Et pour cause, selon ce lobby LGBT :
"M Lagarde avec qui nous travaillons depuis plusieurs années, avait voté l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels en 2013."
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Et pour cause, selon ce lobby LGBT :
"M Lagarde avec qui nous travaillons depuis plusieurs années, avait voté l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels en 2013."
Journaliste et écrivain, rédacteur en chef du bi-mensuel catholique conservateurL’Homme nouveau, Philippe Maxence est également l’un des meilleurs connaisseurs français de l’œuvre de Gilbert Keith Chesterton (photo). C’est afin de mieux connaître ce penseur original et profondément iconoclaste que nous avons souhaité interroger Philippe Maxence.
Propos recueillis par Pierre Saint-Servant
Vous êtes à l’initiative de l’association des Amis de Chesterton, comment se fit votre rencontre avec l’œuvre de ce dernier ?
Ma découverte de l’œuvre de G.K. Chesterton s’est effectuée en deux temps. Adolescent, j’avais croisé ce nom en lisant des auteurs comme Henri Massis, Gustave Thibon, Jacques Maritain, Paul Claudel ou dans des lectures consacrées à l’histoire de la droite française d’avant-guerre ou au renouveau catholique à la même période. Étudiant, je suis tombé par hasard sur son essai Orthodoxie que j’ai lu avec curiosité et avec une réelle incompréhension concernant certains passages. De ce fait, je me suis obligé à relire ce livre et j’y ai finalement découvert, au-delà d’un propos souvent déconcertant au premier abord pour un Français, une véritable cohérence et l’expression d’une réelle philosophie. La lecture d’autres ouvrages de GKC a ensuite confirmé cette découverte émerveillée qui permettait de rompre avec une certaine approche cartésienne et d’exprimer les vérités éternelles sous un mode tout à fait différent.
Chesterton est depuis plusieurs décennies tombé en Purgatoire – dont vous vous efforcez de l’en faire sortir – alors qu’il était dans la première moitié du XXème siècle un auteur largement connu et apprécié en France. Comment l’expliquer ?
Jusqu’aux années 1950, Chesterton est encore un auteur lu, traduit et apprécié. Mais il est déjà en perte de vitesse. Mort en 1936, il n’a connu ni la Seconde Guerre mondiale, ni la Guerre froide et moins encore, comme catholique, le Concile Vatican II. Il ne semble plus alors en phase avec les problèmes du temps. La bombe atomique lui est inconnue, tout comme la Chine communiste ou le rock n’roll. Son style et certaines de ses idées, qui rencontrent aujourd’hui une nouvelle faveur, semblent alors passéistes. Pour beaucoup, ces raisons expliquent le désamour rencontré par Chesterton.
En m’efforçant de trouver un équivalent français à Chesterton, Léon Bloy me vient à l’esprit, qu’en pensez-vous ? Feriez-vous d’autres rapprochements ?
Chesterton n’est pas imprécateur comme Bloy. Malgré les malheurs qui ont touché sa vie personnelle, c’est un homme heureux et qui s’émerveille chaque matin devant la Création. Il a plus de sympathie ou d’intérêt pour le coq sur le fumier que pour le fumier lui-même. Parce qu’il est catholique, journaliste, joyeusement polémiste, il est possible de le mettre en rapport avec plusieurs auteurs français. Notre association a organisé des colloques pour montrer les parallèles possibles avec des écrivains comme Péguy, Claudel ou Bernanos. On pourrait en évoquer beaucoup d’autres. Il y a par exemple chez Jacques Perret une proximité d’écriture qui mériterait d’être étudiée.
Par son obsession de ce qui est beau, gratuit, durable, Chesterton est à classer sans aucun doute parmi les anti-modernes. Pourtant, rien n’évoque chez lui le “contre-révolutionnaire”, cela tient-il à son humour ? A sa pensée très incarnée – charnelle même ?
Cela tient essentiellement à son itinéraire et au fait qu’il est anglais. Chesterton est un contre-révolutionnaire qui s’ignore et qui se croit révolutionnaire alors même que sa guérilla contre le monde moderne rencontre en beaucoup d’endroits la pensée contre-révolutionnaire. Chesterton, qui s’est beaucoup exprimé par paradoxe, jonglant avec les mots et les concepts, était lui-même un « paradoxe ambulant ». Par son poids, au physique (130 kg quand même) comme au moral, il casse les catégories toutes faites et faciles chères à nos cerveaux de Français.
Le contact de chaque homme avec la beauté de la nature semblait essentiel à Chesterton, il se faisait ainsi le disciple de Thoreau et le prédécesseur de Thibon. Y a-t-il une pensée écologique chez Chesterton ?
Au sens strict, la nature n’intéresse pas Chesterton. Ce qu’il aime, c’est la Création, ce magnifique cadeau du Créateur dont l’homme a la charge et la responsabilité. Ce que nous appelons aujourd’hui la crise écologique tient essentiellement à ses yeux au fait que l’homme a perdu le lien avec Dieu et qu’il ne respecte plus de ce fait la Création.
A petits pas, mais inexorablement, le scénario de la recomposition du paysage politique se met en place. Le plus avancé dans cette démarche est incontestablement Valls qui évoque explicitement l’hypothèse d’une ouverture au centre et regrette que les socialistes aient claqué la porte au nez de Bayrou en 2012.
L’axe Valls, Bayrou, Juppé se précise. Deux grandes questions accompagnent ce mouvement :
-la première : comment se répartiront les responsabilités au sein du trio quand viendra le moment des choix décisifs?
-la deuxième, beaucoup plus stratégique : comment, pour mener à bien ce projet, aborder l’échéance de 2017 pour préparer les esprits à cette nouvelle donne ?
En clair : faut-il encore préserver l’illusion d’un affrontement bipolaire droite/gauche avec un champion pour l’UMP et un autre pour le PS, ou entériner, dès l’épreuve de 2017, l’éclatement de l’UMP et du PS en présentant des candidats de sensibilité différente dans chaque camp pour permettre, au deuxième tour, des alliances au centre de part et d’autre des anciennes lignes de front ?
Cette seconde hypothèse, la plus logique au regard des tensions qui minent les deux grands partis de gouvernement, entérinerait, enfin, le mouvement naturel de l’histoire. Il n’est pas sûr pour autant que la nomenklatura des partis dominants veuille prendre le risque d’un éclatement qui ébranlera bien des situations acquises. Pour preuve, la manière un peu pathétique avec laquelle le chef du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, en appelle à l’unité des courants du PS qui doivent « débattre et non se battre ». Il faut, à tout prix, jusqu’à ce que l’échéance de 2017 se précise, tenir la « baraque » en l’état pour préserver le maximum d’options possibles.
Dans le cas du PS, Martine Aubry peut représenter une dernière carte à jouer pour ranimer tant bien que mal quelques flammèches de gauche afin de présenter un candidat unitaire. Ses déclarations récentes, savamment dosées, sont là pour signifier au peuple de gauche hébété qu’une alternative à gauche est encore possible. Un dernier sursaut, peut-être, de la geste mitterrandienne ?
Les primaires seront à suivre de près. Elles indiqueront clairement la capacité du Parti socialiste à surmonter ou non, un round de plus, ses contradictions et ses tensions.
Mais plus encore que le jeu biaisé des combinaisons politiques, la situation économique servira de juge de paix. La déroute qui se profile sous le regard exaspéré de Bruxelles appelle des réponses lourdes pour rassurer et calmer les forces économiques dominantes qui fixent le cadre acceptable de l’action politique.
La nomination d’Emmanuel Macron au poste de ministre de l’Economie est un signe fort qui signifie clairement la mise sous surveillance libérale du gouvernement socialiste. La dramatisation du contexte économique peut pousser les forces économiques à accélérer le mouvement de libéralisation et de rigueur, forçant du même coup le pouvoir en place à une rupture politique qui le contraindrait à refigurer sa majorité avant l’échéance de 2017.
Toutes les hypothèses circulent, y compris celles d’une démission du président ou d’une dissolution de l’Assemblée nationale. En tout état de cause, Manuel Valls est là où il se trouve pour accompagner les scénarios à venir du recentrage social libéral, face à un François Hollande condamné à devenir le spectateur de son propre quinquennat.
A droite, le jeu est tout autant embrouillé, dans un contexte où les guerres de personnes masquent encore l’âpreté des enjeux idéologiques. Mais les échéances électorales à venir et l’effet cliquet des primaires vont précipiter la mise au jour des réalités cachées. Chacun des prétendants va devoir énoncer et défendre ses positions.
La configuration actuelle est inédite et désoriente les candidats. Incontestablement, Alain Juppé part avec un vrai bonus. Il a peaufiné son image de vieux sage que les Français aiment tant (« la Force tranquille », à nouveau) et peut miser sur un axe Bayrou/UDI pour jouer sa carte au centre sans risquer à priori de trop perdre sur sa droite parmi les vieilles troupes de l’UMP. Il sera, sur le flanc droit, le pendant de Valls sur le flanc gauche pour préparer l’alliance nouvelle de tous les « Républicains de progrès » face au « danger populiste ».
Toutefois, malgré son tropisme centriste, il ne peut ignorer l’inexorable droitisation de l’électorat UMP et devra répondre aux attentes d’un camp radicalisé : un rôle difficile pour lui ; ses hésitations et ses palinodies sur l’immigration ou le mariage pour tous ont déjà montré les faiblesses de son positionnement politique.
Vigoureusement attaqué sur sa droite, il peut rater l’étape indispensable de la primaire face à un électorat de droite qui veut en découdre. Il sera notamment aisé de montrer que sa démarche vise à liquider l’héritage souverainiste et populaire du vieux fond gaulliste de l’électorat UMP, au profit d’un social libéralisme européiste et mondialiste.
Paradoxalement, Nicolas Sarkozy n’est pas le mieux placé pour profiter de cette ouverture à droite. Il a le tort d’avoir déjà joué cette carte en 2007 pour faire le contraire une fois élu, mais surtout, son positionnement politique le place dans la situation la plus inconfortable à gérer.
Le pari sarkozyste est clairement de maintenir la vieille maison UMP en l’état en jouant, une fois de plus et comme Chirac avant lui, sur une double stratégie de droitisation verbale, d’un côté, et de recentrage stratégique, voire d’ouverture à gauche, de l’autre. Mais la corde est usée et les échéances électorales de 2014 ont
pratiquement acté la fin de cette entourloupe.
Sarkozy n’a plus d’espace pour manœuvrer. S’il se droitise, il butera sur l’obstacle du FN qui aura beau jeu de dénoncer son double discours et de rappeler ses reniements, et, surtout, il suffira alors à la ligne Juppé de mettre en avant un candidat centriste, Bayrou d’évidence, pour lui interdire une position de repli au centre.
A contrario, une approche résolument centriste est impensable pour lui, outre que le terrain est déjà occupé par l’axe Juppé/Bayrou, il ne peut jouer que dans une posture gaullienne du « retour du sauveur » qui implique nécessairement une rupture droitière face au consensus mou du vieux duo UMPS. Ses récentes prises de position « musclées » sur l’immigration en sont la preuve.
La ligne NKM, Baroin, Pécresse (et quelques autres) qui prétend gagner au centre en maintenant l’UMP dans son périmètre actuel est une illusion qui méprise la réalité la plus élémentaire. Le débat d’ailleurs n’a plus lieu d’être. Les chiffres ont parlé.
Une étude récente de l’Ifop, publiée dans le Figaro du 23 septembre, a montré, sans conteste possible, que le retour de Sarkozy dans la dernière ligne droite de la présidentielle de 2012 venait exclusivement de la droitisation de sa posture face à un Hollande qui l’avait largement distancé. Cette droitisation a permis de récupérer une part non négligeable des électeurs du Front national, sans perdre pour autant les voix du centre droit. Une leçon à méditer.
Une stratégie de conquête de la droite par le centre n’a plus de sens aujourd’hui. Le centre, en revanche, peut servir de point d’appui pour une recomposition politique à partir des tendances les plus centristes du PS et de l’UMP.
Sans même prendre en compte les aléas de la course d’obstacles judiciaires de l’ancien président, il est clair que l’opération du « grand retour » de Sarkozy va prendre de plus en plus l’allure d’une fuite en avant à l’issue des plus improbables.
Reste le « troisième larron », François Fillon le discret, aujourd’hui le plus mal noté par les sondages dans la course à la présidentielle de 2017. Il est, paradoxalement, le mieux placé sur l’échiquier politique pour mener une stratégie « droitisée » tout en gardant une image de modéré qui colle bien à son style d’introverti mesuré.
Ses propos de septembre 2013 – où il déclarait vouloir choisir, dans le cadre d’un deuxième tour, « le candidat le moins sectaire » entre un candidat PS ou FN – avaient recueilli, en dépit des cris d’orfraie des bien-pensants, l’approbation de 72% des électeurs de l’UMP : un premier ballon d’essai sur lequel l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a eu tout le temps de méditer depuis.
Il a, sur le plan économique, opté pour un discours de rupture dans une approche à la Schröder qui peut séduire le monde économique. Pourra-t-il, s’il veut résolument occuper l’espace d’une droite populaire qui se reconnaît encore dans l’UMP, radicaliser son discours sur les sujets de société qui délimitent aujourd’hui les fractures idéologiques les plus clivantes, comme l’immigration, la sécurité ou la famille ? Le veut-il et, si oui, le peut-il ?
Ses adversaires le disent timoré et velléitaire, mais ne disait-on pas la même chose de François Hollande, avant que la géographie idéologique et les équilibres byzantins du Parti socialiste finissent par démontrer qu’il était, somme toute, le plus petit dénominateur commun d’une gauche émiettée, le candidat du compromis minimal ?
Il est d’usage de dire que l’élection présidentielle, dans l’esprit de la Ve République, est la rencontre entre un homme et le peuple français, mais, au-delà de la légende, l’analyse « technique » montre que le positionnement « marketing » des candidats en fonction des forces sociologiques et idéologiques (les deux sont liées) qui structurent le paysage politique national est l’élément premier du succès ou de l’échec.
On peut, l’espace d’une campagne électorale, fabriquer l’image d’un candidat, on ne peut pas inventer ex nihilo une force sociopolitique. Elle s’impose comme une réalité première qu’il faut appréhender et utiliser au mieux. L’exploitation du thème de la « fracture sociale » par Jacques Chirac en 1995, ou la récupération de la droitisation de l’électorat de droite en 2007 par Nicolas Sarkozy, s’affichent comme des modèles du genre.
Sur l’échiquier du jeu politique, François Fillon, en dépit des sondages, a les pièces les mieux placées pour, théoriquement, s’imposer comme le candidat du meilleur compromis possible à droite, face à la pression soutenue du Front national. L’histoire dira rapidement si sa personnalité profonde lui permettait ou pas d‘ambitionner la toute première place.
Campé sur ses succès électoraux de 2014, le Front national poursuit sa marche en avant. Les sondages montrent que l’électorat UMP se rapproche majoritairement de celui du FN. Les deux convergent sur des sujets particulièrement sensibles comme la sécurité, l’identité nationale et l’immigration et, ce qui est plus nouveau et lourd de conséquence, le rejet de l’Europe de Bruxelles (cf. l’enquête IPSOS/Steria « Fractures françaises-2014 »). A gauche, le discours social du parti de Marine Le Pen ouvre désormais des brèches dans l’électorat des classes moyennes les plus fragilisées, après avoir massivement conquis le vote ouvrier.
Et pourtant, en dépit de ses succès récents, le Front national sera également confronté à des choix difficiles. Il subira lui aussi une pression de son électorat en
faveur d’accords électoraux tactiques avec l’UMP ; 60% de ses électeurs y sont favorables. Toutefois, comme la dynamique électorale actuelle lui profite et que ses sympathisants le voient plus comme l’ostracisé que l’ostracisant, il peut encore éviter la recherche de compromis.
La question des alliances et des ralliements de 2e tour, hypothèse quasi acquise aujourd’hui, deviendra pour lui incontournable en 2017, alors que son image reste encore négative dans l’opinion publique. Plus ils se rapprocheront du pouvoir, plus le parti et ses dirigeants ne pourront échapper aux choix stratégiques qui exacerbent les contradictions internes d’un mouvement politique, comme les autres partis de gouvernement le subissent pour leur part.
Pour preuve, c’est désormais sur son socle historique que le FN subit les tensions les plus dures. La question du positionnement de ce parti face à l’islam et l’électorat musulman (un sondage officieux mené par une centrale syndicale a montré que 8% de ses adhérents musulmans auraient voté FN*) devient, comme l’a montré l’actualité récente, un sujet à haut risque pour lui : un débat de fond qui travaille l’ensemble des courants de la droite nationale et dont les conséquences sont capitales pour l’avenir du positionnement stratégique du Front national.
Pour l’ensemble des familles politiques, l’obstacle à négocier de 2017 agit comme un accélérateur des évolutions politiques structurelles que le Système feint d’ignorer faute de pouvoir encore les maîtriser (**).
Didier Beauregard
5/11/2014
(*) NDLR : Ce chiffre ne correspond pas aux enquêtes post-électorales qui montrent que l’électorat de culture musulmane votant FN ne dépasse pas quelques pour cent. Mais les syndiqués sont peut-être recrutés parmi les mieux assimilés.
(**) NDLR : « A l’issue du week-end dernier, Nicolas Sarkozy a vu l’un de ses rivaux à l’UMP et un proche de François Hollande se prendre les pieds dans le tapis de l’affaire Bygmalion. L’affaire Fillon-Jouyet est-elle une aubaine pour Nicolas Sarkozy?
Christian Delporte: Elle ne pouvait pas mieux tomber puisque d’un côté elle paralyse le rival le plus critique à son égard et de l’autre elle lui permet d’entretenir la théorie du complot fomenté à son encontre par le pouvoir. Le tout, en 48 heures! Quoiqu’il en soit, l’image d’intégrité de François Fillon sera lourdement atteinte par cette affaire. Le doute persistera et affectera sa parole au sein de l’UMP. Par réflexe «légitimiste», on peut même prévoir un regain de popularité de Nicolas Sarkozy non seulement auprès des militants, mais aussi dans l’opinion de droite. Les charges au sein de son propre camp vont s’apaiser, ses concurrents ne pourront plus l’attaquer aussi frontalement qu’avant, et son autoportrait en victime des juges aux ordres du pouvoir gagnera en crédibilité. Au moins pendant un temps ». (Source : Le Figaro.fr, 11/11/2014 – Christian Delporte est historien spécialiste de l’histoire des médias et de la communication politique).
Voir aussi :
a) Les échéances électorales de 2014 : une épreuve à haut risque pour un système politique à bout de souffle
b) De la Manif pour tous au Printemps français… en avant toute !
c) Front national : vers les grandes turbulences ?
http://www.polemia.com/la-recomposition-du-paysage-politique-au-coeur-des-enjeux-de-2017/
Se conduire en sybarite impénitent, voilà qui a de quoi laisser perplexe le petit peuple des contribuables taillables et corvéables à merci.
L’ouverture de la chasse, c’était il n’y a pas si longtemps. Du coup, et ce, par tirs groupés, tombent pintades et faisans. À propos de ces derniers, ils ne sont pas rentrés bredouilles, les argousins du fisc. Trois beaux députés de l’UMP, la plume soyeuse, l’œil vif et l’aile agile : Bernard Brochand, Lucien Degauchy et Bruno Sido. Ne manque plus que Patrick Balkany, mais c’est pour après, en chute de papier.
Déjà, l’infernal trio est donné pour équivalent UMP du « socialiste » Jérôme Cahuzac par la presse de gauche et de centre droit.
On continue en France de célébrer chaque année comme une fête nationale l'anniversaire de l'armistice de 1918.
Or, le respect que nous devons et, pour certains d'entre nous, la fidélité que nous avons porté, aux anciens de la Grande Guerre devraient nous imposer, aujourd’hui encore, une certaine réserve du fait du gaspillage de cette si coûteuse victoire.
Les erreurs monstrueuses du traité de Versailles ont été largement analysées : à la fois trop fragile, du point de vue des puissances supposées bénéficiaires, et trop dur pour être accepté de façon durable par l'Allemagne vaincue, qui, d'ailleurs se sentait trahie et n'eut aucune latitude pour le négocier.
En relisant les examens critiques de cette "sortie de guerre", aussi bien celui d'un Bainville, que celui d'un Keynes, et leurs thèses supposées contradictoires, il me semble en fait, renforcés par le recul du temps, que leurs travaux se complètent.
Aussi bien les conséquences économiques, vues par Keynes, que les conséquences politiques de cette paix, vues par Bainville, ne pouvaient se révéler que catastrophiques. Et les prévisions de l'historien nationaliste français comme celles de l'économiste britannique, – si souvent dans l'erreur pourtant par ailleurs, – se sont vérifiées. Ceci prouve qu'il était aberrant de ne pas écouter leurs arguments. Ils nous paraissent aujourd'hui évidents. À l’époque malheureusement on les considérait comme des esprits polémiques, purement marginaux. Des insolents, en quelque sorte.
Or, l'architecte de cette mauvaise paix porte un nom : il s'appelait Clemenceau. Et, il a été glorifié, plus que jamais cette année par Hollande, et sans doute par Valls qui se croit la réincarnation du "Tigre". On continue à l'encenser malgré la somme invraisemblable de fautes qu'il aura commises pendant toute sa carrière. On s'efforce d'oublier son rôle belliciste tout particulièrement à la fin de la guerre. On veut effacer des mémoires son incompétence lors de la négociation des traités de Versailles, imposé à l'Allemagne, de Saint-Germain-en-Laye infligé à l'Autriche, de Trianon à la Hongrie, de Neuilly à la Bulgarie, et celui de Sèvres enfin supposé soumettre, de façon définitive, la Sublime Porte.
Or, signé en 1920, cet instrument diplomatique ne fut pratiquement pas exécuté. Le gouvernement d'Athènes commit la folie de croire, pratiquement seul, les promesses de ce qu'on n'appelait pas encore la communauté internationale. Le peuple grec paya cette naïve confiance du prix de la catastrophe d'Asie mineure de 1922. Celle-ci se solda par l'élimination des autochtones chrétiens, de Smyrne à Trébizonde, et la fin d'une présence plusieurs fois millénaire. Cette cruelle leçon de l'histoire n'a pas été retenue.
En janvier 1918 avait été affirmée la doctrine du président Wilson. Sans son intervention, et sans ses financements, les Alliés n'auraient pu ni continuer, ni encore moins gagner la guerre.
Ses 14 points allaient donc s'imposer, du moins en tant que théorie.
Ainsi la carte du démantèlement de l'empire Ottoman fut d'abord dessinée sur une base plus ou moins ethnographique au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Ainsi imaginait-on, notamment, de faire une petite place pour les chrétiens sur les terres où le christianisme est apparu.
Ainsi fut-il prévu à Sèvres en 1920 que le peuple kurde se verrait reconnaître le droit à l'existence d'un Kurdistan indépendant.
Il se trouve qu'entre 1920 et 1926 les frontières prévues ont été redécoupées, au gré des insouciances parisiennes et des intérêts pétroliers : l'hypothèse chrétienne fut rayée de la carte. Quant aux Kurdes, ils furent alors artificiellement divisés entre quatre États (principaux) : Turquie, Irak, Iran et Syrie. Ils constituent de ce fait, aujourd'hui encore, la plus importante population dans le monde dont l'existence nationale n'est pas reconnue.
Or, le vent a repris ses tours.
Le partage du pétrole de l'État irakien, accorde aux Kurdes une réserve constitutionnelle de 17 %. Jusqu'ici elle était soumise au monopole d'exportation de l'État central. Mais cet archaïsme est en train d'exploser. Certes un contentieux opposer bien entendu les autorités locales kurdes au gouvernement de Bagdad. Mais, si le Premier ministre est un chiite du sud, Haïder al-Abadi, la présidence de la république est attribuée à un kurde, en l'occurrence Fouad Massoum. Le contrôle complet sur les ressources du sous-sol ne pourra plus longtemps demeurer sous le contrôle des chiites. Et cela va servira à l'embryon d'un nouvel État qui se développe à Erbil, a déjà repris Kirkouk et pourrait bien viser la reconquête de l'ancien vilayet de Mossoul.
Le 7 novembre, Ashti Hawrami, ministre des Ressources naturelles annonçait que les exportations de pétrole brut par oléoduc avaient atteint dès cette année le niveau de 34,5 millions de barils pour une valeur de quelque 3 milliards de dollars. Cette quantité dépasse de quelque 60 % les estimations précédentes. Et les perspectives des cinq prochaines années semblent dès maintenant très favorable, avec l'appui des Occidentaux. Les réserves de la région autonome kurde sont estimées à 45 milliards de barils. Les plus grosses compagnies mondiales, Exxon, Total, Chevron et Gazprom viennent donc de signer des accords d'exploration. Ici, d'ailleurs, pétrole et droits de l'Homme paraissent faire bon ménage.
Le quotidien catholique "Présent" rappelle à ce sujet : "Naguère le ' sultan rouge' Abd-ül Hamid II se servit des chefs de certaines tribus kurdes, qu'il incorpora dans sa sinistre milice 'Hamidiyé' pour massacrer les Arméniens et prendre leurs terres dans l'est anatolien, autour de 1895, prélude au génocide organisé par les jeunes-turcs en 1915. Aujourd'hui les Kurdes apparaissent comme le dernier rempart de la survie des chrétiens." (1)⇓
Ce retournement dialectique de l'Histoire ne doit être considéré ni comme le premier, ni comme le dernier. Face aux crimes de l'islamo-terrorisme en général, et ceux commis au nom du Néo Califat en particulier, on ne pourra que s'en féliciter.
JG Malliarakis
Apostilles
cf. sur Présent N° 8228 du 11 novembre 2014.
D'après le Dauphiné.com, qui précise qu'une compagnie de CRS a été déployée autour du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble, où le président algérien est hospitalisé. Le Parisien, lui, propose un récapitulatif des hospitalisations du président algérien en France. Et certains commentaires du journal El Watan suggèrent que les Algériens ne sont pas très contents que leur président ne fasse pas confiance aux hôpitaux de son pays. Au fait, qui paie pour ces hospitalisations ?
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Le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin et celui du démantèlement du rideau de fer dans toute l'Europe centrale, auraient pu, et donc auraient dû, servir à rappeler la distorsion monstrueuse entre les illusions et les réalités du monde communiste.
Les Français, si affreusement ligotés dans leur prétendu "modèle social", gagneraient aujourd'hui, pour s’affranchir de la paralysie économique et culturelle qui en résulte, à en comprendre les racines communistes.
Alfred Sudre : "Histoire du communisme" avant Marx Lorsque ce livre fut publié au XIXe siècle, avant même que l'on connaisse l'existence de Karl Marx, on distinguait à peine entre socialisme et communisme. Le sous-titre de l'époque le souligne : Réfutation historqiue des utopies socialistes. L'auteur recense avec brio et érudition la longue histoire de l'Utopie depuis l'Antiquité.
Colonel Rézanoff : " Le Komintern" IIIe Internationale Dès le départ, cette organisation mondiale fut prise en main par l'appareil dictatorial et le service de renseignement des bolcheviks de Moscou.
Ces premiers dirigeants se révélaient déjà de dangereux fanatiques.
Général Krivitsky : "J'étais un agent de Staline" Ce livre publié en occident en 1939 ne décrit pas seulement les crimes et les trahisons du stalinisme et de son monstrueux système répressif, il les explique. L'auteur souligne aussi, pour l'avoir vécu de l'intérieur, le système et les privilèges de la bureaucratie toute-puissante.
Jean-Gilles Malliarakis présente "L'Alliance Staline Hitler" Essayons de comprendre et de connaître, enfin, les documents secrets des négociations germano-soviétiques de 1938-1939, et le partage effectif de l'Europe orientale connu sous le nom de "pacte du 23 août 1939" cause directe de la guerre, du massacre de Katyn, etc. Les responsabilités historiques de Staline.
Jules Monnerot : "Sociologie du communisme" Offre spéciale : les 3 volumes au prix de 39 euros Divisé en 3 parties, ce livre peut être considéré comme une œuvre majeure du XXe siècle. On y trouve en annexe la correspondance que Monnerot reçut alors du général De Gaulle.
Tome Ier L'islam du XXe siècle Lors de l'édition de 1963, Jules Monnerot répond à Khrouchtchev. Ce dernier affirmait que le système soviétique allait surpasser l'occident et, bien vite, le niveau de vie des Américains. À l'époque nul ne semblait douter de la supériorité technique de l'empire du "socialisme réel". Cette affirmation conquérante ressemblait fort à celle de cet islamisme des premiers siècles [que les islamistes d'aujourd'hui prétendent restaurer].
Tome II Dialectique Héraclite, Hegel et Marx. En quelque sorte, le marxisme trahit la Dialectique elle-même. Dans cette partie philosophique l'auteur souligne les erreurs de la doctrine sur laquelle Lénine et ses continuateurs prétendirent se fonder.
Tome III Imperium Mundi Pourquoi et comment l'Utopie, transformée en "entreprise léniniste", poursuivait la conquête du monde, manipulant l'émotionnel et jouant sur la faiblesse de nos démocraties.
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A la lecture des derniers chiffres sur l’évolution des prix au mois d’octobre, on se rend compte que l’économie française est bel et bien entrée dans une phase critique.
Le 13 novembre, l’INSEE publiait les dernières données relatives à l’évolution des prix pour le mois d’octobre 2014 : “Les prix à la consommation sont stables en octobre 2014 ; ils augmentent de 0.5% sur un an”. A priori, rien d’alarmant. Cependant, en regardant le détail des chiffres d’un peu plus près, il apparaît tout simplement que la France vient discrètement d’entrer en déflation.
En effet, si l’indice des prix à la consommation permet de refléter l’ensemble des variations de prix, il reste tout de même soumis aux humeurs des biens les plus volatils.
Ainsi, afin de se faire une idée plus précise des tensions inflationnistes, il est recommandé de s’intéresser à l’indice d’inflation sous-jacente. Pour la définition, c’est l’INSEE qui en parle le mieux :
“L’indice d’inflation sous-jacente est un indice désaisonnalisé qui permet de dégager une tendance de fond de l’évolution des prix. Il traduit l’évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l’offre et de la demande. L’indice d’inflation sous-jacente est corrigé des mesures fiscales de façon à neutraliser les effets sur l’indice des prix de la variation de la fiscalité indirecte ou des mesures gouvernementales affectant directement les prix à la consommation. L’inflation sous-jacente est ainsi plus adaptée à une analyse des tensions inflationnistes, car moins perturbée par des phénomènes exogènes.”
Ainsi, l’indice d’inflation sous-jacente permet une meilleure lecture de la confrontation de l’offre et de la demande. Plus la demande est forte par rapport à l’offre, et plus l’inflation sous-jacente aura tendance à progresser. Inversement, plus la demande est faible par rapport à l’offre, plus l’indice aura tendance à s’affaisser.
Et en ce mois d’octobre 2014, l’inflation sous-jacente vient de passer en territoire négatif à -0.01%. Une première historique depuis les années 30.