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  • Juppé tête de pont du PS

    Le projet des « salles de shoot » soutenu par Marisol Touraine depuis octobre 2014 devait être voté en début d’année 2015. Il est tombé aux oubliettes dans le cadre des discussions sans fins et en raison de l’opposition du corps médical. Le conflit s’est trouvé focalisé sur la fameuse question du tiers payant. Apparemment une majorité de Français est favorable à ne pas être obligée d’avancer le moindre centime pour les consultations et certains actes médicaux. L’abandon du tiers payant va sans nul doute transformer le contribuable en cochon de payant quand il faudra boucher le trou supplémentaire des consultations abusives « qui ne coûtent rien ».

    salle-de-shoot

    S’est aussi superposé une violente réaction des personnes habitants aux alentours de la Gare du Nord qui voyaient d’un mauvais œil l’installation d’un centre attirant un public de jeunes toxicomanes dont la nuisance est connue tant pour les particuliers que la société. Or qui se réveille sur le sujet… C’est le fameux Juppé qui ne réside certainement pas à Bordeaux dans le quartier Saint Pierre dont la réputation n’a jamais été excellente pour ne pas dire autre chose. Il espère qu’un cadre légal sera donné par la future loi de santé.

    Rappelons pour ceux qui l’ont oublié que c’est Juppé, alors qu’il était premier ministre, qui décida de diviser par deux le numerus clausus permettant l’entrée aux études médicales. Résultat, une pénurie d’un certain nombre de spécialités médicales dont notamment l’ophtalmologie, la rhumatologie, les chirurgiens, les obstétriciens, les allergologues, les cardiologues etc. Ceux qui ne le savent pas doivent remercier M. Juppé du fait qu’ils doivent attendre trois mois pour avoir un rendez-vous… Passons !

    Bref, Alain Juppé confirme que Bordeaux veut accueillir l’une des futures salles de consommation à moindre risque (SCMR) aussi appelées « salles de shoot ». Cela fera plaisir aux Bordelais quand ils comprendront les nuisances que cela entraîne. Cette affaire a donné lieu à de multiples controverses ; notamment en 2013, le Conseil d’Etat a estimé qu’il fallait une loi pour installer de tels établissements. Une tentative avait déjà été effectuée il y a plusieurs années : elle avait échoué. Les défenseurs de ces « salles de shoot » vantent la méthode en affirmant que dans le monde il en existe 90 ; ce qui en pratique ne peut être considéré comme une adhésion massive et mondiale au système. Le fait qu’il n’y en a qu’une en Suisse montre comme disait M. de la Palisse qu’il n’y en a pas deux. Apparemment à Bordeaux la lutte va être sévère.

    Mais le fond du problème se résume à une seule chose : les toxicomanes vont-ils pouvoir « bénéficier » de leur drogue favorite dans ces centres où ils seront aidés à se « shooter » ? Les discussions restent ouvertes sur le sujet. On en saura plus s’il est abordé dans le cadre de la loi Touraine.

    Ce qui est certain, c’est que Juppé marche dans les pas de la gauche, voire les précède. Il ne faut pas l’oublier….

    Jean-Pierre Dickès

    http://www.medias-presse.info/juppe-tete-de-pont-du-ps/27166

  • [Entretien exclusif] Charles Robin : “Mai 68 a permis la mutation du libéralisme en libéralisme-libertaire” (2/2)

    Venu de l’extrême gauche – de la LCR exactement – Charles Robin est l’un des esprits les plus vifs de cette jeune génération qui a transporté sa critique sociale du champ libertaire vers le camp de la résistance anti-libérale enracinée.

    Après plusieurs livres publiés en autoédition, il vient de signer aux éditions Krisis un remarquable ouvrage de synthèse sur la convergence libérale-libertaire qui a pris le contrôle de nos sociétés. Indispensable pour quiconque veut saisir les racines philosophiques de ce grand raz-de-marée qui souhaite gommer toutes les différences, les identités ; rompre toutes les filiations et les solidarités ancestrales, pour installer définitivement le règne du Même au service de la superclasse mondiale.

    Si l’on peut ne pas partager toutes les options de Charles Robin, sur l’importance secondaire des identités ethniques, religieuses et culturelles dans notre société française, on ne saurait se priver d’une telle synthèse, à mettre dans notre bibliothèque aux côtés des récents ouvrages d’Alain de Benoist ou Hervé Juvin.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Mai 1968 a été un formidable point de convergence de l’extrême gauche libertaire et du capitalisme américanisé. Au-delà des slogans et de l’imagerie d’Epinal, quelle est l’importance réelle de ces « événements » ?

    Dans son livre Néo-fascisme et idéologie du désir (1973), le philosophe Michel Clouscard décrivait les événements de Mai 68 comme une « contre-révolution ». Il voulait dire par là que ces événements avaient fourni au libéralisme l’occasion de sa mutation en une forme nouvelle, celle qu’il désigne sous le précieux concept de « libéralisme libertaire ».

    Ainsi, à l’esprit du capitalisme autoritaire et traditionaliste hérité du fordisme et du taylorisme (marqué par la parcellisation des tâches et la mécanisation de l’industrie) allait désormais succéder un nouvel esprit du capitalisme, orienté non plus sur la répression du désir et l’interdit (incarné par le producteur), mais sur sa libération et la permissivité (incarné par le consommateur). En confondant ainsi tragiquement lutte anticapitaliste et lutte anti-autoritariste, les acteurs de Mai 68 allaient ainsi apporter une caution « libertaire » (donc « moderne ») à l’exploitation capitaliste de la liberté et du désir individuels. L’hypersexualisation de nos sociétés contemporaines (pour ce qui concerne, du moins, la présentation médiatique des choses) est évidemment symptomatique de cette opportunité du « lâcher-prise » pulsionnel pour la domination marchande. En sollicitant en permanence la participation à la machine capitaliste de notre bas-ventre, on s’assurait ainsi – si j’ose dire – de maintenir le centre gravitationnel de notre manière d’être et de notre rapport au monde en-dessous de la ceinture. Une forme paradoxale de la domination, puisqu’elle tend à convertir tous nos désirs individuels en ressource énergétique au service de l’industrie de la consommation.

    Vous parlez d’économie libidinale pour caractériser l’étape d’extension du marché que nous connaissons actuellement. Que recouvre ce terme ?

    Pour bien comprendre cette idée, il est absolument nécessaire de rompre avec cette opinion courante qui voudrait que toute domination politique emprunte obligatoirement les voies de l’autoritarisme et de la « soustraction de jouissance ».

    En réalité, le libéralisme aura accompli cet exploit, inédit au regard de l’Histoire, d’avoir su articuler et tenir ensemble la plus complète des dominations avec la plus absolue – mais aussi la plus abstraite – des libertés pour les individus. Il aura suffi, pour ce faire, d’introduire méthodiquement dans nos esprits l’idée (héritée de la philosophie empiriste) que c’est dans la satisfaction de nos désirs pulsionnels que se manifeste le signe ultime de la liberté humaine.

    Une réduction de la liberté à la pulsion, quand les Anciens voyaient justement dans la « retenue » à l’égard de ses passions et de ses affects la forme accomplie de la liberté et de la sagesse. Camus disait : « Un homme, ça s’empêche ». Autrement dit, un être humain se définit d’abord par sa capacité à dire « non », à refuser, à résister. N’est-il pas significatif, à cet égard, que le verbe « succomber » désigne à la fois le fait de céder à la « tentation » et de « rendre l’âme » ? L’économie libidinale du capitalisme – c’est-à-dire la stimulation et l’exploitation de notre libido au profit des intérêts du Marché – débordant évidemment le seul cadre de l’industrie du sexe, puisqu’il conditionne désormais l’ensemble de notre rapport à la marchandise : une marchandise déifiée, sacralisée et fétichisée, par laquelle se manifeste le règne de l’Avoir et du Signe, qui s’édifie sur les décombres de l’Être et du Sens.

     

    Quelle dette a l’idéologie du marché envers les libertaires Bourdieu et Foucault ?

    Le dénominateur commun des travaux de Bourdieu et de Foucault réside dans leur prétention commune à mettre au jour les mécanismes de la domination, tout en participant, dans les faits, à leur assomption et à leur légitimation. Ainsi, Foucault – qui ne dissimulait pas sa fascination pour la « fièvre généreuse du délinquant » – contribua-t-il, par ses travaux, à entretenir la conception d’un système capitaliste répressif et prohibitif, dont la prison, l’école et l’hôpital représenteraient les structures d’exercice privilégiées. Un capitalisme répressif et anti-hédoniste qui appellerait comme réponse philosophique la promotion d’un individualisme permissif et jouisseur comme horizon pratique de toute émancipation. De même, en faisant de l’École le lieu d’exercice d’une « violence symbolique » à l’égard de l’élève, Bourdieu allait apporter une caution « philosophique » et « libertaire » à la destruction de l’enseignement du savoir critique comme arme effective d’émancipation et de libération à l’égard de l’ordre « bourgeois ». D’où le développement, ces dernières années, des méthodes d’apprentissage basées sur le principe de la « pédagogie différenciée », à partir duquel les élèves sont désormais invités à « construire » leur propre savoir, à l’encontre d’un enseignement traditionnel fondé sur l’instruction et la transmission, vues comme intrinsèquement oppressives et contraires à l’individualité créatrice de l’enfant. Ce qui se vérifie dans ce constat simple que jamais les connaissances élémentaires n’ont été si peu maîtrisées par les jeunes générations, alors même que le savoir n’a jamais été aussi disponible et accessible par tous, le développement récent des technologies de l’information et de la communication – au premier rang desquelles Internet – permettant de vérifier qu’il n’est nul besoin de restreindre l’accès au savoir pour obtenir que la population s’en détourne.

    Vous insistez sur le fait que la faillite de notre système éducatif ne doit rien au hasard. L’économie libidinale a-t-elle donc besoin de n’avoir face à elle que des individus déracinés et décérébrés, anomiques ?

    L’intérêt principal de ce que Michéa nomme, dans l’un de ses livres, l’ « enseignement de l’ignorance », est qu’il tend à produire des individus déliés et amputés d’une part considérable de leur être, à savoir l’intelligence critique.

    Qu’on le veuille ou non, l’enseignement « traditionnel » avait au moins cette supériorité sur l’enseignement « différencié » qu’il rendait possible l’accès de tous à une culture commune, à partir de laquelle seulement peut s’édifier un monde commun.

    La séparation des individus de cette sphère immatérielle et transcendante par excellence que représente le savoir (au motif, par exemple, que la connaissance du théorème de Pythagore ou des règles de la conjugaison du subjonctif n’aurait, de nos jours, pas la moindre « utilité ») est parfaitement emblématique, de ce point de vue, de l’entreprise d’élimination systématique de tout savoir qui ne déboucherait pas directement sur un « profit » objectivement mesurable. Ce faisant, on fabrique à la chaîne des individus auxquels on aura préalablement inculqué le mépris de la culture, favorisant ainsi leur réduction à l’état d’« atomes » sensibles, coupés de leur passé et de leurs origines, réceptacles passifs et intégralement disponibles aux sollicitations de la marchandise.

    Nous assistons à une accélération de l’extension du libéralisme : destruction de la famille traditionnelle, idéologie du genre, suppression de larges pans de l’enseignement de l’histoire, extension de la novlangue et de l’arsenal répressif contre ceux qui « pensent encore le réel ». Comment envisagez-vous les années à venir ?

    Une autre vertu de la dialectique hégélienne est qu’elle permet d’envisager tout processus historique d’aliénation et de dépossession de soi à grande échelle comme engendrant de lui-même sa propre réfutation. Pour le dire simplement, je pense que l’accélération actuelle des mesures de libéralisation entraînera d’elle-même l’amplification des réactions à son encontre. C’est ce qu’on commence à voir un peu partout, avec l’émergence et la constitution de groupes de réflexion et d’action pour lesquels il apparaît désormais évident que la destruction libérale du monde doit appeler des modalités de résistance organisées et structurées, c’est-à-dire plaçant au cœur de leur engagement la notion de « lien ». Bien qu’un tel chantier puisse être vu comme « utopique » au regard de l’extraordinaire avancement du projet libéral d’atomisation, je suis personnellement convaincu qu’une telle entreprise deréunification porte les germes de notre salut collectif. À condition que nous soyons capables de sortir de cette tyrannie de l’Ego, qui constitue, à n’en pas douter, l’arme d’oppression la plus redoutable – car la plus invisible – du Système.

    Retrouvez la première partie de l’entretien

    http://fr.novopress.info/183486/entretien-exclusif-charles-robin-mai-68-permis-mutation-du-liberalisme-en-liberalisme-libertaire-22/#more-183486

  • L'âme de la France est chrétienne

    Carl Lang dans Présent :

    7366935-11342659"Je crois que la France ne se réduit pas à la république, que les Français ne sont pas que des citoyens et que le peuple français est plus qu'une population. Nier le lien fondateur entre le trône et l'autel, par le baptême de Clovis, comme ciment de l'édifice national, est un contresens.

    Notre héritage national est naturel, culturel, historique mais aussi spirituel. La France n'est pas qu'un territoire et qu'un peuple, c'est aussi une âme. Et cette âme est chrétienne."  

    Philippe Carhon

  • L' »APPEL DE MANILLE » OU L’ESCROQUERIE ECOLOGISTE (par Maurice D.)

    Le président s’est rendu à Manille, aux Philippines, pour y faire la promo de la grande conférence sur le climat sur le succès de laquelle il compte pour remonter une fois de plus une cote de popularité redevenu aussi plate qu’une banane écrasée et raccrocher les Verts qu’il voit flirter dangereusement avec Méluche-la-terreur.

    Il a pris avec lui Laurent Fabius que l’on aperçoit à peine sur une photo ; son bureau n°1, comme disent les Ivoiriens, c’est-à-dire la première sur la liste officielle de ses maîtresses, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal toute vêtue de vert ; Annick Girardin qui est parait-il ministre elle aussi ; le producteur de films sur la nature Nicolas Hulot et deux actrices de cinéma, Mesdames Cotillard et Laurent, très proches dit-on de Greenpeace. Hollande n’a pas emmené ces dames seulement pour le repos du guerrier, puisque l’une des deux sait lire, Madame Cotillard qui a lu pour François Hollande « L’appel de Manille« .

    Vous voyez le sous-entendu : un appel aussi important que celui du 18 juin, nous entrons en guerre contre le réchauffement climatique et c’est la France qui mène la résistance avec son grand chef de guerre. Un combat qui n’intéresse pas une grande partie de l’Humanité, celle qui habite des pays où l’on attend au contraire ce réchauffement avec l’espoir qu’il va permettre des économies d’énergie, une extension de la production agricole et de nouvelles activités : Russie, Canada, Chine…

    Hors son aspect purement publicitaire pour vendre la conférence de Paris à la fin de l’année, on ne voit pas très bien à quoi a servi ce déplacement en l’absence de vrais spécialistes du climat.

    Hulot ? Il fait de belles photos mais n’y connaît pas grand-chose. Et de plus, il serait crédible s’il ne circulait pas en gros 4×4 quand il est dans ses propriétés de Corse ou de Bretagne et en hélicoptère entre les deux et Paris.

    Quant à « l’Appel de Manille », il peut-être résumé en peu de mots : « Nous appelons la communauté internationale à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat … un accord général et contraignant, pays par pays» pour que le réchauffement climatique reste en deçà de 2°C d’ici la fin du siècle.

    Notez le « contraignant » qui va rebuter bon nombre de pays qui vont dire que si c’est contraignant, il faut les indemniser pour le coût que cela va leur coûter. Qui va payer ?

    Le président du GIEC se débat dans un procès strauss-kahnien de coucheries avec des enfants, le vice-président Jean Juzel est salarié d’Areva, les rapports du GIEC, organisme dont les membres sont très majoritairement des fonctionnaires, contestés pour leur manque de rigueur scientifique. Alors Hollande a trouvé quelques fonctionnaires de l’ONU pour l’accompagner et donner un semblant de caution internationale à sa démarche, et quelques industriels pour illustrer que la présidence de la France, c’est aussi une affaire commerciale.

    On peut néanmoins supposer que si un accord est trouvé en décembre, il sera comme les précédents, a minima, que plusieurs grands pays refuseront de le signer considérant qu’ils n’ont d’ordres à recevoir de personne et que la nocivité du réchauffement n’est pas démontrée. Par exemple, si les cyclones sont de plus en plus meurtriers, ce n’est pas qu’ils soient plus nombreux ou plus violents, mais que de plus en plus de monde habite en bord de mer dans des zones inondables que les anciens évitaient soigneusement.

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  • Une CGT plus que centenaire

    À cet égard, et puisqu'on entre ici dans un débat plus que centenaire, certains événements doivent être rappelés.

    Le premier fut le vote de la Charte d'Amiens en 1906. Celle-ci définissait les rapports entre le syndicalisme français et les partis politiques. Pas question de s'inféoder à un quelconque parti politique. Or, la CGT actuelle est issue de la CGTU, c'est-à-dire d'une scission de la fondatrice. L'appareil de la CGTU n'était pas autre chose que celui du parti communiste apparu à partir du congrès de Tours de 1920 et de la bolchevisation.

    À la faveur de la seconde guerre mondiale les gens de la CGTU s'emparèrent de la vieille maison syndicale, au point que le secrétaire général de la CGT, Benoît Frachon puis ses successeurs siégèrent sans discontinuer, clandestinement d'abord, ouvertement ensuite, au bureau politique du Parti. Aujourd'hui le rapport des forces est devenu tel que l'on ppurrait presque se demander si ce n'est pas le PCF qui constitue une courroie de transmission de la centrale syndicale et de son homologue enseignante la FSU.

    Sa nouvelle grève, purement politique et socialement inutile, annoncée pour le 10 mars le prouve de façon surabondante. (1)⇓

    La liberté d'association "syndicale" avait été reconnue en 1884.

    Cette avancée sociale importante mettait un terme à la loi Le Chapelier votée en juin 1791. Celle-ci interdisait sous toutes ses formes la reconstitution des anciennes corporations. Les privilèges des vieilles jurandes remontant parfois au XIIIe siècle avaient été abolis par le fameux vote de principe de la Nuit du 4 août 1789, puis par le décret d'Allarde signé le 17 mars 1791 par Louis XVI. Mais au lieu de dresser un nouveau cadre légal aux organisations professionnelles ni la Convention ni le Code civil napoléonien ne voulurent permettre aux gens de métiers de se grouper pour défendre leurs "prétendus intérêts communs".

    Dès la première moitié du XIXe siècle par conséquent ce furent les adversaires du jacobinisme et du bonapartisme, mais aussi de l'orléanisme, qui se dressèrent les premiers contre cette interdiction. C'est ainsi que les premières protestations contre "l'exploitation manufacturière" et le vote des premières lois sociales vinrent de gens comme Armand de Melun ou Alban de Villeneuve-Bargemont (1794-1850) préfet du Nord, révoqué par Louis-Philippe puis député légitimiste. Cette tradition fut très présente dans la première révolte des canuts à Lyon en 1831.

    Proudhon-83423À partir de la révolution de 1848, un nouveau courant s'affirme sous le nom de socialisme. Celui-ci prend des formes antagonistes entre blanquistes, saint-simoniens, fouriéristes, proudhoniens etc. Marx, un peu tard-venu, développera une nouvelle école de pensée. Dès 1846 la rupture se consomme avec Proudhon qui le traitera de"ténia du socialisme". Dans une lettre du 17 mai 1846, Proudhon avait d'ailleurs exhorté son cadet Marx de façon prophétique :"après avoir démoli tous les dogmatismes a priori, ne songeons point à notre tour à endoctriner le peuple". Et il lui pose la question taboue par excellence : "Peut-être conservez-vous encore l'opinion qu'aucune réforme n'est actuellement possible sans un coup de main, sans ce qu'on appelait jadis une révolution, et qui n'est tout bonnement, qu'une secousse..."

    Proudhon meurt trop tôt, en 1865, année où est publié son dernier livre "De la Capacité politique des classes ouvrières". L'année précédente était née à Londres en 1864, la Première association internationale des travailleurs, d'où ses disciples seront peu à peu chassés par les adeptes de la secte marxiste.

    C'est donc en fait à la fois contre le marxisme et contre l'héritage révolutionnaire décrit plus haut (l'interdiction de reconstituer des associations ouvrières ou professionnelles) que se développera, à la même époque, dans les cercles catholiques ce qu'on appelle Doctrine sociale de l'Église.

    Chambord-15-03-05La filiation paradoxale de sa formulation part de la Lettre aux ouvriersdu comte de Chambord, texte de 1865, pour aboutir à l'encyclique fondatrice Rerum Novarum du pape Léon XIII en 1891. Entre-temps les cercles d'ouvriers et les travaux de La Tour du Pin vont étayer cette marche vers une doctrine qu'on présente comme "antilibérale", mais qui ne l'est que dans la mesure où par "libéralisme" on entendait à l'époque la politique des orléanistes, liés au "gros argent". (2)⇓

    Au bout du compte la liberté d'association constitue la revendication centrale. Elle n'aura rien à voir non plus avec le "corporatisme d'État" qui s'installera, de manière réglementaire et obligatoire, aussi bien dans l'Italie mussolinienne à partir de 1935 que sous le régime de la Charte du travail de 1941 dans la France occupée, et qui se prolongera dans les pratiques de planification de l'après-guerre.

     De ce point de vue le véritable antagonisme est celui qui oppose, et opposera de plus en plus, les libertés sociales aux économies étatistes, qu'elles se définissent elles-mêmes comme d'inspiration marxiste ou technocratique.

    Chrétiens et proudhoniens se retrouveront ainsi côte à côte, luttant pour la liberté humaine contre les continuateurs du culte de Moloch, de Léviathan ou du Veau d'Or. Et qu'ils ne s'inquiètent pas d'être qualifiés "ultra-libéraux". Leurs adversaires n'ont jamais cessé d'être des ultra-esclavagistes.

    JG Malliarakis       

    150305-latourdupinApostilles

    1.  cf. Chronique des événements courants du 5 mars : "CGT-SNCF  : la grève totalement politique du 10 mars"sur le site de l'Institut d'Histoire sociale 
    2.  On peut commander le livre de René de La Tour du Pin "Vers un ordre social chrétien", 440 pages, 25 euros : 
      - par internet sur le site des Éditions du Trident
      - ou par correspondance en adressant un chèque de 25 euros aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris

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    http://www.insolent.fr/

  • Le lobby LGBT a peur de Philippe Arino et le fait censurer

    Philippe Arino dérange à Sciences Po :

    "L’interview que j’ai accordée au journal de Sciences Po La Péniche a été mise en ligne hier (6 mars 2015), juste après la Queer Week. Selon la rédaction, il y a eu plus de 400 visiteurs uniques en 10 minutes et près de 20 commentaires incendiaires publiés immédiatement. Vu la polémique terrible,le bureau a pris la décision de supprimer l’article… ce qui a empiré les choses puisqu’on a accusé les rédacteurs d’avoir censuré l’article. Bref, l’article est magnifique, mais la censure en face est monumentale… La rédaction a déclaré : « Je suis navré de la tournure qu’ont pris les choses et consterné de voir une telle hystérie contre l’article. » L’homosexualité, beaucoup de militants gays friendly se vantent de l’avoir acceptée… mais en réalité, ils sont ses pires censeurs. C’est de la même violence que l’expulsion physique de Béatrice Bourges à la Queer Week il y a un an."

    Extraits de cet entretien (toujours visible sur la page en cache de google et sur le site de Philippe Arino) :

    "À Sciences Po, la « Queer week » est une semaine consacrée à l’étude et la mise en pratique des théories dites « queers ». Que pensez-vous de ces théories ?

    Ces théories sont inutiles et dangereuses puisqu’elles veulent le bien de l’Homme sans l’Homme réel(elles lui préfèrent l’homme-objet angélique asexué), et sur la base d’une vision conflictuelle entre l’homme et la femme ou entre l’individu et sa société. Elles ont choisi l’indéfinition comme définition, l’anticonformisme et le doute nihiliste comme vérités absolues, la violence comme moyen privilégié d’expression.

    La « Queer week » utilise des sigles du type LGBTQ+ ou même LGBTIQAP+, ce foisonnement de catégories ne va-t-il jamais s’arrêter ?

    En effet, les sigles pro-gays deviennent hyper extensibles et ça frise le ridicule.

    La Gender & Queer Theory mettout au pluriel pour éclater l’identité humaine et pour que les Hommes ne sachent plus qui ils sont, ce qu’ils désirent, vers où ils vont, qui les aime et les as créés(= Dieu), et avec quel sexe. Mais le vrai problème, c’est que cette myriade de fausses identités – nous ne sommes réductibles ni à notre pratique génitale, ni aux personnes qui nous attirent érotiquement, ni à nos fantasmes ou pulsions sexuels – font le lit de l’hétérosexualité, la seule « identité sexuelle » que cache toute cette brochette d’espèces humaines aussi mythiques qu’elle, et qui salit la différence des sexes couronnée par l’amour. C’est la raison pour laquelle j’ai créé le site CUCH (Cathos Unis Contre l’Hétérosexualité). L’hétérosexualité, en caricaturant et en dévoyant la différence des sexes, devrait être notre pire ennemi.

    Cathos Unis Contre l’Hétérosexualité ? Mais quelle est votre définition d’ « hétérosexualité »?

    L’hétérosexualité, c’est l’autre nom de la Queer Theory ou du Gender. Étymologiquement, il s’agit d’un terme hybride gréco-latin désignant toutes les altérités au niveau de la sexualité (bisexualité, homosexualité, transidentité, fétichisme, infidélité, zoophilie, inceste, etc.) et pas spécifiquement la différence des sexes. Quand il se rapporte à la différence des sexes, ce sera juste pour la vider d’amour et la transformer en concept libertin ou nataliste rigide. Ce n’est certainement pas l’idéologie hétéro que nous devons défendre !Il n’y a que la différence des sexes couronnée par l’amour, qu’on soit célibataire ou marié, qui m’intéresse.

    Le vendredi 6 mars, la « Queer week » a organisé la conférence « Le chantier linguistique », pour promouvoir la « linguistique queer ». Il faudrait par exemple utiliser des pronoms neutres, comme le « Hen » suédois. Est-ce une « novlangue » ? Cherche-t-on à transformer la réalité en changeant les mots ?

    Oui. Par la création de mots nouveaux « neutres », les « déconstructeurs » et « performers » queer prétendent formater le Réel à leurs fantasmes irréalistes les plus fous pour le déconnecter de l’amour sexué et le transformer en amour génital asexué. C’est la dialectique du nominalisme. Ça a l’air créatif et poétique, comme ça. Mais à travers ces néologismes, on essaye à la fois de gommer et de justifier une approche conflictuelle entre les sexes. On pense que le problème c’est l’« homme et la femme », qu’ils ne peuvent pas s’entendre, et l’on fuit ce conflit-là par la recherche d’une neutralité ou d’une asexuation inexistante. [...] 

    Vous vivez votre sexualité dans la continence depuis 2011. Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous « refoulez » votre homosexualité ?

    S’il suffisait de pratiquer son homosexualité pour s’accepter tel qu’on est, on trouverait bien plus de gens heureux et bien dans leurs baskets dans la communauté homo ! Or, ce n’est pas le cas. Et je crois même que la sommation collective à la pratique homo crée bien plus de mal-être et de refoulement que la non-pratique. Je répondrais à ceux qui me jugent « homophobe » ou « frustré » que je connais peu de personnes homosexuelles qui, comme moi, aient étudié et porté autant d’intérêt au désir homosexuel, aient accueilli autant les personnes homosexuelles dans l’amitié vraie et dans ce qu’elles vivaient, aient autant assumé d’afficher sans complexe son orientation sexuelle à tous. Les individus homosexuels qui pratiquent leur homosexualité en couple ou qui se réduisent à leur coming out refusent de comprendre leur désir homosexuel, de le regarder en face et de l’expliquer aux autres. S’ils pensent qu’accepter son homosexualité c’est uniquement la pratiquer en couple, ils écartent quasiment toutes les personnes homosexuelles, y compris les célibataires, les hommes mariés, et les adolescents qui n’ont pas franchi le pas de la pratique. Défendre la pratique homo ou passer à celle-ci, c’est cela la véritable homophobie. [...]" 

    Michel Janva

     

  • La guerre civile est à nos portes. Et si Guillaume Faye avait raison ?

    Il y a deux mois encore, avant les attentats perpétrés par des frères Kouachi et Ahmedy Coulibaly, expliquer que l’immigration massive que subit la France allait engendrer des troubles graves pouvant déboucher sur une guerre civile ethnico-confessionnelle faisait de vous … un déséquilibré ! Un mois après, on ne compte plus les articles parlant à mots couverts, voire même ouvertement, de la possibilité d’un conflit armé en France.

    La guerre civile est à nos portes. Et si Guillaume Faye avait raison ?

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    La preuve ? L’hallucinant article « France année zéro : la guerre civile » dans le magazine Lyon Capitale (février). Sous le titre « Islam, romans d’anticipation ? », celui-ci évoque le dernier roman de Jean Rolin, Les Evènements. Le romancier y décrit  « une France en proie au chaos » voyant « s’opposer des fractions identitaires, des milices islamistes, des groupuscules djihadistes et des brigades d’extrême gauche ». Comme le note Lyon Capitale, « l’auteur ne fait pas de politique. Il donne à voir la possibilité d’une guerre civile, chez nous en France. Lui, l’ancien reporter de guerre, a été subjugué de voir à quel point Sarajevo ressemblait à Grenoble. »

    L’écrivain français, Michel Houellebecq, dans son dernier ouvrage, Soumission, aborde directement cette problématique : « Pendant plusieurs années, et sans doute même plusieurs dizaines d’années, Le Monde, ainsi que plus généralement que tous les journaux de centre-gauche, avaient régulièrement dénoncé les “Cassandres” qui prévoyaient une guerre civile entre les immigrés musulmans et les populations autochtones d’Europe Occidentale. » (p55)

    La guerre civile à nos portes : Guillaume Faye avait-t-il raison ?

    Plus de dix ans avant tout le monde, Guillaume Faye, un auteur né dans le sillon de la « Nouvelle Droite » à la fin des années 1970, mais en rupture de ban avec celle-ci après son retour en politique au début des années 2000, avait prédit les évènements. Dans son ouvrage La colonisation de l’Europe, datant de 2000, Guillaume Faye décrivait de manière quasi-prophétique ce que certains découvrent aujourd’hui.

    « La guerre ethnique va commencer, et nous n’avons encore rien vu, comme l’a pressenti Éric Werner dans son livre « L’avant-guerre civile » (L’Age d’Homme). Cette situation prend évidemment aussi le visage d’une guérilla entre bandes ethniques, entre quartiers rivaux, sur le modèle américain. Mais ces affrontements inter-immigrés ne sauraient masquer qu’ils se fédèrent tous contre leur ennemi principal, les autochtones européens et leur État. En s’en prenant à tous les symboles de cet État (police, pompiers, transports), en défiant les lois par l’installation de zones d’économie criminelle, en faisant en sorte que les Européens déménagent sous la menace (même les immigrés portugais et espagnols, ce qui prouve le caractère racial et culturel plutôt que national de la réaction), les “jeunes issus de l’immigration” ont entamé un processus de guerre civile, de colonisation intérieure violente qui s’inscrira probablement dans le psychisme et la mémoire culturelle des générations qui les suivront. “Faire la guerre aux Européens sur leur territoire” : tel est le mot d’ordre qui restera ancré dans l’inconscient collectif de cette population grossissante. »

    Pour Guillaume Faye, « l’Europe est l’homme malade du monde » et la plongée dans les abîmes du chaos une certitude. Face aux risques d’une guerre civile sur des bases ethnico-religieuses, l’auteur, présent aux assises sur la remigration organisée par le Bloc Identitaire en 2014, exhorte à « préparer mentalement et idéologiquement la jeunesse européenne à affronter le chaos probable et à assurer l’après chaos ».

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