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  • Trump : Don Juan ou Bonaparte ?

    L’establishment a été impressionné par les sondages de sortie de vote du 10 mai en Virginie de l’ouest…

    La dynamique des ralliements à Trump s’accélère et, quand ralliement il n’y a point, reste la conversation, cordiale, entre les carpes et le lapin. Tel est le bilan de la visite de Trump au Capitole, le 12 mai dernier.

    Les oies n’y donnèrent pas l’alarme, et le candidat rencontra modestement le Speaker Ryan avec quelques leaders de la Chambre, puis le patron du Sénat, Mitch O’connell, accompagné de quelques séides, et enfin, impensable, James Baker lui-même, le « néocon » illustre du clan Bush.

    Pourquoi ce réchauffement climatique? Deux scénarios semblent émerger, qui s’éclaireront lors des prochains choix de Trump en matière d’équipe gouvernementale.

    Le premier scénario prend acte du fait que Trump est un don Juan de la politique, conquérant plutôt que consommateur. Ses rencontres avec la machine de Washington seraient un moyen pour lui de négocier son fardeau, ayant patenté la méthode : sans le vote populiste à la présidentielle, le parti républicain est condamné à péricliter en parti parlementaire, car la démographie comme le système du collège électoral n’en font plus un parti présidentiel. Trump, c’est la dernière chance.

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  • Tintin en colère à la une du dernier numéro d’Eléments

    Eléments-160-Couv-254x350.jpgC’est un Tintin déterminé, brandissant une arme de poing, qui fait la une du dernier numéro d’Eléments titré : « Je suis la guerre. Oser désigner l’ennemi », référence qui n’échappera pas aux lecteurs de Carl Schmitt ou de Julien Freund et dont voici l’éditorial :

    « Voici des années, des décennies peut-être, qu’on répète que « ça ne peut plus durer », que « ça va craquer », que « nous sommes en 1788 », qu’« on danse sur un volcan ». Et pourtant, tout continue. (…) On se traîne, on grogne, on déprime, mais on vit plus que jamais sous l’horizon de la fatalité. Le désespoir n’engendre que la résignation. (…)

 Dans cette époque molle, souple, flexible, précaire, où l’on préfère les formes rondes aux formes droites, on déteste la verticalité. On aime le vocabulaire maternel : le dialogue, la compréhension, la tolérance, l’accueil, l’ouverture, quitte à se montrer féroce avec ceux qui ne communient pas dans l’idéal du magma. Terrorisme du Bien, compassionnel et lacrymal à tous les étages. Le sentimentalisme a tué le sentiment, tout comme la sensiblerie a tué la sensibilité. (…)

    « Les attentats, qui viennent çà et là troubler la torpeur ambiante, sont un révélateur remarquable. Ils ne suscitent pas le désir de prendre les armes, ils n’aiguisent pas les volontés, mais ouvrent les vannes d’un Niagara de pleurs.On allume des bougies, on récite des hymnes à l’amour, on fait des minutes de silence, on organise des « marches blanches » et autres pitreries. On ne chante pas le Dies Irae, mais Give Peace a Chance.

    « Homo festivus, quand il est pris pour cible, n’a qu’un souci : montrer comme on est injuste avec lui, alors qu’il est si gentil. Dans le monde des bobos, il y a quelques cerveaux et beaucoup de ventres. On demande des colonnes vertébrales.
On est en guerre, paraît-il. Mais pour l’immense majorité de nos concitoyens, la guerre est un gros mot, une réalité du passé. Personne ne veut la guerre. C’est pourquoi on proclame que les méchants ne nous empêcheront pas de rigoler, d’aller en discothèque et de boire un verre sur les terrasses. Ah, mais !
 On est en guerre, mais contre qui ? Il y a apparemment un ennemi, mais on s’applique à ne jamais donner son nom. Pour brouiller les pistes, on préfère montrer du doigt des abstractions. On fait la guerre au « terrorisme », au « fanatisme », à la « radicalisation », à la « haine ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est seulement un moyen auquel l’ennemi a recours. (…)

    « À « Nuit debout », on multiple les assemblées populaires sans peuple (le peuple doit se lever tôt le matin). On refait le monde dans la stratosphère, ce qui est sympathique, mais en réclamant simultanément la fin de la logique du profit et l’abolition des frontières – comme si le capitalisme, qui lui ne dort jamais, pouvait s’en laisser remontrer en matière de sans-frontiérisme ! Des mots contre les maux. (…) Mais de révolution, il n’est bien sûr plus question. (…) La grève générale de Mai 68 est plus loin que jamais, et ceux qu’on appelle encore des gauchistes ne sont plus aujourd’hui que des libéraux qui veulent seulement que le marché s’ouvre encore plus aux exigences du « désir ». Le peuple, le vrai peuple, voudrait conserver sa sociabilité propre, préserver ses manières de vivre, ses valeurs partagées. »

    Le sommaire de ce n° 160, daté de mai-juin 2016, est à consulter ici. Eléments(pour la civilisation européenne), une revue des idées à lire sans modération.

    http://fr.novopress.info/201025/tintin-colere-a-dernier-numero-delements/

  • Livres • PIERRE BOUTANG, MODE D'EMPLOI

    L'oeuvre de Pierre Boutang est un continent dont les falaises abruptes paraissent plonger droit dans les profondeurs de l'océan. Une voie d'accès possible — la plus pénétrante, peut-être — est de le suivre sur les chemins escarpés de sa vie. C'est ce que nous propose Stéphane Giocanti. Dont il est fait ici une remarquable analyse*.

    Par Christian Tarente

    4107098197.jpg« Vous parlez comme un livre ! » lançait un jour Boutang, moqueur, à un jeune fanfaron. Mieux qu'à nul autre, c'est pourtant à lui-même que cette boutade pourrait s'appliquer à la lettre : il parlait comme il écrivait, d'un même rythme, sans rupture ni rature. L'habitait une sorte de densité permanente, que seuls désarmaient, à certains moments, l'humour ou l'émotion. Ce poids spécifique, propre à sa nature même, issu de quelque grâce inexpliquée, n'est évidemment pas pour rien dans le sentiment répandu que son oeuvre est d'un accès difficile. Aussi est-ce souvent par certains aspects particuliers de son travail, notamment la critique littéraire (Les Abeilles de Delphes, La Source sacrée, La Fontaine politique), que beaucoup parviennent à l'aborder. Avec le risque d'être tentés d'en rester là, de ne pas oser affronter ses autres grands livres - Ontologie du secret, Apocalypse du désir, Le Purgatoire, ou le Maurras... -, dont la lecture peut prendre l'allure d'une épreuve rebutante, voire dissuasive.

    DEUX PERSONNAGES CAPITAUX, TOUS DEUX PRÉNOMMÉS CHARLES...

    On ne se risquera pas ici à prétendre que Boutang est plus facile à lire qu'on ne le croit. Entrer dans sa vision des choses et dans son mode de pensée implique indéniablement un effort, une ascèse si l'on veut. Il faut l'admettre d'emblée : ce n'était pas un adepte de la clarté classique, son oeuvre ne s'ordonne pas comme un jardin à la française. Non qu'il ne soit pas lumineux, mais la lumière procède chez lui d'harmoniques complexes qui ne demandent qu'à révéler leurs surprenantes richesses. Il y a quelque chose d'essentiellement musical dans la manière dont sa pensée s'élabore et se déploie. Parfums, couleurs et sons s'y répondent d'une manière qui n'appartient qu'à lui, et qu'il va chercher dans tout ce qui a fait la matière même de sa vie.

    Né sous la calamiteuse IIIe République, marqué au fer par la Seconde Guerre mondiale, son itinéraire s'est vu éperonné par l'enchaînement diabolique des événements. Deux personnages capitaux, tous deux prénommés Charles, vont y jouer, à des titres bien différents, un rôle déterminant À 14 ans, le jeune Pierre découvre le bouleversant Corps glorieux de Maurras (reproduit dans le Dossier H « Pierre Boutang »), que son père lui lit les larmes aux yeux. Sans encore bien le comprendre, il découvrait l'inquiétude métaphysique du chef de l'Action française. Dès lors, le discours sur l'amour de Diotime dans Le Banquet de Platon suffira à faire de lui un platonicien à vie. Et décider de son destin de philosophe. Le débat Maurras-Boutang sur Platon et Aristote, dialogue d'une vie, restera au coeur de l'étonnante et indestructible fidélité, « jusqu'au bout de son souffle », de Boutang à son vieux maître. En dépit - et peut-être à cause - de l'antisémitisme d'État, de Vichy, de l'épuration, de la prison, de la vieillesse...

    L'autre Charles, ce général qui s'est forgé une légitimité de la manière poignarde que l'on sait, sera pour Boutang, loin de sa vie intime certes, l'occasion de grandes rencontres d'idées et de vives espérances pour le pays, mais aussi (surtout ?) de cruelles déceptions et d'amères frustrations.

    C'est sur ce fond de décor que les grandes étapes de sa vie vont s'installer, induisant plus ou moins directement la parution de ses oeuvres. 1947 : journaliste à Aspects de la France ; 1950 : lettre de Maurras lui interdisant le découragement (« Il faut que l'arche franco-catholique soit mise à l'eau face au triomphe du pire et des pires ») ; 1955 : fondation de La Nation française, qui paraîtra chaque semaine pendant douze ans ; 1967 : réintégration à l'Université : il devient professeur de lycée ; 1973: soutenance de thèse portant sur l'ontologie du secret ; 1976: nommé professeur à la Sorbonne, malgré la cabale menée contre lui par Derrida, il y enseignera jusqu'en 1989, marquant de son empreinte toute une génération de jeunes philosophes (Marion, Bruaire, Colosimo, Mattéi,...).

    LA VIE MOUVEMENTÉE DE BOUTANG, VOIE D'ACCÈS À SON OEUVRE

    L'étroite imbrication entre une vie hors du commun et une oeuvre qui ne l'est pas moins forme la substance même de la magistrale biographie que vient de publier Stéphane Giocanti. S'appuyant notamment sur les Cahiers que Boutang a tenus de 1947 à 1997 (des milliers de pages, encore inédites, mais bientôt publiées), il fournit une masse considérable d'informations, des plus simples - notamment les agitations de sa vie personnelle, traitées avec délicatesse - aux plus décisives. Leur grand mérite est de grandement contribuer à éclairer le sens de son oeuvre.

    Prenons par exemple Ontologie du secret, son « maître-livre », salué par les plus grands. Simple sujet de thèse ? Non, dit Giocanti, c'est depuis la fin de la guerre qu'il porte en lui un traité de métaphysique tournant autour du « désir de l'origine », et de « l'origine comme fondement du désir » : l'origine absolue, c'est Dieu même, et sa Parole créatrice qui se révèle dans le secret. Au service de sa réflexion, Boutang mobilise des lectures considérables qui touchent à presque toute la culture occidentale : des présocratiques, Platon (le Parménide, qu'il récitait par coeur) et Saint Augustin à Musil et Pound, en passant par tous les grands noms de la philosophie, de Descartes et Kant à Heidegger et Wittgenstein, mais aussi Giambattista Vico (le napolitain de la Scienza nuova, sa grande redécouverte), Dante, Nicolas de Cusa, Shakespeare, Pascal, le cardinal de Retz, Max Scheler, Simone Weil, Freud, Dostoïevski... Pas l'ombre d'une cuistrerie, pourtant : de l'érudition, certes, mais au seul service de ses démonstrations. Sans compter un large appel fait aux rencontres et aux souvenirs personnels.

    Comme l'a noté Gabriel Marcel, Ontologie du secret est un périple, une sorte d'Odyssée à la manière, peut-on dire, de James Joyce. D'ailleurs, Boutang s'en souviendra en écrivant Le Purgatoire, ce roman-confession dont Giocanti nous fournit, là encore, et comme il le fait pour l'ensemble de. ses livres, les tenants et aboutissants biographiques.

    Avec cet ouvrage, nous disposons désormais de deux outils majeurs d'explicitation de l'oeuvre du Forézien : l'autre est le « Dossier H » publié à L'Âge d'Homme en 2002, sous la direction du même Giocanti et d'Axel Tisserand. Parmi ses contributions, Stéphane Giocanti s'était attaché à explorer le lien entre Boutang et Maurras. Ce lien indéfectible ne cesse de nous interroger. Chez un esprit de cette trempe, la fidélité filiale n'explique pas tout.

    PIERRE BOUTANG, de Stéphane Giocanti, Flammarion, coll. Grandes biographies, 2016, 460 p., 28 euros.

    * Politique magazine, mai 2016

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Obama demande le soutien militaire de l’UE dans une guerre éventuelle contre la Russie

    Eric Zuesse, historien d’investigation, le Saker francophone

    Selon un article du 23 avril publié par Deutsche Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), le président américain Barack Obama «exige le déploiement actif de la Bundeswehr [forces armées de l’Allemagne, y compris leur Armée, la Marine et la Force aérienne] sur les frontières orientales de l’OTAN» en Pologne et dans les Républiques baltes, rejoignant ainsi là-bas le quadruplement des forces américaines à proximité des frontières de la Russie.

    Ceci est une violation absolue de ce que le dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev avait accepté en mettant fin à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie – organisation miroir de l’OTAN – et c’est aussi l’aboutissement d’un processus qui a commencé peu de temps après que Gorbatchev a accepté les conditions de l’Amérique, qui incluaient que l’OTAN «ne bouge pas d’un pouce vers l’est».

    En outre, le journal DWN rapporte que le 25 avril, le Président des États-Unis a tenu une réunion au sommet à Hanovre en Allemagne, avec les dirigeants de l’Allemagne (Angela Merkel), de l’Italie (Matteo Renzi), de la France (François Hollande) et de la Grande-Bretagne (David Cameron). L’objectif présumé de cette réunion était l’obtention d’un accord pour établir, dans les pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, une force militaire de ces cinq pays, une force menaçant la Russie d’une invasion, si ou quand l’OTAN décide par la suite qu’il faut répondre militairement à la menace de la Russie.

    L’encerclement de la Russie par l’OTAN, avec des forces qui lui sont hostiles, est prétendument défensive – pas  offensive – contre la Russie, et est présenté comme tel par nos médias. Au cours de la crise des missiles cubains en 1962, JF Kennedy n’a pas considéré le plan de Nikita Khrouchtchev d’installer une base de missiles nucléaires à Cuba comme étant défensif de la part de l’URSS – et de même le président russe Vladimir Poutine ne considère pas l’opération américaine, autrement plus vaste, d’encerclement de la Russie comme une opération défensive. Le gouvernement des États-Unis et l’OTAN agissent comme si la Russie les menaçait, plutôt que de considérer qu’ils sont eux-mêmes une menace pour la Russie en l’encerclant – et leurs médias relaient ce mensonge comme s’il s’agissait d’une vérité digne d’être prise au sérieux. En fait, l’OTAN est déjà installée sur la frontière occidentale de la Russie.

    Obama en rajoute donc maintenant aux sanctions économiques contre la Russie, qu’il avait imposées en raison de la prétendue annexion de la Crimée, après que les États-Unis et l’UE ont machiné un coup d’État pour renverser l’allié de la Russie, Viktor Ianoukovitch, qui avait dirigé l’Ukraine jusqu’en février 2014.

    Même si les sondages en Crimée, parrainés par les Occidentaux, à la fois avant et après le coup d’État, avaient montré que plus de 90% des Criméens voulaient rejoindre la Russie, et juste après que ces derniers ont voté massivement pour la rejoindre, Obama a lancé des sanctions contre la Russie. Les armes nucléaires ont été préparées, tant du côté des États-Unis-UE que du côté russe, pour une éventuelle guerre nucléaire.

    Ce n’est pas une simple restauration de la guerre froide – censément  basée sur le désaccord idéologique capitalisme-communisme ; il s’agit de mettre en place des forces pour une éventuelle invasion de la Russie, purement et simplement – une conquête brutale – bien qu’aucun média de masse majeur dans l’Ouest ne signale ce fait tel qu’il est.

    La préparation actuelle ne signifie pas nécessairement qu’une guerre nucléaire s’ensuivra. La Russie pourrait accepter, quelles que soient les exigences de l’Occident, et donc perdre sa souveraineté. Par ailleurs, si la Russie s’accroche à son sol et refuse de céder sa souveraineté nationale, l’Occident – le leadership US et les directions dans ses pays alliés – pourrait cesser ses menaces toujours de plus en plus sinistres, et simplement se retirer des frontières de la Russie.

    Fondamentalement, depuis 2013, la direction des États-Unis a décidé de reprendre l’Ukraine et a refusé de reconnaître le droit du peuple de Crimée de rejeter la nouvelle soumission à Kiev et de décider de son propre avenir. Fin février 2014, la direction russe a décidé de protéger la Crimée du type d’invasion qui a eu lieu par la suite dans l’ancienne région du Donbass en Ukraine, où l’opposition au coup d’État d’Obama était encore plus intense.

    L’Occident continue d’affirmer que la Russie a, en quelque sorte, tort dans cette affaire. Cependant, étant donné que même le chef de Stratfor a qualifié ce qu’Obama a fait en Ukraine de «coup d’État le plus flagrant dans l’Histoire», et que le fait que ce soit un coup d’État orchestré par les États-Unis a été largement documenté sur les téléphones portables et autres vidéos, et dans l’enquête académique la plus minutieuse qui a été effectuée sur la question. Même Petro Porochenko, président de l’Ukraine et participant à l’événement, l’a reconnu comme étant un coup d’État. Et depuis, des preuves ont été apportées sur Internet, des préparatifs de l’ambassade des États-Unis, dès le 1er mars 2013, pour le coup d’État de février 2014. Des sondages commandités par le gouvernement des États-Unis ont même montré que les Criméens rejetaient massivement ce coup d’État et voulaient rejoindre la Russie.

    Alors il faut répondre à la question : sur quelle base sont fondées les actions agressives de l’Ouest, menaçant la sécurité nationale de la Russie, autre que les propres ambitions impérialistes envers celle-ci, camouflées par des mensonges sur une Russie et un président Poutine agressifs dont les médias occidentaux ont massivement abreuvé le public ? Et c’est une base très inquiétante, et même préoccupante en ce qui concerne, essentiellement, le type de leadership dictatorial de l’Occident, plutôt que toute autre dictature en dehors de lui.

    L’agression et la menace ici, viennent clairement de l’Occident contre l’Orient.

    En janvier dernier, le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois interpellé le président américain Barack Obama sur son énorme mensonge selon lequel les armes anti-missiles, que l’Amérique installe en Europe, servent à protéger celle-ci contre les missiles nucléaires iraniens. Maintenant que les États-Unis reconnaissent que l’Iran n’a pas, et n’aura pas de missiles nucléaires, Obama intensifie ces mêmes installations en Europe au lieu d’y mettre fin, à proximité des frontières de la Russie. La seule vraie raison de leur présence, comme Poutine le soutient, est de permettre une attaque nucléaire soudaine de première frappe contre la Russie, pour désactiver ses capacités de rétorsion en quelques minutes.

    La seule réponse rationnelle, pour le public occidental, à ce qu’Obama et ses alliés étrangers fomentent, est de comprendre ce qui se passe réellement, et de prendre des mesures contre leurs propres dirigeants, avant que les enjeux de plus en plus élevés de la confrontation ne deviennent catastrophiques. Dans ce cas, les populations des pays qui composent l’Occident politique doivent se défendre contre leurs propres dirigeants nationaux. C’est une situation fréquemment rencontrée dans les dictatures.

    Pourtant, les principales questions ne sont pas posées dans la presse occidentale, qui les ignore. À moins que ces questions ne soient traitées publiquement – et vite – la réponse pourrait bien être définitive pour des millions de civils en Europe et ailleurs.

    Plus la situation se rapproche d’une guerre nucléaire, plus il sera difficile pour les deux parties de reculer – et c’est particulièrement le cas avec l’agresseur, surtout quand il prétend faussement qu’il est lui-même agressé.

    C’est la raison pour laquelle les mensonges colportés par les dirigeants politiques de l’Ouest doivent être exposés dans l’urgence.

    Eric Zuesse24/04/2016

    Source : Obama Requests EU Support for Possible War Against Russia,
    http://www.globalresearch.ca/obama-requests-eu-support-for-possible-war-against-russia/5521560

    publié le 24.04.2016.  Traduit et édité par jj, relu par Nadine, pour le Saker Francophone  La source originale de cet article est Mondialisation.ca   Copyright © Eric Zuesse, Mondialisation.ca. http://www.mondialisation.ca/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-contre-la-russie/5522893

    http://www.polemia.com/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-contre-la-russie/

  • Communiqué : RAMA YADE ET L’INCULTURE NATIONALE

    Dans un récent communiqué consacré à l’annulation du concert rap de Verdun, Rama Yade, candidate déclarée à la présidentielle, attaque Marion Maréchal-Le Pen sur sa participation au colloque organisé par l’Action française le 7 mai dernier. 

    En associant cette attaque et sa défense du rappeur "Black M", elle suggère que la présence de Marion Maréchal aux côtés de l’AF la rendrait suspecte de ne pas désirer "l’union nationale" ! Faut-il lui rappeler que l’Action française a suspendu pendant la Grande Guerre ses polémiques contre le régime et s’est engagée sans réserve dans l’union sacrée ? qu’elle a perdu des milliers d’hommes, la grande majorité de ses militants, dans cette guerre ? que ce sacrifice a été salué par Clemenceau lui-même ?

    L’Action française est décidément le mouvement le plus régulièrement et le plus injustement attaqué sur son histoire. Nos récents succès, la montée en puissance de notre appareil militant, notre capacité à diffuser de plus en plus largement notre critique du régime, ainsi que l’inculture de beaucoup de nos adversaires politiques n’ont pas fini de nous attirer ce genre de calomnies aussi choquantes qu’absurdes.

    L’ACTION FRANÇAISE

  • Le chanteur Goldofaf agressé à coups de marteau par 5 antifas

    Avant-hier soir, à la terrasse d’un café du XVème arrondissement de Paris, le rappeur nationaliste Goldofaf a été violemment agressé par derrière par cinq nervis antifascistes. Les agresseurs étaient armés de marteaux et de matraques. Goldofaf devait, comme chaque année, participer au Pèlerinage de Pentecôte qui a débuté ce matin…

    agression-goldo-13mai2016

    http://www.contre-info.com/

  • La pente despotique de l’économie mondiale (Hubert Rodarie)

    la-pente-despotique-de-léconomie-mondiale-200x300.jpgHubert Rodarie est directeur général délégué du groupe d’assurance SMABTP et auteur de plusieurs ouvrages traitant de la situation économique et financière.

    Et si le communisme soviétique et le capitalisme libéral partageaient plus de points communs qu’on ne le pense ? C’est ce que vient constater cet ouvrage écrit par un professionnel de l’assurance, des activités d’investissement et de gestion financière.

    Le monde financier veut maîtriser les activités financières en créant des organisations où chaque individu est asservi à un ensemble de règles techniques. Ce mouvement a été appelé la « robotisation des activités financières ».

    A travers ce livre, Hubert Rodarie montre qu’il existe une volonté d’installer les déséquilibres comme moteurs de croissance. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, le système économique a organisé des déséquilibres structurels, générateurs continuels de dettes qui ne rencontrent aucune limite. Et cette croissance continuelle de l’endettement rend vaine toute recherche de maîtrise de la qualité des emprunteurs : inévitablement vient un jour où les bornes d’une « décence commune  » selon l’expression d’Orwell viennent à être franchies, en un endroit ou un autre de la planète, et nous pouvons alors égrener ainsi les crises financières au long des dernières décennies. 

    Au final, le monde occidental se retrouve dans une situation telle que la vivait et l’analysait Zinoviev à la fin des années 1970 en Union soviétique. Le citoyen est pris dans un système qui, tel un filet, contraint sa liberté d’action.

    La pente despotique de l’économie mondiale, Hubert Rodarie, éditions Salvator, 379 pages, 22 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/la-pente-despotique-de-leconomie-mondiale-hubert-rodarie/54462

  • Droite : une primaire à la sauce libérale

    Les favoris du scrutin sont sur le même créneau en économie. Pour eux, tout l'enjeu est d'arriver à se différencier.
    « Je suis libéral et je l'assume ! » C'est le credo de tous les candidats à la primaire de la droite. Même Alain Juppé, qui a dégainé cette semaine ses propositions économiques, s'est converti. Résultat, les programmes se ressemblent furieusement (voir infographie).
    « Il n'y a pas de schisme idéologique mais plutôt une différence de nuances », reconnaît le juppéiste Benoist Apparu. A charge pour les prétendants de faire entendre leurs différences.
    Juppé se découvre en « libéral réformateur »

    Certains lui reprochent son « flou » sur le terrain économique. Le maire de Bordeaux entend lever les ambiguïtés avec la sortie de son livre « Cinq Ans pour l'emploi » (Ed. Lattès) L'idée ? Créer une politique de l'offre pour restaurer la compétitivité des entreprises, plutôt qu'une politique de la relance par le pouvoir d'achat, comme le préconise Sarkozy. « C'est une vraie politique de droite », décrypte son entourage. Peu de mesures chocs, « mais un projet réaliste et applicable », assène Juppé, pour parvenir au plein-emploi en cinq ans. Durée légale du travail fixée à 39 heures, baisse des charges fiscales des entreprises et assouplissement des conditions de licenciement pour plus de flexibilité... L'entreprise est au cœur de son projet.
    Le gros cadeau fiscal de Sarkozy

    Un programme de baisse d'impôts et de charges sociales d'au moins 25 Mds€, voté dès l'été 2017, notamment 10 % de moins sur l'impôt sur le revenu. Rien que ça ! Voilà le « contre-choc fiscal » que promet l'ancien chef de l'Etat pour relancer l'économie... Sans préciser comment il le financerait. Nicolas Sarkozy veut sortir des 35 heures par des négociations au sein des entreprises, sans dire ce qu'il adviendra de la loi Aubry. Un piège pour celui qui avait déjà fait la promesse de s'attaquer aux 35 heures en 2007. Sur les retraites, le patron des Républicains est plus précis. « Dès l'été 2017, il y aura un projet de loi pour repousser l'âge légal à 63 ans dès 2020 et 64 ans dès 2025. Cela représente près de 20 Mds€ d'économies une fois la réforme montée en charge », a-t-il promis en février dans une interview aux « Echos », tout en précisant qu'elle s'appliquerait aussi aux régimes spéciaux.
    Fillon, le Thatcher de la bande
    En 2007, fraîchement nommé Premier ministre, il détonnait déjà avec son fameux « les caisses sont vides ». Candidat à la primaire, il est le premier à s'être positionné sur le terrain libéral. Depuis, tous les autres lui ont emboîté le pas. Mais Fillon reste celui qui va le plus loin. Réduire les dépenses publiques de 110 Mds€, développer le travail indépendant pour faire baisser le chômage ou encore court-circuiter les syndicats en instaurant des référendums en entreprise... le discours est résolument musclé. « Mais ce qui le différencie des autres, c'est son approche nationale économique. Il est en rupture avec la vision mondiale : il veut réorienter l'investissement des Français en France », résume le député filloniste Jérôme Chartier.
    Le Maire, la méthode dure
    Il ne veut pas imposer de « purge » aux Français. Contrairement à Fillon ou Juppé, qui prônent une hausse de la TVA pour baisser les charges des entreprises, il s'engage à ne pas augmenter les impôts des Français. Il leur propose même de petits cadeaux, tel un 13 e mois défiscalisé. Pas question pour autant, comme Sarkozy, de défendre une baisse de l'impôt sur le revenu. Mais le candidat du « renouveau » préconise aussi un traitement de choc. Il veut supprimer la fonction publique territoriale, revenir sur l'emploi « bureaucratique » à vie, privatiser Pôle emploi ou créer des « emplois rebonds », rémunérés en dessous du smic pour les allocataires du RSA très éloignés de l'emploi.

    Olivier Beaumont et Valérie Hacot : Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuyFkkAFkuGEBzPJCi.shtml