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anti-national - Page 1202

  • Idéologie du Genre à l’école : le FN réagit

     « Halte à ceux qui veulent déconstruire les enfants ! » s’insurge Françoise Grolet, conseiller régional de Lorraine, dans un communiqué.

    La Ligue de l’Enseignement, association gauchiste, met effectivement en place un projet national « Ecole et cinéma », qui mobilise 645 000 enfants par an pour un cycle de trois films. Voici comment le présente la fiche pédagogique : « Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret ».

    Le conseiller FN condamne ce film qui « propage clairement l’idéologie du Genre, qui essaie de substituer, à une humanité composée d’hommes et de femmes, des individus dotés d’une « orientation sexuelle » interchangeable« . Françoise Grolet souligne que l’ »auteur, Céline Sciamma se revendique comme militante de la cause lesbienne, et a reçu à la Biennale de Berlin 2011 le « Teddy Awards » dédié aux films évoquant l’homosexualité« .

    « Cette séance de cinéma à l’école heurte gravement le droit des parents, premiers éducateurs« , dénonce le FN à travers l’ancien soutien de Bruno Gollnisch. « A force de vouloir détruire tout repère, toute identité, on crée une société qui déstabilise totalement un enfant » poursuit-elle.

    « Revendiquons pour nos enfants le droit à grandir paisiblement, pour autant que le monde actuel le leur permette. En tout état de cause, il appartient aux adultes de refuser la « subversion délicate » (bel oxymore du critique d’Arte…) de ces apprentis-sorciers saccageurs d’enfance » termine le communiqué.

    http://www.contre-info.com/

  • Les victimes serbes ignorées par la justice internationale

    Comment ne pas être atterré par les derniers jugements du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) ? La stupéfaction le dispute à la consternation.

    Au moment où le TPIY s’apprête à fermer ses portes, il met en péril sa raison d’être en projetant l’image d’une justice sélective, qui fait une croix sur les dizaines de milliers de Serbes, victimes eux aussi du nettoyage ethnique.

    LES GÉNÉRAUX CROATES ANTE GOTOVINA ET MLADEN MARKAC

    Le 16 novembre, la Cour d’appel du TPIY a acquitté les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markac de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, alors qu’ils avaient été condamnés à vingt-quatre ans de prison en première instance.

    La Cour d’appel ne nie pas que des crimes se soient produits contre des Serbes, et que jusqu’à 200 000 civils serbes aient été amenés à fuir les troupes croates en 1995.

    Elle ne nie pas non plus que des civils serbes aient été victimes de crimes lors de cette offensive contre les séparatistes serbes des "Krajina" [entités serbes autoproclamées en Croatie].

    La Cour d’appel se contente de casser le précédent jugement, arguant du seul fait que des bombardements éloignés de plus de 200 mètres de l’objectif militaire ne sont pas indiscriminés, donc illégaux, contrairement à ce qu’avait affirmé le premier jugement.

    Personne ne conteste que ce critère des 200 mètres n’était pas le plus pertinent. Mais il n’était qu’un élément parmi d’autres dans ce premier jugement au terme de deux ans de procès.

    Or la Cour d’appel, par trois juges contre deux, après quelques demi-journées, a fait reposer toute l’accusation sur ce seul critère des 200 mètres pour estimer que les accusés devaient être blanchis.

    Choqués par le jugement de leurs trois collègues, le juge italien Fausto Pocar et le vice-président du TPIY, Carmel Agius, ont écrit des opinions dissidentes, formulant les critiques les plus cinglantes qui aient jamais été écrites dans les annales de la justice internationale.

    A maintes reprises, ils dénoncent le caractère "erroné" du raisonnement de leurs collègues. Le juge Agius relève que plus de 900 obus sont tombés sur la ville de Knin [ville alors à majorité serbe, reconquise par les forces croates en août 1995] en trente-six heures alors qu’elle ne résistait plus, sans que cela suscite l’intérêt des trois autres juges de la Cour d’appel.

    La suite dans Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net

  • La « Femen », gueuse du 21ème siècle

    La rue appartient (toujours) à ceux qui y descendent

    Alors que les mauvaises nouvelles pleuvent sur nos portefeuilles comme les sauterelles sur l’Egypte antique, on pourra tout de même se réjouir de la mobilisation du pays légal contre le projet de déstructuration de la société, perfidement appelé « mariage pour tous ».

    Deux manifestations récentes destinées à protester contre la dénaturation d’un des fondements de notre civilisation, nous donnent quelque raison d’espérer. Tout n’est peut-être pas tout à fait fichu en notre « doulce France » et le pays réel sait encore, parfois, penser droit. Nous verrons bientôt si ce gouvernement d’invertis et de prévaricateurs continuera à promouvoir les idées malsaines qu’une minorité agissante tente d’imposer.

    Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort…

    Le culbuto louvoyant qui fait office de président, a « normalement » cédé au diktat d’associations militantes gays, celles-ci n’ayant pas supporté l’option « clause de conscience » accordée aux maires de France (pauv’ ‘tites choupettes, elles en étaient toutes retournées…). Nous voilà obligé de battre le pavé parisien en janvier prochain (à défaut de battre autre chose…). Cela confirme que nous avons bien un président normal, tout ce qu’il y a de plus normal dans la normalitude la plus aboutie en social-démocratie : normalement couard.

    De bon matin, écoutant la revue de presse d’une radio périphérique, je retenais cette remarque liée à la forte mobilisation des familles les 17 & 18 novembre derniers : le journaliste pressentait à demi-mot, des lendemains compliqués pour le pouvoir en place. Il mettait en parallèle les manifestations de novembre et celles qui eurent lieu lors du projet de Pacs en 1999. Il relativisait ainsi certains commentaires sur la prétendue faible mobilisation contre ce projet de mariage pour tous. Certains comparaient en effet les 100 000 manifestants de samedi aux 100 000 manifestants de la grande manif de 1999. Sauf que, les 100 000 courageux de 1999 arpentaient en fait pour la seconde fois le pavé parisien ! Nuance. Le premier défilé du 07 novembre 1998 n’avait rassemblé lui, que 10 000 courageux piétons. Il faut donc comparer ce qui est comparable…

    Politique fiction : si nous appliquons le même coefficient multiplicateur à la prochaine manifestation, nous serons près d’un million dans la rue le 13 janvier prochain ! Chiche ? Cela pourrait raviver les souvenirs d’un certain 24 juin 1984, quand le pays réel a mis en échec le projet Savary et fait tomber le gouvernement du gros rougeaud de Lille (Note pour mon biographe attitré : la manifestation de Versailles fut mon premier acte de militantisme à l’AF !). Vivement le 13 janvier !

    Comment dit-on « gueuse » en ukrainien ?

    femen, gueuseQuant aux « incidents » et autres « incivilités » dont auraient été victime les pseudos femelles, mais vraies activistes ukrainiennes stipendiées de Femen, les images diffusées par les médias parlent d’elles-mêmes : un groupuscule de harpies provocatrices suintant la haine, la haine du mâle, la haine de la famille, la haine des chrétiens, le tout avec la triste exhibition de ces corps de pauvres goules frustrées.

    Ces « choses » suaient la haine. La haine des autres certes, mais aussi dans un certain sens, la haine d’elles-mêmes, hystériquement jalouses des visages radieux de ces familles portant leurs enfants sur les épaules ou poussant leurs bébés dans les landaus. Soyons charitables et plaignons ces pauvres hères qui ne seront jamais tout à fait heureuses de leur condition. Donnez-leur tout ce qu’elles réclament : Pacs, mariage, enfants adoptés ou PMA, que sais-je encore, elles trouveront toujours de quoi revendiquer pour compenser leur état de larve hédoniste et égoïste.

    Peut-on raisonnablement considérer ces harpies comme des symboles de la féminité et de la défense du sexe faible ? Cela serait faire offense à nos chères jouvencelles et petits trottins. N’avions-nous pas là plutôt, la représentation en chair et en os de notre bonne vieille gueuse, celle qu’à l’AF nous souhaitons pendre au premier lampadaire venu ? D’ailleurs, au lieu de s’affubler d’un voile de religieuse, elles auraient pu porter le bonnet phrygien pour être plus conforme à leur genre. Le portrait eut alors été complet : la république enfin matérialisée ! La gueuse en chair et en os, personnalisée par des grognasses ivres de fureur et de fanatisme.

    Les tricoteuses jacobines de 1793 qui accompagnaient vers l’échafaud, insultaient et crachaient sur les innocentes victimes de la Terreur, devaient bien ressembler à ces gorgones frustrées.

    Leur courage n’étant pas celui des Amazones de la mythologie grecque, les vipères de la bande à Fourest ne sont que des minables rebelles en peau de gougnotte.

    Leurs seins à l’air ? Whaou, quelle audace !

    Franchement, des poitrines nues, même les enfants de chœur de Saint Nicolas du Chardonnet et l’ensemble de nos chers bambins en reluquent à foison : que ce soit près du club Mickey sur les plages de la Baule, dans les publicités pour des bains douches, les parfums ou les gels intimes ! Pourquoi ne pas plutôt sortir dans le plus simple appareil, hein, histoire de faire dans la vraie provoc’ bien graveleuse ? En s’affichant nues comme l’Eve du premier jour, elles auraient offert à nos chérubins un cours de SVT plus instructif que la dissection d’une innocente grenouille par un prof acariâtre (SVT, pour Science et Vie de la Terre ; le cours de science nat’ pour les anciens ! Mais ne nous méprenons pas quand même, je n’ai pas dit qu’il fallait disséquer les « Femen », non plus. Pas d’amalgame, ni de raccourcis trop rapides). Raté donc pour cette fois, elles ont de ces pudeurs les cocottes, finalement…

    Allez les moukères, on s’revoit le 13 janvier ?

    Mobilisez-vous !

    Cet épiphénomène poitrinaire étant évacué, il reste que la rue ne s’est visiblement pas assez mobilisée, car le pouvoir semble rester sourd face à la montée de la protestation. Protestation qui s’étend bien au-delà de la sphère catho-loden-mantille en dentelle, soit dit en passant : outre les représentants de l’Eglise de France, des Rabbins, des recteurs musulmans, des pédiatres, une bonne partie du milieu associatif de l’enfance et de l’adoption, des psychologues et même des intellos de gôche comme Sylviane Agacinski, évoquent de très probables perturbations pour des enfants privés de parents de sexe différent. Ça commence à chiffrer.

    Alors devant les menées de ces organophosphorés* qui attaquent notre civilisation, une seule option : tous à la manif le 13 janvier prochain !

    Addendum : Le « tous » en question dans « mariage pour tous » n’ayant pas été vraiment explicité, cela laisse de la marge dans l’interprétation : mariage à 3 (le Brésil et les Pays-Bas ont déjà légalisé une union de ce type) ? À 4 ? Plus si entente ? Avec ses propres enfants, son frère et/ou sa sœur, son père, sa mère (« …ho ho, ce serait le bonheur… ») ? Avec une personne déjà mariée ? Entre votre voisine Alyson et son bichon maltais, Karim et son Pit Bull ? Entre humains et vénusiens (Raël, si tu me lis…)?

    Tout cela donne le tournis et laisse augurer de croustillantes épousailles dans les années à venir. On ne remerciera jamais assez les socialistes, écolos et autres progressistes de tout poil, pour promouvoir de telles avancées sociologiques.

    Le seul truc qui me chiffonne un tantinet, c’est que je ne vois pas bien quelles nouvelles bonnes idées nos esprits éclairés vont pouvoir sortir de leur chapeau recyclé et écolo-responsable. Le cannibalisme pour tous (ben quoi, c’est bio, non ?) ? La coprophilie expliquée aux enfants ? Les sacrifices humains pour calmer les esprits de la Terre ?

    (*) Organophosphorés : substances hautement toxiques qui attaquent le système neurologique

    http://soudarded.hautetfort.com/

  • La règle de la minorité à l’école : les Dys

    Une professeur du second degré nous écrit

    Suite au visionnage des vidéos d’Alain Soral et à propos des handicapés, je voulais juste vous apporter mon témoignage, celui de professeur du second degré.

    À l’heure actuelle, un professeur ne fait plus cours à la classe dans son ensemble, mais doit orienter son cours au plus près des besoins éducatifs spécifiques des élèves, donc individuellement. C’est la pédagogie dite « différenciée » ou encore « individualisée ». La sémantique – subtile ! – de nos Maîtres à penser en termes de pédagogie cache une réalité univoque.

    Un élève lambda reçoit un enseignement classique, donc à priori sans attention particulière, alors que ce que nous appelons dans la profession un « Dys » (dyslexique, dyspraxique, dyscalculique, dysorthographique, la liste est longue …) reçoit un enseignement de base, avant même de commencer le cours, à la carte.

    Concrètement, c’est un travail d’une lourdeur bureaucratique et pédagogique pénible et chronophage, que nous sommes tenus légalement de fournir afin de faire en sorte que les « Dys » soient intégrés au mieux en cours (photocopies de couleurs différentes, au format différent, travail fourni sur clé USB, ordinateur portable, reformulation en cours des consignes, réunions avec les professionnels pour une remédiation efficace, AVS : Aide de vie scolaire qui aide l’élève en difficulté, compte-rendus diagnostiques réguliers etc.).   L’évaluation est faite de telle façon que la performance du « Dys » (ce qu’il produit sur la copie) est fallacieusement considérée comme équivalente à celle de l’élève classique (dictée à trous ou à choix multiples quand les autres font la dictée en entier, évaluations raccourcies, évaluations orales quand les autres doivent rédiger les réponses à l’écrit… et même « tiers-temps » – temps supplémentaire – ou scripteur aux diplômes nationaux) ce qui :

    - donne des résultats erronés quant au niveau réel du Dys et donc est foncièrement injuste pour tous ;
    - fait croire à l’adolescent (et à ses parents …) qu’il n’est pas différent des autres et même pire : qu’en général la société doit se plier à ses besoins et ses exigences. On crée alors des tyrans en devenir, alors qu’un adulte épanoui, c’est celui qui admet les frustrations et qui peut donc, ainsi, les dépasser et les sublimer (je ne reviendrai pas ici sur le rôle du père… lire Alain Soral) ;
    - accroît la masse de travail de l’enseignant de façon significative ;
    - et, donc, à terme, détruit l’École de la République. Quand les Dys sont la priorité du prof, le reste de la classe est laissé pour compte.

    Certains élèves Dys progressent mieux et plus vite que les autres car le professeur est dans l’obligation de passer son temps à mettre en place les stratégies de remédiation qui lui sont imposées, au détriment des autres élèves de la classe. En d’autres termes : si vous avez les moyens d’aller voir l’orthophoniste et de faire suivre votre enfant tout au long de sa scolarité, cet élève réussira mieux qu’un élève lambda, pareillement en difficulté mais plus défavorisé, ou simplement moins suivi et donc diagnostiqué plus tard… s’il l’est jamais un jour. Chaque élève est susceptible d’avoir des besoins propres auxquels l’enseignant ne peut se consacrer si son temps est absorbé par la seule pédagogie différenciée au profit des Dys.

    Je n’écris pas ici un pamphlet contre la différence ou contre les élèves en difficulté, je tente simplement, à travers ce témoignage, de montrer l’injustice et l’absurdité d’un système éducatif qui met en avant les handicapés de la classe au détriment des autres, majoritaires, qui peuvent être de surcroît eux-mêmes en difficulté.

    Le corps enseignant blâme, en coulisses, dans la salle des profs, la « société individualiste ». J’irai plus loin, à l’instar de l’analyse d’Alain Soral sur les handicapés : la question de l’intégration des Dys, les handicapés de la classe, est symbolique et hautement représentative du dérèglement dont a besoin le libéralisme. Il s’agit d’idéologie. Comme la question du mariage gay et de toutes les autres revendications des minorités, c’est la question du communautarisme et donc du système libéral : on met en avant la minorité au détriment de la majorité sous couvert fallacieux et hypocrite de « démocratie » et d’ « intégration ». On crée des règles et des lois pour chaque minorité de façon à ce que la majorité n’en ait plus, de façon à ce qu’elle n’existe plus, même. On divise pour mieux régner, à l’École aussi.

    Une professeur http://www.egaliteetreconciliation.fr

    Comprendre le communautarisme avec Kontre Kulture :

  • C’est prouvé, on peut être con et enseignant !

    Il y a encore des parents qui se préoccupent de la scolarité de leurs enfants, qui veillent au grain en veillant aux devoirs. D’où la lettre de protestation envoyée par les parents d’élèves de 3e du collège Antoine Delafont à Montmoreau-Saint-Cybard (Charente).

    En cause, le « choix pédagogique » douteux du professeur de français qui leur a donné comme sujet de rédaction : « Vous venez d’avoir 18 ans. Vous avez décidé d’en finir avec la vie ». Exposez vos raisons et justifiez vos choix en trois parties, introduction, développement, et conclusion en forme de marche funèbre.

    Toujours prompte à intervenir, la hiérarchie a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer s’il s’agit d’une « faute professionnelle » ou seulement d’une « grosse maladresse ». Autrement dit, ils hésitent entre la mise à pied et l’heure de colle.

    D’accord, et cela sans vouloir vexer les Montmoreaussois-Saint-Cybarites, on peut supposer que le rectorat ne leur envoie pas des flèches pour instruire leurs gamins, mais quand même… Il faut être singulièrement con, ou du moins totalement ignorant de la psychologie des adolescents pour leur fourguer un tel sujet sans filet de protection.

    Si, en cours, les ados font les bravaches en feignant une totale indifférence aux propos qu’on leur tient, c’est un leurre. La preuve par cette histoire qui remonte aux années 70. Nous étions en province, entre Loire et Cher. A quelques années de distance, les fumées bleues de 68 flottaient encore sur le Jardin de la France. Pour notre dernière année de lycée, nous avions hérité d’une prof de philo baba-cool traînant en liquette safran et savates. Parce qu’on avait mis les tables en rond, on se croyait révolutionnaires. Au second trimestre, notant « étude de milieu » sur le carnet de bord de la classe (elle était notre professeur principal), elle nous entrainait dans l’unique bistrot du quartier, à côté du passage à niveau. En juin, connaissant tout de ses amours contrariées et de la pauvre gamine qui en était issue, nous nous tutoyions. Surtout, nous tentions tous de mettre à profit les leçons reçues entre deux joints : « Aller au bout de ses désirs, quels qu’ils soient et quoi qu’il en coûte. » C’était son credo.

    Deux élèves douées pour les travaux pratiques étaient ainsi passées depuis plusieurs mois, l’une dans le lit du prof d’allemand, l’autre dans celui du prof de maths.

    Début juillet, l’un d’entre nous, fils de bonne famille, passa lui aussi à la phase concrète. Il décrocha le fusil de papa, l’arma et tua son frère. Calmement. Posément.

    La prof de philo fut convoquée par la PJ d’Orléans, sa responsabilité mise en cause. Croyez-vous que l’Éducation nationale l’ait virée ?

    Marie Delarue

    Source: BVOLTAIRE

  • Au Parlement européen, Barroso annonce la fin des nations (arch 2010)

    Le discours de José Manuel Barroso sur l'état de l'Union européenne sonnait le glas des souverainetés nationales. Un vœu impie ?
    Parodiant l'Amérique - et Barack Obama -, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a, pour la rentrée, tenté un discours sur l'état de l'Union devant le Parlement européen. Exercice périlleux, puisqu'on n'avait rien imaginé de mieux que de punir l'absentéisme prévisible des eurodéputés par quelque retenue sur l'indemnité sonnante et trébuchante qui ponctue indifféremment leur présence et leur absence. Devant le hourvari provoqué par cette attitude de petit pion, les élus furent finalement rendus à la possibilité de faire le Parlement buissonnier...
    Néanmoins, Barroso parla. Pour se féliciter - nul n'en pouvait douter... - de la situation. Et traça à grands traits, sinon l'avenir, du moins le devenir de l'Europe « que nous voulons ». Ce « nous » est superbe, car il désigne bien sûr les Européens. Nos responsables politiques n'ayant pas cru utile de nous demander notre avis sur le traité de Lisbonne - avis dont ils auraient d'ailleurs fait fi s'ils s'y étaient risqués -, il n'y a guère de raisons qu'ils ne nous englobent pas aujourd'hui dans leurs hasardeuses spéculations. Car c'est bien de cela qu'il s'agit... Écoutons Barroso évoquer le traitement de la crise qui secoue l'Europe : « Quand je vois, rétrospectivement, comment nous avons réagi, je pense que nous avons surmonté cette épreuve. Nous avons apporté une grande partie des solutions requises - accorder une assistance financière aux États membres confrontés à des circonstances exceptionnelles, améliorer la gouvernance économique, approfondir la régulation financière, promouvoir la croissance et l'emploi - et nous avons réussi à construire une base solide à partir de laquelle lancer la modernisation de nos économies. L'Europe a montré qu'elle avait la volonté de répondre présent. Ceux qui prédisaient la débâcle de l'Union européenne ont été démentis. Les institutions européennes et les États membres ont pris des initiatives courageuses. J'adresse à chaque Européen le message suivant : ayez la certitude que l'Europe fera le nécessaire pour assurer votre avenir. »
    Une certitude ? Fondée sur quoi ? Il y a, dans le discours du président de la Commission européenne, bien des affirmations, mais aucun fait.
    « Les perspectives économiques dans l'Union européenne sont aujourd'hui meilleures qu'il y a un an, grâce, en grande partie, à l'action déterminée que nous avons menée », poursuit-il. Mais des réformes sont nécessaires, ajoute-t-il. C'est exactement ce que dit aussi ces derniers jours le FMI, par la voix de DSK. Un FMI dont Barroso a oublié de mentionner l'apport important, en dollars bien sûr, pour le traitement de la crise...
    Il n'en annonce pas moins « l'heure de vérité pour l'Europe », qui ne serait possible que par une avancée toujours plus rapide de l'intégration européenne, qu'il s'agisse de l'économie, de la sécurité ou du défi démographique (qui sera réglé par la gestion de l'immigration légale, et non par une politique familiale).
    La France menacée de sanctions
    Sur le plan économique notamment, Barroso note avec une satisfaction non dissimulée : « Je constate aujourd'hui que les gouvernements nationaux sont prêts à accepter une surveillance plus étroite, assortie d'incitations au respect des règles, ainsi que de sanctions plus précoces. La Commission renforcera son propre rôle d'arbitre indépendant et de garant du respect des nouvelles règles. » Ce qui se traduit ainsi : « Nous ferons de l'union monétaire une véritable union économique. »
    Ce jeu de surveillance, de contrôle et de sanctions est le signe que la souveraineté des États qui composent l'union sera réduite davantage encore, si c'est possible. y compris dans les domaines qui sont censés relever encore de la compétence nationale. Piochons un exemple parmi d'autres dans le discours de Barroso : « Les États membres conservent la plupart des compétences en matière de politique de l'emploi. Mais nous ne resterons pas sur la touche. Je veux une Union européenne qui aide ses citoyens à saisir les occasions nouvelles, et je veux une Union qui soit à la fois sociale et inclusive. C'est cette Europe-là que nous construirons si les États membres, les institutions européennes et les partenaires sociaux avancent dans la voie de notre programme commun de réformes. »
    L'actualité offre d'autres exemples : le 12 septembre, la Turquie a donné par référendum (58 %) un blanc-seing au gouvernement islamo-conservateur contre le camp laïque. On nous assure que cela renforce la démocratie (si ! si !), et favorise les procédures d'adhésion d'Ankara à l'Union européenne. Tant pis si les Européens osent encore dire qu'ils ne sont pas d'accord...
    De même, le 14 septembre, la Commission européenne a menacé la France de poursuites en justice pour sanctionner les expulsions de Roms. Viviane Reding, commissaire en charge de la Justice et des droits fondamentaux, l'a durement souligné : « J'ai été personnellement interpellée par des circonstances qui donnent l'impression que des personnes sont renvoyées d'un État membre, juste parce qu'elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Deuxième Guerre mondiale. (...) Personnellement, je suis convaincue que la Commission ne va pas avoir d'autre choix que de lancer une procédure d'infraction contre la France. »
    Si les Européens n'ont pas compris que, pour la Commission, l'heure des Nations est révolue, Barroso met les points sur les i : « Nos partenaires nous observent et veulent nous voir agir en tant qu'entité européenne, pas simplement comme 27 pays distincts. Si nous n'œuvrons pas de concert, l'Europe ne sera pas une puissance mondiale et nos partenaires iront de l'avant sans nous : sans l'Europe et sans ses États membres. »
    Le président de la Commission européenne prétend avoir « exposé des arguments », mais en réalité il ne procède que par assertions. Ainsi « le secret de la réussite européenne, assène-t-il, réside dans son modèle communautaire, qui est unique ». Cette réussite, Barroso le saurait s'il consentait à sortir dans les rues de nos villes, est cependant difficilement perceptible. Comme le dit Molière, « on cherche ce qu'il dit après qu'il a parlé ».
    Olivier Figueras monde & vie. 20 septembre 2010

  • Lourdement handicapée à cause de la pilule : combien de cas non révélés ?

    Toute considération morale mise à part, rappelons que la « pilule » contraceptive (qui joue parfois le terrible rôle d’abortif sans que les femmes le sachent), est désastreuse pour la santé de celles qui la prennent : changements hormonaux avec diverses conséquences, troubles psychiques, cancers, AVC, stérilité à terme… Sans parler du mélange pilule/tabac d’une nocivité extrême. Les conséquences sont aussi néfastes pour les hommes qui consomment à leur insu le contenu des pilules qui se retrouvent dans les eaux usées.

    Les médias ont parlé ces jours-ci du cas d’une jeune fille victime d’un AVC suite à la prise de la pilule, et qui réclame justice :

    « Marion la jolie, Marion la brillante élève de classe préparatoire au lycée Montaigne de Bordeaux, vient de se frotter aux concours des grandes écoles de commerce. Quand, soudain, elle s’effondre, terrassée par un AVC massif. Un oedème se développe dans son cerveau, elle plonge dans un coma dont elle se réveille, trois jours plus tard, hémiplégique et aphasique. [...] La nouvelle Marion est handicapée à 65 %, épileptique, sa main droite ne lui est plus d’aucune utilité (elle était droitière), sa marche et son élocution sont extrêmement laborieuses. »

    La pilule c’est le progrès et la libération de la femme parait-il !

    http://www.contre-info.com/

  • Arnaud de Lassus : le droit et les droits de l’homme

    Voici une conférence d’Arnaud de Lassus, sur le thème du droit et des droits de l’homme, tenue en novembre 2012 :

  • Syrie… de la révolution à la guerre totale

    Le titre de cet article est repris d’une dépêche de l’Agence France Presse datée du 11 décembre 2012. Le même jour le président Obama annonçait sur la chaîne américaine ABC que les États-Unis, après la France, le Royaume-Uni, la Turquie et le Conseil de coopération du Golfe, tous pays ligués pour abattre le régime laïc de Damas, reconnaissaient la nouvelle Coalition syrienne en tant que « représentante légitime des Syriens ». Par une contradiction schizophrénique, le Département d’État inscrivait au même moment les rebelles du Front Al-Nosra sur sa liste noire des organisations terroristes. Ce sont ces mêmes insurgés, fer de lance de la rébellion, que la CIA arme et finance par le truchement du Qatar, de la Turquie et de la Jordanie. Une formation salafiste responsable à quelques heures de là d’un attentat au centre du pays ayant causé la mort de quelque 150 alaouites, communauté hérétique aux yeux des sunnites fanatiques instrumentés par Washington, Londres et Paris.

    Après vingt mois de révolte durement réprimée – le soulèvement d’une fraction, mais non de la totalité de la population syrienne - la rébellion apparaît clairement et définitivement au grand jour pour ce qu’elle est : une armée constituée pour l’essentiel d’islamistes radicaux en guerre totale contre la Syrie. Des combattants dont une majorité sont étrangers au pays où ils portent le fer et le feu ; qui plus est, sont financés, armés et entraînés par les puissances atlantiques sous couvert de la Turquie, de la Jordanie, du Qatar et de l’Arabie saoudite avec la complicité tacite des Frères musulmans au pouvoir en Égypte et en Tunisie. Un état de fait que nul aujourd’hui n’oserait encore nier, ni même y songerait. Pas même la presse psittaciste tant ces bandes terroristes composées de salafistes aguerris sont maintenant omniprésents sur tous les fronts. Groupes et katibas dont les commanditaires s’inquiètent cependant en ce qu’ils les voient progressivement échapper à leur contrôle.

    Le spectre de la guerre chimique.

    Une inquiétude croissante notamment en raison “d’armes chimiques“ présentes en territoire syrien et dont les djihadistes pourraient éventuellement s’emparer pour en faire un usage impolitiquement correct. Notons en outre, à titre de comparaison, que face à l’afflux sur le sol syrien de (dizaines de) milliers ces “brigadistes internationaux“, l’Armée syrienne libre, en principe seule représentante habilitée de l’opposition armée, commence à faire bien pâle figure… et même à s’effacer devant la détermination et l’organisation des islamistes ultra. Il faut dire - puisque la vérité peu à peu s’impose - que seulement quinze cents déserteurs composerait cette ASL dont nos médias nous rebattent les oreilles… sachant que les forces syriennes sont une armée de conscription, l’ASL ne joue donc qu’un rôle marginal sur le terrain, n’ayant d’utilité et d’existence qu’en fonction des besoins de la propagande de guerre… cela même en soulignant a contrario que les officiers transfuges, traîtres à l’État, comptent double en apportant à l’insurrection leur savoir-faire technique et tactique ainsi que leurs capacités d’encadrement.

    À ce sujet, observons que l’emploi systématique du mot “révolution“ relève de l’abus de langage et qu’il faut inverser la présentation des dépêches d’agence… selon lesquelles « le mouvement pacifique et populaire contre le régime de Bachar al-Assad s’est peu à peu transformé en une guerre sanglante, en réaction à la brutalité des forces gouvernementales » [AFP 11 déc 12]. Le mouvement n’a en effet jamais été pacifique : dès le premier jour des tireurs embusqués ont “allumé“ les forces de sécurité pour provoquer l’escalade d’une répression dont le niveau de violence n’a fait qu’accompagner la montée en puissance d’une guerre subversive, terroriste et maintenant de plus en plus ouvertement confessionnelle. Salafisme et takfirisme obligent.

    Malgré les communiqués triomphalistes la guerre perdure

    « La rébellion a fait tache d’huile dans l’est désertique » [ibidem] ! Une sorte d’antiphrase car n’eut-il pas fallu écrire que les rebelles “occupent“ les espaces désertiques de l’est, ce qui du point stratégique est à l’évidence d’un maigre profit ? « Les forces gouvernementales pilonnent villages et quartiers rebelles, indifférentes au sort des civils martyrisés » [ibid]. Généralement les civils fuient les zones de combat et le journaliste oublie ici, désespérément, les individus de tous âges et conditions, déchiquetés aveuglément par les engins infernaux et autres véhicules piégés des “bons“ insurgés. « Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), infatigable vigie du conflit, 42.000 personnes, en majorité des civils » [ibid]. Même la presse la plus conformiste ne se fait plus d’illusion sur ce fameux “OSDH“, tout aussi partial que l’Agence ici mentionnée, en principe tenue par des obligations “de sérieux et de rigueur“ liées à des fonctions de service publique… En quoi, vous demanderez-vous, cette émanation de l’opposition en exil - l’OSDH - est-elle « infatigable » ? Quant aux 42 000 morts il conviendrait de préciser qu’un tiers environ appartient à l’armée nationale regroupant des appelés de toutes obédiences religieuse, ou aux forces de sécurité syriennes. Qu’enfin tous les civils victimes des combats ne sont ni obligatoirement des innocents ni nécessairement des dissidents.

    D’ailleurs, à lire attentivement la dépêche citée, celle-ci confirme nos pires craintes à savoir que la soi-disant rébellion n’est en réalité qu’un mouvement sectaire, djihadiste venu de l’étranger et soutenu par lui… ce qui devrait, en toute logique, conduire la coalition islamo-atlantiste à intervenir tôt ou tard pour brider son Golem destructeur… « Le 10 décembre, des jidahistes d’Al-Nosra et de groupes qui lui sont liés ont pris la totalité de la base de Cheikh Souleimane, dernière place forte de l’armée à l’ouest d’Alep… Les combattants d’Al-Nosra, disciplinés et combatifs, font l’admiration de nombreux Syriens, contrastant avec le rejet qu’inspirent désormais des bataillons de l’ASL jugés “corrompus“. Majoritairement syrien, le Front al-Nosra a attiré les éléments radicaux de la rébellion, dont des jihadistes étrangers. Leur haine des “mécréants“, conjuguée au jusqu’au-boutisme du régime qui instrumentalise les fractures confessionnelles, fait planer sur la Syrie, autrefois riche de ses multiples communautés, le spectre d’une libanisation du conflit. » [ibid].

    La bannière noire flotte sur la marmite du diable

    Peu de remarques à faire sur une citation qui parle d’elle-même : marginalisation de l’ASL dont les médias se gargarisaient, prédominance de troupes djihadistes animés par la “haine des mécréants“, ce qui traduit en langue vulgaire, signifie une volonté bien arrêtée d’éradiquer les Chrétiens, les Druzes et les Alaouites, mais également les Musulmans sunnites dont le zèle religieux ne serait pas pleinement éprouvé. Nous sommes ici en présence d’un takfirisme très analogue à celui pratiqué naguère par les « brutes sanguinaires » du GIA [Groupe islamiste armé] puis du GSPC [Groupe salafiste pour la prédication et le combat] actifs a en Algérie au cours des années Quatre-vingt-dix, avant de muer - janvier 2007 - en Al-Qaïda au Maghreb islamique - AQMI. Des groupes, quelle que soit leur étiquette, qui devraient en principe refaire parler d’eux, l’Algérie devant possiblement prendre la suite de la Syrie dans la chaîne ganglionnaire des abcès de fixation/déstabilisation programmés dans la foulée des “Printemps arabes“.

    Damas tombée, il faudra envoyer ces combattants ingérables tuer et se faire tuer sur d’autres fronts d’intervention occidentalistes… Un orage sec couve au Mali qui ne demande qu’à dévêler les dunes vers la plaine de la Mitidja. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups : fixer sur un théâtre d’opération les éléments les plus virulents et, sous couvert de guerre sainte – djihad – les mettre au service d’un vaste dessein toujours d’actualité, celui du projet “Grand Orient“ – Initiative greater Middle East - lancé par GW Bush en février 2003, lequel vise au remodelage géographique et politique - au final vis la normalisation exhaustive - de l’aire arabo-islamique, de l’Atlantique à l’Indus. Une terminologie qui s’est effacée des écrans mais que l’on voit parfaitement à l’œuvre en Syrie, après la Libye et avant l’Iran.

    La Syrie recycle les djihadistes libyens, tchétchènes, somaliens

    Retour au front syrien. « L’étendard des jihadistes, le drapeau noir frappé du sceau du prophète, flotte sur la base cheikh Souleimane… Un grand nombre de combattants sont des étrangers, arabes ou originaires du Caucase » [AFP 9 déc 12], entendez des Tchéchènes, naguère soutenus en sous-mains par la CIA contre la Fédération de Russie. Ils combattent ici en compagnie de Daguestanais et d’asiatiques « s’exprimant en russe ». La dépêche suivante du 10 déc. nous apprend que le chef de la brigade islamiste Al-Nosra auquel revient cette victoire est un Ouzbek ! Décidemment Il faut de tout pour faire une “révolution syrienne“ !

    Pourquoi insister ici sur cet ultime épisode ultime de la prise de cheikh Souleimane « dernière garnison gouvernementale d’importance à l’ouest d’Alep » [ibid] et bien parce que s’y trouve un complexe “scientifique“ pouvant abriter des armes chimiques ? Le 8 déc. le gouvernement syrien dans deux missives adressées conjointement au Conseil de Sécurité et à M. Ban Ki-moon mettait « en garde contre l’utilisation par les groupes terroristes d’armes chimiques contre le peuple syrien, déplorant l’inaction de la Communauté internationale après la prise de contrôle par un groupe terroriste d’une usine privée fabriquant du chlore toxique à l’est d’Alep » [AFP]. Le groupe mentionné était cette fois encore Al-Nosra, omniprésent sur tous les points chauds du champ de bataille. Même topo pour la base la base de cheikh Souleimane où les salafistes se sont bien gardé de bombarder le « centre de recherche », non pour épargner la vie des 140 soldats loyalistes qui s’y trouvaient retranchés, mais dans la crainte d’atteindre un magasin d’armes chimiques. Des djihadistes bien informés, disciplinés, organisés et dociles.

    Des armes de destruction massives parfaitement opportunes.

    Simultanément le Département d’État américain laissait filtrer l’information selon laquelle l’armée syrienne aurait armé au gaz sarin 1 des bombes destinées à être larguées depuis les airs ! Dans tous les cas de figure ces armes - réelles sans aucun doute, puisque Damas n’a pas nié leur existence, jurant de ne point s’en servir contre sa propre population - seront le prétexte idoine pour une intervention directe. Que ce soit pour empêcher qu’elles ne tombent entre les mains des salafistes, parce que l’armée bassiste aurait la velléité d’y recourir ou parce que Tel-Aviv l’exigera…

    L’affaire vient de loin. Le procès de la Syrie à ce motif commence avec la destruction de l’Irak baasiste en 2003. Dès cette époque et jusqu’à l’été dernier, les armes chimiques et bactériologiques ( !) syriennes sont associées dans le cadre d’un même hideux tableau, celui d’un État voyou promoteur du terrorisme anti-démocraties. Une rhétorique équivalente à celle qui a permis de conditionner les opinions publiques occidentales pour leur faire accepter - et même souhaiter - l’intervention manu militari en Mésopotamie 2.

    Le 23 août dernier MM. Obama, Cameron et Hollande s’acoquinent dans ce but au sein d’un “ Front Commun“ afin de coordonner leurs actions « en cas d’utilisation ou la menace d’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien  ». Le 27 août, le président Hollande précisait que «  l’emploi d’armes chimiques par le régime syrien serait une cause légitime d’intervention directe de la communauté internationale ». Le 31 août, M. Fabius se déclare à nouveau prêt à une « réponse immédiate et fulgurante », le ministre rappelant que “l’utilisation d’armes bactériologiques et chimiques par Damas constituerait une ligne rouge [à ne pas franchir] et entraînerait une réaction internationale ». Quant au prédécesseur de M. Fabius au Quai, M. Juppé, celui-ci n’est jamais en reste, envisageant pour sa part une intervention sans feu vert préalable des Nations Unies [NouvObs 2 sept 12]. On ne saurait mieux dire. Saluons au passage la belle unanimité réunissant majorité et opposition unie dans et par de belles perspectives d’idylle belliciste.

    In fine

    Par le biais de deux lettres identiques - déjà mentionnées - adressées au président du Conseil de sécurité et au Secrétaire général des Nations Unies, le ministère syrien des Affaires Étrangères signalait que le journal turc Yurt avait récemment publié des informations relatives à la fabrication d’armes chimiques près de la ville méridionale de Gaziantep, par des militants d’al-Qaïda, lesquels entendraient les utiliser contre des civils syriens ! À ce propos des séquences de vidéos diffusées sur la Toile donneraient à voir les moyens d’acquérir en Turquie des substances entrant dans la composition de gaz de combat et leurs méthodes de production. Si c’est effectivement le cas, attendons la suite des événements. Celle-ci ne devrait pas trop tarder.

    camus  http://www.agoravox.fr

    Notes

    (1) Gaz volatile et corrosif, le sarin est un composé hautement instable d’acide chlorhydrique, d’isopropanol, de fluorure d’hydrogène, de trichlorure de phosphore et du difluor. Dans les années soixante l’armée américaine a mis au point un projectile divisé en deux parties chacune contenant l’un des composant de ce gaz hautement létal. L’une accueillait du difluor, la seconde un composé d’isopropanol assorti d’un catalyseur chimique appelé isopropylamine. L’envoi du projectile de type obus entrainait la rupture de la membrane de séparation entre les deux substances chimiques qui se mélangeaient ensuite au cours de sa trajectoire. Le M 687 armé de gaz sarin a été testé avec succès en 1969.

    (2) En mars 2003, le Secrétaire américain à la Défense, M. Donald Rumsfeld, accuse la Syrie et l’Iran de fournir des aides à l’armée irakienne. Puis la responsable du Conseil national de sécurité, Mme Condoleezza Rice, renouvelle ces accusations et ces avertissements, mais, cette fois, en les adressant seulement à la Syrie. Le 3 mai, le secrétaire d’État Colin Powell venait en personne à Damas exposer les griefs américains et tancer d’importance les autorités politiques syriennes. À cette époque l’analyse des dirigeants syriens est déjà très négative et n’exclut pas une future confrontation avec les États-Unis, rappelant qu’après le 11 Septembre Washington avait maintenu - contre toute évidence - la Syrie sur la liste des États complices d’activités terroristes. Le 22 juillet 2003, le New York Times, titrait sur le développement effectif d’armes chimiques et biologiques par Damas. M. John Bolton responsable au Département d’État des questions de désarmement – c’est lui qui en 2002 fait passer à la trappe le protocole de vérification de la Convention sur les armes biologiques, un comble ! - présente un rapport dans lequel il accuse la Syrie de ne pas donner les bonnes réponses, constituant ainsi une source latente d’aide au terrorisme international, une menace réelle pour l’indépendance du Liban et un danger potentiel pour la région en poursuivant ses programmes d’armes de destruction massive. En conséquence, le 11 novembre 2003 le Congrès vote le “Syria Accountability Act“ autorisant le président des États-Unis à promulguer toutes sanctions nécessaires à l’encontre de la Syrie.

  • Le système économique mondial et le trafic de drogue

    Il s’appelle Antonio Maria Costa, et il a déclaré récemment, sur France Culture, que l’argent de la Mafia avait permis le sauvetage de plusieurs banques. Etrangement, cette information ne fait pas la une.

     

    Antonio Maria Costa est directeur de l’UNODOC (office des Nations unies contre la drogue et le crime).

     

    Interviewé par le journaliste Gregor Seither il affirme que : « certains crédits interbancaires ont été récemment financés par de l’argent provenant du trafic de drogue et d’autres activités illégales ».

     

     Costa estime les revenus mondiaux du commerce de la drogue à environ 400 milliards d’euros annuels, et ajoute-t-il « selon nos recherches, la majorité de cet argent a été absorbé dans le système économique légal et a servi de pilier fondamental contre la crise ».  Et plus loin : « les prêts interbancaires ont été financés par les revenus de la vente de la drogue et autres activités illégales. Il y a clairement des signes qui montrent que certaines banques ont été sauvées par cet argent ». 

     

    L’ONU estime que le blanchiment, toutes origines confondues, représente 1000 milliards de dollars par an (source : Thierry Francq et Alain Damais, problèmes économiques, n° 2674, 19 juillet 2000, p2). 

    L’Espagne, porte d’entrée de la cocaïne colombienne en saisit en moyenne 39 tonnes par an, mais combien de tonnes passent entre les mailles du filet ? 

     

      Au Maroc, depuis le début des années 90, les sources officielles évaluent à 2 milliards de dollars l’apport du trafic de haschich au PIB marocain, et c’est la première ressource financière du pays.  Et d'après Antonio Maria Costa, « les caractéristiques nuisibles du cannabis ne sont pas différentes de celles d'autres drogues naturelles comme la cocaïne ou l'héroïne. » Certains scientifiques ont même démontré que le cannabis pourrait causé de gros déficits génétiques chez l’enfant d’un fumeur régulier (insuffisance cardiaque, malformations, maladie génétique). 

     

     

    L’hebdomadaire « Austrian Weekly Profil » affirme que l’argent de la mafia italienne aurait été blanchi entre 2005 et 2007 à travers 14 comptes domiciliés dans des établissements autrichiens.

     

    Roberto Saviano, un journaliste italien de 31 ans ne dit pas autre chose dans son livre « Gomorra », (chez Gallimard / octobre 2008) vendu à 2 millions d’exemplaires et la mafia l’a condamné à mort pour cela. Il affirme que les activités de la mafia ont un rapport avec les grandes sociétés européennes et que s’en prendre aux mafias c’est agresser l’économie toute entière. Pour lui, c’est la forme ultime du libéralisme dans une économie mondialisée. Un film, grand prix du festival de Cannes, a été tiré de son livre en 2008. Il est depuis sous protection policière.

     

     

    Comme l’affirme Gregor Seither " dans un marché capitaliste où seul compte la valeur monétaire, l’argent de la drogue, du trafic humain et de la misère est un investissement comme un autre".

     

    Mais pour lutter contre le blanchiment de l’argent de la drogue, il faut lever le secret bancaire. Là encore, s’attaquer aux banques privées c’est s’en prendre aux services secrets du monde entier, à toutes les mafias, aux familles et aux hommes dès plus influents.

     

    Comme l’écrit le CAAT (conseil aide et action contre la toxicomanie) « la lutte contre la drogue n’est efficace que si l’on neutralise les moyens qui permettent aux trafiquants de dissimuler l’origine des fonds dont ils sont titulaires (…) on a constaté que les trafiquants utilisent largement le système bancaire et financier à cette fin, le secret bancaire interdisant aux établissements de crédit de divulguer des informations concernant leur clientèle ». Les banques privées reçoivent de l’argent d’on ne sait où, ensuite l’argent est réinjectée dans le marché mondial en toute légalité. Les banques privées sont comme un appel au meurtre, au braquage, au trafic illégal en tout genre.

     

    Pourtant des lois existent qui permettraient aux banques d’agir, mais elles ne sont pas appliquées.

     

    On peut donc s’interroger légitimement sur la continuation du secret bancaire ?

     

    Réponse : Catherine Austin Fitts, directrice du Dillon Read, banque d’investissement à Wall Street.

     

    Elle dévoila en 2007 lors d’un congrès que 500 à 1000 milliards de dollars d’argent en provenance du trafic de drogue servait à financer la croissance. 

     

     Elle affirmait « sans ces centaines de milliards qui gonflent artificiellement l’économie américaine, les USA subiraient une crise plus dure que celle de 1929 ».   

     

    Un système économique tellement humain.

     

     

    Oui, le système économique mondial montre ici son côté tragique et grotesque. Mais n’est-il pas le reflet des êtres humains ? Ces derniers critiquent le système mais qui est l’origine du problème ? Qui est le problème, le dealer ou le drogué ?

     

    On peut même étendre le débat, puisque un joint plein de cannabis et une cigarette pleine de produits chimiques ont comme dénominateur commun le tabac. Et le tabac est une addiction ; ceux qui le consomment ne peuvent s’en passer et l’interdire ne fera que pousser ses adeptes dans les bras des trafiquants. Le choix est donc entre le buraliste et le dealer. Cette drogue apparaît comme une nouvelle secte, et comme tout mouvement sectaire elle a ses fanatiques et ses victimes qui sont légions.

     

    Cet argument renvoie à une question beaucoup plus vaste : la loi peut elle interdire une addiction ?

     

    La réponse est évidente quand il s’agit d’une addiction au meurtre, au viol ou vol ; et la loi fait en principe dans ce cas la différence entre ceux qui sont responsables de leurs actes et ceux qui ne le sont pas. Elle l’est moins dans les cas où on peut soutenir qu’on ne nuit qu’à soit par ses actes. Et on peut soutenir, à mon avis à tort, que c’est le cas du tabac ( il faut pour cela négliger l’impact de la consommation de tabac sur le cout de la santé, le tabagisme passif et l’effet d’imitation qui pousse chaque génération à emboiter le pas de la précédente).

     

    Pour ces actes d’automutilation, sous toutes leurs formes, le principe doit être simple : une société démocratique doit éloigner ses membres de ce qui peut leur nuire. Et pour cela, elle doit d’abord comprendre ce qui les amène à agir ainsi. Elle doit ensuite éduquer, inciter, puis interdire. Mais si l’interdiction n’est pas une perspective, au moins à moyen terme, la société est complice et l’éducation ne sert à rien. Pour le tabac, bien des choses restent à faire : enseigner intelligemment aux enfants que le tabac tue. Faire monter le prix du tabac à un niveau bien plus élevé. Rendre quasi invisible le nom des marques et uniformiser les emballages. Rendre les paquets les plus repoussants possibles (comme cela vient de commencer). Et annoncer que, au plus tard dans 15 ans, quoi qu’il arrive, la production, l’importation, et la consommation de tabac seront interdites. En tout cas, cela reste une hypothèse envisageable.

     

    Il n’y a rien de pire qu’une loi inapplicable ; elle discrédite l’Etat de droit dans son ensemble. Avant de voter une loi, il faut donc créer les conditions de son acceptabilité sociale et se donner les moyens de la faire respecter. En particulier, à propos de toutes les addictions, il ne servira à rien de réduire l’offre si la demande se maintient ; aussi, avant de légiférer à leur propos, il faut comprendre leur raison d’être. Et c’est sans doute parce que nos sociétés ne savent pas, n’osent pas affronter cette question, parce qu’elles n’osent pas s’avouer à elles-mêmes que notre modèle de développement provoque des manques, qu’elles ont tant de mal à interdire ce qui les comblent. 

     

    Le tabac est consommé chaque jour par 1,3 milliards de personnes dans le monde et qui fait chaque année 5 millions de morts, soit plus que le sida et le paludisme réunis. La consommation de ce produit entraine d’immenses dépenses de santé et réduit partout la productivité des entreprises qui doivent laisser à leurs employés des pauses pour s’empoisonner en toute légalité. Et pourtant, on le laisse produire et vendre partout dans le monde. Et presque partout, faire de la publicité.

     

     5500 milliards de cigarettes sont fumées chaque année. Une personne en meurt toutes les six secondes. Il a tué 100 millions de personnes au 20ème siècle, soit le double de la deuxième guerre mondiale. A ce rythme, selon l’OMS, il en tuera 1 milliard au 21ème siècle

     

     Mais on ne l’interdit pas. Pourquoi ? Parce qu’il rapporte beaucoup d’argent aux Etats et régule la démographie de manière scandaleuse. 

     

     Toutefois, WikiStrike encourage chaque lecteur à trouver sa propre vérité. La chose la plus importante est de vivre dans l’amour et la sagesse. Et puis, toutes ces drogues peuvent êtres utiles si on les instrumentalisait savamment à des fins thérapeutiques (pour les malades), philosophiques (avant un débat), ou chamaniques (pour développer des capacités du cerveau encore insoupçonnées).

     

     

    Mais ceci est une autre histoire. 

    Joseph Kirchner pour WikiStrike

     

     

    (source : agoravox, Jacques Attali)