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  • Les députés PS frondeurs montent au créneau !

    Non content de susciter la désaffection quasi totale des Français, le gouvernement affronte désormais la fronde d’une partie des députés de la majorité. Ce groupe « factieux » (selon le champ lexical consacré par Manuel Valls à l’égard de ses adversaires politiques) a dévoilé des propositions sociales et fiscales divergentes de celles comprises dans le budget rectificatif présenté par le gouvernement.

    Considérant que le budget rectificatif aggraverait les inégalités par un trompeur souci d’efficacité, ils remettent en cause la politique de rigueur et souhaitent réorienter la fiscalité vers plus de justice sociale. Ils estiment, en outre, que le problème majeur de la France contemporaine tient en une « insuffisance de la demande ». Pour corriger le tir, les frondeurs (comprenant notamment Christian Paul et Pouria Amirshahi) proposent un « rallumage de la consommation » en soutenant le pouvoir d’achat des ménages de 11,5 milliards d’euros supplémentaires tout en respectant les objectifs budgétaires. Ils s’inspirent directement du Premier ministre italien Matteo Renzi.

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  • Les 10 réformes essentielles de Charles Beigbeder

    Charles Beigbeder propose 10 réformes pour redresser la France :

    • 5 à prendre d’emblée par ordonnance en 2017 et qui concernent la vie économique ainsi que les flux migratoires (versement des allocations conditionnées à 5 années de travail légal dans le pays)
    • 5 réformes plus profondes sur des sujets de société :

    o   Abrogation de la loi Taubira

    o   Instauration du chèque éducation

    o   Réforme du code de la nationalité pour supprimer l’automaticité du droit du sol

    o   Rétablissement du service national

    o   Instauration d’un referendum populaire (sur le même modèle que l’initiative Pays Réels).

    Michel Janva

  • La Coupe du Monde de football, c’est aussi le développement du tourisme sexuel

    Tous les amateurs de foot ne parlent que de la Coupe du Monde qui va débuter au Brésil. Mais derrière les joies du sport se cachent une autre réalité.

    A Fortaleza, les filles des favelas sont nombreuses à se prostituer pour survivre. L’arrivée des « gringos », ces touristes venus du monde entier pour la Coupe du Monde, va multiplier les clients. Du coup, ces jours-ci, beaucoup d’entre-elles ont eu recours à des injections de silicone industriel pour se doter d’une poitrine proéminente. Un artifice très dangereux pour la santé.

    Le plus inquiétant, c’est le développement de la prostitution enfantine. Les filles des favelas commencent souvent à se prostituer dès 12 ou 13 ans. Les pédophiles de la planète vont pouvoir sélectionner leurs proies en prétextant être venus suivre la Coupe du Monde.

  • Entretien dans L’AF 2887 avec Yannick Jaffré sur "Vladimir Bonaparte Poutine"

    Entretien avec Yannick Jaffré, auteur de "Vladimir Bonaparte Poutine" chez Perspectives libres, 2014.

    Il est également président du Collectif Racine (FN). 

    L’AF 2887 - Pourquoi vous êtes-vous intéressé à Vladimir Poutine ?

    Yannick Jaffré - J’ai voulu pratiquer un billard à trois bandes historique entre la France consulaire, qui succède à l’épisode du Directoire (marqué par un capitalisme erratique, une ploutocratie qui prospère, un État abaissé dans son autorité, des mœurs commotionnées), la Russie post-soviétique qui a connu, à mon sens, une situation analogue sinon tout à fait identique, et puis, enfin, notre situation présente. Nous oublions aujourd’hui que nous avons eu besoin d’un Bonaparte. Les Russes ont le leur en Poutine. Nous le leur reprochons depuis le confort de nos démocraties libérales atones. Ce confort précaire nous fait perdre de vue les exigences de l’Histoire, de l’incarnation personnelle d’une nation par un chef, les efforts et les patiences qui ont été nécessaires pour que se forment nos États de droit. En outre, je ne cacherai pas à vos lecteurs mes sympathies particulières : j’ai de l’affection pour la grande nation russe, dont je parle un peu la langue et où j’essaie de me rendre aussi souvent que je le peux. J’aime sa littérature, j’aime son peuple, j’aime son histoire. Et puis, il y a le style personnel de Poutine, qui m’a intrigué d’abord, a stimulé ma réflexion ensuite, a rencontré chez moi des affinités éthico-politiques, enfin. A n’en pas douter, l’homme a du style, un style que l’on caricature à l’envi en Occident alors qu’il est un personnage beaucoup plus subtil et dialectique qu’on ne le pense. J’ai souvent l’occasion de rappeler que sa qualité de juriste est au moins aussi importante pour en dresser le portrait que sa trajectoire au KGB. Il a le sens du raisonnement et des formes, pas seulement celui des rapports de force.

    Au-delà de l’intérêt personnel que vous portez à Vladimir Poutine, qu’en est-il de l’intérêt français ? La politique de Poutine lui est-elle favorable ? La France doit-elle s’allier à la Russie ? Marine Le Pen, que vous soutenez, vous semble-t-elle favorable à une telle alliance ? 

    Je crois qu’il est de l’intérêt de la France de se rapprocher de la Russie pour de nombreuses raisons : sa profondeur continentale et énergétique, le contrepoids qu’elle forme face à l’atlantisme dans lequel nos élites nous font plonger, son modèle économique plus productif, territorial, colbertiste, la part essentielle qu’elle prend à la constitution d’une véritable multipolarité. Celle-ci correspond d’ailleurs au destin de la France, qui est d’être une puissance intermédiaire défendant ses intérêts propres, toujours, en s’appuyant souvent sur le droit des autres nations à la conduite souveraine de leurs affaires. La France a besoin de la multipolarité contre les logiques impériales. Il ne s’agit donc pas pour la France de s’arrimer à la Russie mais, dans son intérêt, de s’allier librement à elle pour renouer avec sa propre vocation. Je ne parle ici qu’en mon nom propre. Marine Le Pen, qui s’apprête à exercer la fonction suprême, est une personnalité aussi libre que la France souveraine qu’elle veut faire renaître. Mais je peux dire qu’elle est une amie de la Russie. Elle a très récemment affirmé que Vladimir Poutine était un patriote défendant les intérêts de son pays et de son peuple. J’ajoute qu’il le fait sans messianisme ni démesure.

    Peut-on considérer Vladimir Poutine comme un "monarque" ? 

    Non, c’est un prince républicain. Il a été capable de coups de force qui attirent au chef cette légitimité charismatique qui n’est ni la légitimité légale, ni la légitimité traditionnelle, pour reprendre la tripartition de Max Weber. Il se situe quelque part entre Machiavel et Hobbes, Bonaparte et De Gaulle. Il conduit l’État, de manière très incarnée, choquant la bien-pensance libérale-démocrate occidentale, restaure un principe d’autorité issu de l’histoire dans les conditions de la modernité libérale, comme l’a fait Bonaparte par rapport à l’Ancien régime. Poutine s’inscrit ici dans la longue durée russe alors que nos élites politiques, nos chefs de l’État eux-mêmes, nous éloignent chaque année davantage de la continuité nationale française. Sans doute aiment-ils la France, je ne sonde pas les cœurs, mais alors qu’ils l’aiment mal ! Comme ces hommes qui battent leur femme en protestant de leur amour... J’aspire pour la France à de nouvelles élites qui respectent sa personnalité propre, sa trajectoire historique, son droit souverain et ses intérêts présents.

    Propos recueillis par Stéphane Blanchonnet - L’AF 2887

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-dans-L-AF-2887-avec

  • Slaviansk sous les bombes

    Publié initialement sur le groupe Facebook "Soutien à la rébellion du Donbass"

    Slaviansk est une ville de plus de 110 000 habitants (dont près de la moitié a été évacuée aujourd’hui) et qui est devenu avec sa voisine immédiate Kramatorsk (10 km au sud) le symbole vivant de la rébellion du Donbass.

     

    C’est le premier objectif de l’opération spéciale déclenchée il y a plus d’un mois. Rapidement encerclé et mise sous blocus, cette cité du Donbass vit un véritable siège militaire moderne depuis plusieurs semaines, soumise à des bombardements aéro-terrestres continuels et des assauts blindés quasi quotidiens. [...]

    La suite sur Alawata Tradition

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Slaviansk-sous-les-bombes

  • UMP : la guerre de l'intérim est déclarée

    Carole Barjon est Rédactrice en chef adjointe au service de politique intérieure. Spécialiste de la droite. A longtemps dirigé la rubrique « Téléphone Rouge ». Auteur de « Si on me cherche » avec François Chérèque (Albin Michel, 2008) et de « Le Coup monté » avec Bruno Jeudy (Plon, 2013). Etudes de droit et Centre de formation des Journalistes. Utilise Twitter avec modération, convaincue qu’il ne faut s’exprimer que lorsqu’on a vraiment quelque chose à apporter.
    Un bureau politique doit nommer mardi un président par intérim. Avec deux grains de sable pour le triumvirat Fillon-Juppé-Raffarin : la présidente de la Haute Autorité et le directeur général du parti.
    Face à la perspective d'un retour rapide de Nicolas Sarkozy, la résistance s'organise à l'UMP. Alain Juppé et François Fillon sont en effet décidés à ne rien lâcher, lors du bureau politique prévu mardi en fin de journée. A en juger par les conversations de la semaine passée entre les responsables du parti, Juppé et Fillon d'un côté, Raffarin et sarkozystes de l'autre, la réunion de mardi s'annonce un rien tendue.
    Mais d'autres débats, plus techniques, ont opposé les collaborateurs des premiers et la présidente de la Haute Autorité, Anne Levade. Cette agrégée de droit public, chargée d'organiser les primaires de 2016, est celle vers laquelle les regards vont converger dans les prochains jours.
    En début de semaine dernière en effet, Jean-François Copé ne s'est pas contenté d'écrire aux militants du parti. Il a aussi adressé une lettre à Anne Levade dans laquelle il lui dit son souhait de voir "l'élection du nouveau président et la période d'intérim qui le précédera" se dérouler "dans le respect des règles juridiques […] approuvées à 93% lors du congrès extraordinaire" du mois de juin 2013. En conséquence, il lui demande d'intervenir lors du prochain bureau politique "afin d'éclairer ses membres sur le cadre statutaire qui s'impose à lui".
    En clair, Copé, qui abandonnera officiellement ses fonctions le 15 juin, estime que la présidente de la Haute Autorité n'a pas comme seule mission d'organiser le futur congrès, de veiller à la régularité des opérations de vote et de proclamer les résultats de la future élection, mais qu'elle a également vocation à donner son point de vue sur l'organisation de la période d'intérim. Ce que contestent Juppé et Fillon.
    Anne Levade n'est en effet pas membre du bureau politique. 
    Ambiance…
    Vendredi dernier, la conversation entre François Fillon et Anne Levade a été "très crispée". L'ancien Premier ministre de Sarkozy estimerait s'être fait duper par Jean-François Copé qui lui avait présenté cette prof de droit en 2013 après la crise interne qui les avaient opposés : il fallait alors remplacer la fameuse Cocoe et son président Patrice Gélard.
    Aujourd'hui, le camp Fillon la voit comme "une copéiste enragée". Motif : la présidente de la Haute autorité, qui n'a pas souhaité répondre aux questions du "Nouvel Observateur", aurait argué que, d'après les statuts, c'est le vice-président délégué Luc Chatel qui devrait assurer l'intérim et non pas le triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin. Ce que contestent Juppé et Fillon. Pour eux, l'UMP fait face à une situation "inédite" puisque seul le cas de la démission du président a été prévu dans les statuts mais pas celui d'une démission collective de la direction comme celle qui est intervenue mardi 27 mai.
    Au-delà du cas de Chatel, la vraie question qui fâche est celle-ci : quel mandat, quelles attributions pour le triumvirat ? Réel pouvoir de gestion ou simples potiches ?
    Même son de cloche chez Fillon.
    Car le véritable enjeu de cette bataille au couteau, c'est le contrôle de la machine, et le sort d'Eric Cesari, actuel directeur général de l'UMP. Ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy au conseil général des Hauts-de-Seine, Cesari est surnommé "l'œil de Sarko" à l'UMP. Depuis la démission de Copé et le départ de Jérôme Lavrilleux, il est l'homme le plus puissant du parti. Il contrôle tout : les salariés… et les salaires, les avantages en nature, la machine administrative et financière… et les fichiers.
    Depuis que l'affaire Bygmalion a éclaté, on s'interroge en outre sur son rôle pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Compte tenu de sa fonction, Cesari travaillait au quotidien avec Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de cabinet de Copé, qui a confessé avoir indûment facturé à l'UMP des dépenses de Bygmalion liées à la campagne présidentielle. Cesari pouvait-il l'ignorer ?
    En tout cas, ni Juppé, ni Fillon ne font mystère de vouloir le remplacer aussitôt après le départ effectif de Jean-François Copé le 15 juin. Nicolas Sarkozy, on s’en doute, ne l’entend pas de cette oreille. Perdre Eric Cesari, c’est perdre le contrôle sur le parti. Officiellement, pourtant l’ancien président "ne veut pas s’en mêler". En réalité, il a envisagé, en fin de semaine dernière, d’accélérer son retour et de se déclarer dimanche (hier) pour prendre tout le monde de vitesse avant le bureau politique, mais a finalement renoncé. Il souhaite "un consensus", dit-on dans son entourage et "voit d’un bon œil" l’installation du triumvirat à la tête de l’UMP qui est là comme "solution provisoire" pour "organiser l’élection de l’automne". Il regrette simplement qu’Alain Juppé n’ait pas pris la peine de lui téléphoner comme l’a fait Jean-Pierre Raffarin.

    Carole Barjon

    Le Nouvel Observateur :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupkFuZZFlQGBNeBmf.shtml

  • L’ancien vice-président de la Bundesbank recommande l’or

    « En se tapant la tête contre le mur sans cesse, on finit par perdre tout espoir avant de complètement perdre la tête.»

    Toute personne capable de penser clairement sait que le système économique géré par les banques centrales est totalement et complètement hors de contrôle.

    Les programmes répétitifs de QE (*), les dévaluations successives de devises, les taux d’intérêts proches de zéro et la bulle sur l’internet suivie de celle sur le marché immobilier puis de la bulle actuelle sur le marché des actions en sont une preuve suffisante.

    Le sujet que je suis sur le point d’aborder ici n’est ni plus ni moins qu’une question de bon sens, si ce n’est peut-être qu’il provienne d’une source inhabituelle, où l’on entend pas souvent parler de ce genre de choses.

    Jürgen Stark, ancien vice-président de la Bundesbank et ancien économiste en chef pour la BCE (titre non officiel), a déclaré que « le système est hors de contrôle ». Voici un extrait d’une traduction de Libre Mercado :

     Stark, qui était jusqu’il y a très récemment l’une des grosses pointures de la banque centrale allemande et connu pour sa passion pour l’orthodoxie monétaire, a démissionné à la fin de l’année 2011 suite à son désaccord avec l’achat d’obligations souveraines par la BCE lancé par le président de l’institution de l’époque Jean-Claude Trichet. Depuis lors, Stark a fait usage de ses rares mais précieuses apparitions publiques pour avertir des risques que présentent les politiques actuelles des banques centrales pour la crise.

    Lors d’une conférence organisée par l’Institut Mises en Allemagne, il a conseillé aux conférenciers de se préparer à l’effondrement potentiel du système monétaire global. Stark s’est exprimé ouvertement.

    Stark a ajouté que les banques centrales, BCE incluse, « ont perdu leur perspective et leur capacité à contrôler la situation économique ».

    Le système monétaire a pu être sauvé en 2011 suite aux efforts joints des banques centrales du monde. Mais selon Stark, le système n’est rien de plus qu’une fiction. Les autorités monétaires se battent depuis 2008 pour éviter un nouveau Lehman Brothers, mais si une situation similaire devait se produire, « le système ne survivrait pas ».

    Le problème vient du modèle monétaire lui-même, c’est-à-dire de l’impression de monnaie fiduciaire sans aucune garantie et du multiplicateur par lequel les banques commerciales peuvent élargir le crédit – sans contrôle et sans épargne préalable. Stark recommande une allocation d’une partie de l’épargne de chacun sur une valeur de réserve traditionnelle comme l’or ou l’argent.

    Lors d’un autre discours prononcé la semaine dernière à Paris, Stark a déclaré que la fragile reprise aperçue en Europe n’est pas due à l’absence de stimuli monétaire et fiscal (taux d’intérêts faibles, rachats de dettes, etc.) et à une hausse des dépenses gouvernementales, mais au désendettement et au manque de réformes structurelles.

    Loin d’avoir des effets favorables, les politiques monétaires laxistes de la BCE entravent la reprise et le marché libre. La clé de la croissance, de la création d’emplois et de la fin de la crise est la compétitivité. « Nous devons gagner en flexibilité. Des progrès ont été faits, mais ils ne sont pas suffisants. La situation s’est améliorée, mais la crise n’est pas terminée ».

    « L’appréciation du capital a donné lieu à un renforcement de l’euro. Mais les marchés en crise sont distordus. Nous ne devrions pas nous réjouir de ce qui s’est passé ».

    Le système n’est que pure fiction

    Stark prêche à des convertis, mais son comportement est apprécié. Il est rare d’entendre de telles choses de la bouche de banquiers centraux ou d’anciens banquiers centraux.

    Ceci étant dit, son discours aurait bien plus de poids s’il travaillait toujours pour la Bundesbank. J’aimerais tant qu’il ne soit jamais parti.

    On dit que Stark est parti pour des raisons personnelles, mais il est facile de comprendre qu’il en a eu assez d’être le seul banquier central qui ait encore les pieds sur terre.

    En se tapant la tête contre le mur sans cesse, on finit par perdre tout espoir avant de complètement perdre la tête.

    Mish

    Global Economic Analysis, 5/06/2014

    (*) Note de la rédaction : Le terme assouplissement quantitatif, traduction de l’anglais quantitative easing, désigne un type de politique monétaire dit « non conventionnel » auquel peuvent avoir recours les  banques centrales dans des circonstances économiques exceptionnelles, telles que des crises économiques et financières de grande ampleur. (source : Wikipédia)

  • Régions : guerre et « résistance »

    Le pêle-mêle régional : tout et n’importe quoi !

    « Il n’est pas exclu que le projet de réforme territoriale mécontente ceux qu’il intéresse, navre les indifférents et divise tout le monde »

    Après l’annonce de François Hollande, les élus expriment leur colère sur Twitter. Chaque jour, le meilleur (et le pire) du web.

    Faire bouger la France n’est pas chose aisée. François Hollande voulait réduire de moitié le nombre de régions de métropole. Sa nouvelle carte de France en comptera 14 au lieu de 22 finalement. Avant que le président ne tranche le cas de la Bretagne et des Pays de la Loire, la pression montait déjà sur Twitter après que Ouest-France révélait une possible fusion Pays de la Loire/Poitou-Charentes, schéma soutenu par Ségolène Royal [peut-on se demander pourquoi ?]. Lundi en fin de journée, Jean-Marc Ayrault montait au créneau sur le réseau social. L’ancien premier ministre et député PS de Loire-Atlantique, lançait : « Pour l’Ouest, l’intérêt des populations est la fusion Pays de la Loire-Bretagne autour des métropoles Nantes et Rennes ». « Où est l’intérêt général ? Mobilisons-nous pour une fusion Pays de la Loire/Bretagne », renchérissait Marie-Françoise Clergeau, députée socialiste de Loire-Atlantique.

    Une fois n’est pas coutume, François Fillon se rangeait du côté de l’ancien premier ministre : « Fusion des Pays de la Loire et Poitou-Charentes : absurde et irréalisable ». Idem du côté des Verts : « A force de nier les évidences et de refuser les solutions de bon sens comme la réunification de la Bretagne, les élites politico-technocratiques vont encore plus mériter le rejet populaire dont elles sont l’objet », a écrit François de Rugy, député EELV de Nantes.

    Finalement, la Bretagne et les Pays de la Loire ne fusionneront avec aucune autre région. Dans la soirée, Hollande a décidé de ne pas trancher, ce que lui reproche souvent l’opposition. Illustration avec Marc Le Fur : sur son blog, le député UMP des Côtes d’Armor a dénoncé le « manque de courage » du président. « Hollande confirme Vichy qui avait créé, en 1941, la région des Pays de la Loire, isolant ainsi Nantes du reste de la Bretagne ».

    Conséquence : la région Poitou-Charentes a été mariée avec les régions Centre et Limousin. Au grand dam de l’ancien ministre et député de la Charente-Maritime Dominique Bussereau. Celui-ci est entré lundi soir en résistance sur Twitter : « Poitou-Charentes veut s’allier avec l’Aquitaine et c’est Centre et Limousin ! Je refuse ce mariage forcé/Résistance ». Il dénonce « un arrangement entre copains » : « Poitou-Charentes Centre Limousin : n’importe quoi Non ! Petit arrangement entre 3 copains promotion Voltaire : FH SR MSap ». Le député UDI du Loir-et-Cher Maurice Leroy est sur la même ligne : « Région Centre + Poitou-Charentes et Limousin = tripatouillage politique ».

    Dans le Sud, le conseil régional du Languedoc-Roussillon a eu beau voter à l’unanimité fin mai le lancement d’un manifeste et d’une pétition en ligne sur son site contre la suppression de la région. Peine perdue, Languedoc-Roussillon fusionnera avec Midi-Pyrénées. Déçu, Christian Bourquin, président PS de Languedoc-Roussillon a dénoncé lui aussi « une carte de la France des copains ».

    Plus au Nord et à l’Est, le chef de l’Etat a également fait des mécontents. Des élus picards sont tombés des nues après l’annonce de la fusion des régions Picardie et Champagne-Ardenne. « Les ciseaux de Mr Hollande sont devenus fous ! La Picardie avec Champagne-Ardenne ! Et pourquoi pas la Guadeloupe ? », s’est emporté le maire adjoint de Beauvais et conseiller régional de Picardie Franck Pia. Message retweeté par la maire et sénatrice de Beauvais Caroline Cayeux. Dans la région voisine, c’est l’ancien ministre Luc Chatel qui s’est indigné mardi matin sur Twitter : « l’association de deux malades ne fait pas un bien portant ». « Quoi de commun entre la baie de Somme et le plateau de Langres ? La logique pour Champagne-Ardenne, c’est le grand Est ! » a ajouté le député UMP de Haute-Marne. Il en est un qui n’est pas contre. Eric Loiselet, conseiller régional EELV de Champagne-Ardenne, a fait remarquer que « Champagne Ardenne + Picardie : 1ère région éolienne terrestre de France : c’est déjà ça ! vive le vent ! ».

    En résumé, « il n’est pas exclu que le projet de réforme territoriale mécontente ceux qu’il intéresse, navre les indifférents et divise tout le monde », a conclu le député PS du Finistère, Richard Ferrand. (6Medias)

    6Medias, 03/06/2014

    http://www.polemia.com/regions-guerre-et-resistance/

  • Les causes profondes de la crise de feue la Droite française

    Pour comprendre la crise mortelle de feue la Droite française, il faut d'abord comprendre ce qu'elle était.   

    Tout un chacun peut observer les querelles de personne à l’UMP et s’indigner des turpitudes comptables de ce parti et de la campagne de Sarkozy en 2012. Mais ce n’est pas le problème le plus sérieux de l’UMP. Car la désagrégation socio-politique et donc électorale de feue la Droite française a des causes profondes, incontrôlables et irréversibles.

    Au XIXe siècle, la politique était polarisée entre républicanisme et royalisme. Au XXe s., cette polarisation a fait place à une opposition entre Droite et Gauche dans des termes différents, puisque le républicanisme a gagné par forfait en 1873, lorsque le comte de Chambord a sabordé la restauration royaliste, pourtant à deux doigts d’aboutir.

    Pour comprendre la crise mortelle de feue la Droite française, il faut d’abord comprendre ce qu’elle était, à savoir une synthèse entre une certaine idée de la France, les bonnes mœurs bourgeoises ou catholiques, l’attachement à la patrie et la défense de la propriété et de la libre entreprise. Cette synthèse fonctionnait bien à l’intérieur du cadre national. Elle a bien fonctionné tout au long du XXe siècle. Mais, avec la montée du mondialisme, elle ne fonctionne plus. Le nœud gordien de feue la Droite française et les convulsions pre-mortem de l’UMP gisent dans cette synthèse perdue.

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