
Il existe des vérités politiques que l’on ne découvre jamais vraiment dans le bruit métallique des plateaux télévisés, mais dans le silence prosaïque d’une cuisine. C’est en tout cas là que je me trouvais, ce matin, en malaxant un jambon persillé à la manière bourguignonne, dans cette vapeur de gelée tiède où les souvenirs flottent comme des feuilles de laurier. À côté de moi, posé sur la table en bois, mon ordinateur affichait l’article du Point consacré à Nicolas Battini, à son alliance naissante avec le Rassemblement National, et à ce basculement corse que Paris regarde sans comprendre.






