Que reste-t-il de souveraineté à la France, dès lors que les règles de l'Union européenne l'emportent sur ses lois ? Une peau de chagrin.
Les prochaines élections européennes conduisent à s'interroger sur l'indépendance juridique qu'a encore la France. La question est d'importance, bien qu'elle ne soit pas souvent abordée, sans doute parce que le sujet est quelque peu technique. Pour comprendre la situation, il est nécessaire de se placer, d'une part, du point de vue européen et, d'autre part, du point de vue français, même si les deux systèmes convergent.
La primauté du droit communautaire
Le droit communautaire est constitué de deux ensembles : d'un côté, le droit institutionnel (composé de tous les traités ayant concouru à l'établissement de l'Union européenne) et, de l'autre, le droit matériel qui est l'ensemble des règles élaborées par les institutions européennes. Au sein de ce dernier, il faut distinguer le règlement de la directive. Le premier est un texte à portée générale qui s'applique directement et immédiatement dans les États membres. La seconde est un texte fixant un objectif aux États, ces derniers devant le transposer dans leur droit interne. Mais, quelle est la force de ce droit de l'Union ?
La Cour de justice des communautés européennes (CJCE) a profité de son rôle d'application et d'unification du droit de l'Union pour imposer le principe de la primauté de ce dernier sur les droits nationaux. Quatre arrêts doivent retenir particulièrement l'attention. La CJCE a affirmé que l'ordre juridique communautaire ne concerne pas seulement les États mais aussi les citoyens (Van Gend en Loos, 1963). Elle a, ensuite,considéré que cet ordre est intégré à celui des États membres (Costa c. ENEL, 1964). Mais, elle est allée encore plus loin : l'acte communautaire, même contraire à la constitution d'un État membre, doit être appliqué (International Handelsgesellschaft, 1970). Enfin, le juge communautaire a dicté sa conduite aux juges des États : ces derniers ne doivent pas appliquer une règle nationale contraire à un texte européen (Simmenthal, 1978). Ainsi, du point de vue de l'Union, la chose est claire : les droits nationaux doivent plier devant la règle communautaire.
Face à cela, les systèmes juridiques des États membres ont-ils résisté ? Du point de vue français, deux questions doivent être distinguées : quelle est la place des engagements internationaux (et donc notamment du droit communautaire) d'une part, par rapport à la constitution française et, d'autre part, vis-à-vis de la loi nationale ? Quand la France veut signer un engagement international, en particulier un traité européen, si ce dernier comporte des clauses contraires à sa constitution, celle-ci doit être révisée (art. 54 de la constitution de la Ve République). Elle s'efface donc derrière le texte international ou communautaire. La logique veut donc que ce dernier ait une valeur supérieure à la constitution.
L'effacement du droit français
Mais, les plus hautes juridictions françaises - Conseil d'État, Sarran (1998), Cour de cassation, Fraisse (2000), Conseil constitutionnel, TCE (2004) - ont affirmé que, puisque c'est la constitution qui prévoit, elle-même, qu'elle doit être révisée, elle reste donc, en droit interne (la précision est d'importance) la norme supérieure. L'hypocrisie, à moins qu'il ne s'agisse de la politique de l'autruche, atteint ici son comble.
Pour ce qui est de la loi, la situation est encore plus défavorable au droit national. L'art. 55 de la constitution prévoit que le droit international a une valeur supérieure à la loi interne. Ce principe s'applique explicitement vis-à-vis des lois votées avant la ratification du texte international. Mais la jurisprudence a également appliqué ce principe vis-à-vis des lois postérieures, c'est-à-dire que si le Parlement français vote une loi sur une question déjà traitée par le droit communautaire, celle-ci n'aura aucune force réelle : elle ne s'appliquera pas. La Cour de cassation a, la première, affirmé cette position (Jacques Vabre, 1975). Le Conseil d'État a rejoint cette analyse (Nicolo, 1989). La haute juridiction administrative a, ensuite, étendu le bénéfice de ce régime à l'ensemble des actes de droit communautaire : les règlements (Boisdet, 1990) et les directives (Rothmans, 1992). Il est même allé jusqu'à affirmer la responsabilité de l'État si la loi française est contraire aux textes internationaux (Gardelieu, 2007). La conclusion de tout cela est limpide : non, la France n'est plus juridiquement souveraine !
Bernard Lhéritier monde & vie 6 juin 2009
anti-national - Page 1156
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La France est-elle encore juridiquement souveraine ?
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L'Afrikistan en panne
L'Afrikistan est mal barré. Ce qui doit bien ennuyer les éditocrates et think-tankistes qui vivent de l'alarme. On peut dire que le pas de clerc des bandes terroristes islamisées au Mali fonçant sur Bamako a porté un coup sérieux au projet verdâtre des fondamentalistes musulmans déroulés dans les amphis de géopolitique. Les séismes dont on annonçait les répliques sont au nombre de cinq, et paraissent plus que jamais réparables. Ce qui en soi n'est pas une mauvaise nouvelle, et d'abord pour le continent africain qui n'a pas besoin de perdre du temps avec ces foutaises théologiques. Les défis économiques et sociaux sont des falaises autrement plus hautes à grimper que le salut dans l'au-delà par l'asservissement des âmes. Il faut déjà vivre un peu avant de mourir.
Voici les cinq foyers cancéreux dans le sens des aiguilles, et notre pronostic sans frais :
(AA) Parti islamiste Ennahda au pouvoir en TunisieParti de l'étranger dirigé par des émigrés revenus cueillir les fruits d'une révolte dans laquelle ils ne se sont pas mouillés, il s'avère incapable d'améliorer le sort des gens à divers motifs dont le plus évident est la crasse idéologique qui bloque les rouages économiques comme du cambouis. Ce parti instrumentalise des bandes salafistes et les gros-bras de la LPR (le SAC d'Ennahda) qui sous-traitent une "petite terreur" au quotidien pour faire tenir tranquilles les braves gens (la majorité silencieuse de là-bas).
L'insatisfaction monte rapidement dans une population qui vient de comprendre qu'elle a été bernée par les agents électoraux du parti Ennahda qui avait passé la promesse dans les villages : un vote, un emploi. La population tunisienne, plus éduquée que la moyenne des habitants de la rive sud de la Méditerranée, n'adhérera pas, l'argumentaire islamiste étant tout simplement trop bête. L'assassinat du chef de parti Chokri Belaïd peut dégoupiller une réplique de la révolte de 2011 capable d'emporter tout. L'impudence du pouvoir à vouloir passer en force en articulant un double langage qui ne trompe plus personne, convoque la complicité de l'armée qui est loin d'être acquise. Notre pronostic est une raclée électorale pour Ennahda dans un scrutin anticipé.
(BB) Frères musulmans au pouvoir en Egypte
A l'inverse d'Ennahda, c'est un parti "souchien" qui a 70 ans de travail de fond dans les quartiers défavorisés et dans les campagnes. Si c'est bien la "démocratie" qui a porté les Frères au pouvoir, le principe "un homme-une voix" n'a rien résolu quand à la légitimité des vainqueurs. Comme en Tunisie mais avec un coefficient 8, ce vieux pays a une culture ancestrale et une bourgeoisie éduquée. Il est aussi un vecteur de "modernisation" dans tout le Proche Orient. L'indigence (voire l'absence) des programmes économiques et la duplicité puérile du président Morsi ont disqualifié aux yeux de l'Opinion ces doctrinaires ne sachant que parler ou menacer, et les dérives salafistes que l'on rencontre en Tunisie n'ont déjà plus cours en Egypte, la "rue arabe" s'étant ressaisie !
Le "café" et le souk se gaussent des prétentions fraternelles à vouloir bâcher les compagnes ! Les villes du canal qui font l'Opinion sont en quasi-insurrection. Il y a plus urgent que la charia car la misère galope dans l'artisanat, le petit commerce, les petits boulots et combines paisibles car l'argent ne circule pas. Dans le vivier électoral traditionnel des Frères - les fellahs pauvres du delta - les choses ne vont pas mieux car le tourisme a disparu et l'activité vivrière est désorganisée. Notre pronostic est un pronunciamiento finissant la supercherie islamiste car l'armée est intacte.
(CC) Pirates islamisés de Somalie
Les Shebbab somaliens sont maintenant dans la tenaille de deux puissances régionales qui ne négocient plus mais sont décidées à les tuer. Le ratissage français au Mali qui ne fait pas de prisonniers les y encourage. Ainsi Kenya et Ethiopie vont-ils pratiquer la solution finale, surtout le Kenya qui avait été durement secoué par les bombes d'al-Qaïda. Depuis octobre 2011 - date de la prise d'otages de 4 travailleuses humanitaires blanches - ses raids ne sont plus des manoeuvres de pacification mais de destruction. L'Ethiopie inquiétée sur sa frontière nord par l'Erythrée, Corée du nord africaine qui soutient les insurgés de l'ex-Somaliland, veut en finir maintenant.
En mer, la piraterie étant directement liée à la prospérité des Shebbab, sa réduction est impérative et c'est sans doute la seule fenêtre de collaboration affichée avec le monde extérieur au continent. On peut concevoir que de plus en plus de pirates seront ramenés devant les tribunaux kenyans, la vieille punition "haut et court" n'étant plus d'application malgré son indéniable dissuasion ; mais on sera plus discret en coulant les barques. Notre pronostic est une liquidation générale des Shebbab avec malheureusement des dommages collatéraux dus à leur propension à se réfugier dans les jupes des femmes.
(DD) Boko Haram du NigeriaCette secte nombreuse sévit dans les provinces du nord, contiguëment au Niger. Ayant adopté les codes islamistes et le terrorisme d'application qui va avec, elle est combattue par les forces nigérianes qui hachent leurs rangs sans état d'âme. Des éléments nombreux sont montés au Mali renforcer AQMI mais il semblerait qu'ils se soient débandés devant la réplique française et nigérienne, ce qui est plus facile pour eux qui sont majoritairement des Haoussas (noirs). Si les pertes encourues n'entameront sans doute pas la ressource au Nigéria surpeuplé, elles encourageront l'action d'éradication des forces nigérianes (police et infanterie) et notre pronostic est la liquéfaction de la secte par découragement ou moindre propension au sacrifice. Des vierges, il y en a de très belles sur terre et Boko Haram vient de déclarer un cessez-le-feu ! Nous ne faisons pas de pronostic pour le moment.
(EE) AQMI-MUJAO au Sahara
Le groupe islamiste touareg Ansar Dine doit être dissocié des deux groupes arabes, même s'ils sont interpénétrés. Il est probable qu'une paix forcée entre le MNLA-MIA et le pouvoir noir de Bamako, réglant la question de la représentativité douteuse de ces Touaregs insurgés, conduise à une autonomie jouable à condition qu'elle soit couplée au développement économique du nord. Le dispositif retenu affaiblira terriblement l'élan de la rébellion islamiste touarègue qui pour la première fois ne dictera pas ses conditions. Son chef charismatique à demi-fou, Iyad ag Ghali, se terrera dans une grotte des Iforas à guetter l'hydravion blanc du Qatar qui viendra l'emporter, tandis que ses troupes même bien armées seront débandées par les escadrons méharistes des nations voisines convenablement soldés et sous appui-feu continu. On compte sur les Tchadiens, et les Touaregs ralliés qui se referont un pucelage et,... nous-mêmes un peu.Restent les deux composantes terroristes versées dans le narco-trafic¹ pour faire court. Les motivations religieuses affichées ne sont plus crédibles au sein des habitants du pays après la découverte des atrocités commises dans les villes prises. Il leur sera difficile de prospérer dans l'Adrar des Iforas avec l'hostilité déclarée ou contrainte des populations des vallées alentour. S'étant dévoilés comme des bandits cruels, ils ne pourront pas se muer en talibans afghans² vivant au milieu du peuple comme un poisson dans la rivière. Ils sont en plus perçus comme des "étrangers". C'est une courte vie de proscrits cernés qui les attend. Elle deviendra vite intenable quand les gardes-frontière des pays voisins auront été renforcés - l'Algérie a descendu 1400 hommes en renfort sur sa frontière - et qu'ils devront affronter sur leurs seules réserves Tchadiens, Maures et Touaregs marchant à la prime. En plus j'ai vu passer sur mon écran deux canons Caesar³ français qui montent vers le nord ! La chambre de décompression libyenne utilisée par Belmokhtar (Mister Malboro) qui joue à "chat perché" sera de plus en plus inaccessible par la reconstitution des forces libyennes.
La profession de djihadiste incandescent ne durera qu'aussi longtemps le permettra le trésor accumulé par le trafic et la prise d'otages. Notre pronostic est la neutralisation des zones de parcours par les Français et l'éradication par les drones américains des derniers noyaux durs protégeant leur fric, quand les plus fragiles seront retournés à la garde des chèvres.
Restent nos otages.
Actu: Ont été sauvés de l'incinération aérienne par les Touaregs les chefs de groupe terroriste Mohamed Moussa Ag Mouhamed (Ansar Dine) et Oumeïni Ould Baba Akhmed (MUJAO), capturés à In Hallil le 2 février. Direction sans doute le TPI.
http://royalartillerie.blogspot.fr/(1) on lira avec profit un billet dédié au narco-trafic et à son extension au-delà des groupes terroristes par ici.
(2) les Talibans afghans commencent à se rendre... selon Al-Jaezira.
(3) canon semi-automatique de 155mm Caesar porté sur camion, qui met 8 coups/minute à 40 kilomètres, acquisition des données et calcul automatique en temps masqué ; c'est une arme de saturation.Il y a de bonnes raisons de croire en la défaite de l'Afrikistan, mais la meilleure garantie de bonne fin sera une vraie gouvernance qui coupe les ponts avec la corruption endémique, permettant d'injecter des fonds de développement efficaces. Tous les pays africains sont concernés, tous y compris les pays non africains impliqués dans les projets !
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Rapport Tuot : régularisation des clandestins et banalisation du voile
C’est peut-être le plus grand scandale politique de la France sous François Hollande. Il s’agit d’un rapport propagandiste, anti-français et islamophile sur l’intégration. En effet, dans un rapport sur la « politique d’intégration des étrangers » remis au Premier ministre français, un certain Thierry Tuot, propose d’accorder un titre aux clandestins et de cesser les « polémiques » sur le port du voile.
Thierry Tuot, auteur du rapport Ce rapport commandé par Matignon dresse un bilan – insultant pour les Français – de la politique d’intégration menée depuis 30 ans et il propose plusieurs « réformes », dont la création d’un titre de tolérance pour régulariser par étapes une grande partie des sans-papiers. « La politique de lutte pour l’intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret plutôt qu’une réalité », écrit Tuot dans le rapport. Les responsables, tous partis confondus, auraient oublié jusqu’au mot même d’intégration et auraient détruit les outils de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations. Le rapport Tuot de devait être remis vendredi dernier au Premier ministre. Qui a annulé la remise et présentation du rapport au dernier moment pour des raisons d’agenda soi-disant.Tuot propose d’aborder avec franchise les réalités de l’immigration afin de dissiper les fantasmes. Si je comprends bien, 80% des Français ont des fantasmes sur l’islam et sur l’immigration. Tuot prétend que l’État doit avouer (sous la torture ?) que la majorité des sans-papiers sont « inexpulsables », soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort, soit en raison de leur situation personnelle (enfants ; santé ; etc.). Il faut, selon Tuot, commencer à intégrer les clandestins en créant un « titre de tolérance », leur permettant – avec des droits réduits, au moment de la délivrance, et, un parcours étalé sur 5 ans – d’aboutir à une régularisation.Tuot veut censurer le débat sur le voile islamique et il donne cet argument massue : « La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu’un bout de tissu – boubou, coiffe bretonne, chèche ou béret – soit porté d’une façon ou d’une autre ? ».www.dreuz.info (posté par Marino) -
Sachez qu’il se passe quelque chose d’incroyable au Chesnay
Depuis une semaine, à l’appel de Philippe Brillault –maire du Chesnay- et conjointement avec le comité de « La Manif Pour Tous », 300 volontaires se relaient jour et nuit pour collecter, valider et comptabiliser les centaines de milliers de pétitions qui arrivent de France. En effet, la loi constitutionnelle de 2008 a ouvert la possibilité pour les citoyens français de saisir par voie de pétition le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui est, constitutionnellement, la « troisième chambre » de la République avec l’Assemblée nationale et le Sénat.
Si 500 000 signatures sont réunies rapidement, le bureau du CESE sera tenu de statuer sur la recevabilité de cette « saisine sur pétition citoyenne », puis d’émettre un avis officiel sur le projet de loi Taubira. Pour que le débat démocratique ait lieu, nous devons réunir 500 000 pétitions papiers ! Imprimez et renvoyez aujourd’hui même la pétition après l’avoir complétée. Une fois votre pétition signée, imprimez des pétitions ou diffusez ce message autour de vous ! Chaque personne majeure imprime et signe sa propre pétition. Pétition citoyenne à renvoyer sous pli affranchi au tarif en vigueur ou a déposer : La Manif Pour Tous 15, rue Pottier 78150 LE CHESNAY.
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L’ultra-libéralisme révolutionnaire
Nous vivons une époque étonnante, et par certains côtés, passionnante. L’incandescence des discussions n’affecte pas seulement le forum officiel, elle se répand sur ce qu’on appelle les réseaux sociaux et jusqu’aux conversations de la vie quotidienne. C’est sans doute que nous sommes en situation sismique.
Les plaques tectoniques de notre culture se déplacent et nous nous trouvons en équilibre instable. Nous avons parfois l’impression que le sol se dérobe sous nos pas. Certains philosophes et sociologues détectent une sorte d’état de crise permanent qui affecte tous les aspects de la vie sociale. Hannah Arendt se préoccupait déjà de ces ruptures « qui font que ce monde est toujours déjà hors de ses gonds ou sur le point d’en sortir ».
Il me semble que Jacques Attali est un assez bon repère de cet état de crise, qu’il théorise et qui semble lui donner une vraie jubilation : de chronique en chronique, il nous annonce un jour la disparition de la différence des sexes comme une excellente nouvelle, le lendemain la mutation du mariage qui expulse l’Église catholique (et les autres religions) de l’espace qui était le sien, le surlendemain la disparition des fêtes chrétiennes comme une nécessité pour préparer une autre culture vraiment laïque. Du coup, les twitteurs s’en donnent à cœur joie, en le pressant d’aller jusqu’au bout de sa révolution culturelle. Pourquoi ne pas raser les cathédrales et toutes les Églises qui constituent autant d’agressions insupportables au regard laïque ? Et puis il faudra ensuite débaptiser les noms de rue, les noms des villages et jusqu’aux dénominations de nos plus grands crus viticoles. Pensez « Saint Émilion » ! Quel anachronisme insupportable ! Il est plus que temps de trinquer au citoyen Émilion... [...]
Gérard Leclerc - La suite sur France Catholique
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Quand la gauche s’attaque à notre héritage…
…ça donne ça :
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Conseil de sécurité de l’Onu : le véto russe et chinois est-il surprenant ?
archive du 5 octobre 2011
Le projet de résolution des pays gravitant dans l’orbite de l’Otan et de Washington, menaçant le régime syrien de « mesures ciblées » si le président al-Assad poursuivait sur la voie de la répression, s’est heurté mardi soir au Conseil de sécurité de l’ONU au véto de la Chine et de la Russie. Le texte concocté par la France l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal, a recueilli neuf voix; l’Afrique du Sud, l’Inde, le Brésil et le Liban se sont abstenus. Le dernier « pointage » du bilan des émeutes, manifestations et de leur répression en Syrie fait état de 2700 morts depuis la mi-mars. Un régime syrien qui bénéficierait des conseils des services de sécurité iraniens, et qui écarte de plus en plus l’armée de la répression, pour la confier à des milices, les Chabbiha, soutenues par des militants du Hezbollah libanais…
Vitali Tchourkine, ambassadeur de Russie aux Nations Unies, a affirmé que « la menace de sanctions était inacceptable » contre son allié syrien. Il a dit logiquement sa préférence pour le projet russe, basé sur le volontarisme de la communauté internationale, incitant fermement à la reprise du dialogue entre le régime syrien et son opposition. Une déception, une de plus, pour Alain Juppé, puisque selon le ministre français des Affaires étrangères, la Russie s’était montrée favorable lundi à la résolution proposée avant de se rétracter…
Le représentant chinois à l’ONU, Li Baodong, a rappelé que Pékin souhaitait que soit « respecté totalement la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie .» « Une résolution du Conseil devrait s’attacher à contribuer à réduire les différences par un dialogue politique. »
L’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud, a estimé que le veto russe et chinois « est une expression de mépris pour les aspirations légitimes qui s’expriment courageusement en Syrie depuis cinq mois. C’est un rejet de ce formidable mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie qu’est le Printemps arabe ». « Ce veto ne nous arrêtera pas », a-t-il ajouté.
Avec une hypocrisie assez confondante, le Canada a renforcé hier ses sanctions économiques contre Damas… sans restreindre en quoi que ce soit les activités du puissant consortium canadien Suncor Energy en Syrie. Dans le même registre, la réaction de l’ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu, Susan Rice, mérite d’être rapportée : « Les Etats-Unis sont furieux du fait que ce Conseil ait complètement échoué (dans sa tentative de traiter) un défi moral urgent et une menace croissante à la paix régionale ».
Mme Rice a également de manière très transparente accusé Russes et Chinois de « préférer vendre des armes au régime » de Damas. « Les Etats-Unis pensent qu’il est grand temps que ce Conseil assume ses responsabilités et impose des mesures ciblées dures et un embargo sur les armes contre le régime », a-t-elle déclaré. Il est entendu que les Etats-Unis ne font jamais de bizness avec des autocrates et ne vendent jamais d’armes à des régimes corrompus et/ou ne respectant pas les droits de l’homme…
Après s’être très sensiblement rapproché du régime de Damas à mesure qu’elle prenait ses distances avec Israël, notamment depuis l’opération Plomb durci menée au Liban par Tsahal, la Turquie a fait machine arrière ces derniers mois. Aussi, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé hier que son pays prendrait rapidement des sanctions contre le régime syrien, pariant sur sa chute et accueillant de ce fait de nombreux opposants à Bachar al-Assad.
Au nombre de ceux-ci, le colonel syrien Hussein Harmousch, ingénieur du génie qui a déserté au début des manifestations contre le gouvernement en place à Damas pour se réfugier en Turquie, a cependant été kidnappé le 29 août à la suite d’une opération des services secrets syriens, pour réapparaitre quinze jours plus tard à Damas pour une confession publique à la télévision.
Il fut le fondateur en juin dernier du Mouvement des officiers libres (MOL), avec les lieutenants Bassim Al Khalid et Abd Al Odeh et les capitaines Amar Al-Wawi, Yahya Youssef et Qais Alqtaana. Ce groupe fut à l’origine de l’attaque menée le 4 juin dernier contre le poste de police et la caserne de la ville de Jisr Al-Shughour, qui avait entraîné la mort de 120 policiers et soldats syriens.
Il est à noter que les opposants au régime de Damas sont comme il se doit protégés en Turquie par les services secrets turcs, le Mili Istihbarat Teskilati (MIT) qui n’a donc pu empêcher l’enlèvement du colonel Harmoush. Pas plus que l’assassinat à Istanbul, le 16 septembre, de trois terroristes tchétchènes venus s’y replier et s’y faire soigner, Berkhadzi Musaev, Rustem Altamirov et Zaurbek Amriev. Ce qui porte à six en trois ans, le nombre de militants islamistes tchétchènes éliminés sur le sol turc, vraisemblablement par des agents Russes.
On se souvient de la formule de Vladimir Poutine disant qu’il fallait « buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes ». Une Russie qui ne voit pas forcément d’un bon œil ce pays membre de l’Otan servir de sanctuaire à des terroristes…
Pareillement, les Chinois ont pointé la responsabilité des services secrets turcs dans l’agitation séparatiste de la province du Xinjiang, zone tampon entre l’Asie centrale et le monde chinois, très riche en matières premières, et peuplée historiquement par les Ouïgours musulmans… et turcophones.
Au-delà du cas syrien, on constate que Russes et Chinois font face à des menaces similaires et ont des préoccupations communes. Toute la question est de savoir a souvent relevé Bruno Gollnisch, une nouvelle fois, si les menées des Washington et de l’Alliance atlantique, dans le monde arabe comme ailleurs, sont (toujours) conformes aux réels intérêts de la France et de l’Europe.
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Mise au point sur le vote de l’article 1 du projet Taubira
communiqué de Marion Maréchal Le Pen
“Le communiqué de mon assistant parlementaire en circonscription nécessite manifestement une mise au point. Les Français doivent savoir que non seulement la majorité de gauche méprise le peuple mais également les élus d’opposition. Le gouvernement socialiste demande à l’assemblée nationale d’examiner un projet de loi de nature à ébranler gravement les fondements de notre société sans permettre à ses représentants de débattre sérieusement de son contenu. En effet, le président de l’assemblée nationale nous impose des séances marathons (jusqu’à 22 heures d’affilée) . Malgré une présence régulière, il nous est impossible, à deux députés, de veiller jour et nuit. M’étant engagée à être présente à la manifestation contre le mariage homosexuel à 15H en Avignon et ne pouvant anticiper que le vote de l’article 1 passerait à ce même moment je n’ai pu, dans ces conditions, y participer. Et je reste convaincue maintenant que la majorité socialo-bobo-communiste a agi à dessein, sachant que de nombreux parlementaires avaient annoncé leurs participations aux différentes manifestations qui demeurent indispensables pour sensibiliser les indécis et les indifférents. En l’état du rapport de force à l’assemblée, la loi passera, sauf si la rue sait se montrer suffisamment persuasive pour faire basculer certains votes du coté de la vérité et du bon sens. Mes prises de positions médiatiques, ma participation aux deux manifestations ainsi que mes prises de parole, mes votes et mes amendements à venir sur le sujet ne laissent aucun doute sur mon opposition vigoureuse à ce projet de loi. Je ne permettrai pas aux médias d’utiliser ce malentendu pour tenter de nous décrédibiliser et faire croire que le sujet m’indiffère.
Soyez assurés que je voterai « contre » lors du vote final de la loi comme j’ai voté « pour » à l’amendement de suppression de l’article 1. je suis désolée que certains aient fait une mauvaise interprétation de mon absence lors du vote de l’article 1er”.
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Salon de l’érotisme : la section nantaise du Rf réagit !
Le Renouveau français Nantes tractait dimanche dernier devant le salon de l’érotisme qui promeut l’homosexualité et la pornographie ! La décadence des mœurs étant le signe d’une civilisation en fin de vie, il faut lui opposer une ferme réaction : « On asservit plus facilement les peuples avec la pornographie qu’avec des miradors » analysait en effet Alexandre Soljenitsyne :
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Les inquiétudes d'un humain...
Lorsque le débat sur le mariage homosexuel a débuté il y a quelques mois, j’avoue que je m’en suis d’abord désintéressé, considérant que celui-ci n’avait rien de très urgent et qu’il était surtout un « enfumage » gouvernemental pour éviter d’évoquer les vrais débats politiques et sociaux du moment, de la lutte contre le chômage et la désindustrialisation accélérée de ces derniers mois aux questions environnementales, totalement négligées par ce gouvernement Ayrault qui ne jure que par la « croissance » à défaut de penser le long terme et de préparer le « lendemain énergétique français »… J’étais d’autant plus réservé que ce débat divisait profondément la société et, à ma modeste échelle, mes amis qui, parfois, s’étripaient sur la toile quand les temps actuels nécessiteraient une certaine unité face aux enjeux sociaux et environnementaux, voire géopolitiques. Bien sûr, cette idée d’une confusion des genres à travers le remaniement de l’institution civile ou religieuse du mariage ne me plaisait guère, ne serait-ce que parce que j’y voyais une sorte de volonté prométhéenne de plier la nature au caprice d’une minorité pour laquelle tout devait être égal à tout et pour laquelle aussi, nul obstacle, fût-il naturel, ne devait résister à la liberté individuelle de, en somme et selon la formule libérale-libertaire de 68, « jouir sans entraves ». Cette volonté de refuser toute limite, y compris celles que la suite des générations, au sein des civilisations humaines « traditionnelles », avait codifié pour permettre l’équilibre des sociétés, me gênait mais ne suscitait, au-delà de ce sentiment un peu vague de malaise, aucune révolte car, là encore, je n’y voyais alors qu’une mesure symbolique, strictement civile et légale, qui ne me concernerait pas vraiment, et pour cause !
Mais la manière dont le débat a tourné me déplait fortement, et j’y vois quelques linéaments d’une forme d’intolérance à la libre discussion et à la libre expression qui anime une partie, que j’espère minime (mais je ne suis sûr de rien en ce domaine…), de la Gauche gouvernementale, qui joue la carte sociétale pour faire oublier son impuissance face aux ravages d’une « crise » qui n’est, en somme, que la manifestation en France de la mondialisation… Je n’aime guère les oukases de certains politiciens ou idéologues, souvent issus de ce que l’on pourrait nommer, sans trop se tromper, les oligarques et qui se permettent d’ostraciser toute personne qui ose émettre un avis différent au leur : le lynchage dont Frigide Barjot, égérie catholique du mouvement contre le mariage homosexuel, a été la victime de la part des militants pro-« mariage pour tous », m’a profondément choqué tout comme les attaques verbales d’une violence rare contre l’Eglise catholique coupable de vouloir faire entendre sa voix discordante dans ce débat de société. Devant une telle agressivité anticatholique, devant cette nouvelle « pensée obligatoire » se parant du grand principe de l’égalité (principe polymorphe grand pourvoyeur tout à la fois d’illusions et de progrès, de règles équitables mais aussi d’injustices notoires, de beaux élans et de massacres cruels…), je me cabre et je secoue la tête : non, je n’accepte pas que la parole publique exclue les paroles particulières et qu’elle se fasse gendarme là où elle devrait plutôt se faire arbitrale sans pour autant s’interdire d’être « décisionnelle »…
Il y a autre chose, et c’est sans doute là aussi ce qui me pousse à écrire sur un thème que je n’ai guère abordé dans mes discussions ni dans mes écrits précédents : c’est la question de la gestation pour autrui, prônée par les plus chauds partisans du « mariage pour tous » mais repoussée (pour l’heure) par le gouvernement, qualifiée aussi de « maternité de substitution » et d’autres termes encore plus ou moins techniques pour signifier, en définitive, une dépossession du corps de la femme et une stricte séparation entre la maternité et la filiation familiale. Cette question des « mères porteuses » est révélatrice des dérives d’une société qui ne se fixe d’autres limites que la liberté individuelle de ses membres, du moins de ceux qui ont les moyens financiers de l’exercer… Ce qui se passe en Inde devrait pourtant nous alerter et nous alarmer : ce sont des femmes pauvres qui louent leur ventre pour satisfaire au désir d’enfant de couples qui, pour diverses raisons, ne peuvent en avoir. En somme, c’est une marchandisation du corps humain et de la maternité, une marchandisation de la vie qui, si elle s’inscrit dans une logique économique libérale, n’a pas sa place dans une société qui place la dignité des êtres humains au cœur de sa pratique : mais il faut croire que, justement, notre société ne se reconnaît plus dans ce vieux principe d’humanité qui fixe limites et interdits pour mieux garantir équilibre, justice et libertés…
Je dois avouer que c’est bien cette question qui me fait sortir de mes gonds et prendre partie contre une loi qui, en définitive et malgré toutes les dénégations (que je pense et espère de bonne foi…), ouvre bien des boîtes de Pandore, au risque de ne plus pouvoir empêcher les pires pratiques déshumanisantes et si peu naturelles.
Je me souviens que, il y a plus de trente ans, quand notre professeur de français nous faisait lire « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, nous haussions les épaules et affichions un sourire goguenard sur la question des pratiques sexuelles et des modes de reproductions évoquées dans ce maître-ouvrage : mais nous y sommes, dans ce monde terrible, dans cette démocratie de consommation qui veut à tout prix le choix de l’enfant sur des critères de « perfection » ou de « compétitivité » ! Ainsi, la reproduction humaine n’est plus cette idée de procréation faite à deux, par la force des sentiments et l’entente des corps, par la différence sexuelle, cette « inégalité protectrice » de la nature qui évite l’uniformité et la disparition de l’altérité…
L’homme, la femme, l’amour, les enfants… n’ont pas de prix ! Le respect des uns et des autres commence par la reconnaissance de leurs particularités, de leurs différences et de leurs complémentarités, sans forcément méconnaître, loin de là, leurs désirs. Mais tout désir n’est pas non plus forcément légitime : le reconnaître, c’est faire preuve de cette humilité nécessaire sans laquelle aucune humanité véritable n’est possible.Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby 0 commentaire