
Le maire de Nice Christian Estrosi (LR) a été condamné mardi par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence à verser 2000 euros de dommages et intérêts au candidat du Rassemblement national à la mairie, Philippe Vardon, a indiqué la Cour d’appel.
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Le maire de Nice Christian Estrosi (LR) a été condamné mardi par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence à verser 2000 euros de dommages et intérêts au candidat du Rassemblement national à la mairie, Philippe Vardon, a indiqué la Cour d’appel.
De Bernard Antony :
Ce lundi matin, Emmanuel Macron rencontrait à l’Élysée les représentants du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), cet organisme jadis créé à l’initiative (malheureuse) de Nicolas Sarkozy.
Feu le cardinal Lustiger exprima alors sur ce fait une juste réprobation, regrettant que ce dernier ait ainsi fait de l’islam en France une sorte de « religion d’État ».
Ce n’est en effet que par la reconnaissance de l’État que l’islam en France existe en tant que religion !
Or, combien de fois faudra-t-il répéter qu’ils se trompent lourdement, les laïques qui fondamentalement ne voient l’islam que comme un phénomène religieux somme toute très semblable au catholicisme en particulier et au christianisme en général, dont les églises s’appelleraient mosquées, les curés imans, et dont la bible s’appellerait Coran ?
Cela, alors que l’islam est avant tout une « orthopraxie », c’est-à-dire une pratique de vie conforme au modèle du prophète Mahomet, et non une « orthodoxie », c’est-à-dire d’abord une doctrine théologique juste.
Emmanuel Macron affirme préférer parler de laïcité que d’islam pour n’être pas « complice d’une espèce de confusion collective ».
En termes chrétiens, cela se traduirait par une affirmation de volonté de ne pas mélanger ce qui relève de l’État et ce qui relève de la religion (« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! »). Et donc, en termes laïques, de ne demander aux musulmans que de respecter les lois de la République.
Mais c’est là qu’est l’erreur et même une macro-erreur !
Car l’islam est une gouvernance sociale totalitaire, depuis le gouvernement de Médine par le prophète Mahomet, à la fois chef politique, chef de guerre, chef religieux, chef des mœurs.
Sa constitution fondamentale, régissant tous les ordres, est la charia, c’est-à-dire la loi tirée, pour tous les aspects de la vie, du Coran et des Hadîths, les actes et les paroles du prophète.
Emmanuel Macron hélas s’inscrit totalement dans la confusion collective en croyant que l’on peut établir dans l’islam la distinction entre le religieux et la politique, entre ce que l’on appelle en terme chrétien « le spirituel » et « le temporel ».
Ce serait là vouloir un islam sans la charia !
Mais sans la charia, l’islam ne serait plus l’islam ou deviendrait un autre islam. Et dans ce cas, il n’y aurait certes plus, et très heureusement, « d’islamisme » !
Nous avons été heureux de lire sous la plume de Rémi Brague, grand historien et philosophe des religions, grand scientifique de l’islam, « qu’entre l’islamisme et l’islam, il y a différences de degrés, non pas de nature ».
C’est ce que nous écrivions en 2006 dans notre livre « L’islam sans complaisance ». C’est ce que nous n’avons cessé de répéter au long des années. Quant au recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ancien président du CFCM, aujourd’hui comme si souvent, reçu à l’Élysée, qui prétend défendre un islam non politique, n’écrivait-il pas :
« L’islam est à la fois une religion, une communauté, une loi et une civilisation. (…) Ne sont pas seulement musulmans ceux qui pratiquent les cinq piliers de l’islam, mais tous ceux qui appartiennent à cet ensemble identitaire ».
Ainsi la France selon M. Dalil Boubakeur doit-elle accueillir et intégrer un ensemble qui est à la fois religion, communauté, loi et civilisation !
Mais cet ensemble, selon lui, serait étranger à toute dimension politique !
Bon courage à monsieur Macron qui veut d’un islam non communautariste !
https://www.lesalonbeige.fr/islam-oui-macron-est-bien-complice-de-la-confusion-collective/
En visite sur l’île de La Réunion, Emmanuel Macron a fait l’objet d’une Une acerbe du JIR (Journal de l’île de La Réunion) qui titrait « Pour l’instant, c’est du vent ». Réponse immédiate : le quotidien régional a été mis à l’écart d’un déplacement du président. Nouvel exemple du rapport contrarié du pouvoir à la liberté de la presse…
Le 24 octobre, le JIR publiait une Une mordante concernant la visite présidentielle dans le département d’outre-mer [1] :
La réaction de l’équipe présidentielle ne s’est pas faite attendre : suite à la publication de cette Une, l’Élysée a mis à l’écart le quotidien d’un déplacement organisé dans le quartier des Camélias à Saint-Denis. Le quotidien ne s’est pas démonté pour autant. Dans le numéro du 25 octobre, il publie une page blanche à propos de la visite présidentielle :
Le parquet de Bordeaux avait classé sans suite la plainte de ce jeune Bayonnais, qui a perdu une main dans une manifestation à Bordeaux. L’affaire est relancée
Le parquet général de Bordeaux ordonne une information judiciaire pour « mutilation volontaire », dans le cas d’Antoine Boudinet. Ce jeune homme originaire de Bayonne, avait eu la main droite arrachée, le 8 décembre 2018, en marge d’une manifestation des gilets jaunes à Bordeaux.
En cause: les grenades lacrymogènes GLI F4. Dans un premier temps, le parquet de Bordeaux avait classé sans suite la plainte d’Antoine Boudinet. Le procureur général Vincent Lesclous balaie cette décision et relance l’affaire.
À l’occasion de la sortie de son livre La Faillite des élites et de l’anniversaire du mouvement des gilets jaunes, grand entretien avec le sociologue Michel Maffesoli. À écouter pour prendre du recul, comprendre les révoltes mais aussi discerner l’avènement d’un nouveau monde.
Lorsque Alain Duhamel ouvre le robinet d’eau tiède de ses commentaires sur l’actualité, on hésite entre le respect que suscite le ton et l’irritation provoquée par la vacuité du propos. Duhamel ne dit jamais rien, mais il le dit bien. Il est si convenable, si rassurant et tellement en phase avec la bourgeoisie qui a voté Macron par crainte du populaire et frayeur de voir ses économies menacées. Il est tellement réconfortant de voir nos médiocres sentiments étroitement égoïstes emballés proprement dans du papier de soie culturel. Faire partie de la France de Montaigne qui vote Macron est quand même plus reluisant que de voter Marine Le Pen avec la France populiste de Houellebecq, comme le dit si élégamment ce bon monsieur Duhamel avec son analyse si délicatement saupoudrée de références culturelles. Sauf que c’est tout, à part une analyse. C’est un message de publicité subliminale macronien qui tend d’abord à suggérer que le duel du second tour pour 2022 est déjà connu et que le vainqueur ne l’est pas moins. Le commentateur institutionnel explique pourquoi puis souligne que, quand même, il y a un risque qu’il ne faut pas négliger. Et c’est bien ce « mol oreiller du doute » qui est la seule chose qu’il emprunte à Montaigne, pour distiller une petite peur, un léger tremblement, appuyés sur un sondage. L’élection de la présidente du Rassemblement national n’est pas probable, mais elle est possible. Or, 57 % des Français pensent qu’elle serait une menace pour les libertés, 58 % un danger pour l’économie, 60 % pour la paix civile et 64 % un péril pour l’euro. Celle qui est « challenger naturelle de Macron », malgré « ses limites personnelles cruellement exhibées lors du débat entre les deux tours », ne doit donc pas être élue… L’onctuosité pleine d’autosatisfaction de l’oracle a délivré sa prophétie aux fidèles : ne soyez pas des particules élémentaires, retrouvez la France humaniste et sereine. Macron sera réélu grâce à vous.
Une véritable analyse aurait dû s’interroger sur les questions du sondage plutôt que de se contenter d’en aligner les réponses. Qu’en est-il donc des menaces sur les libertés ? Nos libertés ne sont-elles pas déjà en capilotade, Macron régnant ? La statue de Michel de Montaigne, qui fut Maire de Bordeaux, est à deux pas de la Sorbonne. L’université Montaigne de Bordeaux vient de céder aux pressions et menaces. Elle a annulé la conférence que devait y donner Sylviane Agacinsky, philosophe opposée à la PMA pour les femmes seules ou vivant en duos, et à la GPA. Des « collectifs étudiants » estimaient inacceptable que l’on puisse débattre des droits des homosexuels. Si ces « étudiants » avaient lu Le Meilleur des mondes d’Huxley, ils auraient compris la pertinence du sujet abordé : « la reproductibilité technique de l’être humain ». Ils auraient peut-être vu le lien établi dans cette dictature douce, imaginée par Huxley, entre la fabrication des bébés et l’intolérance, l’effacement des libertés avec la complicité des esclaves heureux. Que des étudiants puissent exercer une censure par la menace sans que l’Université, l’État, la France entière s’en émeuvent est un signe que nos libertés sont déjà piétinées. À la Sorbonne, c’est une formation sur la radicalisation, et notamment ses signaux faibles, qui a été supprimée, cette fois pour ne pas « stigmatiser » les musulmans. Dans les deux cas, des communautarismes, d’ailleurs contradictoires, ont contraint le plus haut lieu de la pensée libre dans « la patrie des droits de l’homme » à une « soumission » déshonorante. Et la France ne serait pas celle de Houellebecq ? Il y aurait encore de la place pour Montaigne ? Quand la Justice permet à un amuseur public, un « animatueur » audiovisuel, plus ou moins déguisé en journaliste-chroniqueur, de comparer Marine Le Pen à un étron tandis que Zemmour est condamné pour avoir eu le courage de désigner une menace mortelle pour notre pays, nos libertés ne sont-elles pas déjà laminées ? Quand les gilets jaunes sont matraqués, éborgnés, mutilés sur ordre tandis que les pompiers et policiers sont l’objet de traquenards dans certains quartiers, sans la moindre interpellation des agresseurs, la première de nos libertés, la sûreté, selon cet autre Bordelais, Montesquieu, n’est-elle pas exilée du pays ? Et c’est la défaite de Macron qui serait un danger pour la paix civile ?
L’Histoire est tragique. Il faut que la droite, quel que soit son candidat, ose le dire et affronter cette réalité. C’est ce qu’avait fait Fillon en disant que la France était en faillite. Duhamel, c’est le « soma » du livre d’Aldous Huxley, un produit destiné à nous libérer du réel pour mieux nous y soumettre.