Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • La CEDH soutient les pirates

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la France à compenser le "préjudice moral" subi par des pirates somaliens qui avaient attaqué des navires français en 2008. La France doit payer à chaque pirate 2000 à 5000 euros à titre de dommage moral et à verser 3000 à 9000 euros pour frais et dépens.

    La cour a établi qu'après avoir arrêté les pirates dans les eaux territoriales somaliennes et les avoir placés sous contrôle militaire à bord de la frégate "Courbet", les marins français devaient les "traduire sans délai devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires". Or, les pirates ont été présentés à un juge d'instruction avec 48 heures de retard.

    Tout en reconnaissant l'existence de "circonstances tout à fait exceptionnelles", à savoir le fait que "la France intervenait au large de la Somalie, à 6 000 kilomètres de son territoire", la Cour a toutefois établi que "rien ne justifiait un tel délai supplémentaire".

    Ce gouvernement des juges est surréaliste. Nous devrions organiser pour les juges de la CEDH un petit voyage en yacht au large de la Somalie.

    Michel Janva

  • Bachar el-Assad : « Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ? »

    Le président syrien Bachar el-Assad a accordé un entretien au magazine Paris-Match. Il y revient sur la responsabilité des Etats-Unis dans la création de l’Etat Islamique.

    -Parlons du groupe Etat Islamique. On entend dire parfois qu’au départ, le régime syrien a encouragé la montée des radicaux islamistes pour diviser l’opposition. Que répondez-vous ?

    -D’abord en Syrie, nous avons un Etat, pas un régime. Soyons clair sur la terminologie. Si nous supposons que cela est vrai, et donc que nous avons soutenu l’Etat Islamique, cela revient à dire que nous leur avons demandé de nous attaquer, d’attaquer nos aéroports militaires, de tuer des centaines de nos militaires, d’occuper nos villes et nos villages. Où est la logique là-dedans ? Qu’avions-nous à gagner dans tout cela ? Diviser et affaiblir l’opposition, comme vous le dites ? Nous n’avions pas besoin de le faire. L’Occident lui-même reconnaît que cette opposition était fantoche. C’est ce qu’Obama lui-même a dit. L’hypothèse est donc fausse. Mais alors, où est la vérité ? En réalité, l’Etat Islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les Etats Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. Abou Baker al Baghdadi était dans les geôles américaines et non dans les prisons syriennes. Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ?

    Lire la suite 

  • Un droit fera-t-il oublier la dureté des 8 millions d’avortements depuis 1974 ?

    Dans un communiqué diffusé aujourd'hui Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne, fidèle depuis plusieurs années à la Marche pour la vie (la prochaine sera le 25 janvier 2015) condamne la résolution votée à l'Assemblée nationale :

    Lebrun2"Je ne saurai jamais ce que vivent des femmes en grande difficulté ; pourtant je veux affirmer que le droit à l’avortement est un leurre. Il réduit au silence les plus faibles, les enfants dans le sein de leur maman, les enfants de leur papa curieusement absent de la loi. « Ce que vous ferez au plus petit, c’est à moi que vous le ferez », dit Jésus dans l’Evangile. Y a-t-il plus petit dans notre humanité que l’embryon de 3 jours, 5 ou 12 semaines, le fœtus de 4 ou 9 mois ?

    Quelle différence entre l’enfant conçu depuis 12 semaines et celui conçu depuis 13 semaines ? Rien, dit la science, sinon que le premier est plus faible, plus petit ! Les parlementaires d’aujourd’hui décident arbitrairement de supprimer toute protection aux plus faibles des humains. C’est une tromperie. Qui sont-ils pour décider que celui-ci est un être humain digne de la plus grande protection un jour, et le placer sans aucune protection la veille ?

    Il ne peut y avoir de tri parmi les enfants à naître. L’enfant handicapé n’est-il pas un être humain comme les autres ? D’ailleurs, notre société déploie de justes efforts envers les personnes atteintes d’un handicap. De même, qui s’insurge contre le jugement porté sur les femmes qui font le choix de l’accouchement sous X, et donc du don pour l’adoption, plutôt que l’avortement ? Qui s’étonne que ce choix soit considéré comme plus grave envers son enfant que de lui ôter la vie ?

    Qui sommes-nous pour décider qui a le droit de vivre ? Aimer, protéger, accueillir l’enfant depuis sa conception est la seule attitude humaine cohérente, à moins de se prendre pour Dieu. Il y va de l’avenir de notre société, de la vérité de notre lutte pour les plus pauvres quels qu’ils soient. Cette cohérence, évidemment, va avec toute l’attention à porter aux femmes en grande difficulté, en particulier les très jeunes.

    Que signifie, face à l’embryon, le droit de la femme à disposer de son corps ? Notre corps est un don pour la vie. L’enfant à naître est « son » enfant, celui de la femme enceinte, mais il est aussi l’enfant de son père, à égalité. En fait, pour la science, c’est un être vivant, autonome, de l’espèce humaine comme le prouve la fécondation in vitro. L’enfant est nourri à travers le corps de la maman, comme il le sera différemment dans les premiers mois après sa venue au monde. Les neuf mois d’intimité ne sont pas un droit de vie ou de mort, à moins de transformer la joie en angoisse.

    Pourquoi cache-t-on les conséquences psychologiques, sociales et économiques des avortements ? Quel média relaie les innombrables dépressions qu’ils engendrent ? Quel sociologue peut dire ouvertement ce que serait notre société sans l’avortement ? Combien de couples avec ou sans enfants auraient pu adopter, par exemple ? Quel ministre dit à quoi aurait pu servir le milliard dépensé par la sécurité sociale, pour aider les femmes dans la détresse ou les parents d’enfants handicapés ? Ces silences sont des tromperies.

    Disciples de Jésus, les chrétiens veulent choisir la vie, choisir les plus petits. C’est leur joie la plus profonde. « J’étais nu et vous m’avez habillé », dit Jésus. Je remercie toutes les femmes et tous les hommes qui choisissent la vie, je remercie toutes les personnes qui viennent au secours des femmes et des hommes tentés par l’avortement jamais choisi par plaisir. Je remercie les écoutants de l’association Nouvelle étape. Parmi d’autres, ils ouvrent leur cœur et leur savoir-faire pour aider celles qui hésitent ou qui ont subi un avortement. Je remercie aussi ceux qui s’attaquent aux vraies causes : la misère économique et morale, la pornographie, les pressions et les violences faites aux femmes, les carences éducatives, et l’oubli du Créateur.

    Comme le disait Simone Veil à la tribune de l’assemblée, l’avortement est toujours un drame. Que signifie un droit au drame ! Comme le dit le Pape François, « quelle horreur … », y aurait-il un droit à l’horreur ? Comme le disent des professionnels, « c’est trop dur de pratiquer des avortements » … Un droit fera-t-il oublier la dureté des 8 millions d’avortements depuis 1974 ? Comme en témoignent tant de femmes 5, 10, 15 ans après, ou même plus tard, l’avortement est une blessure à vie … Qu’est-ce qu’un droit d’être blessée à vie ?

    Aimer le plus petit, c’est aussi ne condamner personne, comprendre, autant que possible, les parents confrontés à la question de l’avortement. Je redis que le pardon est ouvert à tous. Je ne peux ressentir ce que vit une femme en grande difficulté, mais je suis témoin du magnifique relèvement de femmes qui ont pris le beau chemin du pardon. Je remercie les prêtres qui transmettent le pardon de Dieu et sont témoins de sa miséricorde.

    Que Dieu pardonne notre société quand elle refuse la vie ! Que Dieu nous donne courage pour choisir le plus faible !"

    Michel Janva

  • Ces leaders syndicaux qui se gobergent aux frais des autres…

    Depuis que son cadre de vie tient le devant de la scène, il n’est pas gêné par les faits, ce garçon, mais par leur révélation.

    J’hésite : « Lepaon se déplume », ou « Qui vole dans les plumes de Thierry Lepaon ? », ou encore « Pan Pan sur Lepaon ! »… Je sais, c’est facile, mais que voulez-vous, cet homme appelle sur lui les quolibets comme le miel attire les mouches. Avec, en plus, la malveillance systématique et viscérale de ses collègues. Car il y en a qui balancent, à la CGT, ça, c’est sûr. Et qui n’ont pas balancé sur son prédécesseur. Tenez, un exemple : qui a dit que Bernard Thibault sa faisait faire des mèches, un petit balayage sur sa coupe au bol qui ne m’avait pas échappé ? Personne.

    Henri Saint-Amand, mon voisin dans ces pages, rappelait avant-hier les déboires de ce pauvre Lepaon, un homme obligé de quitter sa province pour Paris afin de satisfaire aux injonctions d’un patronat exigeant. Et, comme tout provincial exilé, incapable de se loger dans Paris intra-muros et contraint de s’exiler en banlieue, là où l’on risque toujours de prendre un mauvais coup. Dans le 9-4, d’accord, mais tout de même…

    Lire la suite

  • Éditorial de L’AF 2898

    Surprenante, ou plutôt décevante pour lui, est l’élection, avec seulement 64,5 % des suffrages, de Sarkozy à la présidence de l’UMP, le 29 novembre dernier, face à Bruno Le Maire (29,18 %) et Hervé Mariton (6,32 %), au médiocre résultat duquel il serait téméraire de réduire la partie « conservatrice » de l’électorat de l’UMP, compte tenu des promesses démagogiques de son principal concurrent.

    Il va de soi que son score ne peut être considéré par Sarkozy que comme une gifle, lui qui a toujours prétendu être le seul capable de rassembler à la fois sa famille politique et la France. A peine élu, ne vise-t-il pas à fermer la page de l’UMP pour créer le parti de la France ? Or, en se présentant à l’élection à la présidence de l’UMP, il perdait déjà cette aura d’homme de la nation qu’Alain Juppé tente, au contraire, d’acquérir en ne concourant qu’aux primaires de 2016. Ne faisant, de plus, qu’un score honorable et nullement plébiscitaire, l’ancien chef de l’Etat n’est plus aujourd’hui que le chef de la faction majoritaire du principal parti de l’opposition parlementaire. En vingt-quatre heures, il est bel et bien descendu de son piédestal !

    La cuisine interne à ce syndicat d’intérêts qu’est l’UMP ne nous intéresse évidemment qu’en ce qu’elle reflète de l’opinion des Français à deux ans et demi de la présidentielle de 2017. C’est un fait : les deux tiers des militants « gaullistes » prêtent toujours à Sarkozy non seulement « deux neurones d’intelligence », selon sa propre expression, mais, plus étonnant, une once de conviction. C’est dire combien le régime des partis lobotomise ceux des citoyens qui se présentent pourtant comme « actifs » puisqu’ils militent au sein d’organisations officiellement dédiées au bien de la cité. Les revirements incessants de Sarkozy ne réussissent donc pas, aux yeux de partisans, il est vrai, sans grande formation politique, à discréditer un homme qui, comme ministre puis comme chef de l’Etat, n’a cessé de leur mentir et a précipité le pays dans la crise où Hollande finit de l’engloutir. Quant au score de Le Maire, il confirme la place de plus en plus importante prise par la droite molle au sein d’un mouvement qui, ne l’oublions pas, avait été créé pour absorber le centre. Aussitôt élu, Sarkozy a affirmé, notamment sur TF1, le dimanche 30 novembre, que « le temps aujourd’hui est au collectif ». Il n’est pas exclu que ses concurrents à l’intérieur de l’UMP, encouragés par une victoire somme toute médiocre, ne le renvoient à lui-même en refusant ses avances, cherchant à le faire mentir en l’isolant. Ainsi de la réponse des intéressés à sa proposition de créer un « comité des anciens premiers ministres », aussitôt rebaptisé par un proche de Fillon, « comité des vieux cons », auquel, en effet, à l’heure où nous écrivons, seul Dominique de Villepin a donné son accord — la seule façon d’exister pour cet ancien premier ministre de Chirac étant d’aller manger dans la main de celui qui, récemment encore, voulait le pendre à un croc de boucher... Sarkozy provoquera-t-il l’éclatement de l’UMP ? Ce serait évidemment, outre les affaires, le principal obstacle à sa réélection en 2017. Une chose est sûre : avec de tels amis...

    Tout autre est, à première vue, la situation au Front National. Sarkozy a fustigé, sur TF1, les 100 % obtenus par Marine Le Pen ce même 30 novembre, moquant la conception que le FN a des élections. Il oubliait devant une Claire Chazal particulièrement complaisante qu’il avait fait le même score « soviétique » aux primaires de 2007. Peu importe. C’est un parti en ordre de bataille qui est apparu, à Lyon, un parti dont les militants sont galvanisés par la certitude de voir Marine Le Pen présente au second tour de la présidentielle de 2017... Comme papa, en 2002 : c’est-à-dire pour rien ?

    Le résultat final dépendra évidemment, en grande partie, du positionnement du FN sur les questions majeures et de sa capacité à paraître, aux yeux des Français, comme un parti de gouvernement — ce que Paul-Marie Coûteaux, récemment évincé du SIEL, principale formation du Rassemblement Bleu Marine, lui dénie. Exception faite des couplets obligés sur la république, observons toutefois que Marine Le Pen a prononcé un discours conforme à une ligne plutôt traditionnelle. La première place de Marion Maréchal-Le Pen au comité central (80 % des voix) et la quatrième modeste de Florian Philippot y sont-elles pour quelque chose ? Marine Le Pen a en tout cas rappelé que l’homme est un « animal social », ce qui correspond à la lecture thomiste et maurrassienne d’Aristote, qui s’arrête à l’homme comme animal politique — ce que Maurras tenait à corriger. N’a-t-elle pas insisté sur la nécessité pour l’homme de grandir dans une famille et de s’inscrire dans un héritage ? Elle a aussi, à sa manière, honorer le « politique d’abord » et confirmer que « tout désespoir en politique est une sottise absolue » en déclarant : « Je crois en la France ; je continuerais à croire en elle quand bien même elle serait plus mal encore, car je sais que sa faiblesse actuelle n’est pas due à je ne sais quel sens de l’histoire, mais bien qu’elle est la conséquence de choix politiques ineptes, d’erreurs accumulées, de constats erronés et de médications qui tuent le malade ». N’a-t-elle pas aussi rappelé, contre ceux qui, à l’intérieur même du FN, cherchent à imposer leur clivage, qu’il faut refuser aussi bien l’ « ultraétatisme » que l’ « ultralibéralisme » ? N’a-t-elle pas insisté longuement sur les méfaits de l’immigration et de l’islamisme, afin, sans doute, d’effacer la mauvaise impression qu’avaient laissée tant ses propos un peu irréfléchis sur le « grand remplacement », confortés par ceux du jeune benêt marxo-rousseauïste qui préside actuellement aux destinées du Front National de la Jeunesse, que le maintien dans ses fonctions, malgré son prosélytisme contraire à la sacro-sainte laïcité qu’elle ne cesse elle-même d’invoquer, d’un jeune converti à l’islam ?

    Marion Maréchal-Le Pen a tenu, quant à elle, dès le 1er décembre, à confirmer son indépendance et ses convictions en s’excusant de n’avoir pu être présente, le mercredi 26 novembre, pour voter contre la honteuse proposition de résolution adoptée à l’Assemblée nationale pour la quarantième anniversaire de la loi Veil et faisant de l’infanticide un « droit fondamental en France et en Europe » — rien de moins ! Ce qu’elle aurait fait — alors que Gilbert Collard s’est abstenu — « parce qu’avec cette apparition du “droit fondamental” de l’avortement, on va remettre en cause l’ensemble de son encadrement comme une entrave à son accès » [1]. Saluons au passage Jean-Christophe Fromentin de l’UDI et les cinq députés de l’UMP qui ont refusé, avec courage,après ce morceau d’éloquence parlementaire que fut le discours de Jacques Bompard, de se faire les complices de cette mascarade pourtant co-signée par leurs partis et fondée sur cette « culture du déchet  » régulièrement dénoncée par le pape François.

    Nous ne nous lasserons jamais de le répéter : la question d’ordre anthropologique conditionne les autres questions. Et c’est la force du comte de Paris et du Prince Jean, véritables héritiers de la tradition nationale, de l’avoir compris. Le « politique d’abord » s’inscrit dans une nécessaire restauration des valeurs qui doit accompagner la lutte pour la renaissance de la France. L’Action française n’a jamais séparé les combats. Elle est aux côtés de tous ceux qui le comprennent.

    François Marcilhac - L’AF 2898

    [1] Déclaration à Présent du 1er décembre 2014

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2898

  • Un jour, un texte ! La Patrie selon Charles Maurras

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui : la Patrie. (5)

    La patrie

    Une patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons; ce sont des autels et des tombeaux; ce sont des hommes vivants, père, mère et frères, des enfants qui jouent au jardin, des paysans qui font du blé, des jardiniers qui font des roses, des marchands, des artisans, des ouvriers, des soldats, il n'y a rien au monde de plus concret.

    Le patriotisme n'est pas seulement un devoir. C'est un plaisir. "Pour ma part, disait Ulysse aux bons Phéniciens, je ne sais rien de plus agréable à l'homme que sa patrie." Il le disait d'un pauvre rocher sur la mer. Comment parlerons-nous de la nôtre? En est-il de plus belle, plus digne d'être défendue? Qui, un jour se penchant dans l'embrasure d'une haute colline ou vers quelque vallon ouvrant sur le fleuve et la mer, ne s'est pas arrêté, suspendu, presque sidéré par un chœur imprévu de couleurs et de formes demi-divines ?...

    La patrie est une société naturelle ou, ce qui revient absolument au même, historique. Son caractère décisif est la naissance. On ne choisit pas plus sa patrie - la terre de ses pères - que l'on ne choisit son père et sa mère. On naît Français par le hasard de la naissance.

    C'est avant tout un phénomène d'hérédité.

    Les Français nous sont amis parce qu'ils sont Français; ils ne sont pas Français parce que nous les avons élus pour nos amis. Ces amis sont reçus de nous; ils nous sont donnés par la nature... Rien ne serait plus précieux que d'avoir des Français unis par des liens d'amitié. Mais, pour les avoir tels, il faut en prendre le moyen et ne pas se borner à des déclarations et à des inscriptions sur les murs.

    Certes, il faut que la patrie se conduise justement. Mais ce n'est pas le problème de sa conduite, de son mouvement, de son action qui se pose quand il s'agit d'envisager ou de pratiquer le patriotisme; c'est la question de son être même, c'est le problème de sa vie ou de sa mort... Vous remercierez et vous honorerez vos père et mère parce qu'ils sont vos père et mère, indépendamment de leur titre personnel à votre sympathie. Vous respecterez et vous honorerez la patrie parce qu'elle est elle, et que vous êtes vous, indépendamment des satisfactions qu'elle peut donner à votre esprit de justice ou à votre amour de la gloire. Votre père peut être envoyé au bagne : vous l'honorerez. Votre patrie peut commettre de grandes fautes : vous commencerez par la défendre, par la tenir en sécurité et en liberté.

    Le patriotisme n'a pas besoin d'un idéal, socialiste ou royaliste, pour s'enflammer; car il naît de lui-même, du sang et du sol paternels. Ce qu'il faut saluer, c'est le suprême sacrifice de la vie fait sur le sol qu'il s'est agi de défendre. Ce sol sacré serait moins grand, moins cher, moins glorieux, moins noble et moins beau si les Français de toute origine et de toute obédience n'y payaient pas en toute occasion nécessaire la juste dette de leur sang.

    Plus haut que l'armée et que le drapeau, plus haut que la plus fière conscience de la patrie, vit la patrie même, avec les saintes lois du salut public. Ce sont elles qui font consentir à de durs sacrifices pour défendre l'intégrité du reste et préserver son avenir. Qu'elle vive d'abord !

    Charles Maurras

    Extrait de : « Votre bel aujourd'hui ».

    Ed. Arthème Fayard - 1953.

    Lois Spalwer

  • Chaos ethnique et religieux en Allemagne : quand la Guerre Sainte éclate à Hambourg

     Certains quartiers du centre-ville de Hambourg, la seconde plus grande ville d’Allemagne, ont pris l’aspect de zones de guerre après que des centaines de partisans du groupe djihadiste État Islamique [ISIS] ont déclenché des combats de rue contre des Kurdes en octobre dernier.

    La violence, décrite par la police comme d’une férocité rarement vue en Allemagne de mémoire récente, donne une idée des retombées qu’entraînent ailleurs les combats en Syrie et en Irak.

    Certains analystes croient que des groupes musulmans rivaux exploitent délibérément les tensions ethniques et religieuses au Moyen Orient afin de semer le trouble dans les rues européennes.

    Ces troubles ont commencé le soir du 7 octobre, lorsqu’environ 400 Kurdes se sont rassemblés à l’extérieur de la mosquée Al-Nour près de la gare centrale située dans le quartier hambourgeois de St. George pour protester contre les attaques menés par ISIS contre la ville kurde syrienne de Kobani.

    Selon la police, cette protestation initialement pacifique est devenue violente lorsque les Kurdes se sont trouvés confrontés à un groupe rival de quelques 400 salafistes armés de battes de baseball, de coups de poing américains, de couteaux, de machettes et de broches métalliques utilisées pour empaler la viande dans les restaurants kebab.

     

    Dans la mêlée qui a suivi, plus d’une douzaine de personnes ont été blessées, y compris une personne dont la jambe a presque été coupée par une machette, et une autre personne qui a été poignardée à l’estomac par une broche à kebab.

    Quelques 1 300 fonctionnaires de police brandissant des bâtons et accompagnés de canons à eau ont été déployés pour mettre fin aux échauffourées, qui se sont prolongées jusqu’à l’aube du 8 octobre. Au final, des centaines d’armes ont été saisies et 22 personnes ont été arrêtées.

    « J’avais l’impression que nous vivions en Hamburgistan », a dit l’imam de la mosquée Al-Nour, Daniel Abdin, au magazine allemand Der Spiegel. « L’atmosphère était très, très explosive. »

    La police a déclaré être choquée par ce qu’elle a décrit comme un niveau de violence inédit.

    Dans une interview accordée au journal Passau Neue Presse, le président du syndicat de la police allemande, Rainer Wendt, a rapporté que la police à Hambourg a fait l’expérience d’une « force brutale menaçant la vie » par des auteurs qui étaient « armés jusqu’aux dents ». Wendt a prévenu que le conflit entre les Kurdes et ISIS menace de « déclencher une guerre de proximité sur le sol allemand ».

    Un porte-parole de la police à Hambourg, Gerhard Kirsch, a déclaré que le niveau de violence a atteint une nouvelle « dimension dangereuse », que nous n’avons jamais vue à l’occasion d’autres manifestations. »

    Le président du syndicat de la police allemande à Hambourg, Joachim Lenders, a décrit une brutalité sans précédent. « La violence observée tôt le jeudi a été d’une cruauté et d’une inhumanité que j’ai rarement eu l’occasion d’observer, » a-t-il dit, en ajoutant qu’il y aurait certainement eu des morts si la police ne s’était pas déployée à temps. Lenders a ajouté :

    « Si 800 personnes hostiles se combattent les unes les autres en plein Hambourg avec des machettes, des couteaux et des broches en fer, il doit y avoir des conséquences pour les auteurs. Des extrémistes ayant des motivations politiques et des fanatiques religieux ont amené à Hambourg un conflit qui ne peut pas être résolu ici. »

    Le jour même où se déroulaient les affrontements à Hambourg, des dizaines d’immigrés musulmans pour la plupart tchétchènes affrontaient des Yézidis kurdes, une minorité non-arabe et non-musulmane qui a été persécutée par ISIS, à Celle, une ville de Basse-Saxe dans laquelle vivent plus de 7 000 Yézidis. La police a déclaré que les violences, au cours desquelles neuf personnes ont été blessées, avaient été attisées via les médias sociaux par des prédicateurs musulmans radicaux qui ont incité les Islamistes à attaquer les Yézidis.

    Le conflit à Celle a représenté une réminiscence, mais en bien plus violent, desaffrontements entre Musulmans et Yézidis qui s’étaient produits dans la ville de la Westphalie orientale d’Herford en août.

    Des manifestations « Solidarité avec Kobani » ont également eu lieu à Munich, où des manifestants brandissant de grands drapeaux kurdes ont occupé les bureau de l’Union Chrétienne-Sociale [CSU], le pari frère bavarois de l’Union Chrétienne-Démocrate [CDU] actuellement au pouvoir en Allemagne ainsi que dans les villes allemandes de Berlin, Brême, Göttingen, Hamm, Hanovre, Kiel, Oldenburg et Stuttgart.

    Environ 4,3 millions de Musulmans, un million de Kurdes et 60 000 Yézidis vivent en Allemagne. Le rapport annuel 2013 (publié en juin 2014) de l’agence de renseignement intérieur allemande, le Bundesamt für Verfassungsschutz [BfV], l’Allemagne abrite également 30 groupes islamistes actifs et 43 000 Islamistes, dont 950 membres de l’organisation terroriste libanaise Hezbollah, 1 300 membres des frères musulmans et 5 500 Salafistes.

    Le salafisme est une idéologie anti-occidentale qui cherche ouvertement à remplacer la démocratie en Allemagne (et dans d’autres pays occidentaux) par un gouvernement islamique basé sur la charia.

    Bien que les Salafistes ne constituent qu’une fraction des musulmans en Allemagne, les autorités sont de plus en plus préoccupées par le fait que beaucoup de ceux qui sont attirés par l’idéologie salafiste sont des jeunes musulmans impressionnables qui sont susceptibles de perpétuer des actes terroristes au nom de l’Islam.

    Les autorités allemandes ont dû faire face à des critiques pour s’être montrées bien trop complaisantes vis-à-vis de la montée du salafisme dans le pays. Le 2 octobre par exemple, la télévision publique allemande ARD a révélé que les responsables politiques allemands ont poursuivi pendant de nombreuses années une politique secrète consistant à encourager les Islamistes allemands à voyager à l’étranger plutôt que d’investir dans des efforts visant à contrer la radicalisation. Selon l’ARD, l’idée générale était que si les Djihadistes allemands avaient l’intention de commettre des actes terroristes, le mieux serait qu’ils le fassent ailleurs que sur le sol allemand.

    L’objectif visé était de « protéger notre population » en exportant le problème, a déclaré à l’ARD le chef de l’anti-terrorisme de la police bavaroise, Ludwig Schierghofer. Le raisonnement consistait à « amener les personnes présentant un risque à commettre des attaques terroristes en-dehors du pays ». « Si quelqu’un s’était radicalisé et souhaitait partir, la politique consistait à permettre à cette personne de partir et même à accélérer son départ par divers moyens. »

    On estime que 450 Musulmans allemands se sont rendus en Syrie et en Irak, et on pense qu’au moins 100 d’entre eux sont maintenant rentrés en Allemagne.

    Un nombre croissant de politiciens allemands reçoivent entre-temps des menaces de mort de Salafistes présents en Allemagne.

    Un de ces politiciens, Tobias Huch du Parti Libéral-Démocrate (libéral classique) [FDP], a été menacé à plusieurs reprises de décapitation en rétorsion du fait d’avoir mené une campagne de levée de fonds destinés à fournir de la nourriture et de l’eau pour les Kurdes du Nord de l’Irak.

    « Je n’ai pas peur, mais je suis devenu plus prudent, » a déclaré Huch, qui bénéficie désormais d’une protection policière. Il dit qu’il a changé ses allers et venues quotidiens afin d’être moins prévisible. Il a, entre autres changements d’habitudes de vie, renoncé à fréquenter régulièrement les restaurants, les bistrots et autres lieux publics.

    Un autre politicien, Ismail Tipi, membre de la CDU (Union Chrétienne-Démocrate) au pouvoir, paye cher le prix de sa critique de la montée du Salafisme en Allemagne. « Je reçois des menaces quasiment tous les jours, » dit Tipi. « Les menaces de mort à mon encontre ne connaissent pas de limites. Les Salafistes veulent me décapiter, m’abattre, me lapider, m’exécuter et ont imaginé de nombreux autres manières de me tuer. »

    Wolfgang Bosbach, membre éminent de la CDU, pense que les politiciens qui reçoivent des menaces de mort ne doivent pas céder aux intimidations. « Ils ne doivent en aucun cas céder et changer de position politique, faute de quoi les extrémistes auraient atteint leurs objectifs. »

    Le chef du FDP, Christian Lindner, partage cet avis. « Il est inacceptable pour les libéraux d’accepter que des extrémistes religieux portent atteinte aux valeurs centrales de notre constitution. Nous ne cèderons pas aux menaces et aux intimidations. Nous exigerons bien plutôt une réaction déterminée de la loi. »

    Par contraste, la vice-présidente du parlement allemand, Claudia Roth du parti des Verts, croit que la radicalisation croissante des musulmans en Allemagne souligne les problèmes de la société allemande. Celle-ci a en effet déclaré dans le cadre d’un entretien accordé au journal Die Welt : « Les violents affrontements entre les groupes kurdes et les groupes islamistes dans les villes allemandes et dans les rues allemandes trouvent davantage leur origine dans des problèmes internes à l’Allemagne que dans la situation dans le Nord de la Syrie et dans le Nord de l’Irak. »

    « Nous devons nous demander en tant que société : comment se fait-il que des gens qui vivent en Allemagne, sont en grande partie nés et ont grandi ici, soutiennent un groupe terroriste fondamentaliste brutal et inhumain tel que l’IS et se mettent à attaquer des manifestants avec des couteaux, des broches et des machettes. Ici en Allemagne, l’IS menace de devenir un refuge pour des jeunes gens frustrés qui manquent de perspectives d’avenir. »

    Pendant que les politiciens débattent des causes et des solutions du problème de l’Islam radical, la police reste dans toute l’Allemagne en alerte, à l’affût des violences.

    Source : gatestoneinstitute.org – auteur : Soeren Kern – date de publication : 15 octobre 2014

    http://fr.novopress.info/179346/allemagne-guerre-sainte-eclate-hambourg/#more-179346

  • L'Assemblée refuse de lutter contre les mères porteuses

    L'Assemblée nationale a rejetéaujourd'hui, par 22 voix contre 16 (oui il n'y avait que 38 députés sur les 577 élus), une proposition de loi UMP qui visait à lutter "contre les démarches engagées par des Français pour obtenir une gestation pour autrui" (GPA). Ce texte, pourtant cosigné par quelque 150 députés UMP et UDI qui ne se sont donc pas déplacés, entendait doubler les peines actuellement prévues par la loi à l'encontre des agences organisant la pratique des mères porteuses.

    Les Adoptés pour l'enfance réagissent :

    "Alors que Manuel Valls s’était profondément indigné dans le journal La Croix, le 2 octobre 2014 contre la Gestation pour Autrui en tenant ces propos : « Il faut affirmer des positions claires : la GPA est et sera interdite en France. C’est le choix très ferme du président de la République et de son gouvernement. La France n’a jamais varié sur ce sujet. Elle est opposée à la légalisation de la GPA qui est, il faut le dire, une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes. » Nous avons assisté avec consternation à l’Assemblée nationale aujourd’hui à un rejet pur et simple de tout débat par la majorité actuelle sur la possibilité d’incrimination des commanditaires de GPA.

    C’est une honte que le gouvernement français n’agisse pas contre les sociétés de mères porteuses, c’est une honte de laisser implicitement se développer une pratique contraire à la dignité des femmes et des enfants !Si nous comprenons bien la France ne lutte pas contre la GPA à quand le légalisation ? s’est exprimée Anne-Claude présidente du collectif les Adoptés pour l’enfance.

    Une nouvelle fois les adoptés alertent les pouvoirs publics sur les dangers de cette fabrication d’enfants pour l’adoption, enfants soumis à une blessure d’abandon prémédité. Refuser d’incriminer les commanditaires de tels actes c’est laisser se développer de telles pratiques indignes des femmes et des enfants et c’est une hypocrisie du gouvernement sur le dos des enfants. Nous appelons tous les Français à se mobiliser sur cette question importante et d’en appeler à la responsabilité du gouvernement qui parle mais n’agit pas."

    Addendum 21h - Détail du scrutin.

    Ont voté contre la motion de rejet du PS visant à rejeter cette proposition de loi:

    • Julien Aubert
    • Xavier Breton
    • Guy Geoffroy
    • Philippe Gosselin
    • Jean-Jacques Guillet
    • Jean-François Lamour
    • Pierre Lellouche
    • Jean Leonetti
    • François de Mazières
    • Philippe Meunier
    • Jacques Myard
    • Jean-Frédéric Poisson
    • Claudine Schmid
    • Patrice Verchère
    • Jean-Christophe Fromantin
    • Marion Maréchal-Le Pen

    Michel Janva

    Posté le 4 décembr