
Dans son dernier roman Anéantir, Michel Houellebecq note qu’« on attend traditionnellement en France d’un président de la République qu’il ait un minimum de vision historique ». L’air de rien, cette idée est sans doute la clef de l’élection présidentielle prochaine. Ou les Français se rattacheront à cette tradition et choisiront le candidat qui possède une vision historique, ou ils se conformeront à cette fatalité que le général de Gaulle avait voulu repousser de toutes ses forces : « celle des peuples qui n’ont plus assez de forces pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir. » L’enjeu est de taille. Il suppose que le peuple français ait toujours assez de forces pour exister ou non. Et s’il les possède encore, qu’il se tourne vers celui qui a une vision historique à la hauteur de l’enjeu.





