[NB: le billet ci dessous fait partie d’une réflexion sur la nature et l’évolution de la fonction présidentielle en France]
D’abord, le phénomène peut surprendre. Le public du rugby n’est pas celui du football, un monde traditionnellement provincial, assez bourgeois et de mœurs policées… à l’inverse du populaire football, même si les temps changent. Disons que siffler un chef de l’Etat n’est pas le réflexe naturel d’un public de rugby ou contrairement au football, par exemple, les joueurs chantent la marseillaise qui résonne aussi dans les tribunes. L’événement est significatif : devant des centaines de millions de spectateurs du monde entier, voici le président du pays organisateur, dans un moment solennel, comme humilié…