
Bayrou ira-t-il jusqu’au sacrifice pour étouffer la contestation qui monte ? En voulant un vote de confiance, plutôt qu’un 49.3, dont les experts disent qu’il lui serait défavorable, il précipite sa chute. N’est-ce pas un calcul pour couper l’herbe sous le pied d’un mouvement qui dit-on, serait la seconde manche des gilets jaunes, mais peut- être avec quelque chose en plus cette fois. Habile manœuvre que cette dernière. Ainsi, les yeux tournés vers le renversement du gouvernement toute contestation perdrait de sa force et deviendrait presque illégitime. Ou alors, Bayrou ne veut pas offrir aux financiers et aux agences de notation, un débat budgétaire en forme de concours Lépine de l’impôt le plus débile, avec à la manœuvre, les toujours excellents LFI. Car il n’est évidemment, toujours pas question de faire des économies… Resterait à savoir quelle suite Macron donnerait à ce désaveu. Pendant ce temps, car on sait que l’homme n’est pas pressé pour se décider, la pression retomberait, les élans s’amoindriraient et la mobilisation céderait devant l’incertitude enrobée d’une promesse de renouveau. Bayrou pérore, en expliquant que si on ne le maintient pas, ce sera le chaos, alors que c’est justement lui le chaos et que le maintenir c’est aller plus sûrement à la faillite.