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  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (31)

    Aujourd'hui : 33. 1948 : Comment s'est faite la Restauration de 1814

    1948 : Comment s'est faite la Restauration de 1814

    Cette très courte plaquette (47 pages et 8 chapitres) fut publiée en 1948, plus de douze ans après la mort de Bainville. 
    Apprendre et savoir, en vérité, "Comment s'est faite la restauration de 1814" est l'occasion de rendre justice à des personnes méconnues, à la masse des royalistes de base, à Paris surtout, mais aussi dans toute la France : Bainville explique, par exemple, comment la proclamation spontanée de la royauté à Bordeaux impressionna fortement les quatre souverains étrangers qui venaient d'entrer dans Paris.
    Or, ces souverains, on l'a oublié aujourd'hui, ne se souciaient absolument pas de restaurer une monarchie française bourbonienne qu'ils détestaient. 
    Leurs préférences allaient du démembrement de la France (pour ceux qui nous haïssaient le plus : Anglais et Prussiens) à un vague désir de République (pour les Russes, le Tsar étant assez hésitant sur le sujet...) voire à une entente avec... Napoléon (pour les Autrichiens) ! Napoléon avait en effet épousé une princesse autrichienne, comme Louis XVI, lui, l'héritier de la Révolution !...
    Si la Restauration a donc pu avoir lieu - malgré l'intermède criminel des Cent Jours - c'est parce que la masse obscure des royalistes, dans toute la France, aussi bien qu'à Paris, a agi pour qu'il en soit ainsi. 
    C'est bien ce que démontre Jacques Bainville dans ce petit opuscule - qu'il appelle "étude" - et dont on va lire deux courts extraits, "Comment s'est faite la Restauration de 1814."1. "Ces royalistes, il importe de bien s'entendre, n'étaient pas du tout des "agents des princes". C'étaient de simples citoyens français, convaincus de la nécessité de rétablir la royauté pour sauver la France du désastre complet, du partage à la polonaise qui la menaçaient. 
    C'étaient même des femmes à l'esprit cultivé, au lucide patriotisme comme cette Aimée de Coigny, la "Mademoiselle Monk" dont Maurras a conté l'aventure dans son livre "L'Avenir de l'Intelligence". 
    Vitrolles (voir le document suivant, ndlr) fut le type de ces patriotes français qui se mirent en campagne pour faire prévaloir l'unique solution nationale, l'unique solution raisonnable qui était la solution royale. 
    Sans lui et sans les hommes de sa trempe, la France de 1814 aurait eu un de ces gouvernements que l'étranger amenait, et pour de bon, dans ses fourgons : cette régence de Marie-Louise sous la tutelle autrichienne qu'acceptait Napoléon dans sa conversation avec Wessenberg, le règne de Bernadotte ou d'Eugène de Beauharnais, candidats qui souriaient à plusieurs des Alliés, la République même, à laquelle pensait le Tsar, alléché par les souvenirs de la Pologne, - exactement comme Bismarck devait y penser soixante ans plus tard...."
    Bainville explique ensuite comment Vitrolles dut procéder pour arriver à ses fins. 
    Il lui fallut d'abord convaincre Talleyrand, et l'amener à admettre la solution royale. 
    Et aussi - malgré ses répugnances bien compréhensibles... - Fouché.
    Ainsi appuyé par ces deux dignitaires qui rendaient crédibles sa proposition aux yeux des Alliés, et s'appuyant sur l'intense travail des royalistes sur le terrain, dans toute la France, Vitrolles n'eut plus qu'à recueillir les fruits de la brochure de Chateaubriand, "De Buonaparte et des Bourbons", dont on sait que Louis XVIII devait déclarer qu'elle lui avait été plus utile qu'une armée de cent mille hommes...
    A partir de là, la Restauration était assurée.
    2. "Il manquait, après cela, quelque chose encore pour que la Monarchie fut faite. D'abord que Napoléon, abandonné de tous, se décidât à abdiquer : il fallut cela pour que les souverains alliés renonçassent complètement à leurs projets sur la France. 
    Il manquait encore que Chateaubriand lançât sa fameuse brochure "De Buonaparte et des Bourbons", "inspirée par la divination de l'inquiétude générale", et qui traduisit à l'usage du peuple français, avec magnificence, les raisons positives pour lesquelles Talleyrand s'était rallié à la cause royale. 
    Alors l'acclamation populaire grandit, emporta tout... 
    Avec Vitrolles et les royalistes obstinés qui n'avaient jamais ni désespéré ni cédé, Talleyrand et Chateaubriand - les hommes le moins faits pour s'entendre - avaient été les vrais, les seuls artisans de la Restauration. 
    Ils l'avaient imposée aux Alliés. 
    En sorte que le Sénat put voter, le 6 avril, ce texte que le Corps législatif devait approuver le 9 : 
    "Le peuple français appelle librement au trône Louis-Stanislas-Xavier de France, frère du dernier roi."
    Ce "librement" est un des mots historiques les plus vrais qui aient jamais été prononcés. 
    Au terme de cette étude, c'est celui qu'il faut retenir."

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/22/notre-feuilleton-estival-un-ete-avec-jacques-bainville-6170452.html

  • Charles Gave constate la réalisation de l'intuition de Tocqueville : l'Europe des technocrates, c'est la dictature molle...

    Ecoutez ces quatre minutes de Charles Gave, essayiste: "On est en train de violer les peuples. Jamais on a demandé au peuple, "est-ce que vous voulez que votre justice soit mis sous les ordres de Bruxelles ?", jamais!".

    Mais aussi, et surtout, comment ne pas songer à cette sorte de prophétie de Tocqueville, au milieu du siècle dernier ? :

    « Je pense que l’espèce d’oppression, dont les peuples démocratiques sont me­na­cés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédée dans le monde. [...] Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l’idée que je m’en forme et la renferme ; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nou­velle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.

    Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie.

    Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. il est absolu, détaillé, régulier, pré­voyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?

    C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à tou­tes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.   

    Alexis de Tocqueville 

    Le Despotisme démocratique - 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/14/charles-gave-l-europe-des-technocrates-c-est-la-dictature-mo-6169931.html#more

  • Ce n’est pas Macron qui instrumentalise Poutine, mais l’inverse ! Et en plus, Trump ne supporte pas ça…

    Petite analyse géopolitique d’un Américain et d’un Russe de passage à Campagnol sur le trio Macron-Trump-Poutine. Où il est aussi question des gilets jaunes et d’un « petit télégraphiste » !

    https://www.bvoltaire.fr/ce-nest-pas-macron-qui-instrumentalise-poutine-mais-linverse-et-en-plus-trump-ne-supporte-pas-ca/

  • Immigrés clandestins : l’invasion continue en Italie avec la complicité de la France

    Immigrés clandestins : l’invasion continue en Italie avec la complicité de la France

    La justice italienne a imposé le débarquement des “migrants” (immigrés clandestins) à Lampedusa :

    Les migrants recueillis en Méditerranée par l’Open Arms ont débarqué dans la nuit de mardi à mercredi sur l’île italienne de Lampedusa, en application d’une décision de justice prise compte tenu des fortes tensions à bord après des jours de sur-place à quelques encâblures de la côte. Ils étaient 147 à bord à l’arrivée du navire humanitaire près de Lampedusa jeudi, et un peu plus de 80 après l’évacuation vers l’île de plusieurs personnes ayant sauté à l’eau mardi et de plusieurs dizaines de mineurs ou de malades ces derniers jours.

    Paris s’est engagé à accueillir «une quarantaine de personnes qui pourront demander l’asile en France», a rappelé Sibeth Ndiaye lors du compte-rendu du conseil des ministres, et «a envoyé sur place ou va le faire dans les tous prochains moments une délégation de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides, NDLR) qui permettra d’examiner les situations».

    https://www.lesalonbeige.fr/immigres-clandestins-linvasion-continue-en-italie-avec-la-complicite-de-la-france/

  • La guerre de France aura-t-elle lieu ?

    Avec Roland Lombardi                  
    Roland Lombardi est consultant indépendant et analyste associé au groupe d'analyse JFC-Conseil. Docteur en Histoire, il a soutenu sa thèse en 2015 à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) d’Aix-Marseille Université.... 
    "Il faudrait être aveugle ou un journaliste d'une célèbre chaîne infos, militant LREM ou « bobo à trottinette » - ce sont souvent les mêmes d'ailleurs -, pour ne pas voir que la France est un volcan."
    Historien des guerres moyen-orientales et consultant en risque pays pour le Proche-Orient et le Sud de la Méditerranée, je suis souvent sollicité pour décrire, analyser et déchiffrer les zones de troubles ou de conflits de ces régions. Quelle ne fut ma (demi)surprise, lorsqu'il y a quelques mois (et cela bien avant la crise des Gilets jaunes) de plus en plus de clients étrangers commencèrent à me demander mon avis sur la situation sécuritaire de mon propre pays ... la France !
    Il faudrait être aveugle ou un journaliste d'une célèbre chaîne infos, militant LREM ou « bobo à trottinette » - ce sont souvent les mêmes d'ailleurs -, pour ne pas voir que la France est un volcan. Pourtant, même les avertissements de deux anciens présidents de la République, d'un ex-ministre de l'Intérieur et de certains chefs des renseignements, sur les risques d'embrasement et de « partition » du pays sont encore balayés d'un revers de main. 
    D'autant plus que les évènements de ces dernières semaines ne sont pas faits pour rassurer ! Un président copieusement sifflé et hué sur les Champs Élysée le 14 juillet dernier, les violences et les scènes d'émeutes qui ont émaillé chaque match de l'équipe algérienne durant la CAN, une insécurité exponentielle, un communautarisme conquérant et fragmentant la République -affaire du burkini et des drapeaux algériens puis l'envahissement du Panthéon par des immigrés clandestins -, une image à l'international déplorable, une information « pravdaisée » et enfin, une crise sociale et morale toujours ignorée... L'État français ne semble plus rien contrôler. 
    Entre la méthode Coué et la politique de l'autruche, nos gouvernants préfèrent rapatrier, au frais du contribuable, les jihadistes français de Syrie et d'Irak ou encore légiférer sur la fessée et multiplier, comme nous l’avons vu cet été, les messages de prévention en vue d'une nouvelle canicule ! Le gouvernement veut être partout sauf là où il devrait être ! Si on rajoute à cela les fastes de François de Rugy, qui suivent pitoyablement les « fight » de Benalla, on comprend mieux pourquoi les hommes et femmes du « nouveau monde » de Macron sont complètement déconnectés du monde réel!
    Le malaise des Gilets Jaunes et de la « France périphérique » est beaucoup plus profond que certains ne le pensent. 
    Il ne s'est pas évaporé comme le croient naïvement nos élites. Loin de là. Au contraire, les frustrations, la déception, la rancœur et le désespoir s'enkystent de plus en plus dans les esprits et les cœurs. Face à une classe dirigeante totalement discréditée, perçue comme hors-sol, forte avec les faibles mais faible avec les forts, et confrontés à la « mondialisation malheureuse » et sans aucune alternative politique sérieuse, nul ne peut prévoir la réaction de certains de nos concitoyens désespérés et exaspérés qui, ne se sentant plus représentés, écoutés, protégés, sont habités par une colère qui n'attend malheureusement plus qu'une étincelle pour exploser.
    La France est une vieille terre de guerres civiles
    La future guerre civile, que certains évoquent, a malheureusement déjà bel et bien commencé sur les réseaux sociaux. C'est l'ancienne propension gauloise qui marque encore notre pays. Toutefois, de la Commune de Paris à nos jours, en passant par la guerre d'Algérie, mai 68, les émeutes de 2005 ou les Gilets Jaunes, nous l'avons vu, la République sait très bien se défendre. Pour autant, compte tenu de l'atmosphère ambiante et de la fracturation du pays, je reste assez inquiet.
    Comme je le répète souvent, aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis paradoxalement beaucoup plus optimiste pour le Moyen-Orient que pour mon propre pays... Que se passera-t-il dans le cas d'une nouvelle crise financière mondiale, lorsque les caddies des grandes surfaces se videront inexorablement ? 
    Qu'adviendrait-il si des groupes du style Brigades rouges ou OAS voyaient le jour, ou encore, plus probable, un attentat islamiste de masse survenait de nouveau ? Quelles seraient les réactions en cas d'attaques multiples sur tout le territoire ? Lorsque les quartiers français s'enflammeront de nouveau comme en 2005, est-ce que le pouvoir donnera l'ordre à la police d'agir avec la même ardeur qu'elle l'a fait avec les manifestants des GJ ? J’en doute fort. La situation actuelle me fait malheureusement penser à la France prérévolutionnaire, lorsque les petits courtisans du Roi creusaient chaque jour un peu plus le fossé qui les séparait du peuple... 
    Selon l'adage, "le poisson pourrit toujours par la tête" !
    Or, depuis Gustave Le Bon ou l’expérience de Milgram dans les années 1960, nous savons que le degré d’obéissance d’un individu ou d’une société devant une autorité, dépend de la légitimité de cette dernière. 
    L’histoire des révolutions le prouve et tout bon manager le sait pertinemment : lorsqu’il n’y a plus de confiance et de respect envers cette même autorité, la cohésion du groupe ou d’une nation ne fonctionne plus et les choses peuvent alors tourner très mal...
    Certes, Emmanuel Macron n'est pas Louis XVI. L'actuel président français semble bien plus solide que ce pauvre roi. Leur seul point commun serait, à la rigueur, leur « déconnexion du réel ». 
    Peut-être. 
    Ce qui est certain c'est que le locataire de l'Élysée est très intelligent et qu’il a démontré tout son talent de communicant. Assurément, le plus jeune Président français s'est révélé être un très habile politique puisqu'il a réussi à se hisser, de manière fulgurante (grâce aux médias et à l'absence de concurrents sérieux), jusqu'à la magistrature suprême alors qu'il n'était qu'un quasi inconnu il y a trois ans. Chapeau bas l'artiste !
    Mais un fin politicien, aussi retors soit-il, n'a pas toujours fait forcément un grand homme d'État. 
    Son principal problème vient du fait qu'il ne perçoit et ne réalise pas à sa juste valeur la profondeur du malaise. 
    Fils de deux médecins d'Amiens et d'une famille bien née, il est en effet le pur produit de la grande bourgeoisie provinciale. Écoles privées, grandes écoles, ENA...  Son cursus le mène à devenir haut fonctionnaire dans un grand corps de l'État, en l'occurrence l'Inspection des finances, puis banquier dans une grande banque d'affaires. 
    En politique, du fait de son parcours météorique, il n'a pas eu le cursus honorum traditionnel qui lui aurait au moins fait, en tant qu'élu local, entrevoir la vie et les difficultés de ses administrés. Il est né, a grandi et a toujours vécu dans un microcosme. 
    Celui de l'élite mondialisée, un monde de privilégiés bien différent de celui de la majorité des Français. On le voit, même sa com' ne s'adresse inconsciemment et en définitive qu'à cette partie infime des Français que représentent la grande bourgeoisie et les hautes classes moyennes. Voilà pourquoi il est coupé des réalités et de la vie réelle de la majorité de ses concitoyens, comme d’ailleurs la plupart de ses équipes de conseillers ou de ses ministres.
    Je pense qu'en bon technocrate, spécialiste de la finance, notre président croit que la solution à tous les problèmes sera essentiellement économique. De son point de vue, il est même sûrement sincère dans sa volonté de réconcilier les Français par l'application au forceps de ses réformes socio-économiques si mal reçues. Mais c'est une erreur.  Car dans la gestion d'un pays et de son peuple, tout n'est pas qu'économique. Espérons juste qu'il ne le découvre pas trop tard et trop violemment... Car pour affronter les futurs orages qui pointent à l’horizon, il nous faudra des lions (ou à la rigueur des coqs de combat) et non des paons, qui sont certes les plus beaux des oiseaux, mais qui ne demeurent toutefois, ne l’oublions jamais, que des pintades bien colorées !
    atlantico

  • Emmanuel Macron et l’inversion accusatoire, par Guillaume de Thieulloy

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    À L’occasion de l’anniversaire du débarquement en Provence, Emmanuel Macron a notamment déclaré : « Je crois très profondément que ce que notre pays, notre continent sans doute, et le monde occidental traversent aujourd’hui, est une crise profonde de doute, mais réside aussi parfois dans l’oubli du courage, dans l’esprit de résignation, dans les petits abandons. Ce qui porte notre pays ce sont ces siècles de bravoure, c’est cette force d’âme, c’est cet esprit de résistance. C’est ce fait qu’il n’y a rien en France au-dessus de la liberté et de la dignité de chacun, cet amour de la France, c’est ce qui doit nous réconcilier. »

    Nous serions tentés d’applaudir si M. Macron avait une légitimité quelconque à tenir un tel discours. Hélas, il n’en est rien.

    L’amour de la France, l’actuel chef de l’État l’a piétiné à maintes reprises, accusant notamment son propre pays – et à l’étranger ! – de crimes contre l’humanité en Algérie.
    Les malheureux Algériens qui, voici quelques mois, manifestaient contre le régime corrompu de Bouteflika au cri d’« Algérie française », avant de rejoindre les geôles sordides du FLN, ont dû apprécier !

    De façon générale, ni l’histoire de notre pays, ni la beauté de ses paysages ne semblent émouvoir notre président.

    Technocrate déraciné, il pense que la France n’a pas d’avenir et que l’heure est venue pour la « gouvernance » (pour employer le sabir en vigueur) européenne, en attendant sans doute la « gouvernance » mondiale.

    Comment donc pourrait-il sortir notre France du doute ?

    Il semble n’avoir aucune idée de ce qui a forgé l’identité de notre peuple – et, d’ailleurs, le mot même d’identité semble un gros mot pour ses soutiens.

    Quant à l’esprit de résignation et d’abandon, c’est se moquer du monde que d’oser l’évoquer quand on est comptable du double bilan du quinquennat précédent et du quinquennat actuel !

    Qu’est-ce que la loi Avia contre la « cyberhaine », sinon une façon particulièrement perverse d’acheter la « paix sociale » avec les banlieues de l’islam au prix de la liberté de tous les Français ? Cet aveuglement volontaire sur la réalité islamique n’est-il pas l’archétype de l’oubli du courage ?

    Mais, surtout, il est ahurissant d’entendre l’homme d’État qui, en 70 ans, a le plus fait contre les libertés des Français et qui a le plus insulté les plus modestes affirmer tranquillement qu’« il n’y a rien en France au-dessus de la liberté et de la dignité de chacun ».

    C’est d’autant plus ahurissant que, dans le même discours, Emmanuel Macron a implicitement accusé les gilets jaunes d’avoir divisé le pays par la violence.

    Chacun sait que ces violences avaient tout à voir avec l’extrême gauche, choyée par les gouvernements successifs, et rien avec les gilets jaunes.

    Chacun sait surtout que la révolte des gilets jaunes est une révolte pour la liberté et pour la dignité des Français.

    Même dans la torpeur estivale, une telle inversion accusatoire aurait dû susciter des réactions indignées. Mais l’opposition reste aux abonnés absents.

    J’avoue qu’entendre un tel discours dans la bouche d’un tel homme et n’entendre aucune réplique médiatique ou politique, ne me rassure pas sur la santé de notre pauvre pays.

    Il est vrai qu’elle était en plus mauvais état en 1944, quand les troupes de de Lattre ont débarqué en Provence. Mais l’esprit de résistance était plus fort, alors. Aujourd’hui, ne semble subsister que le mensonge et l’esprit de soumission – soumission à l’islam comme au nihilisme.

    Comme le rappelait Soljénitsyne à Harvard, seul le courage permet de s’opposer au totalitarisme – et le courage manque cruellement aujourd’hui.

    Guillaume de Thieulloy

    Tribune reprise de les4verites.com

    https://fr.novopress.info/215178/emmanuel-macron-et-linversion-accusatoire-par-guillaume-de-thieulloy/
  • Catastrophisme

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    Pour le climatosceptique que je suis, qui n’arrive pas à croire que les activités humaines soient à l’origine du réchauffement climatique actuel, les articles du GIEC relèvent de la désinformation et du terrorisme intellectuel. Le but semble être de culpabiliser l’homme blanc, responsable de tous les maux de la planète. Les États-Unis, qui exportent produits alimentaires et énergétiques, auraient besoin de 5 planètes pour maintenir leur mode de vie, la France seulement de 2,7 planètes, alors qu’on ne note aucun épuisement de ces pays qui aident, soignent et nourrissent une grande partie des populations, notamment africaines.

    On ne peut que sourire quand on lit, dans le dernier rapport du GIEC : « La durabilité de l’usage des sols passe aussi […] par la sécurisation des droits fonciers et de l’accès aux terres, notamment pour “les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales”, par l’implication de ces populations, y compris les personnes “pauvres et marginalisées” dans la prise de décision et la gouvernance, et par la prise en compte des pratiques et des savoirs de ces peuples. » Quand on voit la surface nécessaire à la survie des populations amazoniennes et de la Papouasie, on se dit que les populations développées ne sont pas prêtes à adopter leur mode de vie et que si elles le faisaient, la planète ne pourrait nourrir que quelques millions d’habitants.

    Les pays développés sont accusés d’épuiser les ressources de la terre nourricière, alors qu’il y a peu de jours, Le Monde s’extasiait devant la belle moisson de blé et d’orge de cette année, en France et dans une grande partie de l’Europe qui, malheureusement, devraient subir une baisse des cours du blé tendre.

    Ce qui est étonnant, dans les rapports du GIEC, est la prétention que la planète serait un ensemble homogène, où on vit et mange de la même façon, et l’affirmation que si j’abandonnais la viande pour me nourrir de pois chiches et de lentilles, les 500 millions de personnes vivant dans les zones en cours de désertification, notamment les populations les plus touchées de l’Asie du Sud et de l’Est, de la zone saharienne et du Moyen-Orient, verraient leur sort s’améliorer.

    Le GIEC n’évoque que du bout des lèvres la vraie cause de la désertification et de l’insécurité alimentaire de certaines populations qu’est la croissance démographique. Si l’Afrique et l’Asie du Sud arrivaient à limiter leur croissance démographique, le problème de la « survie de la planète » serait vite résolu.

    Enfin, on ne peut totalement désespérer : Le Monde, pour qui les prophéties du GIEC sont parole d’évangile, a publié deux articles qui me redonnent quelque espoir.

    Le premier (le 16 août), sous la signature de Christophe Ramaux, intitulé « Les collapsologues ravalent le politique à un mode religieux », déplore que l’écologie soit devenue une religion apocalyptique et cite Yves Cochet, qui a déclaré qu’il n’y aurait qu’une « moitié survivante de l’humanité dans les années 2040 ». Les collapsologues nous invitent à nous « réensauvager », à « renouer avec nos racines profondes » : repentez-vous, la fin du monde est proche.

    Le second, intitulé « Écologie, climat : l’effondrement n’est pas inéluctable » (le 17 août), ose dire que « la panique de la collapsologie est tout aussi paralysante que les certitudes des climatosceptiques ». Merci pour ceux-ci. Les zélateurs d’un effondrement imminent, en quelques décennies, ne peuvent préciser de quoi il s’agit. Quoi qu’il en soit, « nous sommes aujourd’hui confrontés au plus grand problème environnemental de l’histoire humaine : le dérèglement climatique ». C’est faux, les climats ont souvent évolué, dans un sens ou dans l’autre, sans compromettre la survie de l’humanité, qui a su s’adapter. La conclusion de cet article détonne dans l’ambiance actuelle : « Loin de tout romantisme mièvre, c’est l’expérience concrète de l’amour de la vie, la tendresse partagée entre nous et avec notre environnement – bien plus que la panique face à la fin du monde – qui invitent à agir. Seule la soif d’un monde plus humain peut nous donner l’énergie collective nécessaire à l’invention d’une sobriété heureuse et nous sortir de notre fascination morbide pour l’accumulation de nos déchets. Cet amour peut et doit être exigeant. Le temps presse » : les Bisounours sont de retour.

    François Jourdier

    https://www.bvoltaire.fr/catastrophisme/

  • G7 de Biarritz : Une ville en état de siège – Journal du mercredi 21 août 2019

     

    G7 de Biarritz : Une ville en état de siège

    A trois jours du sommet du G7 de Biarritz, la ville de la côte basque est en apnée. Avec un contre sommet tenu à quelques kilomètres et plus de 13 000 forces de l’ordre déployées, la zone semble en état de siège.

    Italie :

    La crise politique annoncé en Italie a bien lieu. Le président du conseil, Giuseppe Conte a démissionné mardi, mettant ainsi un terme à l’alliance entre Le Mouvement 5 Étoiles et La Ligue.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/g7-de-biarritz-une-ville-en-etat-de-siege-journal-du-mercredi-21-aout-2019

  • Le G7 de Biarritz s’annonce caniculaire (Présent)

    Le rendez-vous de Biarritz : Inutile, dangereux (sous cette forme)

    Le G7 se réunira à Biarritz, du 24 au 26 août, sous la présidence de la France. Le G7, c’est la grand’messe de sept des principaux pays industrialisés de la planète (Etats-Unis, Grande Bretagne, Canada, France, Allemagne, Italie et Japon), un moment de concertation dont l’intérêt pratique est loin d’être évident. Qui plus est, cette réunion de chefs d’Etats se double désormais d’un rendez-vous avec des casseurs venus eux aussi du monde entier : pugilat géant orchestré par des mouvements d’extrême gauche, comme Attac, happening anticapitaliste, véritables jeux olympiques de la castagne.

    Tout le monde le sait : on ne travaille pas bien, on ne négocie pas bien, sous la contrainte. De ce point de vue, le G7, avec ses manifestants armés assiégeant la réunion, ne saurait être autre chose qu’une réunion symbolique, « pour la photo ». L’occasion, aussi pour Macron, si les choses ne se passent pas trop mal, d’affirmer sa stature d’homme d’Etat de dimension européenne, voire mondiale.

    Les vraies décisions sont prises avant ou après, mais certainement pas pendant. Par exemple le projet de réintégrer la Russie dans le club. Elle en avait été écartée après les évènements de Crimée. Mais Trump pousse à la normalisation, et de ce point de vue, la rencontre Poutine-Macron de Brégançon prépare aussi cette évolution (voir l’article de Xavier Darc, dans Présent de ce jour).

    L’extrême gauche, combien de divisions ?

    Chacun sait aussi qu’au-delà de huit à dix personnes autour d’une table, on ne travaille pas sérieusement. Sept chefs d’Etat réunis à huis clos, cela aurait du sens. Mais 3000 personnes ! On attend en effet 3000 personnes constituant les délégations des sept pays, et divers observateurs internationaux. Ces délégations seront protégées par 12 000 policiers. Et des centaines de journalistes joueront les paparazzi. Parmi eux, un envoyé de Présent, certes non officiellement accrédité, mais suffisamment débrouillard et « gonflé » pour être aux bons endroits aux bons moments, y compris au sein des manifestations de l’extrême gauche.

    Et cette extrême gauche, combien de divisions ? Ils viendront pour se compter, justement, en vue du Grand Soir. Leur grande réussite avait été le sommet de Gênes, en 2001 : 100 000 casseurs face à 15 000 policiers, un mort, 1000 blessés, 200 voitures incendiées, des centaines de magasins saccagés et pillés. Les altermondialistes d’Attac et des autres groupuscules « altermondialistes » rêvent d’un autre « Gênes ». Si Biarritz est trop bien protégé, les bastonneurs ont prévu de saccager Hendaye, une commune située à 30 kilomètres plus au sud.

    Lundi, cinq « altermondialistes » ont été interpellés. Ils indiquaient sur les réseaux sociaux où sont logées les forces de l’ordre, et lançaient des appels à incendier leurs hôtels et garnisons.

    La date du sommet, 24-26 août, est une catastrophe pour les vacanciers. Elle correspond exactement au grand retour vers la région parisienne et vers les métropoles européennes. On sait déjà que, pendant ces quelques jours, la gare SNCF sera fermée, la circulation automobile sera très difficile, voire interdite, de même que la navigation à proximité des côtes.

    Dans le passé, certains sommets des G7 ou G8 s’étaient passés dans le calme, comme celui de 2002, qui s’était déroulé au Canada, dans un village perdu entre lacs et forêts, celui de 2013, en Irlande du Nord, en pleine campagne, ou celui de 2015, dans les Alpes bavaroises. La France ne manque pas de campagnes profondes et de montagnes peu propices à la guérilla urbaine. Macron a fait le pari de choisir un lieu considéré comme plus prestigieux. Pour le meilleur ou pour le pire.

    Présent