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Dédicace à Paris
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19 mars - Colloque Civitas avec Jean-Marie Le Pen, Pierre Hillard et bien d'autres...
19 mars 2016 après-midi au Forum de Grenelle, colloque sur le thème :
“De la guerre au Proche-Orient à l’immigration et au terrorisme en Europe”avec notamment
. Introduction (Roberto Fiore, ancien député européen)
. “Le plan mondialiste de remodelage des frontières du Moyen-Orient” (Pierre Hillard, géopolitologue, ancien professeur en relations internationales)
. “Ce que nous vivons en Syrie aujourd’hui” (Mère Agnès-Mariam de la Croix, supérieure du monastère de Qara en Syrie)
. “L’étincelle libanaise” (Elie Hatem, avocat à la Cour, docteur en droit et chargé d’enseignement à la Faculté Libre de Droit, d’Economie et de Gestion de Paris)
. “Le rôle du wahhabisme” (Jean-Michel Vernochet, journaliste et géopolitologue)
. "Le terrorisme : instrument du Choc des civilisations au service du sionisme" (Youssef Hindi, écrivain et historien marocain)
. “L’engagement russe contre le terrorisme” (Alexandre Marchenko, Conseiller de l'Ambassade de la Fédération de Russie en France)
. “Chaos au Proche-Orient et en Europe : Les responsabilités du gouvernement français” (Damien Viguier, avocat aux barreaux de l’Ain et de Genève, docteur en droit privé et sciences criminelles, chargé d’enseignement à l’université)
. “Les conséquences migratoires” (Jean-Marie Le Pen, député européen)
. Conclusion (Alain Escada, président de Civitas)
+ Stands de livres et séances de dédicaces
Outre les intervenants, Marion Sigaut et Claire Séverac y dédicaceront leurs livres. -
Hollande bat la Campagne à droite
Plusieurs éléments ont confirmé que le logiciel de l’immigration n’est vraiment plus porteur électoralement. François Hollande l’a parfaitement compris. La présidentielle de 2017 est en ligne de mire…
À travers les polémiques sur la déchéance de nationalité, on assiste avant tout à une métamorphose fondamentale du logiciel de campagne à gauche. Les tueries de Charlie puis du Bataclan ont peut-être été comme les signes avant-coureur de ce que l'on pourrait appeler la sortie du « cycle d'Epinay », pour reprendre l'expression d'un observateur politique. En effet, c'est cette période ouverte,en 1971, par le Congrès fondateur du PS actuel par lequel celui-ci a revêtu certains traits : critique de l'économie de marché, prise de distance avec la société "traditionnelle" et ses valeurs... En un sens,c'était l'influence de mai 1968 sur le PS qui, à tout prix, n'a pas voulu donner l'image d'une SFIO conservatrice.
Cependant, notons-le, avec l'expérience du pouvoir, certains fondamentaux du socialisme se sont érodés, notamment en matière économique. Le PS n'a pas rompu avec le capitalisme. Mieux : il a même engagé l'économie sur les voies de certaines libéralisations. Jacques Delors et François Mitterrand auront joué un grand rôle dans cet arrimage, notamment avec l'Europe. Il restait encore un vestige de cette vision irénique : l’immigration. Se sentant délaissée par le Français moyen, la gauche bobo a pu éprouver un intérêt idéologique et tactique pour un peuple de substitution. Ce fut le lancement de SOS racisme en 1984 et, plus généralement, une capacité à culpabiliser la droite lorsque celle-ci envisageait de restreindre, même symboliquement, l’immigration.
Or, c'est ce mythe de l'étranger innocent qui a volé en éclats chez Charlie, puis au Bataclan. Quant aux viols de Cologne, ils ont rappelé que l'immigration, ce n'est pas forcément le féminisme... En réalité, ces événements ont davantage accéléré un processus de désaffection de la gauche socialiste pour les étrangers qu'ils ne l'ont vraiment créé.
Le meilleur moyen de tuer son adversaire
La situation est telle que 44% des électeurs de François Hollande considèrent qu'il y a trop d'étrangers en France et que 41 % d'entre eux estiment que l'islam est une menace pour la République (enquête Opinionway de décembre 2015). Il est loin le temps où évoquer la peur de l'islam suscitait des cris d'orfraie... D'où ce repositionnement du Président qui comprend que le meilleur moyen de tuer son adversaire, ce n'est pas la stigmatisation, mais le baiser qui tue, ultime reliquat du cynisme mitterrandien...
L'inscription de la déchéance de nationalité à l'ordre du jour, c'est en outre un moyen habile de diviser la droite. Les bisbilles ne se sont pas fait attendre : à l'Assemblée nationale, la déchéance de nationalité a créé chez les Républicains deux blocs quasiment égaux se déchirant sur la question... Les leaders, déjà opposés entre eux, ont trouvé une nouvelle occasion de s'étriper : Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé sont pour, mais François Fillon ou Alain Juppé sont contre. Ce ne serait rien si la victoire leur était promise en 2017. Mais elle est incertaine.
Tous les arguments sont bons à prendre. Si la révision constitutionnelle aboutit - il faut une majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en congrès -, François Hollande pourra dire qu'il a fait ce que la droite n'a jamais été en mesure d'accomplir ; si la révision échoue, escompte-t-il aussi une victime par défaut, non par adhésion à sa personne et à son programme, mais par une division profonde de la droite parlementaire ? Affaire à suivre...
Droitisation en acte ?
François Hollande a médité les leçons de François Mitterrand : diviser chez les autres ne sert à rien si l'on ne fait pas l'unité chez soi. Le dernier remaniement ministériel est une manière de faire l'unité autour de soi. François Hollande n'a rien à craindre des écologistes. Promis à une disparition certaine, leur poids électoral est insignifiant. Les piètres résultats d'Eva Joly, en 2012, l’ont confirmé. il peut s'offrir le luxe d'intégrer au gouvernement des figures comme Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili ou Jean-Vincent Placé. Ce dernier est d'ores et déjà davantage une personnalité de centre-gauche... La gauche de la gauche ne fait plus peur non plus, et le Front de gauche est superbement ignoré. Certaines figures du Gouvernement ont même pris de l'allure. Bernard Cazeneuve ou Jean-Yves Le Drian, à qui l'on offre la possibilité de présider la Région Bretagne tout en restant à la Défense... Quant à Emmanuel Macron, il séduit et offre une image de respectabilité dans le monde économique. Les polémiques sur l'abrogation des 35 heures ou La réforme du code du travail, qui font parfois la une de tel quotidien, sont peut-être des ballons d'essai destinés à tester l'opinion publique... sur un Hollande modèle 2017, plus à droite que la droite actuelle, empêtrée dans ses querelles de chapelles... Tout est possible à François puisque ni Alain Juppé ni Marine Le Pen ne veulent plus être de droite...
François Hoffmann monde&vie 24 février 2016
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Itinéraire d’un franc-maçon: Conférence de Jacob Cohen à Nantes !
L’équipe d’E&R Pays de la Loire recevra Jacob Cohen à Nantes le samedi 12 mars 2016 à 15 heures pour une conférence sur le thème : « Itinéraire d’un franc-maçon »
Jacob Cohen exposera son parcours dans la franc-maçonnerie (Grand Orient de France) et l’influence des différentes loges sur les institutions françaises.
Réservations : conference.nantes@outlook.fr Entrée : 6 euros.
La bande-annonce de l’événement :
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L'islam radical est entré dans la police
Le Parisien s'est procuré une note de la préfecture de police en exclusivité :
"Diffusion de chants religieux en patrouille, refus de participer à une minute de silence ou de protéger une synagogue, voire incitation, sur Facebook, à commettre des attentats : la police est confrontée à des actes de gravité variable, en nombre limité, mais qui illustrent une progression préoccupante du fondamentalisme religieux dans ses rangs.
C'est un fait : la Grande Maison n'est plus imperméable au communautarisme. Des comportements qui, en plus de malmener le principe de laïcité, posent de réels problèmes de sécurité. Comme leurs collègues, les fonctionnaires en voie de radicalisation sont en effet équipés d'une arme de service et ont accès à la plupart des fichiers de police.
Même s'ils restent très marginaux, ces incidents mobilisent les services de renseignement et préoccupent la préfecture de police (PP) de Paris. A tel point qu'elle recense désormais de manière hebdomadaire les « comportements de transgression du principe de laïcité ». Une note confidentielle dont nous avons eu connaissance, rédigée à la fin de l'année dernière par la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération, détaille 17 cas, survenus entre 2012 et 2015 avec une accélération en 2014, au sein de la PP, forte de plus de 27 000 policiers et agents de surveillance.La plupart des incidents portent sur l'exercice de la religion musulmane au sein des commissariats, notamment lors des prières quotidiennes. Ou encore sur les signes extérieurs de religiosité, comme l'habillement. Les femmes sont impliquées dans environ un tiers des affaires et affichent souvent une détermination plus marquée que les hommes. Au moins quatre des affaires recensées concernent des convertis à l'islam".
Mais surtout, pas d'inquiétude, padamalgam, déséquilibrés en vue :
"« Il faut être attentif aux termes employés, insiste le sociologue Farhad Khosrokhavar. La radicalisation suppose un passage à l'acte violent. C'est pourquoi je parlerais plutôt ici de fondamentalisme.Cette forme d'enfermement relève rarement d'une attitude mûrement réfléchie mais révèle une impulsivité et une fragilité mentale. En se comportant ainsi, ces personnes savent qu'elles s'exposent à une sanction et, à terme, à une exclusion. Il s'agit ni plus ni moins que d'un suicide professionnel. »
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Jean-Marie Le Pen dénonce le « racisme biologique » du CRIF
Jean-Marie Le Pen a réagi par communiqué au discours du président du CRIF.
http://www.medias-presse.info/jean-marie-le-pen-denonce-le-racisme-biologique-du-crif/50754
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Faites des gosses qu’ils disaient… surtout si ça rapporte gros!
Glauque, il n’y a pas d’autre qualificatif pour décrire ces faits divers quotidiens qui font la une des journaux régionaux :
- A Denain, dans le Nord, début février, un nourrisson de 6 mois est tué par son père agacé par le bébé qui pleure alors qu’il est en train de s’exciter sur la console de jeux. Après lui avoir assené plusieurs coups de poing, il a repris sa partie de jeu
- A Liévin dans le Pas de Calais, toujours à la même période, c’est un adolescent de 14 ans qui est laissé seul à son domicile plusieurs semaines par sa mère partie se marier en Algérie.
- A Saint Brieuc, fin janvier, une jeune femme laisse son fils d’à peine 2 ans seul la nuit de samedi à dimanche pour aller en boîte de nuit puis après un bref passage à son domicile en repart pour aller chez son compagnon. Le petit garçon est désormais placé en foyer d’accueil.Ces histoires illustrent malheureusement la vie des cassos évoquée en détail dansun précédent article.
Elles sont à distinguer des défoulements de violence, notamment d’ordre sexuel, sur de pauvres enfants. Ces atrocités se déroulent dans tous les milieux sociaux, dans des familles qui paraissent parfois irréprochables.Les enfants, premières victimes de la cas-socialisation
Un enfant, quel que soit son milieu social a des besoins de deux ordres :- Vitaux : être soigné, nourri, changé. En cas d’insuffisance, l’impact est directement mesurable : l’enfant souffre de troubles alimentaires ou encore n’est pas soigné correctement. Il est en insécurité du fait de la méconnaissance ou du je-m’en-foutisme parental.
- Affectifs : être aimé, câliné, écouté. Dans ce cadre et en cas de manquement, les conséquences de ces désastres sont malheureusement bien plus dévastatrices. Les pédopsychiatres évoquent le risque de faire de ces enfants des psychopathes en puissance.
Avant 2 ans, un parent dont la sensibilité est réduite aux stricts besoins de base de l’enfant, dont l’empathie est insuffisante et qui est incapable de lui instaurer des rythmes réguliers, prend le risque de faire de sa progéniture, lorsqu’elle aura atteint l’âge adulte, un psychopathe selon le terme clinique. Rupture de communication, sensation de menace constante, l’enfant ne peut qu’évoluer avec cette impression d’abandon et d’agressivité. Ces constats sont encore assez récents. Il y a encore quelques décennies, les bambins étaient considérés comme de petites choses fragiles sans capacité de réfléchir et de ressentir les impacts de leur environnement.
Dans les deux cas, il y a un manque avéré d’intérêt pour l’enfant. Les parents souvent très jeunes, voire mineurs, lors de l’arrivée de leur premier enfant, n’ont pas conscience qu’un enfant même bébé nécessite du temps, de la patience et tout simplement de l’amour. Pensons également aux nombreuses jeunes femmes qui multiplient les grossesses parfois sans qu’un enfant n’ait jamais été déclaré par son père.
Pour nos chers cassos, c’est l’aspect sentimental qui est le plus pénible à gérer ; changer une couche ou donner un petit pot cela s’apprend. Mais rassurer un enfant, l’éduquer, poser des règles, tenter de le comprendre et communiquer relèvent du défi.
Nous pouvons par conséquent nous interroger : pourquoi font-ils autant d’enfants ? Ne faisons pas de suite du mauvais esprit : peut-être ont-ils tout simplement envie de s’inspirer des couples dits « normaux » ? Cet argument typiquement gauchiste laisse présager que les cassos sont à plaindre de ne pas avoir une vie comme les autres et qu’ils auraient conscience et souffriraient de leurs différences.
Ce constat ne renvoie pas à leur situation et mode de pensée mais à celles des personnes proches du seuil de pauvreté, qui souvent occupent un emploi très peu qualifié à temps partiel et qui ont la volonté de s’en sortir. Ils transmettent des valeurs à leur famille notamment celles du travail et de la dignité. Très souvent, leurs enfants représentent tout pour eux et l’amour qui leur porté est substantiel. Le cassos n’a aucune ambition de ce type mais veut uniquement vaquer à ses occupations favorites : télévision, console de jeux, grasse matinée, bières chaudes entre potes… Bref tout un programme pour les enfants vivant sous leur toit...
Les enfants, source de revenus pour les cassos
Les faits sont trop graves pour ne pas être relayés de manière honnête et réaliste… L’arrivée d’un enfant est une source de revenus pour ces populations. Il est à noter que les cassos n’ont pas subi les désagréments des évolutions de la politique nataliste décidées sous l’ère François Hollande dont le projet premier est de diminuer les quelques aides des populations actives.Il faut bien avouer que tout se conjugue parfaitement pour eux. Les cassos bénéficient en effet de toutes les aides possibles pour des personnes en bonne santé :
- Le RSA mis en place en 2009 pour assurer un revenu à toute personne de plus de 25 ans en situation régulière… La condition d’âge ne s’applique pas pour les personnes enceintes ou ayant déjà un enfant
- Les allocations familiales dont l’objectif est d’apporter un coup de pouce aux parents d’enfants jusqu’à leur 18eme année. Leur montant a encore augmenté ces dernières années au détriment des classes moyennes
- La CMU et CMU complémentaire, ou couverture médicale universelle, permettant à tous (même aux personnes en situation irrégulière comme indiqué sur le site officiel) de se soigner sans réelles limites fixées.La cerise sur le gâteau est le sacro-saint statut de parent isolé obtenu par les personnes se déclarant seules pour élever les enfants. Les aides sont encore plus conséquentes… La faille a été trouvée et le « statut » de cassos de moins de 25 ans, seul avec plusieurs enfants se développe à vitesse grand V particulièrement dans la population dite du quart monde Français, comprenez le Français de souche.
Illustrons nos propos avec des exemples concrets :- Un couple sans enfant au RSA hors aides au logement, CMU et aides indirectes : 786,24€
- Un couple avec 3 enfants au RSA hors aides au logement, CMU et aides indirectes 1.310,40€. Dans cette situation, les aides au logement couvrent presque complétement le loyer réglé particulièrement si le couple est logé en HLM.Ajoutons à cela l’obtention des aides dites indirectes (accès au CCAS, bons cantine pour les enfants, bons électricité, …) sans avoir aucune obligation mais uniquement des droits.
Par conséquent, ce gavage à base de prestations sociales en faveur de populations souvent déficientes intellectuellement, inconscientes vis-à-vis des devoirs à remplir au bénéfice de leurs enfants provoque à des situations d’une perversité sans nom.
Depuis quelques années, les services sociaux constatent un nombre croissant de jeunes, tout juste devenus adultes, sans domicile. La faute à qui ? A leurs parents qui, par l’arrêt du versement des allocations familiales versées pour ces enfants devenus trop grands vont parfois jusqu’à les abandonner.
Autre illustration : la course des cassos dans les supermarchés au moment du versement des primes de rentrée scolaire et de Noel… Pour quoi ? Pour qui ? Mais pour eux-mêmes… à eux le dernier téléphone portable à la mode… à eux une télévision encore plus grande.
Par conséquent, un rapport est instauré entre enfant et argent. Il n’est pas sain mais pourtant encouragé par nos politiques. La gestion des familles dont les enfants ont été retirés par décision administrative ou judiciaire laisse perplexe. Le code de la sécurité sociale pose en principe que la part des allocations familiales versées à la famille dont les enfants sont retirés est versée à l’aide sociale à l’enfance (ASE), organisme public géré par le département. Or, par décision du juge, le versement peut continuer à se faire au bénéfice de ces familles…ce qui est devenu finalement la pratique la plus courante. 55% des familles ayant au moins un enfant placé continuent de percevoir directement les prestations sociales correspondantes. Or, les sommes versées sont astronomiques ce qui a poussé en juillet 2012 le député Les Républicains Christophe Béchu à établir une proposition de loi visant au versement des allocations familiales aux seules ASE. Après une adoption par le Sénat, l’Assemblée Nationale rejette, le projet en juin 2014, au motif que la majorité des enfants reviennent régulièrement chez leurs parents qui ont une obligation alimentaire et d’éducation, par conséquent, il serait normal que la plupart continue à bénéficier de ces aides. Cette position a été confirmée par le défenseur des droits.
95% des enfants retournent par la suite dans leur famille mais combien sont finalement placés en foyer ou en famille d’accueil ?
Les cassos ne sont jamais inquiétés par les politiques. Lors de projets pour diminuer le montant de prestations sociales pour faire face à la crise actuelle, ils ne sont jamais pointés du doigt. Et lorsque des hommes politiques veulent quelque peu faire évoluer les choses comme obliger les bénéficiaires du RSA à s’inscrire à Pôle Emploi ou faire du bénévolat, ils sont accusés de les stigmatiser. Ne parlons pas des mesures de contrôles mises en place par les caisses d’allocations familiales depuis quelques années qui sont si peu mises en œuvre alors que beaucoup de parents isolés ne le sont en fait pas. Tout est fait pour que cette nouvelle classe sociale prenne un essor conséquent… Ils sont si simples à manipuler avec leur télécommande ou leur hamburger de fast-food dans la main. Sans le savoir, ils participent à la volonté d’en finir avec les valeurs françaises.
Si le souci n’était que financier ou encore culturel, cela passerait mais la nonchalance, le manque de dignité et de courage fabriquent des enfants malheureux dont la seule issue dans la vie sera de suivre ce parcours chaotique ou de se couper définitivement de cet environnement familial toxique.
Virginie / C.N.C.
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Au Forum n°5 : Le Printemps sanglant algérien de 1962
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La déchéance de nationalité pour les nuls
Entretien avec Guillaume Bernard
Guillaume Bernard enseigne le droit, mais pas seulement à ses étudiants. Il a commis récemment un ouvrage intitulé L'éducation civique pour les nuis (éd. First). Nous avons donc décidé de lui poser quelques questions sur la déchéance de nationalité, à l'attention des nuls que nous sommes.
Monde&Vie : Quel lien y a-t-il entre nationalité et citoyenneté ?
Guillaume Bernard : La nationalité signifie l'appartenance à une entité culturelle, la citoyenneté renvoie au régime politique. Tout citoyen est national, mais tout national n'est pas forcément citoyen (c'est le cas, en particulier, des mineurs).
En pratique, l'approche juridique l'a emporté sur la question identitaire dans la conception de la nationalité. Il est donc possible d'être juridiquement Français sans l'être culturellement.
La citoyenneté serait-elle aujourd'hui européenne, plutôt que nationale ?
L'Union européenne n'étant, pour l'heure, qu'une organisation internationale (même si, en interne, elle peut fonctionner comme un Etat fédéral), la citoyenneté européenne se juxtapose aux citoyennetés nationales mais ne supprime pas ces dernières. Mais, c'est vrai, la question de la nation était devenue, pour la quasi-totalité de la classe politique, une question dépassée. Voilà que la crise identitaire leur revient en boumerang et les surprend dans une grande impréparation psychologique et idéologique.
Déchoir de la nationalité, est-ce bien « républicain » ?
Sans aucun doute. En 1848, alors que la constitution de la IIe République était en préparation, le décret d'abolition de l'esclavage prévoit que tout Français qui continuerait à pratiquer la traite ou qui achèterait de nouveaux esclaves serait déchu de la nationalité française. Quant à la IIIe République, elle ne s'est pas privée de la mettre en application. D'abord, pendant la première guerre mondiale à rencontre d'un peu plus de 500 naturalisés originaires de pays ennemis comme l'Allemagne ou la Turquie. Ensuite, en 1939-1940, furent déchus de leur nationalité française non seulement des personnes l'ayant acquise mais aussi des Français de naissance (qui n'étaient pas binationaux).
Le plus connu de ces derniers fut le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez : en octobre 1939, il déserte à la suite du pacte germano-soviétique de non-agression (il va passer sa guerre en URSS jusqu'en novembre 1944). Le tribunal militaire d'Amiens le condamne par contumace (novembre 1939), il est déchu de sa nationalité française (février 1940) par le gouvernement dirigé par Daladier, en vertu d'un décret-loi du 9 septembre 1939, autorisant la déchéance de nationalité à rencontre de « tout Français qui se sera comporté comme le ressortissant d'une puissance étrangère ».
Pas de déchéance spécifique pour les binationaux de peur de créer des inégalités entre nationaux. Mais l'« uni-national », lui, risque l'apatridie ?
C'est paradoxal mais exact. Contrairement à une idée communément répandue, la France n'est liée par aucun texte proscrivant l'apatridie. Ainsi la Convention relative au statut des apatrides (1954), signée par la France en 1955 et ratifiée par elle en 1960, n'interdit pas de créer des apatrides mais établit un cadre pour leur traitement.
Quant à la Convention sur la réduction des cas d'apatridie (1961), la France l'a signée en 1962 mais ne l'a pas encore ratifiée ; elle ne lui est donc pas opposable. Dans le cas où elle le ferait, ce qui a été annoncé par le Premier ministre, la France s'est, de toute façon, réservé le droit de créer des apatrides en cas d'atteintes particulièrement graves comme le terrorisme.
La déchéance est-elle une peine dissuasive ?
Que des terroristes dont l’idéologie est impérialiste et totalitaire n'aient que faire d'être déchus de leur nationalité, c'est probable.
Cependant, ce n'est pas de leur point de vue que la puissance publique, gardienne du bien commun, doit se placer, mais de celui de la défense du corps social dont elle a la charge : faut-il maintenir en son sein ou les en retrancher (déchéance de nationalité mais aussi, pourquoi pas, peine de mort) ceux qui en nient l’existence ? L'importance d'une disposition ne se mesure pas qu'à son utilité. Pour perdurer, une société doit aussi investir dans le symbolique.
Une nationalité sans conscience a-t-elle une signification ?
On ne comprend pas vraiment pourquoi les adorateurs des droits de l'homme qui donnent l'exclusivité au lien social fondé sur l'appartenance à l'espèce humaine ne sont pas aussi de farouches défenseurs de l’apatridie, si ce n'est par volonté délibérée de promouvoir le multiculturalisme et de détruire les cultures nationales.
Cela dit, il faut se méfier de la toute puissance de l'État dans la détermination de ses nationaux, surtout quand la nationalité est réduite à son aspect juridique d'adhésion à un contrat social. Aujourd'hui, les terroristes sont visés. Mais hier, c'étaient les réfractaires, ceux qui étaient suspects de ne pas être d'authentiques révolutionnaires. Et demain ? Les résistants à l'invasion migratoire ?
Propos recueillis par Olivier Figueras monde&vie 24 février 2016