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L’économiste Charles Gave revient sur les causes du mouvement des Gilets Jaunes, explique comment la dette est devenue insupportable, propose plusieurs solutions pour sortir de l’ornière et montre pourquoi l’Italie peut faire voler l’UE en éclats.
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Pacte de Marrakech : 13 généraux accusent Macron de « trahison » (MàJ : le ministère des Armées réfléchit à des sanctions disciplinaires)
18/12
Contacté par L’Opinion, le ministère des Armées a qualifié d’«inadmissibles et indignes» les termes de la lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron par 13 officiers, opposés à l’adhésion de la France au pacte de Marrakech.
La lettre ouverte de 13 chefs militaires français à l’attention du président de la République Emmanuel Macron, dénonçant le pacte mondial de l’ONU sur les migrations (dit pacte de Marrakech), n’a guère été du goût du gouvernement. Contacté par L’Opinion ce 17 décembre, le cabinet de la ministre des Armées Florence Parly a jugé les propos contenus dans cette lettre «inadmissibles et indignes». «Les généraux 2S [de la 2e section, c’est-à-dire qui ne sont plus actifs au sein de l’armée mais toujours mobilisables] qui ont signé ce texte sortent du devoir de réserve auquel ils sont soumis. Ce devoir de réserve les oblige et ce d’autant plus qu’en tant qu’officiers généraux ils incarnent le sommet de la hiérarchie militaire, c’est-à-dire qu’ils ont la charge de montrer l’exemple», a confié au quotidien le cabinet de la ministre.
Ils ne répondent pas à leurs obligations statutaires et s’exposent de ce fait à des sanctions disciplinaires, dont nous apprécierons l’opportunité dans les jours à venir
14/12
Un ancien ministre de la Défense, dix généraux, un amiral et un colonel. Dans un contexte de crise politique issue de la fronde des Gilets jaunes, un groupe d’officiers à la retraite vient de contresigner une lettre ouverte, demandant à Emmanuel Macron de renoncer à signer le pacte de Marrakech.
Les signataires de cette lettre, écrite par le général Antoine Martinez, un ancien haut gradé de l’armée de l’air estiment qu’en ratifiant le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, Emmanuel Macron se rendrait « coupable d’un déni de démocratie, voire de trahison à l’égard de la nation ».
(…) Parmi les signatures connues, figure Charles Millon, l’ex-ministre de la Défense de Jacques Chirac. Mais aussi le souverainiste Didier Tauzin, général, ou encore le général Christian Piquemal, radié des cadres de l’armée en septembre 2016, après avoir organisé une manifestation interdite contre les migrants à Calais.
http://www.fdesouche.com/1126359-pacte-de-marrakech-ces-generaux-qui-accusent-macron-de-trahison
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À droite contre le Système
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Il est d’usage par les temps qui courent d’annoncer la fin du clivage droite gauche. L’opposition entre libéraux et collectivistes ayant pratiquement disparu et les différences de programme entre les partis de la classe politique étant des plus limitées, beaucoup en déduisent que la droite et la gauche n’existent plus. Ligne droite estime qu’il s’agit là d’une vision erronée qui ne doit pas dissuader la droite nouvelle d’assumer pleinement un positionnement de droite. Si en effet l’antagonisme d’ordre économique entre les partis s’est estompé, rien cependant ne permet de conclure à la disparition du clivage droite gauche car ce dernier existe de façon permanente sur plusieurs questions fondamentales qui n’ont rien de conjoncturel.
Deux visions du monde opposées
D’abord, la gauche croit en un certain déterminisme historique quand la droite considère que la volonté permet aux hommes de maîtriser leur destin. La droite pense ainsi que les grands hommes sont en mesure d’écrire l’histoire alors que la gauche estime que celle-ci ne peut résulter que des mouvements de la société. De même, la gauche considère que l’humanité marche vers un progrès inéluctable alors qu’à l’inverse, la droite sait que les civilisations peuvent connaître le déclin.
Par ailleurs, la gauche est internationaliste et, même s’il lui est arrivé dans son histoire de soutenir la nation, elle l’a toujours fait au nom de valeurs prétendument universelles. La droite de son côté met en avant les notions opposées de communauté, de tradition, d’enracinement et d’héritage.
Quant à leur vision de l’homme, elles sont radicalement différentes. Pour la gauche, l’homme est déterminé par son milieu et son éducation alors que pour la droite chaque homme est une personne unique et autonome. Dès lors, les inégalités résultent pour les uns des structures sociales quand elles viennent pour les autres de prédispositions acquises dès la naissance. De ce fait, la gauche considère l’égalité comme une valeur suprême alors que la droite est davantage attachée à l’idéal de liberté et notamment au libre arbitre individuel. Aussi pour la droite les hommes sont-ils responsables d’eux-mêmes et de leurs actes quand la gauche a tendance à incriminer la société plus que ses membres.
La droite absente ou culpabilisée, la gauche masquée mais dominante
Ces quelques constats, bien que partiels, suffisent à montrer que le clivage droite gauche correspond en fait à deux visions du monde qui se différencient clairement et qui ne peuvent que perdurer. La droite et la gauche existent donc encore aujourd’hui et existeront sans doute encore longtemps.
Il est vrai qu’actuellement les cartes sont brouillées et qu’on ne distingue plus clairement où se situent les uns et les autres. Car la droite est absente ou refuse de s’assumer et la gauche est dissimulée. Aussi nos compatriotes ne sont-ils pas conscients qu’en réalité la gauche domine toute la société à travers le Système et le politiquement correct. La pensée unique, qui peut être considérée comme l’idéologie du Système, est en effet loin d’être consensuelle et dans les faits partage pleinement la vision du monde propre à la gauche.
L’immigrationnisme, une logique de gauche
Ainsi par exemple, l’adhésion du Système au processus d’immigration est-elle le signe patent de son positionnement à gauche. La pensée unique rejette en effet l’idée selon laquelle les individus se définiraient à travers leur patrimoine génétique et leur lieu d’enracinement. Une vérité qui conduit la droite à respecter l’identité de chacun et à considérer en conséquence la venue massive d’étrangers sur notre sol comme une menace majeure. La conception de l’homme propre à la gauche la mène au contraire à accepter l’immigration sans réserve ni réticence. Pour elle, en effet les hommes sont déterminés par leur milieu et leur éducation, ils sont donc interchangeables dès lors qu’ils reçoivent la formation adaptée. Pour la gauche, il n’y a donc aucun obstacle à ce qu’un Africain immigre et remplace un Européen. Le mondialisme migratoire propre à la pensée unique place donc celle-ci sans conteste dans le camp de la gauche.
Le déconstructivisme, une nécessité pour la gauche
Mais il y a plus, car si la pensée unique est de gauche, c’est aussi en raison de son caractère déconstructiviste. La propension du Système à valoriser l’égalité le pousse en effet à vouloir niveler les situations et, dans la société déjà très égalitaire qui est la nôtre, à aller au-delà et à vouloir gommer les différences, qu’elles soient de sexe, de race ou d’orientation sexuelle par exemple. Comme par ailleurs la gauche considère que l’homme peut être façonné par la société, il est logique qu’il cherche à détruire les structures et les valeurs, responsables, selon lui, des inégalités, des hiérarchies et des discriminations. Alors que la droite entend défendre ses valeurs, son héritage et ses traditions, les principes de la gauche la conduisent donc à la déconstruction. Aussi la pensée unique qui œuvre à cette funeste entreprise s’affirme-t-elle là encore pleinement de gauche.
La globalisation économique, un projet de gauche
Tel est également le cas s’agissant de la globalisation économique. Une réalité défendue par la pensée unique et qui la positionne là encore dans le camp de la gauche. Certes, cette mondialisation repose sur un ultralibéralisme qui peut paraître contraire au credo de la gauche. Mais entre le but qui est la mondialisation et la méthode qui est le libéralisme, la gauche fidèle à sa nature internationaliste, donne en effet la priorité à l’objectif du mondialisme. Et il est frappant de constater à cet égard que les mouvements d’extrême gauche qui s’attaquent au dispositif ultralibéral des échanges commerciaux n’en contestent pas le volet mondialiste au point de se désigner eux-mêmes comme des altermondialistes. Ajoutons enfin que la gauche qui croit à une forme de progrès indéfini ne peut qu’adhérer au projet de globalisation et à l’idée utopique de l’unification du genre humain qui en résulte. Là encore, la pensée unique se trouve marquée à gauche par son engagement en faveur de la globalisation.
La pensée unique est de gauche
L’idéologie sous-jacente à la pensée unique fondée sur le mondialisme migratoire, l’ultralibéralisme et le déconstructivisme est donc globalement et sans ambiguïté de gauche. Inversement, ceux qui s’y opposent en prônant la sauvegarde de notre identité, la régulation des échanges économiques et la défense de nos valeurs de civilisation sont à l’évidence de droite.
À droite contre le Système
Le clivage droite gauche est donc toujours d’actualité, il a seulement changé de nature et d’objet. La gauche n’a pas disparu, elle s’incarne maintenant dans le Système et dans la Nouvelle Gauche de Macron portés l’un et l’autre par la pensée unique et le politiquement correct. Aussi la droite nouvelle que préconise Ligne droite doit-elle se positionner clairement à droite contre le Système.
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Incohérence de la jurisprudence de la CEDH, selon que les croyants offensés sont chrétiens ou musulmans
L’ECLJ vient d’organiser un séminaire de haut niveau au Conseil de l’Europe sur la liberté d’expression en matière religieuse, c’est-à-dire sur la question du « blasphème » (voir les vidéos). Les six experts invités ont analysé la jurisprudence récente de la Cour de Strasbourg en la matière. Ils sont, pour la plupart, directement impliqués dans ces affaires. On se souvient que la Cour européenne a récemment validé la condamnation d’une conférencière autrichienne pour avoir critiqué Mahomet, alors même qu’elle venait, à l’inverse, de censurer la condamnation d’auteurs de blasphèmes antichrétiens, par la Russie et la Lituanie.
Plusieurs intervenants ont souligné l’incohérence de la jurisprudence récente de la Cour, qui donne l’impression d’un « deux poids, deux mesures » selon que les croyants offensés sont chrétiens ou musulmans, majoritaires ou minoritaires.
En effet, la CEDH a scandaleusement validé en octobre la condamnation d’une conférencière autrichienne pour avoir assimilé la consommation du mariage de Mahomet avec la jeune Aïcha de neuf ans à de la pédophilie. À l’inverse, la Cour a donné raison en juillet au groupe punk et féministe des « Pussy riots », qui avait organisé un concert sauvage blasphématoire dans le chœur de la Cathédrale orthodoxe de Moscou. Quelques mois avant, les juges ont également condamné la Lituanie pour avoir sanctionné des publicités commerciales représentant le Christ et la Vierge Marie de manière inappropriée.
L’objectif du séminaire était de contribuer à l’établissement d’une meilleure jurisprudence européenne, conciliant les libertés d’expression et de religion. La finalité de ces droits est de permettre la recherche sincère de la vérité, y compris religieuse, et des débats contradictoires fondés sur la raison et mêlant fermeté et courtoisie. La liberté d’expression doit donc pouvoir être limitée en cas d’offense gratuite aux croyants ou d’incitation à la violence, mais pas par peur des réactions d’islamistes ne supportant pas la critique de leur religion.
Pour défendre le droit de critique des religions, l’ECLJ était intervenu à la Cour pour soutenir la liberté d’expression de la conférencière autrichienne. Cette affaire sera peut-être rejugée en Grande chambre. Vous pouvez vous associer à la démarche, en signant la pétition « Défendez le droit de critiquer l’islam en Europe ».
Pour protéger les croyants contre l’offense gratuite, l’ECLJ soutient la requête portée à la Cour européenne par l’Association espagnole des juristes chrétiens, à la suite de la profanation de 242 hosties consacrées par un « artiste ». Après avoir subtilisé ces hosties au cours de plusieurs messes, l’« artiste » les a arrangées sur le sol, puis a posé nu avec son « œuvre ». Il a assumé le fait que sa démarche visait à blesser les catholiques et s’est réjoui d’y être parvenu. L’association requérante reproche aux autorités espagnoles de n’avoir pas voulu protéger les chrétiens, et plus encore d’avoir soutenu cet « artiste » en mettant une salle d’exposition à sa disposition.
Au cours d’une messe de réparation, l’archevêque de Pampelune Mgr Francisco Perez a rappelé que « l’Eucharistie constitue le sommet de l’action de salut de Dieu », par la présence réelle de Jésus. Si la CEDH validait l’inaction des autorités espagnoles, elle donnerait alors carte blanche à tous les gouvernements hostiles aux Chrétiens pour laisser libre cours à ces nouvelles formes de haine et à d’intolérance.
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CSG : pourquoi les retraités devront payer… avant d’être remboursés
Malgré l’annulation de la hausse de la CSG annoncée par Emmanuel Macron, les retraités percevant moins de 2000 € devront continuer à payer le taux fort. Ils seront remboursés au plus tard le 1er juillet 2019.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? La maxime des Shadoks s’applique à merveilles à l’annulation de la hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) pour une partie des retraités. Tout paraissait pourtant, simple, il y a une semaine, lors de l’allocution d’Emmanuel Macron. « Pour ceux qui touchent moins de 2 000 € par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de CSG subie cette année (NDLR : à 8,3 % au lieu de 6,6 %). L’effort qui leur a été demandé était trop important et il n’était pas juste », avait lancé le président de la République à la télévision.
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Finances hors-sol, autoroutes vers l’enfer
C’est tellement énorme que c’est à se demander si ils ne le font pas exprès. Gilles Le Gendre, ci-devant président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, en remplacement du très controversé mutualiste socialiste Richard Ferrand (recasé au perchoir), s’est livré à une déclaration qui ne va pas arranger la cote de désamour de LREM. Sur l’antenne de la chaîne Public Sénat, invité de l’émission Territoires d’info, cet ex giscardien a tenté d’expliquer les réformes fiscales en cours du gouvernement. Elles auraient souffert d’un manque de pédagogie en direction des sans dents et autres Français trop abrutis pour comprendre les phares de la pensée de la Macronie . Au nombre des erreurs «dont nous portons tous la responsabilité, moi y compris,» explique-t-il, «c’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques dans les mesures de pouvoir d’achat. » Subtilité et intelligence machiavéliques pour manipuler les foules qui poussent aujourd’hui LREM à espérer un liste de gilets jaunes aux européennes, afin d’affaiblir mécaniquement le score du RN en tête dans les intentions de vote. Et ce, sur la foi d’un sondage Ipsos commandé par LREM, paru dans Le JDD, qui indique qu’une telle liste permettrait au parti macroniste de recoller à l’opposition nationale en terme de suffrages. Invité avant-hier de l’émission Dimanche en Politique sur France 3, Richard Ferrand l’a dit clairement : « qu’ils (les gilets jaunes, NDLR) s’organisent, qu’ils fassent une plateforme de propositions et qu’ils aillent aux élections européennes, par exemple (sic) puisque c’est la prochaine échéance.» Outre les efforts de l’animateur/ millionaire/de gauche Cyril Hanouna pour être leur porte-parole raisonnable, et à part le botté Françis Lalanne qui a annoncé le lancement d’une liste « gilets jaunes », peut-on croire que le voeu de LREM sera entendu? Il parait assez difficile de l’affirmer. Les gilets jaunes mènent une lutte, une action transversale. Ils refusent par principe, et c’est là ce qui fait aussi leur force, de s’organiser en parti classique, il est douteux qu’ils puissent tomber dans le piège grossier de ceux qui veulent les faire rentrer dans le rang, les diviser, les soumettre, les embrigader.
Quel est d’ailleurs encore le poids de la parole des membres de la majorité présidentielle auprès des Français d’en bas, périphériques, périurbains, tant méprisés par les élites… avant de se rappeler à leur bon souvenir en réaffirmant de manière bruyante qu’ils étaient encore le peuple souverain majoritaire, chez eux en France ? Un nouveau sondage Odoxa pour France Inter, l’Express et la presse régionale pointe lui aussi la dégringolade du président de la république et du Premier ministre. Leurs cotes de popularité chutent de cinq points en un mois, pour s’établir respectivement à 27 % et 31 %, leur plus bas niveau depuis le début du quinquennat. Emmanuel Macron est toujours perçu comme le «président des riches» par 74% des personnes interrogées (+3) et seulement 33% des sondés (-16 points ! ) pensent désormais qu’il est «compétent», contre 67% d’une opinion inverse… C’est dans ce climat de dissidence avec l’oligarchie mondialiste que l’inénarrable Richard Ferrand exige que les gilets jaunes quittent les rond-points, tandis que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner appelait hier à la fin de la mobilisation.
Cela a plutôt eu pour effet d’attiser la colère des plus radicaux qui, hier, ont mis le feu à la gare du péage Vinci à Bandol (Var) qu’ils occupaient et dont ils avaient été plusieurs fois délogés par les forces de l’ordre. Une action qui est peut-être aussi la réponse de certains gilets jaunes au groupe Vinci qui venait d’annoncer son intention de faire payer, en les identifiant via ses caméras de surveillance, les automobilistes « qui n’ont pas pu s’acquitter de leur péage ». En effet, les sociétés d’autoroutes auraient accès au fichier des plaques d’immatriculation du ministère de l’Intérieur si l’on en croit France Info, rapporte également RT. Dans le contexte actuel, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a jugé aujourd’hui que ce voeu de Vinci était «très incongru».
Incongru? Oui, mais pas autant que le vol dont ont été victimes les Français avec la privatisation des autoroutes, politique de vente d’équipements payés par des générations de contribuables – barrages, autoroutes, aéroports…- à des groupes étrangers, qui ne se dément pas sous le règne de l’ex employé de la banque Rothschild.
Cette décision calamiteuse de privatiser les sociétés d’autoroute qui appartenaient à l’Etat - à l’exception de Cofiroute - , pour le plus grand plaisir des banquiers d’affaires qui sont passés à la caisse pour toucher de juteuses commissions, fut prise en 2006 par Jacques Chirac et son Premier ministre Dominique de Villepin. Elle a eu pour conséquence immédiate, rappelle Bruno Gollnisch, une flambée des tarifs pour les usagers, une situation dénoncée par la Cour des comptes en juillet 2013 et tout récemment par l’autorité gouvernementale (dont l’avis ne pèse donc pas???) en charge du contrôle des concessions autoroutières. Augmentations du ticket de péage au bénéfice exclusif (ce qui n’était pas la règle avant la privatisation) des actionnaires des groupes Abertis, Bouygues, Eiffage, Vinci…
Depuis cette date, les dividendes versés aux actionnaires ont été multipliés par dix , et ce sont environ 1,5 milliard de bénéfices qui ont été distribués au détriment des caisses de l’Etat. Un cas d’école en quelque sorte de l’absence de patriotisme économique de nos élites, ou à tout le moins, ce qui revient d’ailleurs au même, de leur impossibilité de se projeter dans le long terme d’une nation, préférant brader une activité autoroutière rentable pour l’Etat pour des recettes beaucoup plus faibles mais immédiates.
Alors ministre de l’Economie de François Hollande, Emmanuel Macron avait signé en 2015 un accord avec les sociétés d’autoroutes qui prévoyait notamment un allongement de la durée de concession et des hausses de tarifs s’étalant entre 2019 et 2023; tarifs qui se sont envolés significativement en 2017 puis de nouveau, depuis février dernier, de plus 0,87% à plus 2,04%. Mais pourquoi s’arrêter de taxer les automobilistes vaches à lait, pourquoi freiner le dépouillement de de nos Biens nationaux? Allant au devant des exigences de Bruxelles, il est désormais prévu la création d’une agence qui devrait regrouper à terme nos routes nationales, afin de faciliter leur privatisation…
Marine Le Pen le disait en 2014 et son propos est plus actuel que jamais: « Les Français ont déjà payé les autoroutes ! Je pense qu’il faudrait renationaliser les sociétés d’autoroutes. Les Français ont été victimes d’une très grave escroquerie. C’est monsieur de Villepin qui est à l’origine de cela… Les Français ont payé les autoroutes et, à partir du moment où elles devenaient rentables, elles ont été privatisées ! N’est pas merveilleux comme système ? C’est la communautarisation des coûts et des risques et la privatisation des profits et de la rentabilité! » Et bien oui, nos compatriotes en ont marre! Marre de cette caste qui joue systématiquement, par lâcheté, résignation, aveuglement ou, pire encore, par idéologie parfaitement assumée, contre les intérêts de la France et des Français.
https://gollnisch.com/2018/12/18/finances-hors-sol-autoroutes-vers-lenfer/
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Amnesty International dénonce l’usage excessif de la force lors des manifestations des gilets jaunes
L’ONG Amnesty International dénonce, dans une enquête publiée en français ce lundi un «usage excessif de la force lors des manifestations des gilets jaunes».
Les forces de l’ordre ont utilisé des flashball, des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes contre des manifestants majoritairement pacifiques. Nous avons pu recenser de nombreux cas de recours excessifs à la force par des policiers.
Il est vrai que le maintien de l’ordre pendant les manifestations est une tâche délicate et que certains manifestants ont commis des actes violents et illégaux, mais il n’en reste pas moins indispensable de respecter le droit français.
Les policiers ont le devoir de maintenir l’ordre public et, ce faisant, ne peuvent recourir à la force que lorsque cela est strictement nécessaire. Lorsque le recours à la force est inévitable, ils doivent en user avec retenue.
Selon les chiffres officiels, 1 407 manifestants ont été blessés – dont 46 grièvement – depuis le début des manifestations le 17 novembre 2018.Au total, 717 policiers, gendarmes et pompiers ont aussi souffert de violences. […]
Des récits de victimes et de témoins, ainsi que des vidéos que nous avons examinées montrent que la police a fait un usage inapproprié des flashball, en tirant sur la foule. Elle a aussi lancé des grenades de désencerclement, qui ne devraient jamais être utilisées dans des opérations de maintien de l’ordre. […] Outre des manifestants, de nombreux journalistes ont été blessés, et certains ont affirmé avoir été délibérément visés. […]
Les forces de l’ordre semblent avoir adopté une tactique délibérée consistant à installer des barrages pour fouiller toutes les personnes qui se rendaient aux manifestations, afin de confisquer les équipements de protection des manifestants, des journalistes et même du personnel médical. […]
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Référendum d’initiative populaire : l’expression normale du populisme
Jour après jour, l’image du régime se craquelle. Il devait bousculer le vieux monde et instaurer, avec la jeunesse de son « chef », une ère nouvelle. Il en est à réutiliser les plus vieilles ficelles : son parti fait de bric et de broc, assemblage de nombreux carriéristes socialistes recyclés, de quelques « républicains » arrivistes et d’une foule de novices hors-sol dont le mot d’ordre est de suivre le Président quoi qu’il fasse, voit arriver les élections européennes avec une angoisse grandissante. Moins d’un Français sur cinq, sur dix inscrits, qui iraient voter compte voter pour LREM.
Cette déroute électorale aurait trois effets : d’abord, elle délégitimerait davantage encore la politique présidentielle, devenue bien chaotique ; ensuite, elle rejouerait les élections présidentielles, puisque la formation de la candidate battue arriverait en tête, avec 24 % des voix, auxquelles on pourrait ajouter les 8 % de son allié, Nicolas Dupont-Aignan ; enfin, elle aurait une portée européenne calamiteuse pour Macron puisque le champion autoproclamé du « progressisme » contre le « nationalisme » serait sévèrement désavoué dans son propre pays.
Alors le parti LREM a commandé un sondage nullement désintéressé sur des élections européennes avec une liste « gilets jaunes », et le ciel macronien s’est éclairci : la liste du Président repasse en tête, puisque la liste jaune prendrait 14 % aux autres populistes. La couleur redeviendrait celle des travailleurs payés pour briser une grève. Il ne faudrait pas chercher bien loin pour savoir qui financerait ce sauvetage du mandat, les mêmes sans doute qui ont soutenu la campagne de leur mandataire. Deux autres sondages contradictoires sont tombés. L’un, pour LCI, indique une remontée de Macron de deux poins, à 31 %, mais il a été réalisé au lendemain de l’attentat de Strasbourg, avec l’effet habituel d’union nationale devant l’agression. L’autre, plus régulier, pour le JDD, pointe au contraire un recul de 2 %, à 23 % de satisfaction. Le vieux routard socialiste qui siège au perchoir, malgré ses comportements pour le moins douteux, a su faire preuve de son attachement aux petites manœuvres de son ancien parti : il a appelé les gilets jaunes à cesser leur mouvement et à présenter une liste aux élections européennes, jurant la main sur le cœur que son objectif n’était pas d’affaiblir le résultat du Rassemblement national.
Il y a deux mots pointés par le pouvoir et ses thuriféraires vers ses ennemis : populisme et complotisme, le second étant l’arme réputée idiote et odieuse du premier. Dans les deux cas, il faut faire appel à la sagesse populaire qui nous a appris que l’arbre ne devait pas cacher la forêt. Le populisme consiste alors à regrouper les électeurs qui se sentent dépossédés de leur souveraineté au profit d’une minorité qui a les moyens d’organiser le sondage, la manifestation, l’incident, et de maîtriser l’utilisation qui en sera faite par les médias.
Il existe un excellent moyen de redonner au peuple des raisons de croire en la démocratie et de se libérer du sentiment qu’elle n’est qu’une illusion par laquelle une oligarchie manipule la majorité de la population en permanence. C’est l’instauration du « référendum d’initiative populaire » ou, comme le disent certains, « citoyenne ». Je suis très heureux que cette idée, que j’avais soutenue par une proposition de loi en 2011, soit en tête des revendications des gilets jaunes. Malgré les réticences de la haute administration et de beaucoup de caciques de la politique, il faut l’introduire dans notre Constitution en nous référant au modèle suisse, qui écarte tout aspect plébiscitaire pour le gouvernement en place, évite l’émotion du moment en laissant aux électeurs le temps de la réflexion, et le calme de la régularité, et en assurant une information sereine et équilibrée.
Le référendum d’initiative populaire ou citoyenne permet au populisme de s’exprimer normalement sans être stigmatisé par la caste qui usurpe le pouvoir : ce n’est rien d’autre que la vérité de la démocratie, c’est-à-dire du régime dont le souverain est le peuple, non un homme, ni un parti, ni une administration, ni des groupes de pression. Évidemment, ce serait une révolution intégrale par rapport au système actuel.
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La Serbie ne décolère pas après la création d’une armée du Kosovo
Vincent Hervouet a fait ce matin sur Europe 1 une percutante mise au point sur la situation dans les Balkans (relative à la Serbie et à sa province sécessionniste du Kosovo Métochie) :
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Sur les chemins de Damas.
Pieter Kerstens, de retour de Syrie
C’est avec une certaine curiosité que j’ai entrepris mon 4èmeséjour en Syrie, accompagné cette fois-ci de mon épouse. Après un voyage éprouvant (plus de 20 heures de trajet, porte à porte) nous sommes arrivés à Damas le matin du 23 octobre.
Nous avons rejoint un groupe d’une douzaine de participants à ce voyage organisé par la Communauté Syrienne de France et sa dynamique organisatrice, Rima, qui nous fera rencontrer des personnalités très intéressantes durant le séjour, ceci grâce à ses relations multiples.
A Damas, la circulation est dense et les points de contrôle militaires aussi nombreux qu’en 2014.
Notre hôtel se trouve dans la vieille ville, près de la porte Bab Charqi, ce qui nous permet un contact direct avec la population, les commerçants et de rares touristes étrangers. Les Damascènes sont intrigués par notre présence et ceux parlant toujours le Français (ou l’Anglais) nous interrogent sur l’abandon du soutien de l’Europe -et de la France en particulier- envers le peuple syrien. Il en sera de même tout au long de notre périple à travers le pays. Les Syriens sont accueillants et tolérants envers toutes les communautés et ils ne s’expliquent pas l’agression armée de l’Europe aux côtés des USA et de l’Arabie Saoudite. Très peu d’entre eux comprennent le jeu trouble d’une alliance israélo-occidentale englobant aussi la Turquie, les Emirats, le Qatar et l’Arabie Saoudite, dont le but est d’interdire un axe Téhéran-Bagdad-Damas en plus des intérêts gaziers et pétroliers, entre autres objectifs.
A quatre ans d’intervalle, on ne subit plus de tirs de mortiers nulle part et tous les quartiers sont sécurisés, à tel point que l’on circule partout de nuit sans danger de vols ou d’agressions, contrairement à ce qui se passe dans les zones de sécurité prioritaire en France…comme le quartier St-Bruno à Grenoble, le Mirail à Toulouse, la Goutte d’or à Paris, la Castellane à Marseille ou Saragosse à Pau.
Par contre, j’ai noté une très nette augmentation de voiles portés par un nombre croissant d’adolescentes. Aucun niqab, ni de burqa, même dans les souks ! Le pays est en guerre mais les magasins sont bien achalandés à Damas et il y a peu de coupures d’électricités ou d’eau.
Alep martyrisée, Alep défigurée, mais Alep libérée.
Le 24/10, départ pour Alep en minibus, par l’autoroute vers le nord de la capitale et l’on traverse des quartiers entiers détruits par les obus, les dynamitages et les bombardements, jusqu’à une date récente. Direction Seydnaya, Hassia, contournement de Homs et direction Est, car l’autoroute Homs-Hama-Alep est toujours en zone militaire. Nous traversons des contrées désertiques et pauvres et constatons que bon nombre de villages sont détruits et abandonnés. Traversée de Assalamyeh, Assa’en et Asriyeh où nous bifurquons vers le Nord en direction de Khanaser village renommé pour ses habitations séculaires en pisé et aux toits arrondis. Puis Sfireh et entrée à Alep par le Sud. Sans que la ville soit totalement détruite à l’image de Grozny ou de Caen en 1944, de nombreux quartiers ont été entièrement aplatis et forment un immense champ de décombres, plus de 60% de la vieille ville ont été réduit en tas de pierres. Durant les deux jours de notre présence, nous avons visité la citadelle, de réputation mondiale et lieu de résistance d’une poignée de soldats syriens face aux rebelles de Daesh durant plus de 4 ans (juillet 2012 à décembre 2016). Alep comptait 2,5 millions d’habitants avant la guerre, plus que Damas, sa population à forte majorité de sunnites arabes comportait une minorité de Kurdes, de Chrétiens, et d’Alaouites, ainsi que quelques Druzes et Ismaéliens. Nous avons relevé une présence très importante de voiles, hijabs, niqabs et aussi quelques burqas, avec des sourires des habitants moins larges qu’à Damas. Les souks sont démolis en majorité et nous n’avons pu visiter qu’une savonnerie en activité depuis quelques mois (700 tonnes de savons prévus pour l’export en 2018). C’est dans les nombreux parcs d’Alep que la population retrouve une certaine sérénité après les innombrables atrocités commises par les terroristes et lors de notre visite du caravansérail du textile nous avons dialogué avec de jeunes résistants Alepois qui nous ont exprimé leur satisfaction de voir des Européens en nous demandant de transmettre en France leur message de solidarité et de confiance envers Bachar al-Assad, défenseur inébranlable du peuple syrien et unique recours à une paix civile.
Une population digne, courageuse et combattante.
Le 26/10, direction Hama à 140 kms au sud d’Alep célèbre pour ses norias, grandes roues en bois utilisées depuis des siècles pour l’irrigation des canaux (malheureusement mal entretenus et pollués à outrance). A noter que le 31 octobre, une mosaïque datant de l’an 412 a été découverte dans le village de Kharayeb, dans la banlieue ouest de Hama et mesurant 13,5m x 2,3m, issue d’un sol d’église remontant à la période byzantine selon le chef du Département des Antiquités.
Visite d’un village à majorité chrétienne sous la protection d’une milice de défense nationale où nous avons pu voir un « arbre des martyrs » constitué d’une cinquantaine de photos des victimes des brigades d’Al Nostra et Al Qaïda depuis le début du conflit. Réception par l’archiprêtre protestant qui dirige cette communauté et présent au presbytère malgré les divers bombardements d’obus dès 2011.
Le soir, nous sommes reçus par les dirigeants d’Homs du Parti Social Nationaliste Syrien, ce qui a été un réel électro-choc pour la majorité des participants de notre groupe, catholiques et protestants pratiquants, ignorant que la Syrie est une république laïque où existe un réel pluralisme politique. Dans un second chapitre, je reviendrai en détail sur les Forces de Défense Nationale d’une part et sur le rôle du PSNS fondé par Antoun Saadé, d’autre part, au sujet duquel François Duprat disait en 1973 que « le Parti Populaire Syrien -PSNS- est la tendance la plus authentiquement fasciste du mouvement nationaliste arabe et cela depuis sa fondation en 1932 ».
Le 27 octobre nous avons été invités par une association féminine dont les membres ont toutes perdu un être cher et qui, tous les jours, cuisinent bénévolement des centaines de repas destinés aux soldats du front (zone d’Idleb) sans aucune aide financière des ONG. D’ailleurs, tout au long des 1.350 kms de notre voyage, nous n’avons jamais rencontré le moindre « humanitaire » hormis deux ou trois traces de l’UNHCR…
Dans l’après-midi, arrivée à Tartous, base maritime russe importante où nous avons visité la vieille ville et le musée installé dans l’ancienne cathédrale. Ici, pas de destruction importante et un calme reposant face à une mer d’huile avec un splendide coucher de soleil. Centre de la cité très animé et circulation trépidante.
Le 28 octobre, visite de l’église orthodoxe de Sheikh Badr et ensuite direction de Deir Mar Jirjos lieu d’une « Tour Blanche », prétendue reliée au Krak des Chevaliers par un souterrain…Arrivée dans l’après-midi au fameux Krak des Chevaliers. Aux alentours, destructions importantes dues aux combats féroces entre les terroristes qui ont occupé les lieux et l’Armée Arabe Syrienne. Site imposant le respect et témoin d’un héritage multiséculaire, ignoré par la plupart des enseignants français.
Une rencontre surprenante à Mar Yakub et le village martyr de Maaloula.
Le 29 octobre, direction Qara et Yabrud. Visite du monastère de Saint Jacques le Perse (Mar Yakub en arabe), où siège une communauté grecque melkite catholique, datant du IVème siècle à Qara, résidence de Mère Agnès Mariam.
C’est en ce lieu que j’ai fait la rencontre la plus surprenante de mon séjour, et tout à fait par hasard que j’ai pu m’entretenir en flamand avec le Père Daniel Maes, qui vit dans ce lieu de recueillement depuis de longues années. Le bref récit de ce religieux, prémontré, est édifiant :
" Ce que les médias occidentaux ont présenté comme un soulèvement populaire contre le président Assad est complètement faux. Je suis allé à Qara à de nombreuses reprises depuis 2010 et j’ai vu de mes propres yeux comment les agitateurs de l’extérieur de la Syrie ont organisé des manifestations contre le gouvernement et la manière dont les jeunes ont été recrutés. Cela a été filmé et diffusé par Al Jazeera pour donner l'impression qu’une rébellion avait lieu. Les meurtres ont été commis par des terroristes étrangers, contre les communautés sunnites et chrétiennes, dans le but de semer la discorde religieuse et ethnique parmi le peuple syrien. Alors que selon mon expérience, le peuple syrien était effectivement très uni.
Avant la guerre, c’était un pays harmonieux : un État laïc dans lequel les différentes communautés religieuses vivaient côte à côte pacifiquement. Il n'y avait guère de pauvreté, l'éducation était gratuite, et les soins de santé dispensés à tous. Il était non seulement possible d'exprimer librement ses opinions politiques, mais la plupart des gens ne se souciaient pas de cela. "
A propos de Mère Agnès-Mariam de la Croix, celle-ci aide la population et l’an passé elle a ouvert une soupe à Alep, où 25.000 repas étaient préparés cinq fois par semaine. Pour nous, il est miraculeux que nous sommes encore en vie. Nous le devons à l'armée du gouvernement d'Assad et la participation de Vladimir Poutine, parce que celui-ci a décidé d'intervenir lorsque les rebelles ont menacé de prendre le pouvoir.
Quand des milliers de terroristes se sont installés dans Qara, nous avons eu peur pour nos vies. Ils sont venus des pays du Golfe, de l'Arabie Saoudite, d'Europe, de Turquie, de Libye et il y avait de nombreux Tchétchènes. Ils ont formé une force d'occupation étrangère, tous alliés à Al-Qaïda et d'autres milices terroristes. Armés jusqu'aux dents par l'Arabie Saoudite et leurs complices européens avec l'intention d'agir contre nous, ils ont littéralement dit : "ce pays nous appartient maintenant." Souvent, ils étaient drogués, ils se sont battus les uns contre les autres, ils ont tiré au hasard. Nous avons eu à nous cacher dans les cryptes du monastère pendant une longue période. Lorsque l'armée syrienne les a chassés, tout le monde était heureux : les citoyens syriens parce qu'ils détestent les rebelles étrangers, et nous parce que la paix était revenue.
Il faut dénoncer sans cesse que la couverture médiatique sur la Syrie est le plus grand mensonge médiatique de notre temps. Les prétendues canonnades, bombardements et attaques chimiques sont un non - sens à propos de Assad. C’était en fait les rebelles qui ont pillé, tué et détruit partout. Pensez - vous que le peuple syrien soit stupide ? Pensez - vous que ces gens ont été forcés de se réjouir pour Assad et Poutine ?
Ce sont les Américains qui manipulent tout cela, pour les pipelines et les ressources naturelles de cette région et pour contrecarrer l’influence de Poutine.
L'Arabie Saoudite et le Qatar veulent établir un Etat sunnite en Syrie, sans liberté religieuse. Par conséquent, pour eux, Assad doit partir. Vous savez, quand l'armée syrienne se préparait pour la bataille d'Alep, les soldats musulmans sont venus me demander d'être béni. Entre musulmans ordinaires et les chrétiens, il n'y a pas de problème. Ce sont ces islamistes, des rebelles radicaux soutenus par l'Occident qui veulent nous massacrer. Ils sont tous d'Al-Qaïda et ISIS (Daesh). Il n'y a pas de combattants modérés non plus.
Trump comprend que l’Islam radical est une menace plus grande que la Russie. Si Trump pratique la géopolitique de la façon dont il a promis de le faire, l'avenir semble prometteur. Après, il va se rapprocher de l’analyse de Poutine en ce qui concerne la région. Et nous espérons ensuite une solution pour la Syrie, et la paix sera de retour.
Mon garçon, je parle d’observations personnelles. Et personne n'est obligé à me croire, non ? Mais je sais une chose : les médias peuvent soit contribuer au massacre du peuple syrien ou au contraire aider le peuple syrien, avec leur couverture médiatique. Malheureusement, il y a trop de partisans idéologiques et des lâches parmi les journalistes ».
Le temps m’a manqué pour approfondir les questions innombrables concernant le vécu de ce prêtre durant ces 10 dernières années.
Direction Maaloula, du couvent de Saint Serge et du monastère de Mar Takla. Ce village où résidaient 3.000 habitants en très grande majorité chrétiens est l’un des rares endroits sur la planète où l’on parle toujours le syriaque (araméen). De septembre 2013 à avril 2014, les islamistes se sont déchainés avec toute la panoplie des horreurs : prises d’otages, exécutions sommaires, décapitations, pillages des églises, profanation de la tombe de Sainte Thècle, décapitation des statues. Maintenant, d’innombrables ruines attendent le retour des Maaloulites et seulement quelques centaines de touristes auront visité cette année ce site remarquable, alors qu’il en était venu plus de 100.000 en 2010 !
Le conflit risque encore de durer longtemps.
En soirée, retour à Damas et dîner en compagnie de Thierry Meyssan. De nos échanges de points de vue, il ressort que seuls 70% du territoires est à nouveau sous administration du gouvernement syrien, mais que les innombrables katibas de rebelles ont toujours un pouvoir d’assaut contre les zones libérées et trouvent encore l’aide de la coalition américano-sioniste pour les tirer des situations désespérées et les sauver de l’extermination. Les négociations entre la Turquie, la France, la Russie et l’Allemagne, ainsi que les autres alliés de Washington, n’ont en rien abouti et ignorent superbement la Constitution syrienne, adoptée par référendum en 2012.
Cette situation confuse va encore persister de nombreuses années avec son cortège de larmes et de sang, dont seule la nation syrienne sera la victime.
Le 30 octobre à Damas.
Visite du Musée national. Fermé depuis de nombreuses années et réouvert depuis la veille seulement. L’un des plus importants musées archéologiques du monde où l’on peut retrouver les traces de civilisations multimillénaires. Vaut le détour, tout comme la mosquée des Omeyyades, lieu de prières quotidiennes des religions du livre.
Le 31/10 Damas – Beyrouth de nuit par la route, durée 2 h 15 seulement, avec 5 arrêts pour contrôles à la frontière ! Retour en Europe.
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