Dans l'ordre des idées politiques, la pensée maurrassienne demeure l'une des plus riches et des plus structurées. Elle fait aujourd'hui l'objet d'un regain d'intérêt.
Il y a quelques années, Jean Madiran soulignait la marginalité dans laquelle se trouvaient Charles Maurras et son œuvre. Son petit opuscule publié chez Consep et intitulé Maurras toujours là, rappelait, cinquante ans après la mort de ce dernier, la présence intellectuelle du « proscrit » en dépit de l'ostracisme dont il fut la victime dans le passé, mais aussi dans les temps présents. Tant il est vrai que citer un Bainville ou même un Barrès, comme certains hommes de pouvoir surent le faire dernièrement, peut provoquer les foudres de plusieurs béotiens, vrais faux gardiens d'un temple décadent. Qu'importe, cet ostracisme tout médiatique, teinté à la fois d'idéologie et d'inculture, semble largement se dissiper dans le monde clos mais tellement prolifique des universités françaises.