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  • Le programme économique du Front national doit être actualisé !

    La campagne pour la succession de François Hollande est d’ores et déjà lancée, et qui dit campagne dit programme.   

    Ce serait une erreur majeure que d’imputer la formidable poussée du Front national à une adhésion massive des Français à son programme. Alors que la France est plongée dans la crise la plus grave qu’elle ait connue depuis 1958, c’est encore majoritairement par défaut que les électeurs se tournent vers le parti de Marine Le Pen. Or, la quasi-certitude que la gauche sera éliminée dès le premier tour de la prochaine élection a créé une situation inédite : trente mois avant le terme du quinquennat, la campagne pour la succession de François Hollande est d’ores et déjà lancée, et qui dit campagne dit programme.

    Alors que les orientations du FN en matière d’immigration, de sécurité et de justice rencontrent les aspirations de l’immense majorité des Français, la crédibilité de son programme économique a toujours été son point faible, et aujourd’hui plus que jamais. Si le Front national a longtemps bénéficié de la crise, paradoxalement, alors qu’elle atteint son paroxysme, le risque est bien réel que cette crise conduise ce parti vers une immense désillusion électorale en 2017. Explications.

    La crise s’aggravant, tout laisse à penser que le débat politique va se polariser sur la manière d’en sortir aux dépens des questions sociétales.

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  • [Aix] Succès du premier cercle Fréderic Mistral

    La semaine dernière, le cycle des conférences du Cercle Mistral reprenait. S’étaient rassemblés une quinzaine de jeunes gens afin d’étudier le concept - aussi méconnu qu’il suscite des réactions diverses - de nationalisme intégral.

     

     
  • La Manif pour tous mobilise encore… mais pour quoi faire ? (Xavier Eman)

    On pouvait croire le mouvement essoufflé et affaibli par des dissensions internes, mais dimanche 5 octobre, la Manif pour tous a une nouvelle fois réussi à faire descendre massivement le « peuple de droite » dans les rues de Paris et Bordeaux pour protester contre les expérimentations sociétales du gouvernement de François Hollande. Dans la capitale entre 70 000 (selon la préfecture de police) et 500 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé pour fustiger la loi Taubira sur le mariage homosexuel et, plus encore, pour dénoncer la légalisation en préparation de la GPA (gestation pour autrui) qui ouvre la porte d’un véritable « marché de l’enfant », ce dernier étant réduit au statut de marchandise.
    Les organisateurs de la Manif pour tous ont donc réussi une démonstration numériquement impressionnante, mais est-ce pour autant une démonstration de force ? On peut en effet légitimement poser la question car les intervenants ont beau scander à la tribune qu’il s’agit d’une « grande victoire » et qu’ils ne « lâcheront rien», force est de constater qu’ils n’ont jusqu’alors absolument rien obtenu et que l’agenda du gouvernement dit « socialiste» n’a nullement été modifié par ces flots de centaines de milliers de personnes bien élevées, souriantes et toutes de roses et de bleu vêtues. Comparativement, l’activisme de la soralienne Farida Belghoul (écartée de la manifestation car jugée trop radicale) a obtenu des résultats plus concrets avec ses incitations à retirer les enfants de l’école - qui ont notamment abouti à l’abandon de « L’abc de l’égalité», un programme de propagande visant à diffuser la « théorie du genre » à l’école – que ces grandes messes dominicales avec foultitude de berceaux et de drapeaux. Les raisons de cette stérilité politique sont multiples et l’on peu assez aisément mettre en exergue les principales d’entre elles : Un manque de « lisibilité » de la ligne politique du mouvement. Que veut la Manif pour tous ? L’abrogation de la loi sur le mariage homosexuel et l’adoption par des couples du même sexe ? Mais alors pourquoi faire parler à la tribune des représentants de l’UMP, parti divisé sur la question et dont les ténors n’ont pris aucun engagement en ce sens et refuser le micro aux cadres du Front National qui s’est clairement et officiellement prononcé pour la suppression de la loi Taubira ? Les manifestants veulent-ils plutôt le départ de François Hollande ? Mais dans ce cas, pourquoi ces itératifs appels à « dépasser les clivages idéologiques et partisans » et à « rassembler au-delà des chapelles politiques » ? Souhaitent-il donc davantage stopper l’extension infinie du marché et la libéralisation sauvage qui mène à la marchandisation du corps des femmes et au commerce des fœtus ? Mais pourquoi alors dénoncer la « dictature socialiste » et voir dans l’ultra-libéral Sarkozy un possible recours face à elle ? Un refus frileux de la radicalité et du rapport de force. Dès les premières manifestations, la phobie des organisateurs de la Manif pour tous a été la « radicalisation » du mouvement et la présence en son sein de « groupuscules activistes » dits « d’extrême-droite ». De Frigide Barjot appelant à emprisonner Philippe Vardon et ses camarades identitaires au service d’ordre de la Manif pour tous collaborant avec les autorités policières pour en expulser les éléments « factieux », tout a été fait pour policer et aseptiser les cortèges. Attitude curieuse quand on prétend opposer la rue au pouvoir législatif, le pays réel au pays légal, et « faire plier » un gouvernement démocratiquement élu sans avoir de son côté la légitimité des urnes. Par comparaison, le mouvement des « bonnets rouges » comme celui des agriculteurs bretons ont, eux, obtenus des aménagements de la loi et des reculs du gouvernement après une série d’actions offensives et musclées. La Manif pour tous, pour sa part, continue à se féliciter de son extrême pacifisme et à souligner avec orgueil que pas une seule carrosserie de voiture n’a été égratignée au cours de ses marches. Un « socle social » trop limité. Bien que s’étant emparée de questions fondamentales pour l’avenir de la nation, la Manif pour tous n’est jamais parvenue à dépasser sa base sociologique d’origine, à savoir la petite et moyenne bourgeoisie catholique, et n’a pas su – ou pas voulu – impliquer les couches populaires pourtant susceptibles d’être également alarmées par ces nouvelles dérives libérales (mais pour cela, il aurait notamment fallu appeler les choses par leur nom et une loi libérale, une loi libérale…) et la nouvelle étape de la destruction d’un monde « traditionnel » auquel le peuple est instinctivement attaché.
    Pour ces diverses raisons, et quelques autres, la Manif pour tous, réaction saine et enthousiasmante à une attaque peut-être sans précédent contre les fondements anthropologiques de notre civilisation, ne s’est jamais transformée en la force révolutionnaire qu’elle aurait pu être. Et risque, si elle perdure, de se transformer en une simple répétition de sympathiques promenades du dimanche. Jusqu’à l’épuisement.

    Xavier Eman

    SourceZentropa

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/10/08/la-manif-pour-tous-mobilise-encore-mais-pour-quoi-faire-xavi-5464197.html

  • Il faut dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme

    De moins en moins d’électeurs font confiance aux hommes politiques.

    À juste titre : ceux-ci multiplient déclarations et annonces sans aucune conséquence pratique.

    Et pour cause : le pouvoir a quitté les parlements et les palais ministériels. Ce sont les juges qui l’exercent.

    Juges européens, membres du Conseil constitutionnel, conseillers d’État et conseillers à la Cour de cassation ont réalisé un coup d’État silencieux : en s’appuyant sur le pouvoir médiatique, ils se sont emparés du vrai pouvoir législatif en interprétant à la mode politiquement correcte des textes généraux. La glose sur la Convention européenne des droits de l’homme ou sur la Convention internationale des droits de l’enfant permet de décider de tout.

    Les Français ne veulent pas de la gestation pour autrui (GPA) et de la procréation médicale assistée pour les paires homosexuelles ? Qu’importe ! La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Cour de cassation les imposent au nom du principe d’égalité entre enfants nés en France et enfants nés à l’étranger.

    Les gendarmes et les soldats n’ont pas le droit de se syndiquer ? La CEDH balaie d’un revers ce principe régalien au nom de l’égalité des droits entre civils et militaires.

    Depuis 30 ans, des dizaines de lois ont été votées sur le séjour des étrangers, toutes dans le but de limiter l’immigration. Une immigration que les trois quarts des Français jugent excessive. Mais les lois, rédigées sous le contrôle du Conseil d’État, et les jurisprudences qui les appliquent n’ont cessé d’élargir les droits des étrangers : au regroupement familial, aux aides sociales et au logement et au séjour, même clandestin. Aujourd’hui, un délinquant clandestin un peu patient peut engager une dizaine de recours successifs contre l’État et finit toujours par être régularisé. Quant aux enfants français en danger, il n’y a plus de place pour eux dans les centres départementaux d’aide à l’enfance car les juges les remplissent avec des mineurs étrangers clandestins, pas toujours mineurs d’ailleurs…

    Nicolas Sarkozy avait qualifié les juges de « petits pois ». Ce sont les « petits pois » qui exercent le vrai pouvoir aujourd’hui. Un pouvoir irresponsable et coupé du peuple. Donc sans légitimité.

    Comment y mettre un terme : en permettant au peuple de s’exprimer directement par référendum (et référendum d’initiative populaire), en changeant la Constitution et en dénonçant la Convention européenne des droits de l’homme. Tout le reste n’est que billevesées.

    J’entends déjà les cris d’orfraie : dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme, quel danger pour les libertés !

    Précisément non ! La France a connu (sauf période de guerre) une grande liberté d’expression et d’opinion de 1881 (loi sur la presse) à 1972 (loi Pleven). Depuis, les lois liberticides se multiplient au nom de la lutte contre le racisme (loi Pleven), la mémoire (lois Gayssot et Taubira), la lutte contre l’homophobie (loi Lellouche), sans parler des lois visant à prévenir le terrorisme. La CEDH ne s’y est pas opposée. Et les libertés ont régressé.

    In fine, la CEDH est inutile pour nos libertés et nuisible à notre identité.
    Il faut donc reprendre notre indépendance et notre souveraineté.

    La dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme est la condition préalable à la crédibilité d’un programme politique. Le reste ne sert qu’à amuser la galerie.

    Jean-Yves Le Gallou président de Polémia dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/il-faut-denoncer-la-convention-europeenne-des-droits-de-lhomme_118564.html#more-118564

  • La gauche a-t-elle trahi le peuple ?

    A la recherche du peuple perdu

    Il y a quelques années encore ces deux hommes n'auraient pas pu se rencontrer. Jacques Julliard serait resté pour Jean-Claude Michéa l'un des intellectuels organiques d'un socialisme renégat, le représentant d'une caste médiatique parisienne chargée de tous les maux, le genre d'incarnation dont l'oeuvre «michéenne» entière appelle en somme à se méfier en toutes circonstances.

    Ce dernier, Michéa, sur le papier tout aussi peu engageant aux yeux de l'autre, serait demeuré pour Jacques Julliard un ombrageux philosophe montpelliérain, ancien membre du PC aux sympathies prolétariennes obsédantes, chantre d'une classe ouvrière balancée par-dessus bord par le socialisme contemporain, figure à la fois très séduisante et pour lui possiblement suspecte d'un populisme intellectuel voué à une probable expansion en ces temps troublés.

    Mais la tonalité de l'époque a bien changé, depuis la crise financière de 2008. Le temps des périls est revenu, et les circonstances autorisent chacun à surmonter ses propres caricatures, le commandent même, et aussi à rompre avec le «narcissisme des petites différences» dont parlait Freud. Face à la tragédie actuelle de la politique française, la montée en puissance d'un Front national que rien ne semble devoir enrayer, ces deux hommes-là ont eu envie de se parler, de s'entendre. Leur échange de lettres, aujourd'hui publié sous le titre «la Gauche et le Peuple», restera comme un document important pour quiconque cherche à comprendre avec une véritable profondeur de champ la situation historique dans laquelle nous nous trouvons.

    Concernant la rupture de l'alliance entre les classes populaires et la gauche dont procède aujourd'hui le succès frontiste, il y a deux explications actuellement en circulation dans l'espace public. Selon l'une, des populations lumpénisées, de plus en plus racistes en leur tréfonds, auraient fait leurs adieux à la gauche et à ses valeurs supposées d'ouverture sinon de générosité. Tirant les conclusions de ce constat avec une radicalité qu'on n'avait pas observée au PS depuis longtemps, le think tank socialiste Terra Nova ira en 2011 jusqu'à préconiser de renoncer électoralement à ces «intouchables» lepénisés. Ainsi les fameux «petits Blancs» se virent-ils décrétés menaçants pour la pureté axiologique d'une gauche qui chercherait à leur courir après.

    Selon l'autre version du drame, c'est à l'inverse la gauche solférinienne qui aurait largué le peuple, à partir de 1983 notamment, et cela au profit d'une alliance toujours plus étroite avec une bourgeoisie toujours plus libérale et d'une soumission toujours plus scandaleuse à un capitalisme financiarisé toujours plus vorace. La politique de François Hollande, vu en serviteur docile du Medef, en serait aujourd'hui à la fois l'apothéose et le stade terminal.

    C'est évidemment à cette dernière version, partagée aussi bien par la gauche radicale que par de nouvelles figures intellectuelles comme le géographe Christophe Guilluy, observateur de la relégation de ces classes populaires, que l'on pourrait rattacher plus ou moins celle de Jean-Claude Michéa. Tout l'intérêt et toute la puissance du livre que ce dernier publie aujourd'hui avec Jacques Julliard résident pourtant dans le fait de creuser très en amont de ce constat de surface, afin de voir s'il est fatal désormais que les pauvres votent à droite, pour paraphraser le titre du livre écrit par le sociologue américain Thomas Frank au sujet de l'Etat du Kansas.

    Le terrible secret de l'histoire de la gauche aux yeux de Michéa, c'est que l'alliance entre le peuple et le camp bourgeois du Progrès ne fut qu'une affaire de circonstances, contre-nature à bien des égards, et que ce à quoi nous assistons aujourd'hui, c'est à leur inéluctable séparation. L'acte de naissance de cette gauche moderne, c'est en 1899 que le philosophe le situe, quand, sous la menace des antidreyfusards, un gouvernement se constituera, formé à la fois de socialistes ouvriers et de fusilleurs de communards. 

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  • Appelons un chat, un chat

    Avant-hier les commissions affaires économiques, marché intérieur et commerce du Parlement européen ont approuvé la désignation du socialiste Pierre Moscovici au portefeuille  «Affaires économiques», certainement pour le féliciter de ses échecs retentissants à la tête de son ministère sous la présidence Hollande. Les Bruxellois ne se sont pas arrêtés en si bon chemin puisque au nom du deal  habituel de partage des postes  entre euromondialistes de «gauche» et de  «droite», quelques heures auparavant c’est le lobbyiste pétrolier et « conservateur » espagnol Miguel Arias Canete qui était nommé au portefeuille… « Climat et Energie »…ça ne s’invente pas !

     Le même jour, l’élue écolo-gauchiste («Verte») autrichienne Ulrike Lunacek avait invité avec d’autres groupes de gauche son compatriote travesti  Conchita Wurst, vainqueur de l’Eurovision, pour un concert  devant le Parlement européen de Bruxelles.  Une prestation placée sous le signe   de « la tolérance»,  de la lutte  « contre les discriminations », « le racisme », en faveur de«l’égalité des droits», du  « mariage» des paires homosexuelles et de «l’adoption » par les mêmes. C’est  beau, sensible, délicat, original et intelligent comme du Xavier Dolan, mais si vous savez,  le «jeune prodige canadien» …  Ce raout  (coût : 17 000 euros)  n’a réuni qu’environ 200 aficionados et  autres joueurs du « Club de rugby gay » de la capitale belge.

    La veille,  ce sont des Kurdes du PKK, mouvement marxiste-léniniste, indépendantiste à ses débuts mais réclamant aujourd’hui officiellement  simplement l’autonomie pour le peuple  kurde de Turquie,   qui manifestaient au Parlement européen.  Hébergé un temps par la Syrie d’Hafez-el-Assad et soutenu par la Grèce jusqu’à la fin des années 90 pour contrecarrer Ankara,  le PKK est toujours placé sur la liste officielle des organisations terroristes  par l’UE  et les Etats-Unis notamment. Le PKK est aussi connu pour financer ses activités par le trafic d’héroïne et l’extorsion de fonds, mais ce mouvement ne fait pas vraiment  l’unanimité au sein de la population  kurde.

    Sur tweeter, Bruno Gollnisch a jugé ce débarquement intempestif des Kurdes au Parlement particulièrement  déplacé : « Ils feraient mieux de prendre un fusil et d’aller défendre leur pays contre les Djihadistes.»

    Un avis partagé par le sous-préfet de police de Marseille, Gilles Gray, enregistré secrètement  par trois Kurdes qu’il avait convoqué pour les sermonner. M. Gray entendait leur signifier qu’il réprouvait leur  organisation sans  autorisation  d’une  manifestation,  sur le Vieux-Port le 2 octobre,  de soutien aux Kurdes de Syrie et d’Irak en lutte contre l’État islamique.

    Le site du Point rapporte les propos de M. Gray  et notamment ceux-ci :  « Je ne comprends pas, vous êtes Kurdes, c’est un grand peuple, le peuple kurde, vous avez vos frères là-bas et vous êtes en train de mettre la merde à Marseille, mais vous n’y êtes pas (en Syrie, en Irak, NDLR). C’est comme la communauté juive. Moi, je suis juif. Enfin, si j’étais juif à Marseille, pensant à mon peuple et à mon pays, ben, je serais dans l’armée israélienne, pas à Marseille (…). Franchement, ne croyez pas que les gens s’intéressent à votre cause ! C’est pas un jugement de valeur, c’est un constat (…) Pourquoi on vous traiterait mieux que les autres ? Vous avez une tête comme ça, vous, les Kurdes. Vous croyez que vous êtes les rois du monde ? Vous êtes des gâtés. On vous a gâtés un peu trop d’ailleurs.»

    Contacté par Le Point.fr, «l’entourage du ministre» de l’intérieur a confirmé  qu’ «il  y aura forcément des suites » après la divulgation de cet enregistrement fait à l’insu du sous-préfet. « Il ne se fait guère d’illusions sur les explications que pourrait lui fournir M. Gilles Gray. Lequel peut commencer à faire ses cartons ». Les piégeurs hors-la-loi auront donc la peau du serviteur de l’Etat.

    Personne ne minore la situation dramatique à laquelle sont  confrontés de nombreux Kurdes face à l’EI en Syrie et en Irak. Pour autant, M. Gray a tenu, certes de manière bien peu diplomatique, sans langue de bois, et sur un mode passablement  énervé, des propos dont la teneur générale  est partagée par la très grande majorité de nos compatriotes. Des Français  qui en ont plus que  marre en effet  de  ces minorités gâtées  à nos frais sur notre sol,  et qui ne sentent pas (toujours) obligées de respecter nos lois,  nos coutumes, nos mœurs. Et il n’est pas difficile de comprendre qu’à Marseille  le sous-préfet Gray en a vu  de toutes les couleurs…

    Un fait divers emblématique de cet Etat  sous domination de l’idéologie cosmopolite  qui entraîne la France dans sa chute et ne recule jamais devant le ridicule.

    Nous  l’avons vu une nouvelle fois avec l’amende infligée mardi au député UMP Julien Aubert, au motif que respectant notre langue et l’Académie française, il avait appelé la socialiste présidant la séance, Sandrine Mazetier, « madame le président » en lieu  et place de l’incorrect «madame la présidente»   que veulent imposer les  progressistes.

    Il est piquant de voir aujourd’hui le député filloniste Eric Ciotti dénoncer dans cette affaire  la «police de la pensée» socialiste  lui qui, courageux mais pas téméraire, n’a vraiment jamais levé le petit doigt en faveur de la liberté d’expression quand celle-ci est attaquée de manière beaucoup  plus  fondamentale .

    Il est également tout aussi  facile de constater, pour rester dans ce simple registre sémantique, que l’UMP a pris toute sa part de cette involution. On se souviendra, exemple parmi d’autres, que c’est sous le  gouvernement Fillon et la présidence de Nicolas Sarkozy, sans la moindre réaction des élus et dirigeants de l’UMP, que la case « mademoiselle» fut  supprimée (début 2012)  des documents administratifs.

    La « droite » au pouvoir s’était rangée à l’avis des groupuscules de gauche  Osez le féminisme! et des Chiennes de garde  qui avaient lancé en septembre 2011 une campagne pour la suppression de la case en question , estimant qu’il s’agissait d’une discrimination à l’encontre des femmes, ainsi contraintes de faire état de leur situation matrimoniale !

    Répétons-le une nouvelle fois avec Bruno Gollnisch, les luttes politiques sont des luttes sémantiques . Celui qui impose à l’autre son vocabulaire lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain, à livrer un combat inégal. Nous citions en  février dernier  l’académicien Jean Clair qui s’indignait  de la«novlangue ahurissante», du «langage maniéré, précieux et stupide des administrations d’Etat», de  «cet avilissement de la langue ».  «L’état dépressif » de notre pays «se lit dans le déclin de la langue. La langue, c’est le raisonnement, la logique. La grammaire c’est Dieu (…) sans cette rigueur de la syntaxe et des mots, on dit n’importe quoi ».

    Laissons le(s) mot(s) de la fin à George Orwell qui dans son roman d’anticipation  1984 (publié en 1949), évoque ce concept de   novlangue (Newspeak), langue officielle d’Océania, en des termes qui sonnent terriblement justes à nos oreilles contemporaines:

    « Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer.

    Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. (…) Le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts.

    Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint. Il n’y a plus, dès maintenant, c’est certain, d’excuse ou de raison au crime par la pensée.

    C’est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. (…)

    Vous est-il jamais arrivé de penser, Winston, qu’en l’année 2050, au plus tard, il n’y aura pas un seul être humain vivant capable de comprendre une conversation comme celle que nous tenons maintenant ? ».

    http://gollnisch.com/2014/10/10/appelons-un-chat-un-chat/

  • Éric Zemmour face à Alain Duhamel : “Le regroupement familial de 1975 a été la plus grande erreur politique de l’après-guerre”

     
     


    Éric Zemmour et Alain Duhamel ont confronté… par rtl-fr

    Alain Duhamel et Éric Zemmour ont débattu pendant près de 45 minutes sur l’antenne de RTL, dans On refait le monde, ce jeudi 9 octobre. Ils ont confronté leurs idées et convictions concernant la situation de la France.

    “Telle que je la vois aujourd’hui, elle est malheureuse, elle ne sait pas où elle habite”, a expliqué Éric Zemmour. Pour Alain Duhamel, le pays a “une unité plus grande que l’on ne croit”.

    Éric Zemmour en a profité pour mettre en cause la politique immigrationniste mise en place depuis des décennies en France :

    Le regroupement familial de 1975 a été “la plus grande erreur politique de l’après-guerre”. (…) On a fait venir des gens de culture islamique (…) On a des gens qui tiennent tellement à leur culture qu’ils ne veulent pas s’intégrer

    http://fr.novopress.info/176472/eric-zemmour-face-alain-duhamel-regroupement-familial-1975-ete-grande-erreur-politique-lapres-guerre/

  • Zemmour : "je vois venir des jacqueries, des jours de colère"

    Eric Zemmour répond à Présent à propos de son dernier ouvrage. Extrait :

    Z"Si je suis ma raison, l’état dans lequel est la France est irréversible. Si je suis mon espoir et si je considère l’histoire de France, faite de chutes et de sommets, je me dis qu’on va toucher le fond si durement qu’il s’ensuivra un rebond. Raisonnablement je ne crois pas à un relèvement, mais la raison n’a pas toujours raison.

    Voyez-vous un précédent au suicide que vous décrivez ?

    La chute de l’Empire romain. Il y a, au cœur du suicide français, une haine de soi très caractéristique. Les Romains n’ont peut-être pas ressenti cela – c’est difficile à savoir – mais ils apparaissent emplis d’une lassitude de soiLa grande bourgeoisie romaine, particulièrement, s’est comme laissé massacrer par les barbares. Elle était lasse d’elle-même, comme le préfet de Lutèce dans Astérix et La Serpe d’or : « Je suis las, las, las… » Les Romains de la fin sont passifs. Nous aussi. C’est cela que j’appelle suicide. [...]

    Selon Jules Monnerot, quand les élites deviennent imperméables et déconnectées du peuple, cela provoque à terme une révolution. Sommes-nous dans ce cas de figure ?

    Pour qu’il y ait une révolution, une prise de conscience est nécessaire. Nous n’y sommes pas encore. Le but de mon livre est de déconstruire les déconstructeurs, pour accélérer la prise de conscience. Plutôt qu’une révolution, je vois venir des jacqueries, des « jours de colère ». Avec les Bonnets rouges, on voit de nouvelles alliances : petits patrons et ouvriers. Cela met Mélenchon hors de lui, car il a compris ce qui se passe : cette alliance est celle des victimes de la mondialisation.

    Je vois venir aussi l’affrontement de trois jeunesses. D’une partla jeunesse des grandes écoles, supérieures, faite des bons petits soldats de la mondialisation, élevés dans le multiculturalisme chic et la théorie du genre au point qu’ils ne se rendent pas compte combien tout cela est factice. D’autre part la jeunesse populaire, délaissée, « périphérique » pour reprendre l’expression de Christophe Guilluy. Enfin la jeunesse immigrée. Ces trois jeunesses sont étrangères les unes aux autres, elles finiront par s’affronter. [...]"

    Michel Janva