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  • A quand une repentance pour les « captifs en Barbarie » ?

    Des centaines de livres sont consacrés chaque année aux Africains vendus (généralement par leurs compatriotes) aux négriers fournissant les colonies d’outre-Atlantique. Un calvaire également détaillé dans de multiples films et émissions de télévision et solennellement évoqué chaque 10 mai par la « Journée commémorative des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leur abolition » instituée (sans crainte de la redondance !) par Jacques Chirac en 2005 avant que Nicolas Sarkozy n’y aille de sa larme le 8 janvier dernier lors de son hommage antillais à Aimé Césaire. Mais qui rappelle le martyre des esclaves blancs, plus d’un million selon l’historien anglais Giles Milton ?

    Dans son roman policier Le Phare, paru en 2008 à LGF/Livre de Poche et qu’elle situe à Combe Island, au large de la Cornouailles, l’Anglaise P. D. James signale à plusieurs reprises la terreur exercée par les pirates maghrébins, surtout ceux de Rabat-Salé, sur les côtes sud de l’Angleterre où ils s’étaient emparés de plusieurs îles, transformées en bastions. Le sort tragique et « l’histoire extraordinaire des esclaves européens en terre d’islam », c’est justement ce qu’a étudié l’historien Giles Milton, anglais lui aussi, dans Captifs en Barbarie.

    Plus d’un million d’esclaves blancs

    On sait quelle ampleur avait prise la piraterie barbaresque en Méditerranée et le péril qu’elle faisait courir aux populations riveraines, au point que la prise de la Régence d’Alger par la France, en 1830, fut approuvée et accueillie avec soulagement par toute l’Europe. Même si une cousine de la future impératrice Joséphine, la Créole Aimée Dubuc de Rivery, qui avait pris place sur un bateau pour la Métropole, vit le navire arraisonné et ses passagers vendus en esclavage, elle-même étant destinée au harem du sultan de Stamboul, on sait moins que cette piraterie fut presque aussi active dans l’Atlantique. A partir des côtes marocaines furent ainsi razziés aux XVIIe et XVIIe siècle non seulement des Britanniques mais aussi des Scandinaves, des Islandais, des colons du Groenland et même des Américains.

    Après de longs recoupements, Giles Milton estime à plus de un million le nombre des esclaves occidentaux dont une infirme minorité put recouvrer la liberté, grâce au versement d’une rançon ou par évasion — cas du Cornouaillais Thomas Pellow, enlevé en 1715 à l’âge de onze ans, enfin libre vint ans plus tard et dont l’autobiographie publiée en 1740, après son miraculeux retour en Angleterre, sert à l’auteur de fil conducteur.

    A l’époque comme aujourd’hui en Afghanistan et surtout en Afrique (qu’on pense à la Somalie, au Mali où croupissent plusieurs Français), la prise d’otages occidentaux était pratiquée à grande échelle pour obtenir d’abord d’extravagantes rançons, surtout quand ces otages étaient de hauts personnages, mais aussi pour obtenir aussi des appuis politiques et des retournements d’alliances. Ainsi le Maroc multiplia-t-il au début du XVIIe siècle les razzias d’Anglais dans le dessein d’obliger le roi Jacques 1er Stuart à attaquer l’Espagne.

    Une main-d’œuvre à bon marché

    Mais la cause principale était évidemment de se procurer au moindre coût une énorme main-d’œuvre. Celle-ci étant par exemple nécessaire à la réalisation des projets pharaoniques du sultan alaouite Moulay Ismaïl qui régna de 1672 à 1727 et dont l’obsession était de surpasser Louis XIV, qu’il sommait d’ailleurs de se convertir à l’islam… Ce qui n’empêchait d’ailleurs pas ce fervent musulman de se saouler rituellement à mort pour fêter la fin du ramadan ! Pour que son ensemble palatial de Meknès, avec notamment le Dar el-Mansour, « haut de plus de cinquante mètres », fût infiniment plus vaste et plus imposant que Versailles, le monarque avait donc besoin d’une masse d’ouvriers mais aussi d’artisans, de contremaîtres et d’architectes que seuls pouvaient lui procurer les pirates écumant les côtes européennes. Selon l’historien arabe Ahmad al-Zayyani cité par Milton, il y eut simultanément à Meknès jusqu’à 25 000 esclaves européens, soit une population « à peu près égale à celle d’Alger ».

    Certes, il y avait un moyen pour les captifs d’adoucir leur servitude : embrasser l’islam, comme l’avait fait le renégat hollandais Jan Janszoon, devenus l’un des plus redoutables et des plus riches chefs pirates sous le nom de Mourad Raïs. Mais la foi étant encore si grande et si profonde à l’époque, bien peu s’y résolurent, préférant l’enfer sur terre à l’Enfer au Ciel.

    Car c’est bien la géhenne que ces malheureux subissaient sous la férule d’une sanguinaire Garde noire, qui terrorisait autant qu’elle surveillait. Ces Noirs, « d’une hauteur prodigieuse, d’un regard épouvantable et d’une voix aussi terrible que l’aboiement de Cerbère » selon l’ancien esclave français Germain Moüette, n’hésitaient pas à recourir aux châtiments les plus extrêmes, voire à la peine capitale, à l’encontre des prisonniers rétifs, ou simplement trop malades et donc incapable de fournir le labeur exigé d’eux malgré les rations de vin et d’eau-de-vie procurées par les juifs, courtiers habituels entre les pirates et Moulay Ismaïl.

    Non content de procéder aux pires profanations — après la prise de la place-forte espagnole de la Memora en 1688, le souverain alaouite se fit apporter les statues de la Vierge et des saints afin qu’il puisse « cracher sur elles » avant de les faire briser— Moulay Ismaïl prenait grand plaisir au spectacle de la torture. Selon le récit de Harrison, ambassadeur anglais venu négocier le rachat de ses compatriotes et surtout des femmes, le sultan, qui se déplaçait volontiers sur un « char doré, tiré non par des chevaux mais par un attelage d’épouses et d’eunuques », pour la plupart européens, « faisait battre les hommes presque à mort en sa présence, certains sous la plante des pieds et il les forçait ensuite à courir sur des cailloux et des épines. Certains des esclaves avaient été traînés par des chevaux jusqu’à être mis en pièces. D’autres avaient même été démembrés alors qu’ils étaient encore vivants, leurs doigts et orteils coupés aux articulations ; bras et jambes, tête, etc. »

    L’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité

    Un traitement sadique que ne subirent jamais les victimes de la traite triangulaire. « Etre esclave en Géorgie, voilà le vœu d’un ouvrier lyonnais », devait d’ailleurs écrire l’humoriste français Alphonse Karr à la veille de la guerre de Sécession. Certes, tous les « captifs en Barbarie », et notamment au Maroc, pays dont on nous dit être de haute civilisation et profondément humaniste, ne furent pas traités de manière aussi inhumaine. Comme dans d’autres camps, plus récents, beaucoup succombèrent non sous les coups ou la question, mais du fait d’épidémies décimant des organismes affaiblis par la faim, le froid des nuits d’hiver et surtout une promiscuité immonde, les esclaves regroupés dans des cellules surpeuplées vivant dans leurs immondices.

    Nul ne saurait bien sûr, et surtout pas notre Nomenklatura politique (Nicolas et Carla Sarkozy, Jacques et Bernadette Chirac, Dominique et Anne Strauss-Kahn, Béatrice et Jean-Louis Borloo, Patrick et Isabelle Balkany, Ségolène Royal, Jean-Paul Huchon et quelques autres) qui vient de passer Noël au Maroc, exiger une repentance en bonne et due forme de la part de « notre ami le roi » Mohamed VI, actuel descendant de l’Alaouite Moulay Ismaïl. Mais l’Ecole de la République, si prolixe sur le sort des esclaves noirs, ne pourrait-elle du moins renseigner nos chères têtes blondes, et autres, sur ce que fut de l’autre côté de la Méditerranée le sort des esclaves blancs ? Cette ordalie subie par plus d’un million d’Européens constitue, Giles Milton est formel sur ce point, « l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité ». Pourquoi en est-elle aussi le chapitre le plus systématiquement occulté ?

    Claude Lorne , 08/01/2011

    Giles. Milton, Captifs en Barbarie / L’histoire extraordinaire des esclaves européens en terre d’Islam, traduction de l’anglais de Florence Bertrand, Payot coll. Petite Bibliothèque, 2008, 343 pages, 9,50€

    http://archives.polemia.com/article.php?id=3389

  • Allemagne : des pauvres expulsés pour pouvoir accueillir les migrants

    Reportage télévisé de la chaine allemande Das Este du 25/08/2015

    Source et Traduction

  • Le vrai coupable, c'est BHL !

    Les pays africains sont souvent critiqués pour leur incapacité à relever leurs défis environnementaux. Les observateurs citent en particulier la disparition des habitats naturels face à la pression démographique, la dégradation des terres et l’industrialisation. Et surtout, la critique la plus courante est que l’augmentation du braconnage menace la survie d’espèces en danger comme les éléphants et les rhinocéros.

    Le Kenya a toutefois mis en œuvre un important et novateur projet de conservation de la biodiversité. Entamé dans les montagnes Aberdare, au centre du pays, le projet Rhino Ark avait pour objectif initial de protéger le rhinocéros noir, en danger critique d’extinction, des ravages opérés par les gangs de braconniers.

    Le principal enseignement à retirer de ces initiatives est simple : de bonnes clôtures sont bénéfiques pour tous.

    Ce projet est soutenu par ceux-là mêmes qui auraient pu s’y opposer: les communautés locales des régions agricoles limitrophes, parmi les plus productives du pays.
    En 1988, des défenseurs de la nature décidèrent de financer et de construire une clôture électrifiée pour protéger une zone du parc national d’Aberdare jouxtant des petites exploitations agricoles. Cette barrière était destinée à prévenir les intrusions humaines et la dégradation de l’environnement naturel du parc.

    Mais elle a également servi à protéger les agriculteurs, dont les cultures étaient régulièrement détruites par des éléphants maraudeurs et autres animaux sauvages. Le fait que les paysans locaux accueillirent favorablement cette initiative influença la décision ultérieure d’étendre le périmètre de la clôture à l’ensemble de la chaîne des montagnes Aberdare.

    Les montagnes Aberdare, qui comprennent 2000 kilomètres carrés de forêts primaires et des bassins versants majeurs, sont d’une importance vitale pour le Kenya. Quatre des principaux fleuves du pays, s’écoulant vers le nord, l’ouest, l’est et le sud, y prennent leur source, fournissant de l’eau et de l’énergie hydroélectrique à sept grandes villes, dont Nairobi, la capitale.

    Sur les pentes basses des massifs, quatre millions d’agriculteurs tirent parti de sols riches et de pluies régulières. Sur les reliefs plus élevés sont cultivés 30 pour cent du thé et 70 pour cent du café du pays.

    Pendant 21 ans, la clôture autour des Aberdare a été construite petit à petit, principalement grâce au soutien des entreprises kenyanes et de donateurs individuels et à des initiatives novatrices de collectes de fonds, dont le Rhino Charge, un rallye hors route qui rencontre un succès certain et recueille plus d’un million de dollars chaque année.

    A l’époque où la barrière a été achevée en 2009, le gouvernement, présidé à l’époque par Mwai Kibaki, était devenu un partenaire de premier plan, et le Kenya Wildlife Service (KWS) et le Kenya Forest Service (KFS) participaient activement au projet.

    Grâce au soutien du gouvernement, Rhino Ark a ensuite pu se préoccuper d’autres régions boisées, mais dégradées – notamment le Mont Eburu au sein de la forêt Mau, surplombant le lac Naivasha, et le Mont Kenya, site classé au Patrimoine mondial et fortement affecté par des conflits entre l’homme et la faune.

    La clôture de 45 kilomètres autour du Mont Eburu a été achevée l’an dernier. La barrière qui doit entourer le Mont Kenya, de 450 kilomètres de long, sera plus importante que celle des Aberdare et progresse rapidement, avec plus de 80 kilomètres déjà construits.

    Bien sûr, ériger une clôture n’est que la première étape. Elles doivent ensuite être gérées et entretenues (les premiers piliers de la barrière des Aberdare ont par exemple du être remplacés), des couloirs aménagés pour la faune et un soutien apporté aux communautés locales. Ces zones protégées sont par ailleurs constamment surveillées par des patrouilles aériennes et terrestres, le long des barrières – à un coût considérable.

    Mais les bénéfices sont importants. Les clôtures permettent aux autorités d’être constamment informées de tout acte de braconnage – visant surtout les éléphants, les rhinocéros et exceptionnellement des espèces rares comme la grande antilope Bongo, qui n’est aujourd’hui présente que dans les Aberdare, au Mont Kenya et au Mont Eburu, dans la forêt Mau.

    Les communautés locales sont impliquées dans l’entretien des clôtures et des forêts. Elles sont de fait les gardiens de ces barrières, veillant à ce qu’elles ne soient pas envahies par la végétation et réparant les dégâts causés par les animaux sauvages et d’autres facteurs – acquérant au passage de nouvelles compétences.

    L’objectif à long terme est de protéger ces forêts cruciales, à perpétuité. A cette fin, des fonds de dotation, sous forme de partenariats public-privé, ont été établis entre Rhino Ark, le KWS et le KFS, et des représentants des collectivités. Des actes de fiducie, enregistrés localement, gèrent ces fonds qui serviront à payer pour l’entretien des barrières. L’acte de fiducie régissant les montagnes Aberdare est entré en vigueur en octobre dernier.

    Les agriculteurs de la région constatent à présent une valeur ajoutée au fait de vivre à proximité de ces clôtures. Depuis l’achèvement de la barrière des Aberdare, la valeur du terrain alentour a quadruplé. Ils peuvent travailler la terre en paix pour la première fois depuis plus d’un siècle, leurs enfants peuvent se rendre à pied à l’école sans craindre des attaques d’animaux sauvages et la conservation de la biodiversité a été introduite dans le programme d’étude. Le principal enseignement à retirer de ces initiatives est simple : de bonnes clôtures sont bénéfiques pour tous.

    Project Syndicate

    http://fortune.fdesouche.com/388887-afrique-eriger-des-clotures-pour-proteger-les-especes#more-388887

  • Analyse du système financier international par Martin Armstrong (Princeton Economics International)

  • Incendie à la mosquée d'Auch dans le Gers : la piste d'extrémistes musulmans étudiée

    L'enquête sur l'incendie de la mosquée d'Auch progresse. D'après une source proche du dossier interrogée par La Dépêche, la piste d'un groupuscule d'extrême droite n'est "pas forcément privilégiée".   

    Le quotidien explique également que les enquêteurs se penchent aussi sur la possibilité d'extrémistes musulmans. Pour les fidèles modérés, un tel acte pourrait leur donner envie "de durcir [leur] discours" et de "se tourner vers les extrémistes", rapporte La Dépêche qui cite une autre source. 

    Les auteurs des faits auraient utilisé du matériel trouvé sur le chantier de la mosquée pour y mettre le feu. Une forte odeur d'essence aurait été ressentie par des policiers sur place, ce que le procureur n'a pas voulu confirmer. Le caractère volontaire de ce sinistre a été établi par une expertise lundi 25 août. 

    Détruite à "70%" 

    En déplacement à Auch vendredi, Bernard Cazeneuve avait évoqué trois pistes : "un acte anti-musulman", "un règlement de comptes" ou "une manifestation gratuite de violence". L'incendie qui a lourdement endommagé la mosquée d'Auch s'est déclaré dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 août. Une enquête a été ouverte pour savoir s'il s'agit d'un accident ou d'un acte criminel. Le procureur de la République, Pierre Aurignac, avait estimé la mosquée détruite "à 70%". 

    Des traces d'effraction ? 

    Le procureur s'était montré très prudent sur les causes de cet incendie, refusant de parler de la piste de l'acte anti-musulman puisque la ville d'Auch ne souffre "pas particulièrement" des "tensions communautaires". 

    Il avait également réagi avec prudence à un article de la Dépêche du Midi selon lequel "des traces d'effraction ont été constatées dans une villa qui surplombe le chantier" de la mosquée : portillon forcé et clôture en grillage découpée. 

    Des travaux liés à l'agrandissement du lieu de culte étaient en cours et le feu a pris à proximité de cette zone, dans un salle menant à la salle de prière, avait-il ajouté. L'identité judiciaire de Toulouse a été convoquée et un expert doit être chargé en début de semaine d'aider à déterminer les causes du sinistre.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

     

  • Génération Identitaire Poitou dénonce l’implantation de clandestins à Loudun

     

    La politique de dispersion des clandestins sur tout le territoire de Manuel Valls passe décidément mal. C’est le nouveau centre d’hébergement de clandestins de Loudun qui est cette fois mis sous le feu des projecteurs de Génération Identitaire.

    Génération Identitaire Poitou dénonce l’implantation des clandestins jusque dans les campagnes françaises, contre la volonté de la population. Le mouvement s’est ainsi rendu sur le site du nouveau centre d’accueil de clandestins de Loudun, qui héberge actuellement 90 personnes -300 sont prévues à terme — . Les jeunes identitaires ont déployé une banderole « — de régularisations + de remigration » qui exprime le souhait des Poitevins comme des Français.

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    http://fr.novopress.info/191864/generation-identitaire-poitou-denonce-limplantation-clandestins-loudun/

  • Le triomphe américain sur le reste du monde

    L’Europe fait ce que l’oncle Sam lui dit de faire, y compris de détruire la Syrie et la Lybie et de se faire envahir, y compris de signer un traité de commerce qui achèvera son économie, y compris de se préparer à une nouvelle guerre froide.

    Je ne suis pas vraiment pro-américain, mais je dois pourtant reconnaître une chose : je n’ai jamais vu le pouvoir américain aussi dominant dans le monde. C’est le talon de fer. Quels artistes !

    L’Europe fait ce que l’oncle Sam lui dit de faire, y compris de détruire la Syrie et la Lybie et de se faire envahir, y compris de signer un traité de commerce qui achèvera son économie, y compris de se préparer à une nouvelle guerre froide.

    La danseuse Merkel a gardé la Grèce dans l’euro pour faire plaisir à son maître Obama. La France a pris son coup de Mistral, et en réalité les Européens n’ont jamais été aussi disciplinés de leur histoire, car ils obéissent au dollar, « vrai Saint-Esprit, plus précieux que du sang », a dit mon Céline.

    C’est l’Amérique de l’Atlantique à l’Oural.

    Lire la suite 

  • Il y a plein de journalistes franc-maçons


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    Auteur du Petit Dictionnaire des (vrais et faux) frères, l'ancien grand maître du Grand Orient Alain Bauer a indiqué qu'il y a aujourd'hui en France 135 000 à 140 000 francs-maçons, dont "plein" de journalistes

    L'auteur considère que la franc-maçonnerie a subi une "considérable perte d'influence" : avant la Seconde Guerre mondiale, 50% de la classe politique appartenait à une loge. Aujourd'hui, ils ne sont que 10%. Quant à François Hollande, "beaucoup de gens autour de lui" sont francs-maçons.

    A quand la séparation de l'Etat et de la franc-maçonnerie ?

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « La Russie, un ours malade selon Le Point. » de Alexandre Latsa

    Alexandre Latsa, journaliste, analyste, écrivain et consultant français vivant à Moscou.

    Il est de bon ton, dans la bien-pensance européenne et particulièrement française, de dénigrer la Russie. Il est vrai que ce pays, dans sa politique intérieure en infraction totale avec le politiquement correct des 28 européens, se démarque complètement de celles menées par ces derniers.

    On le voit tous les jours avec les commentaires accompagnant l’arrivée, pas toujours désirée du grand public, des « migrants » appelés par les journalistes en cour sur un ton très protecteur« réfugiés ». Le Point, sous la plume de Michel Colomès, vient de se signaler en développant l’antienne de la « pitoyable » démographie russe (1).

    Alexandre Latsa, contributeur régulier de Polémia et grand connaisseur de la Russie et de son peuple, pour vivre à Moscou depuis de nombreuses années, répond à l’hebdomadaire. On trouvera en notes toutes les références nécessaires à son argumentation.

    Polémia

    La question de la démographie russe a durant la dernière décennie été l’une des thématiques les plus fréquemment associées à l’effondrement inévitable de la Russie, un effondrement prophétiquement annoncé en 2001 par un Américain vivant et travaillant en Russie (2).

    Par inertie et sans doute surtout par manque de recherches sérieuses et documentées, la thèse de l’effondrement démographique du pays s’est répandue au sein du mainstream médiatique et au sein des différents instituts d’analyse stratégiques, hormis l’IRIS qui a publié en 2011 une note d’analyse prévisionnelle à contre-courant mais qui avec le temps s’avère totalement juste (3).

    Le catastrophisme accompagnant l’évolution démographique russe a pourtant de façon incompréhensible continué alors même que dès l’année 2000, le nombre de naissances ré-augmentait et que dès 2005 le nombre de décès diminuait.

    Le lancement en 2005 d’une grande politique composée d’un volet financier (versements d’allocations importantes) et moral (promotion de la famille traditionnelle et incitation forte à faire des enfants) achevait le renversement de la situation démographique du pays au-delà de toutes les prévisions les plus optimistes.

    En conséquence la baisse continue des avortements et du nombre de décès pour causes extérieures (alcools, suicides, accidents de la circulation…) ainsi que la diminution de la mortalité infantile traduisaient l’amélioration des infrastructures médicales et par conséquent la rapide normalisation de la situation sanitaire et démographique du pays. Une normalisation qui n’a visiblement échappé qu’aux « experts » et autres « spécialistes ».

    Dans ce contexte, l’article publié dans Le Point ce 27/08/2015 et intitulé : « La Russie un ours dangereux mais malade » semble être extrait de la presse française de 2003 ou 2004 et traduit surtout la forte méconnaissance par l’auteur du sujet qu’il aborde. Celui-ci nous indique en effet que :

    • la population de la Russie se monte à 143,5 millions d’habitants mais diminue à une allure record (…) Et devrait diminuer de moitié au cours de la prochaine génération (!) (…) Mais atteindre 80 millions vers 2050 ;
    • la hausse constante de la mortalité due à l’alcoolisme et la diminution dramatique des naissances sont provoquées par le manque de confiance des Russes dans l’avenir ;
    • l’espérance de vie en Russie est tombée à 63 ans.

    La réalité est en fait toute autre et les lecteurs intéressés peuvent trouver de nombreuses analyses documentées à ce sujet ici (4).

    Concrètement :

    • la population de la fédération de Russie ne se monte pas à 143,5 millions d’habitants, ce qui était sa population en 2013, mais à 146,3 millions d’habitants au 1er janvier 2015 ;
    • la population totale de la Russie ne diminue plus depuis 2009 où elle avait atteint 141,9 millions d’habitants. Au contraire elle augmente depuis 2009 et depuis 2012 la population augmente même naturellement et sans l’immigration, le nombre de naissances étant désormais supérieur à celui des décès ;
    • la mortalité n’est pas en hausse mais en baisse puisque le nombre de décès annuel est passé de 2,37 millions en 2004 à 1,91 millions en 2014 ;
    • la Russie ne connait pas un effondrement des naissances mais au contraire une incroyable hausse puisque le nombre de naissances est passé de 1,2 millions en 1999 à 1,94 millions en 2014. Dans le même temps le taux de fécondité est lui passé de 1,1 à 1,75 enfant par femme soit un taux supérieur à celui de l’Union européenne ;
    • la hausse des naissances est précisément survenue durant les années Poutine, traduisant tant l’amélioration du niveau de vie mais aussi des infrastructures que le retour de la morale et de la confiance des Russes dans l’avenir ;
    • l’espérance de vie n’est pas de 63 ans mais de 71 ans pour 2015 ;
    • l’auteur de l’article semble être le seul à imaginer que la population puisse diminuer de 50% sur une génération pour malgré tout se maintenir à 80 millions en 2050, c’est totalement incohérent.

    En réalité les prévisions démographiques les plus sérieuses et qui sont consultables envisagent à ce jour une population allant de 147 à 152 millions d’habitants en 2031 (5).

    Quant à l’alcoolisme, problème historique grave en Russie, les indicateurs sont cependant plutôt positifs sur la longue durée. La mortalité par empoisonnement lié à l’alcool est passé de 37,8/ 100.000 en 1994 à 6,5/ 100.000 en 2014 tandis que suicides et homicides connaissaient la même tendance, comme on peut le constater ici (6). Malgré tout la consommation d’alcool joue un rôle direct dans de nombreuses autres causes de décès que sont les homicides, les suicides, les accidents de circulation ou encore les décès pour causes de maladies cardio-vasculaires.

    En résumé la situation démographique de la Russie, si elle pouvait laisser imaginer le pire à la fin des années 90, s’est très rapidement normalisée et stabilisée au cours de la dernière décennie comme les lecteurs de Stratpol ont pu s’en rendre compte dans cet article (7) publié en octobre 2014 et qui retrace l’évolution démographique incroyable du pays de la sortie de l’URSS à nos jours.

    Une évolution démographique dont contrairement à ce que Le Point prétend, le président Vladimir Poutine se vante régulièrement en confirmant que la bataille démographique est la principale des batailles et le principal succès des autorités russes.

    Alexandre Latsa, 28/08/2015

    Notes de la rédaction :

    (1) « La Russie, un ours dangereux, mais malade » Michel Colomès, Le Point.fr, 27/08/2015
    (2) « Russia is finished »
    (3) « Déclin démographique russe : la solution sera dans la croissance » Alexandre Latsa – septembre 2011.
    (4) « Où en est la démographie russe à la mi-2015 ? »
    (5) « Statistiques »
    (6) « Evolution des facteurs de mortalité en Russie de 1990 à 2014 »
    (7) « Regard sur la démographie de la fédération de Russie » par Alexandre Latsa

    http://www.polemia.com/la-russie-un-ours-malade-selon-le-point-de-alexandre-latsa/