le temps est venu pour nos princes de se lever et de parler.

    Olivier Perceval, Secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-AFFAIRE-BYGMALION

  • Renouvellement de l'UMP ? L'humour d'Alain Juppé

    L'ancien Premier ministre et ancien condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris Alain Juppé a annoncé aujourd'hui que la nouvelle direction provisoire de l'UMP qu'il compose avec Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, a déclaré :

    "L'UMP a besoin d'une véritable césure par rapport à la gestion précédente. Il est donc bien dans nos intentions de renouveler complètement l'équipe administrative et financière de l'UMP dès le prochain bureau politique de la semaine prochaine".

    Quand on voit que l'UMP est dirigée par le triumvirat des anciens premiers ministres, associé à Luc Chatel, ancien ministre ayant introduit le gender à l'école ainsi que le pass contraception, il y a de quoi s'étrangler quand on parle de "renouvellement".

    Michel Janva

  • Dédicace à Paris

    Anne Brassié est notamment l’auteur d’une solide biographie de Robert Brasillach, ainsi que d’un récent pamphlet antiféministe, Cessez de nous libérer !

    http://www.contre-info.com/