Véronique Hallereau est historienne de formation. Après avoir soutenu un mémoire de maîtrise sur la médiatisation de Soljénitsyne en France, elle écrit sur l'écrivain son premier ouvrage publié, Soljénitsyne, un destin, aux éditions de L'œuvre. En mars 2009, elle organise avec Nikita Struve un colloque international sur l'écrivain au collège des Bernardins, dont les actes ont été publiés récemment chez F.-X. de Guibert. Son site http://www.vhallereau.net
1 - Véronique Hallereau, vous venez de publier aux éditions de L'œuvre une biographie de Soljénitsyne. Comment une jeune femme française s'éprend-elle d'un auteur russe aussi austère ? Quelle est l'histoire de ce livre ?
C'est une longue histoire. J'ai rencontré l’œuvre de Soljénitsyne à l’adolescence, à la fin des années 80. Il m’a ouvert tout un monde, celui de la littérature russe qui, plus que toute autre, est recherche de la vérité et cri de justice. Quand, presque dix ans plus tard et alors que l'URSS n’existait plus, je me suis replongée dans son œuvre pour un travail universitaire, je me suis rendu compte qu’elle me passionnait toujours autant. J'ai eu envie de comprendre pourquoi, et j'ai commencé à écrire ce livre, qui est donc le résultat d'une recherche… Elle a été longue, beaucoup plus que je ne l'imaginais au début, puisqu'elle m'a pris près de dix ans, et elle m'a menée jusqu’en Russie.
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