Entretien avec René Girard
Qui n'a pas entendu parler de sa théorie du « désir mimétique », à défaut d'avoir hi son œuvre? Anthropologue, René Girard est l'un des derniers penseurs qui comptent Un penseur français qui a exercé toute sa carrière aux États-Unis, où il demeure toujours, et que l'Académie française a fini par accueillir, il y a deux ans. Dans Achever Clausewitz(1) il prévoit... l'apocalypse.
Le sourcil broussailleux, le regard profond, chaque trait de son visage révèle une immense capacité d'attention. À 84 ans, René Girard possède cette simplicité raffinée que Ton nommait naguère la courtoisie. C'est sa proximité qui intimide, sa présence sans fard qui surprend. Le plus novateur des intellectuels français ne ressemble en rien au professeur Nimbus. Il s'exprime avec des mots simples, des mots que n'importe lequel de ses interlocuteurs a entendu mille fois, mais qui, dans sa bouche, ont une autre portée, nous faisant voir le monde avec un regard neuf.



Les Décombres, le best-seller de l'Occupation ! Plus qu'un livre, un véritable torrent qui vous vaccinera à jamais de la réaction, de la République, de la démocratie, de l'Église, de la franc-maçonnerie, du ghetto... Un ouvrage à relire et à méditer. Les éditions Robert Laffont viennent de le refaire paraître in extenso, y compris les chapitres les plus maudits. Mais la divine surprise vient de cette suite jusqu'alors inconnue des Décombres, L'Inédit de Clairvaux, écrit entre les murs glacés du célèbre pénitencier et qui traite entre autres des combats politiques et éditoriaux menés par la talentueuse équipe de Je suis partout, jusqu'au bout du fascisme et du national-socialisme, quand d'autres, dès 1943 (notamment Robert Brasillach et Georges Blond), jetaient l'éponge, ne croyant plus en la victoire finale de la révolution européenne, ce qui ne les empêcha point de connaître eux aussi la vindicte des vainqueurs, notamment de la Résistance qui ramena dans ses fourgons tout le personnel politique qui avait mené la France à la débâcle en 1940 et dont les héritiers sont toujours au pouvoir en 2016. Encore du très très grand Lucien Rebatet. Ne boudons pas notre plaisir !

