L'énergie ne comporte pas qu'un seul intérêt écologique. Elle présente aussi des dimensions politique et économique non négligeables qui affectent le quotidien des particuliers. Depuis une quinzaine d'années, une pseudo-écologie punitive s'affirme prioritaire sur d'autres pans de la vie en communauté.
Au nom de la lutte contre la pollution, l'exquise mairesse de Paris interdit la circulation automobile sur les quais de Seine et restreint le déplacement des banlieusards alors que le réseau de trains, de RER et de métro est désuet, vétusté et saturé. Or la concentration en particules fines dans l'atmosphère qui frappe la capitale française ne sort pas des pots d'échappement, mais des vents qui apportent d'Allemagne des nuages chargés de gaz carbonique sorti des cheminées thermiques à la lignite.
Nucléaire ou charbon ?
C'est le paradoxe. La catastrophe de Fukushima en 2011 incita Angela Merkel à faire fermer les centrales nucléaires, à couvrir l'Allemagne d'éoliennes et à prolonger les usines thermiques au charbon. L'enjeu est de taille pour continuer à fournir une électricité bon marché à une population nombreuse et à des activités économiques motrices. Parallèlement, les voitures électriques et d'autres modes de déplacement « doux », c'est-à-dire avec un rejet minimal de C02 dans l'atmosphère, se développent moins timidement. Comment trouver des sources d'électricité non polluantes ? Apparaît un dilemme énergétique.