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Hollande repart en guerre ?
Notre inénarrable président, tout juste auréolé des médailles décernées aux héros du Thalys veut reprendre cette croisade névrotique et compulsive en Syrie. Oubliant sa dernière déconvenue belliciste contre Bachar Al-Assad, Hollande rappelle au monde que la crise syrienne ne peut être circonvenue que par le départ du président alaouite.
Déjà, après la crise du 21 août 2013 concernant l’usage de l’arme chimique, il avait failli engager la France dans une attaque directe contre le régime syrien alors que le parlement britannique avait infligé un camouflet à David Cameron en refusant d’intervenir. Malgré ce désistement, il se disait prêt à passer outre le conseil de sécurité de l’ONU et même à engager la France en vertu de l’article 35 de la Constitution sur sa seule détermination. Quand on connait l’état de nos armées et la considération que nos politiques ont pour eux, il y a de fortes chances que l’on assiste avec « guimauve le conquérant » au même spectacle affligeant que nous avait offert Sarkoléon 1er devant les cercueils de nos militaires, morts pour… on ne sait pas qui !
Nos chers amis terroristes
Il n’aura échappé à personne que toutes les attaques terroristes survenues en France, depuis l’affaire Merah, ont été le fait de personnages nébuleux mais qui sont tous allés faire du « tourisme » chez ces gentils révolutionnaires qui mettent actuellement le Moyen-Orient à feux et à sang ; largement soutenus par tous les services secrets occidentaux, nos trafiquants d’armes, nos généreux donateurs, à la sauce Soros, harangués par le non moins brillant philosophe BHL. Sans aucun parti pris, heureusement que le président Al-Assad tient encore sa place et occupe ces « gentils terroristes » sous peine de voir la Syrie subir le même sort que les Libyens qui sont les acteurs d’un drame encore jamais vu en Méditerranée. Même du temps des grandes invasions vandales en Afrique du nord, au Ve siècle, jamais les autochtones ne se jetèrent de désespoir à la mer ainsi.
L’effet Thalys
Pourquoi la première personne qui se soit jeté sur Ayoub El-Khazzani n’a pas eu droit aux éloges planétaires ? Pourquoi la presse a tout juste évoqué cette personne ? Pourquoi dans son discours de remise de médaille, Hollande l’a discrètement occulté ? Peut-être parce qu’il était français et qu’il a préféré garder l’anonymat.
François Hollande a salué le courage et l’héroïsme des trois Américains et du Britannique, qui incarnent « le bien » de « l’humanité » face au « mal qui est le terrorisme » lors de la cérémonie de remise de légion d’honneur. Ils « ont, par leur courage, permis d’éviter un carnage » a estimé François Hollande. « Face au mal du terrorisme, il y a un bien, vous l’incarnez ».
Ce discours, digne d’un George W Bush Jr, résume à lui seul la dépendance idéologique, ainsi que ses conséquences, à la diplomatie américaine. Il ne faut pas s’étonner que dans la droite ligne de ses propos soit évoquée de nouveau une intervention française en Syrie au nom des « forces du bien ».
Cette hyper dépendance de nos « zélites » aux doctrines économiques étatsuniennes comme le démontre la loi Macron, transfrontalières comme le traité transatlantique que nos « zélus » nous imposeront sans aucun moratoire et belliciste qui ne nous a rapporté que des déboires depuis l’accession au pouvoir d’un certain Sarkozy, ne s’explique que dans cette France américaine qui se renie et nous détruit.
Ces destructeurs de l’identité française se retrouvent de droite comme de gauche dans ces cercles discrets, mais ô combien puissants et consanguins que sont les Young Leaders et la Franc-maçonnerie. Quoi qu’ils en disent, ils forment l’ossature de nos gouvernements et de nos parlements. Certains bien connus en arrivent même, comme Louis Sarkozy, à déclarer « Je suis plus fier d’être un patriote américain et pas français ». Malheureusement pour le vrai héros de cette aventure, il avait le mauvais goût d’être français et humble car le vrai courage c’est de passer devant, comme le signalait Henri IV. Dans cette affaire, Hollande avait besoin de héros « pipolisés » pour redorer son blason et rappeler combien nous sommes éternellement redevable à nos chers amis américains.
Cpt Anderson, Administrateur du site d’information www.agenceinfolibre.fr 26/08/2015
Source : Agoravox
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La gauche liberticide Part 1
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Lavage de cerveau versus Éducation: l’Occident répand l’idiotie intellectuelle universelle
Est-ce qu’un dictateur pourrait désirer mieux? La population entière de l’Empire, ou presque, pense maintenant de la même manière!
La population est instruite dans les écoles et le personnel des universités est composé d’enseignants et de professeurs soumis et lâches.
La population est informée par des centaines de milliers de journalistes et d’analystes serviles. Il n’y a pratiquement pas d’écart par rapport au récit officiel.
Félicitations, l’Empire occidental! Vous avez réussi là où d’autres ont échoué. Vous avez obtenu une obéissance et une discipline presque absolues, une servilité totale.
Et encore mieux, la plupart des gens pensent réellement qu’ils sont libres, qu’ils ont le contrôle. Ils croient qu’ils peuvent choisir, qu’ils peuvent décider. Ils sont convaincus que leur civilisation est la plus grande civilisation que la Terre ait jamais connue!
Des dizaines de millions font la queue, volontairement, demandant à être instruits pour obtenir à la fin un de ces diplômes impériaux officiels. Ils veulent être acceptés, certifiés et loués par les dirigeants.
Les gens offrent leurs propres têtes courbées à une intervention complexe et prolongée de lobotomie. En échange de chiffons de papier timbré nommés diplômes, des hommes et des femmes perdent, pour toujours, leur capacité à penser de manière indépendante, à analyser et à voir le monde de leurs propres yeux. En guise de récompense pour leur soumission, leurs chances d’obtenir des postes prestigieux dans les bataillons d’élite du régime, institutions, universités et autres, augmentent de manière spectaculaire.
Le degré extrême de conformité de la majorité des hommes et des femmes vivant dans nos sociétés rend les vieux livres comme Fahrenheit 451 et 1984 modérément dérangeants. Notre réalité de 2015 est beaucoup plus psychédélique, bizarre et effroyable… et scandaleuse aussi!
La plupart des citoyens sont même prêts maintenant à payer de leur poche (ou de celle de leur famille) pour ces chirurgies du cerveau éducatives et propagandistes; ils sont désireux de s’endetter lourdement pour être soigneusement programmés et endoctrinés. Plusieurs années plus tard, lorsque tout est fini et que rien n’est resté de leur individualité, ils bombent le torse avec orgueil et souvent ils pleurent lorsqu’ils reçoivent ce morceau de papier timbré qui ne signifie en fait qu’une chose: «Admis, accepté et certifié – prêt à servir et à être utilisé par l’Empire et son régime fasciste.»
Des millions d’étrangers se bousculent pour bénéficier aussi de cette lobotomie. Ceux qui viennent des pays colonisés et détruits sont souvent les plus impatients. Les enfants des élites sont excités à la perspective de recevoir le sceau d’approbation de l’Empire, pour être moulés, pour se fondre dans les masses en Europe ou en Amérique du Nord. Après l’obtention de leur diplôme et après leur retour à la maison, ils ajoutent leurs titres partout sur leurs cartes de visite, ils augmentent leurs tarifs et demandent du respect pour leurs manières occidentales et leur collaboration intellectuelle avec l’Empire. Ensuite, beaucoup d’entre eux s’occupent à voler et à endoctriner leurs compatriotes pour le compte de l’Occident.
Dans de nombreux pays, il n’y a même aucune raison de quitter la maison. Le lavage de cerveau occidental est facilement accessible par le biais des innombrables écoles privées, chrétiennes et internationales, des églises, des institutions culturelles et, bien sûr, du divertissement.
Même des pays comme la Chine, qui peuvent compter sur des cultures beaucoup plus grandes et plus anciennes que la culture occidentale, sont maintenant terriblement influencés par leurs propres fils et filles, qui ont été programmés à croire dans la grandeur de la civilisation occidentale. Ils ont été endoctrinés soit dans les établissements éducatifs à l’étranger, soit par les armées d’éducateurs occidentaux, savants et prédicateurs, de plus en plus occupés à voyager et à répandre leur évangile toxique partout dans le monde.
Au lieu que soit dispensé un savoir diversifié et multiculturel, les écoliers et les étudiants ont reçu des doses d’endoctrinement calculées avec précision, bien éprouvées au cours des siècles d’impérialisme et de colonialisme. Maintenant, l’Empire sait extrêmement bien comment manipuler l’esprit humain. Celles et ceux qui sont violés sont forcés de croire qu’ils ont fait l’amour. A ceux qui ont été dépouillés indistinctement, on enseigne à encenser les puissances coloniales pour avoir construit leurs bâtiments administratifs et leurs chemins de fer, et on enseigne aux gens sur place à ne ressentir aucune honte pour leur passé et leur présent.
Au lieu d’être encouragés à penser de manière indépendante, au lieu d’être invités à révolutionner leur pensée elle-même, les gens sont ligotés, prisonniers de carcans intellectuels austères.
Le courage et l’indépendance d’esprit sont systématiquement dénigrés et rabaissés. Les âmes rebelles sont étiquetées inemployables, presque comme antisociales.
La couardise, la soumission et la médiocrité sont promues et commercialisées par le système extrêmement complexe et diversifié de la propagande, la publicité, les événements culturels et de divertissement et les médias.
Dans un monde totalement uniforme, où même la culture et les médias sont au service de l’Empire et de ses intérêts commerciaux néolibéraux, le Nouvel Homme et la Nouvelle Femme sont pétris dans l’argile intellectuelle, et ensuite placés sur des socles massifs : tous sont grands et minces, tous régurgitent éloquemment et bruyamment des clichés, évitant soigneusement les véritables questions, communiquant intensément avec les autres à propos de rien, tout en restant incroyablement ignorants du monde.
Les Nouveaux Humains sont tous souriants et ont l’air très cool. Ils conduisent les derniers modèles de voitures et tiennent des gadgets modernes dans leurs mains. Ils ont confiance en eux et sont constamment égoïstes. Leurs fesses sont de plus en plus parfaites, et stéréotypées.
Beaucoup d’entre eux prennent des sédatifs, des antidépresseurs ou des drogues, la plupart d’entre eux sont malheureux, peu sûrs d’eux, mécontents de leur travail, malheureux dans leur famille, incapables de trouver ou de chercher leur deuxième moitié. Tout cela, bien sûr, ne se montre pas! En apparence, d’innombrables hommes et femmes occidentaux ont l’air ravissants!
Les fascistes italiens et allemands ont essayé désespérément de créer cette race de super-humains en apparence sûrs d’eux, mais obéissants.
Ils ont échoué.
Mais cet Empire est en train de réussir! Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il existe une chance que les robots remplacent finalement les êtres humains. Pas les robots de plastique et de métal, mais des humains reconditionnés, recyclés en robots.
Le fascisme italien, le nazisme allemand, le corporatisme des États-Unis, l’impérialisme, le racisme, le colonialisme, l’exceptionnalisme, la propagande, la publicité, l’éducation – tout cela a été habilement entrelacé.
Félicitations, l’Empire! Vous êtes le premier à avoir réussi à standardiser les êtres humains et leur façon de penser!
Ce n’est pas facile de combattre un tel Empire, avec des paroles et des idées.
Ce n’est pas seulement la logique ou la philosophie générale des concepts qu’il faut affronter, et défier.
Il y a aussi des milliers de perceptions, de dogmes, de codes, tous poursuivant le même but – maintenir les gens loin de la réalité et d’un mode de pensée et d’analyse indépendants.
La plupart des citoyens de l’Empire occidental sont en fait beaucoup plus endoctrinés que les membres de groupes tels que les talibans ou État islamique, parce que l’Empire travaille très dur et emploie des millions de professionnels qui créent des concepts extrêmement efficaces destinés à contrôler les esprits humains: des idéologues aux psychologues, en passant par les propagandistes, les éducateurs, les artistes, les journalistes et d’autres personnes hautement spécialisées.
Des médias sociaux aux séries télévisées, en passant par les films de Hollywood, la musique pop et les chaînes de télévision, presque tout mène dans la même direction – entraîner les gens loin des principes de base de l’humanisme. Les forcer à ne pas penser comme un groupe de personnes rationnelles, bienveillantes, compassionnelles.
La réalité est soit banalisée soit portée à des niveaux fantasmagoriques auxquels nulle logique ne peut être efficacement appliquée.
Le destin le plus important de la pensée humaine – réfléchir, rêver et concevoir de nouvelles formes bien meilleures et plus douces pour la société – est totalement absent du récit auquel les hommes, les femmes et les enfants de l’Empire et de ses colonies sont confrontés quotidiennement.
Les citoyens de l’Empire sont empêchés de penser et d’agir de manière naturelle. Résultat, ils sont frustrés, déprimés et confus. Mais au lieu de se rebeller (la plupart d’entre eux n’en sont pas capables, de surcroît), ils deviennent de plus en plus agressifs. Tandis que les victimes de l’Empire, dans le monde entier, sont assassinées, exploitées et humiliées, l’organisation du monde apporte en fait très peu de joie (malgré de nombreux bénéfices matériels) aux citoyens de l’Empire – les Européens et les Nord-Américains.
À l’autre extrême: des milliards de gens dans les anciennes colonies et dans les néo-colonies sont aussi bombardés, constamment, par les mêmes messages tordus, recyclés et modifiés [et trop souvent des vraies bombes, NdT]. Ils sont confrontés à une avalanche perpétuelle de propagande (légèrement modifiée pour chaque région particulière), ruisselant jour et nuit des canaux d’endoctrinement de l’empire : les feuilletons télévisés, le plus bas niveau des films et des jeux vidéo (la même chose, vraiment), la musique pop avec des paroles répétitives relevant de la mort cérébrale, l’art décoratif inoffensif et les reportages publiés par les agences de presse dominantes. Ces messages sont diffusés via les organes de presse locaux qui sont à leur tour principalement contrôlés par des intérêts commerciaux qui collaborent résolument avec le régime mondial occidental.
L’Empire et son organisation du monde sont outrageusement racistes et brutaux, mais la plupart de ses citoyens, même ses sujets dans les territoires dévastés, sont forcés de croire qu’il ont effectivement le système le plus tolérant et progressiste sur terre.
Y a-t-il un espoir que l’humanité survive à cette production de masse de l’idiotie?
Oui, bien sûr qu’il y en a un!
La bataille a commencé.
Ce ne sont pas seulement les manœuvres des marines russes, chinoises et iraniennes qui contestent actuellement l’impérialisme occidental.
Ce ne sont pas seulement les Latino-américains et les Sud-Africains qui ont fait des efforts décisifs pour récrire l’histoire et pour armer le peuple avec des connaissances plutôt qu’avec des diplômes.
Peut-être le plus grand cinéaste européen actuellement en vie, Emir Kusturica, a récemment écrit, sarcastique, que «la Troisième Guerre mondiale commencera avec le bombardement de RT par le Pentagone», en se référant au puissant réseau de télévision Russia Today. RT a commenté :
«RT est une réelle menace pour la propagande états-unienne puisqu’elle atteint les Américains chez eux, dans un anglais parfait, meilleur que celui qu’ils utilisent sur CNN.» Et c’est pourquoi, selon le directeur, Washington pourrait en avoir assez et chercher à faire taire RT par la force – un peu comme l’Otan l’a fait avec la télévision d’État serbe en avril 1999.
À son tour, Kusturica prédit que Moscou détruirait CNN, qu’il considère comme le porte-drapeau de la propagande pro-américaine: «CNN, dans ses transmissions en direct, assure que depuis les années 1990, l’Amérique a mené des actions humanitaires, et non des guerres, et que ses avions militaires font pleuvoir des anges, pas des bombes!»
Bien que quelques-uns des plus grands penseurs qui affrontaient l’Empire – Saramago, Galeano et Pinter – soient récemment décédés, il en y a encore beaucoup qui parviennent à échapper à l’endoctrinement. Certains se regroupent autour des chaînes de télévision non occidentales comme TeleSUR, RT et PressTV.
C’est comme le Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, de nouveau. Certaines personnes, obstinément, refusent de brûler leurs livres.
Même en Occident, certains médias puissants – CounterPunch, Dissident Voice, ICH, VNN, Global Research, et d’autres – gardent le cap. Ils ne gagnent pas encore, loin de là, mais ils ne meurent pas non plus!
Tant que la pensée indépendante est vivante, tout n’est pas perdu.
«Je me révolte ; donc nous existons», a écrit le philosophe français Albert Camus. Il a ajouté aussi : «Le sentiment de révolte est né dans l’oppression.»
L’Empire nie qu’il opprime le monde. Il endoctrine à la fois les oppresseurs et les opprimés, redéfinissant, et en fait convertissant l’oppression en liberté.
Ceux d’entre nous qui parviennent à échapper à son endoctrinement se révoltent aujourd’hui. Par conséquent, l’humanité existe encore.
Le champ de bataille devient très bien défini : il se passe maintenant sur le plan de l’information et de la connaissance.
Les actes, les ruses pratiqués par l’Empire sont sales, horribles, mais très transparents. Ils peuvent être acceptés ou tolérés par des milliards de gens uniquement grâce à la répétition permanente des mensonges, et à cause des concepts tordus martelés dans les cerveaux des gens au travers de l’enseignement dominant.
La guerre pour la survie de l’humanité est déjà en cours. C’est la Grande Guerre humaniste– la guerre sur les esprits et les cœurs des gens, pas sur un territoire. On peut aussi l’appeler la guerre de l’information, une guerre de désintoxication, ou une guerre pour ramener les êtres humains à la vie en les sortant de leur intoxication, de leur torpeur et de leur servilité, une guerre pour un monde bien meilleur, une guerre qui mettrait la connaissance au-dessus des diplômes tamponnés, la chaleur humaine et la gentillesse au-dessus de la violence et de l’agression, et les êtres humains au-dessus des profits et de l’argent.
La victoire ne pourra intervenir qu’accompagnée par la connaissance, la pensée indépendante, l’humanisme rationnel, la compassion, la solidarité, et enfin la chaleur humaine.
Andre Vltchek http://zejournal.mobi
- Source : Andre Vltchek
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Poutine : « les USA sont responsables de la crise migratoire en Europe »
Vladimir Poutine pointe du doigt la responsabilité des Américains dans la définition d’une politique migratoire qui s’opère au « mépris des particularités historiques, religieuses, nationales et culturelles » de l’Europe, qui suit aveuglément cette ligne. On ne saurait mieux dire.
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Eugene Bastié : "Faite des enfants, pas des courses"
Eugénie Bastié lance, avec Gaultier Bès de Berc et Paul Piccarreta, Limite, une revue d’écologie intégrale, en librairies le 4 septembre.
R & N : Quel est l’apport nouveau de Limite dans le paysage médiatique français ?
Eugénie Bastié : L’idée est moins de se faire une « place » dans un paysage médiatique, que de sortir du cadre ! Dans un monde saturé par l’information immédiate, le mot « revue » est important.
Si certains d’entre nous sont journalistes, nous ambitionnons d’accomplir un travail plus intellectuel que journalistique, ou politique. Nous sommes dans le combat culturel, en amont des luttes partisanes, sans être pour autant dans la théorie pure ! Nous souhaitons d’abord briser les clivages traditionnels, et l’obsolète division du monde politique entre droite et gauche. Nous sommes persuadés au contraire que le clivage à venir se situera entre transhumanistes et bioconservateurs, c’est à dire entre ceux qui ont renoncé à la finitude humaine et ceux qui continuent de croire en un monde sans limites qui court à sa perte.
Nous nous voulons également un laboratoire de ralliement de toute une génération, qui se reconnaît dans la voie, à la fois cohérente et radicale, de l’écologie intégrale.
Enfin, nous voulons transmettre. Inscrire notre pensée dans un héritage qui nous dépasse et nous nourrit. Weil, Bernanos, Orwell, Thibon, Chesterton, Illitch, Anders pour les anciens. Hadjadj, Rey, Michéa, Lash, pour les nouveaux. Autant d’auteurs que vous pourrez retrouver dans ce premier numéro !
R&N : Pourquoi une revue papier à l’heure d’internet ?
Eugénie Bastié : Sur la toile illimitée, tout le monde donne son avis, à la vitesse d’un tweet indigné ou d’une image choquante. Il n’existe aucune hiérarchie de l’information, aucun recul. Un sujet chasse l’autre, et le goût de l’inachevé le dispute au sentiment de vanité. Ce que permet le papier, et surtout un rythme de parution espacé, c’est de prendre ce recul et de traiter un sujet problématisé sous des angles variés. C’est de produire un objet fini, complet, tangible et réel. Le papier, parce qu’il est matière, offre un cadre- des limites justement- qui obligent à resserrer la plume, structurer la pensée, faire le tri entre le vain et le nécessaire ; de choisir un sujet et de s’y tenir.
R&N : Le sous-titre du premier numéro est « Décroissez et multipliez-vous ». Est-ce une réponse au malthusianisme qui envahit actuellement l’écologie ?
Eugénie Bastié : Je ne suis pas sûre que le malthusianisme « envahisse » l’écologie. Mais il est certain que la démographie est une problématique critique de la décroissance. Le mot « décroissance » est un mot choquant, tabou, qui vient heurter le dogme de nos sociétés libérales, à savoir la croyance en une forme de progrès économique illimité, dans un monde fini. C’est un mot qui choque aussi les catholiques, plus habitués à l’ « écologie humaine » ou la défense des « valeurs ». Le pape François n’a pourtant pas hésité à l’utiliser dans son encyclique Laudato Si, ce qui nous a agréablement surpris. Car l’ambition de ce numéro est justement de confronter le concept de décroissance à l’anthropologie chrétienne.
Lire la suite sur Le Rouge & Le Noir
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Eugene-Bastie-Faite-des-enfants
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Les infos dont on parle peu n°101 (5 septembre 2015)
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Les socialistes sont généreux avec notre argent
Extrait du discours de Marion Maréchal Le Pen lors de l'Université d'été du FN :
"[L]les socialistes ont la générosité facile quand il s’agit de dépenser votre argent. 150 millions d’euros de subventions aux associations rien que sur l’année 2015. Avec des choses étonnantes comme à Forcalquier, ville du candidat socialiste Castaner, où le montant de la subvention par habitant est de 150 euros, 4 fois plus que la moyenne régionale. Ou encore les 45 000 euros accordés à l’association des familles musulmanes des Bouches-du-Rhône.
Et croyez-moi, le copinage n’est pas fini. Les socialistes sont actuellement en train de signer des contrats d’équilibres territoriaux à marche forcée, autrement dit de verrouiller des dépenses avec les agglomérations amies dans les années à venir…
Des embauches pléthoriques avec plus de 36% d’augmentation de dépenses de personnelsur la mandature. Sans oublier les copains puisqu’aujourd’hui la région dénombre 15 vice-présidents tous choyés aux frais du contribuable. Par ces temps de crise, ce sera à nous les élus de faire les premiers efforts ! Les voyages, les dépenses de communication, les frais de réception, les voitures et logements de fonction devront être réduits au strict nécessaire…
Finis les projets pharaoniques censés flatter les égos de nos barons locaux comme la villa Méditerranée qui a coûté près de 60 millions d'euros d’investissement et coûte 4,4 millions d’euros en fonctionnement chaque année, alors que le conseil économique, social, environnemental régional s’interroge encore sur sa « vocation » et son « utilité ».
Une interrogation partagée lorsque le Conseil régional de M. Vauzelle, accompagné du Conseil départemental des bouches du Rhônefinancent à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros une exposition pédo-pornographiqueà la Friche dans la quartier de la Belle de mai. Je vous épargnerai le détail de ces scènes qui livrent des corps d’enfants à la pire des obscénités.
Il me vient alors la citation de Saint-Augustin : "à force de tout voir, on finit par tout supporter ; à force de tout supporter on finit par tout tolérer ; à force de tout tolérer, on finit par tout accepter ; à force de tout accepter, on finit par tout approuver." [...]"
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FN : « Prêts à gouverner »
« Nous sommes prêts à gouverner » a lancé Marine Le Pen clôturant les Universités d’été du FN à Marseille. Un discours présenté par France Info comme particulièrement inhumain sur fond de « On est chez nous » scandé par la foule, totalement dissonant de la vaste entreprise générale, politique, médiatique, people et religieuse de soumission consentante et ravie à l’invasion migratoire.
Une intervention de Marion Maréchal aurait dissuadé Jean-Marie Le Pen de se présenter au Parc Chanot, à la grande déception des journalistes. Le risque de voir se présenter une nouvelle liste en PACA semble également s’éloigner.
Cette université d’été a été celle de la maturation pour le Front national. La richesse et la densité des tables rondes et des interventions cette année marquaient un saut qualitatif brusque par rapport aux années précédentes. L’autre chose qui change tout, c’est la présence d’élus locaux et de députés européens en grande quantité.Marine Le Pen a joué l’implantation locale et elle a réussi. Au rez-de-chaussée du Palais des congrès, le stand ensoleillé de la ville de Fréjus a côtoyé la délégation au Parlement européen et un secrétariat général de plus en plus imposant.
« Je sens une grande responsabilité dans le mouvement », nous déclare Philippe Martel, conseiller spécial de Marine Le Pen. « L’implantation locale est fondamentale. Nous avons des élus locaux qui se sentent responsables, qui ont des comptes à rendre à ceux qui les ont élus, le FN n’est plus du tout un parti hors-sol. Et en même temps rien n’a changé dans le discours. Marine Le Pen a fait aujourd’hui un discours d’homme d’État. Elle est passée du statut d’homme politique à celui d’homme d’État. »« Notre pays déclassé, humilié, écrasé »
Après le 1er mai et Brachay, Marine Le Pen a de nouveau délivré un discours très ferme sur l’immigration : sortie de Schengen, suppression du droit du sol, mise en œuvre de la priorité nationale, renvoi des étrangers sans emploi chez eux, reconduite des clandestins, suppression de l’AME et du logement pour les demandeurs d’asile :
On ne peut plus accueillir personne ! Nous n’avons ni les moyens de les soigner, ni de les employer. Notre pays n’a plus les moyens, ni l’envie, ni l’énergie d’être encore généreux avec la misère du monde. Oui, il est tragique que des peuples du monde soient dans la misère, mais il est aussi tragique que notre pays soit déclassé, humilié, écrasé (…) Envers et contre tous, nous voulons défendre le peuple français et faire cesser cette culpabilisation insensée favorisée par des élites qui regardent l’immigration depuis un balcon. (…) Nous n’avons pas de leçons d’humanité à recevoir de ces irresponsables politiques. Surtout quand ils vous jettent la mort d’un enfant au visage pour avancer leur politique.
C’est sur la question de l’islam radical que la présidente du FN a été le plus applaudie. « Je mettrai l’islam radical à genoux », a promis Marine Le Pen. « Nous demandons la fermeture immédiate des mosquées radicales. (…) Nous demandons l’expulsion des immigrés fichés pour leurs liens avec l’islamisme. (…) Plus aucun arrangement, plus aucun scrupule ! », a-t-elle martelé.
« Nous sommes prêts à gouverner », a déclaré Marine Le Pen que les sondages annoncent en tête au premier tour, « car nous avons conscience de l’enjeu, car nous nous préparons sans cesse. Avec cette université d’été, une page se tourne. Car le monde change. (…) Ce monde où il ne s’agit plus de faire vivre notre identité, mais de la défendre, délitée par l’idéologie mondialiste et multiculturaliste, ce monde où le bonheur des peuples se mesure aujourd’hui à la structure de leur consommation. »
Santé et éducation au programme de ses priorités, Marine Le Pen a attaqué la réforme de la santé de Marisol Touraine et annoncé l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires si le FN arrive au pouvoir. Dans une attaque ciblée contre Najat Vallaud-Belkacem, elle l’a accusé de vouloir « installer SOS Racisme » et d’autres associations du genre au sein de l’école républicaine pour « formater les futurs électeurs » :
« Je veux une école qui enseigne l’histoire de France et la fierté nationale sans en avoir expurgé Clovis, Napoléon, Louis XIV ou Henri IV. Je veux une école qui forme à la maîtrise de la langue française. »Caroline Parmentier
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Autopsie de l’imposture « antiterroriste »
Source : Blog de Jean-Pierre Anselme
Alors même que l’encre de la loi scélérate, dite loi sur le Renseignement, n’est pas encore sèche, le gouvernement instrumentalise l’attaque du train Thalys Amsterdam-Paris pour promulguer de nouvelles mesures liberticides. Lesquelles promettent d’être aussi inefficaces que les précédentes. Autopsie d’une imposture.Aveux d’impuissance
« Comme l’homme maîtrisé dans le Thalys, les derniers auteurs d’attentats en France avaient tous été fichés à un moment par les services de renseignement avant de passer à l’acte », affirmait l’AFP, le 27 août. Dans le même article, l’agence cite, « sous couvert d’anonymat, un commissaire proche des services de renseignement : “Clairement, on se pose la question de ce qu’on peut faire de plus, mais là on n’est pas loin d’être à la limite de ce que l’on peut faire.” » Même son de cloche, humour noir en plus, dans cette confession rapportée par Didier Hassoux dans Le Canard Enchaîné du 26 août ; « “Je ne sais pas ce qu’on peut faire de plus”, soupire un ponte du renseignement, “Prier peut-être ?” » Et aussi, entre autres propos édifiants cités par l’hebdomadaire : « Il n’est pas le seul à faire cet aveu d’impuissance. Un de ces collègues, plus défaitiste encore, prédit même “un prochain 11 septembre à la française où les services seront de simples spectateurs. Mais je ne veux affoler personne…” »
Fuite en avant
Depuis les attentats de janvier, le plan Vigipirate mobilise près de 20 000 hommes, selon le ministère de l’Intérieur. La moitié d’entre eux sont des militaires, soit, comme le rappelait Le Monde (avril 2015), « plus de militaires mobilisés sur le territoire français que partout ailleurs à l’étranger, où ils sont 9 500 ». Un dispositif qui n’a pas empêché l’attaque du train Thalys Amsterdam-Paris par un seul individu (déjouée par miracle grâce à l’intervention rocambolesque de passagers)… Adepte du « On en rajoute une couche, surtout quand ça ne marche pas », le gouvernement français, dans la foulée d’une réunion des « ministres européens des Affaires intérieures », samedi 29 août, vient d’annoncer « une batterie de mesures pour renforcer la sécurité des trains » : multiplication des patrouilles armées dans les gares et dans les trains, contrôle des bagages sur les Thalys et les TGV (de quelques-uns à ceux de tous les passagers d’un même train)… Gageons qu’une nouvelle « batterie de mesures » du même acabit serait prise si demain, par malheur, un attentat venait à être commis sur une piste cyclable, un des 30 000 ronds-points de l’hexagone ou dans un champ de tournesols. « Citoyens dormez tranquille, la police veille ! »
De bonnes raisons d’avoir peurInefficacité des lois « anti terroristes », inanité du plan Vigipirate, impuissance et/ou incompétence des services de renseignement… il y a effectivement de quoi avoir peur. Et ce d’autant plus qu’on peut légitimement redouter le pire du côté de ceux qui sont censés assurer la protection de la population. On se souvient de l’épidémie de congés maladie dans plusieurs compagnies de CRS pour protester contre le surmenage lié au plan Vigipirate. En avril 2015, le site spécialisé Zone militaire titrait ainsi un article pour le moins alarmant consacré au « moral des troupes » : « Vigipirate : Les CRS n’en peuvent plus… Que dire des militaires alors ? ». Alors même que le « niveau d’alerte » effectif monte encore d’un cran, qui peut garantir que parmi tant d’hommes usés physiquement, moralement et psychologiquement il n’y en aura pas un, un jour, qui « pétera un plomb » ? Et comme si la menace d’un tel drame ne suffisait pas, le premier syndicat de police, Alliance (marqué à droite), à la suite de l’attentat déjoué du Thalys, revendique que « la réglementation du port et du transport de l’arme de service [soit] élargie, simplifiée afin d’assurer au policier de bonnes conditions d’intervention ». « Bref, comme raille Le Canard Enchaîné (26 août), les flics armés pourraient agir hors service et hors mandat dans tous les trains, métros et bus de France… au risque que cela tourne au Far West ? »
État terroriste
« Qu’est-ce que le terrorisme ? » interrogeait Noam Chomsky, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, à New York (« Terrorisme, l’arme des puissants »). « Dans les manuels militaires américains, on définit comme terreur l’utilisation calculée, à des fins politiques ou religieuses, de la violence, de la menace de violence, de l’intimidation, de la coercition ou de la peur. Le problème d’une telle définition, c’est qu’elle recouvre assez exactement ce que les États-Unis ont appelé la guerre de basse intensité, en revendiquant ce genre de pratique. » Au XXe siècle uniquement on compte pas moins d’une centaine d’interventions militaires étasuniennes en sol étranger, auxquelles ont doit ajouter celles indirectes, en Amérique latine en particulier, sous forme d’entreprises de déstabilisation des gouvernements qui n’ont pas eu l’heur de plaire à l’Oncle Sam. Ou comment vaincre le terrorisme quand on est soi-même un État terroriste ?
Stakhanovisme guerrier
« Avec François Hollande, c’est une guerre par an. Au moins », écrivait Jean-Dominique Merchet dans l’Opinion, en septembre 2014. « En janvier 2013, c’était l’intervention au Mali (opération Serval) et en décembre de la même année, celle en République centrafricaine (Sangaris). Entre temps, la France était prête à bombarder la Syrie, en septembre, mais le faux bond américain l’en empêcha ». Depuis, le président de la République joue les utilités aux côtés des Étasuniens en Irak contre Daesh. [On se souvient de l’intervention de Nicolas Sarkozy en Libye, en 2011, contre le colonel Kadhafi — avec l’appui unanime du PS — avec pour résultat de transformer le pays en enfer et en base djihadiste] Et l’auteur de l’article de conclure qu’« un tel stakhanovisme militaire est inédit dans l’histoire récente de notre pays. Plus la situation économique et l’image personnelle du chef de l’État se détériorent, plus la France s’en va-t-en-guerre ».
Guerre de diversion
« La guerre contre le terrorisme » menée par le gouvernement français actuel et par ceux qui l’ont précédé est le symptôme névrotique d’une ancienne puissance coloniale qui persiste à vouloir jouer dans la cour des grands, alors même qu’elle ne compte plus guère sur la scène internationale. Mais cette enflure martiale présente au moins l’inestimable intérêt pour les gouvernants, qu’ils soient de droite ou de « gauche », de jouer le rôle de diversion en France même. Quoi de mieux en effet qu’une bonne guerre, qui plus est une guerre sans fin, avec un ennemi cruel et insaisissable, pour tenter d’escamoter le désastre social, humain, moral, psychologique, culturel… d’une politique entièrement soumise aux diktats du capitalisme ultralibéral ? Et quoi d’étonnant alors à ce qu’un François Hollande joue les « stakhanovistes militaires » quand, après avoir tourné le dos sans vergogne à son électorat, il poursuit et amplifie la même politique que ses prédécesseurs ? Comme tout imposteur, il se doit d’en rajouter.
Démocratie ou barbarie
22 lois antiterroristes ont été promulguées en 20 ans. Pendant toutes ces années, chaque nouvel attentat, ou menace d’attentat a été instrumentalisé par les gouvernements successifs et les médias dominants pour créer un consensus de la peur, afin qu’une population, savamment manipulée, consente à la destruction méthodique et systématique des libertés publiques. Toutes ces années ont été le théâtre de la montée en puissance de l’islamophobie, un « ennemi intérieur » créé de toutes pièces, dernier avatar de l’antisémitisme de l’entre-deux-guerres. Dans quelle société vivrons-nous demain si le fatalisme l’emporte, si perdure la croyance dans les inepties criminelles d’imposteurs professionnels ? « Le sujet idéal du règne totalitaire n’est, ni le nazi convaincu, ni le communiste convaincu », écrivait Annah Arendt dans son livre, « Les origines du totalitarisme », paru en 1951, « mais l’homme pour qui la distinction entre fait et fiction (c’est-à-dire la réalité de l’expérience) et la distinction entre vrai et faux (c’est-à-dire les normes de la pensée) n’existent plus. »
Jean-Pierre Anselme
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