Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 39

  • COUP DE THÉÂTRE EN SYRIE

    Il arrive parfois que l’on se dise en rédigeant certains articles que l’on va peut-être trop loin dans l’analyse des informations et que nos sources peuvent elles aussi se tromper. Mais si ce doute légitime et nécessaire pour tenter de rester objectif arrive de manière récurrente, il ne dure jamais très longtemps, les événements se chargeant en général de confirmer l’essentiel de nos analyses.

    Ainsi donc ,alors que l’on se demandait hier en réunion de rédaction si notre analyse au sujet de la coalition anti-EI était bonne et si nous n’avions pas trop chargé les pays occidentaux et en particulier les Etats-Unis, une série d’informations sont tombées et ont malheureusement démontré que nous étions en deçà de la réalité.

    Pour bien comprendre ce qui va suivre et qui ne nécessitera pas de commentaires particuliers, l’information étant suffisamment éloquente par elle-même, il faut juste se remettre en mémoire deux choses.

    La première touche au fait que les chrétiens ont souvent été pointés du doigt en Syrie par certains médias ou gouvernement pour une forme de connivence avec le gouvernement. Mais comme l’ont rappelé à plusieurs reprises les autorités religieuses syriennes, sans le régime de Damas il n’y aurait plus traces de chrétiens en Syrie. Nous n’allons pas refaire tout l’historique, les attaques par les djihadistes ayant débuté en Syrie ne nécessitent pas d’épiloguer.

    Dans ce contexte, des propos ont été attribués au président Barack Obama. Propos qu’il aurait tenus devant les personnalités religieuses chrétiennes, dont le patriarche Raï, réunies à Washington, selon lesquelles le chef de la Maison-Blanche aurait affirmé que Bachar al-Assad aurait protégé les chrétiens de Syrie. Face à ces propos, des sources de l’ambassade des États-Unis au Liban ont déclaré ce qui suit : « Lors de sa rencontre avec les responsables religieux chrétiens, le président a clairement fait comprendre que la brutalité du régime Assad a infligé des souffrances énormes au peuple syrien, y compris aux chrétiens. Il a en outre insisté sur le fait que Bachar al-Assad a perdu toute légitimité pour gouverner la Syrie. C’est la raison pour laquelle les États-Unis soutiennent l’opposition syrienne modérée, considérée comme un contrepoids à Assad et à l’État islamique (EI). » [....]

    La suite sur IHS News

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?COUP-DE-THEATRE-EN-SYRIE

  • La conséquence de l’endettement public est le démantèlement des territoires

    Lu sur le blog de L'Homme Nouveau :

    "Épinglée par la Commission européenne en raison de son déficit public, la France se voit sommée de payer le prix d’un endettement non maîtrisé. Certes, depuis les années 1990, les emprunts publics se sont démocratisés et la dette publique est devenue la norme mondiale.

    Toutefois, à la suite de la crise de 2008, la France s’est retrouvée silencieusement créancière des fonds souverains de puissances émergentes, qu’il s’agisse du Qatar, de l’Arabie saoudite, du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, ou de l’Afrique du Sud. Ceci s’est naturellement soldé par un affaiblissement économique. Cela a également contraint la France à réexaminer sa politique de puissance.

    À l’inverse, un État comme la Russie, qui a réussi à passer au-dessous du seuil des 25 % d’endettement par rapport au P.I.B., remboursant en 2006 ses créances auprès du Club de Paris, se trouve actuellement dans une situation nettement plus favorable. Son embellie économique a permis la mise en place d’une véritable politique de puissance adossée à une diplomatie redoutablement efficace. Notre endettement croissant ne saurait donc être pris avec une insouciance légère. D’ailleurs, qu’advint-il de Gênes minée par le déficit public et endettée de deux millions de livres auprès du roi Louis XV ? Elle dut lui céder la Corse aux termes du traité du 15 mai 1768. L’on ne saurait oublier que la conséquence ultime de l’endettement public est celle du démantèlement des territoires débiteurs au profit des États créanciers."

    Michel Janva

  • Président en décomposition

    Nous sommes désormais non plus dans une crise politique, mais dans une crise de légitimité du Président de la République, et probablement dans une crise de régime. Jamais, même dans les années qui suivirent Mai 1968, nous n’avions connu une telle situation. Sous nos yeux, la présidence de François Hollande se décompose. Au delà de la dimension personnelle de cet échec, c’est bien la question des institutions, et de l’Etat, qui est posée.

    Précis de décomposition.

    Elle se décompose économiquement. La politique menée par les gouvernements Ayrault et Valls est un échec cuisant. Ceci avait été dit dès l’automne 2012. Il n’y a pas eu d’inversion de la courbe du chômage, car la politique suivie, et qui est en continuité avec celle du gouvernement de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a durablement cassée les dynamiques de croissance. La répression budgétaire couplée à une inflation très basse enfonce le pays dans des difficultés dont il ne sortira pas. Tout le monde sent qu’il faut un changement radical, et non de simple ajustement, voire ce que propose une partie de la droite parlementaire, un surcroît de répression budgétaire. La désindustrialisation continue de progresser et le gouvernement se réjouit de la baisse de l’Euro, mais sans rappeler que pour être utile à la France, il faudrait que l’on atteigne un taux de change de 1,05 à 1,10 Dollar pour un Euro. Nous en sommes encore très loin. Elle se décompose politiquement. La chute de la confiance des Français dans leur Président atteint des niveaux inégalés. La France est désormais sans voix, que ce soit au sein de l’Union européenne ou de manière plus générale dans les relations internationales ; les dernières palinodies sur le contrat des BPC de la classe « Mistral » en témoignent. Et c’est cette France sans voix qui pourrait parler haut et fort tant à nos partenaires, et en particulier à l’Allemagne, qu’à nos alliés ? On croit rêver. La vérité, cruelle mais limpide, est que nous sommes arrimés au char de l’Allemagne et soumis à la domination de Washington. Mais, cette décomposition politique atteint désormais le cœur de l’appareil d’Etat. Qui peut croire que le Premier Ministre, homme ambitieux et de peu de principes, restera fidèle au Président alors que la chute de popularité de celui-ci l’entraîne vers l’abime ? Manuel Valls cherche désormais fébrilement comment il pourra rompre avec François Hollande pour préserver son capital politique et ne pas couler avec lui. Au sein de la majorité, c’est la débandade. Les socialistes que l’on dit « frondeurs » ou « affligés » sont aujourd’hui devant leurs contradictions. Tout soutien à ce gouvernement est un soutien à une politique qui est, chaque jour, plus antisociale et plus destructrice économiquement. Ils sentent bien que ce ne sont pas des mesurettes tant fiscales que budgétaires qui peuvent inverser la tendance dramatique de l’économie française. Mais, ils renâclent devant la seule solution qui reste aujourd’hui. Seule, une sortie de l’Euro et une dépréciation des monnaies de la France mais aussi des pays d’Europe du Sud permettrait d’inverser la situation, de retrouver la croissance et donc les grands équilibres, qu’il s’agisse du budget, des comptes sociaux ou de la balance commerciale. Ils sont nombreux à le savoir, mais ils restent fascinés par ce totem appelé « Union européenne ». Ce qui reste de l’opposition de gauche est, quant à elle, tétanisée par la perspective de la rupture avec le Parti « socialiste » et prisonnière des alliances électorales qu’impose notre système politique. Cette situation conduit un nombre toujours plus grand de Français à se tourner vers le Front national. Ceci était parfaitement prévisible. Mais, au lieu de réfléchir sur la rupture qui s’impose dans la politique économique du pays, on préfère chercher à se servir de la montée électorale du Front National pour trouver de nouveaux arguments et de nouvelles justifications à un immobilisme tant économique que politique. C’est une stratégie perdante, à l’évidence.

    Mais la présidence Hollande se décompose aussi symboliquement. Une affaire anecdotique prend sous nos yeux la dimension d’une affaire d’Etat. Rien n’est plus symbolique que l’émotion et le tohu-bohu qui ont été provoqués par le livre de Valérie Trierweiler dont chacun soupçonne qu’a défaut d’être exact il pourrait être vrai. L’image d’un Président réduit à la posture d’un adolescent incapable d’assumer la conséquence de ses actes est dévastatrice. Mais, ce livre en dit aussi long sur l’envahissement de la sphère publique par les émotions privées. Avec la fin actée de la séparation entre les deux sphères, nous comprenons tous que la démocratie est en danger. C’est pour cela, sans doute, que l’anecdote d’un livre devient un fait de société. Cette décomposition symbolique scelle alors le caractère irrémédiable de la décomposition économique et politique.

    Cette triple décomposition signe non seulement une dramatique perte de crédibilité du président de la République, mais aussi une perte de sa légitimité. Ce n’est pas seulement la légitimité de l’homme qui est atteinte, et durablement ; c’est la légitimité du système politique. L’échec de François Hollande n’est pas une page blanche sur laquelle un impatient aurait griffonné et raturé. Survenant après la Présidence de Nicolas Sarkozy, qui déjà avait dramatiquement affaibli les institutions, elle signe la crise de l’Etat, et sans doute sa propre décomposition.

    La catastrophe prévisible.

    Cette situation était, hélas, prévisible. Elle était inscrite dans le tour pris par la politique dès l’automne 2012. Elle devenait inévitable avec le choix par le Président de Manuel Valls comme Premier Ministre au printemps 2014, dont on a dit et écrit qu’il constituait une faute grave. Le président pourra toujours invoquer les campagnes menées pas ses ennemis politiques, mais elles ne sont que normales dans une démocratie. De ses adversaires, il ne devait rien attendre, comme il était futile d’espérer en une modification du contexte économique international pour sauver une politique aux effets désastreux. Louis XIV écrivait déjà « toujours, faire fond du pire ; l’espérance est mauvais guide »[1]. Plutôt que de se chercher des excuses, de partir en quête de quelques boucs émissaires, le Président ferait mieux de s’interroger sur lui-même, de se demander pourquoi il a été incapable d’élargir réellement la palette des avis qu’il recevait, ce qui se cache dans le choix de ses amis les plus proches pour l’entourer. Eut-il voulu délibérément se couper du monde et de la réalité qu’il n’y serait pas mieux parvenu. Cette construction autistique traduit un refus de la réalité. Non qu’il faille abandonner ses convictions face au réel. Jamais nous n’avons demandé quelque chose de tel. Mais, l’homme (ou la femme) de caractère se voit en ce qu’il (ou elle) part du réel et se donne les moyens pour le transformer. Ceci, jamais François Hollande ne le fit, et pour cela il va tout perdre, le pouvoir bien sur, mais aussi la réputation et son parti politique, qui risque fort de ne pas se remettre de l’impasse dans lequel il l’a conduit. Il va perdre enfin l’Europe, qui risque fort de ne pas survivre à la crise qui vient et dont on pressent qu’elle sera cataclysmique. Il n’a pas compris qu’en sacrifiant l’Euro, il conservait une chance de sauver l’Union européenne.

    Ce n’est pas un problème d’intelligence, car de cela il apparaît raisonnablement doté. Mais, il combine une vision étriquée des choses, et pour tout dire fort idéologique, avec un manque de courage auquel s’ajoute un manque d’empathie. On n’est pas obligé d’être un parangon de vertu, de ce courage moral prisé par les Anciens. On ne peut s’abonner au courage comme l’on s’abonne à la Revue des Deux Mondes. Mais alors, il convient d’avoir de l’empathie pour ses concitoyens. Or, François Hollande se révèle froid, dur aux faibles accommodant aux puissants. On n’est pas obligé d’être en permanence dans l’empathie, mais alors il faut compenser cette froideur par du courage moral. Ce qui n’est pas acceptable chez un homme politique de cette ambition c’est la froideur pour autrui qui s’accompagne de l’apitoiement sur soi. On ne se fait pas élire pour flatter son égo mais pour servir.

    Refuser le désastre

    De ce désastre qui s’annonce, quels seront donc les formes ? Le pouvoir présidentiel va continuer à de déliter à une vitesse accélérée. Les mois qui viennent verront François Hollande abandonné par ses alliés, que ce soit en Europe ou en France. D’ores et déjà, il est tenu pour quantité négligeable par l’Allemagne, méprisé à Londres et considéré comme un valet à Washington. Mais, c’est en France même que les coups les plus durs se préparent. Il verra dans les six mois qui viennent le Parti « socialiste » passer sous la coupe de ses adversaires, Martine Aubry en tête et surtout il verra Manuel Valls le trahir. Rien de personnel dans l’éclat qui se prépare. Mais, la logique de nos institutions veut que le Premier Ministre, s’il entend préserver ses chances futures, s’oppose à un Président à l’agonie et construise son image contre l’homme qui l’a nommé. 

    Manuel Valls va ainsi chercher progressivement la rupture.

    Si François Hollande peut, théoriquement, rester en fonction jusqu’en 2017, il sera probablement contraint de dissoudre ce printemps, si ce n’est avant. Il pourrait choisir de précipiter l’épreuve. Une dissolution dans les semaines qui viennent serait douloureuse incontestablement pour le Parti « socialiste », mais elle prendrait de court l’UMP, qui n’est pas remise de la guerre fratricide en Fillon et Copé, et elle confronterait le Front National à une échéance à laquelle il n’est sans doute pas prêt. Une dissolution rapide serait sans doute une solution moins douloureuse qu’une dissolution contrainte par le délitement des soutiens parlementaire au printemps prochain. Une dissolution rapide serait aussi moins catastrophique pour l’élection présidentielle de 2017.

    Une autre solution est cependant possible, qui au lieu de chercher à limiter le désastre se donne pour objectif d’inverser la tendance. C’est la rupture symbolique avec l’Allemagne pour tenter de retrouver des marges de manœuvres économiques. Cette rupture aurait l’avantage de permettre au Président de se présenter comme celui qui a tout tenté et qui, devant l’obstination allemande, en prend acte et provoque une crise. Renverser la table peut être une méthode pour retrouver du crédit quand on est dans une position de faiblesse. Le Général de Gaulle en usa ainsi en des moments terribles. Cela implique alors de se séparer rapidement de Manuel Valls, prenant ainsi de court ses velléités d’indépendance, et de choisir un homme qui incarne, depuis maintenant des années, « l’autre politique ». Cette politique passe par la sortie de l’Euro, faite de manière décidée et irrémédiable. Car, une sortie de l’Euro redonnerait immédiatement un dynamisme économique à la France qui changerait du tout au tout la situation. L’Euro est une vache sacrée, mais c’est dans le cuir des vaches sacrées que l’on taille les chaussures pour qui veut avancer.

    Quand tout semble perdu, c’est le moment de passer à l’attaque. Tel devrait être le raisonnement tenu par François Hollande. La logique de la situation devrait le conduire à cette conclusion. Sinon, il sera comme la bête de boucherie que l’on conduit à l’abattoir. Mais peut-être est-ce cela sa vérité profonde. Qu’il ne nous demande pas, alors, de nous apitoyer sur son sort.

    Jacques Sapir

    notes : [1] Instruction à l’attention du Grand Dauphin.

    source : Russeurope 

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEpFAVpVEjWHKwqUk.shtml

  • [Reportage exclusif pour CI] Liban : la détresse des réfugiés chrétiens syriens

    L’évêché grec catholique de Zahlé, petite ville de la plaine de la Bekaa, dans la région libanaise frontalière avec la Syrie, s’occupe depuis le début de la guerre en Syrie des réfugiés chrétiens ayant fui leur pays. Reportage.

    Aucun chrétien ne vit dans les camps de tentes qui ont fleuri partout au Liban depuis trois ans, ils n’ont pas l’habitude de vivre comme les musulmans et vivre sous la tente leur est impossible. La plupart d’entre eux tente donc de louer une petite pièce pour toute la famille… Mais les aides aussi bien financières que matérielles n’arrive pas jusqu’à eux, si ce n’est pas l’intéremédiaire de l’Eglise locale.

    L’immense majorité de ces familles chrétienne ne reçoit aucune aide de la part des organisations internationales, puisqu’elles ne sont pas inscrites auprès des Nations Unies.

    Parce qu’ils ont peur.

    Ils sont nombreux à affirmer que les nations unies leur demande de préciser s’ils soutiennent le régime de Bachar et Assad au moment de l’enregistrement. Une réponse qu’ils refusent de donner à cause de la situation en Syrie, de la présence sur place d’une partie de leur famille et du danger que représenterait une telle prise de position pour cette minorité chrétienne qui a toujours choisi de rester loin des conflits politiques dans le pays. Mais tous regrettent que l’aide internationale soit conditionnée par une prise de position politique dans une guerre ou toute déclaration peut représenter un réel danger.
    Quelques uns arrivent à trouver des petits travaux à effectuer temporairement, à l’instar de Sameer*, qui travaille pour offrir quelques mètres carrés aux 11 personnes de sa famille.
    Ils sont originaires de Qusayr, petite ville de la province de Homs, et ont vu leur vie basculer en quelques semaines.

     

    « Tout a commencé avec les prêches d’un imam d’origine syrienne installé en Arabie Saoudite et qui parlait le soir sur la chaîne saoudienne retransmise en Syrie. Il appelait à prendre ou détruire les maisons chrétiennes et à s’amuser avec les femmes chrétiennes » explique sa femme. 

    Ils racontent comment leur ville si tranquille a sombré dans l’enfer en quelques jours : des habitants avec lesquels ils vivaient sans l’ombre d’un problème depuis des années ont commencé à devenir menaçants et à scander des slogans anti-chrétiens en venant dans le quartier dit « des nazaréens ». 
    Une jeune chrétien a été tué alors qu’il s’opposait à ces « rebelles » puis son frère, son père et les chrétiens ont commencé à fuir.
    « La vie était devenue impossible… Ces terroristes avaient occupé notre église pour y faire leurs prêches » raconte Sameer en montrant une vidéo, tournée dans l’église, d’une prêche appelant à chasser les chrétiens, à prendre leurs femmes et leurs maisons. « Ils nous poussaient à partir au Liban, nous avons souvent entendu leur slogan – Les Chrétiens à Beyrouth, les alaouites à la tombe- » 

    A la question de savoir s’ils imaginent un jour revivre avec ces voisins musulmans, ils répondent : « ce n’est pas tellement à nous qu’il faut le demander. Nous sommes chrétiens et nous acceptons de vivre avec tous ceux qui le veulent et cela se passait toujours très bien. Avec les musulmans qui le veulent bien évidemment, avec ces terroristes, c’est évidemment inimaginable puisqu’ils souhaitent notre mort ».

    Leurs enfants passent leurs journées à la maison, les écoles libanaises sont pleines et les programmes scolaires tellement différents. Les enfants de la voisine, également réfugiée non plus : « imaginez mon angoisse, cela fait deux ans qu’ils ne vont plus à l’école, c’est leur avenir qui me préoccupe le plus » confie leur mère, le petit Tony, l’avant dernier, dans les bras.

    Son travaille dans les champs quelques heures par semaine, pas de quoi vivre ailleurs qu’à Zahlé ou dans un endroit plus grand que ce deux pièces…
    Ils ne rêvent tous que de repartir chez eux… Mais la situation est encore instable même si leurs villages ont été récupérés par l’armée.
    « Regardez notre maison » sourit cette jeune mère de famille en montrant une photo de son portable, « elle est en ruine. Il n’y a plus rien à nous, où pouvons-nous aller ? Sans compter que les terroristes sont tout prêts, dans les montagnes, et que nous ne supporterions pas un deuxième exil… »

    Mais maintenant qu’ils sont au Liban, ces réfugiés syriens ont peur d’une chose : que la guerre qu’ils ont fuit les rattrape : « Il y a plus de deux millions de réfugiés syriens au Liban et nous savons que des islamistes se cachent parmi eux. Il y a eu une attaque contre l’armée libanaise il y a quelques jours dans le nord de cette région… Comment le Liban va pouvoir réagir ? » questionne Saamer.

    Depuis quelques jours, des inscriptions anti-chrétienne et des drapeaux djihadistes fleurissent à Tripoli, dans le nord du Liban, et les Chrétiens recommencent à s’armer, prêt à contrer une offensive de l’Etat Islamique…

    *Prénom changé à la demande des personnes

    http://www.contre-info.com/reportage-exclusif-pour-ci-liban-la-detresse-des-refugies-chretiens-syriens#more-34468

  • Grand Largue N°01

  • Six Français sur dix souhaiteraient voir le président ne pas finir son mandat

    Un camouflet. 62% des Français interrogés souhaitent que François Hollande quitte ses fonctions avant la fin de son mandat.

    L’étude de l’Ifop pour Le Figaro Magazine montrerait que la démission du chef de l’État est préférée à l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale ou d’un changement de Premier ministre.

    23% des sympathisants socialistes optent aussi pour cette solution radicale.

    http://www.contre-info.com/

  • La 2ème université d’été de La Manif Pour Tous : c’est parti !


    Photo 1
    « Genre, PMA, GPA, le changement de civilisation, c'est toujours maintenant ! »
     Tel est l’intitulé de cette deuxième université d’été qui s’est ouvert samedi 13 septembre à 14h dans un camping de Palavas les Flots. Jusqu'à demain, plus de 350 militantsvenus des quatre coins de France entendent mettre à profit ces deux jours de formation et d’échanges pour préparer une nouvelle année de mobilisation qui s’annonce chargée. Dès le 5 octobre, La Manif Pour Tous invite les Français à descendre dans la rue à Paris et Bordeaux. Mot d’ordre de ces mobilisations : dénoncer la familiphobie actuelle (matraquage fiscal, réduction du congé parental, baisse du quotient familial…) et lancer un avertissement à un gouvernement qui tolère de fait la PMA (Assistance Médicale à la Procréation) pour les couples de femmes et la GPA/Gestation Pour Autrui - c’est à dire les mères porteuses - par la circulaire Taubira.

    Photo 4Juristes, sexologues, philosophes, historiens, écrivains… de nombreux experts ont répondus présents à Palavas les Flots pour animer conférences, ateliers et forums. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, indique :

    « L’objectif est de se former et d’échanger pour être efficace dans nos actions contre le « changement de civilisation » voulu par le gouvernement et initié par la loi Taubira ». « Nous sommes également conscients de l’urgence de revenir sur la loi Taubira. Les débats actuels au sein de l’opposition sur son abrogation sont encourageants. C’est un indicateur qui montre que contrairement à ce que certains affirment, le mariage et l’adoption par les couples de même sexe ne sont pas rentrés dans les mœurs. Loin de là ! ».

    La tâche de La Manif Pour Tous est immense. Hors de question de se reposer sur la victoire de l’hiver 2014 lorsqu’au lendemain des manifestations du 2 février, le gouvernement avait décidé de retirer son projet de loi famille. Cette université d’été est donc aussi l’occasion pour les responsables locaux du mouvement de se retrouver et de prendre du temps pour échanger et préparer les prochaines échéances. 

    Michel Janva

  • La Manif Pour Tous en ordre de marche contre la familiphobie

    A l’issue de la 2ème Université d’été de La Manif Pour Tous qui s’est tenue tout le week-end dans un camping de Palavas les Flots, les militants et responsables du mouvement sont dans les starting blocks pour une nouvelle année de mobilisation contre la familiphobie du gouvernement. « Loi Taubira, PMA, GPA, genre, le changement de civilisation, c'est toujours maintenant et on n’en veut toujours pas ! » a déclaré en clôture de l’Université d’été Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, devant plus de 350 militants boostés par ces deux jours de conférences, ateliers et forums sous le soleil de l’Hérault.

    ENtete CP

    Juristes, sexologues, philosophes, historiens, écrivains…, les experts présents ont fait prendre conscience aux participants venus de toute la France de la gravité de la situation et de l’urgence d’une mobilisation pour la dénoncer.L’enjeu est clair : protéger la famille, premier lieu de solidarité et refuge des plus vulnérables. C’est pourquoi La Manif Pour Tous entend poursuivre son action contre la marchandisation de l’humain qui est de fait tolérée de multiples manières par le gouvernement. Si la GPA/Gestation Pour Autrui – c’est à dire les mères porteuses – est officiellement interdite en France, la circulaire Taubira permet de contourner cette interdiction et favorise donc l’asservissement de la femme et la marchandisation de l’enfant. Ceci sous prétexte que l’enfant né d’une GPA à l’étranger serait « apatride » et « anonyme » (commentaires publics de Mme Taubira), ce qui est rigoureusement et absolument faux : comme tout le monde, ils ont l’état civil et la nationalité de leur pays de naissance ! Ludovine de La Rochère dénonce :

    « Concrètement, un enfant fabriqué par mère porteuse est importé en France tous les 3 jours ». « Il faut dénoncer vigoureusement cette hypocrisie du gouvernement. De nombreuses voix s’élèvent dans la société et sur l’ensemble de l’échiquier politique pour demander l’abolition universelle de la Gestation Pour Autrui. C’est une de nos revendications majeures des prochaines manifestations prévues à Paris et Bordeaux le dimanche 5 octobre ».

    Cette nouvelle mobilisation début octobre a bien entendu été au cœur des échanges de cette université d’été. Selon la plupart des responsables locaux du mouvement, la coupe est pleine pour beaucoup de familles victimes du matraquage fiscal du gouvernement et des mesures anti-sociales comme la réduction du congé parental. La famille doit être protégée, d’autant que c’est elle qui protège les Français en période de crise. Cela explique que tous les sondages montrent l’attachement à la famille. C’est aussi pourquoi, après bientôt deux années de mobilisation dans la rue, la loi Taubira autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de personnes de même sexe ne passe toujours pas. « La question de l’abrogation se pose sérieusement chez les responsables politiques » se félicite Ludovine de La Rochère.

    Motivés par le succès de cette université d’été, les militants sont tous très mobilisés à l’idée de retrouver le chemin du pavé le 5 octobre. Distributions de tract, collage d’affiches, rencontre avec les décideurs et les élus locaux… la mobilisation est multi-forme. Tous gardent aussi en tête qu’à l’issue des dernières manifestations, le 2 février 2014 à Paris et Lyon, qui avaient rassemblé des centaines de milliers de personnes, le gouvernement avait fait marche arrière et avait enterré son projet de loi Famille. « Le 5 octobre, notre mobilisation permettra d’envoyer un message d’avertissement au gouvernement. S’il refuse de nous entendre et s’entête à vouloir déconstruire la famille, nous sommes prêt à amplifier le mouvement. On ne lâche rien ! » conclut Ludovine de La Rochère. Le message est passé, et bien passé, auprès des militants. Mission accomplie pour cette université d’été. 

    Michel Janva

  • L’Europe et la Russie

    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

    J’ai volontairement repris, dans le titre, la façon de s’exprimer de la plupart des journalistes et des dirigeants de l’UE et de l’OTAN, lesquels décrivent le conflit actuel comme opposant d’un côté « Kiev et les Européens » et de l’autre « Moscou ». Or rien n’est plus absurde ; la Russie fait partie de l’Europe et le conflit n’est qu’un conflit interne à l’Europe. En réalité, c’est un peu plus que cela, mais pas dans le sens que l’on croit, comme on le verra.

    Revenons d’abord très brièvement sur l’enclenchement du conflit et sur les vraies responsabilités, pour lesquels quelques commentateurs, minoritaires hélas, ont apporté malgré tout une vision éclairée. Tout a commencé quand l’UE a fait miroiter à l’Ukraine une certaine forme d’association sans englober la Russie dans sa démarche. Je passe sur la propagande et sur l’organisation de l’agitation, sur le non-respect des accords négociés à Kiev. Je passe aussi sur le rôle des USA et sur leur doctrine Brzezinski. C’est l’UE qui a commis la faute originelle et qui n’a rien fait pour corriger son erreur en maintenant toujours la Russie à l’écart. C’est elle et elle seule qui porte la responsabilité des morts d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les USA, qui sont libres de leurs choix, les dirigeants européens n’ayant pas mission d’appliquer la stratégie d’un état qui n’est pas européen. Ce n’est pas l’Ukraine, qui est en décomposition. Ce n’est pas non plus la Russie. 

    La Russie pouvait-elle faire autre chose que réagir ? Chaque fois qu’elle s’est montrée conciliante, elle a été écrasée, humiliée. L’OTAN avait promis de ne pas s’étendre aux anciennes républiques soviétiques en échange de la réunification allemande ; la Russie n’a pas réagi quand cela s’est fait et maintenant l’OTAN envisage de s’étendre à l’Ukraine. Poutine a bien compris le message. Il a réagi en Géorgie et a fini par s’y faire respecter, même s’il est dommage que cela ait abouti à une situation bancale, avec des états non reconnus. Il a réagi de façon remarquable en reprenant une Crimée qui est russe et dont le rattachement à l’Ukraine par Khrouchtchev était justifié par la continuité géographique. Il devait réagir au Donbass. Là, on ne sait pas comment cela se terminera, mais il est peu probable que l’issue soit satisfaisante.

    Que faut-il faire du côté de l’UE ? Il ne s’agit pas non plus de laisser entendre à la Russie qu’elle peut se permettre n’importe quoi : certains nostalgiques de l’URSS voudraient l’invasion de l’Ukraine. Mais il y a des dirigeants sérieux à Moscou alors qu’il n’y a que des pantins à Kiev. Il faut donc négocier comme Nicolas Sarkozy l’a fait pour la Géorgie, en reconnaissant à la Russie une part de bon droit et en indiquant ce qu’on exigeait d’elle par ailleurs. En Ukraine, il faudrait exiger de la Russie le respect de l’Ukraine et exiger d’elle de ne plus intervenir au Donbass dès lors que l’Ukraine aurait conféré un statut d’autonomie à cette province. En même temps, il faudrait faire comprendre aux dirigeants de Kiev qu’ils ne peuvent espérer aucun soutien s’ils n’acceptent pas cette autonomie. Partant de là, la Russie prendrait à sa charge le redressement économique de l’Est et l’UE celui du reste de l’Ukraine, dans le cadre d’une formule d’association UE-Ukraine-Russie.

    Maintenant, si l’on replace le conflit dans une perspective européiste plus ambitieuse, en pensant à la future république à instaurer sur notre continent, le conflit prend une tout autre dimension. Bien sûr, on doit regretter cette guerre interne à l’Europe, qui fait des victimes dont on aurait pu se passer et qui va installer un fossé entre des Européens frères. Pourtant, étant donnée l’attitude des dirigeants de l’UE qui sont à la solde d’une puissance alliée mais étrangère, il fallait qu’elle ait lieu. Quelles que soient les réticences que l’on puisse avoir à propos des dirigeants russes, il faut reconnaître que la Russie d’aujourd’hui est le principal point d’ancrage de l’européanité sur le continent. Ainsi le conflit est-il une guerre entre l’Europe, représentée par la Russie, d’une part, et les mauvais démons de cette Europe, représentés par l’UE d’autre part. Il est donc essentiel que la Russie ne se couche pas dans cette affaire. C’est la survie d’une Europe européenne qui est en jeu.

    En attendant, comment faire confiance aux dirigeants des USA et à ceux de l’UE en matière géopolitique ? Les Américains n’ont pas compris que cela fait deux décennies qu’ils ont tout faux quant à leurs alliances. Le 11 septembre ne leur a-t-il pas suffi ? L’exécution ignoble de leurs deux otages par les islamistes d’Irak et de Syrie ne leur a-t-elle pas ouvert les yeux ? Quant aux membres de l’UE, l’exemple de la Libye ne leur dit-il rien ? Ont-ils vraiment pris conscience de ce qui va se passer quand leurs milliers de djihadistes reviendront de Syrie ? Il est vrai que les pays de l’Est de l’UE sentent moins les dangers venant du Sud. Mais comment un dirigeant polonais, par exemple, lequel a nécessairement visité Paris à plusieurs reprises, peut-il se montrer aveugle ?

    Peter EISNER (PSUNE/LBTF)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/10/l-europe-et-la-russie.html