- Page 49
-
-
Le cerveau de l’attentat de l’aéroport d’Istanbul avait reçu le statut de réfugié en Autriche
L’attaque contre l’aéroport d’Istanbul, qui a fait 44 morts et plus de 230 blessés, aurait été organisée par Ahmed Tchataev. Ce ressortissant russe d’origine tchétchène a rejoint Daesh en 2015 et, pour l’heure, combat en Syrie.
Ahmed Tchataev commandait en Syrie une unité composée d’émigrés du Caucase du Nord. Les autorités russes l’ont pendant longtemps recherché pour faits de terrorisme, mais il avait fui en Europe, où il avait reçu l’asile et ainsi réussi à éviter l’extradition en Russie.
Le suspecté cerveau de l’attentat d’Istanbul figurait sur les listes russes depuis 2003 pour financement de terrorisme, recrutement d’extrémistes et adhésion à un groupe terroriste. Tout cela ne l’a pas empêché de recevoir l’asile la même année en Autriche. En 2010, Ahmed Tchataev a été arrêté en Ukraine. Dans son portable, il y avait des instructions quant à une technique de démolition et des photos des gens tués lors d’une explosion. La Russie a alors demandé son extradition pour faits de terrorisme, mais la Cour européenne des droits de l’Homme a ordonné l’Ukraine de ne pas le remettre à la Russie.
Il a été à nouveau incarcéré un an plus tard, alors qu’il franchissait la frontière turco-bulgare, mais a de nouveau échappé à l’extradition grâce à l’intervention des organisations de droits de l’homme qui ont indiqué que Tchataev bénéficiait du statut de réfugié en Autriche. En février 2015, il s’est rendu en Syrie, où il a rejoint les combattants de Daesh, et rapidement grimpé les échellons dans la hiérarchie de l’Etat islamique.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
Lien permanent Catégories : actualité, Europe et Union européenne, insécurité, islamisme 0 commentaire -
Civitas sur le terrain politique ?
Ces jours-ci, les médias ont abondamment parlé de la transformation de Civitas en parti politique. L’expression est impropre. Les partis ont l’habitude de placer des intérêts particuliers au-dessus de l’intérêt général. Au contraire, Civitas veut agir en politique à la façon d’une ligue au service du Bien commun.
Les statuts de Civitas ont donc été modifiés. Civitas peut désormais soutenir ou présenter des candidats lors des élections.
Que tout le monde se rassure, Civitas n’a nulle intention de se prostituer pour quelques bulletins de vote. Mais nous pensons que ce statut peut nous apporter une tribune plus importante pour exposer nos idées.
En septembre, Civitas présentera donc sa stratégie à cet effet ainsi qu’un programme affranchi de tout politiquement correct.
Le 8 mai 2016, lors de l’hommage national à Sainte Jeanne d’Arc, je concluais mon discours par un appel à la convergence. Il ne s’agissait pas d’une simple formule de convenance. Il ne faut pas non plus qu’il s’agisse d’un vœu pieux sans lendemain.
Les circonstances difficiles que traversent la France et toutes les nations d’Europe reflètent une impitoyable convergence des catastrophes qui semble irrépressible. La tyrannie du mondialisme et de sa vassale république maçonnique se renforce de jour en jour. Le déferlement migratoire orchestré pour remplacer nos populations ne rencontre quasi aucune résistance d’une population anesthésiée par une société de consommation qui la tient en esclavage. Le vice et la dévirilisation de notre civilisation finissent d’achever ses capacités à affronter les évènements. Quant au dévoiement de la foi et de la doctrine catholiques par une Rome conciliaire devenue complice du nouvel ordre mondial, il ne fait qu’accentuer la déchristianisation de notre société.
Ce terrible constat devrait avoir pour effet indirect de mettre fin à tout orgueil de ceux qui refusent de se soumettre. Aucun parti, aucun mouvement, aucune association ne peut raisonnablement croire qu’il parviendra seul et par ses propres moyens à restaurer la France. Seule la convergence des forces peut apporter un mince espoir. Encore faut-il pour cela que cette convergence se fasse sur un socle solide qui relie la foi du moine à la volonté du guerrier et à l’imagination du dissident dans le respect de l’héritage d’une France dont la grandeur a réellement démarré avec le baptême de Clovis.
D’emblée, il faut désamorcer une crainte : la convergence n’est pas l’uniformité. La convergence est la coordination de l’agir au service d’un bien commun.
Il faut obtenir que tous ceux qui aiment sincèrement la France et admettent que celle-ci est une terre chrétienne parviennent à conjuguer leurs efforts.
Civitas peut jouer un rôle moteur dans ce domaine. Il faut que dans les mois qui viennent, cette convergence prenne une forme concrète. Que des conférences, des colloques, des congrès, des manifestations, soient autant d’occasion de convergence. Que des projets communs se mettent en place, au niveau local comme au niveau national. Que des médias alternatifs viennent les relayer. Qu’un réseau prenne forme. Et que Civitas y veille à ce que la défense de la Vérité y prime sur la loi du nombre.
En savoir plus cliquez ici
-
L’Heure la plus sombre n°40 – Émission du 13 juin 2016
-
POLYBE : LA RÉVOLTE DES MERCENAIRES (241-238 AV. J.-C.)
Le traité de paix conclu et ratifié, Amilcar conduisit l’armée du camp d’Eryce à Lilybée, et là se démit du commandement. Gescon, gouverneur de la ville, se chargea du soin de renvoyer ces troupes en Afrique ; mais prévoyant ce qui pouvait arriver, il s’avisa d’un expédient fort sage. Il partagea ces troupes, et ne les laissa s’embarquer que partie à partie, et par intervalles, afin de donner aux Carthaginois le temps de les payer à mesure qu’elles arriveraient et de les renvoyer chez elles avant que les autres débarquassent.
Les Carthaginois, épuisés par les dépenses de la guerre précédente, et se flattant qu’en gardant ces mercenaires dans la ville, ils en obtiendraient quelque grâce sur la solde qui leur était due, reçurent et enfermèrent dans leurs murailles tous ceux qui abordaient. Mais le désordre et la licence régnèrent bientôt partout ; nuit et jour on en ressentit les tristes effets. Dans la crainte où l’on était que cette multitude de gens ramassés ne poussât encore les choses plus loin, on pria leurs officiers de les mener tous à Sicca, de leur faire accepter à chacun une pièce d’or pour les besoins les plus pressants, et d’attendre là qu’on leur eût préparé tout l’argent qu’on était convenu de leur donner, et que le reste de leurs gens les eussent joints. Ces chefs consentirent volontiers à cette retraite ; mais comme ces étrangers voulurent laisser à Carthage tout ce qui leur appartenait, selon qu’il s’était pratiqué auparavant, et par la raison qu’ils devaient y revenir bientôt pour recevoir le paiement de leur solde, cela inquiéta les Carthaginois. Ils craignirent que ces soldats réunis, après une longue absence, à leurs enfants et à leurs femmes, ne refusassent absolument de sortir de la ville, ou n’y revinssent pour satisfaire à leur tendresse, et que par là on ne revît les mêmes désordres. Dans cette pensée ils les contraignirent, malgré leurs représentations, d’emmener avec eux à Sicca tout ce qu’ils avaient à Carthage. Là cette multitude vivant dans une inaction et un repos où elle ne s’était pas vue depuis longtemps, fit impunément tout ce qu’elle voulut, effet ordinaire de l’oisiveté, la chose du monde que l’on doit le moins souffrir dans des troupes étrangères, et qui est comme la première cause des séditions. Quelques-uns d’eux occupèrent leur loisir à supputer l’argent qui leur était encore dû, et, augmentant la somme de beaucoup, dirent qu’il fallait l’exiger des Carthaginois. Tous se rappelant les promesses qu’on leur avait faites dans les occasions périlleuses, fondaient là-dessus de grandes espérances, et en attendaient de grands avantages. Quand ils furent tous rassemblés, Hannon, qui commandait pour les Carthaginois en Afrique, arrive à Sicca ; et loin de remplir l’attente des étrangers, il dit : que la république ne pouvait leur tenir parole ; qu’elle était accablée d’impôts ; qu’elle souffrait d’une disette affreuse de toutes choses, et qu’elle leur demandait qu’ils lui fissent remise d’une partie de ce qu’elle leur devait. A peine avait-il cessé de parler, que cette soldatesque se mutine et se révolte. D’abord chaque nation s’attroupe en particulier, ensuite toutes les nations ensemble ; le trouble, le tumulte, la confusion tels que l’on peut s’imaginer parmi des troupes de pays et de langage différents.
Si les Carthaginois, en prenant des soldats de toute nation, n’ont en vue que de se faire des armées plus souples et plus soumises, cette coutume n’est pas à mépriser ; des troupes ainsi ramassées ne s’ameutent pas sitôt pour s’exciter mutuellement à la rébellion, et les chefs ont moins de peine à s’en rendre maîtres. Mais d’un autre côté, si l’on considère l’embarras où l’on est quand il s’agit d’instruire, de calmer, de désabuser ces sortes d’esprits, toutes les fois que la colère ou la révolte les agite et les transporte, on conviendra que cette politique est très mal entendue. Ces troupes une fois emportées par quelques-unes de ces passions, dépassent toutes bornes : ce ne sont plus des hommes, ce sont des bêtes féroces ; il n’est pas de violence qu’on n’en doive attendre. Les Carthaginois en firent dans cette occasion une triste expérience. Cette multitude était composée d’Espagnols, de Gaulois, de Liguriens, de Baléares, de Grecs de toute caste, la plupart déserteurs et valets, et surtout d’Africains. Les assembler en un même lieu, et là les haranguer, cela n’était pas possible ; car comment leur faire entendre ce que l’on avait à leur dire ? Il est impossible qu’un général sache tant de langues : il l’est encore plus de faire dire quatre ou cinq fois la même chose par des interprètes. Reste donc de se servir pour cela de leurs officiers, et c’est ce que fit Hannon. Mais qu’arriva-t-il ? souvent ou ils n’entendaient pas ce qu’il leur disait, ou les capitaines, après être convenus de quelque chose avec lui, rapportaient à leurs gens tout le contraire, les uns par ignorance, les autres par malice. Aussi ne voyait-on qu’incertitude, que défiance, que cabale partout. D’ailleurs ces étrangers soupçonnaient que ce n’était pas sans dessein que les Carthaginois, au lieu de leur députer les chefs qui avaient été témoins de leurs services en Sicile et auteurs des promesses qui leur avaient été faites, leur avaient envoyé un homme qui ne s’était trouvé dans aucune des occasions où ils s’étaient signalés. La conclusion fut : qu’ils rejetèrent Hannon ; qu’ils n’ajoutèrent aucune foi à leurs officiers particuliers, et qu’irrités contre les Carthaginois, ils avancèrent vers Carthage au nombre de plus de 20.000 hommes, et prirent leurs quartiers à Tunis, à 26 stades de la ville.
-
Un deuxième scrutin sera bien organisé...
...en Autriche :
"La Cour constitutionnelle autrichienne a annoncé vendredi l'invalidation du résultat de la présidentielle qui a vu l'écologisteAlexander Van der Bellen battre de peu le candidat d'extrême droite Norbert Hofer en mai, en raison d'irrégularités dans le dépouillement de certains suffrages.
Cette décision sans précédent, qui valide le recours déposé par le parti FPÖ de Norbert Hofer, ouvre la voie à un nouveau scrutin, sans doute à l'automne. Alexander Van der Bellen, qui l'avait emporté avec 50,3% des voix, devait prendre ses fonctions le 8 juillet. L'intérim à la tête de l'Etat sera assuré par la présidence de la chambre basse du parlement."
Nos grands démocrates qui veulent faire revoter les Britanniques, le résultat du référendum ne leur plaisant pas, vont finir par s'étrangler de ce trop plein de vraie démocratie en Europe.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
-
Nouvelle dégradation de l’accès aux soins médicaux pour les Français
FRANCE (NOVOpress avecle Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Alors que fin 2010, un sondage montrait qu’un tiers des Français avaient durablement renoncé à se soigner, la dernière étude de l’UFC‑Que choisir, intitulée La fracture sanitaire s’aggrave, montre une nouvelle dégradation, « spectaculaire » note l’association, des conditions sanitaires de nos compatriotes.Jusqu’à 20 millions d’entre eux vivent actuellement dans des territoires où l’offre libérale de soins est insuffisante, principalement dans les zones rurales.
Préoccupante pour les généralistes, la situation est carrément critique en ce qui concerne les spécialistes. Aux problèmes liés à l’éloignement géographique, s’ajoutent en effet pour ces derniers celui des dépassements d’honoraires. L’offre au tarif de la Sécurité sociale est actuellement très insuffisante pour couvrir les besoins, souligne UFC‑Que Choisir.
« Entre 2012 et 2016, l’accès géographique aux médecins généralistes (à moins de 30 minutes du domicile) s’est dégradé pour plus du quart de la population. Pire, l’accès aux médecins spécialistes a diminué pour 38 % des Français en ce qui concerne les ophtalmologistes, 40 % pour les pédiatres et même 59 % de la population pour l’accès aux gynécologues. La situation est encore plus alarmante pour les spécialistes au tarif de la sécurité sociale, dont l’offre a reculé pour plus de la moitié des usagers, quelle que soit la spécialité étudiée. »
L’UFC-Que Choisir ajoute :
« Selon les spécialités, ce sont entre 14,6 millions (pour les généralistes) et 21,1 millions (pour les pédiatres) d’usagers qui vivent dans un territoire où l’offre de soins libérale est notoirement insuffisante, principalement dans les zones rurales et montagneuses. Mais à ces déserts médicaux des champs, il faut ajouter les déserts médicaux des villes, qui eux sont financiers. Car lorsque l’on cherche à se soigner sans dépassement d’honoraires, c’est plus de 8 Français sur 10 qui n’ont pas suffisamment d’ophtalmologistes ou de gynécologues autour de chez eux ! »
Le gouvernement socialiste préfère dépenser un milliard d’euros pour l’Aide Médicale d’Etat, réservée aux clandestins, plutôt que de venir en aide à la France périphérique.
-
Regard sur l'actu #29 : L'échec des zadistes à Notre-Dame-des-Landes
Dimanche soir le verdict tombait : 55% des électeurs de Loire-Atlantique se déclaraient favorables au nouvel aéroport de NDDL. Ce résultat qui peut sembler surprenant, traduit l'autisme des d'activistes qui se sont emparés du sujet.
Un référendum, pourquoi faire ?
Le recours au référendum local a paru être la seule solution pour en terminer avec ce conflit de territoire autour d'un grand projet d'aménagement. L'expression populaire sert ici de caution aux actions des politiques qui défendent le projet en coopération avec Vinci. Mais les « zadistes » qui occupent le site contestent la légitimité de ce referendum. D'une certaine manière, ils sont pris à leur propre piège, eux qui réclament souvent une démocratie directe et une démocratie plus locale, découvrent que le recours au referendum n'est pas la panacée. Avec le Brexit, le referendum est paré de toutes les vertus, alors qu'à NDDL, il devient suspect de toutes les tares.
Avec NDDL, ce résultat permettra à Manuel Valls que de demander aux zadistes de respecter l'expression populaire. Ce qui n'empêchera aucune association d'introduire un énième recours pour s'opposer au projet. Quitte à agacer encore plus les habitants... Mais ce résultat peut tout de même poser question, car si l'aéroport est un projet local, il est bel et bien destiné au rayonnement global de l'aire urbaine nantaise. Il y a donc une contradiction apparente à demander en local si on est d'accord avec un projet global qui aura aussi un impact sur le territoire français dans son ensemble et sur le trafic aérien international. Partant de là, on est bien dans le « glocal », cette tendance à passer du global au local en faisant fi des échelles intermédiaires. Et qu'est-ce que le « local » quant on voit des hordes d'étudiants débouler des facs vétustes des grandes métropoles pour se confronter à des riverains qui ont une approche différente de la situation ? Si à NDDL les riverains semblent hostiles à l'aéroport (en raison des nuisances, le fameux NIMBY), à Sivens, les agriculteurs locaux étaient pour beaucoup favorables au projet de barrage. Conflits et montée aux extrêmes...
Les zadistes, coupés du monde
« Quiconque se met à fréquenter les milieux radicaux s’étonne d’abord du hiatus qui règne entre leurs discours et leurs pratiques, entre leurs ambitions et leur isolement. Ils semblent comme voués à une sorte d’auto-sabordage permanent. On ne tarde pas à comprendre qu’ils ne sont pas occupés à construire une réelle force révolutionnaire, mais à entretenir une course à la radicalité qui se suffit à elle-même – et qui se livre indifféremment sur le terrain de l’action directe, du féminisme ou de l’écologie. »
Comité Invisible, A nos amis, pp. 144-145
Cet extrait de l'opuscule A nos amis résume en grande partie ce dont il est question. Alors que les ZAD réunissaient à l'origine paysans, associatifs, étudiants et radicaux, elles se sont progressivement resserrées autour d'une poignée de radicaux parmi les radicaux faisant la chasse à tout ce qui n'est pas suffisamment comme eux et s'opposant frontalement à certains riverains. Les ZAD ont aussi servies d'abris à un grand nombre de marginaux et de pseudo-anarchistes et n'ont pas sues apparaître pour ce qu'elles devaient être : des espaces d'autonomie populaire pour tous les citoyens. Des espaces d'échange, de débat et d'autogestion a-politique. Car partout la seule préoccupation demeure l'intransigeance. Dans cette folle montée aux extrêmes avec les autorités, personne n'est sorti gagnant, ni les zadistes, ni les riverains, ni les autorités. A Sivens, cela aura coûté la vie à Rémy Fraisse.
Le refus de la jonction
Parmi les stratégies perdantes, une nous semble évidemment importante car elle a concernée directement certains de nos camarades : le refus de recevoir des militants sincères des milieux catholiques, identitaires et souverainistes. Militants LMPT chassés, militants du MAS dénoncés, FN considéré comme illégitime à parler d'écologie, le zadiste aura refoulé toutes les tentatives de jonction, perçues comme de l'infiltration ou de la récupération, et aura voulu garder pour lui sa petite lutte égotique pour l'écologie telle qu'il l'imagine. Pourtant le seul moyen de vaincre était sur un combat ponctuel d'accepter tout le monde. Les militants classés par le système à « l'extrême-droite » n'étaient pas venus à NDDL ou à Sivens pour parler immigration ou islamisation, mais pour parler décroissance, relocalisation, territoire, économie solidaire, microcrédit, etc... Le rejet de toute forme de discussion sous prétexte qu'il y a des gens « avec qui on ne discute pas » est un des éléments clef de l'échec des zadistes.
Le FN par exemple s'est positionné contre l'aéroport de NDDL, une position qui vient d'un travail de fond et d'une véritable révolution en terme de paradigme pour le mouvement. Révolution attestée par le travail des députés européens qui combattent contre les lobbies (Monsanto), contre le Traité transatlantique, pour la défense des abeilles ou même contre les baleiniers japonais. Le FN aurait pu être une arme dans ce combat et la victoire au referendum serait passée par la mobilisation de ses électeurs, peu enclin à se déplacer habituellement sur ce type de sujet.
L'ultra-gauche ou la religion en politique
Ce qui manque à l'ultra-gauche c'est une dose de machiavélisme. En raisonnant « politique » on accepte certains compromis, mais si on raisonne « religion » et qu'on fait de la doctrine un dogme, alors on court au désastre. Il n'y a que chez eux qu'on écrit des livres pour savoir si on doit dialoguer avec « l'ennemi » ... Le militant d'ultra-gauche est un véritable ayatollah de la doctrine embourbé dans des mythes sclérosants comme « le soulèvement populaire », « la grève générale » ou le non moins célèbre « antifascisme ».
Alors que la ZAD esquisse un retour au réel et une réflexion en phase avec l'actualité, dans la pratique, le militant agit toujours selon des paradigmes datés (exactement comme dans l'ultra-droite, d'ailleurs). En effet les conflits pour le territoire obligent à réviser totalement la vulgate marxiste, car les combats territoriaux sont par définition interclassistes. La colère populaire (et populiste) est aujourd'hui celle des classes moyennes en voie de paupérisation. Dans sa recherche fantasmée d'un néo-prolétariat métissé, l'ultra-gauche passe totalement à coté des réalités sociologiques et géographiques de l'Occident. Pire encore, comme à Calais où les No Borders sont détestés par une population souvent frappée par un chômage endémique et qui se sent abandonnée par les autorités, elle devient une arme des forces capitalistes et même, parfois, des mouvements islamistes (comme l'illustre certaines unions incestueuses au prétexte de la lutte pour la Palestine ou contre « l'exclusion » dans les banlieues). L'influence de l'ultra-gauche états-unienne des années soixante qui a transféré la lutte des classes du terrain économique vers le terrain de la société (contre l'homme hétérosexuel blanc) n'y est pas pour rien (on songera au combat pour les minorités ethniques, à un certain féminisme, au gender, …). L'ultra-gauche a été intégralement digérée par la post-modernité et même son écologie est post-moderne. C'est à dire qu'elle a tenté de déconstruire une vision de la nature forgée par la pensée occidentale depuis l'Antiquité pour faire de la nature une sorte de nouvel absolu. Mais poussé à son paroxysme, cette optique conduit paradoxalement à envisager une nature qui n' a plus rien de naturel, une nature fantasmée, hors-sol, globale, qui n'a précisément plus rien de naturel, c'est à dire qu'on évacue certaines dimensions propre à la nature comme la hiérarchie, la prédation ou le territoire au profit d'une prétendue coopération entre espèces qui est précisément une manifestation de l'anthropomorphisme et de l'anthropisation du monde. C'est ce qui donne entre autre l'antispécisme et le végétalisme (ou veganisme) et certaines délires New Age.
Une écologie authentiquement citoyenne
Une écologie authentiquement citoyenne est une écologie qu'on ne laisse surtout pas aux militants de l'écologie politique ou aux militants tout court. Parmi les principaux succès de l'écologie citoyenne, il y a évidemment certaines associations locales véritablement apolitiques ou les initiatives économiques de petits producteurs (AMAP, coopératives, magasins de producteurs). Cela nous amène à revoir ce qu'est le citoyen. Le citoyen est un acteur du territoire qui possède des droits et des devoirs. Jusque là, c'est assez simple. Le citoyen est l'antithèse du militant, car le citoyen est acteur d'une communauté humaine réelle là où le militant n'en constitue qu'une portion sur des critères essentiellement idéologiques et constituant progressivement une tribu avec ses codes incompréhensibles. Or la Cité n'est pas une idéologie au sens moderne, c'est une façon d'être au monde qui est incarnée et transmise et non diffusée par une quelconque propagande. Là où le citoyen agit, le militant spécule. Les militants ne sont, sauf cas exceptionnel, jamais des acteurs de leur territoire. La plupart des zadistes de Sivens étaient des étudiants toulousains qui au lieu d'organiser un système de distribution de panier de producteurs dans leur baraquement étudiant ce sont piqués d'aller jouer à la révolution au fin fond du Tarn. Or aucune lutte ne peut réellement être déconnectée du lieu où on habite, c'est ce qu'illustrent les blocages. Et comme le militant est surtout bon pour spéculer, il doit trouver les outils adaptés pour faire passer ses idées, et non son idéologie, vers le citoyen, qui lui agit. A NDDL, le combat consistait à faire prendre conscience à la population, comme dans le cas des LGV, que l'aéroport était inutile, qu'il y aurait des nuisances multiples, que cela n'aurait pas les effets économiques attendus, etc... Il fallait parler de tout sauf d'idéologie et ne surtout pas agir comme un bande de marginaux gauchistes.
NDDL traduit donc la faillite complète de l'ultra-gauche militante qui aura entraînée dans sa chute une lutte légitime contre un grand projet inutile. Le gouvernement a bien compris qu'il pouvait manipuler autant que possible l'ultra-gauche pour faire capoter toutes les luttes sociales et écologiques. Il faut rendre le combat pour les territoires aux acteurs du territoire, les citoyens. Car ils sont les seuls à pouvoir agir légitimement sur leur lieu de vie. Le révolutionnaire doit entrer en synergie avec les citoyens et incarner avec eux la lutte tout en aidant à lui donner une forme. Tout le contraire des gauchistes, en somme.
Jean / C.N.C.
-
Immigration, la catastrophe. Que faire ? (1/3) Le choc des faits
-
L'après-Brexit (Franco)-Allemand
Les résultats du Brexit, inattendus et malvenus auprès des élites de l'Union Européenne ne se seront pas fait attendre d'une réponse rapide et virulente concernant le futur envisagé par l'Allemagne et la France de ce que devrait devenir l'Union Européenne. En effet, un média d'Europe Centrale Polonais a révélé le document de neuf pages(1) qui a été soumis le lundi 27 juin au groupe de Visegrád(2) par les Allemands(3). Il est déjà important de noter que ce document n'a été diffusé à aucun moment avant qu'il ne soit transmis aux pays d'Europe Centrale du V4. Il s'agit ici de présenter les points centraux du document de 9 pages et leurs conséquences.
Toute la rhétorique du texte tourne autour de l'importance capitale de la France et (surtout) de l'Allemagne pour mener de futurs projets européens au sein de l'UE, le premier étant ici la mise en place d'une construction supranationale étatique remplaçant à minima partiellement les instances politiques, économiques et sécuritaires des États-nations historiques engagés dans l'intégration à l'Union Européenne. Mais cette condition s'accompagne de clauses, et pour les États européens qui refuseraient cet état de fait au sein de l'UE, une place de pays de seconde zone clairement mentionnée leur serait réservée. En effet « La France et l'Allemagne reconnaissent leurs responsabilité de renforcer la solidarité et la cohésion au sein de l'Union Européenne. A ce titre, nous devons reconnaître que des États-membres diffèrent dans leur niveau d'ambition comme État-membre quand on en vient au projet d'intégration Européenne. »
Le premier volet de supranationalité présenté concerne la sécurité européenne, vu comme un élément essentiel pour assurer la pérennité de l'Union Européenne(4). Devant des succès supposés de la diplomatie de l'UE comme en Libye (pays en ruine, plus aucune force politique, des islamistes et des migrants qui traversent jusqu'en Europe) ou en Ukraine avec les Accords de Minsk (le conflit dure toujours avec son lot de morts quotidien, l'Ukraine n'a récupéré aucun des territoires qu'elle a perdu du fait de l'ingérence Russe et les accords de Minsk concernant le cessez-le-feu n'ont jamais été appliqués)(5). L'Union Européenne devrait mettre en place des réformes pour promouvoir une « Union sécuritaire » qui inclurait à terme une intégration complète d'une sécurité des États-nations vers la sécurité d'un État Européen. Est également évoqué dans ce cadre sécuritaire la mise en place d'une véritable armée européenne pour remplacer les armées nationales (Armée qui serait donc bien entendu centrée autour des intérêts Allemands). Sans compter une ingérence dans les choix militaires de toutes les anciennes structures étatiques dans le processus pour répondre aux intérêts de la « défense européenne » en priorité(6).
Le deuxième volet traité est celui du droit d'asile et de la question de la politique migratoire. Le ton est donné sous forme de menace quant aux choix concernant leur politique migratoire des pays d'Europe Centrale dans l'actualité récente. « Il n'y aura pas de réponses unilatérales nationales au défi de la migration, qui est véritablement le défi Européen du XXIème siècle. » Les propositions de ce volet sont donc tout simplement un rattachement unilatéral à la politique migratoire allemande depuis maintenant le début de la « crise des migrants » mais à une échelle européenne, sous prétexte de renforcer l'Europe avec une ligne commune(7). Le texte reste donc clair sur le fait d'accueillir sans hésitation les migrants arrivant en Europe, et qui continueront d'affluer dans le futur(8). A ce titre, il se permet d'ailleurs même d'affirmer que c'est l'expérience en terme d'intégration des migrants de la France et de l'Allemagne qui « bénéficieront » aux autres pays européens sur cette même voie. Des viols, des agressions et des Cologne bis seraient donc potentiellement à prévoir à une plus large échelle pour plus d'intégration et d'acceptation. A ce phénomène de politique migratoire est par ailleurs ajouté la perte de la gestion de ses frontières au profit de l'instance supranationale européenne et aussi comme justificatif d'une sécurité européenne.
Le troisième et dernier volet du texte concerne l'économie et les politiques monétaires qui devraient être mises en place pour garantir une meilleur intégration européenne et une économie stable en Europe d'après les politiciens Allemands et Français. Dans la lignée de la fusion en un seul État européen tournant autour de l'Allemagne et de la France, le texte évoque le besoin « d'organiser un processus de convergence économique et de gouvernance politique », donc garder l'€uro comme monnaie unique et faire en sorte qu'elle soit avant tout une monnaie qui servirait des intérêts franco-allemands, tout en continuant de garder les autres États européens dans son giron(9). Il est également expliqué qu'il faudrait encore d'avantage accentuer la politique économique européenne par un renforcement du marché unique en Europe (à mettre en corrélation avec le TAFTA qui est toujours d'actualité), ainsi qu'une gestion monétaire transférée entièrement des États-nations aux instances de cette nouvelle structure européenne, notamment dans le cadre de la fiscalité(10). C'est ainsi la chambre du parlement Européen qui détiendrait toutes les directives concernant les décisions monétaires autour de l'€uro. (11)
En définitive, ce texte « franco-allemand » s'apparente plutôt à un texte dont les intérêts sont avant tout Allemands, pour faire pression sur le reste de l'Europe, et notamment l'Europe Centrale et orientame en tentant d'aligner tous les acteurs européens aux positions des élites allemandes actuelles en matière politique, migratoire et économique. Un tel projet est un danger pour les États-nations historiques et pour les peuples Européens. Si l'Allemagne n'est plus la même entité et ne possède plus les mêmes élites que sous le IIème et le IIIème Reich, l'impérialisme allemand comme affirmation politique est loin d'être enterré, et constitue aujourd'hui une menace grave pour les Européens.
Lilian / C.N.C.
Notes :
(1)http://s.tvp.pl/repository/attachment/d/5/1/d51736df11c6a...
(2) http://www.radio.cz/fr/rubrique/infos/le-brexit-au-coeur-...
(3) http://www.tvp.info/25939371/nasz-news-superpanstwo-zamia...
(4) “Dans ce contexte, la France et l'Allemagne se réengagent à partager une vision de l'Europe à travers une Union dans la sécurité, basée sur la solidarité et l'assistance mutuelle entre les Etats membres, en soutien de la sécurité commune et de la politique de défense. Assurer la sécurité pour l'Europe ainsi que contribuer à la paix et la stabilité à l'échelle mondiale est au coeur du projet Européen."
(5) “L'engagement Européen dans le processus de Minsk a aidé à contenir une confrontation militaire dans l'Est de l'Ukraine qui aurait pu facilement échapper à tout contrôle. Nos efforts diplomatiques ont pavé la voie pour un réglement politique dans le conflit qui continue de se poursuivre. En Libye, nous soutenons le gouvernement sortant des accords nationaux cherchant à répondre aux risques posés par la fragilité de l'Etat et par l'instabilité dans le Sud Méditerranéen.”
(6) "L'une des principales caractéristiques de l'environnement de sécurité d'aujourd'hui est l'interdépendance entre la sécurité intérieure et la sécurité extérieure, étant donné que les risques les plus dangereux et déstabilisants émanent de l'interaction entre les menaces externes et les faiblesses internes. Pour répondre à ce défi, l'Allemagne et la France proposent un Pacte de Sécurité Européen qui englobe tous les aspects de la sécurité et de la défense traités à un niveau Européen et qui doit donc répondre à la promesse de l'UE de renforcer la sécurité pour ses citoyens.
[...]
La stratégie globale de l'Union Européenne est une première étape dans cette direction. Mais nous avons besoins de pousser plus loin : sur une plus contestée et compétitive scène internationale, la France et l'Allemagne vont promouvoir l'UE comme un acteur indépendant et global capable de tirer parti de sa game unique de compétences et d'outils, civils et militaires, afin de défendre et de promouvoir les intérêts de ses citoyens. La France et l'Allemagne vont promouvoir la politique étrangère et sécuritaire intégrée de l'UE pour rassembler tous les instruments politiques de l'UE."
(7) "Les demandeurs d'asile atteignant l'Europe ont le droit d'être traité selon la Convention de Genève, peu importe où ils atteignent nos côtes. A cette fin nous devons continuer d'harmoniser et de simplifier nos normes et procédures dans des régions spécifiques.
[...]
Dans un premier temps, le système de Dublin doit être amélioré pour faire face à des circonstances exceptionnelles au moyen d'un mécanisme permanent et contraignant qui prévoit le partage des charges entre tous les Etats membres. Si nécessaire, l'Allemagne et la France sont prêtes à procéder à ce sujet avec un groupe de partenaires aux vues similaires."
(8) "L'Europe devrait rester ouverte à ce que la migration et la mobilité peuvent contribuer à nos sociétés dans les domaines de l'économie, de la culture et de la diversité."
(9) "Nous avons donc l'intention de procéder sur trois fronts simultanément : Le renforcement de la convergence économique, l'amélioration de la justice sociale et la responsabilité démocratiques.
[...]
Les pays exédentaires et déficitaires devront bouger, comme un alignement unilatéral est politiquement irréalisable."
(10) "Par conséquent, en tant que principe général, toute démarche visant à approfondir l'Union économique et monétaire devrait être accompagnée par des progrès dans le domaine de la fiscalité commune, notamment en ce qui concerne les sociétés transnationales, ainsi que le développement d'une union sociale soutenue par des normes sociales minimales communes."
(11) "Par conséquent, en tant que principe général, toute démarche visant à approfondir l'Union économique et monétaire devrait être accompagnée par des progrès dans le domaine de la fiscalité commune, notamment en ce qui concerne les sociétés transnationales, ainsi que le développement d'une union sociale soutenue par des normes sociales minimales communes."