Entretien avec Richard de Sèze
Richard de Sèze et Alain de Benoist sont aussi sensibles l'un que l'autre à l'urgence écologique. Le second envisage la fin du système capitaliste, le premier croit encore à son adaptabilité. L'un prône la décroissance, l’autre propose une autre croissance. L'un et l'autre voient dans l’écologie - bien obligés - la Révolution du XXIe siècle : un retour à la nature.
À quelles conditions, selon vous, le discours écologique est-il aujourd'hui un discours en prise sur le réel ou un simple discours de bonne conscience ?
Entendons-nous bien : il est vraisemblable que nous rentrons dans une nouvelle période climatique, qui entraine des bouleversements physiques et sociaux bien réels, il est évident que la motorisation de nos économies a généré une pollution dantesque, et il est clair que la surproduction mondialisée a conduit à des aberrations physiques et sociales : pollution atmosphérique et hydrique aux conséquences désastreuses pour la santé, mise en danger de la biodiversité, disparition des cultures vivrières, etc. Le constat est implacable.