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  • Angela Merkel veut refouler des immigrés vers l’Autriche alors qu’il faudrait les renvoyer hors d’Europe

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    Face à la pression de l’aile la plus à droite de sa coalition gouvernementale qui menaçait de claquer la porte, la chancelière allemande Angela Merkel aurait accepté lundi soir de clore définitivement sa politique migratoire généreuse de 2015-2016, lorsque son pays avait accueilli 1,2 million de demandeurs d’asile.

    Le compromis trouvé après des semaines de conflit, menaçant l’avenir politique d’Angela Merkel, ne prévoit pas de remigration vers le pays d’origine mais de renvoyer les demandeurs d’asile déjà enregistrés ailleurs dans l’UE vers le pays d’entrée et à défaut de les refouler vers… l’Autriche voisine, gouvernée par une coalition hostile à l’immigration.

    « A aucun moment nous n’avons été consultés« , s’est agacée au Luxembourg la chef de la diplomatie autrichienne, Karin Kneissl, selon des propos rapportés par la presse autrichienne.

    Par communiqué, le gouvernement autrichien s’est dit « prêt à prendre des mesures pour protéger » ses « frontières sud en particulier« , avec l’Italie et la Slovénie, pour faire la même chose que l’Allemagne.

    Les concessions octroyées par Angela Merkel sous la pression de sa droite dure pourraient bien remettre en cause les grands principes du tout récent sommet de l’UE sur les migrants: promesse de privilégier des solutions européennes face aux tentations nationales et aide à l’Italie..

    http://www.medias-presse.info/angela-merkel-veut-refouler-des-immigres-vers-lautriche-alors-quil-faudrait-les-renvoyer-hors-deurope/94157/

  • La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté…

    1624555301.3.JPGMarc Rousset

    Il est très probable que l’étincelle première du krach mondial de 2019 apparaîtra en Italie, qui cumule tous les dangers d’un défaut de paiement de l’État (dette publique de 130 % du PIB) et de krach bancaire que j’ai analysés dans une précédente chronique sur Boulevard Voltaire. Pour deux raisons : 11 % de créances douteuses et 20 % d’obligations de l’État dans les actifs des banques italiennes.

    Si l’alliance populiste a tout juste pour l’immigration, elle a tout faux pour l’économie et augmente dangereusement le risque de faillite de l’État italien : baisse de l’impôt avec mise en place d’une « flat tax » de 15 à 20 %, hausse des dépenses sociales (revenu de citoyenneté de 780 euros, réforme trop généreuse des retraites), embauche de fonctionnaires, soit une augmentation possible du déficit public de 115 milliards d’euros qui pourrait alors s’élever, nonobstant l’augmentation des taux d’intérêt, au chiffre fatidique de 7 % du PIB.

    En cas de menace de défaut de paiement de l’État ou de krach bancaire, suite également à l’augmentation des taux d’intérêt, l’Union européenne et la BCE seront dans l’incapacité d’aider l’Italie, comme cela a été fait pour la dette publique de 300 milliards d’euros de la Grèce. La dette italienne s’élève à 2.300 milliards d’euros, soit huit fois plus que celle de la Grèce, avec un PIB de 15,4 % de la zone euro (France 20,5 %). Le Mécanisme européen de stabilité ne dispose pas des moyens suffisants.

    Quant à la BCE, elle doit mettre fin au « QE » (Quantitative Easing) monétaire fin décembre 2018, après l’avoir rabaissé à nouveau à 15 milliards en septembre (80 milliards à l’origine). Ses rachats d’obligations ont contribué à abaisser le « spread » jusqu’en avril 2018 (l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand) à 1,15 % ; il est déjà remonté à 2,45 %. Cela promet donc pour 2019, l’année de tous les dangers.

    En théorie, la BCE pourrait utiliser en 2019 l’arme stratégique de l’OMT (Opérations monétaires sur titres) avec un programme d’achat illimité de la dette souveraine de l’Italie, mais cela correspondrait, en fait, à l’explosion de la zone euro. De plus, la BCE n’en a pas le droit car l’Italie doit passer préalablement par la case « Mécanisme européen de stabilité de l’Union européenne » en acceptant un programme de redressement sous tutelle, ce qui est inacceptable par principe pour l’Alliance populiste. La Coalition a déjà envisagé la possibilité d’émettre des bons du Trésor italien pour payer en monnaie de singe (tout comme les assignats de la République française) les entreprises et les ménages.

    Suite à la théorie des dominos, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et la France exploseront à leur tour. La BNP et le Crédit agricole sont particulièrement exposés. Les banques françaises possèdent 280 milliards de créances italiennes et 50 milliards de dettes souveraines. En France, l’illusionniste Macron ne réforme que pour la galerie à pas de fourmi ; les économies sur les dépenses publiques sont en fait inexistantes, comme le remarque la Cour des comptes, tandis que les prélèvements augmentent (CSG, carburants, cigarettes, taxe foncière, électricité, gaz…).

    La Deutsche Bank vient de supprimer 10.000 emplois et de fermer 200 agences en Allemagne. Ses trois derniers exercices sont déficitaires, avec une perte de 497 millions d’euros en 2017. Son bilan est de 1.700 milliards de dollars, soit trois fois celui de Lehman Brothers en 2008.

    Quant à la Grèce, la campagne médiatique sur la renaissance grecque est indigne et machiavélique ! « La crise grecque s’achève ici cette nuit », nous dit sans rire le cynique arriviste socialiste Pierre Moscovici. Le FMI, lui, a eu le courage d’affirmer que seul un effacement partiel de la dette grecque pouvait régler le problème à long terme. L’Union européenne n’a fait que reporter l’échéance en accordant un délai de grâce de dix ans et en allongeant de dix ans les délais de remboursement des 96 milliards de prêts du MES, à 2069 – autrement dit, aux calendes grecques ! Entre-temps, la zone euro aura explosé et la Grèce sera depuis longtemps en défaut de paiement !

    La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté (Chine, Japon, États-Unis, pays émergents). Français, Françaises, achetez de l’or avant que tout n’explose et que tout ne s’effondre !

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  • Balzac et la prophétie du déclin de la France

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    par Nicolas Bonnal

    Ex: http://www.dedefensa.org

    Reparlons de la fin de l’histoire…

    La catastrophe est arrivée avec Louis-Philippe, tout le monde devrait le savoir (cela me rappelle je ne sais quel journaliste royaliste qui me demandait si j’étais orléaniste ou légitimiste. On est légitimiste ou on n’est pas monarchiste, voilà tout). Depuis, on barbote. Voyez l’autre avec sa banque Rothschild et sa soumission aux patrons anglo-saxons.

    Balzac c’est la comédie humaine et c’est aussi la recherche de l’absolu qui n’aboutit plus - et on n’a rien fait de mieux depuis. Car Balzac a compris mieux que tout le monde le monde moderne, peut-être mieux que Guénon même (à savoir que les résurrections et recommandations spirituelles seraient des potions, des simulacres).

    Extraits de Z. Marcas, petite nouvelle méconnue, prodigieuse. On commence par la chambre de bonne :

    « Comment espère-t-on faire rester les jeunes gens dans de pareils hôtels garnis ? Aussi les étudiants étudient-ils dans les cafés, au théâtre, dans les allées du Luxembourg, chez les grisettes, partout, même à l’École de Droit, excepté dans leur horrible chambre, horrible s’il s’agit d’étudier, charmante dès qu’on y babille et qu’on y fume. »

    Les études professionnelles comme on dit au Pérou, de médecin, d’avocat, sont déjà des voies bouchées, observe le narrateur avec son ami Juste :

    « Juste et moi, nous n’apercevions aucune place à prendre dans les deux professions que nos parents nous forçaient d’embrasser. Il y a cent avocats, cent médecins pour un. La foule obstrue ces deux voies, qui semblent mener à la fortune et qui sont deux arènes… »

    Une observation sur la pléthorique médecine qui eût amusé notre Céline :

    « L’affluence des postulants a forcé la médecine à se diviser en catégories : il y a le médecin qui écrit, le médecin qui professe, le médecin politique et le médecin militant ; quatre manières différentes d’être médecin, quatre sections déjà pleines. Quant à la cinquième division, celle des docteurs qui vendent des remèdes, il y a concurrence, et l’on s’y bat à coups d’affiches infâmes sur les murs de Paris. »

    Oh, le complexe militaro-pharmaceutique ! Oh, le règne de la quantité !

    Les avocats et l’Etat :

    « Dans tous les tribunaux, il y a presque autant d’avocats que de causes. L’avocat s’est rejeté sur le journalisme, sur la politique, sur la littérature. Enfin l’État, assailli pour les moindres places de la magistrature, a fini par demander une certaine fortune aux solliciteurs. »

    Cinquante ans avant Villiers de l’Isle-Adam Balzac explique le triomphe de la médiocrité qui maintenant connaît son apothéose en Europe avec la bureaucratie continentale :

    « Aujourd’hui, le talent doit avoir le bonheur qui fait réussir l’incapacité ; bien plus, s’il manque aux basses conditions qui donnent le succès à la rampante médiocrité, il n’arrivera jamais. »

    Balzac recommande donc comme Salluste (et votre serviteur sur un plateau télé) la discrétion, l’éloignement :

    « Si nous connaissions parfaitement notre époque, nous nous connaissions aussi nous-mêmes, et nous préférions l’oisiveté des penseurs à une activité sans but, la nonchalance et le plaisir à des travaux inutiles qui eussent lassé notre courage et usé le vif de notre intelligence. Nous avions analysé l’état social en riant, en fumant, en nous promenant. Pour se faire ainsi, nos réflexions, nos discours n’en étaient ni moins sages, ni moins profonds. »

    On se plaint en 2018 du niveau de la jeunesse ? Balzac :

    « Tout en remarquant l’ilotisme auquel est condamnée la jeunesse, nous étions étonnés de la brutale indifférence du pouvoir pour tout ce qui tient à l’intelligence, à la pensée, à la poésie. »

    Liquidation de la culture, triomphe idolâtre de la politique et de l’économie :

    « Quels regards, Juste et moi, nous échangions souvent en lisant les journaux, en apprenant les événements de la politique, en parcourant les débats des Chambres, en discutant la conduite d’une cour dont la volontaire ignorance ne peut se comparer qu’à la platitude des courtisans, à la médiocrité des hommes qui forment une haie autour du nouveau trône, tous sans esprit ni portée, sans gloire ni science, sans influence ni grandeur. »

    Comme Stendhal, Chateaubriand et même Toussenel, Balzac sera un nostalgique de Charles X :

    « Quel éloge de la cour de Charles X, que la cour actuelle, si tant est que ce soit une cour ! Quelle haine contre le pays dans la naturalisation de vulgaires étrangers sans talent, intronisés à la Chambre des Pairs ! Quel déni de justice ! quelle insulte faite aux jeunes illustrations, aux ambitions nées sur le sol ! Nous regardions toutes ces choses comme un spectacle, et nous en gémissions sans prendre un parti sur nous-mêmes. »

    Balzac évoque la conspiration et cette époque sur un ton qui annonce Drumont aussi (en prison, Balzac, au bûcher !) :

    « Juste, que personne n’est venu chercher, et qui ne serait allé chercher personne, était, à

    vingt-cinq ans, un profond politique, un homme d’une aptitude merveilleuse à saisir les rapports lointains entre les faits présents et les faits à venir. Il m’a dit en 1831 ce qui devait arriver et ce qui est arrivé : les assassinats, les conspirations, le règne des juifs, la gêne des mouvements de la France, la disette d’intelligences dans la sphère supérieure, et l’abondance de talents dans les bas-fonds où les plus beaux courages s’éteignent sous les cendres du cigare. Que devenir ? »

    Les Français de souche qui en bavent et qui s’expatrient ? Lisez Balzac !

    « Être médecin n’était-ce pas attendre pendant vingt ans une clientèle ? Vous savez ce qu’il est devenu ? Non. Eh ! bien, il est médecin ; mais il a quitté la France, il est en Asie. »

    La conclusion du jeune grand homme :

    « J’imite Juste, je déserte la France, où l’on dépense à se faire faire place le temps et l’énergie nécessaires aux plus hautes créations. Imitez-moi, mes amis, je vais là où l’on dirige à son gré sa destinée. »

    Homo festivus… Chez Balzac il y a toujours une dérision bien française face aux échecs de la vie et du monde moderne et déceptif.

    Il y a une vingtaine d’années j’avais rappelé à Philippe Muray que chez Hermann Broch comme chez Musil (génie juif plus connu mais moins passionnant) il y avait une dénonciation de la dimension carnavalesque dans l’écroulement austro-hongrois.

    Chez Balzac déjà on veut s’amuser, s’éclater, fût-ce à l’étranger. Il cite même Palmyre :

    « Après nous être longtemps promenés dans les ruines de Palmyre, nous les oubliâmes, nous étions si jeunes ! Puis vint le carnaval, ce carnaval parisien qui, désormais, effacera l’ancien carnaval de Venise, et qui dans quelques années attirera l’Europe à Paris, si de malencontreux préfets de police ne s’y opposent. On devrait tolérer le jeu pendant le carnaval ; mais les niais moralistes qui ont fait supprimer le jeu sont des calculateurs imbéciles qui ne rétabliront cette plaie nécessaire que quand il sera prouvé que la France laisse des millions en Allemagne. Ce joyeux carnaval amena, comme chez tous les étudiants, une grande misère… »

    Puis Balzac présente son Marcas – très actuel comme on verra :

    « Il savait le Droit des gens et connaissait tous les traités européens, les coutumes internationales. Il avait étudié les hommes et les choses dans cinq capitales : Londres, Berlin, Vienne, Petersburg et Constantinople. Nul mieux que lui ne connaissait les précédents de la Chambre. »

    Les élites ? Balzac :

    « Marcas avait appris tout ce qu’un véritable homme d’État doit savoir ; aussi son étonnement fut-il excessif quand il eut occasion de vérifier la profonde ignorance des gens parvenus en France aux affaires publiques. »

    Il devine le futur de la France :

    « En France, il n’y aura plus qu’un combat de courte durée, au siège même du gouvernement, et qui terminera la guerre morale que des intelligences d’élite auront faite auparavant. »

    Les politiques, les sénateurs US comme des marionnettes, comme dans le Parrain. Balzac :

    « En trois ans, Marcas créa une des cinquante prétendues capacités politiques qui sont les raquettes avec lesquelles deux mains sournoises se renvoient les portefeuilles, absolument comme un directeur de marionnettes heurte l’un contre l’autre le commissaire et Polichinelle dans son théâtre en plein vent, en espérant toujours faire sa recette. »

    Corleone Marcas est comme un boss, dira Cochin, qui manipule ses mannequins : 

    « Sans démasquer encore toutes les batteries de sa supériorité, Marcas s’avança plus que la première fois, il montra la moitié de son savoir-faire ; le ministère ne dura que cent quatre-vingts jours, il fut dévoré. Marcas, mis en rapport avec quelques députés, les avait maniés comme pâte, en laissant chez tous une haute idée de ses talents. Son mannequin fit de nouveau partie d’un ministère, et le journal devint ministériel. »

    Puis Balzac explique l’homme moderne, électeur, citoyen, consommateur, politicard, et « ce que Marcas appelait les stratagèmes de la bêtise : on frappe sur un homme, il paraît convaincu, il hoche la tête, tout va s’arranger ; le lendemain, cette gomme élastique, un moment comprimée, a repris pendant la nuit sa consistance, elle s’est même gonflée, et tout est à recommencer ; vous retravaillez jusqu’à ce que vous ayez reconnu que vous n’avez pas affaire à un homme, mais à du mastic qui se sèche au soleil. »

    Et comme s’il pensait à Trump ou à nos ex-vingtième siècle, aux promesses bâclées des politiciens, Balzac dénonce « la difficulté d’opérer le bien, l’incroyable facilité de faire le mal. »

    Et comme s’il fallait prouver que Balzac est le maître :

    « …il y a pour les hommes supérieurs des Shibolet, et nous étions de la tribu des lévites modernes, sans être encore dans le Temple. Comme je vous l’ai dit, notre vie frivole couvrait les desseins que Juste a exécutés pour sa part et ceux que je vais mettre à fin. »

    Et sur l’éternel présent de la jeunesse mécontente :

    « La jeunesse n’a pas d’issue en France, elle y amasse une avalanche de capacités méconnues, d’ambitions légitimes et inquiètes, elle se marie peu, les familles ne savent que faire de leurs enfants ; quel sera le bruit qui ébranlera ces masses, je ne sais ; mais elles se précipiteront dans l’état de choses actuel et le bouleverseront. »

    Vingt ans plus tard Flaubert dira que le peuple aussi est mort, après les nobles, les clercs et les bourgeois, et qu’il ne reste que la tourbe canaille et imbécile qui a gobé le Second Empire, qui marque le début de notre déclin littéraire. Si on sait pour qui vote la tourbe, on ne sait toujours pas pourquoi.

    Balzac rajoute :

    « Louis XIV, Napoléon, l’Angleterre étaient et sont avides de jeunesse intelligente. En France, la jeunesse est condamnée par la légalité nouvelle, par les conditions mauvaises du principe électif, par les vices de la constitution ministérielle. »

    C’est JMLP qui disait un jour à notre amie Marie que 80% de nos jeunes diplômés fichent le camp. On était en 2012 ! Circulez, y’a de l’espoir…

    Le piège républicain expliqué en une phrase par notre plus garnd esprit moderne (royaliste et légitimiste comme Tocqueville et Chateaubriand et Baudelaire aussi à sa manière) :

    « En ce moment, on pousse la jeunesse entière à se faire républicaine, parce qu’elle voudra voir dans la république son émancipation. »

    La république donnera comme on sait le radical replet, le maçon obtus, le libéral Ubu et le socialiste ventru !

    Z. Marcas. Lisez cette nouvelle de seize pages, qui énonce aussi l’opposition moderne entre Russie et monde anglo-saxon !

    On laisse le maître conclure : « vous appartenez à cette masse décrépite que l’intérêt rend hideuse, qui tremble, qui se recroqueville et qui veut rapetisser la France parce qu’elle se rapetisse. »

    Et le patriote Marcas en mourra, prophète du déclin français :

    « Marcas nous manifesta le plus profond mépris pour le gouvernement ; il nous parut douter des destinées de la France, et ce doute avait causé sa maladie…Marcas ne laissa pas de quoi se faire enterrer…

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Guérilla urbaine à Nantes

    6a00d83451619c69e2022ad37e69a9200d-250wi.jpgAprès la mort d’un délinquant lors d’une interpellation, la ville de Nantes a connu de violentes échauffourées. Une guérilla urbaine qui rappelle les émeutes de Villiers-le-Bel et qui pourrait bien contaminer toutes les banlieues françaises qui n’attendent qu’une étincelle pour mettre le feu.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Refonder la citoyenneté

    2490434871.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Dans nos sociétés ultra-modernes, hyper-individualistes et fortement travaillées par le numérique et le médiatique, la citoyenneté est devenue un mot galvaudé. S’en référer implique dorénavant à bénéficier des aides sociales, à (sur)consommer et à s’endetter. Deux Suisses, Bernard Wicht, philosophe en stratégie, et le lieutenant-colonel de l’infanterie de montagne Alain Baeriswyl, s’élèvent avec force contre cette conception pervertie dans un court essai ô combien riche et stimulant publié par les remarquables Éditions Astrée, Citoyen-soldat 2.0. Mode d’emploi (2017, 89 p., 12 €).

    Les auteurs observent que la stratégie clauswitzienne n’opère plus à l’heure des cyberconflits et de la « guerre moléculaire ». La lourdeur administrative des forces armées professionnelles (ou de conscription), leur verticalité bureaucratique, leurs réticences à l’innovation technique et intellectuelle rendent les États occidentaux vulnérables aux assauts terroristes répétés. Alors que l’Union pseudo-européenne veut désarmer les honnêtes gens, les auteurs proposent « une tentative de réponse à l’affaissement de l’État-nation et à l’inadaptation de la démocratie libérale (p. 40) », soit le réarmement moral et matériel des citoyens du Vieux Monde.

    Parce que nous entrons dans un nouveau Moyen Âge qui se caractérise par « une mutation des formes d’organisation socio-politiques (p. 33) », nos contemporains doivent se préparer à de futures situations conflictuelles. « Le territoire national se fracture et se zèbre sous la pression de ces nouvelles féodalités que sont les gangs, les mafias, les narco-terroristes et les diasporas militairement encadrées (p. 32). » Dans ce contexte troublé surgit le citoyen-soldat. Il « est là pour maintenir les valeurs civiques nécessaires à la survie de la cité. Par conséquent, lorsqu’il tend à disparaître, lorsqu’il est remplacé par des militaires professionnels ou des contractors, alors c’est toute la cité qui, à terme, est menacée d’effondrement (p. 35) ».

    Le citoyen-soldat « dispose d’un permis de port d’arme et de la formation nécessaire pour s’en servir le cas échéant (p. 46) ». Il ne remplace pas le militaire de métier, il l’épaule en cas d’urgence dans son quartier ou dans son village. Nullement combattant solitaire, le citoyen-soldat agit en réseau avec ses voisins. Ce n’est plus un simple contribuable, vraie vache à lait de l’assistanat et potentielle victime, mais un être prêt à défendre farouchement sa terre et les siens.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°84. sur Radio Libertés et sur Europe Maxima cliquez ici

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  • Merkel affaiblie après l’accord européen sur l’immigration, par Olivier Bault

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    9146-20180705.jpgLe président français Emmanuel Macron s’est sans doute félicité un peu vite de l’accord obtenu à l’arrachée à l’aube vendredi matin au Conseil européen de Bruxelles. Dès le week-end, l’on s’est aperçu que chacun interprétait différemment les termes (vagues) de l’accord. Ainsi, pour les centres contrôlés – nouveau nom donné aux centres de tri, ou hotspots –, qui pourront être ouverts dans différents pays sur la base du volontariat, les Italiens ont eu la mauvaise surprise d’entendre très vite le président français leur expliquer que, la France n’étant pas un pays de première arrivée, il n’y a pas de raison d’ouvrir de tels centres sur son territoire. Autrement dit, tout reste comme avant, et c’est pourquoi les Italiens n’ont pas l’intention de rouvrir leurs ports désormais interdits aux navires des ONG, et c’est tant mieux !

    De la même manière, Angela Merkel avait, semble-t-il, cru comprendre au cours du sommet – peut-être était-ce la fatigue – que quatorze pays européens, dont les quatre de Visegrád, lui avaient promis qu’ils négocieraient avec elle des accords bilatéraux pour reprendre à l’Allemagne les « migrants » passés par leur territoire. C’est en tout cas ce qu’elle a annoncé dans une lettre expliquant les conclusions du dernier Conseil européen aux partenaires de sa coalition : la CSU, parti frère bavarois de son propre parti CDU, et le SPD social-démocrate. Mais dès que l’information a été reprise dans les médias allemands dimanche, les pays « de l’Est » concernés ont apporté un démenti cinglant à la chancelière.

    Le ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer, chef de la CSU, avait prévenu Mme Merkel il y a deux semaines, lorsque celle-ci s’était opposée à son plan de refoulement systématique aux frontières de l’Allemagne des immigrants déjà enregistrés dans un autre pays de l’UE : si elle ne revenait pas du Conseil européen avec un accord correct, permettant de lutter efficacement contre l’immigration clandestine à l’intérieur de l’UE, il démissionnerait. Après s’être réuni avec son parti dimanche, le ministre a donc annoncé son intention de démissionner, estimant que l’accord vanté par Macron serait « inefficace ».

    Seehofer n’a toutefois pas été suivi par son parti et ce n’est pas non plus la première fois depuis 2015 qu’il menace la CDU de rupture. Lors d’une réunion entre eux lundi, les leaders de la CDU et de la CSU ont réaffirmé leur volonté de gouverner ensemble. S’en est suivie une réunion « de la dernière chance » entre Seehofer et Merkel lundi soir, à l’issue de laquelle un compromis a été annoncé. Les contrôles à la frontière avec l’Autriche seront renforcés, et les immigrants y seront orientés vers des centres fermés en attendant de vérifier leur statut. Ceux qui auront déjà été enregistrés dans un autre pays de l’UE ou déjà déboutés du droit d’asile seront alors renvoyés en Autriche.

    Les politiques européennes ayant échoué, notamment en raison du refus de Berlin et Paris – malgré les appels en ce sens des ex-pays de l’Est et de l’Autriche – de mettre en place de vraies politiques de lutte contre l’immigration illégale comme l’a fait l’Australie depuis 2013, on s’oriente vers des politiques nationales avec des coopérations intergouvernementales dans le style de celles qui ont conduit à la fermeture de la route des Balkans début 2016. Même Mütti Merkel s’y met, pour conserver son poste…

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 3 juillet 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Perles de culture n°174 : Pablo Picasso et l’imposture de Guernica ?

    Anne reçoit Maître Jacques Trémolet de Villers qui présente son livre « En terrasse avec Cicéron », terrasse se situant à Vivario, en Corse. Une remarquable conversation sur la mort et la vieillesse, le bonheur et la souffrance.
    C’est ensuite Françoise Monestier qui dresse un portrait sans concession de Pablo Picasso.


  • Une année de règne macronien : Stop ou encore ! ? !

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    Bernard Plouvier

    Élu par une (forte) minorité d’électeurs français, Macron a très vite imposé son style : lui et sa ravissante épouse occupent le devant de la scène médiatique. Tels des stars du show-business ou de la jet-set, ils voyagent beaucoup et causent davantage encore devant une nuée de journalistes, jouant les paparazzi. 

    Au bout de treize mois de règne, on sait que Grand Président Macron aime énormément les immigrés (même les si utiles baladins homosexuels), qu’il hait les populistes (porteurs de germes infectieux, croit-il savoir) et qu’il n’aime pas les Bretons (rien que des mafiosi… d’un autre côté, si le distingué Président ne fréquente que des élus socialistes, on peut comprendre sa nausée).

    On sait aussi qu’il réduit très courageusement les dépenses de l’État, même s’il a besoin d’une piscine privée – ce qui a forcément un coût, même dans un Fort situé à deux pas de la Méditerranée. Assurément, l’on comprend bien que s’il se baignait dans cette Mer, il risquerait de côtoyer des réfugiés immigrés, moins « propres sur eux » que ceux reçus en grande pompe à l’Élysée. Il faut tout faire pour éviter à Génial Président les contacts avec la réalité & la plèbe, contacts qui ne peuvent être que déplaisants, voire gênants pour son (très discret) égo.

    Au moins, notre vedette – grande donneuse de leçons à l’étranger - a-t-elle relancé l’économie : la croissance fait des bonds de cabri, le chômage baisse à vitesse Grand V, la Dette se réduit, l’immigration légale est contenue et l’illégale annulée, nos universités sont redevenues des centres de formation de très haut niveau, où l’on forme la jeunesse plutôt que de la politiser, quand aux transports en commun du secteur public, ils atteignent un degré de performance et de régularité inconnus jusqu’alors.

    Évidemment, avec un tel bilan, Grand Président peut se permettre de menus écarts de langage. Seul un pygmée cérébral, seul un infâme populiste pourraient contester Génial Président, phare de l’économie politique, l’homme aux succès prodigieux et aux panthéonisations glorieuses.

    En revanche, si l’incontinence verbale n’était pas corrélée à une efficacité toute particulière, elle serait pure jactance, soit une manifestation puérile intolérable de la part d’un chef d’État. Après-tout un gamin grossier aux résultats minables mérite une bonne fessée… en version « démocratique » : une déculottée électorale.