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  • Égypte : nouvelles émeutes anti-chrétiennes

    Une foule de musulmans fanatiques a brûlé des magasins appartenant aux Chrétiens Coptes près de la ville antique de Louxor lundi dernier, quelques des heures avant le procès d’un chrétien Copte accusé de blasphème.

    Un fonctionnaire a déclaré avoir vu des bombes d’essence jetées par la foule sur des magasins dans le village d’el-Mahameed près de Louxor. Les autorités enquêtent sur cette attaque.

    Cette violente manifestation est intervenue quelques heures avant le début d’un procès dans Louxor où Kerolos Ghattas, un jeune Chrétien Copte, est accusé d’avoir injurié l’Islam dans une série de mails. Les chrétiens composent environ 10 pour cent de la population de l’Égypte mais sont accusés dans 40% des procès en blasphème et ce malgré la protection du président El Sisi (photo).

    Source : Washington Post

  • Entre Bourvil et BHL, portrait-robot du djihadiste 2.0

    Alors comme ça, à l’étonnement médiatique général, il y aurait encore en France des esprits exaltés prêts à mettre leur peau au bout de leurs idées… Sans blague ! Et même que ça ferait des morts… Sandec !

    Eh bien oui, c’est ainsi. Tout le monde ne rêve pas de finir trader à Wall Street ou de gagner au loto. Après, chacun selon ses rêves ou ses idéaux. Dans les années 60 du siècle dernier, les gosses de bourgeois appelaient révolution et lutte armée de leurs vœux. Pour des Serge July, des André Glucksmann, des Benny Lévy et autres révolutionnaires de Foire du Trône, la démocratie était tenue pour un « vice bourgeois », tandis que la révolution se trouvait au bout du canon.

    Quel pastis ! Pour aller court, c’est toute l’histoire de Dominique Raimbourg, relatée par Libération de ce lundi dernier. Un député socialiste de Loire-Atlantique, magistrat vétilleux, ambiance Robespierre, qui se replonge dans ses souvenirs de djihadisme trotskiste, lorsque membre de l’AMR, Alliance marxiste révolutionnaire : « Ils avaient tous des pseudos de héros révolutionnaires. Je trouvais ça ridicule, alors j’ai choisi Zorbec le Gras. De toute façon, on ne s’en souvenait jamais. Au téléphone, ça donnait : Ici, le commandant Machin. Qui ? Ah, c’est toi Gérard ? » Au fait, le Dominique Raimbourg en question n’est autre que le fils d’André Raimbourg, plus connu sous le pseudonyme de Bourvil.

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  • Redécoupage des régions : la réforme gribouillis

    Lu ici :

    "Redéfinir la carte des régions de France, «est-ce que cela peut se faire sur le coin d'un bureau entre 20h et 21h?» s'interroge le centriste Hervé Morin sur Twitter. Il semblerait que ce soit le cas pour François Hollande. Jusqu'au tout dernier moment l'Élysée s'est donné une marge de négociation et d'ajustement pour définir le nouveau nombre des régions [...].

    Lundi soir aux alentours de 20h30, la tribune de François Hollande sur la réforme territoriale est envoyée aux titres de la presse quotidienne régionale (PQR). Dans le cache Google de la page dédiée au texte, sur le site du journal local Vosges Matin, on peut constater qu'à l'emplacement du texte où François Hollande évoque le nombre de régions se trouve un emplacement vide.Sur le site de l'Aisne Nouvelle, des petite croix figurent encore dans le texte mardi matin: «Pour les renforcer, je propose donc de ramener leur nombre de 22 à XXX. Elles seront ainsi de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales», peut-on lire dans la tribune de François Hollande. Très vite l'information circule sur les réseaux sociaux, accréditant les accusations d'amateurisme et de précipitation qui fusent jusqu'au sein de la majorité.

    Sur LCI Patrick Fluckiger, éditorialiste au Dernières Nouvelles d'Alsace pour le groupe EBRA, qui rassemble une dizaine de titres de presse régionale, raconte qu'il n'a même pas souhaité publier la tribune de François Hollande, jugée trop longue, et «qui n'a même pas été annoncée». [...]"

    Michel Janva

  • Pollution : L’homme contaminé

    Des chercheurs évoquent l’incidence de la pollution sur la santé humaine, une question qui suscite peurs et interrogations au sein de la population. Quels sont les effets de la pollution sur la santé ? La question inquiète et passionne. La chimie est omniprésente et les substances cancérigènes se retrouvent partout dans notre environnement. Dans le même temps, le taux de cancers ainsi que l’infertilité et les maladies respiratoires explosent. En 25 ans, l’incidence des cas de cancers a quasiment doublé, la fertilité a chuté de près de 40% et on estime que 6 à 9000 décès seraient liés à la pollution atmosphérique tous les ans. Des chercheurs, médecins et épidémiologistes témoignent des corrélations entre pollution et santé. Il semble qu’il y ait un décalage important entre les alertes lancées par les scientifiques et la mise en place de mesures de protection par les autorités.

    Partie 1

    Partie 2

     

    Partie 3

  • « Un autre projet de société »…en effet !

    Taper sur le FN est encore le meilleur moyen de se refaire une virginité à peu de frais. Le site OJIM en faisait notamment état ce début de semaine, la « comique » Anne Roumanoff, habituée des raouts « humoristiques » subventionnés  de SOS racisme,   aurait été  « virée d’Europe 1 »  et quitterait l’antenne le 5 juillet.  « Je ne comprends pas pourquoi j’ai été renvoyée. On faisait de bonnes audiences. J’ai fait progresser la case de 57%»   a-t-elle  déclaré.   «Si le lien n’est pas officiellement établi, il est difficile de ne pas voir dans ce licenciement l’épilogue de son sketch sur Christiane Taubira qui avait provoqué un tollé (…)  et avait vu fuser les accusations de racisme. Le 27 avril,l’humoriste avait en effet imité la garde des sceaux (d’origine guyanaise, NDLR)  en imitant l’accent  antillais  dans l’émission Vivement dimanche, avant de s’excuser trois jours plus tard face au tollé (…).  En guise de vengeance à son éviction, Anne Roumanoff a décidé de s’en prendre… à Marine Le Pen !  On va se lâcher. Marine Le Pen va en prendre pour son grade !, a-t-elle prévenu, alors que la présidente du Front National n’est pour rien, de près ou de loin, dans son éviction d’Europe 1. Une manière de rétablir la balance et de donner des gages de politiquement correct ? ». Pareillement le mauvais chanteur de variétés,  Yannick Noah, comme une vulgaire Madonna en fin de course,   a déblatéré  comme à son habitude  sur l’opposition nationale au lendemain des résultats du 25 mai:  «Je me sens insulté, déchiré et j’ai un peu honte quand mes amis m’appellent d’autres pays en me disant qu’est ce qui se passe chez vous ? » (sic).

     Cela n’a pas empêché M. Noah se faire rattraper par la patrouille suite à l’entretien qu’il a accordé au JDD dans lequel  il tenait pourtant  des propos  qui flattent toujours les oreilles de la caste:  « Je ne trouve aucune circonstance atténuante, aucune excuse au fait de voter pour le FN. Je ne peux avoir d’empathie pour une personne raciste, homophobe ou antisémite. Si tu es raciste, tu m’insultes. » La lucidité, l’intelligence, le  courage citoyen de Yannick forcent le respect…Mais cela ne suffit pas toujours. Le Figaro ne s’est ainsi pas privé de pointer, comme d’autres,  l’ incohérence des propos  de ce dernier  dans les colonnes du JDD,comme plus tard sur RTL.

     «Après avoir déclaré qu’il ne pouvait avoir d’empathie pour une personne raciste, homophobe ou antisémite (Noah) se voit jeter à la figure par le journaliste de l’hebdomadaire son amitié avec Dieudonné » (…) : Je ne cautionne ni son discours, ni ses amitiés, notamment avec Alain Soral se défend-il. Ses délires sont à l’opposé de ce que j’essaie de faire de ma vie. Diviser et stigmatiser, ce n’est pas le sens de mon combat».  «Hollandiste convaincu, poursuit l’article, (Yannick  Noah) a semble-t-il déjà oublié que Manuel Valls a fait de la lutte anti-Dieudonnél’un de ses fers de lance. De plus, il affirme n’avoir aucune empathie pour les sympathisants du Front National et pourtant il réaffirme son amitié pour un homme qui a choisi Jean-Marie Le Pen pour être le parrain de sa fille… » s’amuse (?),  s’indigne ( ?)  Le Figaro.

     Indignations qui dans un autre registre (quoi que), ont été  savamment orchestrées par le lobby dit antiraciste contre le célèbre  chroniqueur de RTLEric Zemmour. Le socialisteBruno Roger-Petit, éditorialiste sur le site du Nouvel Obs  relève ainsi que   Laurent Bazin, animateur de la matinale de cette station, «  éprouverait de plus en plus de difficultés à supporter Éric Zemmour au petit matin ce qui expliquerait la fâcheuse position de ce dernier ».

     Dans les faits,  le  chroniqueur est de nouveau sur le gril  depuis  son billet du 6 mai dernier  dans lequel il expliquait que «seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l’immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, si elles n’ignorent nullement les trafics de mafia, échappent à cette violence de la rue ».

     «  Notre territoire, poursuivait-il,  privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d’autrefois, les Normands, les Huns, les Arabes. Les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillentUne population française sidérée et prostrée crie sa fureur, mais celle-ci se perd dans le vide intersidéral des statistiques».

     Une coquille vide, le  Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN)  avait alors  saisi le CSA et «(invité) RTL à mesurer la gravité des propos » du récidiviste Zemmour. Selon le président du Cran, Louis-Georges Tin,  le chroniqueur se serait rendu coupable d’une «tirade digne des pires pamphlétaires des années 1930», d’un «délire xénophobe» qui «appelle implicitement à une politique de purification ethnique».  SOS racisme, la  Licra, ont hurlé sur le même mode contre la « haine » la « xénophobie » la glorification  «des sociétés homogènes »…

     Sujet passionnel s’il en est, en tout cas capital et de tout premier plan, l’immigration reste bien une  préoccupation principale pour  nos compatriotes qui ont bien compris que les  flux migratoires à haut débit tiers-mondisent notre pays et menacent son identité dans sesfondements. Selon le sondage Opinionway pour Le Figaro publié au lendemain du 25 mai,au moment de voter, l’immigration a été un thème déterminant pour 85% des électeurs frontistes (mais aussi  pour  40% du total des votants), loin devant  les questions de sécurité(53%) , l’emploi (48%) le pouvoir d’achat (44%), le poids de l’Europe dans le monde (8%),  lethème du libre échange ( 7% )…

     Dans ce contexte,  la tribune du groupe de réflexion (Think Tank) baptisé Different,  publiée le 29 mai dans Libération  (signée collectivement par Pierre Lénel, Marie-Cécile Naves, Virginie Martin et Maylis Buonomo) , a au moins le mérite de mettre le doigt sur une vérité.

     Les auteurs de celle-ci s’emploient ainsi à balayer l’idée reçue selon laquelle  « il suffirait de réduire le taux de chômage, d’augmenter le pouvoir d’achat des Français pour que, mécaniquement, le vote FN disparaisse ».  Ils appuient leur démonstration sur les exemples d’autres  pays européens où les mouvements anti-immigration (au sens large) ont également  le vent en poupe mais dont la situation économique est bien meilleure que la notre (Danemark, Autriche…).

     « Dans les pays où la crise économique est la plus forte, c’est l’extrême gauche qui effectue une poussée : les Podemos espagnols, nés du mouvement des Indignés, conquièrent 5 sièges ; en Grèce, le parti Syriza (coalition de la gauche radicale) gagnerait l’élection (…).  Bien sûr, la question économique est centrale, mais il faut(aussi)  se rendre à l’évidence (…)  : la question du vote FN est bel et bien une question culturelle, religieuse, et d’ordre civilisationnel ».

     Different  invite dans ces conditions  les partis du Système et les faiseurs d’opinions à «  dire non à cette polarisation de notre vie politique autour du FN en proposant un autre projet de société fondé sur l’acceptation du cosmopolitisme ». «  C’est dans un débat de philosophie politique qu’il faut s’engager si l’on veut réduire l’audience du FN ».

     Ce sont  en effet  deux visions du monde qui s’affrontent constate Bruno Gollnisch.  Nos compatriotes ont, hélas, appris à juger de la pertinence et des effets de la    doxa cosmopolite. Une  pensée dominante, un dogme totalitaire même,  très prégnant au sein des élites, mondialisées et hors-sol, qui exerce ses ravages depuis des décennies en France et en Europe, et qui est à la fois la cause et la conséquence de notre décadenceLe poisson pourrit par la tête.  Autant dire que ce débat de philosophie politique ne nous fait pas peur et que nous l’appelons  de nos vœux depuis longtemps!

    http://gollnisch.com/2014/06/04/autre-projet-societeen-effet/

  • 14 régions : Hollande joue la mauvaise carte

    Amateurisme, ignorance, cynisme et mauvaise foi

    Était-il possible de faire pire ? Probablement pas, mais avec ce Président-là, nous le savons, le pire est justement toujours sûr.

    L’accablement, qui a saisi tous les observateurs à l’annonce de la publication de la nouvelle carte des régions arbitrée par François Hollande, tient moins au résultat (pourtant consternant), qu’à la méthode de celui dont on sait désormais qu’il ne sera jamais Président de la République.

    Renier le programme sur la base duquel on a été élu ? Aucun problème, il n’y a qu’à faire comme avec la finance et le TSCG. Moi président, j’ai dit que : « J’engagerai une nouvelle étape de la décentralisation en associant les élus locaux…Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d’autonomie aux communes, aux départements et aux Régions » [1] [...]

    Régis de Castelneau - La suite sur Causeur

     
  • UMP : un candidat favorable à des alliances avec le FN

    Il voulait déjà se porter candidat à la tête de l'UMP en novembre 2012 (le candidat" Reagan"). Philippe Herlin, chercheur en finance, fait une nouvelle tentative en vue du congrès d'octobre.

    Il avait échoué à rassembler les 8000 parrainages nécessaires pour se présenter en novembre 2012. Il compte sur le changement de règles pour percer : il faut être parrainé par 1% des militants et 5% des parlementaires du mouvement (soit 17).

    Reconnaissant être passé par le FN avant d'adhérer à l'UMP, il prône des accords locaux avec le parti de Marine Le Pen. Il revendique «un conservatisme sur les questions de société», veut l'abrogation de la loi Taubira dénaturant le mariage et l'arrêt de l'immigration. Sur le plan économique, c'est un fan de Ronald Reagan. 

    Michel Janva

  • Pour les futurs enseignants, être européen, c’est être héritier des Juifs et des Arabes…

    Si vous aviez encore la moindre illusion sur l’Education nationale, il est temps de prendre connaissance du formatage dont sont l’objet les enseignants. Pour preuve, cet extrait d’un manuel de préparation au Concours 2014/2015 pour devenir Professeur des écoles…

    Qu’est-ce qu’être européen aujourd’hui ?

    C’est fondamentalement être des héritiers :

    - des Juifs, et de leur notion de liberté de choix, illustrée pour la première fois dans le mythe adamique,

    - des Grecs, dont nous tenons notre exigence de rationalité, au fondement de toute entreprise scientifique,

    - des Chrétiens, qui nous ont enseigné l’égalité essentielle de tous les êtres humains,

    - des Arabes enfin qui nous ont montré l’exemple de la solidarité communautaire.

    Ainsi seulement nos enfants sauront qui ils sont.

    Tout cela doit être transmis à travers l’enseignement de l’histoire et de l’histoire des arts, mais aussi bien entendu, à travers l’enseignement du français (le patrimoine littéraire) et celui des mathématiques et des sciences (notre tradition de rationalité).

    Tout est tellement hallucinant dans ces propos que tout commentaire serait superflu.

    http://medias-presse.info/pour-les-prochaines-fournees-denseignants-etre-europeen-cest-etre-des-heritiers-des-juifs-et-des-arabes/10725

  • Nouvelle hausse du chômage : et si on changeait de modèle ?

    Le nombre de chômeurs a de nouveau fortement augmenté le mois dernier. Il y a désormais 3.626.500 demandeurs d’emploi en France et les perspectives demeurent très sombres ; l’UNEDIC estime, par exemple, qu’il est très peu probable que la tendance s’inverse d’ici 2017. Noyée dans une actualité très riche, la publication de ces chiffres a été très peu commentée. Comme si la hausse du chômage était devenue une fatalité.

    L’origine du problème est pourtant connue. Depuis trente ans, notre pays a perdu plus de deux millions d’emplois industriels. La mise en concurrence des travailleurs du monde entier a laminé notre industrie tout en condamnant au chômage des millions de Français. Désindustrialisation et chômage sont donc étroitement liés. Si ce diagnostic est partagé, les opinions divergent quant à la marche à suivre afin de ragaillardir notre économie.

    Les tenants du libéralisme économique mettent principalement en accusation le coût du travail. Leur argumentaire est bien rodé : dans un monde ouvert, notre pays est contraint d’être « compétitif » ; pour ce faire, le rôle de l’État se restreint alors à la mise en place d’un cadre réglementaire et fiscal susceptible d’attirer des entreprises et des capitaux. C’est cette orientation politique que le gouvernement a retenue : son pacte de responsabilité, qui prévoit notamment la baisse des cotisations patronales, a pour dessein d’inciter les entreprises à embaucher.

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  • Pourquoi la colère sociale choisit-elle de voter FN plutôt qu’à gauche ?

    Première parution : Nicolas Lebourg, "Une protection unificatrice contre le libéralisme", L’Humanité, 27 mai 2014, p. 14.

    Pourquoi la colère sociale choisit-elle le FN plutôt que de se répartir entre les gauches?

    On omet à la gauche de la gauche que le libéralisme a deux composantes: l’économique et le culturel. Le Front de gauche combat le premier, mais promeut le second (humanisme égalitaire, multiculturalisme). C’est particulièrement le cas de sa composante mélenchoniste, le Parti communiste comme son électorat ayant dans leur histoire un plus grand attachement aux valeurs d’ordre. Cette ligne a toutefois été troublée par le style populiste choisi par Jean-Luc Mélenchon (par exemple, ses attaques virulentes contre les journalistes), qui, non seulement n’a pas séduit dans les milieux populaires, mais trouble son électorat de 2012 (urbains, diplômés, travailleurs du service public).

    Le Parti socialiste est perçu comme le relais français des deux libéralismes, et a rappelé, peu avant le vote, l’importance du libéralisme culturel dans son offre (relance des débats sur le droit de vote des immigrés, sur le genre ou la famille). L’Union européenne apparaît comme la parfaite incarnation des deux libéralismes, exigeant la déconstruction de l’État social, le suivisme des dogmes libre-échangistes et monétaristes, mais intervenant lors de l’affaire Leonarda pour fustiger la France.

    Or, de longue date, à chaque fois que lui a été présenté le choix entre une offre politique «euro-libérale» et une autre paraissant unificatrice et sociale, le peuple souverain a choisi la seconde. En 1995, ce fut Jacques Chirac et sa «fracture sociale» contre Édouard Balladur. En 1997, ce fut la gauche plurielle alors que la campagne d’entre-deux-tours avait vu la droite mettre en avant Alain Madelin. Si, le 21avril 2002, les Français ont envoyé Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, ils ont, bien au-delà, choisi pour plus de la moitié d’entre eux de voter pour des candidats antimondialisation. En 2005, ils congédient le traité constitutionnel européen. En 2007, ils choisissent Nicolas Sarkozy, «candidat du pouvoir d’achat», qui cite Jean Jaurès. En 2012, ils ont opté pour le candidat du discours du Bourget, celui qui disait aux voyous «la République vous rattrapera» et à la finance qu’elle était «(son) ennemi». Dimanche, ils ont choisi le FN.

    La demande sociale, depuis vingt ans, réclame une protection contre le libéralisme économique et un horizon d’attente culturelle unificateur. À force de ne pas être entendue, cette demande se radicalise en demande autoritaire. L’ethnicisation constante des représentations sociales fait le reste.

    La cote d’alerte a été atteinte lors des élections législatives partielles de 2013, où, en cas de second tour UMP-FN, de 15 à 20% de l’électorat PS a voté FN, selon les calculs du politiste Joël Gombin. Le vote FN est paru à une part de l’électorat de gauche non plus telle une trahison de sa tradition «antifasciste», mais comme constituant un aiguillon idéologique contre le libéralisme.

    Aujourd’hui, le FN apparaît capable de proposer une protection complète, son discours est celui d’un souverainisme intégral (politique, économique, culturel) qui promet à l’électeur de toute classe sociale d’être protégé de la globalisation économique et culturelle et d’avoir la jouissance tant des gains du capitalisme entrepreneurial (thème du «protectionnisme intelligent») que de la protection de l’État-providence (thème de la «préférence nationale»). Si les gauches ne redéfinissent pas leur rapport au libéralisme, elles risquent de ne jouer que les utilités en 2017.

    source Nicolas Lebourg Fragments sur les Temps Présents 

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EupEyAFEpFKLlfgEnd.shtml