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anti-national - Page 1204

  • Les secrets de la Réserve Fédérale, institut d’émission monétaire des Etats-Unis

    Contrairement à une croyance générale, l’institut d’émission des États-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l’argent détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d’autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.

    L’institut d’émission des États-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s’il va modifier son taux directeur ou non.

    L’abréviation FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System », c’est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé il y a 93 ans.

    Il s’agit non pas d’une ­banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq banques privées régionales tout d’abord, de douze banques actuellement, disséminées aux États-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve Bank, un petit nombre d’initiés seulement sachant à qui elles appartiennent.

    Un seul point est certain : elles n’appartiennent pas à l’État. Néanmoins, elles exercent les fonctions d’un institut d’émission de l’État.

    Elles prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les représente à l’extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l’énorme place financière de cette ville.

    Privilèges d’une machine à fabriquer de l’argent

    Ce cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent être soulignés :

    En imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux États-Unis ainsi qu'à d’autres États et à d’autres ­banques contre reconnaissances de dettes.

    Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit annuel atteignant des milliards.

    Ainsi, aucun gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit budgétaire, tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et – tel est le cas du financement des guerres durant la présidence de Bush – mettent en branle la planche à billets en cas de besoin.

    Le privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est évident qu’elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts possibles. Les taux at­teignent donc un niveau souvent particulièrement élevé et occasionnent périodiquement des crises – ce qui est le cas actuellement [2007] et donne l’occasion à la FED d’intervenir ultérieurement comme sauveur.

    Les intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d’achat des citoyens américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l’énorme service de la dette publique.

    Modifiant constamment les taux d’intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction des autres bourses.

    Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par année), qu’elle remet à disposition du système bancaire lors de l’éclatement d’une de ces crises.

    Actuellement [2007], la FED s’efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques améri­caines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes, celles-ci ont commencé aussi à vaciller.

    Mais c’est la FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En abaissant rapidement et dramatiquement les taux d’intérêt – après avoir porté le taux directeur jusqu’au niveau exorbitant de 6% –, et avoir approvisionné l’économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à partir du 3 janvier 2001, d’enrayer la plus forte chute boursière depuis 50 ans.

    Au 25 juin 2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait permis aux banques d’octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui avait fait tomber de nombreuses familles dans le « piège du crédit », les incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne pouvaient faire face qu’à des taux bas.

    Crise provoquée par la FED

    A la fin du cycle des taux d’intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait déclenché une avalanche.

    En effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004 au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé il y a quatre ans !

    Les taux fixés pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la propension à épargner est actuellement négative aux États-Unis, que la plus grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets ­d’épargne ne jouent guère de rôle, la crise s’accentue.

    Vu que, depuis l’année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont – tout comme leurs clients – en retard dans leurs paiements à d’autres banques, le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale ­européenne (BCE) n’ont pu stabiliser le système que par plusieurs injections de liquidités.

    La crise des liquidités bancaires s’est immédiatement répercutée sur la bourse, qui réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les actions, freine l’économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007.

    Les motifs des banques de la FED

    Pour comprendre la manière d’agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il faut jeter un coup d’œil sur l’histoire de l’institut d’émission.

    La proposition d’établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul Warburg.

    La crise financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a mis en péril 243 banques, car aucune institution n’était en mesure de mettre temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de paiement.

    Dans un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et appelé à fonder une ­banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à l’arrière-plan, dans la réalisation du projet.

    Initialement copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en 1893, lors d’un séjour aux États-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec ­Lehman Brothers).

    Pourvu généreusement par la Banque ­Kuhn Loeb d’un salaire annuel de 5 millions de dollars, Paul Warburg s’est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi la crise bancaire, d’une « réforme bancaire » tendant à ériger une banque centrale d’après le modèle de la Banque d’Angleterre, laquelle appartenait alors à des banquiers privés.

    Ce faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du premier héritier milliardaire américain, John D. Rocke­feller junior, connu comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des Etats-Unis.

    Conspiration au yacht-club de Jekyll Island

    En novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s’est rassemblé, sous prétexte d’une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à Jekyll Island, en Géorgie.

    Lors de cette réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant de Kuhn Loeb et d’autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan, représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe Rockefeller ont décidé d’aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au Congrès.

    Il s’agissait non pas d’une banque centrale, mais seule­ment d’une société privée nationale de réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux États-Unis et dans lesquels des banques affiliées volontairement de­vaient déposer des réserves monétaires de crise.

    En raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et, partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l'économie américaine.

    Les requins de Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate ­Woodrow Wilson, qu’ils ont soutenu massivement sur le plan financier.

    Pendant la lutte électorale, il s’est fait passer pour un adversaire du « Wall Street Money Trust » et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque centrale a été élaborée par le groupe­ment qui semblait avoir perdu la partie.

    En tout cas, les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon cheval.

    Sous le titre de « Federal Reserve Act » qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le 23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis l'approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du projet.

     

    Le plus grand cartel du monde

     

    Les rares députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n’ont guère pu se faire entendre. Avec sagesse, le conservateur ­Henry Cabot Lodge senior a prévu « une inflation énorme de moyens de paiement » et que « la monnaie d’or serait noyée dans un flux de papier-monnaie non échangeable ».

    Après le vote, Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès: « Cette loi établit le cartel le plus important au monde […] et légalise ainsi le gouvernement invi­sible de la puissance financière […]. Il s’agit du projet de loi Aldrich déguisé […]. La nouvelle loi provoquera de l’inflation tant que le cartel le souhaitera […].»

    Lindbergh avait raison, comme le prouve le « privilège du dollar ». Avant l’établissement du Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8.000 sortes de billets, émises par des « State Banks » privées avec l’autorisation de l’État. A partir de 1880, 2.000 banques pourraient avoir encore émis leurs propres billets. Depuis 1914, le chiffre s'est limité à la douzaine de banques privilégiées.

    Quand le président Abraham Lincoln a eu besoin d’argent, en 1861, pour financer la guerre civile et que les crédits des ­banques Rothschild, financiers traditionnels des guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques privées et fait imprimer un billet d’État, le « Greenback ». Il ne devait pas survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite.

    Le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l'impression de billets pour des raisons inexplicables.

    Le prochain président qui a voulu redonner à l'État le monopole de l’impression de billets a été John F. Kennedy.

    Tentative de Kennedy de priver la FED de son pouvoir

    Peu de mois avant son assassinat, John F. ­Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. « Si tu le fais, ils te tueront ! »

    Mais le président ne s’est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l’acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l’acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l’État et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées.

    Après que quelque 4 milliards de dollars en petites coupures nommées « United States Notes » eurent déjà été mises en circulation et alors que l'imprimerie de l'Etat s'apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu lui-même lors de sa fuite.

    Son successeur s’appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.

    Grâce à son monopole de production illimitée d’argent, le cartel bancaire du Système fédéral de réserve dispose d’une énorme machine à fabriquer de l'argent, qui lui permet de gagner énormément.

    Qui se cache derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les banques propriétaires et les simples banques membres, qui déposent des réserves monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la suite.

    Il y a quelques années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques membres, qui n’ont par ailleurs aucun droit. La rémunération annuelle de leurs dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois, aujourd'hui quatorze.

    Critique après le krach de 1929

    Paul Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce juif allemand à l'accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre l'Allemagne, venait d’acquérir la nationalité des États-Unis. Toute­fois, il devint membre du Conseil d'administration et du puissant Council on Foreign Relations (CFR), qui passe encore aujourd'hui pour le berceau des politiciens américains et des banquiers de la FED.

    Les efforts qu’il a déployés pendant de longues années pour fonder l'institut d’émission américain lui ont valu non seulement de l'argent et des honneurs dans la haute finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation boursière qui rappelait la ruée vers l'or. Mais ceux qui étaient disposés à l'entendre sont restés rares ; on le nommait la Cassandre de Wall Street.

    Après le krach d’octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine. Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l'ont décrit, lui qui avait tenté d’entraver les catastrophes financières, comme « l'auteur non américain » de la panique boursière d’alors. On a pu lire que « Paul Warburg avait prêté avec sa bande de l'argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains juives les finances américaines et d’exploiter l'Amérique jusqu’à son épuisement. » De telles légendes se sont poursuivies jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

    Aigri par ces attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach ­d’octobre 1987, les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte baisse d’avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains.

    Aujourd'hui, on répand le bruit – mais ne le confirme pas – que le groupe bancaire Rocke­feller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles ­banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild).

    http://fortune.fdesouche.com

    Source : « International » III/2007 [revue trimestrielle autrichienne de politique internationale]

    (Traduction Horizons et débats, N°1/2, 14 janvier 2008)

  • FORUM DE DAVOS Une mondialisation chaotique

    Le Forum économique mondial n'a rien perdu de son attractivité : pour sa 41e édition, il a réuni à Davos, du 26 au 30 janvier, quelques 2 500 participants, et accueilli trente-cinq chefs d'État ou de gouvernement.
    On connaît le G8, le G20, voire le G2 – États-Unis et Chine –, autant de "sommets" politiques et économiques censés encadrer et donner du sens aux désordres du monde. Il ne faudrait pas oublier un autre forum, celui de Davos qui, à la fin de chaque mois de janvier, ramène le ban et l'arrière-ban du capitalisme mondialisé dans la très sélecte station grisonne. Non sans dresser, par réaction, des forces hostiles qui s'expriment notamment dans le cadre de "l'Autre Davos", forum alternatif qui s'est tenu du 21 au 23 janvier à Bâle, autrement dit à bonne distance.
    Économie et géopolitique
    On a beau se dire depuis quelques années, surtout depuis les convulsions du capitalisme financier il y a trois ans, que le grand raout de Davos a peut-être fait son temps,son pouvoir d'attraction n'en demeure pas moins intact. Comme l'atteste l'édition 2011 qui, du 26 au 30 janvier, a vu la participation de trente-cinq chefs d'État ou de gouvernement, en plus, bien sûr, des quelque 2 500 leaders économiques, industriels, financiers et lobbyistes contribuant au budget annuel de ce World Economic Forum (WEF). Étonnant, quand on sait que le Forum de Davos « n'est pas un endroit où se prennent des décisions », comme a tenu à le rappeler Klaus Schwab, président et fondateur (il y a une quarantaine d'années) de cette plate-forme de discussion.
    Ce caractère informel, sans nécessité de résultat visible, c'est sans doute ce qui séduit les participants, affranchis durant quelques jours des contraintes médiatiques. En tout cas, cette année encore, les politiques et autres "décideurs" n'ont pas boudé leur satisfaction de se retrouver dans les Alpes suisses, en délivrant des messages plus ou moins convaincants mais reflétant la nouvelle réalité du monde, c’est-à-dire le transfert progressif du pouvoir vers l'Asie et le Sud. C'est pourquoi à la notion de pays émergents se substitue peu à peu celle, plus pertinente, de "marchés de croissance" – un concept qui présente toutefois le défaut de rester étroitement économique et de négliger la dimension géopolitique.
    Le sanglant attentat perpétré le 24 janvier à l'aéroport moscovite de Demodedovo, qui a contraint Dmitri Medvedev à retarder son déplacement à Davos, illustre trop bien cette interdépendance. Le président russe a quand même pu prononcer, comme prévu, le discours inaugural du forum, un privilège qui l'an dernier avait été accordé à Nicolas Sarkozy. Logiquement, Medvedev a battu le rappel de la "communauté inter-nationale" pour lutter contre le terrorisme et toutes les haines « qui détruisent les progrès économiques et sociaux ». Reconnaissant qu'il existe encore beaucoup à faire en Russie pour éradiquer la corruption, il a néanmoins affirmé que Moscou deviendra « un grand centre financier avec de faibles taxes », et annoncé que son pays adhérera cette année à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) et à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
    Quels risques ?
    Les organisations internationales, ce n'est pas ce qui manque. Cependant, a relevé la présidente de la Confédération helvétique Micheline Calmy-Rey, « dans un monde fortement globalisé où les risques sont nombreux, il n'y a pour l'heure aucune instance capable de trouver des solutions justes aux défis à surmonter ». Ces risques sont identifiés : outre le terrorisme et l'instabilité politique (Tunisie, Égypte), les dettes souveraines ainsi que l'inflation due à la surchauffe en Chine et en Inde sont, aux yeux des économistes et des dirigeants d'entreprise, les principales menaces du moment.
    S'exprimant surtout en sa qualité de président du G8 et du G20, Nicolas Sarkozy a lui aussi mis en garde contre les « grands risques » de 2011, les dettes souveraines, donc, les déséquilibres monétaires et financiers (allusion aux rôles respectifs du yuan et du dollar, qui pénalisent l'euro), ainsi que « la volatilité extrême du prix des matières premières ». Sur ce point, le président de la République préconise, avec le concours de Dmitri Medvedev, une régulation des marchés agricoles. En revanche, le président russe rejette catégoriquement l'idée d'une taxe sur les transactions financières que soutient Sarkozy. Pour l'essentiel, Nicolas Sarkozy a repris à Davos les thèmes qu'il avait abordés dans sa conférence de presse du 24 janvier à Paris. À quoi il a ajouté un plaidoyer au ton polémique en faveur de la monnaie unique européenne : « Jamais, Mme Merkel et moi ne laisserons tomber l'euro. » D'ailleurs, « il n'y a pas de crise de l'euro », a proclamé sans rire Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, selon lequel il n'existe qu'un problème d'assainissement budgétaire pour les États en difficulté. Autrement dit, il suffit de serrer la vis.
    Ne dirigeant pas un pays en difficulté, Angela Merkel n'en a été que plus à l'aise pour défendre la monnaie unique, son euromark... Elle a en outre apporté son soutien aux propositions de la présidence française du G20 sur la réforme du système monétaire et les négociations commerciales du cycle de Doha. Mais quand Merkel et Sarkozy prônent une régulation de l'économie (compatible avec le libre-échange), le Premier ministre britannique appelle à une libéralisation accrue du commerce mondial.
    L'année du Lapin
    Les problèmes existentiels des Européens, l'activisme déconnecté du réel que déploie l'actuel président du G20, ou encore l'atonie des États-Unis représentés notamment par leur secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, contrastaient à Davos avec l'optimisme et le dynamisme créatif des "émergents", en particulier asiatiques – illustration d'un monde à deux vitesses. Le thème retenu pour ce 41e Forum de Davos était « normes communes pour une nouvelle réalité ». Ce qui postulait l'aspiration à une gouvernance mondiale et par conséquent une « harmonisation des normes » entre l'Europe et l'Asie. On en est encore loin. Même si les Chinois, emmenés par leur ministre du Commerce Chen Deming, ont promis de faire des efforts, en augmentant leurs importations et en promouvant leur consommation intérieure. La prospective n'étant pas le fort du WEF, qui n'a vu venir ni la crise des subprimes ni celle des dettes souveraines, on s'en tiendra à une seule certitude : venus en force à Davos, les Chinois ont de bonnes raisons de festoyer en ce jeudi 3 février, premier jour de l'année du Lapin.
    Guy C. Menusier L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 3 au 16 février 2011

  • Occupation illégale d’une maternité désaffectée en toute impunité

    Une maternité désaffectée du XIIe arrondissement de Paris a été "réquisitionnée" de dimanche à mercredi par Droit au logement (DAL) et Jeudi Noir pour "accélérer le processus" de réquisitions lancé par la ministre du Logement Cécile Duflot, selon les deux associations.
    Mercredi vers 20H30, les manifestants quittaient les lieux après avoir obtenu satisfaction de leurs revendications, a indiqué à l'AFP le porte-parole du DAL Jean-Baptiste Eyraud.
    Peu avant, le ministère du Logement avait annoncé à l'AFP avoir "ajouté la clinique à la liste des réquisitions en cours" de logements vides, ainsi que le demandaient les militants et la maire PS du XIIe, Michèle Blumenthal.
    "C'est ce qu'on voulait. On suspend l'occupation", a déclaré M. Eyraud, jugeant "essentiel que l'immeuble, manifestement abandonné par son propriétaire, soit réquisitionné".
    De source policière, une cinquantaine de personnes se trouvaient dans le bâtiment, notamment les membres de douze familles. La police n'est pas intervenue.
    Une banderole jaune avec le logo du DAL avait été accrochée sur la façade avec les mots "Des logements, pas des hôtels".
    Le bâtiment de cinq niveaux compte une quarantaine de chambres, a précisé M. Eyraud. Selon les informations fournies par le cadastre, a dit le porte-parole du DAL, cette maternité désaffectée depuis "quelques années appartient à différentes sociétés du groupe BNP Paribas".
    Cette "réquisition citoyenne" (Ndlr.FPI-Le Gaulois. Traduisez «occupation illégale») visait, selon le DAL, à "accélérer le processus" de réquisitions, annoncé à l'automne par Cécile Duflot mais peinant à se concrétiser en raison d'une procédure longue et complexe.
    Au cabinet de la ministre, on indique avoir "lancé les premières procédures de réquisition d'un certain nombre d'immeubles vides, qui seront menées à terme dans les délais prévus (...) pour que dès la fin de la trêve hivernale (le 31 mars), on puisse utiliser des immeubles vides".
    "On est dans les temps, ça donnera des résultats au printemps", selon la même source, qui rappelle qu'entretemps, des bâtiments publics sont déjà utilisés pour le logement d'urgence, permettant ainsi de répondre à 100% des demandes adressées au Samusocial.
    Pour la maire du XIIe Michèle Blumenthal, "si le recours à des occupations illégales ou des squats ne peut constituer une méthode acceptable, l'enjeu que représente l'hébergement de centaines de familles aujourd'hui en grande précarité appelle une réponse ambitieuse et déterminée de la part des pouvoirs publics".

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Des clandestins occupent la mairie de Lille

    Une cinquantaine de clandestins hors-la-loi a occupé hier la mairie de Lille pour réclamer la prise en compte, par la préfecture du Nord, de leur grève de la faim. Le groupe est resté environ deux heures dans le hall de l’hôtel de ville, provoquant la fermeture exceptionnelle des services administratifs. Pendant ce temps, à l’extérieur de la mairie, une vingtaine de clandestins ont manifesté, scandant entre autres slogans : « Martine, faut-il crever pour avoir des papiers ? » ou « Martine complice« . Ils ont exigé d’être reçus par la préfecture : résultat, le premier adjoint de la mairie de Lille, Pierre de Saintignon, a reçu une délégation pendant près d’une heure.

    Parallèlement, à Paris, des manifestants solidaires des sans-papiers lillois se sont rassemblés dans la cour du siège du parti socialiste. Résultat,  le cabinet du premier secrétaire, Harlem Désir, a reçu également leur délégation, indiquant que « les situations individuelles seront étudiées par le ministère de l’Intérieur« .

    Donc pour résumer, des hors-la-loi, arrivés clandestinement sur le territoire français, n’ont aucune crainte de se manifester, visages découverts, dans les locaux mêmes des institutions de l’État, sans être inquiétés, et mieux encore, en ayant l’audace d’exprimer des revendications afin que la loi s’ajuste à leurs situations particulières. Et à Paris, on ose également tenir publiquement une manifestation de soutien à des délinquants qui ont violé la loi. Dans la vraie vie, lorsque l’on viole la loi ou que l’on soutient une violation de la loi, on est inquiété par la justice. Ici, les mêmes sont reçus par les autorités. Allez comprendre. En tout cas, que Manuel Valls ne vienne pas nous dire après cela qu’il lutte avec ardeur contre l’immigration clandestine…

    http://www.contre-info.com/

  • Gollnisch, une parole et des actes !

    Le vice-président du FN Florian Philippot l’a rappelé sur Europe 1, mercredi, « Il y aura des gens chez nous (au FN)  qui n’iront pas ( à la manifestation du 13 janvier, comme lui-même, NDLR) d’autres qui iront ». « Il y aura de toute façon une grande liberté pour nos adhérents. C’est ça un parti normal, adulte, c’est un parti politique qui fait vivre le débat ». Sachant que « la défense de la famille ne se limite pas à cette seule question du mariage homosexuel (…) » a-t-il précisé fort justement. Depuis qu’il a annoncé sa participation à cette mobilisation  dans la rue contre le mariage et l’adoption par les couples homosexuels, Bruno Gollnisch a reçu beaucoup de messages et d’appels de cadres et militants  frontistes qui se sont enquis du lieu (quatre sont désormais répertoriés) d’où il partira pour manifester. Il le précisera très prochainement. L’Institut Civitas a par ailleurs indiqué sur son site avoir déclaré à la préfecture de Paris son  propre parcours.

    Bruno Gollnisch avait participé en novembre aux deux manifestations,  celle de Civitas dirigé par Alain Escada,  dont nous avons ici souvent salué  l’engagement militant contre la « christianophobie »,   et du collectif de Frijide  Barjot. Il  insiste sur le fait qu’au delà des divergences des uns et des autres, il importe que cette journée soit un grand succès de mobilisation  en faveur de la défense de la  famille traditionnelle et des enfants.

    Précisons encore qu’il n’y aura finalement pas de « char gay » à cette Manifestation  pour tous. Son coorganisateur XavierBongibault,Président du collectif « Plus gay sans mariage »,  l’a précisé sur facebook.

    Une décision plus en accord avec l’entretien accordé par Frijide Barjot au magazine La nef de ce mois de janvier dans lequel elle précise le sens de son engagement contre l’homophobie : «  la première homophobie aujourd’hui est celle du gouvernement qui veut que les personnes homosexuelles soient entièrement et seulement guidées par leurs instincts sexuels, ce qui est d’une certaine manière les réifier et nier leur singularité et leur identité personnelle – leur liberté en fait. De plus, l’homosexualité est aujourd’hui instrumentalisée par l’idéologie du genre, pour faire croire que chacun pourrait choisir non seulement son orientation sexuelle, mais encore son  genre, c’est-à-dire son sexe symbolique. C’est une aberration, et cette récupération des personnes homosexuelles est une véritable homophobie. »

    Le chef de l’Eglise catholique française, Mgr André Vingt-Trois, a redit le 23 décembre son opposition au mariage homosexuel en précisant  qu’il n’excluait pas de saluer les manifestants.

    Les prosélytes du mariage pour tous s’étonnent , voire fulminent ,  que les propos du pape Benoît XVI , qui a appelé les catholiques à « lutter » contre le mariage homosexuel,  aient été relayés par Eric de Labarre le « patron » des établissements catholiques, qui  évoque ce sujet dans un courrier adressé à ces derniers.

    « Dans cette lettre résolument engagée, rapporte gravement Le Parisien,  loin en tout cas de la relative neutralité habituellement observée par l’école libre, le patron des établissements catholiques y rappelle sa position officielle pour le droit essentiel de la reconnaissance de la différence des sexes. Il invite aussi les établissements à s’emparer du débat sur le projet de loi à travers toutes les initiatives qu’ils jugeront adaptées, dans le respect des personnes et des consciences : discussions en classe, réunions organisées par les parents, etc. »

    Très en pointe dans l’offensive en faveur du mariage et de l’adoption pour les couples homos, le chef de file au Conseil de Paris du Front de gauche, Ian Brossat a hurlé au retour des heures les plus sombres:  « Il s’agit d’enrôler 2 millions d’élèves dans une croisade» (sic). Une croisade qui ne serait pas pour déplaire pour le coup, à ses amis palestiniens qui ne partagent pas l’intégralité de  ses obsessions…

    Bien sûr, il s’est trouvé un syndicat d’enseignants du privé, le Sundep-Solidaires,  pour estimer sa « liberté de conscience » (sic) attaquée par la lettre de M. de Labarre :  rendez-vous compte des établissements  catholiques qui osent rapporter un appel du pape, quel scandale !!!!

    Mais nous le savons, il suffit de s’opposer, même modérément, aux idées novices et subversives de la  pseudo « modernité triomphante » -au nom de laquelle l’ex président Giscard d’Estaing  et chantre du regroupement familial vient de se prononcer pour le mariage homo…- pour être taxé des pires turpitudes.

    L’UMP jouant comme à son habitude une mi-temps  dans chaque camp –un char gaylib à la gay pride,un appel  de ses élus au mariage pour tous et dans le même temps de son président à la manif du 13 janvier- ce parti échappe assez largement à ce type de critiques.

    Il est révélateur que sur le blog associé au Nouvel Obs, le dénommé Yves Delahaie se présentant comme « apatride mais engagé » (par qui ?) puisse écrire que « Frigide Barjot a beau revêtir ses oripeaux d’égérie catho branché, de strass, de paillettes et de rose endiablé, Frigide a beau dire qu’elle veut faire la nique aux nauséabonds pour ne pas qu’ils squattent le débat, tentant même de rejeter Civitas hors de son cortège du 13 janvier, il ne sert à rien de se réjouir de gagner face aux forces obscures (sic) quand on s’abreuve dans le même ruisseau. »

    Il y a un siècle et demi Alexandre Dumas affirmait, avec beaucoup de naïveté au vu du  recul historique que nous possédons maintenant, que  «  si le suffrage universel (était) adopté par tous les peuples d’Europe, toute société secrète (deviendrait) alors impossible ».Si M Delahaie évoque comme beaucoup de caciques de l’UMP ou du PS  les « forces obscures » de la réaction, il convient aussi de rappeler qu’il existe des manœuvres souterraines qui émanent de forces autoproclamées lumineuses .

    « Forces » qui pèsent sur les évolutions « sociétales », législatives, avec un vrai mépris de la démocratie et des vœux véritables du peuple français. Du traité de Lisbonne à l’immigration sans frein imposés à nos compatriotes, en passant par cette question du mariage, les exemples abondent. Or, pour citer encore Alexandre Dumas : « quand un peuple ne croit plus à la loi parce qu’il doute de ceux qui l’appliquent, alors il ne croit plus en rien . La loi c’est le pilier d’airain des nations. »

    Le site du magazine homosexualiste Têtu rappelait ainsi le 28 décembre  l’engagement du Grand Orient de France « en faveur de l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe ». Etait interrogé sur ce point Laurent Kupferman  «  coauteur avec Emmanuel Pierrat de Ce que la France doit aux francs-maçons, aux éditions First » (avec un r, s’il vous plaît).

    « C’est à la fois un engagement pour le respect de la laïcité, et en faveur du projet de loi sur le mariage et l’adoption pour tous explique M. Kupferman. Le communiqué du Grand Orient de France en novembre est sans ambiguïté sur ces points. D’un côté il condamne au nom de la laïcité les propos du Cardinal Jean Vingt-Trois, en parlant d’imprécations stigmatisantes et en rappelant que les églises doivent se restreindre à la seule sphère spirituelle. De l’autre, il affirme son soutien à ce projet de loi qui vise à assurer une reconnaissance républicaine du libre choix matrimonial, au nom de l’égalité des droits. ».

    Un soutien humaniste rappelé par François Hollande lors de ses vœux le 31 décembre, dont le gouvernement compterait dans ses rangs « une bonne douzaine»  de «présumés francs-maçons», même si «seule une petite moitié d’entre eux l’avouent à demi-mot» rapportait Le Figaro le 7 décembre dernier.

     Libre à la secte du Grand Orient de faire connaître au grand public sa « vision du monde », mais elle ne saurait stigmatiser l’Eglise au motif qu’elle entend user du droit de faire connaître la sienne. A fortiori sur une question qui déborde très largement du cadre religieux note Bruno Gollnisch et qui légitime d’autant  l’engagement de la droite nationale, populaire et sociale contre ce processus.  Les opposants au « mariage pour tous » ne sont pas uniquement  des catholiques et des croyants pratiquants, mais tous les Français conscients de la portée d’une évolution législative lourde de menaces.

    http://www.gollnisch.com

  • Le 13 janvier, nous ferons entendre un message de vérité !

    Oui, il faut manifester le 13 janvier prochain pour dire NON au «  mariage » homosexuel et à l’adoption d’enfants par les duos homosexuels. Mais manifester comment ? Pour bien agir, il faut d’abord penser juste et voir loin. J’ai déjà exprimé mon avis sur Mme Barjot et ses « dérapages » verbaux dont la répétition ne peut laisser penser qu’ils sont accidentels. Pour autant, il reste indispensable de manifester ce jour-là dans les meilleures conditions et c’est pourquoi CIVITAS, avec l’appui de nombreux autres mouvements, vous fixe rendez-vous à 13h place Pinel dans le 13ème arrondissement (métro Nationale). D’emblée, afin d’éviter toute interprétation erronée, je précise que nous n’avons pas été maîtres du choix de notre point de départ. Mais je veux maintenant m’entretenir avec vous d’une vision à long terme de la bataille engagée pour défendre la famille, le mariage et la parenté, et me baser pour cela sur les déclarations du Président de la République et de ses ministres.

    A tous les Français de bon sens : manifester contre l’homophobie ?
    Lorsque les organisateurs de la « Manif pour tous » affirment que le 13 janvier, ceux qui marcheront avec eux devront aussi le faire « contre l’homophobie », reprenant à leur compte un concept inventé par le lobby homosexuel, ils commettent une faute grave dont il est important de mesurer les conséquences pour l’avenir.
    En effet, il est bon de rappeler que François Hollande et son gouvernement ont dans leurs tiroirs une série d’autres projets législatifs qui devraient venir compléter celui sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe et la possibilité pour eux d’adopter des enfants. François Hollande a ainsi prévu de rétablir un dispositif public spécifique de lutte contre les « discriminations » « doté des moyens adaptés » sur le modèle de la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) de sinistre mémoire. C’est cette Halde (créée en 2005 et dissoute en 2011) qui fut à l’origine d’un méchant procès fait au député Christian Vanneste. M. Hollande a précisé que les associations LGBT seront représentées au sein de cet outil répressif. En outre, M. Hollande a prévu que soient ajoutés aux motifs de « discriminations » condamnables « l’identité du genre », au même titre que « l’orientation sexuelle », imposant de la sorte un affermissement du terrorisme intellectuel.
    Dans le même ordre d’idées, François Hollande réclame :

    - un renforcement de « la lutte contre les discriminations dans le monde professionnel (y compris dans le secteur public) » qui augure d’une nouvelle vague de « discrimination positive » à l’embauche ;
    - de « faciliter l’accès au statut de demandeur d’asile » aux personnes qui se prétendraient persécutées « en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre » ;
    - de permettre aux porteurs du virus VIH étrangers « y compris en situation irrégulière » de bénéficier de soins « et d’un titre de séjour » ;
    - de soutenir « au niveau international toutes les initiatives visant à combattre les LGBT-phobies ».

    Imposer aux manifestants du 13 janvier opposés à la dénaturation du mariage et de la parenté de marcher également contre l’homophobie, c’est légitimer la police de la pensée qui sera demain en charge de réprimer la libre parole de tous ceux qui s’opposent aux revendications du lobby homosexuel, y compris la théorie du gender. C’est légitimer un processus liberticide qui, demain, forcera les esprits rebelles, d’Ivan Rioufol à Eric Zemmour, de Robert Ménard à Alain Soral, de Serge Dassault à Jacques Bompard, à se taire ou à subir les nouvelles foudres d’une justice inique. C’est, à terme, préparer la voie de la censure aux organisations LGBT qui estiment que la Bible contient des passages « homophobes ».

    Manifester pour « l’homo-éducation » ?
    Lorsque Mme Barjot reconnaît au nom de la « Manif pour tous » la revendication « d’homo-éducation », elle commet encore une faute grave, légitimant là-aussi d’autres mesures prévues par François Hollande. Notamment, avec le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, d’agir « sur les programmes scolaires afin de lutter contre les préjugés sexistes et homophobes » et ce « dès le plus jeune âge (primaire) ». M. Hollande a également prévu de soutenir « l’intervention des associations LGBT en milieu scolaire et précise que « l’éducation devra faire une place aux questions de genre et d’orientation sexuelle pour changer la perception sociale de l’homosexualité ». Par ailleurs, François Hollande annonce la mise en œuvre de « formations aux réalités des vies des personnes LGBT ». Des formations destinées aux enseignants et aux cadres scolaires, mais aussi aux juges aux affaires familiales, aux médiateurs, aux travailleurs sociaux, aux personnels de maison de retraite, aux personnels de santé, etc. Un vrai reformatage des Français !

    (Toutes les citations de François Hollande sont reprises du dossier Les 17 questions d’Homosexualité et Socialisme – les réponses de François Hollande)

    Aux catholiques en particulier
    Même dans les moments les plus graves, certains s’efforcent d’amener le moindre mouvement de résistance populaire à la rupture entre la Foi et lui. Sous le couvert de tactiques stériles, on lui explique que le christianisme est « clivant ». Mais réclamer la non-intervention de la religion dans le débat politique, c’est contribuer au développement d’un véritable athéisme social que l’on retrouve précisément chez les rédacteurs du projet de loi que l ‘on prétend combattre.

    Laïcité républicaine et « mariage » homosexuel
    Au lendemain de Noël, Michèle Delaunay, ministre délégué chargée des personnes âgées et de l’autonomie diffusait un tweet cathophobe : « Aujourd’hui les catholiques condamneraient la Sainte Famille : un mari qui n’était pas le père, une mère vierge… ». Imaginez un peu le tollé si un ministre se permettait un message offensant le judaïsme ou l’islam au lendemain d’une de leurs fêtes religieuses !
    Mais c’est tout au long du mois de décembre que François Hollande et son gouvernement ont multiplié les déclarations agressives à l’égard du catholicisme.
    Le 3 décembre, Cécile Duflot, ministre du logement, menaçait de réquisitionner des biens immobiliers de l’Eglise catholique.
    Le 9 décembre, François Hollande annonçait la création d’un « Observatoire de la laïcité » qui devra notamment énoncer des propositions sur l’enseignement de la morale laïque à l’école ainsi que faciliter la préparation de l’inscription de la loi de 1905 dans la Constitution, et indiquait, tel un dogme, « La loi de 1905 n’est pas une loi comme les autres, qui peut être modifiée ; elle a fondé des principes immuables (…) » . Il va falloir lui faire savoir que c’est l’institution du mariage qui est fondée sur des principes immuables, et non la loi de 1905 !
    Le 11 décembre se déroulaient les « Rencontres de la laïcité » organisées par le groupe socialiste à l’Assemblée. Trois ministres y sont intervenus. M. Vincent Peillon, ministre de l’Education, y a rappelé son intention que la morale laïque devienne une discipline à part entière dans les établissements scolaires dès la rentrée de 2014. M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a parlé de traquer la « pathologie religieuse » (cf dépêche de l’Agence Reuters), déclarant « il est temps que le camp laïque reprenne l’étendard » et annonçant « une réorientation de la mission des préfets sur le sujet », les « conférences départementales sur la liberté religieuse » devenant les « Conférences de la laïcité ». Enfin, Mme Christine Taubira, garde des Sceaux, a insisté sur la dimension « laïque et républicaine du mariage pour tous ».
    En vérité, c’est un véritable totalitarisme laïciste que met en place François Hollande. Et c’est ce fanatisme d’irréligion qui a pour corollaire une volonté de détruire la Famille.
    Face à ce péril , c’est d’un réveil catholique dont la France a besoin. Et il faut l’assumer sans plus tarder. « La vérité, écrivait Saint Pie X, ne veut pas de déguisement : notre drapeau doit être déployé ; c’est seulement par la loyauté et la franchise que nous pourrons faire un peu de bien, combattus, certes, par nos adversaires, mais respectés par eux, de manière à conquérir leur admiration et, peu à peu, leur retour au bien. » Mais, objecteront certains, ne faut-il pas être habiles pour obtenir une meilleure couverture médiatique ? « Si je cherchais à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ », leur a déjà répondu Saint Paul (Ga 1, 10).

    A la lecture de ces différents arguments, vous aurez compris les raisons pour lesquelles nous estimons nécessaire de manifester le 13 janvier prochain séparément de Mme Barjot. Il ne s’agit pas de simple désaccord dialectique, encore moins de tirer la couverture à soi. Il ne s’agit pas non plus de confondre manifestation et procession. Il s’agit d’avoir bien en tête les principes fondamentaux sur lesquels reposent l’action et de considérer les enjeux à long terme et dans leur globalité afin de ne pas faire inconsciemment le jeu de l’adversaire.

    Le 13 janvier à 13h, place Pinel (métro Nationale) dans le XIIIème arrondissement, nous rassemblerons de nombreux catholiques pour la Famille, sans que cela soit signe d’exclusion. Nous serons capables d’unir à nous, au-delà des catholiques pratiquants, quantité de Français de bon sens, sans que cela n’entraîne pour autant ni neutralité ni anonymat. Notre addition des forces se fera sur un discours de vérité. Parce que seule la vérité rend libre.

    Alain Escada, président de Civitas

  • Ayrault appelle les Français à accepter la mondialisation

    La France doit tirer parti de la mondialisation et encourager la prise de risque sans renier son modèle économique et social, qui doit être «renouvelé», estime le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans une tribune publiée jeudi par Le Monde. Ce long texte précise le cap du gouvernement, qui entame avec son premier conseil des ministres de l’année douze mois difficiles sur le plan économique avec une feuille de route pour les six mois à venir.

    «La France est à la croisée des chemins», écrit Jean-Marc Ayrault, qui souligne que le modèle politique, social et économique fondé depuis deux siècles est aujourd’hui fragilisé par les inégalités, la dette publique et le chômage. La montée des extrêmes dans les urnes et la défiance qui «paralyse nos relations sociales et politiques» obligent également la France à réinventer son modèle, sans rupture mais en refusant un prétendu «âge d’or», ajoute-t-il.

    «La crise que nous traversons est d’abord économique et sociale. La tentation est grande d’en reporter la responsabilité sur autrui, d’accuser la libéralisation des échanges commerciaux et financiers, la concurrence des pays à bas coûts et les politiques conduites en Europe», poursuit le Premier ministre.

    Il s’agit là d’une charge contre l’extrême droite et le Front de gauche, qui utilisent souvent ces arguments, mais aussi d’une pique à l’encontre du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, chantre de la «démondialisation». Certes, souligne Jean-Marc Ayrault, «il n’est pas question de nier les dangers du néolibéralisme et du capitalisme financier», qui doit être régulé avec l’adoption de règles sociales et fiscales communes à l’échelle européenne.

    «Mais n’oublions pas que la mondialisation est aussi l’occasion d’élargir la diffusion de nos produits, d’attirer des entreprises et des emplois et de bénéficier d’innovations venues d’ailleurs. La France, avec ses 120.000 entreprises exportatrices et sa créativité intacte, n’a aucun intérêt à se replier sur elle-même.»

    20 Minutes   http://fortune.fdesouche.com/

  • Silence ! En France on étouffe les libertés

    Les gouvernants français aiment à se poser en défenseurs des libertés. Mais ils multiplient les textes et les pratiques liberticides. Explications.

    LOPPSI : la prison pour les opposants aux maires

    Votée en 2011, la LOPPSI est une loi censée améliorer la sécurité des Français. Mais au hasard d’un article elle protège les maires des contestations bon enfant. Interrompre un conseil municipal, fût-ce quelques secondes, est désormais un délit passible de lourdes peines d’amende, de la déchéance des droits civiques et de la prison. Les Identitaires angevins en ont fait l’expérience. Pour s’être introduits en avril dernier au conseil municipal d’Angers pour protester contre un projet de construction de mosquée, ils ont subi les foudres de la police et de la justice : écoutes téléphoniques, gardes à vue, mises en examen et condamnations. On objectera qu’ils ont eu tort d’agir ainsi mais comment se faire entendre contre un projet contesté quand l’opposition officielle au maire n’ose rien dire ? C’est précisément parce qu’il n’y a plus de pluralisme dans les assemblées que les citoyens sont contraints de trouver des moyens de se faire entendre. Un chahut n’est pas un crime ! Le procureur l’a d’ailleurs admis tout en précisant que c’est à cause de l’objet de la manifestation qu’il avait poursuivi les auteurs. Il s’agit donc bien là de justice politique.

    Loi sur le « génocide arménien » : la prison pour délit d’opinion historique

    Après la loi Pleven (prison pour délit d’opinion sociologique) voici une extension des lois mémorielles (prison pour délit d’opinion historique). Après la loi Gayssot sur la « Shoah » et la loi Taubira (sur la « Traite atlantique »), voici la loi Boyer sur le « génocide arménien ». Certains événements deviennent ainsi protégés par une vérité officielle. Une atteinte aux libertés en même temps qu’une formidable régression civilisationnelle : car dans la tradition européenne, ne peut être dit vrai que ce qui est librement réfutable.

    Un universitaire censuré à la télévision

    La direction d’Itélé a censuré, en décembre dernier, un entretien que Robert Ménard avait enregistré avec l’africaniste Bernard Lugan dans le cadre de son émission quotidienne Ménard sans interdit. Bernard Lugan avait été invité pour présenter son essai Décolonisez l’Afrique. L’émission a été enregistrée puis déprogrammée. C’est le fond des propos de Bernard Lugan qui a été censuré. Il est interdit de dire sur une télévision française que « Les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire », que « la repentance européenne + la victimisation africaine débouchent sur une Afrique immobile » ou que « l’ingérence humanitaire est un impérialisme hypocrite » et que « le Printemps arabe fut un miroir aux alouettes ». Il est vrai que Bernard Lugan fut l’un des rares analystes à avoir douté que le « Printemps arabe » donnerait naissance à des démocraties à l’anglaise… Impardonnable ! http://www.polemia.com/article.php?id=4408

    ACTA, le traité liberticide contre Internet

    L’Accord commercial anti-contrefaçon est un traité international multilatéral concernant les droits de propriété intellectuelle et les infractions au droit d’auteur sur Internet. Cet accord négocié par l’Union européenne vise à mettre en place un système de contrôle systématique de l'Internet en obligeant les fournisseurs d'accès à surveiller les paquets de connexions. Il devient alors extrêmement facile d'appliquer une censure non plus sur des contenus protégés, mais sur des idées indésirables. Et il s’agirait là d’une censure privée mise en œuvre par de puissants intérêts commerciaux ou idéologiques.

    Persécutions policières et judiciaires contre François Desouche

    François Desouche est le navire amiral de la réinfosphère sur Internet. Ce blog reçoit près de 100.000 visiteurs par jour. Mais François Desouche est dans l’œil du cyclone. Le lobby antiraciste a sorti l’artillerie lourde contre lui. Des poursuites ont été engagées par Arezki Dahmani, un militant antiraciste mis en cause dans diverses escroqueries, et par France Terre d’asile, une association immigrationniste subventionnée. Une police et une justice zélées ont prononcé deux mises en examen d’un internaute arbitrairement mis en cause.

    Pour Pierre Sautarel, le but est clair, je cite : « On veut l’étouffer financièrement et psychologiquement sous une accumulation de procédures diverses et variées tout en essayant de compliquer [ses] relations avec [ses] proches ». « Chacun doit savoir que le maintien en ligne du blog se fait au prix de gros ennuis et de graves pressions policières et judiciaires. »
    http://www.fdesouche.com/275796-fdesouche-com-persecute-interview-exclusive-de-pierre-sautarel

    Tentatives de trucage de l’élection présidentielle ?

    Chacun est libre de son appréciation sur l’histoire du Front national et le positionnement de Marine Le Pen. Mais enfin les questions qu’elle pose (sur l’euro, sur le protectionnisme, sur l’école républicaine, sur l’immigration) correspondent à de vrais enjeux et le courant dont elle se trouve la porte-parole représente de l’ordre de 20% des électeurs français. Dans ces conditions on ne peut être qu’éberlué de la manœuvre à la fois politique et médiatique qui cherche à la priver des parrainages nécessaires à sa présence à l’élection présidentielle. Au-delà de l’attitude des médias qui ont joué leur partition naturelle – léchage hier, lâchage aujourd’hui (en attendant le lynchage si les signatures de maires venaient à manquer) –, c’est la question du pluralisme politique qui est posée. Certes, les Français pourraient choisir entre M. Sarkozy et M. Hollande. Le problème, c’est qu’ils sont d’accord sur à peu près tout… et que leurs amis s’entendent fort bien quand il s’agit d’attenter à nos libertés.

     Polémia
    14/02/2012

  • Où mène la naïveté – par Xavier Raufer

     

     
    Le drame des socialistes, c’est leur idéalisme. Et cela ne date pas d’hier ! Entre 1934 et 1935, Léon Blum écrit, dans le Populaire (organe de la SFIO), divers articles sur les nationalisations.
    À propos de celles-ci, le futur président du Conseil du Front populaire prophétise : quand les ouvriers ne travailleront plus pour un capitaliste mais pour leur propre compte, l’entrain sera tel dans les entreprises nationalisées que la productivité explosera. Seul souci, prévoit alors Blum : que faire des énormes bénéfices ainsi engendrés ? Or on a ensuite vu, dans la vraie vie, ce qu’il en était de la capacité des entreprises nationalisées à faire des profits…
     
    Début 1961, François Mitterrand visite longuement la Chine. À son retour, il déclare à l’Express (23 février 1961) que Mao « n’est pas un dictateur », mais un « humaniste », et que « le peuple chinois n’est en aucun cas au bord de la famine ». Rappel : le paradis maoïste subit alors un génocide au cours duquel renaît le cannibalisme, plus de 36 millions de Chinois périssent alors de faim. Quand, en 1981, le même François Mitterrand accède au pouvoir, un idéalisme identique pousse son gouvernement à libérer les terroristes d’Action directe – qui, bien sûr, recommencent à tuer peu après.
    Même idéalisme aujourd’hui chez les dirigeants socialistes, en matière de criminalité.
    L’absurde « culture de l’excuse » : une idéologie inepte qui provoque la misère
    D’abord, ils adhèrent toujours à l’absurde “culture de l’excuse”, idéologie pour laquelle la misère sociale engendre le crime, les bandits n’étant que d’innocentes victimes de l’exclusion et du racisme. Or cette inepte doctrine est aujourd’hui délaissée partout sur la planète – même l’Union européenne (pourtant bienséante en la matière) a fini par réaliser qu’à l’inverse le crime provoque bien plus sûrement la misère : « L’insuffisance des possibilités de croissance est aussi la conséquence de la présence criminelle, dans la mesure où la criminalité organisée s’approprie illégalement les ressources de l’économie locale, ce qui nuit à la volonté normale d’entreprendre puisque les logiques prédatrices de la malhonnêteté viennent remplacer celles de la libre concurrence et du marché », explique le dernier rapport de commission pour la prévention du crime et la justice pénale du Parlement européen (octobre 2012).
    Même irréalisme quand il s’agit de définir quel type de criminalité ravage aujourd’hui la Corse. Récemment, une pléthore de ministres – et de médias bien sûr à leur suite, dépourvus de toute nuance critique – a ainsi dénoncé la présence en Corse de la Mafia.
    En Corse, il n’y a pas de mafia mais un milieu criminel
    Or il n’y a pas de mafia en Corse, mais un milieu criminel (certes exubérant). Et même, la présence dans l’île de Beauté d’une mafia est impossible, voici pourquoi. Dans la décennie 2000, le criminologue italien Pino Arlacchi, récent sous-secrétaire général de l’Onu pour les drogues et la prévention des crimes, a brillamment développé une cruciale distinction entre, d’un côté, le Mezzogiorno agricole (Sicile, Campanie, Calabre) et, de l’autre, celui voué aux pâturages et bergeries (Sardaigne). Or chacun sait que l’on trouve des mafias dans le premier (respectivement Cosa nostra, Camorra, N’Dranghetta) – mais jamais en Sardaigne – et pas plus en Corse, précisément pour le même motif ethnologique.
    Irréalisme enfin – et là, superlatif – chez Mme Taubira, que l’idéologie assourdit à tel point qu’elle est incapable d’entendre ce que même ses affidés politiques lui disent les yeux dans les yeux. Au début de l’automne, Mme Taubira rencontre, à Marseille, ce que Libé Marseille (du 21 septembre 2012) décrit comme des « personnes passionnantes, responsables d’associations, de centres sociaux, d’éducateurs de rue, de structures s’occupant d’emploi, de citoyenneté, d’éducation populaire, etc. ». Au fait : sont-ce vraiment des saints laïcs que rencontre Mme Taubira, ou plutôt des amis du président du conseil général socialiste Jean-Noël Guerini, chargés de distribuer des prébendes et de pousser leurs ouailles à “bien” voter dans leur fief ? Passons…
    Mais écoutons quand même l’un d’entre eux, Mohamed B., avertir le garde des Sceaux : « Le bracelet électronique n’est pas une solution lorsqu’il devient une fierté dans les quartiers. L’été, ceux qui le portent sont en short et cela leur permet de montrer qui ils sont. »
    Taubira et son entourage gauchiste ont pour programme de vider les prisons
     Vous avez bien lu. Mme Taubira et son entourage gauchiste ont pour programme de vider les prisons, de renvoyer chez eux des bandits équipés, pour toute sanction, d’un bracelet électronique – qui n’est en fait qu’une Légion d’honneur pour racailles ! Irréalisme, donc. Mais aussi sévères erreurs dans le registre de la nomination et des diagnostics : rien de cela n’est innocent ni anodin. Les unes après les autres, les digues cèdent. Pour finir, un inquiétant rapport de force : face aux criminels, une police de terrain démoralisée, consciente de ne plus inspirer la moindre crainte aux voyous des cités, ni le plus minime des “respects”.
    Tels sont d’usage les prémices d’une vague criminelle. La dernière déferla sous Lionel Jospin. Attendons 2013.
    http://www.francepresseinfos.com/

  • Comment les nomenklaturistes préparent leurs vieux jours

    On n'est jamais mieux servi que par soi-même, affirme le dicton. Cette vérité première se vérifie aussi en matière de retraites, comme le montrent celles dont bénéficient les parlementaires et les syndicalistes.
    À tout seigneur, tout honneur, il ressort de deux études de l'association Sauvegarde Retraites que nos élus se sont concoctés un régime aux petits oignons, caractérisé par un taux de remplacement, un délai de rentabilité et un rendement qui laissent loin derrière ceux de n'importe quel autre régime spécial.
    Le taux de remplacement, qui correspond au montant de la pension comparé au dernier salaire, atteint pour les sénateurs 117,6 % pour une carrière complète, et pour les députés 114,8 %. Ce qui signifie que les uns comme les autres toucheront une retraite supérieure à leur dernière indemnité. En comparaison, les fonctionnaires, dont le sort est déjà plus favorable que celui des salariés du privé, bénéficient d'un taux de remplacement de 75 % - les trois quarts de leur dernier traitement.
    Le délai de rentabilité, c'est-à-dire la durée au bout de laquelle le montant des prestations perçues couvre la totalité des cotisations versées, ne dépasse pas trois ans pour les sénateurs, trois ans et sept mois pour un député. Au-delà, c'est tout bénéfice.

    Les voyages forment la vieillesse
    Quant au rendement, c'est-à-dire le rapport entre les prestations reçues et les cotisations versées, il atteint 7,40 euros pour 1 euro cotisé. À comparer avec le rendement des retraites du privé : 1,32 euro pour 1 euro cotisé à l'Arrco.
    Au bout d'une carrière pleine (40 annuités cotisées), un sénateur percevait en 2009 une pension de 6440 euros nets par mois, et un député sensiblement autant. Les uns comme les autres ayant la possibilité de cotiser double pendant les 15 premières années de leur mandat, ils peuvent percevoir leur retraite à taux plein au bout de 23 ans de «carrière» seulement. Et au bout d'un seul mandat (six ans) un sénateur sera assuré de toucher 1932 euros nets de retraite mensuelle, soit 30 % de plus que la retraite moyenne perçue par un salarié du privé au terme d'une carrière complète.
    Aussi confortable que paraisse leur sort, tous les élus ne s'en contentent pas : presque tous, au contraire, cumulent leur pension de sénateur avec une retraite d'élu local, dans la limite du plafond légal : une fois et demi l'indemnité parlementaire de base, soit 8314 euros en 2009. En outre, les sénateurs issus de la fonction publique peuvent cumuler leur retraite parlementaire avec une retraite de fonctionnaire à taux plein, et cette fois sans plafond.
    Nul n'étant immortel, nos élus, sénateurs ou députés, ont également veillé à ne pas laisser dans l'embarras leur veuve et leurs orphelins s'il devait leur arriver quelque accident malheureux : en cas de décès le conjoint survivant continuera à percevoir les 2/3 de la retraite, sans plafond ni conditions de ressources, et chaque enfant touchera 10 % de la pension jusqu'à l'âge de 25 ans. La comparaison s'impose encore une fois, non seulement avec le secteur privé, mais aussi avec le public.
    Pour la bonne bouche, les anciens sénateurs bénéficient de facilités de transport : s'ils se déplacent en avion, ils peuvent se faire rembourser par le Sénat la moitié du prix de leur billet (et de celui de leur conjoint s'il les accompagne) dans la limite de 12 déplacements sur les lignes métropolitaines. Le Sénat prend aussi en charge l'attribution à ses vétérans d'une carte de circulation « forfait France entière 1ère classe » qui leur donne droit à voyager gratuitement (billets et réservations, hors supplément - rien n'est parfait... ) sur le réseau SNCF. C'est sans doute ce qu'on appelle un train de sénateur...

    Le beau fromage des syndicalistes
    Si les élus sont bien lotis, les syndicalistes ne s'en tirent pas mal non plus. Leur «truc» consiste à appartenir quelque temps au Conseil économique, social et environnemental (CESE), l'un des plus beaux fromages de la République, dont le régime de retraite est calqué sur... celui des parlementaires, bien sûr.
    Pour un seul mandat de cinq ans, le conseiller économique et social perçoit près de 800 euros par mois (soit l'équivalent de la pension des artisans et des commerçants après une carrière complète, remarque encore l'association Sauvegarde Retraites).
    Il suffit d'avoir cotisé 30 années et demie pour atteindre le taux plein, soit 75 % de l'indemnité totale brute.
    Côté rendement, 1 euro cotisé en rapporte 6,18 à la retraite. Les cotisations des conseillers ne couvrent au demeurant que 13 % des dépenses du régime. le reste étant payé par l'État. Il importe donc peu que ce régime spécial soit largement déficitaire : « Le vote de la loi de financement 2010 le montre : ces champions de la revendication ont "négocié une rallonge" pour garantir le niveau de leurs retraites », souligne le bulletin de Sauvegarde Retraites. « Grâce à quoi, la subvention d'État est passée de 4,57 millions d'euros en 2008 à 6,26 millions en 2010. Ainsi, pendant qu'ils baissent nos retraites, les syndicalistes garantissent les leurs.»
    On croise en effet au CESE, où toutes les organisations professionnelles et les trois principales organisations patronales disposent d'un groupe, de nombreuses personnalités marquantes du petit monde syndical, comme le secrétaire général de la CFTC, Philippe Louis ; celui de la CFE-CGC, Gérard Labrune ; le secrétaire général adjoint de l'UNSA, Jean Grosset... Beaucoup d'autres y sont passées et ont acquis des droits à cette retraite dorée, comme l'actuel secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui en fut membre de 1994 à 1999. Et les spécialistes syndicaux des retraites ne dédaignent pas du tout d'y séjourner eux aussi quelque temps : Jean-Christophe Le Guigou pour la CGT ou Jean-Marie Toulisse pour la CFDT, qui y ont eu leur rond de serviette jusqu'en 2004. Ils y siégeaient encore en 2003, lorsqu'ils représentèrent leurs syndicats lors de la négociation sur la réforme des retraites...
    Jean-Pierre Nomen monde & vie. 24 avril 2010