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  • Au lendemain des européennes, quel bilan pour la radicalité ?

    2644004314.pngGeorges Feltin-Tracol

    Dans Charlie Hebdo du 5 juin dernier, le politologue Jean-Yves Camus se félicite de la très faible audience des formations de droite radicale enregistrée aux récentes élections européennes.

    L’entente électorale entre les phalangistes et les nationalistes en Espagne ne pèse que 0,05 %. En France, la « Ligne claire » de l’écrivain impolitique Renaud Camus plafonne à 0,01 % tandis que l’excellente « Liste de la Reconquête » de Vincent Vauclin ne réalise que 0,02 % des suffrages, mais il fallait imprimer soi-même le bulletin. Le Parti national rénovateur au Portugal passe de 0,46 à 0,49 %. Si le Parti national slovène stagne à 4 %, le Jobbik hongrois perd 8,33 points et se retrouve à 6,39 %. Sa dissidence plus radicale, le Mouvement Notre Patrie, obtient dès sa première élection 3,31 %.

    L’unique député allemand au Parlement européen du NPD, Udo Voigt, perd son siège. En effet, le NPD ne fait plus que 0,27 %. Outre un vote utile en faveur de l’AfD, il a pâti de La Droite, créée en 2012 sur l’héritage de la DVU (Union du peuple allemand), et de Troisième Voie, lancée en 2013, qui obtiennent respectivement 0,07 et 0,03 %. Victime d’une formidable répression étatique de la part du gouvernement gaucho-bancaire du Grec Alexis Tsipras, Aube Dorée perd 4,51 points et un siège pour ne faire que 4,88 %. L’alliée officielle du RN, Nouvelle Droite, reste à 0,66 % tandis qu’une coalition entre le Front national, la Ligue patriotique et le Mouvement des lions ne recueille que 0,19 %.

    À côté des Vrais Finlandais (13,80 % et deux sièges), le quidam d’Helsinki épris de radicalité pouvait choisir entre le mouvement Finlandais d’abord (0,10 %) qui exige la sortie de la Finlande de l’UE et de la Zone euro, et le Mouvement Sept Étoiles (0,90 %), lui aussi hostile à l’immigration extra-européenne, directement inspiré du Mouvement Cinq Étoiles italien et des « Gilets jaunes » français. En République tchèque, l’allié du RN, Libertés et démocratie directe de Tomio Okamura fait 9,14 % (deux élus). Un autre allié de Marine Le Pen et de Matteo Salvini, le Vlaams Belang devient, avec 19,08 % soit une hausse de 12,32 points, la deuxième force politique de Flandre. Suite à ces résultats, le roi des Belges Philippe a pour la première fois reçu son président, Tom Van Grieken.

    En Pologne, avec 45,38 %, Ordre et Justice (PiS) bénéficie d’une réelle adhésion populaire et écrase tous ses concurrents à droite. Troisième force politique à la Diète, Kukiz’15 du chanteur punk proto-nationaliste Pawel Kukiz n’obtient que 3,69 %, un peu moins que la Confédération (4,55 %), un assemblage hétéroclite de libertariens, de catholiques de tradition, de monarchistes et de nationalistes populistes. À Chypre, malgré 8,25 % des votes et une progression notable de 5,56 points, le Front populaire national (ou ELAM) n’a aucun élu. C’est une vraie déception en partie compensée par un beau succès en Slovaquie. L’allié habituel du FN de Jean-Marie Le Pen, le Parti national slovaque s’effondre à 4,09 %. Son électorat rallie maintenant le Parti populaire – « Notre Slovaquie »de Marian Kotleba. Déjà quatrième à la présidentielle de ce printemps avec 10,60 %, ce mouvement anti-UE, anti-corruption et anti-OTAN gagne 12,07 % et envoie deux députés européens. Ils pourraient travailler en liaison avec les deux euro-députés d’Aube Dorée.

    Enfin, si le Mouvement patriotique maltais, très hostile à l’islam, ne recueille que 0,30 %, la troisième place revient, avec 3,17 % et en constant progrès, à Imperium Europa. Fondé en 2000 par l’écrivain, artiste et spécialiste en arts martiaux Norman Lowell, ce mouvement lui aussi opposé à l’immigration de peuplement prône une véritable union des peuples européens dans le cadre d’un authentique empire géopolitique grand-continental. Aussi se réclame-t-il de l’œuvre de l’essayiste euro-américain martyr Francis Parker Yockey. Ce résultat venu du Sud est prometteur pour l’avenir.

    On le constate volontiers, ce panorama non exhaustif présente de nombreux contrastes. Il confirme qu’une prise de conscience identitaire émerge dans la plupart des États européens. Il est toutefois regrettable qu’elle soit pour l’instant aussi tournée contre le principe même d’Europe aux Albo-Européens. Mais les cas maltais, slovaque et chypriote montrent que tout reste possible à condition que se poursuive et s’accentue la saine radicalisation des opinions publiques du Vieux Continent.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°131, mise en ligne sur TVLibertés, le 24 juin 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/04/au-lendemain-des-europeennes-quel-bilan-pour-la-radicalite-6162053.html

  • Emploi : l’été des licenciements de masse

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    La rentrée s’annonce morose. Semaine après semaine, des entreprises d’envergure annonce des plans de licenciement et des restructurations de grande ampleur. 
    Des milliers de Français vont perdre leur emploi lors des prochains mois.

    Conforama : de la Ligue 1 à la fermeture de 42 magasins

    42 magasins fermés et 1900 emplois supprimés. 
    Conforama, l’un des géants du meuble, a présenté son plan choc qui sera mis en application au début de l’année 2020. 
    La nouvelle a provoqué l’émoi et des syndicats se sont introduits dans la réunion tenue par la direction.
    Les dirigeants justifient leur décision par la perte de 500 millions d’euros depuis 2013.
    Cela n’avait pas empêché la marque d’investir 25 millions d’euros pour devenir le sponsor principal du championnat de France de football de Ligue 1 en 2017. 
    Une somme qui n’aurait pas comblé le déficit mais aurait permis de sauver plusieurs magasins et des centaines d’emplois.

    Bic, Canal+, enseignement professionnel, Neovia : plus de 1 300 licenciements

    En plus de Conforama, d’autres sociétés renommées licencient à tour de bras. 
    C’est le cas de Bic, fabricant de stylos et de briquets, qui a annoncé début juin la suppression de 450 postes à travers le monde dont 100 à Clichy, son principal lieu d’implantation en France. 
    Quelques reclassements seront proposés, mais une soixantaine d’employés seront bel et bien au chômage.

    Canal+ n’a plus la tête à la fête, la chaîne cryptée prévoyant le départ de 544 de ses salariés. 
    La perte de droits de retransmission d’événements sportifs majeurs comme la Ligue 1 ou la NBA ont contribué au désamour des téléspectateurs qui se sont tournés vers d’autres offres.
    La Bretagne n’échappe pas à l’hécatombe avec 127 postes supprimés par Neovia, entreprise de nutrition animale, désormais aux mains du groupe américain ADM.
    Enfin, le syndicat de l’enseignement professionnel public lutte toujours avec vigueur contre la réforme Blanquer qui devrait supprimer près de 600 places dans leur secteur à la rentrée.
    Ces licenciements ou restructurations colossaux interviennent quelques semaines seulement après les dernières manifestations d’envergure des gilets jaunes et pourraient bien relancer les hostilités.
    crédit photo : DR
    [cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
  • Europe : comprendre le compromis

    6a00d8341c715453ef0240a495d5fd200d-320wi.jpgUn accord est donc intervenu, au sein du Conseil européen, ce 2 juillet. Il s'agit à la base, d'un verre à moitié vide et à moitié pleine, partagé entre conservateurs et libéraux centristes plus ou moins macroniens, mais aussi entre dirigeants français et allemands. Il faut donc vraiment témoigner d'un grand aveuglement, d'un préjugé chauvin ou d'une insigne mauvaise foi pour dire, comme Mediapart l'affirme ce 3 octobre "à la fin c'est les Allemands qui gagnent". Cette vieille plaisanterie ne s'applique même plus au podosphère. Elle est totalement dépourvue de sens dans le cas présent[1].

    Ne rechignons pas toujours et à contretemps. Les motifs d'insatisfaction ne manquent pas, félicitons-nous par conséquent, plutôt, des moments d'équilibre, comme celui de ce 2 juillet où le Conseil européen semble avoir désigné une équipe moins fade et moins désespérante que la Commission Juncker finissante.

    Il ne s'agit peut-être pas d'un mariage d'amour, sans doute de raison : les plus durables. Tant pis pour les romantiques. Ils se sont toujours trompés dans le monde réel, – à distinguer une fois pour toutes de la littérature où ils peuvent exceller, Chateaubriand plus que Victor Hugo pour dire le vrai.

    Premier motif de satisfaction : la réaction dépitée des gens de gauche, et celles, furibardes de l'extrême gauche, aussi bien, chez les élus français, d'un Glucksmann pour les socialistes d'un Jadot pour les écolos que d'une Manon Aubry, la petite bolchotte, d'ailleurs courageuse, inventée par Mélenchon.

    Que dit-elle sur ses gazouillis du site Tweeter ? Elle enrage : "Le conclave européen nous jette enfin une poignée de noms pour les top jobs. Seul vainqueur, estime-t-elle : le libéralisme. Et de nombreux perdants : le climat, la justice fiscale, lutte contre les inégalités, démocratie et les peuples européens. Le Parlement où nous siégeons ne peut se taire !"

    On a compris : l'extrême gauche mettra à profit son temps de parole et on l'entendra. Les murmures ont déjà commencé.

    Sans doute n'a-t-elle pas compris que les forces de gauche, divisées entre socialistes, ex-communistes, y compris écolos, ne disposent tout mouillé que de quelque 200 eurodéputés sur 750. Tout simplement parce que le scrutin proportionnel, que je n'encense pas, répercute les courants d'opinions, [accaparés certes par les appareils partisans]. Et les Européens ne veulent pas, majoritairement, des lubies marxistes. On peut se préparer aux futurs angles d'attaques gauchisants quand Manon Aubry écrit aussi : "On ne peut se satisfaire uniquement de la présence de femmes à des postes de pouvoirs. Sur le fond des dossiers, rien ne changera : tous et toutes partagent le même projet néolibéral."! Sous cette appellation on retrouve en effet la vieille dénonciation, la vieille haine ce que les marxistes appelaient autrefois le capitalisme, c'est-à-dire l'entreprise et la propriété privée.

    Le camarade Jadot, quant à lui, avait pris, au lendemain du 26 mai, ce que le Canard enchaîné appelle "la grosse tête", "le melon". Ses 13 % en France lui font surestimer la capacité de ses Khmers verts à occuper des postes à responsabilité en Europe. En réalité, relativement affaiblis dans d'autre pays, le groupe des écolos survit en grande partie par l'effet d'un reflux des très décevants sociaux-démocrates. Ils ont été écartés par l'effet de l'accord du 2 juillet et se préparent à rejoindre, contre une majorité démocratique qu'on dira de droite, une opposition de gauche composée elle-même des autres "usual suspects." Sa réaction fait donc sourire quand il estime que "c’est un très mauvais casting, avec des personnalités de second rang, un rang médiocre". Lui seul est une personnalité non médiocre, et même hors du commun.

    Sans doute, les Verts imaginaient-ils une combinaison telle qu'on la suggérait en France, entre socialistes, centristes et eux-mêmes, au mépris de la sanction des urnes qui en Europe ont penché à droite, tout en affaiblissant le PPE… À ce respectable conglomérat plurinational des partis de centre droit on ne pouvait appliquer la théorie dite du Spitzenkandidat. Non parce que ce principe serait odieux, non parce qu'il tend à affaiblir les chefs d’États et de gouvernements, mais tout simplement dans la mesure où, en recul, le PPE ne compte que 184 sièges sur 750 et ne représente, Fidesz hongrois compris, que le quart de l'assemblée, le quart de l'opinion. Pas plus que Bellamy en France, même si on le déplore, Manfred Weber n'a pas gagné en Europe. Le traité de Lisbonne de 2008 définit de manière assez claire la désignation d'un président de la Commission européenne. Le conseil européen "tient compte" du résultat des élections européennes.

    Bonne nouvelle : la manœuvre inverse, tendant à faire nommer Franz Timmermans, champion des sociaux-démocrates néerlandais a échoué. On ne peut que s'en féliciter. La proposition a été bloquée par les 9 membres conservateurs sur 27 au sein du Conseil européen. Ceci avait entraîné quelques jours de flottement, que les cassandres professionnelles ont interprétés comme un vent de panique, un effondrement des institutions européennes.

    Mais, contrairement à ce que laisse entendre Jadot, ce ne sont pas des personnalités effacées, comme l'ont été un Juncker et avant lui un Cardoso.

    La seule véritable interrogation porte sur la nomination de Mme Lagarde, non en raison du faux scandale de l'arbitrage Tapie, mais parce que sa doctrine, et même sa compétence, en matière de politique monétaire restent problématiques. L'héritage de Mario Draghi sera lourd à gérer.

    En fait, on a assisté à un double accord : entre la France et l'Allemagne, qui demeure le moins mauvais moteur de l'Europe et, aussi entre libéraux et conservateurs qui, alliés, représentent les 2/3 du Parlement européen, les 2/3 des électeurs mais aussi les 2/3 des États. Il est temps d'en prendre conscience, et la gauchisation culturelle doit cesser de s'imposer contre les peuples. La coalition socialo-centriste entre PPE et sociaux-démocrates a vécu. Elle pilotait les institutions depuis l'époque Delors.

    Souhaitons qu'un vent nouveau souffle sur le Continent. Souhaitons surtout que cette alliance "conservatrice et libérale" ose se confirmer, se définir, et se consolider, et qu'elle ne se brise pas sur le moindre écueil comme la droite l'a si souvent fait.

    [1] Si l'on devait enregistrer une "victoire" et succomber une seconde au chauvinisme stupide des médias parisiens, qui s'interrogent surtout sur le passeport des commissaires européens, signalons que les 5 principaux nominés sont tous parfaitement francophones, de Mme von der Leyen à M. Borell...

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/2019/07/europe-comprendre-le-compromis.html

  • Les islamistes, passagers clandestins du progressisme

    Le plan stratégique des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Objectif: prendre le contrôle des musulmans du pays. Analyse.

    La France accueille cinq ou six millions de musulmans. Prendre le contrôle de cette population est essentiel pour les islamistes et ils ont un plan pour y parvenir. En douter serait sous-estimer leur intelligence et leur capacité à mettre en œuvre une stratégie de long terme.

    Le plan stratégique des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Ces derniers ouvrent le chemin tel un char qui avance dans une ville dévastée nommée civilisation française. Le char repousse les attaques des résistants à coups de canon et brûle tout ce qui tient encore debout, vestiges insupportables d’un monde qui doit disparaître. La poussière soulevée après chaque détonation couvre les silhouettes de fantassins qui marchent au rythme du blindé, ce sont les islamistes, une troupe bigarrée où se mêlent les insignes et les uniformes : salafistes, djihadistes, frères musulmans. Ce désordre n’empêche en rien la formation d’un front uni que peu d’entre nous perçoivent, les yeux fixés sur le char et les oreilles bouchées par le bruit des explosions.

    La France: une terre à prendre

    Passagers clandestins du progressisme, les islamistes se laissent porter par la vague. Le jour venu, ils se retourneront contre le char et ses occupants. Bien malin qui dira quand ce jour adviendra.
    Les islamistes mènent une guerre asymétrique, ils s’en prennent au « climat » général de la société qu’ils veulent modifier et non aux forces de l’ordre en particulier. Ils savent qu’ils seront écrasés par les policiers et les gendarmes s’ils s’avisent de prendre les armes pour de bon. Leur stratégie est tout aussi brillante que perfide : elle consiste à démobiliser la jeunesse française en la privant de l’esprit guerrier et de l’estime de soi. Un pays privé de sa jeunesse est un pays à genoux : une terre à prendre. Les jeunes détiennent le monopole de la violence spontanée, cruelle et facile à mettre en œuvre. Toutes les armées du monde le savent.

    Culte du pacifisme et «pas d’amalgame»

    La jeunesse française, quand elle est bien commandée, est capable de « mettre une raclée » aux djihadistes les plus aguerris au cœur du Sahel ou du Levant. L’islamisme n’aime pas la jeunesse version Arnaud Beltrame. Il lui préfère la jeunesse qui rigole et qui ricane des malheurs de la France. Il aime le rap quand il invite à l’inceste (nique ta mère) ou à brûler le drapeau bleu blanc rouge (nique la France). Il tolère le dealer qui empoisonne les âmes et les muscles de ceux qui sont en âge de changer le monde par la force.

    L’islamisme n’a pas peur de la bourgeoisie, il la méprise car il regarde ses chaînes de télévision et mesure le désarmement moral promu par ses affidés : haine de soi, érotisation permanente du réel, bannissement de la punition, culte béat du pacifisme et de la repentance etc. Il se sert d’elle comme d’une grande machine à déradicaliser la société, un mécanisme implacable qui bannit la violence défensive et tolère celle qui vient d’autrui. C’est ainsi qu’après chaque attentat, les Français posent des fleurs sur les lieux du massacre et chantent en cœur « pas d’amalgame ». Toute attaque donne lieu à une cérémonie de « déradicalisation » collective démultipliée par les médias et les leaders d’opinion. L’essentiel est de s’injecter ensemble une dose de repentance, de bonne foi (« ne pas stigmatiser ») et de haine de soi (« l’ennemi c’est l’extrême-droite »).

    Pour lire la suite, c’est ici !

    https://fr.novopress.info/

  • Le suicide démographique de la France : des chiffres accablants et épouvantables

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    Nouvelles du jour : « Le gouvernement désarmé face à l’afflux de migrants. La pression migratoire baisse partout en Europe, sauf en France. Le nombre de clandestins pèse de plus en plus lourd sur toute l’administration » !!
    La France récupère tous les déboutés de l’asile que nous envoient l’Allemagne et la Belgique. Nous sommes le déversoir des refoulés.
    Comme c’est curieux. Le gouvernement découvre l’eau chaude. Pourtant, il n’a cessé d’entretenir un colossal mensonge d’État pour masquer le désastre qui se prépare. La dernière étude de l’Ined sur la natalité le prouve encore une fois.
    Insee et Ined, même combat : nier la réalité du Grand Remplacement en usant sciemment de méthodes de calcul trompeuses pour ne pas dire vicieuses.
    Rappelons que la France est le dernier pays où les statistiques ethniques sont interdites, ce qui en dit long sur l’ampleur du désastre que le pouvoir nous cache depuis des décennies.
    Le gouvernement a même mis fin aux statistiques du dépistage de la drépanocytose, qui était un excellent indicateur de l’invasion migratoire et du changement de peuple qui s’opère. Une désintégration de la nation qui va s’accélérer avec la disparition prochaine des générations du baby-boom, les plus nombreuses.
    On nous ment sur le nombre d’immigrés, sur les chiffres de la natalité, sur l’estimation des clandestins, sur les chiffres de la polygamie et bien entendu sur le coût démentiel de l’immigration qui reste la cause essentielle de notre ruine et de notre endettement massif.
    Essayons d’y voir clair avec quelques chiffres non truqués.
    1° Population
    Selon les chiffres de 2015 donnés par l’Insee, il y aurait en France 6,2 millions d’immigrés et 7,3 millions de descendants d’immigrés. Mais l’Insee ne comptabilise que la 2e génération, les 3e et 4e générations étant considérées comme françaises de souche car supposées parfaitement assimilées !

  • Antipopulisme et écologisme sont les deux pôles du catastrophisme contemporain

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    Pierre-André Taguieff *

    Ce qui caractérise le moment présent, c’est le goût du catastrophisme. L’alarmisme est à la mode et l’apocalyptisme se répand à grande vitesse dans les opinions militantes. Dans le champ politique délesté de son axe droite-gauche et de ses repères rassurants, deux partis informels de la peur se partagent la gestion et l’exploitation des passions dominantes : l’antipopulisme et l’écologisme. Le catastrophisme antipopuliste est contemporain de l’alarmisme climatique, qui vire à l’apocalyptisme. Si dans le discours élitaire, le populisme est le nom du bouveau « parti du Mal » qui a remplacé à la fois le fascisme et le communisme, non sans permettre de minorer la réelle menace islamiste, l’écologisme est le nom du nouveau « parti du Bien », qui fait des ravages chez les jeunes et pleurer les « bobos » frappés de visions de « fin du monde ».

    En termes plus nuancés : au nouveau « parti du Pire » aux contours flous – « les populistes » » - s’oppose désormais le « parti du Meilleur », un parti sans frontières, le parti du « vivant » et de la « diversité », nouveaux noms du sacré. L’ennemi absolu a donc deux visages : celui du « populisme » destructeur sournois de la démocratie et celui du pollueur criminel de la planète, qui tend, chez les intégristes écolo-animalistes, à se confondre  avec l’espèce humaine tout entière, intrinsèquement criminalisée. Contre le diable « populiste » se dresse la grande déesse « verte » :le premier fait l’unanimité contre lui, la seconde semble séduite tout le monde. Les conversions à la gnose écologiste se multiplient, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par le centre, traditionnellement opportuniste. Comment résister à ce nouveau « savoir qui sauve ? » Il y a certes des exceptions à la règle, disons des hérétiques : des « populistes » assumés de droite ou de gauche, fiers de l’être, et des « climato-sceptiques » déclarés, assurément téméraires ou provocateurs.  Mais ils sont traités comme des suspects, des irresponsables ou des ignorants, des délinquants ou des méchants. Ils sont mis à l’écart  et désignés comme des ennemis de l’environnement, des animaux (animaux humains compris) et des végétaux.

    Portée par la vague jeune-verte, incarnation du jeunisme sympathique en politique, la thématique alarmiste de « l’urgence climatique » est devenue l’unique fondement du nouvel impératif catégorique de la morale politique. Elle rassemble ceux qui « pensent bien » et savent ce qui est vrai. L’écologisme salvateur et rédempteur, oscille entre le statut d’une pseudo-politique et celui d’une doctrine postpolitique sur la scène du grand spectacle planétaire. Quant à l’antipopulisme, il fonctionne comme un substitut de la pensée politique à l’âge de l’impolitique, celui du triomphe de la communication, des fausses nouvelles, des postures trompeuses et de l’esprit complotiste. Il donne, à tous ceux qui ont peur de perdre quelque chose, l’illusion réconfortante d’être du bon côté du Bien et du Vrai.

    La séduction du catastrophisme tient à ce qu’il est irréfutable et fortement mobilisateur mais aussi au fait que les politiques qu’il est susceptible d’inspirer ne sont jamais sanctionnées. Voilà qui garantit un confort intellectuel permanent aux illuminés qui jubilent d’attendre la fin du monde en dénonçant les coupables présumés du crime suprême, le crime contre le « climat » et « le vivant ».

    Les antipopulistes vertueux, quant à eux, trouvent leur bonheur quotidien d’accuser les assassins potentiels de « la démocratie » ou, en France, tradition oblige, de « la République ». La nouvelle union de la gauche se forge autour du grand récit d’effondrement et de rédemption offert par les écologistes, tandis que l’union de la droite et de la gauche pulvérisées se fait sur la base d’un programme antipopuliste commun.

    De pieux adeptes d’une néoreligion de salut d’un côté, des soldats idéologiques défendant tant bien que mal un faisceau de partis assiégés de l’autre.

    Oubliés le « crime contre l’humanité ». Il n’y a plus que deux grands crimes : le crime contre « la démocratie » et le crime contre « la planète ». Le catastrophisme secrète le manichéisme comme le foie secrète la bile. Il enferme les esprits dans les abstractions et les formules creuses. C’est la vengeance ironique du Polemos : les doctrines de combat ont pris la couleur du Bien. Reste le piètre horizon vertuiste du « vivre ensemble », notre dernier opium pour tous, soit l’idéal confus de la coexistence paisible et heureuse du lion et de la gazelle, du loup et de l’agneau, des humains et des autres vivants – tous dotés d’une « dignité intrinsèque » -, auquel s’ajoutent les synthèses fantasmées de l’écologisme et du progressisme, ou les noces sacrées du laïcisme et du multiculturalisme au nom du « respect », vertu synthétique résiduelle. La recherche du « bien-être » de chaque vivant comme seule règle d’action. L’idéal bourgeois projeté sur tout ce qui vit, mais socialisé et étatisé. Et le welfare state planétaire pour horizon désirable. On nous enjoint de nous engager d’urgence dans les deux bons camps, sous peine de devenir des réincarnations du « salaud » sartrien. Il est permis de trouver irrespirable l’atmosphère dégagée par l’activisme frénétique des boy-scouts au service de la « planète » et de la « démocratie ». et aussi d’aspirer à une pause, propice à la réflexion.

    Source ; Figaro 04/07/2019

    (*) dernier ouvrage paru : Macron : mirage ou miracle ?, ed. de l’Observatoire, 2017.

  • Union des droites à Paris

    Le candidat à la mairie de Paris Serge Federbusch, soutenu par le RN, tenait jeudi une réunion publique à laquelle a participé le maire de Béziers Robert Ménard.

  • 3 JUILLET 1940 : LA TRAHISON GAULLO-BRITANNIQUE À MERS EL-KEBIR

    Mogador_03-07-1940.jpg

    José Castano

    L’armistice franco-allemand du 18 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes qui n’avait pas été vaincue, est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et même de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

    Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences.

    Mieux abrité que Gibraltar, le port de Mers el-Kébir possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Les clauses de l’armistice ont été scrupuleusement observées, et dans le délai qui avait été fixé.Sur nos bâtiments, les culasses des pièces ont été démontées ; il en a été de même dans les batteries de côtes et de D.C.A. Dans les hangars d’aviation, les mesures de démobilisation ont été prises ; on a vidé les réservoirs de leur essence, démonté les canons des chasseurs et les mitrailleuses de tous les appareils ; les munitions ont été rassemblées et mises en dépôt.

    L’agression britannique

    Le 27 juin 1940, Churchill, en dépit des assurances données par le gouvernement Français, décide, dans le plus grand secret, de mettre « hors d’état de nuire » la marine française. Cette opération aura pour nom Catapult.

    Vers 7 heures du matin, un torpilleur anglais, le Foxhound, se présente devant Mers El-Kébir. Un premier message annonce qu’il a à son bord un officier britannique, chargé d’apporter au commandant en chef de la flotte de l’Atlantique une communication de la plus haute importance. Mais une véritable force navale l’accompagne : le Hood, bâtiment de 42000 tonnes, le plus grand cuirassé du monde, armé de pièces de 380 ; le Vaillant, la Résolution, armés également de pièces de 380 ; l’Ark-Royal, le plus rapide des porte-avions anglais, tous escortés de bâtiments légers et de torpilleurs.

    Un officier d’état-major français est envoyé par l’amiral Gensoul à la rencontre de l’officier britannique, le commandant Holland. Celui-ci est porteur d’un document qu’on peut résumer ainsi : « La flotte de l’Atlantique est invitée à rallier la flotte britannique, ou à défaut, un port de l’Amérique, avec équipages réduits. En cas de refus de cette offre, elle devra se saborder, sinon, par ordre du gouvernement de Sa Majesté, la flotte britannique usera de la force. »

    L’amiral Gensoul réaffirma au parlementaire britannique que les craintes de voir les bâtiments français tomber aux mains des Allemands et des Italiens étaient injustifiées : « La marine française n’a pas l’habitude de manquer à sa parole ! », s’exclama-t-il.

    Plus tard, il affirmera qu’il ne pouvait accepter « un ultimatum se terminant par : « ou vous coulez vos bateaux ou je vous coule. C’est exactement : la bourse ou la vie… quelquefois, on donne sa bourse pour sauver sa vie. Dans la Marine, nous n’avons pas cette habitude-là »

    Dès 14h, heure approximative de l’expiration de l’ultimatum, les avions de l’Ark Royal volant sur l’eau déposent des mines magnétiques, à l’entrée du port et de la rade de Mers El-Kébir. L’escadre française est pratiquement bloquée.

    A 16h56, la flotte anglaise commence le feu. Abritée derrière l’éperon rocheux du fort de Mers El-Kébir, elle tire à cadence accélérée sur nos bâtiments qui cherchent à sortir de la rade. Les consignes s’exécutent partout avec ordre, à Oran comme à Kébir. Après 12 ou 15 minutes de « tir au gîte », les batteries côtières du Santon et de Canastel répondent au feu des Anglais ; le Strasbourg sort des passes. Le bilan s’établit ainsi : le croiseur Bretagne, atteint, explose, coule en sept minutes et disparaît sous l’eau : 150 hommes seulement sur 1300 fuient la mort, soit à la nage, soit en chaloupes. Le croiseur Dunkerque, n’ayant pu prendre la mer, à cause d’une avarie à son gouvernail, reçoit un obus qui tue 150 marins, plus de 100 mécaniciens et chauffeurs, 2 ingénieurs… Le bâtiment est hors de combat. Le croiseur Provence, touché, peut par ses propres moyens, aller s’échouer sur la côte de Kébir : il y a 4 morts. Le contre-torpilleur Mogador X61, incendié par l’arrière, s’échoue et compte 14 morts. Le Rigaut de Genouilli est atteint, seul le Commandant Teste, non cuirassé, amarré à la jetée en construction, est intact. Le Strasbourg fonce vers la haute mer, part vers Alger, puis Toulon.

    Et partout ces mêmes visions apocalyptiques ;  parmi les carcasses d’acier éventrées, calcinées, retentissaient les cris déchirants de centaines et de centaines de marins agonisants, mutilés, brûlés ou suffoquant au milieu d’une fumée âcre et d’un mazout noirâtre qui étouffent leurs dernières plaintes.

    Le drame n’est pas terminé pour autant. La haine ancestrale de nos « alliés » allait se concrétiser ce 6 juillet 1940. A 6h30, par trois fois en vagues successives, des avions britanniques survolent la rade, à basse altitude, déposent des mines magnétiques entre le Dunkerque et la passe, prennent le navire comme cible. Torpilles et bombes atteignent le bâtiment qui s’enfonce et échoue sur le fond, en donnant de la bande. Les trois chalutiers ou remorqueurs, coopérant à l’évacuation des morts du 3 juillet, sont coulés à leur tour. La D.C.A  côtière, les batteries du Santon, Bel Horizon et Lamoune, les mitrailleuses installées sur la côte, au stade de la Marsa et à l’usine électrique répondent. Le drame, c’est que cette attaque fera encore 205 tués et 250 blessés atteints gravement.

    Au total, la marine française déplore plus de 1927 morts ou disparus et plusieurs centaines de blessés dont la plupart gravement brûlés. Deux avions anglais sont abattus.

    Les marins anglais ont tué en une semaine plus de marins français que la Flotte allemande pendant toute la seconde guerre mondiale.Nous ne sommes pas loin des 2403 morts du drame de Pearl Harbor, qui décida de l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique, à ceci près que les Japonais étaient leurs ennemis, alors que les Anglais étaient censés être nos alliés. C’est là un crime inqualifiable… impardonnable. Une trahison, mais pas la seule de cette affaire.

    La trahison gaulliste

    Le 8 juillet, De Gaulle, parlant au micro de la BBC, déclare : « En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux avait consenti à livrer nos navires à la discrétion de l’ennemi… J’aime mieux savoir que le « Dunkerque » notre beau, notre cher, notre puissant « Dunkerque » échoué devant Mers El-Kébir, que de le voir un jour, monté par les Allemands, bombarder les ports anglais, ou bien Alger, Casablanca, Dakar. » … et pas le moindre mot de compassion envers les victimes de cette tragédie.

    Contrevérité dans la bouche du prétendu « général » français : Alger, Casablanca, Dakar, donc les clés de l’Empire, allaient être utilisées contre les alliés britanniques.

    Mers El-Kébir explique en grande partie l’attitude de bon nombre de nos gouvernants de Vichy durant le conflit comme elle explique aussi celle des autorités civiles et militaires d’Algérie en 1942-1943 et d’une population acquise au Maréchal Pétain.

    L’Afrique du Nord, malgré son traumatisme, rentrera en guerre en 1942 et sera avec son « armée d’Afrique », l’une des composantes de la victoire alliée. Elle conservera, néanmoins, son hostilité à de Gaulle, devenu président du Comité de la Libération. Il se souviendra toujours de ce sentiment d’inimitié à son égard et, dès 1958, remis au pouvoir par ceux-là mêmes qui l’avaient blâmé, leur fera supporter amèrement le poids de sa rancune… Enième de ses trahisons !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/04/3-juillet-1940-la-trahison-gaullo-britannique-a-mers-el-kebi-6161988.html

  • L'affaire des loyers ?

    6a00d8341c715453ef0240a46c58e6200c-320wi.jpgLe rétablissement, en date de ce 1er juillet, du contrôle des loyers à Paris suscite évidemment des critiques. Il est psychologiquement compréhensible que l'opposition vienne plutôt des propriétaires. Vu sous l'angle de la réflexion économique, sans doute devrait-elle plutôt susciter la protestation des victimes futures : et ce seront, dans la situation actuelle de pénurie, les locataires, les jeunes ménages, et une fois de plus les classes moyennes.

    À cet égard faudra-t-il parler bientôt de la question du nouvel encadrement des loyers comme d'une "affaire" ? comme il y eut en 1933 une "affaire" Stavisky, comme il y eut une "affaire" Benalla, dont on ne parle plus, comme il en éclate autour de Sarkozy, etc.

    Dans ce sens-là du mot affaire, certainement pas. Nous ne sommes pas en présence d'un éclat d'obus, d'une boule puante ou d'un montage médiatique. On ne verra pas défiler les malcontents, les indignés, les gilets jaunes.

    Et pourtant, au bout du compte la situation du logement va s'aggraver, dans un pays qui compte déjà, selon les évaluations des professionnels, 7 millions de Français dont l'habitation est estimée inadéquate, et dont la demande solvable reste insatisfaite. Ce nombre va bientôt se rapprocher de 10 millions, à échéance de 15 ans. Cette dernière projection s'entend sauf à empirer la législation et la politique de l'habitat. Or, l'aggravation se profile et, au lieu d'inciter l'offre à répondre à ce besoin effectif, les pouvoirs publics agissent, avec beaucoup d'ingéniosité technocratique, de complexité administrative et de vieux préjugés socialistes, de manière à la restreindre.

    On peut donc y voir un scandale au moins aussi grave que ceux dont les télévisions font leurs journaux de 20 heures, les quotidiens leur première page, et les communicants leurs tweets.

    On croyait en France avoir renoncé en 1978 à la folie, typiquement étatiste du contrôle des prix.

    Mais le ministère des Finances, transformé en ministère de l'Économie, a toujours voulu conserver un pouvoir de régulation. Les prix de certains secteurs sont demeurés encadrés. Ceci fait que l'on a pu dire de la France qu'elle apparaît comme le seul pays d'Europe à n'avoir connu que 10 ans de liberté des prix depuis la Deuxième Guerre mondiale, entre l'ordonnance Balladur de 1986 et la loi Galland de 1997. Depuis ce dernier texte, prétendant légiférer "sur la loyauté et l'équilibre des relations commerciales", les conséquences de nouvelles velléités politiques d'agir sur les prix se sont empilées.

    Pas besoin de beaucoup d'expérimentations pour comprendre qu'en situation de pénurie, en touchant aux prix, on fausse le thermomètre sans changer la température. La France a fait de nombreuses expériences sur elle-même depuis la loi du maximum inventée au joli temps de la Terreur.

    Contrairement à ce que pensent un certain nombre de nos concitoyens écœurés, tous les politiciens ne sont pas stupides ou corrompus. L'ancien ministre délégué au logement de 2009 à 2012 Benoist Apparu, depuis 2014, maire de Châlons-en-Champagne parle intelligemment de ce dossier : "Le marché du logement est très simple, dit-il, contrairement à ce que l’on pense. C’est l’offre moins la demande. Quand il y a beaucoup d’offre, le patron, c’est le locataire, et les prix sont bas. La principale cause du problème en Ile-de-France, c’est que l’offre est beaucoup trop faible par rapport à la demande. C’est basique et cela tient à une chose : la démographie." Une seule solution : augmenter l’offre, construire encore et encore.

    Au problème du foncier, on peut, on doit, aussi répondre, tel est du moins l'opinion du rédacteur de cette chronique, par une augmentation de l'offre de transport, problème central d'une région comme l'Ile-de-France.

    Mais le ministre Julien Denormandie dans un entretien pose, lui, les jalons d'une nouvelle expérimentation de ce qui a toujours échoué : "Nous verrons dans cinq ans si le jeu en vaut la chandelle, a indiqué le ministre de la Cohésion des territoires. Si ça marche, on ira plus loin. Si ça ne marche pas, on en tirera les conclusions."

    On perd ainsi beaucoup de temps avec la doctrine macronienne du monde nouveau.

    Il est vrai que Paris, pas seulement sa calamiteuse municipalité actuelle, mais aussi par la voix de ce ministre, son gouvernement prend, sur ce terrain, le chemin désastreux qui se prépare pour Berlin. Depuis 2016 la Ville-État de Berlin est gouvernée par une par une coalition au sein de laquelle les sociaux-démocrates et les écologistes ont accepté de former une alliance les anciens communistes de Die Linke.

    Ah mais dira-t-on le statut, l'histoire, mais aussi la géographie de la capitale de la France centralisée n'est pas comparable à la situation de l'Allemagne pays fédéral. Le vieux fief des électeurs de Brandebourg devenus rois de Prusse ne compte que 4 millions d'habitants sur un ensemble de 83 millions. Ceux-ci sont moins prospères que le reste de leurs compatriotes 30 000 euros de revenu/habitant contre 48 000.

    Or, l'évolution de cette cité, magnifiquement restaurée, tient aussi au fait qu'elle est redevenue capitale, que son marché immobilier dépasse sa population d'hier, quand elle était divisée entre l'est et l'ouest etc. La gauche socialo-communiste, avec le soutien des écolos, y livre de façon très claire, une bataille à retardement. Son projet va être soumis au parlement local d’ici octobre.

    C'est une représentante des ex-communistes, toujours marxistes, du parti Die Linke qui le porte. Katrin Lompscher, sénatrice en charge du développement urbain et du transport déclare ainsi : "Avec cette nouvelle loi, nous voulons stopper la hausse gravissime des loyers de ces dernières années et apaiser un marché locatif en surchauffe à Berlin."

    Ce discours, on l'imagine très bien tenu par Ian Brossat, glorieux tête de liste du PCF aux européennes lorsqu'Anne Hidalgo en fit son adjoint chargé des mêmes dossiers que la camarade Lompscher à Berlin.

    Brossat a obtenu 2,49 % des voix sur toute la France. Est-ce le score qu'avec leur expérimentation désastreuse ambitionnent les macroniens ?

    JG Malliarakis

    https://www.insolent.fr/2019/07/laffaire-des-loyers-.html

  • Affaire Rugy : la presse allemande descend Macron !

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    Emmanuel Macron rêvait d’être le maillot jaune de l’Europe. Il risque fort d’en être la lanterne rouge. En tout cas, le magazine allemand Der Spiegel n’est pas tendre avec lui. Il estime qu’il accumule les mauvais choix dans son entourage. « Des choix catastrophiques », surenchérit-il. Benalla, Loiseau, Rugy, et bien d’autres encore ! Assurément, notre président ne ferait pas un bon directeur des ressources humaines. À moins qu’il ne trouve son intérêt à se rabattre sur des médiocres.

    Voyez ce pauvre Rugy sur lequel Mediapart s’acharne ! Il pleurait presque, ce vendredi matin, devant Jean-Jacques Bourdin, qui se prenait pour son confesseur. « Jamais de toute ma vie, je n’ai demandé un logement social » s’est-il justifié. Quant aux fameux homards, il y est « allergique », il a « une intolérance aux fruits de mer ». On apprend aussi qu’il « n’aime pas le champagne », qui lui « donne mal à la tête » et « déteste le caviar ».

    Apparemment, il n’a pas convaincu Der Spiegel. « François de Rugy a vécu très confortablement pendant des années aux frais de l’État », souligne-t-il. Et de mettre en cause « la mauvaise connaissance de la nature humaine de Macron » et « son sens moral ». Rarement critique fut aussi forte contre un président français. On aurait presque envie de le défendre. À croire que les Teutons n’aiment vraiment pas les Gaulois !

    Certes, François de Rugy est la tête de Turc idéale. On lui reproche surtout de ne pas tenir ses engagements. En participant à la primaire citoyenne de 2017 – où il a défendu pêle-mêle l’écologie, la légalisation du cannabis, l’euthanasie et le suicide assisté, l’extension de la PMA et la GPA –, il s’était engagé à soutenir le vainqueur. On sait ce qu’il en fut. Il préféra soutenir la candidature de Macron, qu’il jugeait plus nutritive. En politique, les Français n’apprécient guère ce qui s’apparente à la traîtrise, même s’il n’est pas le seul à prendre son intérêt personnel pour l’intérêt de la France.

    Mais Der Spiegel n’a pas tort de considérer que Macron manque de discernement. Il est vrai qu’il n’aime guère s’entourer de personnalités trop brillantes, de peur qu’elles ne brillent plus que lui. C’est humain ! Il préfère les parasites ou les courtisans qui lui sont redevables. La gauche a tort de considérer notre Président comme un monarque républicain. Les grands rois savaient s’associer des ministres compétents et, s’ils avaient des courtisans, ils leur confiaient rarement des fonctions importantes.

    Il est probable que, dans les jours ou les semaines qui viennent, le ministre de la Transition écologique et solidaire sera lâché par les rares soutiens qui lui restent. Il paraît que Macron et Philippe en font encore partie. Mais ils feraient bien de ne pas trop la ramener et de ne pas se présenter comme des parangons de vertu. Quand on affrète un avion privé au prix de 350.000 euros, pour revenir plus vite de Nouvelle-Calédonie, ou quand on n’est pas trop regardant sur l’origine des fonds qui ont alimenté la campagne du candidat d’En Marche, on n’est jamais à l’abri des investigations de journalistes trop curieux.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/affaire-rugy-la-presse-allemande-descend-macron/