Un médecin généraliste de Paris déclare dans Le Point :
« C’est terminé, je n’applaudirai plus mes confrères, le soir, à 20 heures. »
« Ça va sûrement choquer que je dise ça, mais ceux qui se font passer pour des héros abusent ». « Personnellement, je n’ai juste pas fait grand-chose, par rapport à d’habitude. Pour être honnête, je ne suis pas submergée et je ne l’ai jamais été. Pourtant, j’étais au “front”, en “première ligne”, comme on dit aujourd’hui. » « À l’hôpital, beaucoup considèrent qu’ils n’ont fait que leur boulot. Ils l’ont très bien fait, certains ont pris des risques, mais, à un moment, il faut dire les choses : on fait le job, et c’est normal. D’une certaine façon, c’est une chance que de pouvoir travailler, gagner sa vie et sortir de chez soi. »
Mais pour le Dr Peignot, là n’est pas l’essentiel :
« Certains médecins détournent à présent leur savoir et leur pouvoir pour alimenter une psychose collective qui va nous coûter cher sur le plan médical, social, psychologique et économique. »
Elle en veut à ceux qui « diffusent des informations complexes, encore non abouties scientifiquement, contribuant à entretenir des peurs irrationnelles face à la maladie et à la mort ».