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  • Un représentant de la "droite hors les murs" rejoint le FN

    Enfin ! Enfin le ralliement d'un homme politique de droite au FN : Jérôme Rivière (ex-UMP), que l'on voit à la gauche de Philppe de Villiers sur la photo où apparait également Jacques Bompard :

    "Jérôme Rivière, ancien député UMP des Alpes-Maritimes de 2002 à 2007 et conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) de 1998 à 2004, a annoncé samedi 12 novembre qu’il sera le candidat du FN dans la 6e circonscription du Var, celle qui s’étend autour de la ville de Brignoles en frontière des Bouches-du-Rhône.

    Ancien avocat, consultant d’entreprises de 52 ans, tête de liste en Ile-de-France pour Philippe de Villiers aux élections européennes en 2009, il franchit une courte distance pour rejoindre le FN. Toujours classé à la droite de la droite, partisan du non au traité constitutionnel européen en 2005 et du rétablissement de la peine de mort pour les terroristes, il a, dès 2006, évoqué la nécessité d’accords entre le parti qui allait devenir Les Républicains (LR) et la formation de Marine Le Pen. En 2015, son nom a déjà été évoqué comme possible candidat FN sur les listes régionales de Marion Maréchal-Le Pen en PACA (...)

    Compte tenu de mon parcours, l’élection législative s’est imposée, car je veux faire partie de ces personnes qui feront la majorité de madame Le Pen demain."

    Jérôme Rivière est fermement opposé au mariage homosexuel. Début 2006, il signe le « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère ». Voici ce qu'il confiait au journal Présent en 2009 :

    "Si la France devait autoriser le mariage des homosexuels et l’adoption d’enfants par des couples dits homoparentaux, ce serait, plus qu’une erreur, la plus grande faute contre notre civilisation qu’elle aurait commise depuis plusieurs décennies. [...]

    Il faut introduire l’enseignement de la culture de vie dans l’Education nationale. Il faut aussi instaurer une politique nataliste volontariste, qui valorise l’image de la famille et assure aux mamans le soutien de la nation dès le premier enfant. [...] Je fais partie des parlementaires qui ont demandé que la référence à nos racines chrétiennes soit clairement affirmée dans tous les documents qui régissent notre organisation au sein de l’Union européenne. Renoncer à le dire envoie à d’autres civilisations le signal que nous avons honte de ce que nous sommes, et que nous sommes donc ouverts à un prosélytisme forcené. C’est ce qui m’inquiète le plus dans la relation que nous avons avec le monde musulman."

    par Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/11/un-repr%C3%A9sentant-de-la-droite-hors-les-murs-rejoint-le-fn.html

  • L’Ukraine poursuit sa fuite en avant suicidaire dans le Donbass alors que la situation internationale se retourne contre elle

    Avec 5118 bombardements effectués contre la République Populaire de Donetsk (RPD) la semaine passée, un blocage complet de la mise en œuvre des accords de Minsk et une tendance toujours à la hausse de ses bombardements, l'Ukraine semble donc bien avoir décider de jeter la résolution pacifique du conflit à la poubelle.

    Dans ce contexte, les entraînements d'avions de combats ukrainiens près de la ligne de front du côté de la République Populaire de Lougansk (RPL), en violation totale des accords de Minsk, et l'accumulation de nouvelles armes lourdes sur l'ensemble du front, font craindre le pire.

    Les rares baisses du nombre de bombardements sont suivies immédiatement après d'une hausse vertigineuse (l'avant-dernière a été marquée par une hausse de 200 % des bombardements le jour d'après, faisant craindre de nouveaux chiffres en hausse pour demain) :

    Et alors que ces bombardements avaient fait deux morts et sept blessés la semaine passée en République Populaire de Donetsk, et un mort et un blessé en République Populaire de Lougansk, deux soldats de la RPD sont morts ces dernières 24 heures, alourdissant le bilan humain. Il faut aussi y ajouter ce jeune Ukrainien de 16 ans, qui est mort, tué par l'armée ukrainienne alors qu'il essayait d'entrer en République Populaire de Donetsk hors des points de passage autorisés.

    Des crimes qui se rajoutent à la liste interminable des crimes de l'armée ukrainienne, pour lesquels quatre nouveaux commandants d'unités des Forces Armées Ukrainiennes (FAU) sont désormais poursuivis par le comité d'enquête russe sur les crimes de guerre de l'armée ukrainienne dans le Donbass, portant actuellement à 14 le nombre de commandants poursuivis, auxquels il faut rajouter plusieurs officiels ukrainiens comme le ministre de la Défense actuel et son prédécesseur.

    En parallèle, en République Populaire de Donetsk, Alexander Zakharchenko, a donné les noms de trois des organisateurs de l'assassinat du commandant Motorola, parmi lesquels les chefs du SBU des régions de Donetsk et Lougansk. Une annonce faite quelques jours avant l'arrestation par les services de sécurité de la RPD de six membres du groupe Misanthropic Division à Donetsk. Ce groupe, ouvertement nazi, avait revendiqué l'assassinat de Motorola.

    Des crimes contre la population de la RPD auxquels il faut ajouter ceux commis dans la partie du Donbass occupée par l'armée ukrainienne. Ainsi, les résidents de Shirokino se plaignent du maraudage et des vols commis par les soldats de la 36e brigade de marine des FAU dans leurs maisons. Dans la localité d'Orlovskoye, les soldats de la 56e brigade mécanisée ont tué un civil.

    Et le commandant de la 92e brigade mécanisée n'a pas réussi à cacher au public le fait qu'un de ses soldats avait violé une mineure dans la localité de Novotroitsk, ce qui a obligé les autorités à lancer des poursuites pénales contre ce soldat (sans cela cette affaire aurait purement et simplement été étouffée comme les nombreuses autres qui ont eu lieu régulièrement dans le Donbass occupé depuis le début du conflit).

    À cause de tous les crimes, tortures, viols, vols, arrestations arbitraires et intimidations diverses opérées par les soldats de l'armée ukrainienne venue prétendument libérer le Donbass, il n'y a rien d'étonnant à ce que la population soit de plus en plus remontée contre cette même armée. Un ressentiment qui va jusqu'à la haine, et donne à certains le courage de défier de plus en plus ouvertement les autorités de Kiev.

    Ainsi, les résidents de la région de Kherson, près de la frontière avec la Crimée, ont exprimé leurs remerciements à la Russie et à Vladimir Poutine, malgré les menaces reçues par les nationalistes et le SBU, pour le gaz fourni à une localité privée de chauffage et à qui Kiev avait interdit de demander du gaz à la Russie. Refusant de laisser la population mourir de froid cet hiver, la Russie a promis de faire passer du gaz via la péninsule de Crimée jusqu'en mars. C'est déjà la deuxième fois que la Russie vient à la rescousse de cette localité ukrainienne, dont le problème d'approvisionnement en gaz n'a pas été réglé par les autorités ukrainiennes, qui sont prêtes à laisser leur population mourir de froid juste pour rester dans leur posture anti-Russe.

    Une posture qui va devenir de plus en plus compliquée à tenir, alors qu'après l'élection de Trump, c'est la Moldavie et la Bulgarie qui viennent d'élire des présidents pro-Russes, qui se sont tous les deux positionnés pour la reconnaissance de la réintégration de la Crimée au sein de la fédération de Russie, et pour la levée des sanctions en ce qui concerne le président bulgare.

    Une situation qui n'arrange pas du tout l'Ukraine empêtrée dans une situation interne de plus en plus difficile, et des manifestations à répétition. Ainsi, demain, une manifestation des déposants floués par des banques insolvables est prévue à Kiev. Les autorités ont décidé de fermer une des artères principales et la police et la garde nationale ont été mises en état d'alerte dès aujourd'hui pour assurer la sécurité dans le centre de la capitale. Et le 17 novembre ce sont les syndicats qui comptent défiler avec 50 000 personnes vers la Verkhovna Rada pour demander des hausses de salaire et la baisse des charges communales.

    Alors que la hausse des tarifs de chauffage risque de provoquer encore plus de manifestations, les autorités de Kiev ont mis sur pied un comité spécial chargé de gérer ce risque de nouveau Maïdan. Ainsi en cas de manifestations importantes il est prévu d'empêcher les transports de manifestants d'entrer à Kiev, d'empêcher toute installation de tentes dans la ville, et de faire appel si nécessaire à des unités de volontaires (en clair des unités du même genre que les bataillons nazis présents dans le Donbass) pour maintenir l'ordre.

    Une situation qui amène de plus en plus de personnes à se dire que l'Ukraine risque bien de sombrer totalement à l'instar de Saakashvili, l'ex-gouverneur d'Odessa, qui a déclaré que le pays était désormais le plus pauvre d'Europe et que s'il continuait sur sa lancée, le pays disparaîtrait bientôt.

    Quant au Donbass, de plus en plus de voix se font entendre pour une intégration de ce dernier à la fédération de Russie, comme l'a fait la Crimée il y a deux ans. Ainsi, il y eu cette discussion que Sergeï Chargounov a eu avec le chef de la RPD, Alexander Zakharchenko, durant laquelle ce dernier a exprimé l'attachement du peuple du Donbass à la Russie et son souhait de rentrer à la maison :

    « Nous, Russes, nous battons ici pour la troisième année. Ce sont des Russes qui vivent ici et nous voulons retourner à la mère patrie, nous voulons retourner en Russie. »

    Suite à cette discussion, Sergueï Chargounov, qui est écrivain et député de la Douma russe, a décidé de proposer une loi permettant aux résident des deux républiques populaire du Donbass de pouvoir recevoir des passeports russes. Si cette loi était votée, cela changerait radicalement la situation des habitants de la RPD et de la RPL, et permettrait de mettre fin au blocus administratif imposé au Donbass par Kiev. Mais ce serait aussi signer la fin de l'Ukraine telle qu'elle existe actuellement, en menant de fait petit à petit à la scission inévitable du pays.

    Une scission dont les autorités de Kiev porteront la responsabilité, pour avoir mis en place un blocus de la région, ainsi que pour avoir refusé de négocier et de mettre en œuvre une solution pacifique au conflit dans le Donbass. Décidée manifestement à résoudre ce conflit par la violence, l'Ukraine vient de signer sa mort en tant qu'état.

    Christelle Néant

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-ukraine-poursuit-sa-fuite-en-186532

  • Manifestation anti-migrants à Arzon (56) après l’agression d’une sexagénaire

    Les manifestants tentent de forcer l’entrée du centre pour migrants et les policiers utilisent du gaz lacrymogène pour les repousser.

    http://www.contre-info.com/

  • Quand Sting invoque Allah au Bataclan ... Attentat à la décence ?

    Qui a bien raison de poser la question en titre et y apporte la réponse qui s'impose [Causeur, 14.11].

    Il y a une semaine s’éteignait Leonard Cohen, dont la chanson Hallelujah résonne en chacun de nous comme un cantique éternel. « J’ai entendu qu’il y avait un accord secret / Que David a joué, et il a plu au Seigneur / Mais tu ne t’intéresses pas vraiment à la musique, n’est-ce pas? (…) Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves / Tu l’as vue se baigner sur le toit / Sa beauté et le clair de lune t’ont renversé » … Par ces paroles mystérieuses, à la fois bibliques et profanes, s’ouvre un des plus beaux morceaux jamais composés, mêlant à des arpèges d’une beauté saisissante ce refrain sacré, Hallelujah - Dieu soit loué ! - qui se répète inlassablement, s’élève et s’abaisse, espère et renonce, s’exalte et se brise.

    Samedi soir, au Bataclan, dans un concert censé honorer les victimes du 13 novembre, le chanteur britannique Sting a choisi de célébrer un autre Dieu. Accompagné du trompettiste Ibrahim Maalouf, il a ainsi interprété Inchallah, un des titres de son dernier album qui rend hommage aux réfugiés perdus en mer Méditerranée. « La chanson raconte l’histoire d’une famille partie sur un petit bateau. Je n’ai malheureusement pas de solution politique pour la crise des migrants mais, s’il y en a une, je pense qu’on peut la trouver en faisant preuve d’empathie. En s’imaginant sur ce bateau avec vos enfants et ceux que vous aimez » a-t-il expliqué sur scène.

    Homo Festivus ne pouvait imaginer plus belle réouverture ni plus belle rédemption pour la salle de spectacle la plus tristement célèbre de la planète : un artiste engagé chantant l’Islam et l’amour. Dans un narcissisme qui confine au délire, faisant fi de la souffrance infinie de centaines de familles, Sting allait absoudre et sauver l’Humanité de la haine des victimes à l’endroit de leurs bourreaux, des peurs occidentales à l’égard des migrations orientales, des phobies archaïques vis-à-vis des lumières de la diversité.

    Sting a tenu à préciser au public qu’inchallah était « un très beau mot », comme pour appuyer un peu plus sa pédagogie lumineuse dans l’arène même où Allah était invoqué pour l’assassinat de 130 personnes, il y a un an.

    Souhaitant probablement faire définitivement taire les allahou akbar des terroristes, cet Inchallah très maladroit les a bien au contraire fait résonner.

    Il y a des choses que la pudeur commande de ne pas faire. Mais cette pudeur gagne rarement les hommes de spectacle que l’hubris finit toujours par métamorphoser en prêtres. La grande messe des émotions faciles et des absolutions immédiates a tellement corrompu la société du spectacle que tout artiste qui se respecte se croit sommé par la Providence de remettre les hommes de leur péchés, de leurs angoisses, de leurs préjugés, de leurs peurs.
    Samedi soir, Sting n’a pas pris la mesure de l’événement auquel il était convié. Il aurait probablement pu se contenter de jouer ses titres classiques. Et pourquoi pas rendre un double hommage en interprétant ce merveilleux Hallelujah, bien plus consensuel, bien moins violent, bien moins violemment prescriptif.

    Mais la promotion de son nouvel album et la propre célébration de son âme ne pouvaient se contenter d’une simple dédicace aux disparus du Bataclan.   

    Thomas Clavel

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Capituler devant la mort

    Entretien avec Jesse Hughes, chanteur du groupe Eagles of Death Metal par Gavin Mcinnes. Ce que nous dit Jesse Hughes, dans son témoignage, mérite qu’on lise, et plutôt deux fois qu’une, tant ses propos viennent battre en brèche le ronronnement des media maintream sur ce qui s’est vraiment passé au Bataclan, dont Jesse Hughes est l’un des survivants.

    Takimag. C’est difficile de parler des attaques sans donner l’impression de blâmer les victimes, mais c’est impossible de nier que la peur de l’islamophobie et la peur des armes ont mené à de nombreuses morts ce soir là.

    Jesse Hughes. J’ai vu la peur tomber comme une couverture sur toute la foule et ils sont tombés comme du blé dans le vent, la façon dont vous le feriez devant un dieu. J’étais totalement conscient dès le tout début. La première chose dont j’avais besoin était de trouver ma compagne. La peur a pris un siège arrière et « où est ma compagne ? » est passé devant. Je pouvais sentir la poudre dans les coulisses et j’ai compris que quelqu’un avait tiré là. J’ai vu un type avec un fusil automatique et quand il s’est retourné vers mois, ses yeux ressemblaient à des billes. Il était totalement défoncé et nous savons maintenant qu’ils étaient sous Xanax et cocaïne. Je l’ai reconnu. Je l’avais vu plus tôt dans la journée et l’avais remarqué en train de nous regarder.

    Takimag. Ils étaient dans la salle très tôt. Ce qui veut dire que des membres du personnel étaient avec eux.

    Jesse Hughes. J’ai eu beaucoup de problèmes pour avoir dit ça. Je sais de façon certaine qu’ils étaient là tôt. Je me rappelle d’eux regardant mon pote. J’ai mis ça sur le compte de la jalousie arabe. Vous voyez ce que je veux dire ? Quand un musulman voit un Américain sûr de lui avec des tatouages, ils le regardent. J’ai réalisé après que c’était Abdeslam et qu’il regardait mon collègue parce qu’ils pensaient qu’il était un danger. Il est incontestable que les terroristes étaient déjà à l’intérieur et qu’ils devaient y être entrés d’une façon ou d’une autre. Pendant la fusillade je suis allé dehors et la porte des coulisses était grande ouverte. Comment cela a pu arriver ?

    Takimag. Pensez-vous que le politiquement correct est en train de tuer nos instincts naturels et nous rend vulnérables ?

    Jesse Hughes. Absolument. Il y avait deux filles qui étaient impliquées. Elles étaient dans la salle et se sont évanouies avant la fusillade et ses femmes étaient en tenue musulmane traditionnelle. Elles savaient que les gens ne les fouilleraient pas à cause de la façon dont elles étaient habillées. Elles ont été arrêtées quelques jours plus tard.

    Takimag. La peur d’offenser les musulmans est l’arme la plus grande des terroristes.

    Jesse Hughes. Regardez les gars qui ont attaqué Bruxelles. Ils portaient des gants noirs à une seule main. Leurs bagages étaient trop lourds pour être soulevés, mais ils ne voulaient que personne ne les aident avec. Personne n’a remarqué ça avant que les bombes n’explosent.

    Takimag. Nous devrions mourir plutôt que d’être traités de bigots.

    Jesse Hughes. Comment la religion peut être associée au racisme ? Prenez juste le mot islam et remplacez-le par communisme. C’est une idéologie. La façon dont les époux Rosenberg auraient pu vendre des secrets nucléaires depuis l’intérieur de l’Amérique est la même manière dont les terroristes musulmans peuvent nous attaquer de l’intérieur. C’est légitime de discerner quand cela vient des musulmans aujourd’hui et à cette époque.

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  • Relire Une jeunesse réactionnaire

    Dans ce petit livre de François Leger se cache un vrai trésor. C'est un récit court mais dense, où l'on rencontre Charles Maurras, Léon Daudet, Jacques Bainville, Maurice Pujo...

    Un voyage irrésistible, en excellente compagnie !

    Un des travers qui ponctuent l'histoire des hommes d'Action française est le goût excessif des honneurs, pourtant prodigués par ce régime d'usurpation et d'occupation, cette gueuse aux cinq visages, la République. Même Maurras ne put s'empêcher de briguer l'Académie française. Même Bainville !

    Petit côté province

    S'agissant du Martégal, Léon Daudet et son épouse assuraient : « C'est son petit côté province », touchante concession à la vanité des notables. On sent pourtant dans la formule le même fiel qui inspira Daumier pour ses caricatures. Maurras n'avait pu s'empêcher de succomber à la tentation de l'habit vert ! Cette faiblesse toute humaine est comme une dernière douceur lorsque arrive le grand âge. Et combien d'autres personnalités d'AF, prêtes à hurler contre la Chambre et les voleurs qui la peuplent, ont été capables d'aller à Canossa dès que miroitait une légion d'honneur ? On peut s'interroger sur les intentions réelles de ces pères fondateurs à vouloir bousculer le régime du haut des bureaux qu'ils occupaient, de la rue de Rome à la rue du Boccador, en passant par la rue Croix-des-Petits-Champs. Chacun connaît l'assertion du général Bonaparte: « C'est avec des hochets qu'on tient les hommes », pour désigner l'appétit bien commun de ses sujets pour les médailles et autres citations en vérité peu coûteuses à l'État mais tellement fédératrices.

    François Leger est décédé le 11 juin 2010, à l'âge de quatre-vingt-seize ans. Il fut un patient analyste de l'oeuvre d'Hippolyte Taine, auquel il consacra l'essentiel de sa vie intellectuelle. D'aucuns assuraient qu'il était le seul et le dernier en mesure de rédiger le livre, l'ouvrage de référence sur l'Action française, qu'il avait connue de l'intérieur de la fin des années 1920 à sa mort. Qui d'autre bénéficiait de l'épaisseur d'une existence aussi longue et si marquée par la pensée maurrassienne ? Mais ce livre ne vint pas. Il fallut donc se contenter d'un petit manuscrit, Une jeunesse réactionnaire, publié en 1993. Maigre en apparence, chétif même dans son ambition, limité qu'il est aux premières années de formation d'un petit Parisien du lycée Buffon, le livre recèle des informations de première main à qui sait le lire attentivement. Un trésor est caché dedans.

    François Leger avait un caractère bien trempé mais contenu par une extrême courtoisie ; tout en lui révélait une indéniable distinction. Mais Il n'était pas de ces rares hommes qui font tomber les gouvernements et les régimes. Il appartenait aux purs produits de la IIIe République, fruits des indépassables classes préparatoires, kagnes et hypokagnes, élites ou pseudo-élites de la nation républicaine. « N'importe quel trou du cul se prend pour Jupiter dans la glace » affirmait Céline, peut-être à leur intention. De surcroit, un grand-père slavisant, Louis Leger, titulaire d'une chaire universitaire, incarnait davantage les solides valeurs de la méritocratie démocratique que l'esprit réactionnaire.. Le terme de citoyen n'était pas tout à fait un gros mot.

    Devenir réactionnaire

    Comment devient-on réactionnaire ? s'interroge au préalable François Leger. Par imprégnation du milieu ? la famille, l'école, le contexte historique ?... ou bien, telle une génération spontanée, par goût aristocratique de déplaire, de parler à rebours de ce qui incarne pourtant le politiquement correct ? Comment ne pas retrouver là Philippe Murray jetant aux oreilles des bonnes consciences : « Le règne du bien triomphe, il est temps de le saboter. » Ce fut un peu des deux qui mena François Leger à l'Action française. Il avait bien un ancêtre maternel qui avait défendu Charles X en 1830, il avait surtout des parents qui lisaient quotidiennement le journal de Charles Maurras. Leger appartient au même moule qui façonna Philippe Ariès, Raoul Girardet, Pierre Boutang. Certains de ces hommes ont appris à lire dans L'Action Française. C'est à neuf ans que le jeune Leger conçoit son premier article, jamais publié bien sûr, mais qui affiche d'emblée le désir d'en être, d'appartenir à ce monde-là, du papier, de l'encre, des idées pour lesquelles on vibre.

    Mais il y avait aussi, sans doute, autre chose que la simple imitation du milieu familial. Il y avait encore un dérivatif physique et stimulant à des études exclusivement cérébrales. Une éructation d'intellectuel se dépensant par des imprécations, des cris, des bousculades, des bastonnades pour compenser le travail répétitif, laborieux, des heures durant sur une chaise, penché sur le bureau, à la lueur d'une ampoule. Le grand défouloir en somme, même fil qui relie Marinetti à Brasillach. Vous trouverez tout cela dans Une jeunesse réactionnaire. Reste que Leger avait vingt ans au lendemain du 6 février 1934, au lendemain du cruel « Inaction française » de Lucien Rebatet. Même Girardet « prit à notre égard assez vite ses distances car il s'était aperçu, non sans lucidité, qu'à force de répéter que la violence devait être mise au service de la raison, notre violence avait quelque tendance à s'émousser » (p. 118). Le royaliste en herbe connut malgré tout sa première distribution de tracts intitulé « Une fripouille, Pierre Laval, président du Conseil » rue Soufflot en 1932 et ce qui suivit, l'arrestation par deux agents et les trois heures au poste de police, sis place du Panthéon. Il y aura encore une démonstration de force sur le Boul Mich, qui tient plus de la farce et des films de Buster Keaton. Il y aura enfin un combat régulier dans le parc de Versailles avec un honorable partisan du Front populaire. Et ce sera tout. On sent que le véritable Leger n'est pas là, ou alors juste en passant, façon de dire je l'ai fais aussi, j'ai assuré le minimum syndical. Par delà cet inévitable rituel de passage, Leger a beaucoup plus à nous apprendre.

    À travers le récit court mais dense de François Léger, vous retrouverez l'odeur même de Maurras, « odeur d'amende amère qui devait tenir au savon qu'il employait ». Vous arrêterez votre lecture pour retrouver en pensée les mimiques, la gestuelle de ce maître sourd et charismatique: « Quand il avait marqué un point qu'il estimait important, il ponctuait la conclusion en frappant de ses deux mains, en renversant le torse en arrière sur le dossier de son fauteuil »(p.106-107). Vous vous promènerez à la campagne avec Léon Daudet qui parle en marchant de Kant et de Nietzcshe, l'air de rien. Vous connaitrez un petit quart d'heure de grâce en la compagnie de Jacques Bainville, rue du Boccador, où Leger fut reçu quelques mois avant de remettre à l'historien son épée d'académicien. Leger rendra justice enfin à Maurice Pujo en évoquant cette « personnalité calme et de réflexion qui émanait de toute sa personne ». Bref, vous serez en bonne compagnie.

    Un journal foisonnant

    Enfin, François Leger apporte avec ce petit livre les éclairages exceptionnels sur le fonctionnement de ce journal encore foisonnant qu'était L'AF de la rue du Boccador dans les années 1930, du petit bureau de 1938 à1939 qu'il occupa lorsqu'il obtint définitivement la revue de presse quotidienne initiée par Maurras. Au cours de l'été 1939, alors que se préparait une guerre tragique, Maurras redoubla sa campagne pour la paix. Son jeune collaborateur se trouvait à Arcachon, en vacances chez la famille de Philippe Ariès. « Nous lisions tout haut ses articles... Ce fut le sommet de sa vie. Il y fut sublime de lucidité, d'intrépidité, et son attitude durant l'été justifierait à elle seule le culte que nous vouons à sa mémoire. »

    Marc Savina L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 3 au 16 mars 2011

  • Conseil d’Etat laïc ou Conseil d’Etat islamique ?

    Lorsque le Conseil d’Etat a annulé, le 26 août dernier, un arrêté municipal interdisant le port du burkini, nous avions rappelé que le principe de laïcité n’était pas le bon instrument pour protéger l’identité française et européenne de l’islamisation (*). La décision du Conseil d’Etat du 9 novembre 2016 sur les crèches le confirme.

    Alors que le juge administratif suprême a privilégié une interprétation libérale de l’ordre public quand il a statué sur les burkinis, il a au contraire retenu une interprétation extensive et rigoriste du principe de laïcité quand il s’est agi de se prononcer sur l’installation de crèches de Noël dans les bâtiments publics.

    Cette décision n’est pas anodine. D’abord par son contenu. Sa rédaction est, certes, alambiquée voire ambiguë mais les conséquences que le Conseil d’Etat a tirées de ses considérants de principe en déclarant illégale la crèche installée dans l’enceinte de l’hôtel de ville de Melun rendent les choses claires – même s’il n’a pas osé régler au fond le litige sur la crèche installée par Philippe de Villiers dans l’hôtel départemental de Vendée. En substance, le Conseil d’Etat estime que la loi de 1905 et le principe de laïcité s’opposent à l’installation de crèches dans les bâtiments publics sièges de services publics, telle une mairie, « sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif ». En pratique, au-delà du concours de crèches ou du jour de l’arbre de Noël des enfants du personnel, les crèches semblent bel et bien interdites dans les mairies, même si ce sera aux juges du fond d’apprécier les circonstances particulières à chaque espèce.

    Ce n’est que dans les autres emplacements publics, notamment sur la voie publique, que les juges suprêmes consentent à plus de libéralisme : l’installation d’une crèche y est possible, à la condition qu’elle s’inscrive dans le « caractère festif des installations liées aux fêtes de fin d’année » et sous réserve qu’elle ne constitue pas « un acte de prosélytisme ou de revendication d’une opinion religieuse ».

    Non seulement cette décision est sévère mais elle est quasiment sortie du chapeau. En effet, l’article 28 de la loi de 1905 qui interdit la pose d’emblèmes religieux sur les emplacements publics ne fait aucune différence entre bâtiments publics sièges de services publics et autres emplacements publics, comme le fait pourtant en pratique le Conseil d’Etat ! Voilà une nouvelle manifestation du gouvernement des juges, qui inventent des règles non prévues par le législateur.

    Cette décision est ensuite d’autant plus marquante qu’elle a été mûrement réfléchie par les membres de l’assemblée du contentieux, cette formation de jugement de 17 membres, qui comporte toutes les « huiles » du Palais-Royal. Ce n’est donc pas par hasard que cette solution est tombée. Le rapporteur public avait prôné une approche « pacificatrice » de la laïcité, en admettant les crèches dans les bâtiments publics au motif qu’elles sont un objet mixte, religieux et culturel, à la condition qu’elles ne manifestent pas une revendication religieuse. Une interprétation qui était tout à fait défendable juridiquement et qui aurait évité au juge de s’immiscer dans les choix des maires ou des directeurs d’hôpitaux quant aux décors accompagnant les festivités de Noël.

    Mais les prétendus sages de la Haute Assemblée ont préféré retenir une interprétation stricte et prétorienne de la loi de 1905, au nom de leur vision des valeurs de la République, lesquelles s’opposent en l’occurrence aux traditions de la France. A en croire Le Figaro, cette décision n’a pas été évidente à prendre. Le premier délibéré n’aurait pas abouti à un accord. Le président de la formation de jugement semble avoir laissé le temps du débat mais ce temps n’a manifestement pas été mis à profit pour faire prévaloir la rectitude juridique et la mesure sur les passions laïcardes.

    Dans sa récente lettre ouverte au vice-président du Conseil d’Etat, Philippe de Villiers l’avait mis en garde contre les effets dévastateurs de cette décision qu’il redoutait sur l’image et la légitimité même de l’institution. « Les conseillers d’Etat ont dit oui au burkini. S’ils disent non aux crèches, le Conseil d’Etat changera de nature dans le cœur des Français. Il ne sera plus le Conseil d’Etat de la France qui nous protège mais le Conseil d’Etat islamique », déclarait-il au Figaro le 31 octobre dernier.

    Hélas, la messe – laïque – est dite ! Certes, on peut encore espérer que cette jurisprudence sur les crèches puisse aussi servir à faire interdire les événements islamiques ou islamophiles des autorités publiques – telle l’organisation d’une rupture du jeûne du Ramadan en mairie. Mais c’est une bien maigre consolation face à l’agression contre notre identité que constitue la décision des juges, alors qu’il nous faudrait une préférence de civilisation pour répondre à l’islamisation de notre pays.

    Mettre sur le même plan les traditions musulmanes – qui sont étrangères et même hostiles à la France – et les traditions françaises d’origine chrétienne revient à nier l’identité culturelle de la France. La fête de Noël, qui est au demeurant d’origine païenne, s’est sécularisée et est aujourd’hui un élément de notre culture nationale : le 25 décembre est bien un jour férié ! A ce titre, interdire aux maires de célébrer cette fête dans l’ensemble de ses composantes religieuse, spirituelle, culturelle et festive, c’est priver les Français de leurs racines et de leur histoire millénaire. C’est nous forcer à oublier ce que nous sommes, pour mieux nous faire accepter la colonisation humaine et religieuse dont la France est l’objet.

    Non, les décisions des juges qui, sous prétexte de laïcité, étouffent l’expression de notre identité nationale et civilisationnelle ne sont pas légitimes !

    Carl Hubert, 9/11/2016

    (*) Voir : Décision du Conseil d’Etat sur le burkini : la laïcité ne suffit pas pour protéger l’identité française de l’islamisation

    http://www.polemia.com/conseil-detat-laic-ou-conseil-detat-islamique/

  • Du rififi entre professionnels de l’antiracisme

    Alain Jakubowicz

    La LICRA utilise le même procédé en accusant d’antisémitisme ceux qui se battent contre une doctrine politique, le sionisme

    C’est la guerre ouverte entre la LICRA et les associations musulmanes spécialistes de la pleurniche contre « l’islamophobie ». Le frénétique président de la Licra, Alain Jakubowicz, a profité du colloque « Faux amis de la laïcité et idiots utiles » organisé dans l’enceinte de l’Assemblée nationale pour tancer l’Observatoire national contre l’islamophobie(rattaché au CFCM).

    Jakubowicz, veut « reprendre le combat contre cette imposture qu’est le concept d’islamophobie ». A ses yeux, « le concept d’islamophobie est un détournement de la lutte contre le racisme antimusulman qui n’a rien à voir avec l’antiracisme ».

    Le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie Abdallah Zekri n’a pas tardé a réagir :
    « Alain Jakubowicz n’est désormais plus crédible pour parler du racisme, car il fait une distinction entre les formes de discrimination. Il se permet de nier le phénomène réel et combien (il est) inquiétant. Le président de la LICRA a-t-il oublié que son rôle est de réunir le plus grand nombre de citoyens contre tous les racismes et non de cliver l’opinion et de diviser les différentes communautés culturelles ? »

    Loin du problème sémantique, des mauvaises langues disent que Jakubowicz est jaloux du succès de l’Observatoire contre l’islamophobie qui compte actuellement plus de 12 000 adhérents.

    http://www.contre-info.com/

  • Versailles 11 novembre : le discours de Frédéric Pichon

    C'était vendredi dernier à Versailles cliquez là