Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 43

  • Débat sur l'immigration.

    B9716565684Z.1_20180808165752_000+GUSBQS3KG.1-0.jpg

    L'avis de Jean-François Touzé
    Hémicycle aux trois quarts vide, annonces de circonstance, échanges stériles, discours fossilisés... Le débat sur l'immigration — sans vote, bien sûr, mais y en aurait il eu un que cela n'aurait évidemment rien changé — qui s'est tenu lundi soir à l'Assemblée nationale n'était que le reflet des effets de tribunes de Macron sur le sujet: vide de tout sens.
    Champion de la triangulation, le Président de cette République de tous les mensonges, de toutes les supercheries et de toutes les manipulations, tente, en s'emparant du thème de l'immigration, de séduire une partie de la droite à quelques mois des Municipales et d'apparaitre aux yeux des Français comme le chef modéré mais réaliste et libéré des tabous de la pensée unique de ce parti de l'ordre juste, républicain et démocrate qu'il veut incarner. Posture qui, face aux critiques venues de sa gauche à l'intérieur même de son camp, lui a valu le soutien appuyé d'un autre imposteur chronique — Jean-Pierre Chevènement (" nous ne devons pas être dans le déni"), dont on chercherait vainement la trace du commencement d'un début de volonté de mener une lutte déterminée contre la déferlante migratoire, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
    Au bal des faux culs, ils sont toujours, il est vrai, plusieurs à se bousculer pour ouvrir la danse.
    Macron, lui, joue ainsi les Janus biface, tentant de dissimuler l'immigrationnisme absolu qui transpire par tous les pores de sa peau, et affirme son credo de chauve-souris politicienne: "Je suis oiseau, voyez mes ailes protectrices, je suis souris, vive les rats de l'ouverture planétariste".
    Et pendant ce temps, par la mer, par les chemins de terre et par les airs... ILS ARRIVENT !
  • L’ÉPOPÉE DES CROISADES

    Naguère célébrées comme un grand moment de l’histoire de France, aujourd’hui dénigrées au nom du multiculturalisme, les croisades ne sont plus au goût du jour. Refusant la légende dorée comme la légende noire, les historiens nous aident à comprendre cette grande aventure collective.

    « Le bilan des croisades est mince », affirme, dans un article critique, un récent Dictionnaire de l’histoire de France (Larousse, 2006). A l’inverse, l’Histoire de France publiée avant 1914 sous la direction d’Ernest Lavisse consacrait vingt-cinq pages aux croisades. En dépit de ses réserves sur l’action du pape et des seigneurs, « l’instituteur national » de la IIIe République, selon l’expression de Pierre Nora, ne craignait pas d’intégrer cet épisode aux gloires nationales : « La première croisade, c’est la France en marche ; il faut la suivre jusqu’en Orient ».

    Quel contraste avec aujourd’hui ! Sur fond de multiculturalisme et de mauvaise conscience européenne, les croisades sont souvent dépeintes comme une agression perpétrée par des Occidentaux violents et cupides à l’encontre d’un islam tolérant et raffiné… La vision d’autrefois, simplificatrice à l’excès, entretenait un mythe qui ne rendait pas compte de la réalité. Mais la repentance actuelle, érigée en système, ne constitue pas un meilleur guide historique. Les croisades forment un mouvement qui s’est étalé sur plusieurs siècles et qui a recouvert des épisodes contradictoires. Pour être comprises dans toute leur complexité, elles doivent par conséquent être abordées sans idées préconçues.

    Le 27 novembre 1095, au concile de Clermont, le pape Urbain II lance un appel à la chrétienté. En Terre sainte, explique-t-il, de nombreux chrétiens « ont été réduits en esclavage », tandis que les Turcs détruisent leurs églises. Evêques et abbés réunis autour du souverain pontife doivent alors exhorter « chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, à se rendre au secours des chrétiens et à repousser ce peuple néfaste [les Turcs]. » A Limoges, Angers, Tours, Poitiers, Saintes, Bordeaux, Toulouse et Carcassonne, Urbain II, qui est issu de la noblesse champenoise, renouvelle son appel à l’intention des « Francs », leur promettant, en récompense de leur engagement, « la rémission de leurs péchés ». Que s’était-il passé ?

    Au VIIe siècle, les cavaliers musulmans s’emparent de Jérusalem et de territoires qui étaient le berceau du christianisme. Au gré des circonstances et des souverains en place, les chrétiens de la région, réduits au statut de dhimmis, voient leur condition évoluer dans un sens tantôt défavorable, tantôt favorable. Au IXe siècle, les califes abbassides, plutôt tolérants, concèdent à Charlemagne la tutelle morale sur les Lieux saints. Le pèlerinage en Terre sainte, pratique prisée des chrétiens d’Europe, en est facilité. En 1078, cependant, les Turcs seldjoukides, récemment convertis à l’islam et vainqueurs des armées byzantines à Manzikert (1071), chassent de Jérusalem les Fatimides qui s’y étaient installés un siècle plus tôt. Devenus dangereux, les pèlerinages à Jérusalem s’interrompent. En 1073, l’avancée des Turcs jusqu’au Bosphore avait déjà incité l’empereur byzantin Michel VII à appeler au secours le pape Grégoire VII. En 1095, par Alexis Ier Comnène renouvelle cette demande auprès d’Urbain II.

    C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter l’appel lancé à Clermont par le pape. Ce dernier espère une réconciliation avec l’Eglise d’Orient, en rupture avec Rome depuis l’excommunication du patriarche de Constantinople en 1054.

    Le terme de croisade que nous employons pour désigner l’épopée qui va suivre est anachronique : le mot apparait épisodiquement vers 1700 et s’imposera dans les manuels scolaires des dernières années du XIXe siècle. Ceux que nous appelons les croisés qualifient en réalité leur expédition de pèlerinage, de passage, de voyage outre-mer. L’historien Jacques Heers montre en outre que le pèlerinage n’est pas « guerre sainte » prêchée à toute la chrétienté, car la papauté est alors une puissance incertaine, en conflit avec l’empereur d’Occident et le roi de France.

    Le pape a fixé le départ au 15 août 1096. Avant cette date, des bandes partent du nord de la France et de l’Allemagne en suivant des prédicateurs improvisés tel Pierre l’Ermite. Le 1er août 1096, ils sont à Constantinople. Maintenue hors la ville, la colonne franchit le Bosphore. Dès le 10 août, cette troupe mal armée se fait massacrer par les Turcs. Les survivants ne reprendront leur marche qu’à la suite de la croisade des barons.

    En Europe, quatre armées se sont formées. Flamands, Lorrains et Allemands ont suivi Godefroy de Bouillon. Les Provençaux, terme qualifiant les seigneurs de tous les pays d’oc, sont entraînés par Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Normands et seigneurs du nord de la Loire sont regroupés derrière Robert Courteheuse, duc de Normandie, et son beau-frère, Etienne de Blois. Quant aux Normands de Sicile, ils sont guidés par Bohémond de Tarente et son neveu Tancrède. En tout 30 000 hommes, réunis à Constantinople en mai 1097. Ils ne parlent pas la même langue mais, les Francs étant nombreux parmi eux, les croisés seront désignés ainsi. Après avoir pris Nicée et Antioche, ils progressent lentement en raison de la résistance de leurs adversaires et des rivalités entre les chefs. En juin 1099, le siège est mis devant Jérusalem, que les Egyptiens ont arraché aux Turcs l’année précédente. Le 15 juillet, la cité tombe aux mains des chrétiens.

    En entrant dans la ville, les barons chrétiens pillent et tuent. La légende noire des croisades y voit la preuve de leur injustifiable violence. C’est oublier que les croisés se sont conduits comme tous les guerriers d’alors : les Turcs, le 10 août 1096, ont massacré 12 000 pèlerins de la croisade populaire, tout comme les Egyptiens, le 26 août 1098, ont anéanti les défenseurs de Jérusalem.

    S’agit-il d’un conflit entre chrétiens et musulmans ? Cela peut être interprété ainsi a posteriori, mais dans les textes de l’époque, les mots « musulman », « islam » ou « Mahomet » n’apparaissent nulle part. Les croisés ne savent rien de la religion de leurs adversaires qu’ils qualifient de « païens », d’« infidèles » ou de « mécréants ». « L’idée de l’islam, c’est-à-dire d’un ensemble à la fois politique et religieux, observe Jean Richard, grand spécialiste des croisades, était étrangère à la pensée occidentale d’alors ».

    Après la prise de Jérusalem, un royaume latin est institué. Godefroy de Bouillon en prend la tête avec le titre d’« avoué du Saint-Sépulcre » ; quand il meurt, quelques mois plus tard, son frère Baudouin le remplace. D’autres Etats chrétiens sont créés : la principauté d’Antioche, le comté d’Edesse, le comté de Tripoli. Or leur fondation ne figurait pas dans les plans primitifs du pape. Dès la prise de Jérusalem, les croisés sont retournés massivement en Europe. Ceux qui sont restés sont isolés, car jamais les établissements francs ne seront des colonies de peuplement. Aussi le but de toutes les croisades postérieures à celle de 1096 – on en distingue traditionnellement sept autres, de 1147 à 1270, mais ce n’est qu’un classement rétrospectif et incomplet – ne sera-t-il jamais que de secourir les Etats latins implantés en Orient. Dorénavant, des enjeux temporels sont en cause. Après l’élan mystique, une autre logique s’enclenche : elle est politique, elle est militaire.

    Les Etats latins d’outre-mer n’ont pas survécu après 1291, date de la chute aux mains des Egyptiens de Saint-Jean d’Acre, la dernière citadelle chrétienne du Levant. Les croisades ont englouti de nombreuses vies humaines et de grandes richesses. Sauf pour les villes marchandes d’Italie (Venise et Gênes), leur apport économique a été faible. Du point de vue de l’histoire longue, les croisades s’inscrivent dans le prolongement d’un conflit entre l’Europe et l’Asie, conflit apparu entre Grecs et Perses à l’époque de l’hellénisme classique, repris entre l’Empire romain et les Parthes, poursuivi entre Byzance et les musulmans. Si elles ont profondément divisé le monde chrétien après la première croisade et surtout la prise de Constantinople en 1204, elles ont offert à l’Empire romain d’Orient, comme le soulignait le grand historien René Grousset, un répit de trois siècles et demi face à la menace turque, et apporté un certain allègement du péril barbaresque dans la Méditerranée occidentale. Les croisades, quoi qu’on en pense, illustrent le dynamisme européen à l’époque médiévale. Une autre conséquence de leur échec final aura été de reporter vers l’ouest et le sud l’effort des Occidentaux, bloqués au Moyen Orient par la résistance des pays musulmans : la Reconquista espagnole annoncera l’expansion européenne vers l’Amérique, les Indes et même le Japon.

    A côté de ces considérations géopolitiques, il reste l’exigence religieuse des croisades, que Jean Richard définit comme « des entreprises d’une étonnante ampleur, sources de sacrifices, d’épreuves, mais aussi d’un enrichissement spirituel difficilement mesurable, et qui demeurent l’un des épisodes majeurs de l’histoire européenne ». De cette magnifique aventure, en dépit de ses ombres, il n’y a donc pas à rougir.

    Jean Sévillia

    Pour en savoir plus sur les croisades :

    René Grousset, Histoire des croisades, 3 vol. sous coffret, Tempus, 2006 ; et L’épopée des croisades, Tempus, 2002.

    Jacques Heers, La première croisade. Libérer Jérusalem, 1095-1107, Tempus, 2002 ; et Histoire des croisades, Perrin, 2014.

    Xavier Hélary, La dernière croisade, Perrin, 2016.

    Jean Richard, Histoire des croisades, Pluriel, 2010 ; et L’esprit de croisade, Biblis, 2012.

    Sources :  (Edition du  vendredi 12 août 2016)

    https://www.jeansevillia.com/2016/09/05/lepopee-des-croisades/

  • Les Américains en Syrie : partiront ? partiront pas ?... par Antoine de Lacoste

    Rien n’est simple et rien n’est sûr avec Donald Trump.

    Dimanche soir, à la suite d’un entretien téléphonique avec Erdogan, il créait la surprise en annonçant le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie : « Il est temps pour nous de sortir de ces guerres ridicules et sans fin, dont beaucoup sont tribales, et de ramener nos soldats à la maison. »

    Le mot tribal est sans doute inadéquat mais on pouvait espérer qu’au moins, cette fois, l’Amérique mettait un terme à son intervention et à l’occupation, parfaitement illégale, du nord et de l’est de la Syrie.

    D’ailleurs, dès le lundi matin, entre 50 et 100 (le chiffre varie selon les sources) soldats américains, membres des forces spéciales, quittaient Tal Abyad et Ras al-Aïn, deux positions situées le long de la frontière turque.

    Les réactions furent violentes, dans le monde entier certes, mais surtout dans le camp républicain qui considère que l’abandon des kurdes à la vengeance turque est inacceptable. En outre, cela revient à laisser le champ libre à la Russie qui reste, pour la majorité de la classe politique américaine, l’ennemi numéro 1.

    Or, Trump est fragilisé par une offensive sans précédent des démocrates qui rêvent de déclencher la fameuse procédure « d’impeachment ». La raison invoquée est l’existence de pressions supposées de Trump sur son homologue ukrainien pour qu’il enquête sur les activités délictuelles du fils d’un concurrent démocrate ayant des intérêts en Ukraine. Le président américain a, dans ce contexte, bien mal choisi son moment pour cette annonce de retrait qui ne peut que crisper une partie importante de son propre camp.

    Pourtant, en cherchant à se retirer de Syrie pour la seconde fois (une première annonce avait été faite à la fin de l’année dernière), Trump ne fait que tenir une promesse de campagne : fin des aventures extérieures coûteuses et inutiles voire nocives.

    Sous la pression, il a opéré un spectaculaire rétropédalage. Erdogan ayant aussitôt déclaré que la Turquie était prête pour une offensive contre les kurdes dans le nord de la Syrie, Trump, tout en finesse, a tweeté : « Si la Turquie fait quoi que ce soit dont j’estime, dans ma grande et inégalable sagesse, que cela dépasse les bornes, je détruirai et anéantirai complètement l’économie de la Turquie. » L’homme n’est tout de même pas très facile à suivre. Inquiet d’un rapprochement récent de la Russie et de la Turquie, il veut se rapprocher de cette dernière en lui laissant le champ libre en Syrie, puis, dès le lendemain, la menace de destruction économique si elle fait ce qu’elle a toujours dit qu’elle ferait : attaquer les kurdes.

    L’imbroglio est aujourd’hui complet et plus personne ne sait ce qui va se passer. Pour l’instant, les Américains semblent avoir interrompu leur retrait ce qui, par définition, gèle toute intervention turque. Les kurdes sont naturellement furieux de l’attitude américaine et rappelle qu’ils détiennent en Syrie plus de 10 000 combattants de l’Etat islamique, ainsi que leurs familles, à quoi s’ajoutent de nombreuses veuves et orphelins de combattants soit plus de 100 000 personnes. S’ils sont attaqués, le risque est qu’ils ne les surveillent plus.

    La guerre n’est hélas pas finie en Syrie.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/10/les-americains-en-syrie-partiront-partiront-pas-par-antoine-6181607.html#more

  • La France prisonnière du concept d’islamophobie

    La France prisonnière du concept d’islamophobie

    C’est ce que les meurtres à la Préfecture de police mettent en évidence. Bernard Antony note :

    Qu’une manifestation en hommage à l’assassin de nos quatre policiers ait seulement pu être conçue et annoncée, et fortement relayée dans des réseaux sociaux, montre à quel degré de cynisme conquérant en est arrivé l’islamo-jihâdisme dans notre pays. Et un Tariq Ramadan et un Hadama Traoré s’expriment sans vergogne pour défendre la mémoire du tueur.

    Souvenons-nous :

    Après les grandes exterminations de la Tchéka et des Goulags, les chefs de l’URSS ne pouvaient plus se permettre de trop grosses liquidations des oppositions sans cesse renaissantes. Alors ils mirent les dissidents, qualifiés de soviétophobes, dans des prisons appelées hôpitaux psychiatriques !

    Aujourd’hui, le concept « d’islamophobie » est utilisé de même par la classe politico-médiatique du néo-totalitarisme progressiste et du pseudo-antiracisme. Il est utilisé  pour disqualifier et poursuivre ceux qui osent une réflexion critique sur la réalité de l’islam et sur l’engendrement de l’islamo-jihâdisme dans l’islam. Qui ne voit que l’interdiction totalitaire, sous le prétexte de délit d’islamophobie, de toute réflexion et regard critique sur l’idéologie islamique est objectivement criminelle ? Elle paralyse toute défense sérieuse de notre société face à la subversion islamiste. La responsabilité d’Emmanuel Macron est, sur ce plan, accablante. Jusqu’à quand la terreur intellectuelle sévissant contre ceux que l’on taxe d’islamophobie nourrira-t-elle le terrorisme islamique ?

    De même, le père Michel Viot écrit :

    […] Plus généralement, pourquoi la France ne tire-t-elle pas les conclusions qui s’imposent de l’état de guerre que l’islamisme mène de fait à notre pays, à nos coutumes, à l’héritage de notre histoire, qu’il veut transformer en un pays islamique, en coutumes islamiques, en un avenir islamique ? Là aussi, certains ergoteront, et se perdront en juridismes divers. Toucher à l’islamisme, ce serait attenter à l’islam, au vivre-ensemble, aux libertés individuelles, etc. Mais, alors que le fanatisme prépare les consciences au terrorisme, alors qu’il répand la haine de la France, des Français, des femmes, des mécréants, des Juifs, des ex-musulmans, c’est agir avec responsabilité et souci du Bien Commun que de faire fermer immédiatement toutes les mosquées « radicales », de mettre toutes les autres sous surveillance étroite, de chasser définitivement de notre pays les institutions des Frères Musulmans, des salafistes, des Wahhabites, de réviser fondamentalement notre politique vis-à-vis des puissances qui les soutiennent (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.), et, plus généralement, d’exiger de tous les pays musulmans une explication approfondie quant à leurs intentions à notre égard.

    Nous sommes d’autant plus furieux de voir nos autorités renoncer à leurs responsabilités, voire se rendre complices de la situation, que nous connaissons bien ce sujet de l’islam, de l’islamisation et des liens pervers que ces phénomènes entretiennent avec certaines puissances et idéologies occidentales. Et que nous tentons d’alerter ces autorités, d’alerter la société civile et de leur faire comprendre ce qui se joue sous nos yeux. Voilà plus de deux ans que nous avons publié le livre La Laïcité mère porteuse de l’Islam ?. D’après les spécialistes il devait être accueilli par un silence de mort ou être attaqué à mort. Nous avons eu droit au silence, à une superbe dérobade, à une ignorance voulue, qui ne sont pas sans rappeler la façon dont ont été traités les signaux avant-coureurs que nous mentionnions au sujet du jihadiste de la Préfecture de Police de Paris. Nous montrons pourtant dans ce livre que l’on pourrait agir réellement contre le terrorisme islamiste et contre l’islamisme. Par exemple avec les mesures politiques de bon sens que nous venons d’évoquer. Et aussi, en particulier, par la critique fondamentale de l’islam, par la mise en lumière de son mensonge historique, de la nature de son projet politico-religieux et de son échec patent depuis deux siècles au moins.

    Mais on se refuse à le faire. On ne veut pas comprendre. Ces études sont censurées de fait en France, de même que sont interdits les réels débats de fond et discussions contradictoires, et toutes les analyses qui ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une Laïcité arrogante et de son mépris du fait religieux. La chappe de plomb idéologique se fait de plus en plus prégnante, tandis que se multiplient les procès en islamophobie et les pressions diverses – chasse aux sorcières, exclusion des média sociaux, censure… C’est aussi ce que nous expliquons dans ce livre. Notre pays est ainsi pris entre les mâchoires de l’islamisme et de la religion du Progrès. Le dramatique attentat de la Préfecture de Police de Paris en est à la fois un symptôme et l’annonce de troubles extrêmement graves. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/la-france-prisonniere-du-concept-dislamophobie/

  • [CMRDS 2019]Conférence de David l'Epée : la gauche (re)deviendrait-elle raciste ?


  • KOSOVO/SEINE SAINT-DENIS, MEME SCENARIO ?

    a0ad1f8e287819fba63f8adaf313c8912ca71c9c.jpg

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Les urnes ont parlé le dimanche 6 octobre, au Kosovo, comme au Portugal et en Italie. Mais, pour l’heure, examinons le seul cas de cette ancienne province autonome de la défunte Yougoslavie. Il semble que les votants aient sonné l’heure du changement dans cette poche albanaise enclavée dans les Balkans, qui fut le prétexte d’une odieuse intervention contre la Serbie. À noter que seulement 100 pays sur les quelques 194 membres de l’ONU, reconnaissent cet « Êtat » mafieux, un Êtat bidon qui n’aurait jamais dû exister. Regardons d’ailleurs son drapeau, imposé par l’OTAN comme l’a été celui de la pseudo Bosnie-Herzégovine : un pavillon totalement artificiel, sans aucune référence historique et pour cause ! D’ailleurs, les habitants, qu’ils soient Albanais ou Serbes, ne s’y trompent pas : les premiers arborent l’aigle noir à deux têtes sur fond écarlate, - celui de Tirana -, et les seconds le tricolore de Belgrade ! 

    Un espoir pour la paix et la justice ?

    Changement, disions-nous au début de cette chronique. Oui, le parti des « commandants historiques » de l’UCK, cette organisation terroriste kosovare, soutenue en douce par nos bons alliés allemands lors du conflit serbo-albanais, était dirigée par l’ex-Premier ministre et chef de guérilla Ramush Haradinaj. Inquiété par le tribunal spécial international suite à une suspicion de crimes commis par l’Armée de libération du Kosovo, son mouvement gouvernemental est, cette fois-ci, nettement devancé par l’opposition. Cette dernière est représentée par la gauche, le parti Vetevendosje, de tendance social-démocrate, avec 26%, dirigé par Albin Kurti, et par la Ligue démocratique du Kosovo, la LDK, 25%, conduite par Madame Vjosa Osmani. À noter que ce dernier parti, qui était inspiré et animé par Ibrahim Rugova, aujourd’hui décédé. Il ne demandait pas, jadis, la sécession du Kosovo, mais une simple reconnaissance en tant que république constitutive de la fédération yougoslave. Une occasion manquée, peut-être, par feu le président Milosévitch, mort en captivité après l’agression de l’OTAN contre son pays. Remarquons que les enclaves serbes, 100 à 120 000 personnes tout de même, qui vivent dans des poches plus ou moins protégées par les troupiers de l‘OTAN, dont Mitrovitza, la plus importante, ont apporté leurs suffrages aux candidats étiquetés Srbska lista, émanation du pouvoir politique en place à Belgrade. Ils auront donc les 10 sièges sur 120 députés, ces 10 strapontins qui sont constitutionnellement attribués à la minorité serbe.

    Un rejet de l’UCK et de ses héritiers ?

    La population, surtout les jeunes, rejette les héritiers de l’UCK qui s’en sont mis plein les poches après leur victoire sous protection, il faut le rappeler, otanienne. Corruption, médiocrité des services publics, clientélisme, sont les plaies du « pays », - le mot pays à écrire, bien sûr, entre guillemets -, dont souffre le Kosovo. Le président Hashim Thaçi, lui-même ancien chef de l’Union des combattants du Kosovo, soupçonné d’avoir trempé dans le trafic du sang des prisonniers de guerre et des civils serbes, devra composer avec l’opposition devenue majoritaire. Pour cela, il faudra qu’Albin Kurti, vieil adversaire des commandants, mais jeune et charismatique juriste, s’entende avec Mme Vjosa Osmani pour bâtir une coalition crédible. L’Union européenne et l’OTAN les guettent, car il leur faudra aussi réussir à normaliser les relations entre Pristina et Belgrade. Sur quelles bases ? Un échange de territoires ? On en a parlé, mais ce n’est pas du goût des occidentaux qui restent cramponnés sur la sacrosainte intangibilité des frontières. Des droits supplémentaires pour la minorité serbe ? Le président serbe Aleksander Vucic n’a pas fermé la porte à des négociations avec le nouveau cabinet de Pristina. Ce ne serait pas une première, il y déjà eu des conversations entre les parties sous les auspices de l’U-E. Mais que peuvent se concéder ces adversaires/partenaires ?

    Une similitude entre le  Kosovo et le  « 9- 3 » ?

    La réalité, le fond de la question, c’est que les Kosovars, - disons des Albanais musulmans -, sont devenus majoritaires dans cette ancienne province historique serbe, - comme une partie de l’île de France de nos rois, en tout cas la Seine-Saint-Denis -, grâce à l’immigration et à la natalité. Seine Saint-Denis/Kosovo, même combat ? Il faut raison garder, mais restons pragmatiques.

    Aujourd’hui, il y a un fait accompli. Le Kosovo est devenu, majoritairement, albanais. (Comme le département 93, j’aurais tendance à dire la « willaya », est majoritairement peuplé de mahométans). Que faire ? La partition, une solution, comme en Bosnie, avec des mini républiques ou cantons ethniques ? Ou alors, rattacher les zones serbes à la Serbie, et le reste à l’Albanie ? Car, posons-nous la question : réellement, le Kosovo en tant que tel, a-t-il une raison, une justification pour exister sous la forme d’un État indépendant, souverain et internationalement reconnu ? L’Espagne, la Russie, la Chine et bien d’autres, ont dit  non. Une entité autonome, peut-être, au sein de la Serbie ou de l’Albanie ? Le rattacher à l’Albanie, créerait un terrible précédent. (On imagine les revendications en cascades, des Hongrois de Roumanie et de Slovaquie, des germanophones du nord de l’Italie etc.) Et, en plus, cela accentuerait une sorte d’injustice territoriale au détriment de la Serbie, mais surtout évacuerait un fait historique.

    Oui, le Kosovo fut le berceau de la Serbie, comme l’île de France, grâce à nos rois, fut la matrice de notre nation. Mais, tant que cette question, latente, des droits des uns et des autres, ne sera pas réglée, le Kosovo sera comme une tumeur au sein du corps européen. Et quid de nos départements métropolitains, à nous « Français de souche », - quelle vilaine association de mots devenus « grossiers » ! -, par trop, disons, « exotiques » ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/kosovo-seine-saint-denis-meme-scenario-6181653.html

  • Aide médicale de l’État : le scandale est encore bien pire !

    25e0b91093d48d1f365fd43c7cc2-1571983-845x475.jpg

    Si vous critiquez l’aide médicale de l’État, vous avez toutes les chances d’être catalogué comme un xénophobe. Si vous ajoutez qu’il existe des abus patents, que des étrangers, en situation irrégulière ou non, profitent de l’AME sans même remplir les conditions pour en bénéficier, vous aggravez votre cas : vous voilà irrémédiablement classés dans le camp des ennemis de l’humanité ! Pourtant, ce n’est pas un fantasme : Le Figaro de ce mercredi publie un article sur « les effarantes dérives de l’aide médicale d’État » en se fondant sur un ouvrage de Véronique Prudhomme, qui a travaillé pendant onze ans à la direction financière d’un hôpital d’Île-de-France : La Vérité sur l’AME.

    Agnès Buzyn, le ministre de la Santé, qui a défendu, devant l’Assemblée nationale, « le droit à la santé pour tous », ajoutant qu’« on ne laisse pas des gens périr parce qu’il leur manque le bon tampon sur le bon document », tout en annonçant le déploiement d’un « plan de lutte contre les fraudes », ferait bien de lire ce livre. Elle y apprendrait, si elle l’ignore – ce qui serait un comble, compte tenu de la fonction qu’elle occupe –, que touristes, étrangers fortunés, fraudeurs en bande organisée, resquilleurs de tout poil profitent du système.

    Quelques exemples suffisent à en montrer les dysfonctionnements.

    Un patient venu d’Afrique du Nord débarque de l’avion et se présente aux urgences avec le courrier d’un médecin de son pays pour un traitement chirurgical précis. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend ainsi dans l’Hexagone. Il n’est ni clandestin, ni réfugié. Il bénéficie de l’AME, tout en continuant de résider chez lui. La médecine française a sans doute bonne réputation, mais est-il normal qu’un étranger vienne faire du tourisme médical pour se faire soigner aux frais des contribuables ?

    Le cas le plus fréquent, selon cet ouvrage, est celui du patient qui arrive avec un visa touristique et attend que son autorisation de séjour soit périmée pour devenir un étranger en situation irrégulière et avoir droit à l’AME. Il cite l’exemple d’un homme en rééducation fonctionnelle qui refuse d’être transféré dans un hôpital de son pays, où il pourrait être soigné, jurant qu’« il préférerait se jeter dans la Seine ». Il continue de bénéficier de l’AME. « Près d’un tiers des lits de rééducation » seraient, ainsi, occupés « par ce type de patients », témoigne un professeur de médecine, privant ainsi de places des Français qui « ont contribué toute leur vie au système par le paiement de cotisations sociales ».

    La fraude devient parfois un véritable trafic. On voit ainsi « arriver des personnes de tous les coins de la planète, notamment des pays du Golfe », accompagnées d’un interprète qui connaît tous les rouages. Les interprètes se relaient, disposent de quelques adresses autour de l’hôpital : « la preuve d’une organisation bien rodée ». Apparemment, le gouvernement ferme les yeux ou laisse faire. Craint-il des incidents diplomatiques ? Craint-il d’être accusé de racisme ou d’islamophobie ? Dans tous les cas, il est le premier responsable de la situation.

    D’aucuns objecteront qu’il s’agit de dérives et que ces resquilleurs n’ont rien à voir avec les migrants clandestins. Sans doute. Mais quand un système permet de telles fraudes, c’est qu’il est fondamentalement mauvais et abusivement permissif. Il serait temps que le gouvernement s’en rendît compte et prît les mesures qui s’imposent, non pas pour des raisons électorales, mais pour des raisons de justice sociale à l’égard de tous les Français. Son impéritie en la matière lui ôte, s’il en était besoin, toute légitimité politique.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/aide-medicale-detat-le-scandale-est-encore-bien-pire/

  • Entre Edouard le Couard et Edouard le Jobard

    Entre Edouard le Couard et Edouard le Jobard

    Edouard : prénom du Premier ministre français

    Couard : poltron, lâche, capon

    Jobard : très naïf, facile à tromper

    JDD : Journal du Dimanche.

    Edouard, Premier ministre essentiellement connu pour la vista de sa prise de décision concertée et intelligente instaurant le 80 km/h sur les routes françaises, était interrogé par les journalistes du JDD la veille de l’édition du dimanche 6 octobre 2019.

    Le journal prévient : Edouard s’explique sur tous les dossiers chaudsA la fin des explications, on avoue hésiter entre l’image d’Edouard le Couard et celle d’Edouard le Jobard.

    Ca commence par Edouard le Couard : Après une semaine de débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de bioéthique ; après de nombreuses affirmations pour le moins étonnantes de ses ministres (Agnès Buzyn : « une femme peut être un père, évidemment ») ; après le vote d’un amendement par sa majorité parlementaire sortant la GPA de ce statut hypocrite que son Gouvernement entretient ; à la veille d’une manifestation nationale contre la PMA sans père et autres manipulations filiatives et génétiques propres à asservir l’individu un peu plus à ses désirs, au marché et à l’Etat : pas un mot d’Edouard sur ce sujet dans l’entretien (3 pages) ! Peut-être objectera-t-on que les journalistes n’ont pas posé de question à ce sujet. Soit. Mais, en ce cas, cela signifierait-il qu’Edouard n’a même pas eu la capacité d’imposer pour partie son ordre du jour à l’entretien ? Ou bien Edouard le Couard a-t-il voulu surtout ne rien dire sur ce sujet fondamental ?

    Cela a continué avec l’évocation des mesures prises après l’attentat terroriste musulman à la Préfecture de police. Edouard ne parle que de radicalisationRadicalisation musulmane, voire radicalisation islamiste, cela n’existe pas dans le vocabulaire d’Edouard ; sans doute tout à la fois Couard et Jobard.

    Un silence que d’aucuns jugeront prudent pour ne pas cliver, comme disent justement les couards ? Nous avons pour juger de l’efficacité de cette attitude l’exemple même de l’historique de l’attentat : il est avéré que le Harpon avait prononcé des paroles de soutien après les attentats de Paris. Qu’ont fait ses collègues ? Il semblerait (mais tout est tellement soumis à doute dans cette mélasse…) qu’ils aient décidé de ne pas faire de rapport écrit à leur hiérarchie. Et là, on peut s’interroger sur leurs motivations. On peut en supputer quatre.

    • La première serait des pressions exercées par leur hiérarchie. On ne sait pas.
    • La deuxième, inquiétante mais on espère peu plausible, c’est que les collègues, également musulmans radicalisés, soutenaient sur le fond leur collègue.
    • La troisième serait la bienveillance de ces collègues : ils n’auraient pas voulu discriminer. Tout le catéchisme officiel de la bienpensance met la honte sur le discriminateur. En plus, Harpon était malentendant !
    • La quatrième, dérivée de la troisième et très plausible, serait liée à l’idéologie folle de ce qui est appelé antiracisme. Comment ? Alerter sur les dires d’un métis ? Ne vais-je pas être accusé de racisme ? Comment ? Alerter sur les dires d’un musulman ? Ne vais-je pas être accusé de racisme ? Et pensez à la combinaison des deux ? Explosif !

    Et à l’arrivée, on a eu quatre morts à la Préfecture de police. Mais on n’a ni clivé, ni discriminé, ni risqué d’être accusé de racisme. Et Edouard le Couard/Jobard fait pareil. Combien de morts à la prochaine étape ?

    Enfin, dans l’entretien, Edouard le Jobard est particulièrement en forme à propos de Christophe Castaner, son ministre de l’Intérieur. Question des journalistes : Le ministre de l’intérieur (qui avait affirmé que Harpon n’avait « jamais présenté de difficultés comportementales ni le moindre signe d’alerte ») a-t-il parlé trop vite ? Son autorité est-elle entachée ?

    La réponse d’Edouard le Jobard est éclairante :

    « Certainement pas. J’ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu’il savait au moment où il s’est exprimé. Il est dans le rôle du ministre de l’Intérieur dans de telles circonstances ».

    Comprenons bien : C.Castaner a fait état de ce qu’il savait, il était dans son rôle. Donc, pour Edouard le Jobard, le rôle du ministre de l’Intérieur est de répéter ce qu’il sait, autrement dit ce qu’on lui a dit. On pensait, sottement certainement, qu’un ministre pouvait avoir comme compétence d’exiger de ses collaborateurs des informations exactes, quitte à les presser de questions, à les secouer et à faire des validations multiples et au final ne pas s’en contenter. Mais visiblement, ce n’est pas là une compétence de C.Castaner, qui s’est fait enflé, pour parler vulgairement, par ses troupes puisque des faits étaient sus.

    Comprenons bien toujours. On pensait par ailleurs, sottement certainement, qu’un ministre de l’Intérieur pouvait avoir un brin de raisonnement personnel. Après tout, quatre morts par attaque au couteau dont égorgement, ce n’est pas tout à fait dans les coutumes françaises (dont on sait que heureusement elles sont constamment enrichies par le multiculturalisme…). C’aurait pu éventuellement être considéré comme alarmant. Didier Lallement, préfet de police de Paris, l’avait dit lors de sa conférence de presse le 4/10 : « Notre lucidité de policier nous amène à n’exclure strictement aucune hypothèse à ce stade ». Mais lucidité de policier, c’est trop pour C.Castaner. D’un autre côté, ça fait longtemps qu’on n’entretient plus d’illusion sur la personne.

    Et l’étonnant, c’est de voir Edouard le Jobard, chef de gouvernement, accepter tout ça : « J’ai toute confiance en C.Castaner ». Il est bien le seul, sans doute.

    Nonobstant, Edouard le Jobard-Couard n’est pas plus inquiet que ça comme il le dit en fin d’entretien : « Un Premier ministre peut rester en fonction aussi longtemps qu’il a la confiance du président, le soutien de la majorité et l’envie de continuer. Il me semble que les trois conditions sont toujours réunies ». Il a la confiance du Président : et il la mérite comme C.Castaner mérite la confiance du Premier ministre ?

    https://www.lesalonbeige.fr/entre-edouard-le-couard-et-edouard-le-jobard/

  • Grand remplacement en Europe : en Grèce, crise migratoire et économique

    grand-remplacement-grece-crise-migratoire-economique-588x330.jpg

    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italiela spirale infernale en Espagnel’islamisation galopante des Pays-Basle bon élève portugais et la lente chute de la Suisse… c’est au tour de la Grèce d’être étudiée par Paul Tormenen. Dans ce pays, ravagé par une grave crise économique et faisant office de porte d’entrée en Europe pour des millions de migrants, l’impact de la crise migratoire est évidemment énorme.
    Polémia

    Après avoir été longtemps un pays d’émigration, la Grèce est devenue, depuis les années 1990, un pays d’immigration et de transit. La chute des régimes communistes à partir de 1989 a rendu possible des arrivées massives de ressortissants de pays de l’est de l’Europe. Ces dernières années, l’immigration ne s’est pas tarie, bien au contraire, avec des migrants qui viennent maintenant principalement du moyen Orient.

    Si l’on y ajoute l’exode massif de jeunes grecs et une natalité très faible, c’est bien une transformation de la population qui est à l’œuvre en Grèce. Le pays est redevenu au début de l’année 2019 la principale porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe. Ce qui se joue en Grèce a un impact non seulement dans le pays mais aussi dans tout le continent européen.

    Les arrivées d’étrangers

    La Grèce, une porte d’entrée de l’immigration illégale en Europe

    Depuis le milieu des années 2010, la Grèce est exposée à des flux considérables de clandestins. Alors que les arrivées par la mer ont connu un pic en 2015 (856 000), les arrivées par la terre sont en augmentation depuis 2016. En 2018, près de 50 000 clandestins sont arrivés dans le pays (1). Des migrants qui sont par ordre d’importance afghans, syriens, congolais et irakiens. La Grèce est redevenue cette année le premier pays pour les arrivées illégales en Europe, derrière l’Espagne (2).

    Globalement, on estime à 3 millions le nombre de migrants qui a transité par la Grèce depuis l’année 2000 (3).En comparaison, les arrivées légales d’étrangers sont beaucoup moins importantes (4). Le nombre de premiers titres de séjour délivrés était de 35 000 en 2018 (5).

    Un pays de transit pour les clandestins

    Des recensements du nombre des ressortissants étrangers en situation irrégulière présents dans le pays sont réalisés chaque année. 42 000 ont été dénombrés en 2013, 911 000 en 2015, puis 93 000 en 2018. Ces fluctuations s’expliquent par le fait que peu de clandestins arrivés par la mer ou la terre restent en Grèce : ils vont dans les pays plus au nord de l’Europe (Allemagne, France, etc.).

    Au regard des flux d’arrivées, les refus d’entrées à la frontière sont assez dérisoires : 6 800 en 2015, 14 000 en 2018 (6).

    Le nombre d’immigrés clandestins (« undocumented migrants » selon les ONG) présents de façon permanente dans le pays devrait atteindre selon le ministre de l’intérieur grec 90 000 à la fin de l’année 2019, alors qu’il était de 70 000 fin 2018 (7).

    Des demandes d’asile très importantes

    La Grèce connait depuis plusieurs années un nombre très important de demandes d’asile. Les demandeurs viennent surtout de pays musulmans : les Syriens, les Afghans, les Irakiens et les Pakistanais en fournissent les plus gros contingents.

    Les demandes d’asile ne font qu’augmenter depuis 2013. Alors que 8 200 demandes étaient déposées cette année-là, elles étaient 66 900 en 2018 (8). Si les demandes d’asile traitées (acceptées ou rejetées) n’ont pas augmenté en proportion, c’est tout simplement en raison de l’asphyxie de l’administration grecque face au volume de dossiers à traiter.

    La Grèce est le pays qui reçoit en proportion de sa population le plus de demandes d’asiles en Europe. En chiffres absolus, elle est derrière l’Allemagne et la France (9).

    La population étrangère

    La population étrangère a surtout augmenté en Grèce à partir des années 1990. La chute des régimes communistes a entrainé d’importants mouvements de population, avec l’arrivée d’Albanais, de Bulgares et de Roumains. Les Européens de l’est représentaient ainsi en 1991 près de 80 % des 200 000 étrangers présents dans le pays (10).

    Alors que la population étrangère s’élevait en 1960 à 52 000 personnes, elle est passée à 573 000 à ce jour (11). Le pays compte une population immigrée (personnes nées à l’extérieur du pays) de 1,2 millions de personnes, ce qui est très important au regard de la population totale du pays (10,7 millions d’habitants) (12). Il faut néanmoins tenir compte dans ces chiffres d’un important mouvement de retour au pays de citoyens d’origine grecque de Turquie, d’Egypte et d’Europe de l’est à partir des années 1950 (13).

    Les principales nationalités représentées parmi les étrangers sont les Albanais (379 000 personnes), et loin derrière, les Géorgiens et les Pakistanais.

    Les clandestins récemment arrivés, essentiellement des Afghans et des Syriens, sont particulièrement nombreux dans les iles de la mer Egée. Sur l’ile de Lesbos, ils représentent près d’un tiers des 86 000 habitants (14).

    Le Pew Research Center évaluait en 2016 la population musulmane à 5,7 % de la population du pays (15).Comme pour les autres pays européens, cette évaluation ne tient que partiellement compte des arrivées massives d’étrangers issus du Moyen-Orient et d’Afrique depuis le milieu des années 2010. A cela, deux raisons principales : le temps de traitement des demandes de titres de séjour et d’asile, ainsi que le nombre de clandestins, qui n’entre pas dans l’évaluation.

    La charia en Grèce

    Héritage des conflits entre la Grèce et la Turquie, la charia est appliquée dans une région grecque, la Thrace occidentale, à son importante communauté musulmane depuis le début du 20e siècle. S’il s’agit d’une loi islamique « light », elle permet néanmoins le mariage des mineures et prévoit des héritages divisés par deux pour les femmes, la garde des enfants attribuée automatiquement au père en cas de divorce, etc. (16). Une loi adoptée en janvier 2018 rend désormais facultative l’application de la charia pour les musulmans de cette région du nord-est de la Grèce (17).

    La population grecque en décroissance

    Comme dans d’autres pays du sud de l’Europe, la population grecque de souche est en décroissance. A cela, deux raisons : l’exode d’une partie de la jeunesse et la baisse de la natalité.

    La Grèce a connu depuis les années 2000 une grave crise économique. Le niveau de vie des ménages a baissé de 37,5 % entre 2008 et 2016 (18). Le chômage a poussé près de 427 000 grecs à chercher du travail à l’étranger sur la même période selon la Banque de Grèce (19).

    Le nombre des naissances est très faible en Grèce. L’indice de fécondité de 1,3 enfant par femme n’assure pas la stabilité de sa population (20). Pour ces deux raisons, la population du pays a baissé, passant de 11,1 millions en 2011 à 10,8 millions en 2016 (21). C’est dans ce contexte que sont arrivés des flux massifs de migrants issus du Proche-Orient.

    L’immigration, source de problèmes

     Alors que le pays est confronté à un chômage de masse et à un exode d’une partie de la jeunesse, l’arrivée massive de migrants n’a fait qu’accentuer certains problèmes sociaux. De multiples faits illustrent le fléau que représente l’immigration clandestine :

    • Un budget considérable est dédié à l’immigration. Pour la seule période 2015-2017, les fonds européens et privés dédiés aux migrants ont été estimés à 730 millions d’euros (22). Dans un pays ravagé par la crise économique et la pauvreté.
    • On ne compte plus les incidents plus ou moins violents impliquant des migrants (23). Ce sont par exemple les échauffourées à la frontière gréco-macédonienne entre forces de l’ordre et migrants, ceux-ci souhaitant gagner l’Europe de l’ouest via la macédoine. C’est en gare d’Athènes le trafic ferroviaire qui a été en avril perturbé par des « demandeurs d’asile » (24).
    • Ce sont des kurdes qui ont été violemment agressés par des musulmans en mai 2018 sur l’ile de Lesbos parce qu’ils ne faisaient pas le ramadan (25). De mauvais traitements dont sont victimes des Kurdes et des Yézidis ainsi que des athées sur l’ile de Lesbos ont également été évoqués dans le documentaire réalisé en 2018 par la documentariste Lauren Southern (26). Des faits de nature à relativiser la figure du migrant présenté comme le nouveau damné de la terre qu’il faudrait accueillir sans condition. C’est par la route des Balkans que des terroristes islamistes sont arrivés avant de participer aux attentats à Paris en 2015 et Bruxelles en 2016 (27).
    • Sur les îles de la mer Egée, un récent rapport du Conseil de l’Europe évoque des émeutes fréquentes dans les centres d’accueil et d’identification (RICS) et des tensions entre demandeurs d’asile et police (28).
    • Les occupations illégales de logements se multiplient, comme à Athènes avec l’aide d’associations pro-migrants (29).
    • Les étrangers sont sur-représentés dans les chiffres de la délinquance : ils représentaient en 2016 36 % des personnes arrêtées pour homicides, 47 % de celles arrêtés pour viol et 32 % de celles arrêtées pour vol (30).

    Des organisations non gouvernementales aux pratiques douteuses

    Alors que l’immigration illégale s’accroît, certaines organisations non gouvernementales sont pointées du doigt pour des pratiques douteuses.

    • Une ONG (ERCI) a été accusée de complicité avec des passeurs et d’avoir aidé des migrants à entrer illégalement en Grèce en échange d’argent (31). Plusieurs de ses membres ont été arrêtés en août 2018.
    • La Directrice d’une autre ONG d’aide aux migrants a reconnu en 2018 en micro caché conseiller à des clandestins de mentir aux agents chargés d’instruire les demandes d’asile (32).

    Le nouveau gouvernement conservateur : vers plus de fermeté ?

    Face à une situation plus que problématique, les Grecs ont porté au pouvoir en juillet 2019 un gouvernement conservateur. Ses premières annonces sont marquées par la fermeté. Le nouveau gouvernement entend :

    • augmenter les rapatriements de migrants en Turquie (33),
    • prendre à bras le corps le problème des no go zones, où sont présents notamment des clandestins comme dans le quartier d’Exarchia à Athènes (34),
    • renforcer les contrôles aux frontières (35).

    Parmi les premières mesures prises, le gouvernement a purement et simplement abrogé un décret permettant aux clandestins d’obtenir rapidement un numéro de sécurité sociale, en dépit des critiques des associations pro-migrants. Fin août, la Police a fermé des squats à Athènes et arrêté une centaine de migrants (36).

    La menace turque

    Un accord a été conclu en mars 2016 entre l’Union européenne et la Turquie, afin d’endiguer les arrivées de clandestins en Grèce. L’accord prévoit le maintien en Turquie de millions de migrants et le renvoi de ceux arrivés en Grèce vers la Turquie (37).
    Bien que la quasi-totalité de la somme promise à la Turquie dans le cadre de cet accord ai été réglée, le Président turc a menacé récemment d’« inonder l’Europe » de migrants s’il n’obtenait pas des fonds supplémentaires (38).

    L’augmentation des arrivées de clandestins en Grèce a été évoquée récemment par le ministre des affaires étrangères grec, qui a exprimé son mécontentement à son homologue turc (39). Un nouvel épisode diplomatique qui met en avant l’absence de fermeté assumée de nombreux pays européens en matière migratoire, une fermeté qu’ils entendent déléguer – au prix fort – dans le sud de l’Europe à la Turquie.

    Conclusion

    Si la situation économique a contribué à ne faire de la Grèce qu’une terre de transit pour des centaines de milliers de clandestins, le pays est néanmoins confronté à une importante transformation de sa population. Des flux massifs d’étrangers arrivent depuis plusieurs années dans un pays qui a paradoxalement subi l’exode d’une partie de sa jeunesse.

    L’endiguement en Turquie et les refoulements des clandestins arrivant principalement dans les iles de la mer Egée ont permis de réduire considérablement les arrivées en dissuadant les migrants d’y venir (40). Ceci bien que ces refoulements soient souvent entravés par la réglementation imposée par l’Union européenne (41).

    Le Président Macron œuvre actuellement avec la chancelière Merkel à un nouvel accord de répartition automatique des migrants, qui concernerait notamment ceux arrivant en Grèce. S’il devait se concrétiser, il y a fort à craindre qu’il réactive un appel d’air aux effets incalculables.

    Paul Tormenen
    08/10/2019

    (1) « Sea and land arrivals monthly». UNHCR. Septembre 2019.

    (2) « Des migrants bloquent la principale gare d’Athènes». 24 heures. 5 avril 2019.

    (3) « La Grèce face au défi de l’immigration ». Le courrier des Balkans.

    (4) « Note par pays, Grèce ». OCDE. 2013.

    (5) « Permis délivrés pour la première fois ». Eurostat. 10 septembre 2019.

    (6) « L’immigration en Grèce ». Info Grèce.com.

    (7) « Number of migrants en Greece expected to top 90 000 by year end, minister says ». Ekathimerini.com. 28 février 2019.

    (8) Ibid 6.

    (9) Ibid 7.

    (10) « Le problème grec de l’immigration ». Découvrir la Grèce. 17 janvier 2015.

    (11) Ibid 6.

    (12) « Greece immigration statistics 1960-2019 ». Macrotrends.net.

    (13) « Le contrôle de l’immigration en Grèce dans les années 1990 ». Cultures et conflits. 15 octobre 1997.

    (14) « Greek islanders protest UE, one third of population now migrants ». Breitbart. 5 mai 2019.

    (15) « Muslim population ». Pew research centre. 2017.

    (16) « Un Etat européen applique la charia : la Grèce ». France info. 20 octobre 2016.

    (17) « La charia devient facultative pour la minorité musulmane en Grèce ». RFI. 15 janvier 2018.

    (18) « Banque de Grèce : la richesse des ménages grecs a diminué de 37,5% au cours de la période 2008-2016 ». Documento. 25 avril 2017.

    (19) « L’exode des diplômés se poursuit en Grèce ». France Inter. 28 novembre 2017.

    (20) « Grèce, fiche pays ». Populationdata.net. 2019.

    (21) « Les jeunes grecs s’exilent en masse ». Alternatives économiques. 16 octobre 2017.

    (22) « Where did the money go ? ». The Guardian. 9 avril 2017.

    (23) « Refugees or an occupation army ? ». Gatestone institute. 11 octobre 2017.

    (24) « Des migrants bloquent la gare principale d’Athènes ». 24 heures. 5 avril 2019.

    (25) «Ten syrian kurds in critical conditions after attack at a refugees camp ». 26 mai 2018.

    (26) Documentaire «Borderless ». 2018.

    (27) «Ces terroristes arrivés en France via le flux de migrants syriens ».Atlantico. 9 octobre 2016.

    (28) «Report of the commissionner for human rights of the council of Europe ». 6 novembre 2018.

    (29) «La force du mouvement antifa profite aux réfugiés ». Libération. 22 mai 2019.

    (30) «Immigration to Greece ». RIEAS. 6 août 2017.

    (31) «Greek NGO founder arrested in migration probe ». France 24.19 septembre 2019.i

    (32) Ibid 26 Extrait : «Des ONG apprennent aux migrants à mentir ».

    (33) «New greek governement moves to clamp down on migration ». Breitbart.30 août 2019.

    (34) « Greece’s new government : undoing the damage of years of socialist rules». Gatestone institute. 24 juillet 2019.

    (35) «Grèce : le nouveau gouvernement veut renforcer les contrôles aux frontières ». Le Figaro. 15 juillet 2019.

    (36) «Eviction de migrants dans le quartier anarchiste d’Athènes ». France 24. 29 août 2019.

    (37) « Près de 150 000 demandeurs d’asile demeurent bloqués dans les iles grecques ». La Croix. 14 février 2017.

    (38) «Turquie : Erdogan menace d’inonder l’Europe de migrants ». Valeurs actuelles. 9 septembre 2019.

    (39) «Grèce : migrants débarquent à Lesbos en une heure ». RT France. 31 août 2019.

    (40) «En Grèce, une crise migratoire chronique ». GISTI. 11 décembre 2016.

    (41) «Grèce : seulement 16% des demandeurs d’asile susceptibles d’être renvoyés ». Le Point. 11 février 2018.

    Crédit photo : Domaine public

    https://www.polemia.com/grand-remplacement-europe-grece-crise-migratoire-economique/