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  • LES TAUX D’INTÉRÊT RIDICULEMENT BAS DE LA BCE POUR ÉVITER L’EXPLOSION DES DETTES

    Marc Rousset

    Lors de ses dernières déclarations, fin octobre 2017, Mario Draghi, président de la BCE, nous a assurés que tout serait fait pour garder les taux d’intérêt ridiculement bas. Pourquoi ?

    Si l’on prend l’exemple des États-Unis, ce pays n’a plus enregistré d’excédent budgétaire depuis 2001, alors que sa dette n’était encore à cette époque que de 6 900 milliards de dollars (54 % du PIB). Aujourd’hui, la dette américaine a atteint le montant vertigineux de 20 000 milliards de dollars (107 % du PIB).

    Si Mme Yellen n’avait pas maintenu les taux d’intérêt à des niveaux déprimés pendant des années, les intérêts 2017 de la dette américaine n’auraient pas été de 458,5 milliards de dollars mais de 1 670 milliards de dollars, un chiffre astronomique de presque trois fois le budget militaire américain (60 %, à lui tout seul, des dépenses militaires dans le monde) et un peu moins que le PIB français ! C’est toute la différence que font des taux annuels moyens de 8,2 % (taux moyen en 1988) ou les taux actuels moyens de 2,3 % de l’année fiscale 2017, même si les intérêts en valeur absolue ont augmenté chaque année continuellement malgré les taux bas, tel un rouleau compresseur, de 362 milliards de dollars (en 2000) à 458,5 milliards de dollars (en 2017).

    Le service de la dette explose donc aux États-Unis, mais est divisé de plus d’un tiers, suite à des taux ridiculement bas et artificiels provoqués par l’assouplissement quantitatif de la Fed.

    Quels sont les tristes champions de la dette mondiale en pourcentage de la dette publique mondiale faramineuse de 63 000 milliards de dollars ? On trouve en premier les États-Unis : 19 947 milliards de dollars (31,8 % de la dette mondiale) ; suivis par le Japon : 11 813 milliards de dollars (18,8 %) ; la Chine : 4 976 milliards de dollars (7,9 %) ; l’Italie : 2 454 milliards de dollars (3,9 %) ; la France : 2 375 milliards de dollars (3,8 % de la dette mondiale).
     
    Quels sont les tristes champions dans le monde de la dette publique exprimée en pourcentage du PIB ? Le premier sur la liste : le Japon (239,3 % de son PIB), suivi de la Grèce (181,6 %), le Liban (148,7 %), l’Italie (132,6 %), le Portugal (130,3 %), la France n’étant pas très loin derrière avec un pourcentage d’environ 100 % de son PIB. Selon un scénario évoqué par l’agence Bloomberg, la Grèce devrait même atteindre 260 % du PIB en 2060 ! Les assurances données par les pays européens et la BCE au sujet de la Grèce pour rassurer les Allemands et les citoyens de la zone euro ne sont ni plus ni moins que des mensonges éhontés et des boniments qui ne trompent pas les experts du FMI.

    On comprend donc mieux, en évoquant les chiffres ci-dessus, pourquoi la BCE de Mario Draghi fait tout pour garder les taux d’intérêt bas dans la zone euro. Si les taux d’intérêt augmentent, la zone euro et le Système mondial – États-Unis inclus – s’effondrent ! Mais combien de temps les banques centrales parviendront-elles à maintenir le couvercle des taux d’intérêt ridiculement bas de la Cocotte-Minute® des dettes cumulées de 63 000 milliards de dollars dans le monde ? C’est tout le drame qui se joue dans les coulisses actuellement.

    En 1929, les gens pensaient que tout ne pourrait qu’aller bien. Il y avait dans l’air un vent d’optimisme comparable à celui des médias d’aujourd’hui et du banquier Macron. Il y régnait une spéculation boursière éhontée et un crédit bancaire aussi généreux qu’exubérant. Cinq jours avant le krach, Thomas Lamont, directeur de la très conservatrice Morgan Bank, écrivait au président Hoover : « L’avenir s’annonce brillant. Nos titres sont les plus désirables du monde. » Mais il y avait aussi un économiste américain critique de Wall Street qui tenait des propos semblables aux miens sur Boulevard Voltaire, qui fut vilipendé par les médias car s’en prenant à la spéculation et mettant en garde contre l’effondrement à venir ; il fut même accusé de manquer de patriotisme. Il s’appelait Roger Babson. Les faits lui donnèrent raison.

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  • Le tocsin ne sonne toujours pas en Angleterre…

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    La chronique de Philippe Randa

    Le Brexit devait immanquablement précipiter la Grande-Bretagne dans le chaos ; ne nous l’a-t-on dit et répété, des mois durant, n’est-ce pas ? Quel média européen d’importance n’a-t-il pas sonné le tocsin pour nous persuader que si nos voisins d’Outre-manche quittaient l’Union européenne, on allait voir ce qu’on allait voir…

    Si les Anglais ne sont pas encore physiquement sortis de l’Europe – ça prend quelque temps, tout de même ! – le sort en est désormais jeté et je me demandais quelle nation en déshérence j’allais découvrir le week-end dernier.

    Si péril en la demeure il y a, il est en tout cas bien caché… et les autochtones n’ont toujours rien perdu de leur flegme légendaire.

    Je m’y rendais pour la première fois – mieux vaut tard que jamais ! – et ce n’est pas désarroi et misère que j’ai trouvés, mais… propreté !

    Ça fait sourire ? Peut-être… Toutefois, arrivant du Paris d’Anne Hidalgo, la différence est frappante : non seulement les rues de Londres sont propres, les façades des bâtiments impeccablement entretenues, mais les panneaux publicitaires y sont particulièrement… discrets !

    Ce qui m’a aussi surpris ? Les écureuils de Hyde Park, bien sûr… qui évoluent en toute tranquillité au milieu des promeneurs, tous plus quémandeurs de friandises les uns que les autres… Pourquoi ai-je pensé qu’en France, avec une certaine faune pourtant qualifiée d’humaine, la chose ne serait guère envisageable ?

    J’ai donc cherché les signes avant-coureurs des malheurs post-Brexit… en vain ! Ce que m’a confirmé le chauffeur Uber qui me reconduisit lundi matin à la gare St Pancras prendre l’Eurostar… D’après lui, il n’y aurait que les continentaux pour imaginer cela.

    « Pas tous ! », ai-je corrigé.

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  • LA MORT POUR LES DJIHADISTES FRANÇAIS AU LEVANT : TANT PIS OU TANT MIEUX ?

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    Samedi 4 novembre, Marine Le Pen, présidente du Front national, à l’occasion de sa tournée des fédérations, faisait étape en Seine-et-Marne dans la commune de Fontenay-Trésigny. Lors d’une allocution devant les militants, elle a déclaré, que les terroristes de Daech, citoyens français, « doivent être jugés, ainsi que leurs femmes complices, par les autorités syriennes ou irakiennes, selon les lois du pays qu’ils ont violées ». Ajoutant : « Et tant pis pour eux si c’est la peine de mort. » C’est Le Huffington Post qui rapporte l’information avec un extrait de vidéo de cette allocution et titre : « Pour Marine Le Pen, “Tant pis si les Français de Daech écopent de la peine de mort en Syrie”. »

    Le journaliste du Huf conclut, faussement laconique, son court papier en écrivant : « Et Marine Le Pen de faire peu de cas du sort qui pourrait leur être réservé […] Une proposition particulièrement appréciée dans l’assistance, à en croire les applaudissements nourris qui ont suivi cette déclaration. » Il est vrai que Marine Le Pen semble, comme sans doute beaucoup de Français, plus faire cas du sort des victimes du terrorisme islamiste, surtout s’ils sont français, que du sort de ceux qui se sont embringués de leur plein gré dans l’aventure sanguinaire du djihad, femmes comme hommes, parité oblige.

    Traduction personnelle du discours de Marine Le Pen : ces djihadistes sont de grands garçons et de grandes filles, responsables. Qu’ils assument s’ils meurent là-bas, condamnés par des tribunaux réguliers.

    En lisant ce papier du Huf, je me suis évidemment souvenu des propos de Mme Florence Parly, ministre des Armées, au sujet, justement, des djihadistes citoyens français, engagés dans les rangs de Daech. C’était il y a tout juste deux semaines, au micro d’Europe 1 : « Ce que nous voulons, c’est aller au bout de ce combat. Et, bien sûr, s’il y a des djihadistes qui périssent dans ces combats, tant mieux. » Une déclaration qui était passée comme une lettre à la poste quand elle n’est pas en grève.

    Traduction personnelle du discours de Florence Parly : ces djihadistes, s’ils meurent là-bas, sous nos bombes, nos balles ou celles de nos alliés, ce sera toujours des terroristes qui ne remettront pas les pieds sur le territoire national.

    Je m’étonne, du reste, que personne n’ait vu, pour l’instant, le parallèle entre les propos du ministre et ceux de la présidente du Front national : deux mâles déclarations, inspirées peut-être par Athéna, déesse de la sagesse et de la stratégie militaire ! Une question d’éthique : est-il mieux de dire « Tant pis ! » ou bien est-il pire de dire « Tant mieux ! » ? La question mérite d’être posée. Je vous laisse y répondre.

    http://www.bvoltaire.fr/auteur/georgesmichel/

  • Au moins 20 morts dans une église américaine. Le tueur a été abattu. (MAJ)

    Les informations tombent au compte-gouttes : 

    "Une fusillade a fait dimanche plusieurs victimes dans une église de Sutherland Springs, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de San Antonio dans l'État américain du Texas, selon des médias américains citant la police locale.

    Le nombre de victimes et leur état n'était pas précisé à ce stade, mais des médias évoquaient plusieurs morts.  Il y a «plusieurs morts et plusieurs blessés», a déclaré Albert Gamez Jr, un responsable du comté de Wilson, cité par la chaîne ABC. Une porte-parole de l'hôpital Connally Memorial Medical Center, dans la ville de Floresville à proximité, a dit à Fox News que l'établissement avait reçu «plusieurs patients à la suite de la fusillade», sans en préciser le nombre. Selon le Dallas Morning News , un enfant de deux ans fait partie des blessés.

    L'auteur des coups de feu est mort, a indiqué la chaine locale KSAT12, citant la police et précisant que les tirs avaient commencé vers 11H30 locales dans la First Baptist Church de cette ville du sud des Etats-Unis. Selon la chaîne, un témoin a expliqué avoir vu un homme entrer dans l'église qui a ensuite commencé à tirer sur les paroissiens réunis pour un service religieux".
    21h25 : le bilan confirme au moins 20 morts. 
     

    Multiple victims have been reported dead after shooting at a Texas church in Sutherland Springs, suspect shooter has died.

    21h47 : le bilan grimperait à 24 ou 27 morts :  

    Live on @MSNBC right now, Wilson Co., TX commissioner Albert Gamez, Jr reports up to 24 dead in the church shooting in Sutherland Springs

    Le bilan final sera important car le tireur a ouvert le feu dans cette église baptiste pendant l'office (et non la messe comme on le lit ou l'entend trop souvent de la part de nos journalistes). 

     

    Ce qui vient de se passer au Texas n'est pas "une simple fusillade" mais un acte terroriste. Arrêtons de nous prendre pour des imbéciles!

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Histoire • Action Française : Les royaliste sur la Canebière

    1437506920.jpgLe Comité du Vieux Marseille, association de défense du patrimoine, vient de sortir une superbe plaquette de 194 pages sur l’histoire de la Canebière. Parmi celles-ci, quatre pages évoquent l’Action Française à propos de Jeanne d’Arc, surtout dans les années 30. Ces éléments de l’histoire de l’Action Française marseillaise intéressent les lecteurs de Lafautearousseau.

    L’importance de Jeanne d’Arc

    Après la Grande Guerre, la droite prit l’habitude de se montrer dans la rue à l’occasion de la fête de Jeanne d’Arc.

    Des hommages avaient commencé, avant 1914, souvent à l’initiative de l’Action Française. Après avoir été béatifiée en 1909, la libératrice d’Orléans fut canonisée le 16 mai 1920. Deux mois plus tard, le 10 juillet, une loi votée par les députés et sénateurs (et toujours en vigueur) instaurait « la fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme », le deuxième dimanche du mois de mai.

    Chaque année, pour une journée, le centre-ville et surtout la Canebière furent ainsi occupés par le cortège d’un grand nombre d’associations religieuses et politiques de droite.

    L’exemple du cortège du dimanche 10 mai 1935, tel qu’il est décrit par Le Petit MarseillaisLe Soleil et L’Action Française, montre comment on l’avait organisé et qui furent les participants. En tête, après la fanfare, venaient les porteurs des fleurs offertes par le Comité des Fêtes de Jeanne d’Arc, présidé par Dominique Piazza, le créateur de la carte postale illustrée. Puis, ce fut le tour des jeunes sportifs des patronages et des scouts. La partie catholique se terminait avec les groupes de travailleurs chrétiens, après qu’eurent défilé des délégations d’anciens combattants et d’officiers de réserve. La seconde partie comprenait les « groupements nationaux », c’est-à-dire les partis politiques nationalistes. On aperçut Solidarité française et les Jeunesses Patriotes de Francis d’Azambuja, mais on remarqua surtout le gros des troupes, constitué par les royalistes de l’Action Française. Ils suivaient le commandant Louis Dromard, président de la fédération provençale, et l’amiral Antoine Schwerer, président national de laLigue d’Action Française, de 1930 à 1936, venu à Marseille assister au Cinquième congrès de la fédération, prévu ce même jour. Parmi les adhérents, se distinguaient les Dames et Jeunes Filles Royalistes, l’Association Marius Plateau (anciens combattants), les étudiants d’AF et les Camelots du Roi (service d’ordre du mouvement). Il faut noter que les Croix de Feu défilèrent de façon indépendante, un peu avant les autres.

    Le cortège démarra à 9 h 30, cours Pierre Puget, passa place de la Préfecture et rue Saint-Ferréol pour déboucher sur la Canebière qu’il remonta jusqu’à l’église des Réformés. Sur le trajet, les façades des immeubles étaient souvent décorées à la gloire de l’héroïne. On déposa des fleurs au pied du monument aux Mobiles, puis, en l’absence des autorités civiles, militaires et religieuses déjà entrées dans l’église Saint-Vincent-de-Paul, il y eut une minute de silence qui s’acheva par le cri de « Vive la France », poussé trois fois par Dominique Piazza ; la foule entonna enfin La Marseillaise et la messe solennelle put commencer. À 11 heures, la Société des Touristes du Midi donna un concert, au kiosque. Les festivités se poursuivirent l’après-midi au jardin zoologique avec un festival de chanteurs. Enfin, à 21 heures, les Marseillais purent profiter d’un feu d’artifice tiré sur la colline Notre-Dame de La Garde. En 1934, des navires de guerre japonais en escale à Marseille donnèrent le ton en braquant leurs puissants projecteurs sur la basilique pour l’illuminer.

    Si un tel déploiement de population donnait une grande impression de puissance il n’empêchait pas les incidents. Ainsi, le 10 mai 1935, à la sortie de la messe, des bagarres se produisirent entre vendeurs de journaux. D’autres, plus importantes, opposèrent, à l’angle du cours Belsunce, communistes et royalistes à la sortie de leur banquet. Dix Camelots du roi furent blessés. Dix ans auparavant, le 9 février 1925, une réunion catholique salle Prat, rue Paradis, avait été attaquée par l’extrême-gauche. La bagarre avait fait deux morts. La mairie de Siméon Flaissières prit prétexte de ce drame pour interdire plusieurs manifestations. Ce fut le cas de l’hommage à Jeanne d’Arc du 9 mai 1926. Les ligues politiques bravèrent l’interdiction sans incident.   (A suivre)

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    En 1943, le cortège de Jeanne d'Arc se termina par l’inauguration de la statue de la sainte placée sur le parvis des Réformés. L’oeuvre de Louis Bottinelly avait été financée au moyen d’une souscription lancée par le Comité Jeanne d’Arc en 1941. Le 9 mai 1943, le commandant Dromard, devenu président du comité, remit officiellement, en présence de Mgr Delay, la statue à la ville de Marseille, représentée par Henri Ripert.

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  • l’Hebdo Politique avec Jean-Yves Le Gallou : Le Conseil d’Etat, les Sages chasseurs de croix ?

  • «Colère de flic», Guillaume Lebeau raconte son quotidien à la Bac de Gennevilliers

    Dans son livre «Colère de flics», Guillaume Lebeau, un policier de la BAC de Gennevilliers, dresse un bilan mitigé de l’action politique en faveur des forces de l’ordre.

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    730445738.jpgJEUDI 2 NOVEMBRE "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS. POUR ÉCOUTER CETTE ÉMISSION CLIQUEZ ICI