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Europe : « le succès des partis populistes incarne la résistance face aux migrants »
Les scores historiques de l’extrême droite aux dernières élections en Allemagne, Autriche et en République tchèque menacent-ils l’unité de l’UE? Anti-Europe, anti-immigration, parfois ouvertement islamophobes, comment l’UE doit-elle réagir face à ces partis populistes qui gagnent du terrain? Des députés européen de France, d’Allemagne et de Slovénie en débattent avec Caroline de Camaret.
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Petite histoire de France de Jacques Bainville - 02 - Attila
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Les Assises de l’Enracinement avec la Ligue du Midi
Dimanche 29 octobre de 9h30 à 17h00
Déjà 250 inscrits…
L’heure est grave : nous vivons actuellement les derniers soubresauts d’un pays à l’agonie. Nos politiques, sont incapables de s’entendre et d’unir leurs forces pour sauver la France et notre identité : montrez-leur que vous le ferez, avec ou sans eux !
Formez-vous afin de mieux comprendre la situation dramatique que nous traversons, diffusez nos idées, montrez à “l’hyper classe nomade” que nous sommes toujours debout malgré les assauts répétés des lobbies qu’ils contrôlent.
Notre pays, nos ancêtres, nos enfants seront alors fiers de votre prise de conscience et de votre combat pour sauver notre civilisation.
Baisser les bras, c’est trahir… Combattre c’est résister !
8 orateurs :
Discours d’introduction d’Olivier Roudier
Pierre Cassen : “La laïcité un particularisme français”
Jean-Louis Harouel : “Droit des peuples contre libertés publiques”
François Bousquet : “L’esthétisme, valeur d’enracinement”
Ch Piquemal : “Transmission et héroïsme”
Alain De Peretti : “Nos racines sont dans notre assiettes”
Jean-Pierre Joseph : “Vaccins, transhumanisme : danger!”
Gérard Dussouy : “localisme / mondialisme”
Julien Rochedy : “l’enracinement, une force de projection vers l’avenir”
Philippe Milliau (TVLibertés) : “Des ailes pour l’avenir”
Discours de clôture de Richard Roudier
1 table ronde de 6 conférenciers régionaux et… les Brigandes
des stands, de la musique, des projections vidéos, signatures d’ouvrages, service de restauration rapide, bar…
Évènement couvert par T.V Libertés
Vous avez encore une semaine pour bénéficier du tarif préférentiel de 15 € au lieu de 20 €
https://liguedumidi.com/inscription-aux-assises-de-lenracinement/
Paiement par paypal, CB ou chèque
Renseignements:
BP 1-7114
30912 – Nîmes cedex 2
Tél : 07 83 47 42 42
Mail : liguedumidi@orange.fr
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Jeudi prochain, 2 novembre, Gilles Cosson à l'émission Synthèse sur Radio Libertés
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Le néo-féminisme et le «néo-antiracisme indigéniste» ont le même ennemi: le mâle blanc occidental
Auteur d'un ouvrage intitulé Le Grand détournement, Fatiha Boudjahlat dénonce les communautaristes de toutes obédiences. Elle déclare notamment au FigaroVox :
"[...] Quand Judith Butler explique que les femmes afghanes ne doivent pas se délester de leurs burqas grillagées, pour ne pas prêter leur concours à l'impérialisme américain, je vois une grande bourgeoise blanche américaine dans le confort de son bureau, qui livre pieds et poings liés ces femmes à leur sort. Ce nouveau féminisme racialiste combat le patriarcat blanc, mais valide son pendant oriental. Il se réduit alors à un combat pour que les femmes non-blanches, puisque l'ethnie est déterminante, puissent obtenir le maximum de ce qu'elles peuvent espérer dans les limites du cadre mental, culturel, juridique que les hommes de leur communauté religieuse auront fixées. Ce féminisme est parfaitement décrit par Houria Bouteldja quand elle écrit: «J'appartiens, à ma famille, à mon clan, à mon quartier, à ma race, à l'Algérie, à l'islam. J'appartiens à mon histoire et si Dieu veut, j'appartiendrai à ma descendance.» Elle écrivait avant: «Nous [les femmes] appartenons à notre communauté et nous l'assurons de notre loyauté.». En tant que femme et en tant que féministe, je n'appartiens à personne. C'est le B-A BA du féminisme. Celui-ci est détourné de façon à ce que les femmes non-blanches occupent la place que les hommes de la communauté leur assignent. Interrogeons nous sur cette indignation à géométrie variable. De tels propos tenus par des blancs feraient hurler ces féministes relativistes qui pourtant restent bien silencieuses quand ils sont tenus par des femmes non-blanches. Par respect de la diversité? Par grandeur d'âme? Par esprit de tolérance? Ou parce que trotte dans leurs esprits une conception misérabiliste du bon sauvage: «C'est comme cela que ces gens-là fonctionnent. C'est un passage obligé pour ces gens-là qui ne sont pas encore entrés dans la modernité.» Ce sont pourtant des femmes nées et scolarisées en France.
La cause des femmes est au cœur de l'actualité depuis l'affaire Weinstein et la polémique #BalanceTonPorc. Pourtant, la question de la violence qui touche les femmes dans certaines cités ainsi que celle de la pression exercée par l'islam est éludée du débat …
Il y a en effet un deux poids deux mesures. Ce féminisme dévoyé valorise les intérêts de la communauté religieuse, c'est-à-dire de ses leaders masculins aux dépens de la dignité des femmes.C'est ainsi que l'opposition de ces néoféministes à la pénalisation du harcèlement de rue s'entend: la souffrance des femmes est secondaire face au confort de ces hommes-là. La parole des femmes doit s'effacer devant l'impunité des hommes. Et les mêmes s'activent à balancer leurs porcs? Aussi longtemps et seulement si ceux-ci sont blancs? Toute religion a une structure patriarcale. C'est celle-ci qu'il faut combattre quand on se dit féministe. Quel que soit la religion. Mais avec les phénomènes de ghettoisation et la prime aux leaders les plus orthodoxes, c'est la forme la plus rétrograde de l'islam qui est valorisée. C'est une forme parmi d'autres. D'autres formes toutes aussi légitimes et authentiques existent. [...]
Quels sont les points communs entre ce néo-féminisme et le «néo-antiracisme indigéniste»?
Ils partagent la même vision racialisée des rapports sociaux. Ils ont le même ennemi: le mâle blanc occidental. Ils dénoncent la structure patriarcale de la République, mais s'accommodent fort bien voire célèbrent le patriarcat oriental. La culpabilité de classe et de race des néo-féministes sert de levier à l'offensive universitaire, médiatique, associative des indigénistes. Les deux courants idéologiques revendiquent une appartenance à la gauche, et pourtant les deux privilégient en toute circonstance l'hypothèse ethnique à l'analyse sociale de la lutte des classes. Ils portent une vision libertaire très libérale, qui vise à réduire la sphère d'intervention de l'Etat au bénéfice de la régulation sociale des leaders communautaires. Les premières sont les idiotes utiles, pardon les idiot.e.s utiles des seconds. Qui sont dans un racisme tout aussi révoltant que les identitaires.
Ces militants appellent cela «la convergence des luttes». Que signifie ce glissement intersectionnel?
Les indigénistes sont dans la même logique que les identitaires et les tenants du grand remplacement. Ils veulent grand-remplacer, à titre de dédommagement historique et ontologique quand les autres craignent d'être grand-remplacés. [...]
Mettre sur le même plan l'islam et la chrétienté serait une erreur historique, mais l'un et l'autre ont toute leur place en France. Factuellement il y a une antériorité chrétienne en France. Mais je ne m'égare pas dans la botanique, les souches sont pour moi des arbres morts. Rester dans le registre politique et historique est plus pertinent que de basculer dans celui de l'horticulture, qui sert ici à naturaliser l'identité. La prise en compte de cette antériorité ne fait pas de toutes et de tous les Français des chrétiens. Par la laïcité et les vertus républicaines d'une nation, par cette filiation politique, étanche à toute considération ethnique et biologique, souhaitée par les identitaires de l'extrême droite et des indigénistes de l'extrême gauche, nous embrassons cet héritage pour ce qu'il est: le signe que le monde existait avant nous, et que l'histoire ne commence pas avec nos revendications individuelles ou communautaires. C'est aussi le gage de notre liberté. Comme l'écrivait Rabaut Saint-Etienne: «On s'appuie sur l'histoire ; mais l'histoire n'est pas notre code.» Assumer cette histoire ne revient pas à la cautionner dans son intégralité, ni à vouloir la perpétuer.
«De culture arabo-musulmane, je n'ai jamais vu les compatriotes comme des ennemis héréditaires. Je n' ai pas grandi dans cette haine des autres et dans cette culture des miens. Mon pays est la France», écrivez-vous. Comment expliquez-vous la détestation que voue une partie de la jeunesse à la France?
Pour la majorité des descendants d'immigrés, c'est une détestation de façade. Leurs parents, enfants d'immigrés de la première génération ont tendance à entretenir leurs enfants dans un conflit de loyauté: le bled ou la France. Il suffit de discuter avec eux en évacuant toute sommation et toute alternative, pour qu'ils reconnaissent très vite qu'ils sont heureux de vivre en France. Heureux d'aller en vacances au bled, avec un pouvoir d'achat européen et le statut de touriste, mais heureux de vivre en France. Il faut faire verbaliser cet attachement à la France, sans quoi celle-ci apparait comme un guichet de prestations. Ce qui se traduit par un ultra-consumérisme antinomique avec l'identité de citoyens. L'attachement au pays s'apprend s'il s'enseigne. Avec une grande hypocrisie qu'il faut dénoncer: les mêmes qui crient au nationalisme mortifère quand il s'agit de la France, le célèbrent quand il concerne le pays d'origine. [...]
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Joseph Darnand 19 mars 1897 – 10 octobre 1945
Aimé-Joseph Darnand est né le 19 mars 1897, à Coligny.
Il est issu d’une famille nombreuse et modeste, d’esprit traditionaliste. Son père, également nommé Joseph, est employé des chemins de fer, et sa mère tient le ménage. Il a trois sœurs, dont deux plus âgées.
Quand la guerre éclate, il tente de s’engager volontairement mais il est refusé car trop léger et trop jeune.
Le 8janvier 1916, il est enfin incorporé, au 350ème régiment d’infanterie. Il est nommé caporal en avril 1917, puis sergent le 1er juin. Il est ensuite affecté au 366ème régiment d’infanterie pour monter au front, en octobre 1917. Darnand est volontaire pour tous les coups de mains et patrouilles dangereuses de son régiment.
Il va rester célèbre dans l’histoire de la Grande Guerre pour un raid couronné de succès sur le Mont-sans-nom, le 14 juillet 1918, qui permit la capture de vingt-trois allemands et des plans très importants. Ce fait d’armes est capital pour la fin de la guerre en 1918, car il permis à Darnand de s’emparer des plans de la future grande offensive de Ludendorff, prévue pour le lendemain.
Héros de la Grande Guerre, Darnand la termine adjudant, avec sept citations, dont deux à l’ordre de l’armée, la Croix de guerre, ainsi que la Médaille militaire, qu’il reçoit du Général Pétain en personne, six jours après l’exploit du Mont-sans-nom, et la Croix de guerre belge. Il sera décoré de la Légion d’honneur. Le président Poincarré dira de lui qu’il fut l’un des artisans de la victoire : « J’aurais désiré joindre mon reconnaissant hommage à ceux qui seront rendus par d’anciens combattants au sergent Darnand, artisan de la Victoire. ».
Seuls le maréchal Foch et Georges Clémenceau ont eu droit à cette appellation flatteuse.
Après la guerre, Darnand veut devenir officier et intégrer l’école militaire de Saint-Maixent, mais ses supérieurs le recalent. Il rempile dans l’armée pour deux ans de plus, et il est envoyé en Turquie, au 17ème R.T.A. Il quitte l’année pour de bon en juillet 1921, au grade d’adjudant de réserve, quand il comprend qu’on ne veut pas de lui comme officier.
Il revient s’installer dans l’Ain, où il travaille comme chef aux fabriques de meubles Descher, et où il épouse la nièce du patron. Ils ont deux enfants ensemble : une fille qui meurt en bas âge, et un fils, Philippe.
Joseph Darnand s’installe à Nice en 1925, muté dans le cadre de son travail. C’est là qu’il s’inscrit à l’Action Française, et où il fait la connaissance de Félix Agnély, qui deviendra son meilleur ami, malgré les différences d’origine sociale et de caractère. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Marcel Gombert, via Agnély. Darnand décide de monter sa propre entreprise de transports.
Il quitte l’Action Française en 1928, déçu de ne pas pouvoir donner plus d’autonomie aux Camelots du Roi. Joseph Darnand joue un rôle assez important au sein du CSAR (aussi appelé la «Cagoule »), il y est chargé d’organiser ce mouvement souterrain dans les Alpes-Maritimes d’abord, puis dans tout le sud-est de la France. Il est arrêté, comme nombre de cadres, le 18 juillet 1938. Les preuves manquant pour obtenir sa culpabilité, il obtient un non-lieu en décembre 1938. C’est d’ailleurs en prison qu’il rencontre un futur grand ami et bras droit : Jean Bassompierre, qui était venu lui rendre visite en septembre.
Lorsque la guerre éclate, en 1939, il s’engage à nouveau, en qualité de sous-lieutenant puis lieutenant de réserve. Contrairement à la guerre précédente, il part cette fois sans enthousiasme, conscient des manques criants de l’armée française. Il est envoyé au 24ème bataillon de chasseurs de la 29e » division d’infanterie. Il y retrouve Félix Agnély.
Un corps franc de treize officiers, cinquante sous-officiers et cent cinquante soldats est formé au sein du bataillon, Agnély commande, et Darnand le seconde. Le corps franc monte en Moselle en janvier 1940, où se succèdent les premiers coups de mains. Le 7 février 1940, ils reçoivent la mission de se rendre à Forbach, de nuit, pour suivre les mouvements de l’ennemi. Cernés dans le bourg, ils doivent battre en retraite, mais Agnély est mortellement touché et reste sur place. Joseph Darnand et trois volontaires repartent derrière les lignes ennemies, pour ramener le corps. Darnand est fait Officier de la Légion d’honneur le 15 février 1940, et fait la couverture de Match’ du 21 mars 1940.Lorsque vient l’heure de la défaite, Darnand a reçu deux autres citations. Il est fait prisonnier le 17 juin en Sologne et interné à Pithiviers. Il s’en évade en août 1940, avec l’aide extérieure de Gombert et d’un certain Philippe Fournier, équipés d’une voiture, de faux papiers et de l’argent. Bien que Darnand ait entendu l’appel de Charles De Gaulles, et fut charmé sur le coup par le côté aventureux, il préféra suivre le côté de la légalité, celui du Maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun.
Après l’armistice, il retourne dans son fief de Nice, d’où il prépare des idées de revanche contre les allemands, avec l’aide de Jean Bassompierre notamment. Chef départemental de la Légion française des combattants des Alpes-Maritimes, ce n’est qu’en août 1941, avec la fondation du SOL, que Darnand prend le chemin de la collaboration.Il y occupe le poste d’inspecteur général, dans les faits c’est le véritable chef. Il quitte Nice pour Vichy début 1942. La visite du dépôt de la LVF, en juillet 1942, en Pologne occupée, achève de le convaincre que le seul salut de la France passe par l’Allemagne, qui doit écraser le bolchevisme, et qu’en aucun cas la France ne doit être réduite au sort de la Pologne. Lors de la tentative de mise sur pied de la Légion tricolore, durant l’été 1942, il montre pour la première fois des vœux de collaboration armée avec le Reich.
Le 30 janvier 1943, la Milice Française est fondée en zone sud, Darnand en est le secrétaire général et le chef incontesté. Hormis le militantisme politique, elle est peu active dans les premiers mois de son existence. Mais les menaces et les meurtres envers les miliciens se multipliant, la Milice opte de plus en plus pour l’Allemagne dans la deuxième moitié de 1943. En juillet 1943, Darnand tente de démissionné, dégouté de la tournure prise par sa Milice, qui n’est toujours pas armée et qui est en train de devenir une simple police supplétive.
Le Maréchal Pétain refuse sa démission, car il a trop besoin de son « meilleur soldat ».
En août 1943, décidé à ne pas rester inactif, il décide de « franchir le pas» en s’engageant dans la Waffen-SS. Le 8 août 1943, il prête serment de fidélité à Hitler, à l’ambassade d’Allemagne de Paris, en présence d’officiers allemands et du SS wallon Fernand Rouleau. Il est nommé Obersturmführer.
Sa seule volonté étant de sauver la France, « malgré l’opinion publique, et contre elle s’il le faut ». On peut noter que Darnand ne porta sans doute pas plus de deux ou trois fois l’uniforme feldgrau. Joseph Darnand devient le premier français à prêter serment au Führer, les membres de la LVF par exemple ne prêtent serment qu’au chef militaire Hitler, et non pas à l’homme politique.
A partir de là, la Waffen-SS française et la Milice sont étroitement jumelées, et Damand accepte de fournir cadres et hommes issus de la Milice à partir d’octobre 1943. En guise de remerciements, les allemands arment la Milice, en novembre 1943. Joseph Darnand entre au gouvernement le 1er janvier 1944, au poste de secrétaire général au maintien de l’ordre. Sa Milice est étendue à la zone nord, avec l’accord des allemands.
En juin 1944, il est nommé secrétaire d’état à l’intérieur. De janvier à juillet 1944, Darnand est ainsi l’homme ayant le plus de pouvoirs sur la vie intérieure française, en ayant en théorie sous ses ordres toutes les forces policières de France.
Le 17 août 1944, l’ordre de repli général de la Milice est donné, Darnand part en Allemagne. Après quelques entretiens avec Gottlob Berger, Il accepte de verser une partie de ses miliciens à la Waffen-SS. Il tente en vain de garder un certain contrôle sur la Brigade Charlemagne en gestation, en se présentant le 11 novembre 1944 au dépôt de la division à Wildflecken, vêtu de son uniforme de Sturmbannftihrer. Il s’annonce en tant que tel, mais il est refusé par le garde car il n’a pas son soldbuch. Il se présente alors en tant que secrétaire d’état, puis il est reçu par Krukenberg, qui avait prévu cet évènement. Lors d’un entretien privé, ce dernier fait comprendre à Darnand qu’il n’y a pas de place pour lui à la « Charlemagne ».
Un peu dépité, Darnand sait que la «Charlemagne» se fera avec ses hommes, mais sans lui… Il assiste à la cérémonie de serment à Hitler, puis rend une dernière visite à Henri Fenet, avant de partir du camp dès le lendemain.
Le 8 décembre 1944, il écrit à Berger pour servir dans la division Wallonie avec l’accord de Léon Degrelle, mais Berger refuse, sous prétexte que cela pourrait être mal vu des français de la brigade Charlemagne.
Joseph Darnand décide alors de partir pour l’Italie du nord, avec un bataillon de franc-gardes de la Milice, où il arrive le 12 mars 1945. Il se rend avec le bataillon milicien à Tirano, le 25 avril. Ayant l’autorisation de sortir de la caserne malgré son statut de prisonnier, il en profite pour se cacher dans l’appartement d’une vieille dame, parente d’un religieux. Peu après, le père Bonfiglio de Tirano lui offre un nouveau refuge dans la montagne, à Eldolo. C’est là que Damand est arrêté par des agents des services spéciaux anglais, le 25 juin 1945. Il est remis peu après aux autorités françaises.
Sa femme et son fils Philippe partiront d’Italie pour l’Amérique du sud, vivant chichement plusieurs années. Philippe devient ingénieur et reviendra bien plus tard En Europe.
Incarcéré à Fresnes durant l’attente de son procès, aucun avocat ne veut le défendre, jusqu’à ce que Maitre Ambroise-Colin le rencontre en septembre 1945.Dans sa dernière lettre, adressée au général de Gaulle, il demande la clémence pour ses miliciens, arguant qu’ils n’ont fait que suivre ses ordres.
Malgré son passé glorieux et une défense honnête durant laquelle il ne renie rien, le héros des deux guerres devenu à la fois personnage clé de l’État Français et membre de la SS, tombe sous des balles françaises, le 10 octobre 1945, au fort de Châtillon.
Joseph Darnand est enterré au cimetière des Batignolles, à Paris.Sa nièce, Jeanne Brevet fut l’épouse d’Henry Charbonneau puis en 1984 de Léon Degrelle.
Source -
Fabrice Robert : « Nous avons imposé les slogans d’un peuple qui ne veut pas mourir »
Entretien avec Fabrice Robert paru dans le journal Présent (numéro 8718) le 20 octobre 2016.
Fabrice Robert, le 13 juillet dernier, vous avez annoncé la transformation du Bloc Identitaire en un mouvement associatif baptisé Les Identitaires. Quelle portée à cette transformation ? A quels objectifs répond-elle ?
Ce n’est pas la première fois que le mouvement identitaire connaît une telle mue afin de s’adapter au mieux à une situation nouvelle. Du côté des jeunes militants identitaires, la résistance s’est incarnée, dès 2002, à travers les Jeunesses identitaires. Puis sont venues L’Autre Jeunesse et, enfin, Génération Identitaire.
Dans le domaine de l’action politique, le réel impose sa loi : la suivre, c’est être en mouvement. Là est la seule condition de l’efficacité. A chaque fois, les mues – au sein du mouvement identitaire – répondent à un impératif de développement dans un contexte différent.
Le Bloc identitaire s’est transformé en parti politique en 2009. Mais, au fond, cela ne correspond pas à notre ADN. Plus qu’un parti, nous sommes avant tout un réseau, une communauté. Depuis quelques années, nous avons cessé toute confrontation électorale avec le Front National. Nous avons refusé de persister dans une concurrence sans issue tout en mettant en avant notre complémentarité. Partout, nos militants ont agi là où les militants du FN ne le pouvaient. Cette complémentarité est essentielle. Quand nous montons sur le toit d’un chantier de mosquée à Poitiers, nous donnons des voix à marine Le Pen. Quand celle-ci parle à la télévision, elle éveille des consciences qui, parfois, viendront à nous pour des questions de caractères. Le mouvement identitaire ne vaincra pas seul. Mais personne ne vaincra sans nous. Personne ne vaincra si nos méthodes, nos mots d’ordre ne sont pas repris.
Pour mieux coller au réel et continuer à jouer un rôle politique, nous avons considéré que le temps était venu de transformer le Bloc identitaire en un mouvement baptisé Les Identitaires. Les Identitaires sera une centrale d’agitation et de formation. Seule habilitée à décerner un label identitaire, elle sera la rampe de lancement des principales offensives identitaires, qu’elles relèvent de l’agit-prop ou de la pénétration de nos idées dans la société française.
Les Identitaires sont dirigés par 2 directeurs nationaux : Jean-David Cattin et moi-même.
En parallèle, le mouvement Génération Identitaire poursuit un fort développement sur le terrain, permettant à la fois un ancrage local et des actions coup-de-poing qui obtiennent un écho national voire international …
Génération Identitaire continue, bien évidemment, sa route sous son nom. Fort de ses 2 000 adhérents, il est un des plus importants mouvements de jeunesse de France. Ses actions coup-de-poing ont, par ailleurs, suscité de nombreuses vocations en France mais aussi en Europe. Aujourd’hui, des mouvements identitaires locaux – s’inspirant de notre ligne politique – ont vu le jour en Italie, en Suisse, en Autriche, en Tchéquie, en Allemagne.
Plus de 14 ans ont passé depuis la création des Identitaires, quelles sont vos plus grandes satisfactions ?
En 14 ans d’existence, nous avons su innover et surprendre. Nous sommes parvenu à transformer un petit groupe en un mouvement qui existe sur la scène nationale. Nous avons fait le plus difficile : nous avons créé une marque.
Notre principal succès est donc surtout d’ordre sémantique. Qui employait – voici à peine quinze ans – le terme identitaire ? Quasiment personne. Aujourd’hui, tout le monde utilise ce concept. Soit pour le dénoncer soit pour se l’approprier.En soi, notre bilan est, tout de même, assez remarquable. Je ne connais pas d’autre exemple sur ces vingt dernières années de mouvement passé du néant à une existence réelle et reconnue comme telle.
Nous avons réussi à imposer nos méthodes, nos slogans, nos combats, dans le paysage médiatique. En incarnant un rôle d’aiguillon politique, nous sommes parvenus à influencer, de manière indéniable, le débat politique français sur des questions cruciales telles que l’islamisation de la France, la racisme anti-blanc, la banalisation du halal, le Grand Remplacement ou encore la Remigration. « Les nôtres avant les autres » et « On est chez nous ! » sont devenus les slogans d’un peuple qui ne veut pas mourir !
Aujourd’hui, Les Identitaires, c’est : un mouvement activiste, un pôle de réflexion et de création, un réseau de Maisons de l’identité, un magazine, une maison d’éditions, une agence de presse indépendante, des associations sportives, culturelles, sociales, des cercles de formation et de conférence et une Université d’été.
Il est incontestable que les thématiques identitaires se sont imposées dans le paysage médiatique et politique … Cela suffira-t-il à imposer une « politique identitaire » – telle qu’elle existe en Hongrie par exemple – à court ou moyen terme ?
Remporter la bataille culturelle nous permet d’espérer l’amorce de futures victoires politiques. Ensuite, toutes est question de véritable volonté politique. Être élu pour ne pas mettre en place une politique identitaire serait pire que ne pas être élu.
Les succès des « petits gaulois » ont accompagné ceux des Identitaires dans d’autres secteurs : la réinformation, les écoles indépendantes, la formation de la jeunesse via le scoutisme, l’entraide professionnelle. Là encore, c’est la force du réseau qui a triomphé ? Ou tout simplement le choc du réel ? Les deux ?
Je pense surtout que la stratégie du réseau s’adapte au réel. D’ailleurs, au sein du mouvement identitaire, nous avons toujours privilégié l’action en réseau qui nous paraît plus souple et plus interactive. En fédérant des hommes et des projets, il est possible de relancer une dynamique de résistance face aux tentatives d’effacement de notre identité. Avec le déploiement de structures variées et complémentaires, ce travail en réseau permet alors de développer une contre-culture tout en faisant émerger des contre-pouvoirs.
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En hommage à notre ami Luc Perrel
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En 1972, la loi Pleven réintroduit le délit d’opinion dans la loi
Pas modifiée jusqu’à la loi Pleven en 1972, une loi totalitaire et scélérate. La loi Pleven a en effet réintroduit le délit d’opinion dans le droit français, au nom de « la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».La loi Pleven est d’abord une atteinte à la liberté de parole et de débat puisqu’elle condamne « la provocation à la haine ou à la discrimination à raison de la race, de la religion, de l’origine ou de la nationalité ». Or la notion « d’incitation » est floue, celle de « haine » l’est plus encore puisqu’il s’agit d’un sentiment. Tout dépend de l’interprétation du juge, et il en est de très extensives, qui font jurisprudence. Pour certains tribunaux, rappeler de simples faits incite à la haine, et certaines paroles sont donc interdites ou condamnées à ce titre.La loi Pleven est intervenue dans un contexte historique particulier : les années Pompidou. Mai 68 venait d’opérer une rupture profonde avec la période précédente et deux éléments de contexte expliquent le vote de cette loi en 1972 :- d’abord la volonté de faciliter l’entrée d’immigrés durant le septennat Pompidou et obtenir ainsi 200 000 candidats par an au titre du travail,
- ensuite l’objectif de culpabiliser les Français en rouvrant les plaies mal cicatrisées de la Seconde Guerre mondiale (cet objectif explique aussi le lancement spectaculaire, en 1972, de l’affaire Touvier, qui devait être suivie, beaucoup plus tard, par les procès Barbie et Papon).
C’est ce climat intellectuel qui explique l’adoption de la loi Pleven à l’unanimité de l’Assemblée nationale. Il est extraordinaire et significatif que personne ne s’y soit opposé, alors qu’elle est ouvertement liberticide : personne n’a-t-il osé, ou bien l’intention liberticide était-elle déjà plébiscitée par la classe politique ? Quoi qu’il en soit, ses effets sont multiples. Cette loi rend d’abord difficile le débat sur l’immigration puisque celui qui la critique peut mettre en cause des immigrés de telle ou telle catégorie et risque ainsi d’être accusé de racisme et condamné.Jean-Yves Le Gallou, Immigration, la catastrophe. Que faire ?