« Il faut sauver l’hôpital », a déclaré Jean Castex, le 24 octobre. On eût pu espérer qu’il dise qu’il fallait sauver les Français face à ce nouveau virus, mais apparemment, pour notre besogneux Premier ministre, sa préoccupation première est la santé de l’hôpital, dont les conditions de sauvetage sont, selon lui, intimement liées à la discipline qu’il impose au peuple. Si l’hôpital explose, ce sera la faute de la population qui ne respecte pas les consignes données, ne cherchez pas de raisons ailleurs.
L’hôpital subit les conséquences de notre société de consommation et de profit. Nos hôpitaux, gérés depuis quelques décennies uniquement en fonction de la rentabilité, et amenés à fonctionner en flux tendu, sont devenus le triste symbole de cette société où l’on ne respecte plus que les valeurs liées au profit, ignorant toutes les autres, pourtant indispensables à une vie harmonieuse dans le respect d’une culture humaniste.