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  • CLASH : Alain Bauer atomise un militant antipolice !

    Cette vidéo tourne en boucle sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines.

    Elle provient d'un débat lors d'une émission de Natacha Polony sur Paris Première, Polonium.  Débat au cours duquel Alain Bauer atomise, a-t-on écrit, un militant dit libertaire : en réalité, un de ces militants immigrationnistes qui sévissent, sous des dehors généreux, dans la nébuleuse de la gauche radicale. Ce n'est pas que, pour diverses raisons, nous ressentons une sympathie particulière pour la police. La leçon que reçoit ici ce jeune-homme vaut néanmoins la peine d'être vue et écoutée. 

    Rappelons qu'Alain Bauer est professeur de criminologie appliquée au Conservatoire national des arts et métiers et consultant en sécurité. Auteur d'une trentaine d'ouvrages sur la franc-maçonnerie et d'une quarantaine sur la criminalité, il est souvent consulté par les plus hautes autorités politiques. 

    Ajoutons qu'il a été grand maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003.

    Le diable porte pierre.  LFAR   •

     http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Déni démocratique

    “La paix c’est le désarmement des autres” affirmait  Napoléon.  Face à l’hégémonie idéologique, politique  du parti d’Emmanuel Macron,  dans les faits pourtant très minoritaire dans l’opinion,  l’opposition nationale, populaire et sociale aura-t-elle les armes nécessaires pour contrer les menaces qui s’accumulent encore contre l’identité et la souveraineté des Français? Dimanche 18 juin, triste anniversaire de la bataille de Waterloo, ce second tour des élections législatives fut aussi une défaite de la démocratie. Signe de la profonde rupture entre le Système, les institutions, la classe politicienne et une frange qui ne cesse de croître de nos compatriotes, l’abstention a battu un nouveau record depuis le début de la cinquième république. Plus de 57% des électeurs inscrits ( 27 125 535 abstentionnistes sur 47 292 967 inscrits) ont fait la grève du vote hier et parmi les votants ont comptabilise près d’1 400 000 bulletins blancs (1 397 496). Une abstention qui  touche particulièrement, comme c’est le plus souvent le cas hors période de danger FN, les banlieues et les quartiers majoritairement peuplés de Français issus de l’immigration maghrébine et africaine.  Mais aussi   cette fois-ci et contrairement au premier tour, principalement les électeurs de LREM, assurés par le tam-tam médiatique de la large victoire du parti macroniste. A contrario  l’électorat de droite, du FN et de l’extrême gauche communiste et socialo-trotskyste (PC et FI) s’est un peu remobilisé, soucieux de rééquilibrer autant que faire se peut le plateau de la balance. La République en marche obtient ainsi 308 sièges (la majorité absolue est de 289 députés), les ministres du gouvernement Philippe ont d’ailleurs  tous remporté leurs circonscriptions (y compris Richard Ferrand…),  leurs alliés  du MoDem 42 sièges , LR 113 sièges, le PS 29 sièges, l’UDI 18 sièges, FI 17 sièges, le PC 10 sièges, le FN (et apparentés) 8 sièges, les DVG 11 sièges, les DVD 6 sièges, le PRG 3 sièges, les régionalistes  5 sièges (dont 3 pour les nationalistes de Per A corsa).

    Notons aussi et c’est heureux car il avait été courageux de rompre les oukases des progressistes pour saisir la main tendue de Marine, la réélection du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (DLF) dans son pré carré de Yerres (huitième  circonscription de l’Essonne), mais aussi du Maire d’Orange (Vaucluse) Jacques Bompard. Il est loisible de regretter à contrario les défaites de Jean-Frédéric Poisson (PCD soutenu par LR) battu dans la dixième circonscription de l’Essonne par Aurore Bergé une proche d’Alain Juppé passée chez LREM. Ou encore celle d’un authentique patriote souverainiste comme Jacques Myard, éliminé lui aussi par une candidate macroniste dans son fief de la cinquième  circonscription des Yvelines. 

    Au nombre des enseignements de ces législatives, force est de constater que l’attelage LR-UDI parvient à limiter très sérieusement la casse (194 députés UMP avaient été élus en 2012), même si beaucoup d’entre eux ces dernières semaines se sont évertués à brouiller les pistes en annonçant qu’ils étaient parfaitement macron-compatibles… au point  de voter la confiance au gouvernement ? Une question que ne se posera pas Nathalie Kosciusko-Morizet, symbole de cette (large fraction de la) droite LR furieusement et viscéralement antinationale. Elle  a été sèchement  éliminée par un candidat de LREM,  Gilles Legendre,  dans la deuxième  circonscription  de la capitale, fief de la droite parisienne depuis  50 ans. Les électeurs appartenant à la droite de conviction ne sont pas logiquement mobilisés  pour elle, comme ils ont su le faire  ailleurs, pour l’envoyer siéger à l’Assemblée. Ce  n’est que justice.

    Une clarification qui sera aussi nécessaire au PS au sein  duquel la ligne de fracture est aussi béante entre pro et anti Macron. Le Parti socialiste qui a vu hier Jean-Christophe Cambadélis annoncer qu’il quittait  son poste de Premier secrétaire,  chute encore plus lourdement qu’aux législatives de  1993, ou il avait tout de même  obtenu 57 députés.

    Une page s’est tournée hier avec les défaites des ex ministres socialistes du quinquennat Hollande que furent (la calamiteuse) Najat Vallaud-Belkacem, (la très médiocre) Myriam El Khomri (candidate pro Macron, battue à Paris  par Pierre-Yves Bournazel un LR lui aussi pro Macron! ), la très décriée Marisol Touraine ou encore Jean-Lacques Urvoas. Manuel Valls pourrait lui  sauver sa tête.  Il était  donné hier soir gagnant  d’une très  courte tête (50, 3%)  dans sa  circonscription d’Evry et de Corbeil   face à la candidate de FI Farida Amrani. Mais celle-ci a déposé un recours, dénonce des irrégularités sur fond d’abstention massive (60%) et  de tensions communautaires agitées par les uns et les  autres ces dernières  semaines, la personnalité de l’ex Premier  ministre s’avérant décidément très clivante…

    Le Front National  pour sa part ne pourra donc avoir de groupe à l’assemblée nationale (il faut au moins quinze députés) , alors même qu’il a obtenu deux fois plus de voix que la France  Insoumise (1 590 858 voix ce 18 juin contre  883 786 pour la FI).  L’opposition nationale rate  cet objectif souvent de peu car de nombreux candidats frontistes ont perdu sur le fil, ce fut notamment le cas de nos amis Hervé de Lépinau dans la circonscription de Carpentras où se ne représentait pas Marion Maréchal,  de Valérie Laupies à Arles ou de  Stéphane Ravier à Marseille…

    Marine Le Pen, elle,  a été largement élue à Hénin-Beaumont, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais (58,6% des voix). Elle rejoindra l’Assemblée en compagnie du vice-président du Front National Louis Aliot, élu dans les Pyrénées-Orientales; Bruno Bilde  ( 12ème circonscription du Pas-de-Calais);  Sébastien Chenu  (19ème circonscription du Nord); l’apparenté FN Gilbert Collard qui a été réélu dans le Gard face à la très suffisante macroniste et ancienne torera Marie Sara qui entendait lutter contre les forces obscurantistes (Bruno Gollnisch avait prédit sur twitter  qu’elle n’aurait pas “les oreilles et la queue de Gilbert Collard”!);   José Evrard (troisième circonscription du Pas-de-Calais) ;  l’apparentée FN  Emmanuelle Ménard, épouse du maire de Béziers, directrice de Boulevard Voltaire ( 6e circonscription de l’Hérault);  Ludovic Pajot, peut-être le benjamin de l’Assemblée (10e circonscription du Pas-de-Calais).

    Huit députés ce n’est bien  évidemment pas un  nombre qui correspond au poids réel de nos idées, de notre Mouvement.  Bruno Gollnisch soulignait sur Europe 1 au soir du 11 juin, comme l’a redit hier Marine,  que l‘absence de proportionnelle est un véritable déni démocratique qui contribue à éloigner les Français des bureaux de vote. “S’il y avait la proportionnelle, il y aurait 130 députés FN. L’Assemblée nationale dont on va accoucher, qu’on appelle la représentation nationale, ne représentera vraisemblablement pas l’opinion publique française. C’est très grave”  affirmait le député européen FN. “Ce serait plus naturel, poursuivait-il,  que les élections législatives aient lieu, comme aux Etats-Unis, en même temps que l’élection présidentielle. Cela éviterait que les gens soient lassés de se déplacer quatre fois en l’espace de quatre mois”.

    Alors oui, il est clair que le FN a évité symboliquement la Bérézina en quadruplant  son nombre de députés sortants. Mais ce résultat n’est pas pour autant satisfaisant.  Dans un entretien accordé  au Figaro, le 14 mai dernier, le Secrétaire général du FN, Nicolas Bay,  relevait que “Le 7 mai, Marine Le Pen a franchi la barre de 50% des voix dans 45 circonscriptions, dans lesquelles nous espérons l’emporter. Dans près de 70 autres, nous avons obtenu entre 45% et 50%. Là aussi, les perspectives de victoire existent (…). Ces scores laissent entrevoir une entrée massive des députés patriotes en juin.”  Or, au premier tour des législatives,  le FN a perdu 60% des électeurs qui ont voté Marine le  23 avril. Cette perte au feu a des raisons endogènes et exogènes que nous devrons examiner pour en tirer tous les enseignements et toutes les conséquences.

    https://gollnisch.com/2017/06/19/deni-democratique/

  • Fondamentaux du FN : ce n’est pas le moment de tout abandonner !

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    À l’heure de la mondialisation, l’immigration est devenue une question essentielle. C’est vrai en France, en Europe, au Maghreb… c’est vrai aussi en Chine ou au Sénégal. Au moment où l’État ne protège plus, ce sont d’abord les plus modestes, les plus démunis qui en sont les victimes. Ils ressentent la pression croissante des flux migratoires sur notre territoire et ne se résignent pas. Ils veulent préserver le capital culturel et social reçu de leurs pères. Dans nos villages, la question devient existentielle. Nos compatriotes ne veulent pas devenir minoritaires et dépendre de la « bienveillance » d’une majorité dont ils ne seraient plus. Or, les contingents innombrables de populations en provenance du Maghreb et d’Afrique subsaharienne qui se déversent chaque jour sur les côtes sud de notre continent bouleversent les équilibres.

    C’est la raison pour laquelle, le sujet est plus que jamais d’actualité.

    Le Front national a construit son identité sur l’échiquier politique à partir de cette thématique migratoire. Elle n’est pas devenue tout d’un coup obsolète, bien au contraire. Protéger la France, donner la priorité aux Français chez eux, assurer la sécurité quotidienne, préserver les comptes sociaux et alléger la pression fiscale sont les piliers programmatiques du parti à la flamme bleu blanc rouge, les autres sujets (famille, école, entreprise…) se déclinant à partir de cette trame.

    C’est son ADN. Il est identifié comme tel, y compris par les personnes les plus éloignées de la chose électorale. Ce sont des marqueurs indélébiles.

    En discuter et donner l’impression que ces priorités pourraient être erronées est un signal catastrophique, un virus mortel. Le FN possède un atout considérable parce que le parti est parfaitement identifié et qu’il a un chef connu. Il s’avère, en outre, que l’actualité contemporaine valide parfaitement les analyses faites antérieurement et que les événements du quotidien finissent par convaincre même les plus récalcitrants. L’environnement politique n’a jamais été aussi propice. Les esprits n’ont jamais été aussi perméables à nos analyses.

    Alors, que les impatients reprennent leurs esprits ! Ce n’est pas le moment de tout abandonner. Le nombre et les scores de nos candidats sont, certes, encore insuffisants, mais ils ne cessent de progresser. C’est peut-être un mal pour un bien.

    Usons du temps qui nous est donné afin de consolider notre formation et travailler à une implantation locale plus performante. Ainsi, les lendemains électoraux heureux que nous attendons ne manqueront pas de survenir. Telle est notre espérance.

    http://www.bvoltaire.fr/fondamentaux-fn-nest-moment-de-abandonner/

  • Un producteur de CNN avoue ses intox sur la Russie

    Dans un entretien récent enregistré par caméra cachée, l’un des cadres de la chaîne américaine CNN, John Bonifield, a reconnu que le sujet préféré de la chaîne sur les liens Trump-Russie et la soi-disant ingérence russe dans la présidentielle US n’était que «des conneries» diffusées «pour l'audience». John Bonifield a également exprimé des doutes quant à l’existence de fondements aux allégations contre la Russie, pointant du doigt la réputation controversée de la CIA. En anglais :

    «Même si la Russie tentait de s’ingérer dans les élections, nous essayons de nous ingérer dans les leurs, notre CIA fait de la m**** tout le temps, nous essayons toujours de manipuler des gouvernements».

    Il a aussi confirmé les soupçons selon lesquels le personnel de CNN serait politiquement opposé au Président Donald Trump, déclarant:

    «Je sais que beaucoup de gens ne l'aiment pas et qu'ils aimeraient qu’il soit viré…» «Je pense que le Président est en son droit de dire, écoutez, vous avez lancé une chasse aux sorcières contre moi… vous n'avez aucune preuve réelle».

    3 journalistes de CNN ont démissionné, lundi 26 juin.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Bouches d’incendie : la racaille inonde les rues, par Caroline Parmentier

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    Un millier « d’ouvertures sauvages » de bouches d’incendie en région parisienne le week-end dernier dont 500 rien qu’en Seine-Saint-Denis. La lâcheté médiatique et politique quant à la dénonciation et la répression de ces mœurs de cité atteint des sommets.

    Racaille-inonde-2-264x350.jpgY aurait-il une religion plus forte que la nouvelle religion ? A longueur de journée on nous serine qu’il est criminel de prendre des bains plutôt que des douches, que laisser couler l’eau quand vous vous lavez les dents fait de vous une ordure, que les agriculteurs qui ne se rationnent pas sont des fumiers, que bientôt la planète va manquer d’eau et qu’il ne faudra pas s’étonner de la migration climatique de millions de crève-la-soif et là, curieusement, moderato. Pas d’anathème, pas de blâme et surtout pas d’amalgame, on marche sur des œufs. C’est vrai qu’à bien regarder les photos comme celles que publient les sites alternatifs et les réseaux sociaux, on distingue très nettement des adultes en tenue islamique et mode pudique aux côtés de « jeunes » en short Nike qui font trempette dans les rues après avoir vandalisé les bouches d’incendie.

    Ça coûte des millions (800 000 euros pour une seule journée, l’équivalent de 60 piscines olympiques jetées dans le caniveau, des dizaines de caves et de parkings inondés) et c’est dangereux : risques d’électrocutions, de blessures dues à la pression de l’eau, d’accidents de voitures ou de tramway mais également de pénuries d’eau pour les pompiers évidemment, qui se trouveront dans l’impossibilité d’éteindre un incendie s’il se présente. Mais bon c’est comme ça. Il fait chaud et c’est le ramadan. C’est devenu une fatalité de plus dans nos rues envahies.

    A Asnières-sur-Seine jeudi, les policiers débordés ont été caillassés après qu’une énième bouche d’incendie a été forcée. Lorsqu’ils sont intervenus pour sécuriser le geyser afin que les techniciens de Veolia puissent fermer la bouche, une cinquantaine de jeunes les ont bombardés de projectiles. Les forces de l’ordre ont dû utiliser des grenades lacrymogènes et un Flash-ball pour se dégager. L’un des employés Veolia est à l’hôpital.

    « Hier, un enfant était allongé au milieu de la route, en train de patauger », décrit le chef de cabinet de la mairie d’Aubervilliers. « Si une voiture passe et est aveuglée par le geyser, elle roule dessus. On va finir par avoir un mort, on est tous fébriles ici. »

    Les maires d’Aubervilliers, Saint-Denis, Stains, l’Ile Saint-Denis, La Courneuve et Pantin (93) en appellent à l’Etat. « L’Etat doit prendre ses responsabilités et nous déclarer en situation de catastrophe naturelle », exige Meriem Derkaoui, maire de Stains.

    Qu’ils adressent donc directement la facture d’eau aux parents des racailles en question.

    Et à Emmanuel Macron qui nous avait fait la leçon à Sarcelles entre les deux tours :

    « Sarcelles, c’est une formidable leçon de ce qu’est la France ! Il y a des Français de toutes les couleurs, de toutes les religions, qui viennent de tous les pays du monde, et ils y vivent bien. Il y a des problèmes de sécurité, mais il y a des moments de convivialité. »

    On est en plein dedans !

    Caroline Parmentier

    Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 24 juin 2017

    https://fr.novopress.info/page/3/

  • La droite française est éparpillée façon puzzle

    6a00d83451619c69e201b7c90656bb970b-250wi.pngMinute appelle la droite à se mettre enfin au travail :

    "[...] Côté Républicains, l’implosion, annoncée depuis des années, commence enfin. Avec deux groupes à l’Assemblée nationale, cinquante tendances et une guerre des chefs repartie de plus belle entre Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, le prochain congrès du parti risque fort d’être sanglant. Un peu comme si les chapeaux à plume des Républicains n’avaient toujours pas compris qu’ils avaient perdu deux élections présidentielles et deux élections législatives de suite, ce qui ne s’était jamais vu dans l’histoire de la Ve République.

    Au Front national, les communiqués officiels rassurants n’arrivent plus à masquer les divisions. Pour gagner du temps et tenir ses troupes, Marine Le Pen a décidé de lancer une réflexion sur l’avenir du mouvement, sa stratégie et ses propositions, qui doit conduire à des décisions... dans le mois qui vient ! Pour autant, il n’est pas une semaine où les cadres du mouvement n’étalent leurs divisions et désaccords au grand jour et ne s’écharpent sur Twitter. Quant à la droite hors les murs, elle a été incapable d’exister électoralement (même lors de la primaire de la droite), excepté dans des situations locales très particulières, avec Emmanuelle Ménard ou Jacques Bompard.

    Bref, à droite, pendant qu’on s’insulte, qu’on s’écharpe ou qu’on s’anathème (parfois avec raison), on ne pense plus. Le cerveau, ça doit être comme le cheval ou le vélo : à force de ne pas pratiquer, on oublie comment ça fonctionne. Et pourtant... Depuis quatre ou cinq ans, la pensée avait changé de camp. La gauche, autrefois hégémonique, avait cessé de penser. [...] C’est bien à droite que se déroulait l’agitation des idées : Manif pour tous, Veilleurs, revues (« Limite », reprenant pied sur le terrain de l’écologie, « Eléments », redevenu le lieu de débats commentés, « Philitt » et on en passe), colloques, tels ceux d’Iliade ou Oz ta droite, de Robert Ménard, essais de Zemmour, Villiers ou Buisson, etc. Evidemment, ce foisonnement était très minoritaire, certainement intellectualiste, trop parisien et déconnecté des préoccupations des Français. Est-ce pour cela que personne n’en a rien tiré d’un point de vue électoral ? Un peu sans doute. Mais pas uniquement.

    Depuis des années, pour ne pas dire depuis des décennies, la droite politique a oublié de réfléchir. Comme l’a dit justement Bruno Retailleau, le fidèle lieutenant de François Fillon, à l’hebdomadaire « Le Point » : « Beaucoup d’intellectuels, issus parfois de la gauche, ont exprimé des idées qui sont les nôtres, mais nous n’avons pas décliné, actualisé leur travail sur le plan politique. » C’est le moins que l’on puisse dire. [...] Et pour une raison simple : à droite, les politiques qui lisent sont des exceptions. Pas le temps. Inutile. Même le journal du parti, c’est juste bon pour les militants. Qu’on ne forme pas, sauf à tenir un bureau de vote. Quel homme politique de droite a, depuis cinq ans, porté à l’Assemblée nationale ou dans les médias un discours intelligent, construit, constructif et pourquoi pas novateur sur les questions de civilisation ? Quel homme politique de droite a travaillé réellement sur les questions d’identité, de sécurité, de justice et, soyons fous, de souveraineté ou d’Europe ? Qui sait encore, hormis Jean-Frédéric Poisson, ce qu’est le principe de subsidiarité ?

    A part : « On va mettre plus de policiers ! », « Il faut en finir avec les juges rouges ! » ou « C’est la faute de l’Europe ! », a-t-on entendu autre chose depuis cinq ans ? Tant que l’on se contentera de slogans en guise de programme politique, on n’arrivera à rien. Comme le dit Thierry Mariani dans l’entretien qu’il nous a accordé, « il faut tout reconstruire ». Cela passe par la réflexion. Par l’exposition des idées. Par leur confrontation. « Minute » entend y contribuer. Avec tous ceux qui le souhaitent. Sans anathèmes et sans exclusive, mais sans concession à l’égard de ceux qui ne s’intéressent qu’à leurs intérêts boutiquiers."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html