
Depuis l’installation d’une cellule anti-corruption à Marseille et dans le cadre des enquêtes liées à la DZ mafia, on fait semblant de découvrir ce que tout le monde savait, c’est à dire, des collusions entre voyous et fonctionnaires, de police, de justice, de la pénitentiaire. Pas forcément des gens haut placés, mais des greffiers, des gardiens de prison, des agents de police de base, qui donnent des renseignements, préviennent les voyous des descentes de police, des gens sur écoute ou dans le collimateur, ou donnent des adresses personnelles, de magistrats, ou font passer des téléphones aux détenus… Il se dit aussi qu’il est possible de faire introduire des vices de forme dans les dossiers, de manière à rendre des procédures caduques et à libérer… tout un tas de petits arrangements que les spécialistes du secteur appellent désormais de la corruption de « basse intensité ». Quelques centaines d’Euros, des menaces, de l’intimidation, des liens d’époux ou familiaux et il est possible d’obtenir des passe droits.






