Ce monde est gangrené par le vide, la laideur, l’amnésie, comme un trou noir qui l’aspire. Tout se délite : les formes, les hommes, les phrases. Voici donc l’histoire et la décadence d’une chute – la nôtre – dans l’insignifiance. Que faire ? Éternelle question. Chevaucher le tigre, faute de pouvoir le dompter ? Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade (promotion Léonidas), plaide pour le combat, se souvenant d’Héraclite : « polemos », le combat, père de toutes choses.
À l’extrême pointe de la civilisation occidentale qu’on peut aussi appeler décadence, un point de jonction se fait avec la barbarie. Comme si le temps s’était mis à rebrousser chemin. On avait Blondin, les cafés parisiens, la virtuosité littéraire, puis plus rien. Les autrices ont débarqué, autrefois nommées bas bleus et nous nous retrouvons en plein salon du XVIIIe siècle au seuil du basculement d’un monde, le style en moins. Hegel : « La frivolité ainsi que l’ennui sont le signe de ce que quelque chose d’autre est en marche. » Les lettres deviennent prétextes à sensibilisation autour de la cause animale, de la dignité des courgettes et de la nécessité d’opérer sa transition sexuelle.