• Le conflit des Gilets Jaunes n’est pas près de se terminer, puisque ni le Chef de l’État ni le Gouvernement n’ont apporté de réponse concrète. Et pour cause. Ils se révèlent incapables de réduire les impôts et les charges parce qu’ils restent prisonniers de la logique ultralibérale, libertaire et mondialiste du Système.
• Pour prélever moins, il faudrait dépenser moins et surtout mieux. La France des oubliés, la France rurale, la Franche de souche, la seule victime du mondialisme heureux que l’on veut nous imposer, commence à percevoir le coût de l’immigration. Coût identitaire, coût sécuritaire, et bien sûr coût financier : 115 milliards selon les derniers chiffres disponibles qui datent de 2012 !
• Pour autant, il n’y a pas qu’avec les immigrés que la Macronie est généreuse. Elle l’est avec la terre entière ! Si des maternités ferment en France, si le réseau ferré est délabré et que la désertification rurale met au ban de la société nos retraités, sachez que l’Illuminé du Touquet inaugure des trains et des métros partout en Afrique, et paie même les fonctionnaires Tchadiens…
• Mais ne vous inquiétez pas. Tout cela c’était avant.Tout va changer avec le Pacte sur les migrations, que nous allons vous détailler. Un Pacte qui est un hymne au grand remplacement, une présentation univoque de l'immigration, présentée comme un phénomène inéluctable et nécessairement bénéfique, tant pour les pays de départ que pour les pays d'accueil.
Et pour finir, l’actualité du parti de la France et les prochains rendez-vous du mouvement.
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Les Idées à l’endroit : "Sur les pas de Spengler"
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Des listes GJ aux Européennes financées par Macron pour faire plonger Marine et NDA
Cela semble de plus en plus probable, de plus en plus clair.
2 listes GJ au moins seraient en train de constitution, et la Jacline qui ne se sent plus et lance des satisfecit au gouvernement en veux-tu en-voilà vient d’en parler. Elle se verrait bien député européen, l’accordéoniste… De là à se dire que depuis le début elle marche main dans la main avec le gouvernement et que c’est pour cela que sa video a été connue et a buzzé ?
Cela ferait au moins 3 listes GJ. Pour le moment. Susceptibles de se fondre en une, évidemment.
Et l’argent, me direz-vous ?
Une liste GJ des patriotes anti-immigration, anti-islam, anti-Cop 21… (nous avons été sollicités) serait tout à fait possible légalement et pourrait sans peine, je pense, trouver 100 personnes pour constituer la liste. Sauf que… la campagne électorale coûterait, paraît-il, la modique somme de 2 millions d’euros, soit 20 000 euros par personne sur la liste. Alors, sauf à trouver un Mécène… C’est dans le lac a priori. Sans parler de problèmes d’éthique, puisque nous savons tous que ces listes ne serviront qu’à prendre des voix aux listes patriotes ( Marine, NDA, et Philippot).
Mais les autres listes en discussion ne semblent pas rencontrer ce genre de problèmes…
Et voici que nos confrères de Breizh-info émettent une hypothèse qui tient la route :
[…]
Sans attendre, la LREM a commandé une enquête à l’institut Ipsos sur le score possible d’une liste des Gilets jaunes aux élections européennes. Le résultat va au-delà des espérances des macronistes. Une liste En marche ! MoDem recueillerait 21% , le Rassemblement national 14%, EELV 13%, les Gilets jaunes 12%, les Républicains 11% et les Insoumis 9%. Conclusion : la présence d’une liste des Gilets jaunes pourrait siphonner les voix de Le Pen et de Mélenchon. Déjà, deux listes « jaunes » seraient en cours de constitution (Le Canard enchaîné, 12 décembre 2018).
Pour le financement de la campagne, Chalençon et compagnie n’auront pas de soucis à se faire. Grâce aux fonds « spéciaux », l’Élysée et Matignon y pourvoiront.Lorsqu’il était président de la République, Jacques Chirac avait monté une opération semblable avec « Chasse-pêche-nature-tradition ».
Aux élections régionales de mars 1998, la CNPT avait décroché un élu dans les Côtes-d’Armor et deux en Loire-Atlantique. Au conseil régional de Bretagne, Josselin de Rohan avait même eu besoin de l’élu CPNT – un certain Gabriel Lopez , directeur de la fédération de chasse des Côtes-d’Armor – pour se constituer une majorité et devenir, de ce fait, président. Lopez fut récompensé de sa compréhension : il fut élu vice-président chargé de l’environnement, bien que ne représentant que lui-même.
La technique utilisée par le pouvoir en 1998 pour affaiblir le Front national pourrait très bien réapparaître en 2019. L’objectif étant cette fois d’empêcher le RN-FN de terminer en tête… et de sortir gagnant de ces élections européennes. Selon le dernier sondage Ipsos publié par L’Opinion , c’est la liste du RN qui arriverait en tête avec 24% contre 18% pour la liste macroniste. De quoi faire réfléchir.
C’est peut-être de ce côté-là qu’il faut chercher la raison de l’actuelle « modération » de Jacline Mouraud. Bien placée sur une liste Gilets jaunes, elle pourrait être élue député européen…
[…]
https://www.breizh-info.com/2018/12/16/107923/jacline-mouraud-gilets-jaunes-europeennes
Une seule conclusion : Gilets Jaunes, faites gaffe, ne vous laissez pas manipuler, ne vous laissez pas instrumentaliser et priver d’avoir de vrais patriotes élus pour vous défendre sur les vrais sujets qui vous pourrissent la vie. Et demandez à vos camarades de combat qui se voient bien sur une liste GJ d’où vient l’argent…
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La propagande immigrationniste du pacte de Marrakech
Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été adopté par la France sans débat alors que, dans d’autres pays, ce pacte a provoqué des débats parlementaires intenses. Le principal argument des défenseurs de ce pacte est qu’il n’est pas contraignant. Il est, effectivement, précisé dans le texte qu’il est juridiquement non contraignant. Mais des gouvernements xénophiles peuvent se faire un devoir d’appliquer le pacte. Dans ce cas, il devient contraignant dans les pays concernés. C’est, bien évidement, le cas de la France.
La doxa immigrationniste constitue la base idéologique du pacte. Il est écrit : « Les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire, et nous reconnaissons qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs. » Toutefois, les peuples européens concernés par les vagues migratoires ont du mal à discerner les « effets positifs ». Les viols commis en Allemagne par des immigrés récemment arrivés sont-ils des effets positifs ?
Le pacte définit les moyens à mettre en œuvre pour favoriser les migrations. Il est précisé : « Définir des objectifs politiques nationaux à court, moyen et long terme en vue de l’intégration des migrants dans la société, notamment en ce qui concerne le marché du travail, le regroupement familial, l’éducation, la non-discrimination et la santé. » L’ONU veut ainsi imposer aux nations une politique migratoire laxiste. Par exemple, les États n’auront plus le droit de refuser le regroupement familial ni de s’opposer aux migrations répétées. L’ONU s’immisce, en plus, dans la politique éducative et la santé publique. Un gouvernement mondial de bureaucrates non élus se met ainsi en place contre les peuples souverains.
Les propagandistes favorables au pacte cachent le contenu du texte. Il est mentionné ce que doivent faire les gouvernants : « Inviter les migrants, les responsables politiques, religieux et locaux, ainsi que le personnel enseignant et les prestataires de service, à constater et prévenir les actes d’intolérance, de racisme, de xénophobie et de toute autre forme de discrimination contre les migrants et les diasporas, et appuyer les activités menées à l’échelon local pour promouvoir le respect mutuel, notamment lors des campagnes électorales. » L’ONU incite les gouvernements à pratiquer une répression à l’encontre des opposants à sa politique migratoire laxiste. L’ONU se permet même de définir les orientations des campagnes électorales à venir. Le texte du pacte précise que cette politique est mise en œuvre « dans le plein respect de la liberté de la presse ».
On atteint le summum de l’absurde et du mensonge. Cette politique ne peut pas être respectueuse de la liberté de la presse. Elle conforte, au contraire, la propagande institutionnalisée des médias cosmopolites et les actions liberticides contre la liberté d’expression sur Internet. Avec ce pacte signé à Marrakech, les Français peuvent constater que Big Brother ne se trouve pas à l’Élysée mais au siège de l’ONU. Il est, toutefois, évident que le locataire de l’Élysée va obtempérer aux injonctions de l’ONU contre la volonté d’une majorité de Français !
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Bruxelles : les manifestants contre le pacte de Marrakech s’en prennent à la Commission européenne
Une manifestation contre le pacte de Marrakech avait lieu aujourd’hui à Bruxelles, en Belgique où le gouvernement a explosé en raison de ce pacte.
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Acte V : moins de monde, mais l’incendie a pris et on est loin du dénouement
Le féru de littérature qu’est Emmanuel Macron peut espérer qu’avec cet acte V, la tragédie des gilets jaunes est terminée. N’est-il pas intervenu, lundi soir, tel un deus ex machina tombé de l’Olympe, pour apporter la clef du dénouement ? Christophe Castaner, qui passe ses journées en travelling permanent en train de saluer des policiers et des CRS, peut aussi lui fournir les chiffres : nettement moins de manifestants. La scène semble se vider. Et l’on sent le pouvoir pressé de tourner la page. Marlène Schiappa piaffe dans les coulisses avec impatience pour reprendre le cours normal du quinquennat. N’est-il pas temps de parler PMA pour lancer la tendance des discussions du réveillon ?
Le pouvoir se trompe. Cette révolution n’obéit ni aux règles de la tragédie classique ni au fonctionnement d’un mouvement social traditionnel. C’était vrai pour ses origines et son explosion, en dehors de tout cadre politique ou syndical ; ça l’est aussi pour sa phase de conclusion.
Certes, la mobilisation est en nette décrue, notamment à Paris. Mais c’était attendu. Annonces du Président, consignes de leaders appelant à ne pas aller à Paris, coût du voyage, contrôles dissuasifs, conscience de l’épuisement des forces de l’ordre ont freiné les ardeurs. Mais le plus étonnant, et qui devrait inquiéter le pouvoir, c’est que, malgré tout cela, il y ait encore un mouvement, des manifestations et, aussi, des heurts, une réelle tension, comme on a pu le voir à Bordeaux, à Besançon, à Nantes mais aussi à Paris.
Alors, pourquoi la persistance de ce mouvement ? Une seule explication : c’est une révolution, et pas seulement un mouvement social. Or, Emmanuel Macron ne peut ou ne veut le comprendre et ne l’a pas traitée depuis le début comme telle. À une exception près : la répression, qui ressemble bien à celle que les pouvoirs menacés réservent aux contestations sérieuses. L’Histoire retiendra qu’en décembre 2018, les centres-villes de Bordeaux et de Toulouse étaient noyés sous les gaz lacrymogènes, et certaines rues, comme la rue de Metz à Toulouse, interdites par des blindés de la gendarmerie. Des images, une atmosphère…
Révolution, ce mouvement l’est par l’ampleur des revendications, de la remise en cause demandées. Il l’est aussi par sa dispersion sur tout le territoire et son fort ancrage provincial. Il l’est encore par sa violence, verbale et physique, comme on a encore pu le voir ce samedi. Il l’est, enfin et surtout, par son émanation véritablement populaire. Que ceux qui ne l’ont pas encore compris lisent le reportage de Florence Aubenas dans Le Monde ou l’édito de Didier Maïsto, « Je suis vulgaire comme un gilet jaune », sur Lyon Capitale.
Les mesures de lundi ne pouvaient l’éteindre car elles faisaient l’impasse sur un aspect fondamental de la révolte : sa dimension politique. Cela a été dit et redit : Emmanuel Macron était la seule cible de ce mouvement. Or, le Président n’a accordé aucune réponse politique. Il a parlé argent, répondant en partie aux réelles angoisses de fins de mois. On constate que cette dimension politique s’exacerbe et se focalise sur le « référendum d’initiative citoyenne », ce fameux RIC que tous les gilets jaunes ont à la bouche. Emmanuel Macron traite cette révolution avec sa grille de lecture de banquier : il pense et parle RIB. Les gilets jaunes lui répondent RIC. En éludant, pour l’instant, cette composante de la révolte, il prend le risque de la laisser prospérer à feu doux et s’expose à devoir lâcher politiquement, un jour, beaucoup plus que s’il avait concédé une initiative politique (référendum, dissolution, changement de Premier ministre). Il croira avoir éteint l’incendie. Il continuera de couver.
Un ancien président de la République vient de livrer son analyse :
« Il y a un mouvement qui a duré déjà longtemps et qui doit trouver, je pense, son dénouement, et c’est ce que beaucoup espèrent, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas dans l’avenir, s’il y a d’autres raisons, des mouvements qui se lèveront. […] Maintenant, il y a d’autres frustrations, d’autres colères. »
Pour une fois, François Hollande a vu juste. Quelle humiliation supplémentaire pour Emmanuel Macron…
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Attentat de Strasbourg : vous avez dit complotisme ?
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Hier sur CNews, le criminologue Xavier Raufer a fait part d’un certain nombre d’éléments troublants dans le déroulement de l’attentatMardi dernier, en début de matinée, quelques heures avant la fusillade, les gendarmes se présentent au domicile de Chérif Chekatt pour l’interpeller dans une affaire d’extorsion et de tentative d’homicide, mais il est absent. Xavier Raufer remarque que les gendarmes sont accompagnés de membres de la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, dont les champs d’investigation sont précisément la sécurité intérieure, ainsi que les intérêts fondamentaux de la Nation. Chekatt, simple délinquant ou criminel de droit commun, même multirécidiviste, ne saurait à priori intéresser la DGSI. Selon le criminologue, il fallait donc que la DGSI soit informée de faits précis sur une dangerosité particulière de l’individu, relevant d’un possible passage à l’acte terroriste.
Les enquêteurs se convaincront qu’ils ont vu juste, en découvrant un véritable arsenal au domicile de Chakatt
Pistolet 22 Long Rifle, grenade défensive, chargeurs, armes de poing… Un arsenal en effet amplement suffisant pour commettre un attentat. Les gendarmes font alors leur travail, continue M. Raufer, et diffusent sur le réseau informatique de la police et de la gendarmerie nationales une fiche signalétique de l’individu, accompagnée d’une photo, et soulignant son extrême dangerosité. A 19h30, ce même mardi, Chekatt se présente au pont du Corbeau, l’un des deux points d’accès principaux au centre de Strasbourg, où se déroule le marché de Noël. C’est sans aucune difficulté qu’il franchit le barrage de police, alors même que les policiers, alertés par leur hiérarchie et donc sur le qui-vive, sont censés vérifier les identités, et que ces mêmes policiers ont sur leur ordinateur, à côté d’eux, la photo de Chekatt. « Comment arrive-t-il à rentrer à l’intérieur de la ville ? » s’étonne Xavier Raufer, qui poursuit : « Et comment, [le lendemain soir], le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez, peut-il mettre en doute la piste terroriste ? ». Et ce, malgré l’évidence des faits. Deux questions encore sans réponse…
Pour le gouvernement, c’est « Circulez, y a rien à voir ! »
Avant-hier, sur Europe1, Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice, a assuré de son côté qu’il n’y avait eu « aucun dysfonctionnement de la justice dans le suivi de Chérif Chekatt ». Rappelons qu’à 29 ans, Chekatt faisait l’objet de 27 condamnations et de 67 signalements. Ce laxisme judiciaire, ainsi que la scénarisation irénique du réel opéré par des médias à la botte, exaspèrent les Français qui ont par ailleurs pu constater la sévérité de la répression policière qui frappent les Gilets jaunes. Le complotisme ambiant des réseaux sociaux n’est qu’un symptôme « populiste » lié à cette exaspération. Dans son livre « La France Interdite», Laurent Obertone montre que « les théories du complot les plus puissantes et les plus délirantes sont portées par les grands médias ».
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« Grandeur du petit peuple »... Michel Onfray bientôt royaliste?
Il approuve un tract ramassé par terre pendant la manifestation des gilets jaunes qui en appelle à l'instauration d'une « régence d'exception ». On ne sera sans-doute pas d'accord avec tout ce qu'écrit Onfray, mais enfin, tout de même, sur beaucoup de choses ... Les esprits progressent. Les nécessités font bouger les lignes. Et le Système est désormais sur la défensive. LFAR
J'ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes - mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre : le procès en immaturité politique - la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n'a pas dit : « affreux, sales et méchants », mais il s’en est fallu de peu.
Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l'Europe libérale, non pas parce qu’elle est « Europe », ce que personne ne refuse plus, mais parce qu'elle est « libérale », ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit - qui n'a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie : pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l'autorisation de l'Europe maastrichtienne ! C'est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures : on ne peut en sortir légalement - ce que les gilets-jaunes ont compris...
Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l'École nationale d'administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l'École normale supérieure. Pendant leurs années d'études, on gave les impétrants d'une idéologie qu'ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés : grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d'État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là.
Tout ce petit monde a la tête extrêmement bien pleine, mais très mal faite. Cette engeance est formée comme des commandos de rhéteurs et de sophistes, de beaux-parleurs et d'enfumeurs, de dialecticiens et de casuistes, d'orateurs et d'ergoteurs. Elle produit son meilleur effet dans un conseil d’administration, dans un comité de rédaction ou de lecture, dans un amphithéâtre, dans les colonnes d'un éditorial ou dans les réunions des patrons de médias, à l'Assemblée nationale ou au Sénat, dans un conseil des ministres ou dans les palais de la République, sur un plateau de télévision ou comme « consultants » ou « experts » sur les chaînes d'information continue - ou dans « Le Siècle », un club très fermé où l'on mange du gilet-jaune à tous les repas...
Comme les sophistes grecs, cette caste peut soutenir n'importe quelle cause parce que leur formation met le paquet sur la forme, rien que la forme, tout sur la forme, et qu'elle se contente pour tout fond de l'idéologie dominante. Ces gros cerveaux de compétition sont ceux de petits perroquets.
Bien sûr, ces gens-là estiment que les gilets-jaunes ne sont pas habilités à faire de la politique sous prétexte qu’il faut laisser ces choses-là, trop sérieuses pour le peuple, aux experts que sont les instances dirigeantes des syndicats et des partis (qui sont de mèche avec les autres puissants contre leur base...), et aux élus de tous les échelons de la politique politicienne. La démocratie doit être représentative, disent-ils, et non pas directe. Nous, oui ; eux, non.
Or, chacun a pu voir comment le référendum sur le Traité européen qui était l'expression de la démocratie directe, bien que largement gagné, a été jugé comme nul et non avenu par les députés et les sénateurs qui étaient l'expression de la démocratie indirecte. Réunis à Versailles, lieu symbolique s'il en est un, il fut dit au Congrès qu'on se moquait de ce que le peuple pensait après qu'on lui eut tout de même demandé son avis. Ce coup d'État fut une leçon que le peuple a mis dans un coin de sa tête : avec lui, la démocratie indirecte a joué au grand jour un jeu contraire à celui de la démocratie véritable qui est gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple et non par ses seuls délégués. Les représentants du peuple ont dit au peuple qu’ils n'avaient que faire de son avis et que, d'ailleurs, ils iraient contre lui.
Les gilets-jaunes sont dans la rue parce qu'ils savent que l'Assemblée nationale et le Sénat sont leurs ennemis puisqu’ils ne les représentent pas sociologiquement ni politiquement. Le système représentatif, tant qu'il ne sera pas intégralement proportionnel, générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs : ce ne sera jamais une démocratie. Le pouvoir des élus n'est pas autre chose que la résultante d'un calcul tordu avec découpages électoraux effectués par le ministère de l'Intérieur et l'Élysée afin de déboucher sur une bipolarisation de la société : non plus entre droite et gauche, mais entre maastrichtiens libéraux de droite et de gauche et anti-maastrichtiens de droite et de gauche. Aux maastrichtiens libéraux de droite et de gauche sont réservés tous les pouvoirs - économiques, médiatiques, politiques, sociaux, universitaires, journalistiques ; aux anti-maastrichtiens de droite et de gauche, les premiers abandonnent le pouvoir verbal de l'opposant avec pour seule perspective de parler à vide indéfiniment...
Avec les gilets-jaunes dans la rue, toute cette aristocratie maastrichtienne se trouve mise à mal, critiquée, menacée. Certes, elle dispose de tous les pouvoirs, y compris celui d'insulter, de mépriser, de calomnier, de salir le peuple sur lequel s'exerce son pouvoir et ne s'en prive pas. Mais elle voit d’un très mauvais œil ce surgissement de velléités de démocratie directe.
« Ça n'a jamais marché », pérore Christophe Barbier sur BFM le samedi 8 décembre : ça marche pourtant en Suisse... La notice Wikipédia de ce normalien pas agrégé ayant fait une école de journalisme nous apprend ceci : En 2017, il déclare notamment au Journal du dimanche : « Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste. Son rôle est de donner son opinion, d’affirmer ses certitudes, par essence improuvables. Afficher avec force ses convictions permet aux lecteurs de s’y frotter pour former les leurs ». Et plus loin : « L'éditorialiste est comme un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s'élever. » On comprend qu'il n'ait pas besoin de se confronter au terrain des gilets-jaunes, ce lierre rampant, afin d'éviter de se polluer l'esprit et de pouvoir affirmer et toute objectivité ses certitudes improuvables ! En passant, on apprend également qu’il a composé un rap en l'honneur d'Emmanuel Macron... Christophe Barbier est l'un des personnages emblématiques de cette aristocratie qui enjambe le peuple.
Or, quand on va sur le terrain, non content de ne pas s'y polluer l'esprit, on se l'éclaire et l'on peut obtenir un certain nombre de certitudes susceptibles d’être prouvées. J'en veux pour preuve ce tract ramassé dans une rue de Paris et envoyé par un ami. Il dit ceci :
Titre : Nos 8 doléances
« Nous rentrerons chez nous quand ces mesures seront appliquées
1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.
2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé : les GAFA et les transactions financières.
3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle est déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.
4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.
5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.
6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label « Deutsche Qualität » et d’ainsi détruire nos emplois.
7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.
8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens. »
Qui dira qu'il n'y a pas là d'intelligence pratique ? C'est un véritable programme politique. Il est anonyme, aucune signature, aucune de ces propositions ne ressemble à quoi que ce soit de connu chez les jacobins. Il est débarrassé du verbiage technocratique ou qui relèverait de la politique politicienne.
C'est simple, clair, net, direct et programmatique : la démocratie directe ; un gouvernement d'union nationale constitué en dehors des partis politiques parce qu’ils sont discrédités et qu'ils guettent la récupération ; une baisse des taxes et des charges pour la population la plus éprouvée ; une augmentation des salaires ; une taxation des GAFA et de ceux qui font de l'argent avec l'argent ; une politique migratoire rationnelle qui ne soit ni celle de la passoire ni celle du mur ; un communalisme et un régionalisme effectifs; une autre politique agricole que celle du productivisme qui fait le jeu des multinationales, détruit la planète et intoxique les consommateurs ; l'instauration de barrières commerciales qui empêcheraient la concurrence entre les États de droit et les États voyous en matière de protection sociale ; le retrait des aides à la presse, subventionnée par le contribuable afin de l'endoctriner et de le mépriser quand il refuse l'endoctrinement ; une séparation des pouvoirs médiatiques et politiques ; l'arrêt de l'intégration dans l'État maastrichtien...
J'aurais pu écrire ce tract auquel je ne retranche rien ! Il est la feuille de route de la démocratie directe. C'est sur ce projet positif, concret, dynamique, qu'il faut désormais travailler.
En écrivant mon éloge de la démocratie proudhonienne il y a quelques jours, j'ai craint un temps avoir placé la barre un peu haut. Avec ce tract sans nom ramassé dans la rue, je suis désormais bien convaincu que non.
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France 3 pris en flagrant délit de désinformation par retouche d’image
France 3 explique qu’il s’agit d’une «erreur humaine» :
«Une enquête est en cours. Une personne opérationnelle est intervenue, la rédaction en chef n’a pas décelé la modification. Nous allons communiquer très rapidement pour donner des explications et diffuser la photo d’origine».
France Télévisions assure qu’il n’y a « aucune volonté de masquer cette pancarte » (!), ajoutant qu’il « faut raison garder en ces temps de complotisme ». Sic.
https://www.lesalonbeige.fr/france-3-pris-en-flagrant-delit-de-desinformation-par-retouche-dimage/
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Manifestants nationalistes à l’assaut de la Commission européenne à Bruxelles
Belgique – En marge de la marche contre le Pacte de Marrakech, de nombreux manifestants nationalistes ont pris pour cibles les bâtiments des institutions européennes et notamment ceux de la Commission.