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  • Poutine dit ouvertement ce que l’Occident pense tout bas à propos de la Turquie

    La Turquie joue un jeu très dangereux en Syrie, en perdant son statut de partenaire de confiance auprès de ses alliés occidentaux, a écrit le chercheur de l'Université de Sydney Stuart Rollo pour le journal d'affaires américain Wall Street Journal.
    "En réagissant à l'incident du Su-24, le bombardier russe abattu par la Turquie, le président russe Vladimir Poutine a qualifié le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan de "complices des terroristes". Accusation souvent adressée à la Turquie par les occidentaux mais de manière plus diplomatique. La Turquie laisse passer en Europe à travers sa frontière des flux de pétrole et des reliques pillées par les terroristes de Daech — des takfiristes étrangers, de l'argent et des armements en sens inverse".
    M. Rollo a noté que la Turquie a été l'un des premiers pays à s'immiscer dans le conflit syrien.
    Dès le début de la guerre civile, Ankara a fait un gros pari sur le renversement du président syrien Bachar el-Assad, en essayant d'obtenir le statut de puissance dominante dans la région.
    La situation en Syrie a changé, contrairement à la stratégie de M. Erdoğan. Par conséquent, la Turquie est devenue un obstacle pour désamorcer le conflit, a ajouté le professeur dans son article pour Wall Street Journal.
    D'une part, Ankara mène une guerre contre les Kurdes syriens qui combattent efficacement les terroristes de Daech, d'autre part — la Turquie est un élément d'un réseau terroriste bien organisé, qui comprend également le groupe Daech. De plus, la Turquie prônait l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement sunnite en Syrie qui devrait être contrôlé par une cellule locale des Frères musulmans. Ce scénario nuirait aux intérêts de la Russie et de l'Iran.
    Stuart Rollo a ajouté que cet été, le gouvernement turc de M. Erdoğan s'était accordé avec les Etats-Unis pour l'utilisation de deux bases de l'armée de l'air turque, pour que les avions américains puissent effectuer des frappes aériennes sur les positions de Daech. Dans le même temps, Ankara continuait à utiliser ces bases pour attaquer des unités kurdes en Irak et en Syrie.
    "Le gouvernement de M. Erdogan est encore plus préoccupée par la lutte contre les Kurdes en Syrie, que contre Daech" a déclaré l'analyste de l'Université de Sydney.
    Initialement, des occidentaux, comprenant les responsables politiques, les médias et la communauté universitaire considéraient la Turquie comme un modérateur puissant de la stabilité régionale et de la croissance économique, mais avec le temps ils ont commencé à considérer Ankara comme un soutien du terrorisme international. Par exemple, le vice-président américain Joe Biden dans un de ses discours publics a abordé le problème de la frontière turco-syrienne, en disant que le principal problème pour les Etats-Unis dans la lutte contre Daech était l'activité de leurs alliés. Un des responsables de la Maison Blanche a également parlé d'une "menace internationale émanant de la Syrie et passant par la Turquie". De plus, la Turquie est devenue un "allié dangereux" pour l'Otan, en engageant l'alliance dans un conflit indésirable avec la Russie.

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVEuZkpZyGOZqcFXZ.shtml

  • Les ingérences du régime dans le contrôle des chaines d'information

    Lu dans le JDD :

    "A 17 mois de l'élection présidentielle, François Hollande effectue une vaste refonte du PAF. Après la série nominations à France Télévisions (Delphine Ernotte en a pris la direction, Michel Field va piloter l'information), le chef d'Etat serait en train de s'accorder avec… Martin Bouygues, propriétaire réputé "sarkozyste" du groupe éponyme et donc de TF1.

    En effet, Le Canard enchaîné révèle mercredi qu'Orange, l'opérateur dont l'Etat français détient 23%, étudie la possibilité de prendre une participation de 10% de la chaîne privée. Ce qui permettrait à l'Etat de s'inviter à la table des actionnaires de la Une.

    Toujours selon l'hebdomadaire satirique, François Hollande est à la manœuvre pour permettre à LCI, la chaîne d'informations en continu affiliée à TF1, d'être présente sur la TNT gratuitement.Pourtant, en juillet 2014, Martin Bouygues n'avait pas obtenu gain de cause : le Conseil supérieur audiovisuel (CSA) avait refusé d'accorder un créneau TNT à LCI, plaçant la chaîne dans une situation financière délicate. Le 17 novembre dernier, le CSA est officiellement revenu sur sa décision.

    Le Canard enchaîné évoque même une vente de TF1 à Orange. En contrepartie, le groupe Bouygues pourrait bientôt sceller un accord pour monter au capital d'Orange - à hauteur de 10 à 12%. Cela fait un an que des spéculations circulent autour de Bouygues Télécom, poussé à la fusion avec l'un de ses trois concurrents, Orange, SFR-Numericable ou Free.

    Pourquoi de telles manœuvres? Pour Le Canard enchaîné, la raison est avant tout politique : "avoir la main" sur TF1 et LCI avant 2017… pour mieux "contrer BFMTV, que François Hollande juge 'hostile' à son action politique"."

    Michel Janva

  • Double crime de Rouen : si l’on avait respecté la décision du jury populaire…

    Le jury populaire avait prononcé une interdiction définitive du territoire français, mais cette décision n’a pas été exécutée.
    Nous connaissons l’assassin mais qui sont les complices de ce double meurtre ?
    Élise Fauvel, 24 ans, assistante de direction en recherche d’emploi, et Julien Tesquet, 31 ans, infirmier au CHU de Rouen, ont été assassinés dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre 2015.
    Élise a été violée avant d’être tuée.
    L’auteur de ce double meurtre, et du viol, vient d’être arrêté. L’ADN retrouvé sur les lieux du double crime (l’appartement d’Élise Fauvel, à deux pas de la place du Vieux-Marché à Rouen) prouve sa culpabilité sans le moindre doute.
    Les deux corps dénudés étaient allongés côte à côte sur le sol.
    Le « tueur présumé » : il s’agit d’un Rwandais de 34 ans, Jean-Claude Nsengumukiza, en situation irrégulière en France depuis 2001.
    Condamné en 2011 à 8 ans de prison par la cour d’assises de la Seine-Maritime pour avoir (déjà) violé une jeune Rouennaise dans la nuit du 4 au 5 août 2009.

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  • Rappel : Au cœur du clan des Hauts-de-Seine

    French corruption, l'ouvrage de nos collaborateurs Gérard Davet et Fabrice Lhomme, à paraître mercredi 9 octobre 2013 (Stock, 310 p., 19 euros) et dont nous publions ici en exclusivité les bonnes feuilles, constitue une plongée vertigineuse dans les coulisses de la vie politique française de ces cinquante dernières années. Au cœur de ce récit, le coming out d'un témoin de choix, Didier Schuller, dont les confessions font office de fil rouge. L'ancien conseiller général (RPR) de Clichy-la-Garenne, qui s'est longtemps tu, y compris devant la justice, raconte les malversations dont il fut le témoin ou l'acteur : conflits d'intérêts, financements illicites, enrichissement personnel...
    De Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy en passant par Patrick Balkany, les personnalités mises en cause sont nombreuses, essentiellement de droite. Les auteurs ont invité ces dernières à réagir et, après enquête, font d'autres révélations. En voici quatre extraits.
    "J'ai fait revenir de Suisse 2 millions de francs..." 
    Nous sommes en 1990. La droite se prépare déjà à revenir au pouvoir, ce qu'elle fera en emportant haut la main les élections régionales de 1992 puis, surtout, les législatives de 1993. Didier Schuller est alors un membre influent de ce fameux "clan des Hauts-de-Seine" du RPR, parti qui se déchirera entre balladuriens et chiraquiens avant la présidentielle de 1995. Mais pour l'heure, la concorde règne encore au sein du mouvement gaulliste, uni derrière son champion, à la fois maire de Paris et président du RPR, Jacques Chirac. Le "clan du 92", c'est celui qui compte, celui qui apporte le sel de la politique, depuis toujours : l'argent.
    Figure du RPR 92, le député et maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, contacte son grand ami Didier Schuller, qui se trouve dans sa première propriété alsacienne, tout occupé – déjà – à traquer le gibier. Il a la jouissance, depuis 1979, d'une magnifique chasse de près de 2 000 hectares où il vient se changer les idées dès qu'il en a le loisir, avec ses amis chefs d'entreprise. S'y pressent notamment Henri Antona, Francis Poullain, Christian Curtet...
    Tous fournisseurs de l'office HLM des Hauts-de-Seine... et sponsors officieux du RPR. On y croise même Patrice de Maistre, le futur gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. (...)
    D'après Schuller, son vieux copain lui téléphone ce jour-là : "Balkany m'a dit : 'Il faut que je donne du fric à Chirac'. J'ai compris que Jacques Chirac avait besoin d'argent, sans doute dans la perspective des prochaines échéances électorales."Apparemment, c'est un besoin pressant, il faut trouver plusieurs millions de francs. A quelles fins exactement ? Schuller se garde bien de poser la question. Il y a des choses qui ne se font pas, dans ce milieu.
    "Donc, poursuit-il, j'ai fait revenir de Suisse 2 millions de francs, provenant d'un compte dont le véritable objet social, c'était l'argent pour les élections !" Basée à Zurich, cette caisse noire était "alimentée par l'argent des entreprises". "On ressortait le fric en liquide et on le ramenait en France quand on en avait besoin. Entre-temps, il produisait des intérêts. Au moins il n'était pas caché dans une cave ou dans le coffre-fort de Chirac à la Mairie de Paris !" (...)
    Pour récupérer les 2 millions réclamés par Balkany pour Chirac, il faut trouver un intermédiaire prêt à aller chercher les fonds à Zurich. Schuller, comme souvent, sollicite son homme de confiance, le chef d'entreprise Jean-Paul Schimpf, qui sera plus tard mis en cause lui aussi dans l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine. Sur procès-verbal, Schimpf (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions) qualifiera d'ailleurs Schuller de "porte-serviettes" de Balkany...
    "C'est Schimpf qui a ramené l'argent chez moi, en Alsace", poursuit Schuller, qui décide, en attendant son retour à Paris, prévu deux jours plus tard, de le stocker... dans des boîtes en plastique : "Deux millions, ça fait deux gros Tupperware remplis de billets de 500 francs." Reste à dénicher une bonne cachette, on ne sait jamais...
    Schuller a son idée. "J'ai pris une pelle, et je suis allé dans la forêt. A cent mètres de la maison à peu près, j'ai repéré un arbre, je l'ai marqué avec un rond de peinture verte et j'ai enterré les boîtes au pied de l'arbre, à cinquante centimètres de profondeur environ." 
    Quarante-huit heures plus tard, Didier Schuller retourne chercher l'argent, qu'il doit convoyer le jour même à Paris. En arrivant devant l'interminable épicéa siglé d'un cercle vert, une mauvaise surprise l'attend. "La terre était toute retournée autour de l'arbre et il n'y avait plus les boîtes, ni bien sûr l'argent !" Schuller, incrédule, réfléchit à toute vitesse. "Quand je vois la manière dont la terre a été retournée, je comprends rapidement que c'est un sanglier", rapporte-t-il.
    A la stupéfaction succède rapidement la panique. "J'étais comme un fou ! Doublement dingue parce que, si je n'avais pas retrouvé l'argent, j'aurais été obligé de le rembourser. Ces billets ne m'appartenaient pas." Et voilà Didier Schuller sur la piste du sanglier-maraudeur, dans une scène de chasse pour le moins inhabituelle. Des heures durant, transi de froid, le coeur battant, il arpente, avec sa première femme, Catherine, et l'incontournable Heicko , ces bois qu'il connaît par coeur, priant pour qu'un chasseur du coin ne soit pas tombé sur son trésor malencontreusement déterré...
    "Après trois ou quatre heures de recherche, j'ai enfin retrouvé les Tupperware, avec tout l'argent dedans, à une cinquantaine de mètres de l'arbre devant lequel je les avais enfouis. Les deux boîtes étaient en bon état. Les sangliers les avaient poussées puis réenterrées à moitié, c'est pour ça que nous avions eu du mal à les retrouver."
    Début 1996, le couple Schuller-Delaval reçoit six passeports vierges 
    Après quatre jours à Londres, Didier Schuller met donc, fin février 1995, le cap, via les Etats-Unis, sur les Bahamas et leurs décors féeriques. "Je finance moi-même, à 100 %, mon début de fuite. Jacques Heyer n'a pas encore dilapidé ma fortune, j'ai les moyens." (...)
    Pour tromper leur ennui, Schuller et sa compagne voyagent beaucoup durant les deux ans qu'ils passent aux Bahamas. Aussi surprenant que cela puisse paraître, s'agissant d'un couple recherché par la justice française... "J'ai visité toute l'Amérique latine et toute l'Amérique centrale. Sans difficulté puisqu'on m'avait procuré des 'vrais-faux' passeports. Ce n'est bien sûr pas Charles Pasqua lui-même qui me les a apportés, c'est un simple militant RPR, proche du député Alain Marsaud. Et là, Francis Szpiner n'est pas dans le coup, même si j'étais passé par lui pour demander des faux papiers d'identité. C'est le clan des Hauts-de-Seine, cette fois."
    Et voilà comment le couple Schuller-Delaval reçoit, début 1996, "six passeports belges totalement vierges, avec les tampons officiels. On n'avait plus qu'à les remplir à la main et à coller nos photos. Le militant RPR avait amené des cachets pour tamponner et un poinçon spécial, parce qu'on m'avait apporté aussi des permis de conduire. Il me semble qu'il y en avait six également".
    Didier Schuller n'a plus qu'à choisir les noms d'emprunt qu'il souhaite, ce qui l'amuse beaucoup. "Christel est devenue Marie-Astrid Lambert. Moi, j'ai décidé de m'appeler Jean Wiser. Pourquoi Wiser ? Parce que c'était le nom du directeur général du groupe du père de Christel. Il était belge et mon beau-père ne pouvait pas le blairer, donc j'avais eu cette idée !" Autre identité, assez transparente, utilisée par le couple : Delavallée.
    "Je n'ai pas financé la cavale de Schuller, pas plus que je ne lui ai fourni de faux passeports, proteste Charles Pasqua. Quel aurait été mon intérêt ? Je n'avais aucun contact avec Szpiner. Cet avocat, en liaison avec les chiraquiens, a monté toute une histoire pour accréditer l'idée que Schuller était menacé. Je me demande bien du coup qui a payé tout ça."
    "Cette personne a dit à Balkany : 'Si tu ne sors pas l'argent, dans une heure, Didier crache tout'"
    Le 5 mai 2002, Jacques Chirac est réélu dans un fauteuil face à Le Pen. Didier Schuller, lui, se retrouve dans l'impasse politiquement. Et financièrement. Ce qui va le contraindre, du coup, à replonger dans le bain électoral... pour aider Patrick Balkany, quitte à mettre son orgueil dans sa poche.
    "J'ai accepté, pour des raisons financières : j'ai quand même une ardoise de 150 000 euros d'amende à payer au Trésor public suite à ma condamnation et pas d'argent. Sans compter une caution de 120 000 euros. En échange de la promesse du paiement de la plus grande partie des fonds que je dois à la justice, j'ai donc filé un coup de main à Balkany pour qu'il soit élu député. Je vais faire campagne pour lui à Clichy, à l'occasion des législatives de 2002, et je vais lui permettre d'être élu, parce qu'il n'a gagné qu'avec quelques centaines de voix d'avance. Concrètement, on peut dire que j'ai fait le tapin à Clichy pour lui !" 
    Patrick Balkany s'impose d'extrême justesse à l'issue d'une triangulaire au couteau (il obtient 34,47 % des voix, contre 32,80 % pour Gilles Catoire et 32,72 % pour Olivier de Chazeaux, alors investi par l'UMP).
    Seul souci : à en croire Schuller, le maire de Levallois-Perret ne tient pas son engagement. "Certes, il me filait de temps en temps 2 000 euros en liquide, pour que je ferme ma gueule, car c'est comme ça qu'il tient les gens. Mais il n'a pas réglé ma caution , alors que ça avait toujours été convenu comme ça. J'ai appris cette année seulement, par un avocat, que ce n'était pas un oubli de sa part. Il voulait me faire payer, c'est le cas de le dire, mon attitude durant la confrontation organisée entre nous deux par le juge. Il avait estimé que je ne l'avais pas assez protégé, un comble..."
    En tout cas, en novembre 2003, le juge Jean-Paul Albert, qui a succédé quelques mois plus tôt à Philippe Vandingenen, ordonne la réincarcération de Schuller à la Santé, pour non-paiement de caution.
    "Je n'avais pu payer que 30 000 euros environ sur les 120 000 prévus. J'ai retrouvé Alfred Sirven à la Santé, il était aussi surpris que moi !" Cette fois, Schuller ne va rester incarcéré que six jours. Car il a immédiatement envoyé un émissaire auprès de Balkany : "Cette personne lui a dit : 'Si tu ne payes pas, Didier parle. Si tu sors pas l'argent dans une heure, il crache tout.' Au moins, c'était clair."
    Il assume aujourd'hui ce chantage. Il est vrai que Schuller connaît tous les secrets du clan Balkany. (...) L'ultimatum fonctionne. "Balkany a sorti environ 100 000 euros en espèces pour me permettre d'être en règle avec la justice. Pour justifier l'existence du cash, des amis communs, des particuliers, ont fait des chèques à l'administration, compensés par l'argent que leur a remis Balkany en liquide. Les gendarmes ont même fait une enquête car ils ont trouvé ça suspect, mais heureusement, ils n'ont rien trouvé." 
    "Sarkozy m'a dit : "Je connais un type très bien en Suisse...""
    Pour la première fois, Didier Schuller a consenti, début 2013, à nous révéler l'identité de celui qui lui présenta Jacques Heyer, au milieu des années 1990, pour remplacer le gestionnaire de fortune historique de sa mère, en Suisse. Il s'agit tout simplement de... Nicolas Sarkozy.
    "Oui, c'est Sarkozy qui me parle de Heyer, lors d'un dîner chez moi, confesse-t-il.C'est bien Sarko qui me l'a présenté. Ce devait être début 1994, lorsqu'il était venu à Clichy dédicacer son bouquin sur Georges Mandel. Je lui ai indiqué que je ne savais pas à qui confier mon argent en étant à l'abri du fisc, et il m'a dit : 'Je connais un type très bien en Suisse'. Il ne m'a pas dit si lui-même lui avait confié ses sous, mais il m'a donné les références de Jacques Heyer, m'a précisé qu'il avait été président de la Banque populaire suisse, qu'il était très discret et qu'en plus son frère pouvait le protéger, puisque c'était un haut magistrat, ce que j'ai effectivement pu vérifier. Je me rappelle qu'il a ajouté : 'D'ailleurs, il s'est toujours occupé de l'argent des gens du RPR puisque le premier mari de sa femme était l'un des trésoriers du parti'. Ce qui est exact. Chez Heyer, il y avait d'ailleurs une photo dédicacée de Chirac. Et l'ex-femme de Heyer était bien la compagne d'un ancien trésorier de l'UDR." 
    Me Herzog dément que son client ait pu recommander les services de Jacques Heyer à Didier Schuller : "Lui conseiller un gestionnaire en Suisse alors qu'il était ministre du budget est une absurdité."
    Tous les barons du mouvement gaulliste n'avaient pas forcément confié leurs économies à M. Heyer. A l'exception peut-être, selon Schuller, de Nicolas Sarkozy lui-même. Il est établi que ce dernier fréquenta Heyer à la fin des années 1980, mais en qualité d'avocat du tennisman Henri Leconte, lui aussi floué par le gestionnaire de fortune genevois. Dans son livre Sarko et Cie (L'Archipel, 2011), le journaliste Ian Hamel écrit que Patrick Balkany était un visiteur régulier de la société Heyer Management, où il se rendait "de préférence le samedi, jour de congé des employés".
    "Balkany n'avait pas d'argent chez Heyer, conteste Schuller. Heureusement pour lui ! Chirac non plus. Mais, d'après Heyer, Sarkozy, oui. Sarko, lui, ne m'a jamais dit qu'il lui avait confié son fric, mais après tout, il n'avait pas de raison de s'en vanter. En tout cas, Heyer me disait : 'Je connais très bien Sarkozy, je m'occupe de ses affaires.' D'ailleurs, quand Heyer venait en France, il allait voir Sarkozy à la mairie de Neuilly puis, entre 1993 et 1995, au ministère du budget. Ça, j'en ai été le témoin direct. Courant 1994, j'ai accompagné moi-même Heyer un jour à Bercy, où il avait rendez-vous avec le ministre. Sur le chemin, il me disait : 'Je vais voir Sarko parce qu'il est comme toi, il a un compte que je gère.' Il s'est vanté cent fois devant moi de gérer l'argent de Sarko, il m'a même montré un jour un papier censé prouver qu'il avait placé son fric chez lui. Je ne sais pas s'il se faisait mousser, mais je n'avais pas de raison de douter de sa parole. D'autant qu'un jour, en allant chez Heyer à Genève, j'ai croisé Sarko. Il est vrai qu'il était accompagné d'Henri Leconte, son client. Le juge Renaud Van Ruymbeke lui-même y a cru, à ce compte. Je pense d'ailleurs que Van Ruymbeke a signé son arrêt de mort le jour où il a interrogé Heyer dans le dossier des frégates de Taïwan. Sarko a compris que c'était une attaque contre lui."
    Source

  • Nouvelle preuve de l’incurie des médias

    Dimanche soir, France 3 a invité un certain Rachid Birbach, présenté comme le président de l’Assemblée des musulmans de Corse, pour évoquer les tensions à Ajaccio. Seulement voilà, l’homme est un mythomane avéré qui ne représente personne à l’exception de lui-même. En 2014,  Rachid Birbach avait déjà trompé son monde en intervenant comme imam d’Auxerre où il prônait « l’amitié judéo-musulmane ». L’association Avicenne qui gère une mosquée d’Auxerre  répliqua pour dénoncer l’imposture : « Monsieur Birbach n’est pas notre imam, ni l’imam d’aucune mosquée à Auxerre ».

    L’homme avait berné les médias une fois, le voilà qu’il recommence quelques mois plus tard en se faisant passer pour le président de l’Assemblée des musulmans de Corse. Et France 3 de l’interroger, le 27 décembre, au sujet des tensions raciales dans le quartier colonisé des Jardins de l’Empereur à Ajaccio. (voir la vidéo ci-dessous)

    L’imposteur avait été coopté à FR3 par Hassen Chalgoumi, imam de Drancy et grand admirateur d’Israël. Pour Pascal Boniface, le directeur de l’IRIS, tous deux font partie de « ces figures qui occupent la parole d’une communauté dont ils n’ont pas le soutien, mais qui tirent leur légitimité des médias et des milieux politiques dominants ».

    Même la chaîne France 3 a été obligée de publier un communiqué de presse cinglant à l’égard de Birbach :

    « Rachid Birbach, pseudo imam… Vous êtes nombreux a avoir réagi à la présence de Rachid Birbach sur le plateau du Soir 3. Le titre dont il se revendique « Président de l’Assemblée des Musulmans de Corse » est en effet une invention. Ses propos à l’encontre du CFCM n’engagent que lui, comme l’a souligné la journaliste Catherine Gonier-Cléon. »

    http://www.contre-info.com/nouvelle-preuve-de-lincurie-des-medias

  • Selon un sondage, 85 % des Français sont favorables à la déchéance de nationalité

    Un sondage OpinionWay pour Le Figaro laisse entrevoir un soutien massif des Français à la mesure, controversée à gauche, de déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France et condamnés pour acte de terrorisme – une mesure intégrée au projet de réforme constitutionnelle en vue de lutter contre le terrorisme. 

    Mise en berne des drapeaux au palais de l’Elysée après les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis. Jean-Claude Coutausse

    Selon ce sondage, réalisé les 28 et 29 décembre sur un échantillon de 1 172 personnes représentatif de la population française majeure, 85 % des personnes interrogées se disent favorables à cette mesure, dont 62 % « tout à fait favorables ». Plus en détail, ce sont 80 % des sympathisants socialistes qui se disent pour, 64 % des sympathisants de la « gauche radicale », et également 64 % des sympathisants d’Europe Ecologie-Les Verts. Du côté des personnes se disant proches du parti Les Républicains, 93 % y sont favorables tandis que 96 % des sympathisants FN sont pour. Seules 5 % des personnes interrogées y sont « tout à fait opposées » – et 1 % seulement des 18-24 ans, qui se prononcent massivement en faveur de cette mesure.

    Pétition contre une réforme « imposée sans débat »

    Dans le même temps, une cinquantaine d’associations et de syndicats ont lancé mercredi une pétition contre ce projet de réforme constitutionnelle et de déchéance de la nationalité française.

    « Pour nous, c’est définitivement non ! Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats », écrivent les organisations, parmi lesquelles la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Syndicat de la magistrature, la CGT, le Syndicat national des journalistes et de multiples associations tunisiennes ou marocaines. [....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Selon-un-sondage-85-des-Francais

  • 8 janvier conférence à Angers de Xavier Moreau : Ukraine, pourquoi la France s’est trompée

    Homme d’affaires et analyste politico-stratégique de l’Europe de l’Est, Xavier Moreau a publié un document-choc sur le conflit ukrainien, une « immense manipulation de déstabilisation de notre continent ». Il démontre l’action funeste de certains Etats et le rôle de la France et de son ministre Laurent Fabius. Pour Xavier Moreau, la France possède son plus mauvais ministre des Affaires étrangères depuis 200 ans !

    Conférence / débat organisé à Angers le 8 janvier 19h par le Front National du Maine et Loire.

    Inscription par mail ou téléphone : 06 65 86 47 49 barbara.mazieres49@sfr.fr

    Michel Janva