Il y a sept cents ans, en septembre 1321, s’éteignit à Ravenne, au bord de l’Adriatique, le poète Dante Alighieri.
L’auteur de la Divine comédie, qu’en Italie on se mit à sobrement appeler, dès le XIVe siècle, Il poeta, a durablement vu son nom associé à l’essor d’un profond renouveau culturel en Italie. Il apparaît à bien des égards comme la figure tutélaire de ce Trecento des arts et des lettres, auquel on a pu faire remonter les origines de la Renaissance. Mais Dante, bien avant de figurer au panthéon de ceux que la convention a qualifiés d’auteurs universels, fut d’abord un enfant de la ville de Florence, et sa singulière destinée fit de lui l’une des figures les plus authentiques du génie européen.