Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 53

  • Terrorisme : le double jeu de Christiane Taubira

    La ministre de la Justice se dit opposée à la déchéance de nationalité. Mais elle va devoir endosser des réformes sécuritaires voulues par le gouvernement.
    Fragile caution de gauche de l'exécutif, Christiane Taubira semble plus seule que jamais. Après les attentats meurtriers de janvier, puis ceux de novembre, on l'attendait là où elle a toujours brillé : une vigie des libertés et du progressisme, un bouclier contre les démagogies. Depuis sa prise de fonctions, la ministre de la Justice n'a eu de cesse de vouloir « redonner du sens à la peine » et de faire sauter les verrous idéologiques qui enferment la matière pénale. Aussi, la voir aujourd'hui endosser au nom du gouvernement – alors qu'elle y est parfaitement opposée – une mesure comme la déchéance de nationalité laisse pantois.
    Jeudi sur i>Télé, la ministre de la Justice a ainsi tancé une mesure aussi inutile qu'inutilement blessante, à l'efficacité « absolument dérisoire ». Avant, aussitôt, de redire sa loyauté au président de la République et au gouvernement. Une dernière ruade avant de rentrer dans les rangs. François Hollande a jusque-là toujours toléré les libertés que sa ministre de la Justice prenait, au nom de ses convictions personnelles, avec la solidarité gouvernementale, jugeant qu'elle lui apportait les faveurs indispensables d'une partie de la gauche. Mais pour combien de temps encore ? Dans son édition datée du vendredi 8 janvier, Le Monde titrait ainsi : « Taubira assume le virage sécuritaire ». Cruel pour l'icône socialiste.
    « Très loyale »
    « Elle est surtout très loyale », la défend Jean-Pierre Sueur, vice-président PS de la commission des Lois du Sénat. « Tout cela est de la faute de Hollande, lance un autre parlementaire. Tout le monde lui avait dit : ne fais pas la déchéance de nationalité, ça va mettre un binz pas possible. Résultat, Taubira s'est fait piéger. » De nombreux élus militent aujourd'hui pour abandonner la déchéance, et se prononcent en faveur d'une peine d'indignité nationale, seule capable de rassembler la gauche. Cela consisterait par exemple, à l'occasion d'une condamnation, à priver une personne de ses papiers d'identité, de ses droits civiques, ou encore de son autorité parentale. « C'est le seul moyen de sortir de ce débat très politicien dans lequel on s'est engagés et de résoudre un problème insoluble : on ne peut pas faire d'apatrides », assure Jean-Pierre Sueur.
    Christiane Taubira n'a pas fini d'avaler des couleuvres. La déchéance de nationalité n'est rien comparé à ce qui l'attend. Dans les prochains mois, la garde des Sceaux va devoir assurer le service après-vente de textes ultra-sécuritaires, qui transposent en droit commun des mesures inspirées de l'état d'urgence, et destinées à durer dans le temps. Parmi elles, la possibilité pour les préfets d'assigner à résidence des personnes de retour de Syrie et de les soumettre à un tas d'obligations. « Un contrôle judiciaire sans juge », résume le journaliste Franck Johannès. Comprendre : des droits moins garantis. Le gouvernement promet que le texte évoluera dans les prochains jours et sera modifié via des amendements parlementaires. « On n'est pas encore sous Pol Pot, sourit le député PS Dominique Raimbourg. Mais on devra nous laisser du temps à l'Assemblée pour examiner tout cela. »
    Un pot-pourri de procédure pénale
    Pour pouvoir agir rapidement, le gouvernement se sert d'un texte sur la simplification de la procédure pénale, que Christiane Taubira devait défendre devant le Parlement début février. Le gouvernement l'a largement raboté, pour y ajouter des mesures répressives, issues de deux autres projets de loi : l'un soutenu par Michel Sapin sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ; l'autre, en cours d'élaboration, sur le renforcement des pouvoirs des préfets, de la police et du parquet. Toutes ces mesures vont accoucher d'une sorte de "pot-pourri de procédure pénale", sans aucune cohérence, qui devrait être distribué aux parlementaires à la mi-février. « Nous devons faire attention, prévient Jean-Pierre Sueur. Nous aurions préféré avoir trois textes différents. Nous ne tenons pas à instaurer en France un état d'urgence permanent. Tout devra se faire sous le contrôle du juge. »
    Sous le feu des critiques, Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve ont réagi dans une tribune commune publiée dans Le Monde et intitulée : « Non, le gouvernement ne procède pas à une mise à l'écart de la justice ». Il s'agit d'une « contrevérité », affirment les deux ministres, « une offense aux convictions qui n'ont cessé de dicter nos choix dans une période trouble ». Le projet du gouvernement conduit pourtant bel et bien à accroître les pouvoirs des préfets. Mais également ceux des procureurs, qui pourront par exemple avoir recours à des techniques d'espionnage poussées, des prérogatives jusque-là réservées aux juges d'instruction. « Avant d'accroître le pouvoir des procureurs, encore faut-il les rendre indépendants vis-à-vis du pouvoir politique. Il faut enfin mener la réforme constitutionnelle sur l'indépendance du parquet ! » lance le respecté Jean-Pierre Sueur. Une promesse du candidat Hollande que l'on avait presque oubliée. À force d'avaler des couleuvres, Christiane Taubira voit ressurgir les vieux serpents de mer.

    Marc Leplongeon

    Le Point.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVkkukFlkauxzyOGI.shtml

  • La haine de nos élites

    Dire aujourd’hui que nos élites européennes nous ont abandonnés ne relève vraiment plus d’une idée farfelue. Affirmer que nos dirigeants déconstruisent patiemment nos territoires charnels, au nom de l’utopie multiculturaliste, ne peut plus être considéré comme une ineptie. Il faut que nous prenions conscience que le changement ne peut plus venir de ceux qui nous trahissent.

    Au niveau du « grand foutage de gueule », nous pouvons reconnaître que l’année 2015 fut un excellent cru ! Les attentats à Paris n’ont fait que confirmer l’échec cuisant de notre « vivre ensemble » symbolisé par un communautarisme de plus en plus sectaire et par une islamisation de plus en plus forte des sociétés européennes. Le mensonge des autorités européennes sur l’invasion de masse que subit notre continent, en faisant passer des clandestins pour des réfugiés, n’est que l’aboutissement d’une logique mise en place depuis plus de trente ans par notre classe politique hors-sol. Assister, sans que cela n’éveille un début d’indignation, au lynchage médiatique du Front National, considéré par certains comme la principale menace pour notre pays et considéré par d’autres comme une formation politique proche de Daesh, fut un moment assez troublant pour comprendre finalement que l’État français est réellement entré en guerre. En guerre non pas contre l’islamisme comme il le laisse trop souvent entendre, mais contre son propre peuple qui a osé voter massivement pour un parti patriote !
    Ce fut aussi une année pour comprendre que notre démocratie s’est bien éloignée de ses principes, car aujourd’hui la souveraineté de notre pays n’appartient plus au peuple. Cette souveraineté a été confisquée par une oligarchie mondialiste, capable de balayer d’un revers de main, au nom d’une morale liberticide, toute réaction citoyenne contraire à leurs intérêts. Pour confirmer mes dires, je ne prendrai que l’exemple du Front National devenu en 2015 le premier parti de France, ne disposant pour représenter ses électeurs que de deux députés sans avoir pu remporter aucune région alors qu’il fut en tête dans 6 d’entre elles !

    2015, ce fut aussi la réaction citoyenne d’Ajaccio. Comme je l’ai déjà dit précédemment, ce fut une bouffée d’oxygène de voir des Européens encore capables de dire non à la loi des racailles. Dans cette affaire, nos politiques ont été fidèles à leurs convictions. Ils ont préféré traiter les citoyens de racistes pour empêcher toute liberté d’expression de peur de voir voler en éclat leur sacro-saint « vivre ensemble ». Cette année fut celle aussi de la justice républicaine partisane, capable de relâcher des multirécidivistes au nom de l’égalité des chances. Ce fut aussi celle des agressions racistes contre les Européens de souche, agressions physiques et verbales en constante augmentation, agressions non reconnues par le système, car, pour celui-ci, le Blanc ne peut être que coupable. Cette réalité, qui n’est pas née du fantasme de cerveaux malades et névrosés, comme le laisse entendre la propagande officielle, s’est encore exprimée avec une grande brutalité à Cologne, Hambourg et Stuttgart, en Allemagne, où plus d’un millier d’hommes, issus de l’immigration récente ou plus ancienne, ont donné la chasse à toutes les femmes allemandes qu’ils rencontraient dans la rue. Avec ces multiples agressions sexuelles dans la même soirée, nous franchissons désormais un nouveau cap !

    Face à ces scandales à répétition, quelle est la réponse du système ? Les Européens, égoïstes et racistes, selon nos moralisateurs, doivent impérativement apprendre à vivre avec l’étranger, sans cesse encensé, innocenté, en changeant si possible radicalement leurs habitudes pour ne plus le stigmatiser. L’étranger est venu s’installer chez nous pour notre bien et nous devons, sans aucune condition préalable, lui faire une place au sein de nos sociétés, pour ne pas dire tout simplement lui laisser la place. C’est pour cette raison que les Identitaires et les patriotes dérangent. Pour nos dirigeants, ils doivent disparaître d’Europe, car leur logique de résistance enracinée dans une histoire et une mémoire n’est plus compatible avec le modèle communautariste tant promu par l’élite du moment.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/196724/haine-elites/#more-196724

  • La répression disproportionnée contre la LMPT est bien plus qu’un simple accident de parcours

    Le défenseur des droits a épinglé le Ministère de l’Intérieur pour son usage disproportionné de la force contre certains militants de la Manif pour tous en 2013, avec notamment 40 mères de familles encagées pendant 2h alors qu’elles manifestaient pacifiquement sur le Champ-de-Mars. Ludovine de la Rochère déclare à Atlantico

    "La réaction du Gouvernement a été tout à fait disproportionnée et absolument contraire à un certain nombre de libertés fondamentales, et cette propension n’a fait qu’augmenter avec le temps.

    Ni le Président de la République, ni le Gouvernement ne souhaitaient débattre et ouvrir un dialogue. Quand François Hollande a reçu la porte-parole de la Manif pour Tous en janvier 2013, il disait trois jours avant « Je les reçois, mais je ne changerai rien au projet », ce qui est quand même un refus explicit de dialogue et un manque de respect total de la démocratie. Nous avons donc dû intégrer dans nos revendications et nos slogans l’appel aux autorités à respecter la démocratie. Au départ on demandait des Etats généraux et un référendum. Non seulement le dialogue a été refusé, mais il y a eu un vrai déni de démocratie face au mouvement de la Manif Pour Tous. Cela a été ressenti très fortement par nos militants. Un autre élément majeur, c’est cette pétition de 700 000 signataires collectée en trois semaines qui a été piétinée et déclarée non recevable. Cela a introduit de grandes difficultés pour nous en termes de manifestations, de liberté d’expression et de circulation de nos militants.

    Sur le côté répressif, il y a beaucoup à dire. Un grand nombre d’actions en justice sont en cours, et il y a déjà eu en juillet 2013 un rappel à l’ordre de la France sur cette question-là de la part du Conseil de l’Europe. De plus, le défenseur des droits a déjà par deux fois attesté l’usage disproportionné de la force publique. Dans tous nos évènements, du début de la manifestation jusqu’à la dispersion finale, il n’y a pas eu sur le parcours le moindre problème, pas la moindre poubelle renversée. Même les services de nettoyage nous ont appelés pour nous dire qu’ils trouvaient la voie publique bien plus propre que d’habitude dans le cadre d’une manifestation. Il y a eu en effet des débordements, mais après les manifestations. Le Ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, a agi de deux manières. Il n’a cessé de faire un amalgame volontaire entre les débordements extérieurs et ce qu’il se passait à l’intérieur, et n’a cessé d’utiliser le vocabulaire de la violence pour pointer du doigt un extrémisme supposé du mouvement. Quand on fait le parallèle avec les dégâts sur le Trocadéro suite à un événement du PSG, la différence est énormissime. Néanmoins, à chaque manifestation, Manuel Valls prétendait que c’était dangereux, que les familles devaient venir sans leurs enfants, etc. Il voulait démobiliser et faire croire à un extrémisme qui n’a jamais existé. Pour faire peur aux sympathisants, la pression n’a cessé d’augmenter. En mai-juin 2013, il y a eu environ 1000 interpellations à Paris, sous prétexte de contrôles d’identités alors que dans 99% des cas, les militants avaient leurs papiers d’identité. Il n’y avait aucune raison de les emmener passer 12 heures ou 20 heures au poste. Par ailleurs, les gens retenus pendant des heures étaient libérés sans le moindre document officiel attestant de ce qui était arrivé. Il n’y a jamais eu de condamnation car il n’y avait tout simplement rien à leur reprocher.

    Néanmoins, la pression ne s’est pas relâchée, ils sont allés jusqu’à mettre en prison un jeune qui a été libéré en appel parce qu’il n’y avait rien à reprocher à ce jeune. Je pense qu’il y a eu une volonté sincère de faire croire à la violence et de faire peur au public. Soit une utilisation très politique des possibilités qu’a un Etat d’utiliser la force publique. Un autre cas très emblématique : la question du port du sweat.Celui qui portait le sweat de la Manif Pour Tous était susceptible de se faire interpeller et d’être emmené au poste sans la moindre raison. Porter un simple t-shirt rose a conduit à des interpellations. Il y a donc eu un non-respect des libertés fondamentales que nous avons sans cesse dénoncé.

    Enfin, nous avons eu de grandes difficultés à pouvoir organiser des manifestations, avec un nombre stupéfiant d’interdictions. Or, la manifestation n’est pas soumise à un régime de demande d’autorisation, mais à un principe de déclaration. Le pouvoir a clairement usé et abusé des armes à sa disposition pour empêcher au maximum l’expression des opposants à son projet.

    Philippe Bilger ajoute : 

    "Je n’ai participé moi-même à aucune manifestation, l’opinion que je vais formuler est donc celle d’un citoyen informé médiatiquement. A partir de là, il est évident que la Manif pour Tous a été mal traitée lors des manifestations. C’est comme si, à l’égard de ces manifestants qui avaient le droit de protester contre le mariage pour tous qui n’était pas encore voté, l’Etat avait voulu faire preuve d’une autorité, d’une force et d’une rigueur qu’il était incapable de mettre en œuvre dans d’autres circonstances. Autrement dit, des manifestants déterminés, convaincus mais pacifiques lui permettaient d’asseoir plus aisément une autorité qu’avec des brutes ou des voyous. C’est très clair. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une longue déchéance

    La «Une» de La Croix le résumait  parfaitement mercredi, juste avant l’attaque  hier  par une fou d’Allah muni  d’un  hachoir du  commissariat la rue de la Goutte-d’Or,  dans le très pluriel quartier de  Barbès à Paris : «Déchéance de nationalité, l’inutile confusion ». Le quotidien catholique  expliquait à juste titre dans son éditorial qu’il est urgent de «sortir d’un débat si mal engagé, devenu incompréhensible pour les Français». Français qui attendent avant toute chose des actes et qui ne comprennent pas que  des  binationaux  ennemis de notre pays  puissent rester membres de la communauté nationale. Florian Philippot l’a précisé, le FN souhaiterait pour sa part que ladite déchéance  soit  étendue «aux fichés S binationaux, qui sont convaincus de radicalisation islamiste, ou dont on sait qu’ils sont partis s’entraîner en Syrie, en Irak ou en Libye pour le djihad ». Fondé en 1983 au début du premier septennat de  François Mitterrand, dans la foulée de la  Marche des beurs,  SOS racisme,  pseudopode du PS, s’est  pour la première fois de son histoire  opposé  à un gouvernement socialiste. Sous la pression du Front National,  François Hollande a rappelé lors de ses vœux son souhait de voir adopter par le congrès la modification de la constitution nécessaire pour inscrire cette mesure dans le marbre.  Ce qui n’est pas du goût des potes  qui ont tenu lundi un (très maigrelet)  rassemblement   aux abords du siège du PS   contre cette  déchéance  jugée « discriminatoire.» 

    L’opposition à la modification de la Constitution émane plus largement de la vieille garde socialiste,  d’ ex ministres  emblématiques des années Mitterrand: Jack Lang, Paul Quilès,  Pierre Joxe, mais aussi Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault, des frondeurs, voire des députés PS  non catalogués comme tels, à l’instar de Karine Berger.

     «J’ai toujours été contre cette idée de déchéance de nationalité, dès lors que la discrimination entre les nationaux et les binationaux se fait. J’ai toujours été un partisan de la binationalité» affirmait Jack Lang sur Europe 1 dimanche. Mme Berger s’est dite  pour sa part favorable –comme Valérie Pécresse– à «la déchéance pour tous  les Français coupables d’actes terroristes »,  laquelle  aurait pour effet de créer des apatrides, ce qui serait proprement aberrant.  Karine Berger  citait dans Le Point,  à l’appui de son vœu  une phrase du discours d’investiture de  François Mitterrand, le  21 mai 1981 : «Il ne peut y avoir d’ordre et de sécurité là où régnerait l’injustice, où gouvernerait l’intolérance. »

    La mémoire du  défunt président socialiste est aujourd’hui célébré, à l’occasion du vingtième anniversaire de sa mort.   François Hollande se rend  ce  vendredi  sur sa tombe à Jarnac (Charente) pour se recueillir sur sa tombe, en compagnie de Pierre Bergé,  Jean-Christophe Cambadélis, Bernard Cazeneuve, Harlem Désir Jack Lang, Anne Lauvergeon, Hubert Védrine. Un grand dîner est également prévu ce soir à Paris en présence des mêmes et d’autres figues de la mitterrandie  comme Laure Adler, Robert Badinter Dominique Bertinotti, Jean-Louis Bianco, Myriam El Khomri,  Pierre Favier, Elisabeth Guigou,  Patrick Kanner,  George Kiejman, Laurent Fabius,  Louis Mermaz,  Christiane Taubira,  Najat Vallaud-Belkacem…

    Que faut-il retenir  des années Mitterrand, du personnage lui-même ? L’ancien décoré de lafrancisque  qui faisait fleurir chaque année la tombe du vainqueur de Verdun à l’île d’Yeu ? L’homme de grande culture, fin connaisseur de l’histoire de France,  l’amoureux de la littérature  qui lisait   Morand, Drieu,  et Chardonne ?   L’homme du refus des simplismes historiques, notamment  surla douloureuse période de Vichy ? Le président qui, au contraire d’un Chirac qui a tout lâché,  disait au  crépuscule de sa vie à  Jean-Pierre Elkabbach son  rejet de  la repentance (« dans cent encore » ?),  son refus « l’entretien de la haine »,  d’une inculture fondée sur une mémoire faussée à dessein (« Vous ne savez pas de quoi vous parlez, jeune homme », disait François Mitterrand àGeorges-Marc Benamou) ?

    Celui qui confessait au même («Le dernier Mitterrand» , 1997), la «guerre à mort» livrée  parWashington à la France ? L’homme qui vaille que vaille, tenta et réussi parfois à faire entendre  sur la scène  internationale la voix d’une France indépendante ?  Ou le président qui contribua à donner son blanc-seing au déchainement du   chaos au Proche-Orient en engageant la France dans la première guerre d’agression contre le régime laïque irakien ?

    Plus concrètement, pour la très grande majorité de nos compatriotes qui vécurent les deux septennats mitterrandiens, ceux-ci restent attachés aux promesses trahies, à la montée inextinguible  du chômage ;  à la désindustrialisation du pays ;  aux naturalisations et à l’immigration  massives ;   au rabaissement de facto   du rang de la France par sa dilution dans l’Europe du catastrophique traité  de Maastricht, qu’il fit adopter d’un cheveu lors du référendum de 1992,  jouant sur la corde sensible des Français en révélant sa maladie.

    Une  Europe dont cet homme qui connu les drames de la terrible guerre civile européenne de 1939-1945 souhaita aussi  l’assomption  pour des raisons qui pouvaient alors être entendues, notamment celui de la consolidation de la paix et   de l’entente franco-allemande.  

    L’ère Mitterrand fut aussi celle du cynisme le plus éhonté, qui acheva de démonétiser la parole politique,  de la duplicité, d’une famille secrète entretenue aux frais des contribuables, des écoutes illégales,  des scandales financiers à répétition de ses amis socialistes,  de la mise en orbite d’unBernard Tapie, éphémère ministre de la Ville…

    Les 14 années du mitterrandisme marquèrent    l’activation   à grand échelle de l’idéologie culpabilisatrice  dite  antiraciste.  En témoigne bien sûr   la création de l’imposture  SOS racisme avec les réseaux  trotskystes des  Dray,  Ghebali et  Désir à la manœuvre,  le milliardaire rose Pierre Bergé  dans le rôle du banquier,  le  soutien du tout-Paris médiatique, publicitaire et pipole  comme formidable caisse de résonance.

    Il s’agit ici de dissiper la légende  tenace du coup de pouce de Mitterrand au FN, même si ce madré politicien  a pu y voir  un moyen d’affaiblir le camp de la « droite » chiraquienne.   Bruno Gollnisch le rappelait sur Radio Courtoisie dimanche, François Mitterrand  fut un  adversaire résolu de l’opposition nationale qu’il ne ménagea pas,  ne s’opposant pas à l’emploi des   méthodes les plus ignobles comme  l’affaire Carpentras . Ce qui ne l’empêchait pas en privé  de reconnaître  l’épaisseur, les  éminentes qualités et le grand talent de Jean-Marie Le Pen…

    A dire vrai, un même fil  relie depuis quatre décennies les présidents qui se sont succédés à l’Elysée,  c’est celui, du déclin  du recul, de la paupérisation, de l’abaissement de notre nation.

    Ce  que résumait  Jean-Jacques Fifre sur boulevard voltaire le 29 novembre dernier : « De Giscardon retiendra la loi sur l’IVG, les premiers déficits budgétaire, l’apparition du chômage de masse et l’émergence de l’immigration mais aussi de l’insécurité. De Mitterrand on retiendra la suppression de la peine de mort, la pagaille économique, le développement continu de l’immigration mais aussi celui de l’insécurité. De Chirac on retiendra la suppression du service militaire, l’explosion des déficits, la poursuite de l’immigration et l’insécurité totale. De Sarkozy nous ne retiendrons rien sinon l’accélération de tous les déséquilibres, une immigration toujours plus forte et une insécurité persistante ».

    « De vous, Monsieur Hollande, concluait-il, nous retiendrons la loi sur le mariage pour tous, les déficits et le chômage devenus endémiques, la sacralisation de l’immigration et le paroxysme de l’insécurité. » En ce sens, oui, l’actuel président socialiste est bien fondé à se prévaloir de l’héritage de François Mitterrand, et certes,  il n’est pas le seul.

    http://gollnisch.com/2016/01/08/une-longue-decheance/

  • Suicides dans la police nationale : quel bilan tirer des mesures annoncées ?

    Il est plus que temps de se pencher sérieusement sur le recrutement et la formation des cadres de la police nationale en France, afin que cesse l'hécatombe…
    Il y a un an, Patricia Cordier nous quittait, victime d’une longue maladie.
    Son fils, David, gardien de la paix, s’était suicidé à Dieppe en 2008. Patricia Cordier menait depuis un combat pour que des mesures fortes soient prises au sein de la police nationale, institution au sein de laquelle une moyenne de près de cinquante fonctionnaires, tous grades confondus, décident de mettre fin à leurs jours (478 policiers se sont donné la mort entre 2004 et 2014, dont 55 pour la seule année 2014).
    Reçue au ministère de l’Intérieur en novembre 2014, après avoir rassemblé plus de 100.000 signatures sur sa pétition en ligne, Patricia Cordier avait reçu l’assurance d’une meilleure prise en compte de ce phénomène.
    Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé début 2015 la mise en place d’un plan d’action, qui s’est concrétisé par le renforcement de la prévention des risques psychosociaux (RPS) existant depuis 2010, chaque préfecture devant piloter des réunions regroupant une pluralité d’acteurs : service social, médecins de prévention, psychologues…

    Lire la suite

  • Juppé 2016 et son image d’État fort

    L’année 2016 devrait voir, en principe, une innovation dans les pratiques politiques françaises : une campagne de primaires, ouverte aux candidats “de la droite et du centre” en vue du scrutin présidentiel prévu pour mai 2017.

    Les électeurs de droite sont fort nombreux à se souvenir de ce que fut la présidence Sarkozy, l’écart entre les promesses et les réalités. Inutile sans doute de revenir sur cette déception : elle assombrit la candidature pour les primaires du président des républicains, apparemment en perte de vitesse, quoiqu’il dirige le parti supposé organiser la consultation.

    Curieusement, son principal rival actuellement déclaré, le maire de Bordeaux Alain Juppé semble bénéficier d’un meilleur oubli. 

    Ceci l’amène à se construire une image de réformateur résolu, publiant un livre d’entretien, avec Natacha Polony, d’une centaine de pages où il plaide pour ce qu'il appelle un État fort.

    Or, "L'Humanité" du 30 décembre évoquait avec une pointe de nostalgie un grand moment de l'époque où Juppé se prétendait "droit dans ses bottes". Le journal communiste exalte ici ce que l'on fait mine aujourd'hui encore d'appeler le "mouvement" de 1995. Et il donne ainsi la parole à un représentant un peu oublié du fameux "mouvement" en la personne de Michel Deschamps.

    Ce dernier avait été, à partir de 1993 le premier secrétaire général de la FSU. Ce syndicat, avait été créé, deux ans avant ledit "Mouvement" par la minorité proche du parti communiste au sein de la vieille Fédération de l'Éducation nationale, et cette fondation ne doit pas être considérée comme étrangère à l'apparition du fameux slogan "tous ensemble" lors des mobilisations et grèves contre le plan Juppé. Le camarade Deschamps en arrive à considérer cette date comme représentative de "l'irruption des enseignants sur la scène sociale".

    Quoi de plus instructif que la chronologie de cette crise qui s'étala exactement sur un mois.

    En septembre, la cour des comptes, dans le cadre de la loi Veil de juillet 1994, publie son premier rapport destiné au parlement, relatif à la sécurité sociale. Celui-ci fait apparaître une situation catastrophique, financièrement illégale, alors même que Chirac avait fait à la Sorbonne en septembre une vibrante apologie du système né des ordonnances de 1945, présentées pour fondatrices d'une part de l'identité francaise.

    Le 15 novembre 1995, à l'Assemblée nationale le Premier ministre Alain Juppé, celui que Chirac a toujours considéré comme son héritier politique, – le "meilleur d'entre nous" disait-il, – prononce un discours très maladroit. Il lance une vaste annonce de réformes supposées viser la protection sociale en général, ciblant en particulier les régimes spéciaux de retraite mais portant aussi sur l'assurance maladie et divers aspects du régime des fonctionnaires.

    Ce plan, qui donne de très mauvaises réponses à de bonnes questions, est très mal reçu par les centrales syndicales et surtout par Force Ouvrière dont les apparatchiks président alors à l'administration de la Caisse nationale d'assurance maladie.

    Le 24 novembre les syndicats de cheminots, conduits par la CGT, engagent une grève reconductible pour faire obstacle au projet de loi annoncé mais non encore déposé.

    Cette action va durer 3 semaines. On la présentera arbitrairement comme majoritaire dans l'opinion de sorte qu'elle fera plier le chef du gouvernement.

    Le 2 décembre, Marc Blondel secrétaire général de Force ouvrière appelle à la généralisation du mouvement. C'est sans doute le moment décisif qui va faire basculer durablement la ligne de FO.

    Le 5 décembre manifestation de lycéens et d'étudiants "pour les [privilèges supposés des agents des] services publics". Ces rassemblements auraient réuni entre 700 000 et un million de jeunes.

    Au bout de quelques jours, Juppé recule et la CGT imposera l'arrêt de la contestation.

    Le premier ministre commence par nommer un médiateur dans le but de résoudre le conflit avec les cheminots.

    Le 10 décembre il renonce au contrat de plan, capitule sur le retraite à 50 ans pour les roulants de la SNCF et de la RATP.

    Le 11 décembre c'est pour l'ensemble des personnels SNCF et RATP que notre Juppé déclare renoncer à repousser l'âge de la retraite.

    Le 12 décembre cependant nouvelles manifestations qui vont rassembler [peut-être] 2 millions de personnes sur toute la France.

    Le 15 décembre, après 3 jours supplémentaires de blocage, Juppé annonce qu'il renonce à réformer les régimes de retraite de la fonction publique et les régimes spéciaux.

    Il se replie donc sur la seule réforme de l'assurance maladie, qu'il mettra en place en 1996 et 1997 sous forme d'ordonnances signées Barrot, en alliance avec la CFDT.

    L'assurance maladie passa alors entièrement sous la coupe de l'État, sous la gestion de Bercy, échappant totalement au contrôle démocratique des cotisants. Devenant de plus en plus coûteuse et remboursant de plus en plus mal, elle en est arrivé aujourd'hui au point de rendre obligatoires les assurances dites complémentaires.

    Cette reculade "suffit à la Fédération CGT des cheminots". C'est ce que déplorent aujourd'hui encore les trotskistes du NPA (1)⇓. La centrale communiste envoie alors une circulaire appelant ses militants à "d'autres formes d'action".

    "Ce sera un coup de sifflet final pour me mouvement", les secteurs en lutte reprenant peu à peu le travail.

    Dernières flammèches, deux journées de manifestations eurent encore lieu: le 16 décembre, dans toute la France, sera l'occasion pour les gauchistes de crier leur colère contre le renoncement des directions syndicales, puis le 19 à Paris seulement.

    Le 24 décembre enfin les "partenaires sociaux" se retrouvent pour un "sommet social" à Matignon.

    Juppé, roseau peint en fer, appartient donc à une catégorie animale très répandue chez nos hommes politiques: celle des taureaux à cornes d'escargot. Dans le parler de la Guyenne que cet agrégé de lettres classiques aujourd'hui maire de Bordeaux comprend sans doute, on les appelle des cagouilles.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. la revue "Anticapitaliste" N°71 décembre 2015 p.22

    http://www.insolent.fr/

  • Conversion d’une ancienne FEMEN

    C’est un retournement total ! Sara Giromin, fondatrice des FEMEN au Brésil, dénonce le féminisme et l’avortement, et s’excuse auprès des chrétiens.
    Elle avait lancé le mouvement féministe en 2012. Elle menait des opérations « seins nus » pour protester contre l’exploitation des femmes. En octobre dernier, elle a publiquement renié son engagement…

    Elle a dénoncé les abus dont elle a fait l’objet de la part du mouvement féministe
    Comme bien d’autres FEMEN, Sara Giromin a quitté le mouvement rapidement après l’avoir intégré, en 2013, dénonçant le « business » qui en était à la base. Elle a alors créé un autre mouvement.
    Elle espérait trouver dans ce milieu une aide après être entrée dans la prostitution à l’adolescence. S’en étant ouverte à une universitaire féministe, celle-ci l’avait félicitée pour cette activité… C’est une femme plus âgée, réputée « conservatrice », qui l’a aidée à en sortir.

    Elle critique violemment l’idéologie féministe et rejette l’idéologie du genre, « obligatoire » au sein du mouvement
    Aujourd’hui, elle dénonce le féminisme comme une « secte » qui utilise les femmes comme des objets, fait la promotion du lesbianisme et « promeut la destruction de la famille traditionnelle et de toutes les valeurs morales de la société ».
    Elle écrit encore : « dans le mouvement féministe, les femmes n’ont aucune importance, mais ne servent que de carburant pour alimenter la haine que la secte féministe ne peut pas se permettre de laisser mourir ».

    Elle s’est aussi excusée auprès des chrétiens…
    … pour avoir échangé un baiser lesbien sur fond de crucifix et d’église, photo devenue un emblème de l’activisme homosexuel et antichrétien au Brésil.
    Elle a aussi dit son regret d’avoir avorté jadis, et mis en garde les femmes qui hésitent à avorter.
    Ce qui a provoqué ce revirement, c’est la naissance de son enfant, qui lui a fait prendre conscience de la signification de la vie.
    L’ancienne FEMEN donne aujourd’hui des conférences pour dénoncer le féminisme, l’idéologie du genre et le marxisme culturel !
    En France, ce mouvement sévit toujours…

    http://fr.novopress.info/196713/conversion-dune-ancienne-femen/

  • Radicalisation : Hollande ne ferme pas les mosquées salafistes

    Mais a demandé au ministre de l’éducation nationale

    « de renforcer les procédures de contrôle des établissements d’enseignement hors contrat, et de mobiliser l’administration et les collectivités pour éviter que des enfants ne soient soustraits à l’obligation scolaire au nom de raisons incompatibles avec les valeurs de la République ».

    Les valeurs de la Républiques ? Laïcité, avortement, Charlie ?

    Michel Janva