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  • Préférence étrangère : Caritas Italiana paye l’assurance-auto des immigrés

    Caritas Italiana est un organisme pastoral dépendant de la Conférence des Evêques d’Italie et chargé de venir en aide aux plus démunis. Mais dans les faits, on observe que Caritas Italiana – et il en va de même pour toutes les antennes européennes de Caritas – pratique la préférence étrangère et accorde aux immigrés une assistance qui n’est pas proposée dans la même ampleur aux nationaux les plus pauvres.

    Ainsi, la presse italienne a relayé le témoignage  d’un assureur de la province de Pesaro et Urbino qu’il a envoyée au journal “Il Resto del Carlino”.

    « Pour les migrants, l’assurance-auto est gratuite, c’est Caritas qui la leur paye ».

    « Je travaille depuis 15 ans dans les assurances et je n’ai jamais vu une chose pareille ».

    Cet assureur explique que, depuis quelques jours, des « réfugiés » se présentent dans son agence pour demander un devis pour une police d’assurance auto à envoyer à Caritas qui payera l’assurance de ces immigrés.

     Reste à se demander qui leur paye la voiture !

    http://www.medias-presse.info/preference-etrangere-caritas-italiana-paye-lassurance-auto-des-immigres/54002

  • Génération identitaire à Calais : la vidéo

    Depuis des mois, Calais est devenue le symbole dans notre pays de la véritable invasion à laquelle est confrontée notre continent. Puisque l’État se montre incapable de défendre réellement les Calaisiens, Génération Identitaire a pris les choses en main ! En mars dernier, 130 militantes et militants de Génération Identitaire ont occupé deux ponts de la ville de Calais, afin d’en bloquer l’accès aux immigrés clandestins. Opposant une résistance passive uniquement, les jeunes identitaires ont été durement matraqués et gazés par la police sous les ordres d’un préfet s’empressant sans doute d’obéir docilement aux instructions du gouvernement. Génération identitaire vient de mettre en ligne une vidéo relative à ce slogan, ponctuée de cette phrase : « Si les gouvernants refusent de protéger les populations en rétablissant des frontières, à l’échelle nationale comme européenne, alors ils verront les peuples dresser des barricades ! »

     

    http://fr.novopress.info/

  • Oui au Rendez-vous de Béziers, mais après ?

    Le Rendez-vous de Béziers rassemblera les personnes et personnalités de divers horizons que les droites désespèrent – et qu’alarme aussi d’une certaine façon la gauche, avec la déliquescence avancée de notre système politique. Cela, alors qu’il y a péril en la demeure : notre pays perd pied, c’est de plus en plus manifeste.

    Il s’agira de travailler à l’élaboration d’une plate-forme d’engagements, dans la perspective de l’échéance de 2017. Dans notre situation, toute initiative visant à faire dialoguer ceux qui veulent sincèrement œuvrer au redressement de la France est à marquer d’une pierre blanche. J’y participerai, j’invite chacun à en faire autant.

    Cette démarche, il faut le dire, est une façon de prendre acte — alors qu’il se fait tard, et si détestable que soit le constat —, de nos impasses et de l’inanité politique, à ce jour, de notre camp — celui des citoyens conscients des enjeux vitaux qui se pressent à notre encontre, et soucieux du défi que représente notre avenir —, celui de nos enfants. Ce camp est pourtant puissant dans le profond de notre peuple et dans les forces vives qui lui demeurent attachées…

    Qui peut penser que tout se réglera, en 2022, si ce n’est en 2017 ? Ni en 2017, ni en 2022, mais hic et nunc, ici et maintenant, dans le cadre d’une percée politique qui reste à réaliser, autour d’une charte, d’un manifeste, d’un cahier de doléances, comme on voudra l’appeler — le reste suivra si l’effort est bien mené.

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  • Politiciens et journalistes : tous menteurs?

    Jour après jour, les occidentaux découvrent combien leurs politiciens et grands médias leur cachent la vérité sur certains sujets. En particulier, ils évitent autant que possible d’aborder toute information qui pourrait nuire à l’image de l’immigration, cette « chance pour l’Europe », ou à celle de l’islam, cette « religion d’amour et de paix ».

    Le prétexte invoqué ? Parce que « cela ferait le jeu de l’extrême droite »; l’extrême droite étant, par définition, quiconque ne partage pas les vues égalitaristes et immigrationnistes de la gauche et, par définition également, un péché suprême, passible de tous les châtiments !

    Les exemples de cette désinformation ne manquent pas, surtout dans les médias francophones. Les lecteurs du Peuple le savent bien car, fréquemment, nous dénonçons les manquements des médias à leur devoir d’information. (*)

    Mais pourquoi trouve-t-on autant d’erreurs et omissions volontaires dans les médias ? Leurs journalistes seraient-ils tous des menteurs ? Non, pas vraiment. En effet, il s’agit plus généralement d’une réaction psychologique appelée « dissonance cognitive », que le psychologue américain Leon Festinger a découverte en étudiant une petite secte à Chicago appelée les Seekers.

    Leur gourou prédisait que la fin du monde arriverait le 21 décembre 1954 et que des extra-terrestres viendraient en OVNI sauver ses adhérents. Le 22 décembre, rien ne s’étant produit, le gourou leur fit savoir que la terre avait été épargnée grâce à leurs prières.Plutôt que de réaliser combien ils s’étaient faits berner, ses plus fidèles adhérents se renforcèrent dans leur croyance et se lancèrent aussitôt dans une grande campagne de prosélytisme.

    Il en déduisit que lorsqu’on est confronté à des réalités qui contredisent nos croyances, on ressent un stress mental important, qu’il appela « dissonance cognitive », et que souvent, notre réaction face à ce stress est de nier ces réalités qui dérangent plutôt que de remettre en question nos croyances !

     Il en va de même pour nos journalistes et politiciens. Tant par conviction que par peur d’être critiqués, beaucoup d’entre eux sont des croyants inconditionnels du mythe de l’« égalitarisme universel » : tout le monde est 100% égal, ainsi que toutes les religions, tous les peuples, toutes les cultures, etc. Mais lorsque la réalité des faits leur apporte des preuves indiscutables que ce n’est pas le cas, ils font de la dissonance cognitive et, en réaction, se cachent ces faits, prennent toutes sortes d’excuses pour se les nier, et leurs croyances égalitaristes s’en retrouvent renforcées… en toute bonne foi !

    Certaines croyances, comme celles en des puissances spirituelles bienveillantes, peuvent être anodines et sans conséquence néfaste pour les autres. Mais beaucoup d’autres peuvent amener à des catastrophes. C’est le cas du mythe de l’« égalitarisme universel » : il est notamment responsable de l’invasion de l’Europe par des flots de migrants qui, par leur culture et leur religion difficilement adaptables aux nôtres, mènent nos pays tout droit vers des troubles graves. La dissonance cognitive est ici un véritable fléau.

    Comment lutter contre ce fléau ? Il faudrait dès l’enfance enseigner que les sciences et les faits démontrés priment sur les croyances doctrinaires ; que toute croyance qui n’est pas démontrée par des faits n’est qu’un mythe et qu’elle peut avoir des conséquences néfastes ; et que lorsque la réalité des faits contredit nos croyances, ce sont nos croyances qui sont fausses, et non les faits ! Lorsque l’humanité le comprendra, elle pourra s’affranchir de ses mythes néfastes. L’homme fera alors un grand bon en avant…

    Jacques Stelliez25/01/2016

    Note :

    (*) Voici quelques exemples d’articles du Peuple reprenant des informations que les grands médias ont censurées :

    Ce ne sont que quelques exemples parmi d’innombrables autres. Lorsque possible, Le Peuple donne les liens vers ses sources, souvent des médias étrangers certes, mais vous pouvez facilement les vérifier en utilisant la traduction automatique de Google. Et s’il nous est exceptionnellement arrivé de publier une information erronée, nous nous sommes toujours empressés de la corriger ou de la supprimer dès qu’on nous l’a signalée.

    Ce qui n’est souvent pas le cas des grands médias : nombre d’entre eux maintiennent les informations qu’on leur signale, preuve à l’appui, être fausses ou incomplètes, lorsqu’elles contredisent leurs dogmes. Et certains même, comme Libération, vont jusqu’à censurer discrètement les commentaires signalant leurs erreurs ou omissions. Mais heureusement, quelques autres finissent quand même par corriger leurs articles, comme par exemple l’a fait La Libre après la parution de notre article « Agression antisémite à Marseille – Autocensure d’une certaine presse ? ».

    Vous trouverez aussi des articles dénonçant la désinformation des grands médias dans certains sites qualifiés d’« extrême droite » par la gauche, comme par exemple www.bvoltaire.fr ou www.dreuz.info : souvent, les informations qu’ils publient sont exactes, mais elles ont été censurées dans les grands médias francophones, bienqu’elles apparaissent dans des médias réputés d’autres pays. Ces sites indiquent aussi souvent leurs sources, ce qui permet de vérifier l’exactitude de leurs articles par une simple recherche internet.

    http://www.polemia.com/politiciens-et-journalistes-tous-menteurs/

  • Why I “MAGA” (Par Weev Auernheimer)

    *MAGA : slogan de Donald Trump “Make American Great Again”

    Via Weev Auernheimer (06/05/2016) Début 2014, j’ai commencé à remarqué un changement dans le style rhétorique de Donald Trump. Il avait aiguisé son ton polémique pour en faire une lame de rasoir, et le style était très similaire aux échanges de forums internet. Il avait clairement réalisé des tests extensifs d’analyse multivariée et de modèles de choix afin d’arriver avec un cadre correspondant à la moyenne. Il semblait faire un effort explicite pour commenter sur des sujets avec une sérieuse pertinence politique et pour tester des segments de l’opinion. Ses efforts semblaient être ceux d’une personne rompu à l’art de comprendre la politique et la rhétorique. En tant que troll le plus important de l’Internet, j’ai pris un moment pour commenter l’efficacité de ses techniques de trolling dans l’espoir que mes collègues les étudient :

    Nous avons commencé à discuter des meilleurs points de la technique de Donald dans un forum de discussion dédié au trollage sur internet. Tandis que nous le regardions travailler, les réflexions de tous convergèrent vers l’hypothèse d’une course pour une charge politique. Qu’est-ce que pouvait bien viser Donald ? Être gouverneur de New-York ? Puis quelqu’un a posté une vidéo du Dîner des Correspondants de la Maison Blanche datant de 2011 où Seth Meyers ridiculisait le rêve présidentiel de Donald Trump : 

    L’air de son visage nous montra tout ce que nous avions besoin de savoir : les nuages de tempête derrière sa colère froide. C’est à ce moment que Trump a été saisi par Wotan [Le dieu principal de la mythologie germanique, ndlr]. Nous savions qu’il allait concourir et qu’il allait gagner. Plus profondément que ça, nous savions qu’il allait détruire tous ces gens qui lui rigolaient à la face de son rêve. Quand nous avons vu ça, nous aussi avons été saisis par Wotan. Dès lors, à partir de juin 2014, une année complète avant que Donald Trump n’annonce même sa campagne, avant qu’aucun polémiste sans valeur de l’établissement ne fassent leurs pronostics, des masses de trolls d’internet juraient de voter Trump en 2016. 

    Nous avions une année d’avance pour préparer une rhétorique et des mèmes. La candidature de Donald a touché l’internet comme la foudre de Mjönir [Le dieu de la foudre germanique, ndlr]. Au fur et à mesure que des foules de commentateurs furieux grouillaient autour de lui il devint plus qu’un simple homme, il était indéniablement la manifestation de Wotan, le dieu de la colère. Il devint impossible de ne pas comparer et contraster avec des citations de ses supporters lors des meetings :

    “L’électorat républicain n’est pas un groupe d’imbéciles complètement ignorants. Nous savons qui est Donald Trump, et nous allons utiliser Donald Trump soit pour prendre le contrôle du Parti Républicain soit pour le faire exploser”

    Citations à comparer avec celles de Carl Gustav Jung dans son essai sur Wotan :

    “Il est l’attribut fondamental de la psyché allemande, un facteur irrationnel psychique qui agit sous la haute pression de la civilisation comme un cyclone et la détruit. Malgré leur excentricité, les adorateurs de Wotan semblent avoir jugé les choses plus correctement que les adorateurs de la raison”

    Alors que les victoires s’empilent et que les ruptures psychologiques de la caste des éditorialistes devenaient trop nombreuses pour être comptées, nous faisions la fête. Wotan était là. Trump est passé au bulldozer sur tout ce qui se trouvait sur son chemin. Glenn Beck plonge sa tête dans ses cheetos et Ben Shapiro fait une dépression mentale. Aucun événement politique n’a jamais été si doux, et ce sont juste les primaires.

    Il n’y a pas d’ambassades US ici, donc je naviguerais à travers les deux mers pour voter par procuration lors des élections générales car j’honore mes promesses. Je ne sais pas si Donald Trump sera capable de nous aider durant cette présidence, et franchement je m’en fiche. Je sais qu’une fois que l’esprit de Wotan se réveille dans un peuple, il devient impossible à contenir. Un tel événement survient lors des temps de lutte et de guerre durant lesquels un peuple, au bord de la destruction, se lève et détruit ses ennemis en retour. Nous servirons en tant que Gungnir [La lance magique de Wotan qui ne manque jamais sa cible, ndlr] tant qu’il voudra empaler ses ennemis. S’il cesse de la manier, un autre sera couronné “Père de tous” [Un des surnoms de Wotan, ndlr]. En l’état actuel, il nous a déjà fait un immense nombre de faveurs dont chacune excède en magnitude toutes celles de n’importe quel acteur politique des jours passés [américain, ndlr].

    Alors que les rêves – jadis moqués – de Trump se transforment de visions fiévreuses en ombres sur le paysage en ruine de Weimerica [Contraction de la république de Weimar et d’Amérique, ndlr], nous utilisons ces ténèbres pour attaquer nos ennemis mutuels. Maintenant le temps est venu de tomber sur tous ceux qui disent #JamaisTrump. Il n’y a aucune méthode de destruction trop brutale ou personnelle pour anéantir ces gens. Nous bombardons leurs employeurs avec des messages de haine. Nous nous montrons à leurs portes pour les traiter de cocus et de traîtres à leur face. Nous faisons tout ce qui est nécessaire pour dégager ces gens de nos rues et nous assurer qu’ils n’essaient jamais de revenir. Nous devons utiliser chaque seconde que nous avons avant les élections générales pour purifier l’établissement politique de ses marxistes putréfiés et de ceux qui se prosternent devant eux.

    Parce que c’est de cette façon que finissent les cocus.

    C’est la façon dont finissent les cocus.

    C’est la façons dont finissent les cocus.

    Avec un coup

    Mais avec post de merde.

    http://borislelay.com/

  • COÛT DE L’ACCUEIL DES RÉFUGIÉS : LES VRAIS CHIFFRES

    Vous vous souvenez, à l’été 2015, ceux qui osaient parler du coût de l’accueil d’une nouvelle vague de réfugiés étaient systématiquement rabroués, et pour cause : en Europe, et singulièrement dans les médias français, qu’on se le dise, l’immigration est une chance.

    Mais demandez combien rapporte un immigré ? Vous ne le saurez jamais. Combien coûte-t-il, alors ? Vous ne le saurez pas plus… en France, du moins. Heureusement, dans d’autres pays européens, on a encore le souci de dire (parfois) la vérité aux électeurs ; c’est justement le cas en Suède.

    À l’automne dernier, lors du débat budgétaire, le gouvernement (centre gauche) avait prévu une enveloppe de 15 milliards de couronnes (environ 1,6 milliard d’euros) à renouveler chaque année jusqu’en 2020.

    Toutefois, au début du mois en cours, le ministre des Finances, Mme Magdalena Andersson, a bien été obligé d’admettre que cette somme serait notoirement insuffisante. De combien ? C’est là que ça devient vraiment intéressant. Le ministre a dû reconnaître devant les députés que l’enveloppe pour 2016 ne serait pas de 15 mais de 56 milliards de couronnes ! Et de rajouter que ce nouveau montant servirait de base aux budgets suivants jusqu’en 2020.

    Que faut-il comprendre ?

    Premièrement, avant de nous mettre devant le fait accompli, les gouvernements – même ceux qui passent pour les plus vertueux – avancent des chiffres totalement fantaisistes pour ne pas affoler les électeurs.

    Deuxièmement, le coût de l’accueil des réfugiés est littéralement astronomique.

    Cinquante-six milliards de couronnes, soit plus de 6 milliards d’euros annuels. Jugez-en ! Rapportée au PIB de la France, cette somme équivaut à un effort budgétaire de 30 milliards d’euros, soit l’équivalent des réductions d’impôts promises par Hollande en 2014 sur trois ans, mais… chaque année !

    En 2015, la Suède a accueilli 175.000 réfugiés, soit par tête d’habitant le plus gros quota en Europe. En 2016 sont attendus au minimum 75.000 réfugiés supplémentaires. Au total, le SCB (l’INSEE suédois) table sur un flux net de 575.000 nouveaux migrants sur les cinq prochaines années.

    Certes, cela se passe en Suède, mais cela pourrait bien se passer en France aussi. Pourquoi ? Parce que la route des Balkans désormais fermée, c’est l’Italie qui redevient le point de passage privilégié des candidats au départ. En 2015, le HCR avait dénombré plus de 150.000 traversées entre la Libye et Lampedusa – un peu moins qu’en 2014. Mais sur les deux premiers mois en 2016, plus de 24.000 personnes sont déjà arrivées en Italie et, depuis plusieurs semaines, on observe une nette augmentation du flux au départ de l’Afrique du Nord, notamment favorisée par le retour d’une mer plus calme au printemps.

    Certains redoutent même une année 2016 record. La presse italienne n’hésite pas à parler d’un prochain « tsunami » que les services secrets de la péninsule estiment de l’ordre de 500.000 réfugiés.

    Un citoyen averti en vaut deux. Ce qu’il faut absolument retenir de l’exemple suédois, c’est qu’un réfugié coûte environ 30.000 euros par an. Pendant combien d’années ? Nul ne le sait.

    Christophe Servan pour Boulevard Voltaire

    https://la-dissidence.org/2016/04/24/cout-de-laccueil-des-refugies-les-vrais-chiffres/

  • Charlemagne, symbole européen ?

    Que reste-t-il de Charlemagne ? Les ouvrages présentés ci-dessous confrontent le lecteur à la source du mythe et lui livrent des images contradictoires – le portrait d'un serviteur de l'église s'opposant à celui d'une brute opportuniste qui cache sous la façade religieuse ses exactions et ses vices.

    Longtemps revendiqué comme une grande figure nationale par les historiens français et allemands, devenu, sous l'Occupation, parrain de la division française de la Waffen SS, l'empereur à la barbe fleurie tend aujourd'hui à incarner un précurseur de l'idée européenne supranationale. À travers ces divers avatars, que subsiste-t-il de l'homme et de son oeuvre ?

    Portrait idéalisé

    Force est d'admettre que la légende s'est tôt emparée du souverain et que, pour précieux que soit leur témoignage, ses premiers biographes ont contribué à troubler son image, pour léguer à la postérité un portrait idéalisé assez éloigné de la réalité. Éginhard en est un exemple. La réédition de sa Vie de Charlemagne dans la collection "Les classiques de l'histoire de France au Moyen Âge", laquelle a le grand mérite de proposer, en sus d'un appareil de notes et d'un index, l'original du texte latin en regard de la traduction, permet de saisir à la source la fabrication du mythe. Né en 775, Éginhard, appelé adolescent à la cour d'Aix-la-Chapelle, n'a connu Charles qu'au temps de la maturité et de la vieillesse. Au vrai, il est le commensal des fils de l'empereur, et d'abord du futur Louis le Pieux qui, monté sur le trône, assurera sa fortune tardive. C'est sans doute à sa demande qu'Éginhard, vers 830, une quinzaine d'années après la mort de Charles, disparu le 28 janvier 814, entreprend d'en rédiger une biographie officielle, en s'appuyant sur les sources palatines et les chroniques du règne.

    Hélas, afin de ménager son héros, et le fils de celui-ci, Éginhard aura soin de gommer du récit, au demeurant fort bref, les accidents de parcours : revers militaires, représailles sanglantes, goût prononcé de l'empereur pour les femmes, aventures amoureuses des princesses que leur père se refusait à marier mais qui n'avaient point pour autant fait voeu de chasteté... En quoi Éginhard, qui prit modèle sur Suétone au point qu'on a dit de son texte qu'il est "un treizième César", se démarque de l'historien latin, qui, lui, n'épargna aucun ragot, fût-ce le plus douteux, à la mémoire des Julio-Claudiens. Reste qu'avec ses lacunes et ses flous artistiques, la Vita Karoli Magni imperatoris demeure un texte fondateur indispensable dans toute bibliothèque d'histoire.

    S'il répond à un programme politique - ce rêve impérial qui ne cessa de hanter les puissants d'Europe après la chute de l'empire romain d'Occident en 476 -, le titre d'empereur, accordé à Charles le soir de la Noël 800 par le pape Léon III, revêt, aux yeux des contemporains, une autre dimension : celle du protecteur de la chrétienté. C'est parce qu'il se fait le défenseur de l'Église, devenant ainsi un nouveau Constantin, que le roi franc peut aspirer à la pourpre des Césars.

    Le protecteur de la Chrétienté

    Certains ont estimé que le souverain pontife avait forcé la main à Charlemagne, qui se trouva, de fait, lié aux intérêts de Rome. Peut-être. Il s'agissait cependant d'un rôle qu'il avait, de longue date, succédant en cela à ses père et grand-père, accepté d'assumer, tant sur les territoires traditionnels de la monarchie franque qu'au-delà. Même si sa "canonisation", accordée par un anti-pape à Frédéric Barberousse, est sujette à caution, la conscience catholique de Charles et le sens de sa mission ne sauraient être mis en doute.

    Lorsqu'il titrait, il y a dix ans, un essai consacré à l'empereur, Charlemagne fondateur de l'Europe, Ivan Gobry ne se méprenait pas sur le sens qu'il donnait à ces mots. Charlemagne ne fut pas un précurseur du monstrueux machin bruxellois, mais d'une idée absolument contraire à celles des technocrates européistes : la mise en place de la Chrétienté en Europe. Jusqu'à un certain point, car de tels choix sont rarement tout à fait désintéressés et dénués d'arrière-pensées politiques, Charles travailla pour le règne de Dieu sur ses terres et ailleurs. Ses interventions en Italie contre les Lombards empiétant sur les droits du pape, en Espagne contre des musulmans menaçant les cités demeurées catholiques des Asturies, à l'Est contre des peuples, Saxons ou Avars, encore païens, tendent toutes à l'établissement en ce monde de la Cité de Dieu augustinienne, son livre de chevet. Cela est vrai également en ce qui concerne son oeuvre législative, ses interventions dans les affaires ecclésiastiques afin d'améliorer le clergé et mieux évangéliser le peuple, et même ses relations diplomatiques avec Byzance, son soutien à l'impératrice Irène allant à la pieuse orthodoxe capable de mettre un terme à la crise iconoclaste, dût-elle, pour cela, faire crever les yeux de son seul fils... Autres temps, autres moeurs... Le professeur Gobry propose à ses lecteurs un Charlemagne chrétien dont toute l'action fut régentée par cet objectif de la christianisation de la société. Il a certainement raison. Et, comme son livre, clair, concis, bien écrit, se lit avec plaisir, on lui emboîtera volontiers le pas.

    Démythification

    Ce que ne saurait faire Georges Minois, plus récent biographe de l'empereur. Quoique spécialiste d'histoire du catholicisme, Georges Minois n'aime ni l'Église ni ses dogmes et prend soin de différencier « le Jésus historique », un homme dont nous ne savons rien, du « Christ de la foi », inventé par les chrétiens. Sa biographie de Charlemagne s'inscrit dans la même optique : celle de la démythification. D'un personnage légendaire, il faut redescendre à l'homme véritable, démarche en soi louable, s'il ne s'acharnait à en diminuer talents, mérites, vertus jusqu'à ne laisser subsister qu'un assez vilain portrait. Bien entendu, une fois les scories enlevées, les sources criblées, connaissances et certitudes ont fondu comme neige au soleil.

    Il faut admettre que nous ne savons pas grand-chose sur Charles et que le peu que nous en savons ne le rend pas sympathique. Or, à l'évidence, c'est bien sur le souverain catholique que l'historien s'acharne. Là où Gobry voit un chrétien fervent, Minois trouve un fourbe, un hypocrite, une brute opportuniste qui cache sous la façade religieuse ses exactions, ses vices, ses cruautés. Charles, soupçonné d'avoir aidé au décès prématuré de son jeune frère Carloman, dépouille la veuve et les orphelins. L'épisode espagnol n'est pas un prototype de la croisade mais une tentative d'annexion outre-monts qui n'interdit pas les meilleures relations avec le calife de Bagdad Haroun al Rachid. L'intervention italienne vise à détruire la puissance lombarde plus qu'à défendre la papauté, etc. Tout n'est évidemment pas faux dans ces affirmations. Encore convient-il de les remettre dans le contexte, de ne pas oublier que l'évangélisation forcée des Saxons, et le massacre des récalcitrants, survenus après quinze ans de guerre féroce, furent aussitôt dénoncés par le conseiller de Charles, Alcuin, qui lui reprocha ces méthodes, et se fit entendre. Non, Charlemagne ne fut pas exemplaire mais il semble ici que le procès est d'abord intenté contre l'empereur catholique, et essentiellement pour cette raison, ce qui rend le livre, somme toute, assez désagréable.

    Anne Bernet L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 21 octobre au 3 novembre 2010

    Éginhard : Vie de Charlemagne ; Les Belles Lettres, 128 p., 23€.

    Ivan Gobry : Charlemagne fondateur de l'Europe ; éditions du Rocher ; 320 p., 19 €.

    Georges Minois : Charlemagne ; Perrin, 720 p., 26 €.