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NICOLAS HULOT LIVRE LA FRANCE AUX PÉTROLIERS
Décidément, la France fait de mauvais choix dans beaucoup de domaines. Ses « responsables » semblent peu instruits… Ainsi, le docteur en physique Thomas Allmendinger vient de démontrer 1que le gaz carbonique (CO2) ne joue pas de rôle dans la température terrestre.
Mais qui le sait ?
Enfin un physicien reconnu a bien voulu clarifier la situation ! Son travail met fin au fondement même du discours du GIEC : le réchauffement climatique anthropique par le CO2.
Et cela se passe au moment où la France fait l’objet d’un projet de loi interdisant progressivement toute recherche ou exploitation des hydrocarbures producteurs de CO2…
La presse bien-pensante et soumise insiste sur le fait que la France ne produit actuellement que 1 % de ses hydrocarbures, que ce sacrifice est peu douloureux et doit servir d’exemple aux autres nations. On camoufle ainsi le fait qu’elle s’interdit d’exploiter ses ressources en gaz naturel (de schiste) aptes à la rendre autonome. Cet interdit est d’autant plus absurde que les États-Unis ont essuyé les plâtres et qu’aujourd’hui, les techniques d’extraction sont parfaitement au point, sûres et propres… tandis que les vraies pollutions sont passées sous silence !
Il faut noter que Total pourra (devra) continuer toutes ses activités mais – vertueusement – hors de France. La pollution, c’est pour les autres !
On sera doublement vertueux : interdiction d’importer le gaz naturel obtenu par fracturation, il doit sortir « tout seul ». C’est fou et il y a pire : la multiplication des éoliennes importées se fera en parallèle avec la fermeture des centrales nucléaires (fabriquées en France)… Centrales nucléaires qui produisent un courant très économique, dont les finances du pays ont grand besoin.
La folie est totale : il faudra multiplier les centrales au gaz importé. Elles ont un faible rendement et sont donc très polluantes. Ces centrales au gaz polluantes sont nécessaires quand il n’y a pas de vent et elles doivent être assez souples pour pouvoir suivre les variations incessantes du vent ! Personne n’a envie d’être privé de courant quand le vent manque. Et comme si cette folie ne suffisait pas, on voit se multiplier les usines éoliennes dans des régions peu venteuses !
Une explication à la folie générale ? À partir de 1928, Edward Bernays 2 a mis au point des techniques psychologiques permettant de nous faire avaler n’importe quel mensonge dès qu’il y a de l’argent à prendre dans nos poches… C’est réussi !
Si le mensonge ne rendait pas service à certains, on pourrait voir la réalité des découvertes de Phidias Mitchell : cet Américain a su libérer les hydrocarbures des roches non poreuses dès 2005. Ces hydrocarbures ont retrouvé des prix en rapport avec leur prix de production et non plus basés sur une pénurie programmée, entre autres par Riyad. Nos financiers, habitués aux juteux arrangements avec l’Afrique et le Moyen-Orient, ont été perturbés… Ils veulent s’assurer que la dépendance de la France restera totale et leur portefeuille bien garni. Propaganda leur est précieux…
Ainsi Nicolas Hulot se bat pour sauver la France d’un problème qui n’existe pas ! Nous n’avons jamais influencé et n’influencerons jamais le climat sur Terre 3.
Imaginez ce que l’on aurait pu faire avec les deux mille milliards d’euros jetés, par exemple, dans les éoliennes ! On aurait pu dépolluer les centrales thermiques, les usines en général et éviter beaucoup d’autres pollutions qui nous empoisonnent vraiment. L’Allemagne, modèle de Nicolas Hulot, ne serait pas devenue le pays le plus polluant d’Europe avec ses 70.000 éoliennes couplées à des centrales thermiques très peu souples fonctionnant… au charbon ou au lignite ! Espérons que les personnes composant l’Assemblée nationale, non encore corrompues par la politique, empêcheront le désastre : le maintien artificiel de la dépendance française des pétroliers…
Notes:
- Thomas Allmendinger :The Refutation of the Climate Greenhouse Theory and a Proposal for a Hopeful Alternative, Environment Pollution and Climate Change.
- Edward BERNAYS, Propaganda, 1928, traduit en français et édité par Zones en 2007
- Au Burkina Faso, j’ai pu voir des localités au climat amélioré ou détruit par l’être humain : le Sahel déboisé, sec et chaud en opposition avec une mission catholique où les missionnaires avaient boisé et où il faisait bon…
http://www.bvoltaire.fr/nicolas-hulot-livre-france-aux-petroliers/
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Résistance Catholique !
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De Gaulle et Maurras : la leçon de Paul-Marie Coûteaux à Valérie Pécresse
« Ce qui fait la force d’âme de la droite, c’est d’avoir toujours préféré Charles de Gaulle à Charles Maurras », a déclaré dimanche Valérie Pécresse. Mais quelle gourde ! Dans le numéro de Minute paru ce matin, l’ancien député Paul-Marie Coûteaux, membre de la Fondation Charles-de-Gaulle et directeur des Cahiers de l’indépendance, lui répond. Sous forme de cours magistral d’histoire politique. Extrait.
« Que dire devant une telle ineptie ? D’abord que la droite française n’a pas « toujours » préféré de Gaulle à Maurras, notamment à l’époque où l’école d’Action française, que Maurras a fondée et inspirée pendant des décennies, a dominé la jeunesse intellectuelle française, la droite bien sûr mais au delà – l’AF soutint d’ailleurs tous les gouvernements de la Grande Guerre. Parmi tant d‘autres, le jeune Charles de Gaulle dont les parents ont lu et financé l’Action française, journal que, selon le témoignage qu’en a donné sa sœur Agnès, le jeune Charles, puis l’encombrant officier contestataire a constamment lu jusqu’à la seconde guerre.
« Entre autres choses, il en empruntera les conceptions de défense nationale, notamment « l’Armée de métier », et bien sûr sa politique étrangère, « capétienne », de même son obsession d’un exécutif fort et son choix « du pouvoir personnel plutôt que de l’impuissance impersonnelle » comme il le dira à Peyrefitte – c’est d’ailleurs à bon droit que l’on souligne le caractère monarchique de la Ve République, monarchie certes imparfaite comme son fondateur l’a plusieurs fois éprouvé et avoué, tentant des années durant de pousser le Comte de Paris à se présenter à l’élection présidentielle dont il jugeait l’onction indispensable après « une si longue interruption »…
« Sur l’inspiration politique, notamment diplomatique et institutionnelle du Général (qui fut souvent décrit comme royaliste, y compris à l’étranger, de Staline à Roosevelt qui en prirent prétexte pour tenter cent fois de l’écarter), les faits et témoignages sont si multiples qu’il est impossible de tous les reprendre ici : rappelons que, dans les années 1920, de Gaulle donna ses premières conférences au Cercle Fustel de Coulanges, furieusement royaliste, qu’il entretint une longue correspondance avec le Comte de Paris dans laquelle il témoigna envers Lui (il mettait toujours la majuscule !), d’une déférence sans équivoque, et que, quand, un jour, à l’Elysée, Philippe de Saint Robert évoqua son monarchisme, il rectifia de lui-même : non, royalisme ! (cf. Philippe de Saint Robert, Le Secret des jours, Lattès, 1996).
« Pour ce qui est de Maurras, on sait (mais apparemment Mme Pécresse ne sait pas) que de Gaulle dédicaça la plupart de ses ouvrages au « maître de Martigues », qu’il reprit souvent son fameux, et très profond « politique d’abord » et s’entendit plus tard avec Malraux sur cette formule qui va loin : « Marras eut tellement raison qu’il en est devenu fou. » Des divergences, certes, mais entre qui n’y en a-t-il pas (comme avec Péguy ou Barrès, leurs grands mécontemporains) ? Surtout, que de points communs, y compris, comme le montre Stéphane Blanchonnet dans son récent « petit dictionnaire maurassien » sur la République elle-même, que l’un et l’autre entendaient comme Res-Publica, ce que Péguy nommait « Notre Royaume de France » en un beau souci de syncrétisme.
« Et que de détestations communes […] »
Extrait de « Pour instruire Mme Pécresse sur Maurras et sur De Gaulle » par Paul-Marie Coûteaux paru dans Minute n° 2838 daté du 13 septembre 2017
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Le collectif Familles 93 prépare sa fête de la famille à Bondy
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Solidarité française.
L'ouragan Irma a dévasté deux îles de la France du lointain, mais c'est tout le pays qui est touché, et Saint-Martin nous est, en particulier, devenu un nom presque familier à force d'être répété en boucle sur toutes les chaînes d'information. S'il est dommage de ne parler de nos terres d'Outre-mer que lorsque de telles catastrophes surviennent, il serait encore plus dommage, voire scandaleux, de les oublier une fois Irma et José rangés dans le placard des climatologues, dans quelques jours ou semaines. Les dégâts, immenses, nous obligent à un grand élan de solidarité française : le milliard d'euros, au moins, qui sera nécessaire pour le déblayage, la réparation et la reconstruction des deux îles antillaises, s'il n'arrange pas les comptes publics d'un État aujourd'hui financièrement exsangue, doit être rapidement débloqué, à bon escient et sans barguigner. Venir en aide à ceux qui ont tout perdu, est une tâche prioritaire que l’État, dont le rôle est de protéger les Français d'où qu'ils soient et quels qu'ils sont, doit assumer sans faillir : cette assistance ne doit bien sûr pas tourner à l'assistanat, ce qui serait rendre, en définitive, un bien mauvais service à nos compatriotes qui, d'ailleurs, ne le souhaitent pas forcément.
Il est une obligation de l’État, dès maintenant, qui est de mettre les bâtiments commerciaux et les habitations à l'abri des pillages qui désorganisent un peu plus la vie sur les îles et entretiennent une insécurité qui rajoute à la détresse des sinistrés : doit-on hésiter à envoyer quelques renforts dissuasifs lorsque la paix civile est menacée par quelques bandes violentes ? Il serait malsain de laisser croire que certains territoires de notre pays méritent moins d'attention que d'autres parce qu'ils nécessiteraient plus d'investissements ou coûteraient « trop cher » en forces de l'ordre !
D'autre part, la reconstruction doit être savamment et précisément pensée en prévoyant que le réchauffement climatique en cours et qui a de fortes raisons de s'aggraver (sauf réactions naturelles qui restent, pour l'heure et de toutes les façons, méconnues ou hors de la maîtrise des hommes), risque de mettre à nouveau à mal cette région du monde et nos îles antillaises cernées de ces eaux chaudes pourvoyeuses, pour quelques jours terribles, de l'énergie qui rend les ouragans puissants et destructeurs. Il faudra réfléchir, comme le souligne Armelle Bohineust dans Le Figaro du 8 septembre, à « adopter de nouvelles techniques d'ancrage des fondations et des toits » susceptibles de supporter les prochaines tempêtes et, sans doute, éviter de céder aux sirènes de promoteurs plus soucieux de leurs profits que de sécurité et de solidité comme on l'a connu dans d'autres endroits dévastés. Là encore, le rôle de l’État, s'il n'est pas de reconstruire lui-même, est de veiller à édicter des règles urbanistiques et environnementales pour éviter les erreurs et les errements de tant de reconstructions passées et dont quelques unes des cités littorales de métropole portent encore les stigmates bétonnées de laideur et d'inconfort.
Si la saison touristique qui devait débuter dans quelques semaines est évidemment fort compromise, voire impossible dans les conditions de destruction actuelles, il serait de bon aloi de permettre la reprise d'activités touristiques au plus tôt, avec le soutien et les conseils des Ministères des Outre-mer et de la Transition écologique et solidaire, ce dernier pouvant aider à la réalisation de programmes énergétiques et de valorisation environnementale des îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, ce qui est aussi valable pour les autres territoires des Antilles françaises.
La solidarité française ne doit pas manquer à nos compatriotes : si l’État la représente et, même, l'incarne par son action, ses personnels et ses finances, les citoyens responsables que nous sommes peuvent aussi, de multiples manières, aider à la reconstruction et au retour de l'espérance et de la confiance dans ces territoires lointains dont, au moins, nous sommes les proches voisins de cœur et d'esprit...
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La petite histoire - Jeanne d'Arc, la libératrice d'Orléans
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Jean-Pierre Pernaut persiste et signe
Au journal télévisé de 13 heures sur TF1, le 10 novembre 2016, Jean-Pierre Pernaut avait évoqué le sort des sans-abri puis celui des immigrés, deux sujets d’actualité, faisant la transition d’un simple « en même temps » :
« Plus de place pour les sans-abri, mais en même temps, les centres pour migrants continuent à ouvrir partout en France. »
La police du politiquement correct, de la LICRA au CSA, avait dénoncé cet écart insupportable. Interrogé samedi sur cette séquence, il ne regrette rien, non rien de rien :
« Quand on met des informations côte à côte dans un journal, c’est en fonction de ce qu’elles sont et pas en fonction d’une certaine bien-pensance. On ouvre sur la campagne hivernale avec des SDF qui pleurent parce qu’il n’y a pas de place et le même jour on ouvre un camp de migrants à Paris. J’ai mis les deux informations côte à côte. Conclusion, on m’a accusé de vouloir les mettre en opposition. »
Gabrielle Cluzel écrit :
"Sur le plateau de « Salut les Terriens », il vient d’affirmer, revenant sur l’incident, « n’avoir fait que son travail de journaliste ». Il enfonce même le clou : s’il devait le redire demain, il le redirait. À ceux qui, sur le plateau, lui reprochent le manque de neutralité que traduirait son « en même temps », il répond par une question candide, aussi imperturbable qu’imparable : « Ce n’était pas en même temps ? »
« Résultat, vous faites peur ! » conclut Thierry Ardisson sur un ton tragi-comique. C’est en effet le mot de la fin qui convient. Ce que l’on reproche à Jean-Pierre Pernaut n’est pas d’avoir menti mais d’avoir dit une vérité anxiogène, qui pourrait susciter chez les Français une réaction « malsaine ».
Le travail des journalistes n’est plus de dire le vrai mais le bien. Ils n’informent pas, ils enseignent. Des Français sous tutelle, vieux gamins auxquels on recommande de se cacher les yeux avec les mains pour éviter d’avoir peur dans leur lit quand le soir vient.
On a les héros – et les hérauts – que l’on mérite. Avec son nom d’apéritif un peu beauf, son prénom double emblématique du mâle blanc de plus de 50 ans dont Delphine Ernotte ne veut plus et que les médias raillent méchamment – « Sept réponses à votre beau-père Jean-Louis qui ne supporte plus la réduction des voies pour automobiles à Paris », titrait le site de France Info il y a quelques jours, volant au secours d’Anne Hidalgo -, et son « Journal de 13 heures » ambiance village fleuri et artisanat du terroir, qui lui a valu en 2016 d’être élu « présentateur de JT préféré des Français » – s’il aime la France périphérique, celle-ci le lui rend bien -, il a tous les attributs réputés peu flatteurs de Superdupont. Le pire – ou le meilleur – est qu’il semble endosser le costard assez volontiers et sans façon."
Il pourrait enseigner la vertu du courage à quelques personnalités politiques qui en ont bien besoin.
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Les ailes de la guerre-La mort de la marine japonaise
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Front national : l’échec de Florian Philippot
Chronique de Paysan Savoyard (n° 187, septembre 2017)
Si le Front national veut pouvoir participer à l’exercice du pouvoir dans les années qui viennent, il doit rompre avec les choix stratégiques inspirés par Florian Philippot, qui se sont révélés des impasses et ont débouché sur l’échec.
Philippot affirme, lui, que ces choix étaient les bons puisqu’ils ont permis au FN de réaliser en 2017 le score le plus élevé de son histoire (presque 34% des suffrages exprimés au second tour, soit 10,6 millions de voix, contre 18% en 2012 et 6,4 millions de suffrages). Si la progression des scores est incontestable, l’analyse de F. Philippot est pourtant erronée. Les résultats du FN, en effet, sont dus à la dégradation continue et vertigineuse de la situation du pays (invasion migratoire, islamisation, terrorisme, délinquance, tiers-mondisation) qui confirme les analyses et les prédictions que le FN de Jean-Marie Le Pen avait défendues, seul contre tous, pendant 40 ans. La situation du FN est inverse de celle que décrit F. Philippot : c’est malgré sa mauvaise stratégie que le FN a réalisé ses résultats relativement élevés de 2017.
Encore faut-il ajouter que les résultats du FN, pour être les plus élevés jamais atteints, restent tout de même limités. Dans d’autres pays européens ou occidentaux, ce qu’il est convenu d’appeler l’extrême droite a atteint d’ores et déjà presque les 50%, comme en Autriche. De même Trump a été élu pour une bonne part grâce à son programme « droitier » anti-immigration. C’est également en raison de la question de l’immigration avant tout que le camp du Brexit l’a emporté au Royaume-Uni. Au niveau obtenu en 2017, le FN reste, lui, très éloigné du pouvoir.
La stratégie inspirée par F. Philippot était triplement erronée : concernant l’euro, concernant l’immigration, concernant le positionnement politique.
La mise en avant du thème de l’euro a constitué une erreur stratégique majeure
La mise en avant du thème de la sortie de l’euro a constitué une erreur stratégique de première grandeur, pour différentes raisons :
- Elle a tout d’abord conduit le FN à être perçu comme antieuropéen. Or la quasi-totalité des Français sont fortement attachés à l’idée européenne et estiment, à tort ou à raison, que « la construction européenne » garantit la paix. Il est certes possible de contester les choix politiques et idéologiques de l’UE sans pour autant être opposé au principe d’une union des pays européens : telle est d’ailleurs notre position personnelle. Mais cette distinction nécessaire entre « UE » et « Europe » ne pouvait être perçue par l’électorat puisque le FN mettait, lui, en avant le principe de souveraineté des Etats, contraire à l’idée même d’union entre européens.
- La focalisation sur l’euro était une erreur grossière pour une seconde raison. Le FN avait choisi, à tort selon nous (nous y venons ci-après), de mettre au second plan la question de l’immigration dans le but de se « dédiaboliser ». En se prononçant pour la sortie de l’euro, et en en faisant, qui plus est, le cœur de son programme, le FN a choisi, de façon incohérente, un thème qui l’a immédiatement « rediabolisé », le Système n’ayant pas eu de difficulté à le discréditer auprès d’une opinion massivement pro-européenne.
- La thématique de l’euro constituait une erreur, troisièmement, parce qu’elle ne pouvait que susciter, en raison de sa technicité, l’incompréhension de la quasi-totalité de l’électorat. Il était impossible que les électeurs accordent de l’intérêt à des débats hermétiques sur le marché des changes, la parité de pouvoir d’achat ou la distinction entre monnaie commune et monnaie unique. De plus, les responsables du FN, Marine Le Pen en tête mais également Florian Philippot, ont montré dans leurs interventions qu’ils ne maîtrisaient pas les sujets qu’ils abordaient.
- Le choix de la sortie de l’euro, quatrièmement, était sur le fond contestable. La situation dégradée de l’économie française n’est pas liée prioritairement à la question de la compétitivité vis-à-vis de l’Allemagne et des autres pays de l’UE. D’abord parce que le rapport euro-dollar a, lui aussi, une incidence importante sur les échanges extérieurs de la France. Surtout, les délocalisations d’une part et l’immigration d’autre part ont des conséquences bien plus graves sur l’économie française (en particulier du fait du poids écrasant des dépenses sociales qu’elles engendrent) que celles que peuvent avoir les questions de compétitivité.
La mise au second plan de la question de l’immigration a constitué une autre erreur considérable
Sous l’influence de F. Philippot, le FN et sa candidate ont décidé de mettre en avant les questions économiques et de souveraineté et de placer l’immigration au second plan, en la présentant comme l’une des conséquences parmi d’autres de la mondialisation. Non seulement la question de l’immigration a été reléguée au second plan, mais le FN, sous l’influence de F. Philippot, a adopté sur le sujet un discours presque identique à celui du Système.
Le FN a ainsi choisi de tenir un discours républicain parfaitement conforme, en déclarant par exemple que, dès lors qu’ils font le choix de s’intégrer à la communauté nationale, les immigrés en sont membres à part entière. De même le FN a insisté sur l’arrêt de l’immigration clandestine, comme le font tous les autres partis. Il s’en est seulement distingué en déclarant vouloir ramener le solde de l’immigration légale à 10.000 par an (il faut d’ailleurs signaler que, si l’on se fonde sur le « solde migratoire » de l’Insee, un solde de 10.000 correspond en réalité à un nombre d’entrées légales bien plus élevé (*).
- La position du FN concernant l’immigration est insatisfaisante parce qu’elle ne permettrait en rien, dans l’hypothèse où elle serait appliquée, d’arrêter l’invasion migratoire en cours. L’arrêt de l’invasion supposerait non seulement d’arrêter toute immigration, légale comme irrégulière, mais de procéder en outre à une remigration significative : le FN de F. Philippot n’a malheureusement jamais mis en avant ce type de position.
- La position du FN sur l’immigration est insatisfaisante également parce qu’elle ne se distingue en rien des partis du Système. La modération du FN sur le sujet offre à la droite une occasion décisive : comme l’a montré Sarkozy à deux reprises, il suffit à la droite de tenir un discours dur sur l’immigration quelques semaines avant l’élection pour apparaître crédible et doubler le FN. F. Philippot affirme que, le FN étant d’ores et déjà doté d’une forte crédibilité sur le sujet de l’immigration, il doit plutôt enrichir son discours et se rendre convaincant sur d’autres secteurs de l’action publique, en particulier sur l’économie. Le raisonnement de F. Philippot est inexact. D’abord, parce que l’électorat se renouvelle constamment et que les électeurs jeunes n’ont pas nécessairement en tête l’histoire et les traditions du FN. Surtout, une grande partie de l’électorat ne porte attention à la vie politique qu’au moment de la présidentielle : il suffit dès lors au candidat de la droite de tenir un discours musclé au moment de l’élection pour que les électeurs, qui auront oublié les discours et les bilans du passé, tombent dans le panneau.
- Le choix de faire passer la question de l’immigration au second plan est une erreur pour une troisième raison, la plus importante. Tous les électeurs ou presque ont bien conscience de la gravité de la question de l’immigration et sont effrayés par l’avenir qu’ils pressentent. Pourtant la majorité des électeurs ne votent pas pour le FN, et ce pour les deux raisons suivantes : certains ne votent pas FN par fatalisme et sentiment d’impuissance ; ils considèrent que l’immigration ne peut pas être arrêtée, que le FN lui-même n’y pourra rien et qu’il est donc inutile de voter pour lui ; les autres, la majorité, ne votent pas FN parce qu’ils ont peur que son arrivée au pouvoir ne déclenche la guerre civile.
C’est donc sur ces deux points qu’il nous faut convaincre. Convaincre que des mesures efficaces sont possibles. Et qu’elles peuvent être mise en œuvre sans déclencher de conflagration immaîtrisable. Au lieu de mettre la question de l’immigration sous le boisseau, il faut au contraire l’aborder de façon frontale et prioritaire et s’efforcer de convaincre sur les points qui jusqu’à présent ont éloigné les électeurs.
Le positionnement politique « souverainiste de gauche » inspiré par F. Philippot a constitué une dernière erreur
Le FN a cherché au cours de la campagne de 2017 à s’adresser aux électeurs de Mélenchon en tentant de concurrencer celui-ci sur le terrain économique et social. C’était là encore une erreur. La plupart des électeurs de Mélenchon ne sont pas des salariés avant tout préoccupés de la question sociale : ces électeurs de profil « communiste » ont depuis longtemps rejoint le FN ou le camp de l’abstention. Les électeurs de Mélenchon sont des gens de gauche ancrés dans l’idéologie mondialiste, droits-de-l’hommiste et immigrationniste : le FN est pour eux un repoussoir et un ennemi. L’électorat de Mélenchon comprend aussi, il convient de ne pas l’oublier, une proportion d’immigrés sans doute non négligeable.
C’est au contraire vers les électeurs de Fillon qu’il fallait se tourner. On se souvient que sous l’influence de Philippot, le FN avait choisi de ne pas s’engager aux côtés de « la Manif pour tous ». Cette erreur énorme a accentué la cassure entre les deux électorats. La seule solution permettant au FN d’accéder aux responsabilités est pourtant une alliance entre les électeurs du FN et ceux de la droite, au-delà de leurs différences, autour d’un programme de défense de l’Europe et d’arrêt de l’invasion.
Dans la même logique, depuis qu’il a été chargé de fixer la ligne du parti, F. Philippot a cherché à rompre avec le FN traditionnel, allant jusqu’à exclure J.M. Le Pen, fondateur et président du FN pendant 40 ans et propre père de la candidate. F. Philippot s’est ainsi entouré d’une cour interlope, choisissant et promouvant des responsables dont la vie privée et le comportement personnel sont aux antipodes des traditions du Front. Il a accompagné cette politique en affichant son mépris pour les militants et responsables intermédiaires du FN « traditionnel », tandis qu’il prenait soin de copiner avec les journalistes. Les motivations et l’état d’esprit de F. Philippot sont apparus avec netteté lorsque, tirant parti de l’échec de M. Le Pen, il a créé sans attendre sa propre association politique, sans consulter ni M. Le Pen ni le reste de la direction du parti.
Quant à la stratégie de « dédiabolisation », elle a constitué elle aussi une erreur. Que le FN ait abandonné les références provocatrices à la seconde guerre mondiale est une bonne chose. Il reste que la dédiabolisation constitue une entreprise vaine. Sauf s’il s’aligne dans tous les domaines principaux sur les choix de la classe dirigeante, en particulier sur l’immigration, le FN sera nécessairement diabolisé par le Système, dont il est l’ennemi. La diabolisation par le Système, notamment par les journalistes, n’est d’ailleurs pas forcément un obstacle : D. Trump vient ainsi de montrer qu’on pouvait être élu en s’y attaquant frontalement. Mieux : son attitude de diabolisation choisie et assumée a probablement favorisé son élection. En cherchant, lui, à se dédiaboliser, le FN a fait fausse route. Cette erreur stratégique a été d’autant plus grossière que, comme nous l’avons noté plus haut, le FN n’a eu de cesse, après avoir remisé le sujet de l’immigration pour complaire au Système, de se rediaboliser immédiatement en mettant en avant la sortie de l’euro.
Face au Système mondialiste, immigrationniste et libéral libertaire, face à l’alliance des bobos et des capitalistes, le FN devrait, nous semble-t-il, mettre en avant un nouveau programme. Ce programme devrait aborder les principales thématiques et être à la fois social, écologiste, anti-UE mais pro-européen. L’arrêt de l’invasion de l’Europe devrait cependant constituer le point majeur du programme du FN.
Le FN doit expliquer que la défense de l’Europe, de ses peuples, de son territoire et de sa civilisation passe par l’arrêt de toute immigration non européenne et par une politique de remigration significative. Il s’agit de montrer qu’une telle politique est à la fois vitale pour les Français et les Européens ; qu’elle est matériellement possible ; et qu’elle peut être conduite de façon pacifique.
En complément de ce programme, le FN doit adopter une nouvelle stratégie : s’attacher à réaliser une alliance avec la droite. Cette alliance pourrait s’envisager autour de cet axe simple, transcendant les différences qui peuvent exister entre les électeurs de droite et ceux du FN : arrêter l’invasion migratoire de la France et de l’Europe. En proposant à la droite un accord sur cette base, la démarche du FN serait sans aucun doute bien perçue par l’électorat de droite, favorable dans sa majorité à une solution politique de ce type. Elle mettrait en difficulté les leaders de la droite favorables au Système et pourrait conduire une partie d’entre eux à tenter l’aventure d’une alliance.
Si elle veut pouvoir conserver la direction du FN et y exercer une action efficace, M. Le Pen aurait tout intérêt à se détourner de F. Philippot, à changer de stratégie et à remplacer ses conseillers.
Le Paysan savoyard 2/09/2017
Source : https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2017/09/02/front-national-lechec-de-f-philippot/
(*) Voir « Comment l’Insee manipule les chiffres de l’immigration » :
https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2017/07/01/comment-linsee-manipule-les-chiffres-de-limmigration/https://www.polemia.com/front-national-lechec-de-florian-philippot/