Patrick Parment
Nul ne le contestera et tout un chacun en a bien conscience, on ne sortira pas indemne de cette pandémie. Aucune crise depuis que nous sommes en République n’a atteint une telle ampleur – même celle de 1929 -, d’autant qu’elle n’est pas uniquement nationale mais internationale. Toutes nos vies et nos économies sont impactées par le covid et ses mutations. Partant du principe que toute crise a ses vertus, celle-ci aura eu pour effet immédiat de mettre en lumière les limites de l’économie néolibérale. Pour être plus précis, ce capitalisme financier qui est en train de détruire les hommes comme les nations. La question qui se pose donc est bien de savoir si ce capitalisme fera l’objet de réformes en profondeur ou bien s’il continuera sa route mortifère. Le capitalisme a une très forte capacité d’adaptation. Or, on imagine mal les principaux bénéficiaires de cette économie baisser les bras. Sauf qu’à force de tendre la corde, celle-ci finit par rompre. Sommes-nous au bord de cette rupture ?