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anti-national - Page 1167

  • Droit de vote des étrangers : Ayrault va brouiller les cartes

    Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi qu'il consulterait les groupes politiques de la majorité et de l'opposition pour vérifier s'il est possible de réunir la majorité nécessaire en vue d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. En l’absence une nouvelle fois de référendum, une majorité de 60% des députés et sénateurs réunis en Parlement est nécessaire pour modifier la Constitution.

    Le Premier ministre a précisé que la consultation, qui débutera dans les tout prochains jours, porterait en réalité sur tous les sujets susceptibles de faire l'objet d'une réforme constitutionnelle. Il a cité "la démocratie sociale, l'indépendance de la justice, le statut pénal du chef de l'État" et même "les langues régionales" en plus du droit de vote des étrangers. En langage clair, cela s’appelle « brouiller les cartes ».

    Une consultation globale permettrait à l'exécutif d'arriver à des compromis susceptibles de rallier des parlementaires jusqu'ici hostiles au projet de vote des étrangers.

    "La réforme constitutionnelle portera sur beaucoup d'autres sujets. Par respect des uns et des autres, je vais prendre le temps de recevoir les uns et les autres", a dit Jean-Marc Ayrault à son arrivée à une réunion du Parti socialiste.

    "Il faut une majorité de trois cinquièmes. Dans un souci de rassemblement, pour créer les conditions d'une majorité large, je fais ces consultations", a-t-il dit. "Quand j'aurai terminé mes consultations, je pourrai faire l'état des lieux et discuter avec le président de la République de ce qui fait rassemblement et de ce qui ne le fait pas."

    Les services du Premier ministre ont assuré mardi que la promesse de campagne de François Hollande sur le vote des étrangers n'était pas enterrée, même si le président français a expliqué en novembre qu'il ne l'engagerait qu'une fois assuré d'obtenir la majorité requise des parlementaires.

    "ALLER CHERCHER LES VOIX UNE PAR UNE"

    Selon les calculs de parlementaires socialistes, il manquerait une quarantaine de voix pour faire passer le texte.

    "C'est un Premier ministre à l'offensive. On va aller chercher les voix une par une", a déclaré la secrétaire nationale du Parti socialiste Laurence Rossignol.

    La sénatrice de l'Oise a souligné qu'il fallait sortir de "la petite musique" selon laquelle l'exécutif chercherait à abandonner le projet. "Il n'y a pas de bataille perdue."

    François Hollande a déjà indiqué qu'il ne souhaitait pas passer par un référendum pour trancher une question qui divise une opinion publique déjà déchirée par la loi sur le mariage homosexuel ou la possible extension de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes. Ben voyons : on ne demande pas l’avis du Peuple pour ne pas le diviser… voudrait-on nous faire croire !

    "J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans", avait promis le candidat socialiste dans son engagement de campagne numéro 50.

    Les députés PS avaient souhaité le mois dernier que le processus démarre et qu'un texte gouvernemental arrive rapidement.

    Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, avait alors indiqué qu'un texte ne serait inscrit qu'une fois assuré du soutien d'une majorité des trois cinquièmes qui fait aujourd'hui défaut.

    Jean-Marc Ayrault s'est défendu de "chercher à cliver" ou à faire diversion en relançant le projet, expliquant qu'il se devait "de vérifier l'état des rapports de force, l'état de l'opinion, des propositions" avant d'entreprendre une réforme constitutionnelle. Ça fait sérieux !

    Avec Reuters http://www.francepresseinfos.com/

  • La gauche gauche

    Ah ! que serait la gauche sans ses leçons de morale et de bon goût ? Christiane Taubira a tenté d’endosser le costume des grands figures républicaines que sont aux yeux de nos élites médiatiques une Simone Veil ou un Robert Badinter en s’essayant au discours à vocation « historique ». Elle a donc pris hier son ton habituel de procureur pour expliquer à l’Assemblée que le mariage pour tous était bien évidemment une avancée sociétale extraordinaire, bien dans le sens de l’histoire, du progrès, de l’égalité.  « Nous sommes fiers de ce que nous faisons ! »  a-t-elle hurlé citant en guise de conclusion le poète guyanais Léon-Gontran Damas : « L’acte que nous allons accomplir est beau comme une rose dont la tour Eiffel assiégée à l’aube voit s’épanouir enfin les pétales. Il est grand comme un besoin de changer d’air, fort comme l’accent aigu d’un appel dans la nuit longue. »Bof…vraiment pas terrible.

    Quelques heures auparavant sur France 2, invité des Quatre vérités, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, recyclait en l’arrangeant un peu un vieux tract de SOS racisme et dénonçait « une espèce d’alliance » entre l’UMP, «sous les mêmes mots d’ordre d’intolérance », « avec le groupe extrémiste Civitas, avec Bruno Gollnisch, avec Marion Maréchal-Le Pen. » Toujours fin et original Harlem!

    Lutte contre l’intolérance et pour la fraternité  comme d’habitude à géométrie variable. Ainsi nous avons pu lire la confidence gourmande de Laurent Fabius au journaliste du Parisien dans l’avion qui l’emmenait à la conférence des donateurs qui s’est tenue mardi à Addis Abeba. Le ministre des Affaires étrangères se réjouissait ainsi de ce que nos soldats aient « tué beaucoup » d’islamistes depuis le début de l’intervention au Mali.

    C’est ce même Laurent Fabius qui nous explique avec ses amis du gouvernement, de l’UMP et des officines mondialistes que le régime syrien est un régime criminel qui se bat indûment, pour sa survie et celle de la société multiconfessionnelle syrienne, contre les milices djihadistes. Oui mais voilà Bachar el Assad est un obstacle sur la route du remodelage du proche-Orient région  qui se doit  elle aussi grâce aux efforts des humanistes, de passer de l ombre à la lumière.

    Et peu importe si un nouveau massacre a été perpétré par des combattants islamistes à Boustane al-Kasr, un quartier d’Alep tenu par les « rebelles ». Selon un bilan provisoire, il s’est soldé par l’exécution d’une soixantaine de jeunes hommes. Ces derniers ont été retrouvés dans la rivière, les mains attachés dans le dos, tués d’une balle dans la tête. Enlevés par les terroristes, ils ont été accusés d’être favorables au régime laïc en place.

    Mais cela n’est rien bien sûr  comparé au terrible dérapage  qui a horrifié la gauche européenne et  auquel s’est livré dimanche dernier Silvio Berlusconi, ancien président du conseil italien et chef de file du parti «Peuple de la Liberté» (PDL). A quelques semaines des élections législatives (24 et 25 février) et en marge d’une cérémonie à Milan à l’occasion de la journée (internationale) de la mémoire de l’holocauste, M. Berlusconi a fauté. Il a certes dénoncé les «lois raciales» antisémites, « la pire faute de Benito  Mussolini », édictées par le pouvoir fasciste en Italie en 1938. La veille, Angela Merkel avait estimé que l‘Allemagne avait «une responsabilité permanente pour les crimes du national-socialisme».

     Oui mais voila,   M. Berlusconi a osé ajouter quel’Italie «n’a pas les mêmes responsabilités que l’Allemagne», et que Mussolini a aussi a fait de bonnes choses dans tant d’autres domaines.»

     Un sentiment qui n’est pas très politiquement  correct mais qui est partagé par beaucoup d’Italiens si l’on en croit des sondages récents. Le chef du groupe Peuple de la Liberté (PDL) à la Chambre, Fabrizio Cicchitto  a donc énoncé l’avis d’une très grande majorité des électeurs de son parti en constatant l’évidence, à savoir que «la dictature fasciste n’a jamais atteint l’horreur de celle des nazis et de celle de Staline » ,et en affirmant que « le sens des paroles de Berlusconi, se référait évidemment aux politiques d’aide sociale et de soutien aux familles » du Duce.

     Une politique sociale certes beaucoup plus avancée que celle conduite en France par un Front Populaire au bilan très majoritairement négatif, mais mythifié par notre actuel Parti socialiste. Même si les contemporains de gauche de Léon Blum seraient bien horrifiés, et à juste titre, par les dérives multiples de leurs héritiers putatifs.

    Dernier exemple en date, la boucle est bouclée, avec la circulaire signée vendredi par le ministre de la Justice et applicable immédiatement, dixit les révélations du Figaro et du Parisien ce mercredi. Ce texte recommande d’accorder la nationalité française aux enfants nés «par procréation ou gestation pour le compte d’autrui (GPA)». Le certificat de nationalité sera désormais accordé à tout enfant né à l’étranger d’un père français et d’une mère porteuse.

    Christiane Taubira a donc décidé de se plier aux vœux du lobby LGBT  alors même que les questions relatives à la PMA et à la GPA avaient été écartées du texte sur «le mariage pour tous»…pour faire passer la pilule. Elles devaient être examinées en mars dans le futur texte « sur la famille ».

    Une provocation, une de plus,  de la part de l’ex militante indépendantiste guyanaise souligne Bruno Gollnisch, car elle n’ignore pas que la gestation par autrui est interdite en France et constitue un délit puni d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende. Elle sait aussi que la possibilité d’adoption pour les couples homosexuels est rejetée par une nette majorité de Français…

    http://www.gollnisch.com

  • Les rassemblements du 2 février

    Au lendemain de la manifestion ouvertement catophobe des partisants du "mariage pour tous" et du refus du président "normal" d’écouter la voix du "pays réel" , l’association "La manif pour tous" a décidé de continuer la mobilisation et apelle les français à se rassembler dans tous les grande villes de France le samedi 2 fevrier à 15h00.

    L’Action française apelle ses sympathisants et adhérants a rejoindre ces rassemblements. Pour les parisiens, rendez-vous à 15h00 près de l’Assemblée Nationale - Place Edouard Herriot

    Pour voir les lieux de rassemblement.

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • « Mariage » homo et résistance

    pascal-vandon_(copy).jpg[tribune libre]

    Des pasteurs au créneau

    L’engagement quasi-général des évêques de France contre le « mariage » homo est l’élément moteur de la puissante mobilisation face à l’inique projet.

    Alors qu’auparavant on comptait les évêques qui intervenaient publiquement dans le combat des valeurs morales (défense de la vie par ex.), depuis l’été 2012 on compte les évêques qui n’ont pas proclamé leur opposition à la loi Taubira. Que tous ces évêques, et les nombreux prêtres à leur suite, en soient félicités, car ce faisant ils contribuent a réanimer la conscience catholique française, si diverse et imparfaite soit-elle :

    Tractages, manifs, veillées de prière, adorations, jeunes, autant de signes de la vitalité d’une communauté qui n’attend que l’exemple de ses pasteurs pour faire ce que l’Eglise a toujours fait : transfigurer notre pays par l’énergie des âmes, la vaillance des corps, la générosité des cœurs. L’Eglise a donné l’élan, le souffle, revigorant bien des catholiques de France.

    Simplement, les clercs ne peuvent pas tout faire, surtout lorsqu’il s’agit de manifestations et actions de rue. Il faut des meneurs, droits et efficaces, pour conduire sérieusement les troupes qui se constituent.

    L’absence de chefs laïcs catholiques et la trahison des libéraux

    Noter que la personnalité émergente du mouvement anti mariage homo est la nommée Frigide Barjot, en dit long sur la pauvreté de l’encadrement catholique (du moins non traditionnel) et aussi sur l’incapacité des catholiques modérés à discerner les conséquences d’un tel choix et à la refuser.

    Comment la masse catholique a-t-elle pu se résigner à être ainsi représentée ? Voilà une question inquiétante pour l’avenir.
    Comment la masse catholique a-t-elle pu accepter de se placer, dès l’automne 2012, sous l’unique bannière de la lutte contre l’homophobie, quand on sait que la lutte contre l’homophobie, comme la lutte contre le racisme ou le facisme, est un outil dialectique, psychologique, politique et judiciaire fabriqué par le système pour traquer, culpabiliser, condamner, affaiblir les bons ?
    Comment la masse catholique a-t-elle pu accepter de se placer sous le signe de la diabolisation des « bons » (Civitas et autres, exemples de ténacité), autre arme du Système pour circonscrire la résistance dans un cordon sanitaire qui empêche son développement ?
    Comment la masse catholique a-t-elle pu accepter de se placer sous la direction d’une personne favorable à l’homosexualité et préférant exhiber des homos plutôt que des chapelets et des libéraux-socialos (M. Bongibault et Mme Tcheng) plutôt que des drapeaux nationaux ?
    Comment la masse catholique, ayant en mémoire la tromperie de la campagne anti-Pacs de 1999 (récupérée par l’UMP qui trahit ensuite sa promesse d’abolir le Pacs), peut-elle s’étonner que le trio qui les dirige se soit progressivement et traitreusement prononcé pour une « alliance civile », ersatz de mariage homo ?
    Force est de constater que la masse catholique libérale ou libérale-conservatrice, non seulement continue –en affaires morales comme en affaires politiques- « de céder du terrain ou d’invectiver contre ceux qui n’en cèdent pas » [Maurras in La politique religieuse], mais surtout est une masse sans chefs qui préfère se rallier aux complices du Mal alors même qu’ils prétendent le combattre.

    Lors de la grande manifestation anti-Pacs du 31 janvier 1999 à Paris, les libéraux criaient aux membres de Chrétienté-Solidarité qui arboraient leurs belles bannières : « Baissez vos drapeaux ! Baissez vos drapeaux ! » … Tout est là … : la rage des libéraux de voir persister le combat qu’ils ont trahi, leur ténacité à défendre la machine révolutionnaire où paradent leurs élites et leurs idoles, leur servilité à adopter les oukazes du Système, leur point d’honneur à stigmatiser les bons.

    Pistes d’espoir

    - Les catholiques pris dans le tourbillon du libéralisme doivent, dans le cas présent et pour l’avenir, refuser de se soumettre : ils doivent refuser de diaboliser les « bons », ils doivent refuser de se placer sous des mots et concepts faits pour détruire la résistance. On ne demande pas aux catholiques libéraux de devenir d’un coup des nationalistes ou des traditionnels, mais tout simplement des conservateurs dans le premier sens du terme, cad des annemis des libéraux et aussi bien sur des socialistes.

    - Civitas doit continuer de constituer la force de frappe de la résistance catholique nationale, entourée des organisations amies

    - La formation de la jeunesse, à laquelle se dévoue notamment le Renouveau Français, doit s’intensifier pour disposer d’une force solide et à meme de libérer les jeunes de l’emprise dans laquelle le Système les tient.

    - La contre-information, la contre-subversion, à laquelle participe Contre-Info par exemple, doit s’intensifier : il faut sans relache dénoncer les imposteurs et les imposteurs, car ce sont les premiers obstacles au développement de la résistance nationale catholique. Une grande force dévouée à la Patrie et à l’Eglise doit pouvoir se reconstituer et porter le germe de grands espoirs.

    Marcouf de Segons

  • Pour Pierre Bergé, les anti-mariage gay sont… antisémites !

    La vieillesse est un naufrage… Quelqu’un a-t-il une bouée de sauvetage à lancer à Pierre Bergé ? Ne vous pressez pas surtout… Allez, quand même, soyez sympas… Allez, un peu de primaire compassion primate : c’est l’un des nôtres qui coule, là, tout seul dans les eaux sales de la malhonnêteté intellectuelle. Bon, si vous ne voulez pas lui lancer une bouée de sauvetage, balancez-lui une poutre sur sa tronche fripée, pour abréger.

    Pierre Bergé, le grand manifol du lobby homosexuel français — et je ne parle pas des homos du quotidien qui vivent, comme tout le monde, tranquillement avec leur bagnole à crédit et leur CDD aliénant, je parle du lobby gay qui nous casse les pieds depuis des années à réclamer quotas et mêmes droits en même temps qu’à revendiquer leurs droits à la différence, et qui n’a pas de problème de voiture à crédit ni de CDD aliénant puisqu’ils sont des Parisiens nantis du monde artistico-médiatique — bref, pour Pierre Bergé, 82 ans, les anti-mariage homo, « évidemment, ils sont homophobes, pour la plupart » mais aussi… roulement de tambour… « antisémites ! »

    Bam ! Voilà… Il a sorti l’arme nucléaire, ça souffle tout sur son passage.
    – Non mais sur le fond, daignez qu’on puisse un peu discuter de…
    – Antisémite !
    – Ah bon ? Pardon, je ne savais pas… Oui, d’accord, je me tais.

    Et comme si ça ne suffisait pas, Pierre Bergé, ce vieux triste, ajoute : « Le nier me semble un peu trop facile. » Baissez le rideau ! Baissez les ridelles ! Les anti-mariage homo, vous pouvez monter dans les camions, on vous embarque, direction le camp de rééducation… au mieux.

    Quand on n’a que l’accusation d’antisémitisme pour disqualifier un adversaire, c’est qu’on est quand même assez peu sûr de son fait. Et souvent dans le mensonge. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les partisans du lien filial tangible. C’est aussi compter sur le puissant brumisateur des médias (Bergé est co-propriétaire du journal Le Monde, diapason de la presse française) pour instiller dans l’opinion cette idée qu’être contre le mariage homo, in fine, c’est Auschwitz. Moi, je serais juif subventionné à gueuler, je poursuivrais Pierre Bergé pour détournement de souffrance et braquage de qualification pénale.

    Edouard Frémy dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info

  • [Vidéo] Mariage gay : "Le gouvernement s’est fourvoyé"

    Pour Sylviane Agacinski, philosophe et femme de Lionel Jospin, il fallait séparer mariage et adoption. Elle dénonce aussi "l’intoxication idéologique" .

    "Beaucoup de gens de gauche sont sceptiques sur ce projet de loi."


    Mariage gay : "le gouvernement s’est fourvoyé" par Europe1fr

    http://www.actionfrancaise.net

  • Prières de rue : la gauche s’offusque…contre Civitas

    blog+-mariage+pour+tous-civitas.priere+de+rue.jpgL’Institut Civitas a appelé à une veillée de prières devant l’Assemblée nationale, à l’occasion du premier jour de débat sur le texte de loi proposant le « mariage » homosexuel. Civitas juge en effet que « la prière est l’arme la plus puissante contre les forces du mal » et ce projet « contre-nature« .

    De quoi susciter l’ire des professionnels de l’indignation : « Cette action est illégale car elle va à l’encontre de la loi visant à faire interdire les cérémonies religieuses dans les rues. Elle est antirépublicaine car en venant prier devant l’Assemblée Nationale, maison de la République, les organisateurs heurtent de plein fouet la laïcité« , expliquent effectivement, dans un communiqué, la Gauche forte menée par le député PS Yann Galut et la sénatrice PS Patricia Schillinger.

    Ah, cette sacro-sainte laïcité qui devient paradoxalement une religion, avec ses prêtres, ses thuriféraires, ses dogmes, et son Inquisition… Au dessus de la République, aucun ciel métaphysique, aucun principe supérieur : le législateur, voilà la nouvelle divinité qui fixe les limites du bien et le mal ! « La loi est l’expression de la volonté générale » nous expliquait déjà Rousseau en enracinant ainsi la légitimité de la loi dans l’arbitraire de la volonté humaine. Tout ce qui est légal devient alors légitime.

    Ainsi, s’adressant à l’État, l’extrême gauche poursuit son communiqué et demande alors « au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, de prendre toutes les initiatives nécessaires afin d’interdire ce rassemblement qui n’est pas conforme à la loi« . Curieusement, il est tout de même des prières de rue que la gauche veut absolument abolir : mais seulement lorsqu’elles sont faites dans la religion de leurs ancêtres. Les religions de substitution, étrangères à notre histoire et à notre culture, sont en revanche les bienvenues. Tout ce qui permet en effet d’effacer le passé, de confisquer la mémoire et d’occulter l’histoire en se substituant à l’héritage reçu, est facteur d’émancipation… et donc de progrès. Débarrassez-nous donc de nos racines, nous voulons venir de nulle part ! Pôv’gens ! Des orphelins…

    JdR http://www.contre-info.com/

  • Traité de L’Élysée Et Malthus fut naturalisé allemand

    Il y a cinquante ans fut signé le traité de l'Elysée, censé formaliser la réconciliation franco-allemande. Chacune des deux parties bénéficiait alors d'une économie au poids comparable... Mais Berlin s'est depuis émancipé du statut auquel Paris avait cru pouvoir le cantonner.
    Allons-nous vers une rivalité démographique des grands pays d'Europe occidentale ? Le croisement des courbes nationales de natalité donne à l'horizon 2050 la République fédérale ex œquo avec le Royaume-Uni à 74 millions d'habitants, suivis de la France à 71 millions. Malgré la continence allemande, ce bloc des trois "grands" fera 43 % de l'Union européenne actuelle et écrasera littéralement le reste, l'Italie stagnant à 61 millions. Les projections au-delà ne sont pas vraiment sérieuses. Il est probable que le sous-continent sera gouverné par ce triumvirat qui agrégera quelques "clients" pour s'imposer en toutes circonstances aux autres partenaires et aux débris de la Commission européenne. Reste le dosage.
    Un nain politique
    Le traité de l'Elysée, dont nous fêtons le jubilé le 22 janvier, organisait une collaboration franco-allemande dans les domaines culturel et politique, dont il ne subsiste que le décor et des sourires forcés. L'époque était au miracle économique d'un nain politique coupé en trois par les hasards de la victoire alliée, miracle que récompensait la grande puissance morale du monde en lui octroyant la parité sur le pavois des chefs. C'était avant le Mur ou plus précisément avant le chancelier Kohi. Avec un sens aigu de la manœuvre qui, disait Napoléon, est un art tout d'exécution, le chancelier peu disert fit l'Anschluss de sa sœur orientale à la barbe des Alliés, se transporta à Berlin, et mit quelques semaines à formuler une garantie sur la frontière Oder-Neisse qui le séparait de l'ex-Prusse orientale. Le nain était mort. Nous étions en 1990, Mitterrand régnant, la France ne savait comment accepter cette surprenante émancipation ; outre-Manche, Margaret Thatcher y était carrément hostile. Pour le bien de l'Alliance, avant que la nouvelle République fédérale ne poursuive sa marche au soleil levant, les Occidentaux sauvèrent les apparences en se retirant de Berlin et les Soviétiques acceptèrent une montagne de deutschemarks pour se taire. Le traité de l'Elysée entrait au musée des traités. Malgré l'illusion d'une collaboration renouvelée en façade à chaque alternance politique qui aurait dû faire s'interpénétrer les deux peuples, les Français jugent mal l'Allemagne actuelle, qui, il est vrai, n'est pas leur destination favorite de vacances. L'ogre menaçant dont les chars marchaient à l'eau du robinet n'existe pas, le pays s'est transformé. Rentré en lui-même, libéré de toute diplomatie, il s'inscrit dans une problématique mondiale où son industrie excelle mais qui lui dicte beaucoup de préventions quant au destin d'une planète finie surexploitée. Aussi l'Allemand ne fait-il pas d'enfants. La « contrainte morale » exprimée par Malthus d'un juste apportionnement des ressources et des besoins obtenu par la continence maritale des défavorisés est généralisée à tous dans l’Allemagne actuelle : quel avenir pour nos enfants sur une planète surpeuplée en proie aux guerres asymétriques et aux revanches de tous ordres, et lourdement pénalisée par le réchauffement climatique que nous avons provoqué ? À vue d'homme, aucun !
    Darwinisme
    D'où l'intérêt de l'Allemand pour les prescriptions malthusiennes du Club de Rome (halte à la croissance !), pour réduire l'empreinte carbone dès le niveau individuel (succès des Grunen), pour ne pas surpeupler son morceau de Terre, en contrepartie de quoi les activités maintenues doivent viser en tout l'excellence des procédés, seule garantie écologique à la fin. Et se croisent ici les deux théories, malthusienne et darwiniste : l'avenir est limité aux meilleurs, les autres disparaissent. Le chancelier Gerhard Schrôder était exactement sur cet axe quand il lança son Agenda 2010 qui rehaussait le niveau qualitatif des productions allemandes à moindre coût (en libérant les salaires et en délocalisant sur ses marches orientales les opérations élémentaires) sans hésiter à couper dans la dépense publique affectée au confort social pour dégager de la finance. Ceci fut fait en droite ligne de la critique malthusienne des Poor Laws anglaises : « Un homme qui est né dans un monde déjà possédé, s'il ne peut obtenir de ses parents la subsistance qu'il peut justement leur demander, et si la société n'a pas besoin de son travail, n'a aucun droit de réclamer la plus petite portion de nourriture, et en fait il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n'y a pas de couvert vacant pour lui. Elle lui commande de s'en aller, et elle mettra elle-même promptement ses ordres à exécution. » (Thomas Malthus, Essai sur le principe de population, 1798).
Travailler pour manger... On dit les pauvres plus malheureux aujourd'hui en Allemagne qu'en France. Les variations dans la perception du non-bonheur rendent la comparaison difficile, mais il est paradoxalement vrai aussi que le chancelier actuel, Angela Merkel, brille au firmament des sondages de popularité, ce qui laisse accroire que l'apportionnement des ressources précité est accepté à l'aune des disponibilités acquises plus qu'à celles présagées par la démagogie. Le piteux état des finances des pays latins ne pousse pas les classes pauvres à la revendication irresponsable. C'est sans doute cette conscience civique qui est la plus large fracture entre nos deux pays. Il reste une dignité à l'Allemand que nous avons perdue dans le moulinage continu de nos revendications sociales à compte d'autrui. Il est bien fini le temps de nos objurgations, déjà vaines jadis. Nous sommes devenus "la Grande Nation" dans l'opinion publique qui se rit de voir annuler un contrat d'armement franco-saoudien par Daimler-Benz, propriétaire des châssis ! Dans aucun domaine, l'Allemagne ne nous fait de "cadeau" et sa concurrence fut rude, parfois à la limite de la déloyauté lorsque, par exemple, Siemens donna la technologie TGV de première génération aux Chinois pour contrer Alstom en Chine où la firme française disposait de positions trop solides à son goût. De même voit-on l'État allemand pénétrer les conseils d'administration du groupe EADS pour casser le monopole aéronautique toulousain. Et la liste s'allonge.
    Décrochage
    Que subsiste-t-i! du concept originel au jubilé du traité de l'Elysée ? Cette visite obligée à la belle-mère chaque année dont il ne sort rien que des communiqués rédigés par avance que personne ne lit, et du Champagne pour tout le monde. Le traité de l'Elysée fut signé par le président Charles De Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer le 22 janvier 1963 à Paris. Cette réconciliation formelle fut préparée dès le retour au pouvoir du général De Gaulle, alors que les deux économies étaient comparables et que le nouveau franc français, issu de la dévaluation de décembre 1958, valait 0,855 mark allemand, (l'ancien franc était à la parité de cent pour un). L'année 1960 sera le point d'origine de toutes les comparaisons franco-allemandes. Cinquante ans plus tard, le franc vaut 0,298 mark (- 65 %) et on le dit surévalué ; le retard de notre PIB est de 30 %. L'Allemagne a reconstruit son économie à la taille qu'elle avait à la Belle Époque relativement aux autres, et elle a rénové tous les Lànder orientaux récupérés en ruines en 1990. Ses comptes sont aujourd'hui à l'équilibre avec un commerce extérieur "triomphant". À l'inverse, nous subissons les trois déficits majeurs (budgétaire, commercial et social), écrasés que nous sommes par un Léviathan étatique qui saigne le pays comme les médicastres de Molière leur patient ! Les comparaisons seraient cruelles et déplacées lors de la célébration du cinquantenaire, mardi prochain à Berlin. On s'y taira.
    Catoneo Action Française 2000 du 17 janvier au 6 février 2013

  • Multiculturalisme: du Mali…à la Seine Saint Denis

    François Hollande fait preuve, de manière bien  imprudente, d’un triomphalisme assez déplacé après « la prise » de Tombouctou  abandonnée par les milices djihadistes et dans laquelle sont entrées les troupes française et maliennes. Une autosatisfaction censée accompagner  le  dernier sondage  BVA selon lequel sa cote  de popularité remonte de quatre points  (44 % de bonnes opinions contre 55 % de mauvaises) et  celle de son Premier ministre  de trois points  (40 % de bonnes opinions contre 58 % de mauvaises). C’est le « volontarisme » de M. Hollande, son langage viril (« il faut détruire les islamistes »)  sa fermeté affichée dans le dossier malien qui serait en effet la raison de cette embellie toute relative,  enrayant  une chute jusqu’à présent continue, qui lui avait valu de passer de 61% d’opinions favorables en mai, à 40% en décembre. Pour autant, la diversion malienne comme celle du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels, ne peut  masquer le fait que c’est bien sur les résultats de sa  politique économique et sociale que le duo   Hollande-Ayrault est attendu  au tournant par l’ensemble des Français.  Or, celle-ci est  majoritairement jugée comme étant « inefficace » par  72% des personnes interrogées. Données économiques qui ne seraient pas absentes des motivations de l’intervention française au Mali avancent certains, pays  qui  possède des réserves  très conséquentes  d’uranium ( au nord en plein territoire Touareg) , mais aussi du gaz, du pétrole et de l’or…

    Ce qui est une  certitude, et le chef de l’Etat ne l’ignore bien évidemment pas, c’est  que le conflit au Mali ne peut se résumer à  la lutte  entre   le « bien  et le mal », avec  d’un côté  les modérés  et de l’autre  les fous d’Allah,  milices islamistes contre lesquelles le  FN juge par ailleurs  qu’il était opportun  d’intervenir  par la force  dés le printemps. Miliciens islamistes qui comme dans  toute guerre asymétrique et pour échapper aux forces régulières lancées à leurs trousses,  sauront d’ailleurs s’évaporer dans ce pays immense, se  noyer dans la population ou franchir les frontières bien  symboliques pour se réfugier dans les pays voisins…en attendant des jours meilleurs.

     La réalité c’est aussi que le Mali est un  pays  aux frontières  artificielles  héritées du colonialisme, un territoire agité par une  lutte ancestrale entre  les ethnies noires du sud représentées actuellement  par  un gouvernement allié de la France   et les touaregs au nord. Bernard Lugan l’écrit dans l’Afrique Réelle, «  Nous ne sommes pas face à une guerre de religion » mais « en présence d’un conflit ethnique et même racial ancré dans la nuit des temps. Avec opportunisme, les islamistes ont profité du soulèvement touareg du mois de janvier 2012 pour s’insérer dans le jeu politique local qui leur est fondamentalement hostile. »

    Le géopoliticien Aymeric Chauprade  met en garde également sur  les  conséquences de l’implication militaire de la France sachant que « l’armée négro-africaine malienne, même aidée par d’autres troupes noires (CEDEAO) se trouve dans l’incapacité de restaurer l’unité du Mali  sans l’action militaire de la France ». « Le but premier de l’Etat malien est de reprendre le contrôle du Nord et de se venger des Touaregs en s’appuyant sur la puissance française. C’est évidemment un but politiquement dangereux pour la France. Pour Paris, chasser les groupes islamistes du Nord du Mali ne doit pas pour autant déboucher sur une épuration ethnique anti-Touareg. A mesure que l’armée française va s’approcher de ses objectifs (faire reculer son ennemi) elle va se rendre compte que l’armée malienne qu’elle traîne dans son sillage s’emploiera à se venger sur les populations touaregs et cela risque de devenir un vrai problème à gérer pour Paris. »

    Quand on l’interroge sur les risques d’enlisement de la France au Mali, Laurent Fabius répond par une phrase  du contrôleur général des Finances de Louis XVI,  Turgot,  que le ministre des Affaires étrangères a relevé dans un livre  d’Edgar Faure: « Il n’y a pas de politiques sans risques mais il y a des politiques sans chance. »

    Il existe aussi des politiques antinationales,  viciées à la base, dont les caractères nocifs sont  faciles à discerner dès leur genèse,  qui sont mises en place au nom d’une idéologie qui spécule sur l’affaissement des identités  et des souverainetés nationales. Elles sont à la source de ce malaise français pointé par beaucoup d’enquêtes et de médias, sous les termes souvent vagues  de « peur », d’un « refus » de la «  mondialisation », laquelle  était  d’ailleurs le fil directeur de l’émission « Mots croisés » à laquelle Marine Le Pen était conviée hier soir sur France  2. Une des conséquences inéluctable  de cette  globalisation, de l’avènement du village planétaire  nous dit-on,  est la libre circulation non seulement des biens et des capitaux mais aussi des populations. Phénomène devant lequel les Français ont été désarmés par une classe politicienne censée veiller aux intérêts supérieurs de la nation

    Peut-on changer brutalement sur quelques décennies  la substance même d’un pays, son  socle ethnique  pour parler sans langue de bois, avec l’arrivée de populations  non européennes  très largement étrangères à nos mœurs,  sans que le toujours fragile équilibre d’une nation n’en soit perturbé ?

    L’immigration de peuplement décidée en haut lieu par les pontes de la droite et de la gauche mondialistes   est-elle aussi constitutive d’un  traumatisme profond  qui influe sur le moral des Français, leur  confiance en l’avenir et celui de leurs enfants ? A cette question, les électeurs du FN répondent oui depuis toujours sachant que la volonté de défendre l’identité française, dans ses dimensions physique, culturelle, civilisationnelle  reste  une   cause principale, structurante du vote en faveur de l’opposition nationale, populaire et sociale.

    C’est aussi désormais  une majorité de Français qui exprime, réaffirme son refus du « grand remplacement », son inquiétude  devant les  conséquences des évolutions démographiques actuelles. Cela apparaît de nouveau clairement dans   l’enquête  réalisée ce mois de  janvier par Ipsos, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès ( «France 2013: les nouvelles fractures») et  publiée la semaine dernière dans Le Monde .

     « Les ingrédients du populisme sont là et dépassent l’électorat de Marine Le Pen » commente  Le Monde (…) Mais cette enquête va plus loin. Elle dresse du pays un portrait beaucoup plus sombre. Sur bien des points, en effet, la société française semble taraudée dans ses profondeurs : elle glisse de la défiance au rejet, de l’inquiétude à l’anxiété, du repli sur soi à la peur de l’autre, du pessimisme au catastrophisme. (…) Cette crispation est, à la fois, autoritaire et identitaire. »

    On l’aura compris souligne Bruno Gollnisch, pour les analystes  du Système,  s’inquiéter du devenir de l’identité  française  confine à la maladie :  « repli sur soi » , « crispation », « anxiété », le langage utilisé  décrit  un trouble mental, clinique, du ressort de la psychiatrie… Vouloir rester Français, faut vraiment être dingue!

    Au sujet de la compatibilité des religions avec les valeurs de la société française, 89% des personnes interrogées hissent  en premier le catholicisme, contre 75 % pour le judaïsme et 26% pour l‘islam. Il est à noter que   c’est chez les électeurs (ultra-laïcards?)  du Front de gauche que l’on trouve le plus de sondés (33%)  affirmant que « la  religion  juive n’est pas compatible avec la société Française. »

    Les personnes interrogées s’inquiètent ainsi des conséquences de l’immigration massive arabo-musulmane et «sondage après sondage, les résultats montrent que l’image de l’islam se dégrade fortement depuis une dizaine d’années » : 74 % des sondés  estiment que l’islam est une religion «intolérante», incompatible avec les valeurs de la société française;  8 Français sur 10 jugent que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Plus de la moitié pensent que les musulmans sont « en majorité » (10%) ou « en partie » (44%) intégristes.

    L’islam paye ici l’extrémisme, le prosélytisme agressif, visible,  de certains de ses pratiquants. Mais aussi,  il faut l’avouer, le choc des images de l’actualité internationale,  le tapage médiatique autour de faits divers en France, tant il est vrai que si  le  Système médiatique   focalise parfois  l’attention de  nos compatriotes  sur  des  aspects problématiques de l’islam, c’est   pour mieux faire l’impasse sur la question de fond, celle de l’immigration-invasion.

    Ce refus d’un  multiculturalisme qui tiers-mondise,  paupérise et fragilise la paix civile   est particulièrement flagrant  dans la réponse des personnes interrogées aux questions suivantes : 55% estiment  que « de manière générale les immigrés ne font pas d’effort pour s’intégrer », 57% que  « le racisme antiblanc est assez  répandu en France »,  62% jugent qu’ « on ne se sent plus chez soi comme avant en France »,  70% qu’il y a «  trop d’étrangers en France. »

    Au moment ou notre classe politicienne  refile l’ardoise de ses erreurs et se défausse de ses responsabilités sur l’Europe de Bruxelles en lui abandonnant largement le destin de notre pays, il est tout aussi révélateur que  87 % des sondés (97% des sympathisants FN) soient  d’accord avec l’affirmation selon laquelle « On a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre » tandis que  86%  pensent aussi que « l’autorité est une valeur qui est  aujourd’hui trop critiquée.  » Puissent nos compatriotes en tirer les conclusions qui s’imposent dans les urnes !

    http://www.gollnisch.com

  • L'école malade de l'idéologie (2007)

    M. Sarkozy, homme de la “rupture” ? Mais de la rupture avec qui, avec quoi ? Dans sa Lettre aux éducateurs prononcée à Blois le matin de la dernière rentrée, il n’a pas hésité, après quelques propos de bon sens, à conclure comme n’importe quelle vieille barbe dévote des “grands ancêtres” : « À nous de reprendre le fil qui court depuis l’humanisme de la Renaissance jusqu’à l’école de Jules Ferry, en passant par le projet des Lumières. » Nous avons tout de suite écrit (L’AF 2000 du 20 septembre 2007) que s’obstiner à inscrire l’école dans le carcan idéologique des utopies de 1789 ne pouvait en aucun cas porter remède à la débâcle de l’actuelle Éducation nationale.
    Le malheur est que la République, quel que soit celui qui lui prête son visage, ne peut parler un autre langage sans s’autodétruire ! Le fait est incontestable : la révolution de 1789 a fondé l’État enseignant, l’État qui ne peut pas ne pas être enseignant, l’État chargé de régénérer l’homme selon l’idéologie libertaire, donc obligé d’utiliser l’école pour briser les “chaînes” de l’individu, arracher celui-ci à sa condition, développer en lui la “vertu” hors des références traditionnelles, et, plus prosaïquement, mouler les futurs électeurs...
    Qu’on ne vienne pas nous dire que nous ramenons abusivement tout à 1789. Il suffit d’étudier attentivement la notion même de Droits de l’homme, pour comprendre que de cette propension à tout poser en termes de droits sans compensation de devoirs (droits de l’homme, droits de l’enfant, droit au diplôme, droit à la différence, droit à l’égalité, droit à la contestation...) découlent tout à fait logiquement les maux que l’on connaît aujourd’hui : baisse du niveau, suppression des notes, méthodes laxistes, discrédit jeté sur le “par coeur”, disparition de l’émulation, collège unique, mépris des traditions chrétiennes, l’histoire orientée, baccalauréat au rabais, indiscipline, esprit d’insubordination, non respect du professeur, drogue, violences, et j’en passe...
    Déconnexion
    Évidemment les effets néfastes de l’idéologie ont encore été renforcés ces dernières décennies par les “découvertes” pédagogiques allant toutes dans le sens de la “libération” de l’élève invité à tout découvrir par lui-même. De plus en plus de familles en sont réduites à faire donner à leurs enfants des cours de soutien qui deviennent déjà de véritables affaires d’argent.
    On nous dira, bien sûr, que dans “l’école de la République” créée par Jules Ferry, la conscience professionnelle de certains professeurs, leur patriotisme voire leur personnalité, portent encore quelques bons fruits. Certes, mais il n’empêche que cette école officielle, créée essentiellement pour continuer l’oeuvre de la Révolution et « purger » (dixit Ferry) la nation de tout reste de christianisme, ne pourra jamais que tomber du côté où elle penche. Dans le vide spirituel, les idéologies s’imposent comme produits de substitution, les “expériences” pédagogiques désorientent toujours plus les élèves et les parents, tandis que les syndicats monopolisent tout débat...
    Le sommet de l’absurde a été atteint dès 1947 avec le plan communiste Langevin-Wallon (que ni Nicolas Sarkozy ni personne ne dénonce !) érigeant le ministère de la rue de Grenelle en une espèce de Soviétie, se donnant pour mission l’éducation « pour tous les enfants », « à tous les niveaux et sous tous les aspects ». Dès lors le ministère n’a cessé de s’alourdir, de peser sur le budget des Français, de faire vivre des multitudes d’enseignants mais aussi de pédagogues, sociologues, animateurs, technocrates, psychiatres, syndicalistes qui prennent en main des multitudes d’enfants entassés dans des bâtiments démentiels et désespérants où ils s’ennuient ferme alors que beaucoup s’épanouiraient mieux en apprenant un métier.
    À ce sujet, signalons que M. Sarkozy, dans sa fameuse lettre de rentrée, souhaitait que « les filières professionnelles soient reconnues comme des filières d’excellence au même titre que les autres ». Mais le même Nicolas Sarkozy, le 11 juin dernier, suivi à la rentrée par le Premier ministre François Fillon, écartait toute possibilité d’un apprentissage à quatorze ans parce qu’il contreviendrait à l’obligation de scolarité jusqu’à seize ans ! On en reste toujours à la situation où les filières professionnelles sont méprisées. Citons SOS-Éducation : « Encore une fois un gouvernement a plié devant les syndicats enseignants, pour qui l’égalitarisme est plus important que l’avenir des enfants, et ce sont les élèves qui n’arrivent pas à suivre la filière générale qui trinquent » (1).
    C’est ainsi que l’école se déconnecte toujours plus gravement des réalités sociales, économiques, régionales, professionnelles, historiques. Résultat : des masses de jeunes sortent du lycée pour devenir chômeurs ! Selon le ministère lui-même le taux d’emploi des lycéens a chuté entre 2002 et 2003 de 69,8 % à 57,8 % (2). Ajoutons que 160 000 élèves par an quittent le système scolaire sans qualification et que, parmi les diplômés d’un baccalauréat technique ou professionnel, 45 % sont toujours au chômage sept mois après avoir reçu leur diplôme. Désespérer la jeunesse n’est certainement pas le moyen de reconstituer le tissu social...
    Quelle liberté ?
    Que dire alors de l’école privée ? Ses résultats sont certes légèrement meilleurs, les directeurs et les enseignants sont souvent plus dynamiques, mais, depuis les accords de 1991 entre Jacques Lang et l’abbé Cloupet, des règles étatiques limitent les ouvertures de classes, la liberté des méthodes pédagogiques, et le pouvoir du chef d’établissement empêché de licencier ses professeurs. Sans compter les entraves que font régner dans bien des directions diocésaines les technocrates de la foi...
    Pas étonnant que des parents se regroupent pour créer leur propre école, totalement indépendante de l’État. Plus de cent écoles hors contrat existent déjà en France. Signalons à ce sujet le site de Mme Anne Coffinier Créer son école (3).
    Certains s’émeuvent de cette explosion ; ils redoutent que les sectes s’infiltrent dans la brèche, ou que les “communautarismes” en sortent renforcés (au moins trois écoles musulmanes hors contrat existent déjà en France). Quant à la solution la plus juste pour une vraie liberté scolaire, qui serait d’accorder aux familles par le bon scolaire les moyens matériels du libre choix de l’école, publique ou privée, confessionnelle ou pas, elle présenterait selon certains le danger de faire à plus ou moins long terme de l’enseignement une affaire d’intérêts financiers.
    La question est politique
    Une solution à ces difficultés ? Se débarrasser des idéologies et retrouver les vraies finalités de l’enseignement : transmettre librement, généreusement, avec fierté l’héritage français dans toute sa diversité, sans le séparer inutilement des traditions éprouvées, des enracinements religieux, sociaux, économiques, professionnels, régionaux, historiques, le tout en sachant donner le goût de cet héritage aux nouvelles générations et aux enfants des familles nouvellement arrivées dans la nation.
    La condition de ce retour au bon sens ? Un État lui-même dégagé des utopies de 1789, capable de refuser tout autant le centralisme que le libéralisme, sachant que s’il doit mettre des écoles publiques au service des familles cela ne lui donne aucun droit de s’assurer le monopole de l’enseignement. Un État libre lui-même pour accorder les plus grandes libertés en matière scolaire comme dans les autres domaines, tout en ayant assez de force pour empêcher que ces libertés dégénèrent en introduisant des pratiques contraires à l’unité nationale ou au respect dû à la religion catholique qui a forgé l’âme de la France. Inutile de dire que l’on ne peut rien attendre de tel de la république électoraliste...
    Michel FROMENTOUX L’Action Française 2000 du 18 au 31 octobre 2007
    (1) www.soseducation.com
    (2) www.education.gouv.fr
    (3) www. créer-son-ecole.com