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anti-national - Page 941

  • Avec des avantages fiscaux à la clé, le Qatar achète une propriété de PSA sur les Champs-Élysées

    C’est l'ancien émir du Qatar qui a acheté la salle d'exposition de Citroën sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées à Paris. Ce nouvel achat qatarien porte à plus de six milliards d'euros les biens immobiliers du Qatar en France.
    Le constructeur automobile français PSA en difficulté a vendu en 2012 son siège de l'avenue de la Grande-Armée pour 245 millions d'euros à une institution financière québécoise et sa salle d'exposition du 42, avenue des Champs-Élysées pour 77 millions d'euros - on l'apprend aujourd'hui seulement - à l'ancien émir du Qatar qui a abdiqué en juin 2013 en faveur de son fils.
    AVANTAGES FISCAUX
    Avec cette acquisition, le portefeuille immobilier du Qatar, réalisé en France à travers son fonds souverain ou encore  les investissements de la famille régnante et ses proches, dépasse les six milliards d'euros. Il a été constitué sur les dix dernières années grâce notamment à des avantages fiscaux consentis par la France.
    L'accord conclu avec le Qatar exempte d'imposition les plus-values immobilières. Destiné à favoriser les investissements en France des pays pétroliers il a atteint son but puisque Paris rivalise désormais avec Londres sur ce point. Des avantages sensiblement égaux sont consentis au Koweït et à l'Arabie saoudite. Quant au hall d'exposition Citroën, il reste à la même adresse, mais la marque aux chevrons n'y est donc plus que locataire.

  • La Ligue du Midi à Paris le 14 septembre

     

    Samedi 14 septembre 2013 à 14 h
    Paris (6°)
    de Duroc à Saint Sulpice
    Manifestation pour
    la défense des Libertés Publiques
    la libération des prisonniers politiques
    et la liberté d’expression
    avec Renaud Camus, Pierre Cassen, Roland Hélie, Richard Roudier

    Déplacements en autocar à partir de Montpellier, Toulouse, Marseille ou Bordeaux
    (Départ dans le nuit de vendredi à samedi/retour le dimanche matin) 
    -d’autres autocars partent d’autres régions de France région de France-
     
    P.A.F
    Jeunes et précaires : 35 €
    Adultes : 40 €
    Réservation obligatoire
     
    Ligue du Midi
    BP 1-7114
    30912 – Nîmes cedex 2
    Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10
     
    Membre du Réseau-identités
    www.liguedumidi.com
    www.reseau-identites.org
  • La sécurité des canailles n’est plus assurée en France

    La sécurité des canailles n’est plus assurée en France
    On ne s’en lasse pas de cette histoire…

    C’est celle d’un jeune Syrien, de 18 ans, prodige de football recruté par l’Olympique de Marseille dans le plus grand secret. Lors de son premier match, son club est mené 3 à 0. Il entre alors sur le stade à vingt minutes de la fin et avant que ne résonne le fatidique coup de sifflet de fin de match, marque 4 buts coup sur coup ! Après avoir été ovationné par un stade en liesse, il peut enfin téléphoner à sa mère pour lui raconter son exploit et celle-ci le félicite d’une voix un peu lasse… Un peu refroidi et avant de raccrocher, il lui demande comment sa journée à elle s’est passée…

    — Rien de spécial aujourd’hui, mon fils… On a volé la voiture de ton père, il a du rentrer par le bus ; moi, on m’a bousculé à la sortie de la boulangerie pour me voler mon porte-monnaie, j’ai un peu mal à l’épaule… et ta sœur a été violée dans l’après-midi, elle n’ira pas à l’école demain…

    — Ah ! Je suis désolé, maman.

    — Désolé ! rugit-elle. Mais c’est quand même à cause de toi qu’on a dû quitter Damas pour venir habiter Marseille… Tu peux l’être, désolé, c’est trop tard maintenant !

    Une histoire qui fait un tabac sur la Cannebière en cette fin d’été… Un peu aussi à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, quoique forcément, ça « le fait moins », vu que le club de foot local, évidemment, n’a pas la même notoriété !

    Toute cette violence quotidienne, tous ces cadavres qu’on ramasse à la pelle alors qu’on n’est même pas encore en automne, ont tout de même permis une belle unanimité de la classe politique. Il paraît que « ça suffit ! »

    Quoi ? La violence quotidienne, ordinaire, banale – vol de voiture, de porte-monnaie et viol de gamine ? – que les medias rapportent plus ou moins systématiquement, à tel point que l’Opinion publique n’y prête plus grande attention, forcément ! C’est tellement répétitif… D’ailleurs, à notre époque où l’on zappe d’une chaîne de télé à l’autre (et on a le choix !), on finit facilement par confondre JT et séries policières… Ils ont cela en commun que même si on rate un épisode, on peut quand même suivre…

    Ou alors, que les voyous s’entretuent les uns les autres ? Alors là, on se demande bien pourquoi ! Et qu’on ne nous parle pas d’éventuelles victimes innocentes quand il s’agit de professionnels de la gâchette… Ils ciblent leur proie et l’exécutent proprement. Sans bavure.

    Jeudi dernier, par exemple… Adrien, le fils de José Anigo, directeur sportif, ex-joueur et entraîneur de l’Olympique de Marseille, s’est fait trouer « à la gorge et à la tête » par deux motards. Ce fut net, sans dommages collatéraux. Un peu comme la guillotine d’antan.

    Évidemment, cet Adrien-là est désormais une victime. De ce règlement de comptes ? Pas seulement : d’abord de sa remise en liberté en 2010 suite à une erreur de procédure ; comme on l’a rappelé, outre son très lourd passé judiciaire, il devait comparaître sous peu aux Assises, pour une série de braquages en 2006 et 2007… Un brave gars, quoi !

    Quel pays, vraiment où la sécurité des canailles n’est plus assurée en dehors des prisons qui sont, comme Dame Taubira ne cesse de le marteler, tellement surchargées !

    Alors, faut-il que cela cesse, finalement ? Et si on se hâtait lentement…

  • Israël : le chaînon manquant dans le puzzle syrien

    Tribune d’Adrian Salbuchi.
    Alors que le monde retient son souffle, se demandant quand les États-Unis et ses alliés vont attaquer la Syrie, les gouvernements occidentaux avec leurs médias traditionnels bien huilés semblent ignorer un joueur clé qui est resté étrangement silencieux durant cette crise : Israël.
    Aujourd’hui, la puissance américaine repose en grande partie sur son armée terrifiante, son complexe industriel-financier – et son influence médiatique mondiale. Mais ce pouvoir s’érode rapidement parce que, à l’ère de l’Internet, le pouvoir est de plus en plus une question de prestige, de crédibilité et de confiance, des domaines où les États-Unis sont en train de tomber bien bas.
    L’interventionnisme américain est devenu beaucoup trop flagrant au cours des vingt dernières années. La guerre des Balkans à la fin des années 1990, avec le bombardement de Belgrade, a déclenché des alarmes initiales, en particulier parmi les pays non-alliés, car, couplée avec la guerre du Golfe de Bush Senior en 1991, il est devenu clair que l’hégémonie américaine internationale était résolue à conquérir le monde entier, en particulier avec une ex-Union soviétique écartée.
    Mais ce qui a vraiment fortement mis tous les clignotants au rouge fut l’Irak. Les fausses accusations d ’« armes de destruction massive » comme prétexte de Baby Bush [Bush Junior] pour détruire tout un pays, juste pour qu’il puisse déloger un ancien associé indésirable, Saddam Hussein, furent manifestement obscènes et prouvèrent à beaucoup que l’hégémonie américaine mondiale était officiellement hors de contrôle.
    À l’époque, l’Amérique avait encore l’excuse des horribles attaques terroristes du 11 Septembre à New York et à Washington pour justifier son bellicisme massif. Mais la crédibilité américaine prit un rude coup lorsque George W lui-même finit par admettre que :
    (a) il n’y avait aucun lien d’aucune sorte entre Saddam et le méchant Oussama, qui aurait soi-disant perpétré le 11 Septembre (hélas ! nous ne saurons jamais, parce que plus tard Obama a jeté Oussama dans l’océan…) ;
    (b) il n’y avait incontestablement, assurément et sans équivoque aucune, pas d’armes de destruction massive en Irak… Ajoutez à cela le poids de preuves croissant selon lesquelles le 11 Septembre pourrait avoir été une attaque sous faux drapeau…
    Alors, l’Amérique dut concevoir un nouveau système de guerre, ou plutôt un nouveau système pour entrer elle-même en guerre contre ses cibles, sélectionnées comme étant des « États voyous ». Il n’est plus suffisant d’aller à la télévision accuser tel ou tel pays d’être un « danger pour la paix mondiale » ou qu’il « n’a pas le genre de démocratie que nous voulons voir » comme Hillary Clinton le déclara lors d’une visite en Égypte pas plus tard que l’année dernière…
    Non. Quelque chose de nouveau devait être inventé : le « printemps arabe », qui est le code pour inciter, déclencher et manigancer des troubles civils dans les pays cibles qui peuvent ensuite dégénérer, le cas échéant, en véritable guerre sociale. Et si le gouvernement du moment ne comprend toujours pas le message et insiste en s’accrochant au pouvoir, alors les agences de renseignement des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Israël et d’autres peuvent intensifier la destruction nationale manipulée jusqu’à une totale guerre civile. Libye, Syrie, Égypte, Afghanistan, Irak…
    Manigancer de telles guerres dans tout le Moyen-Orient a fondamentalement nécessité :
    (a) identifier qui seraient les « combattants de la liberté » – pour la plupart des voyous, des terroristes, des guérilleros, des soldats de fortune et un large assortiment de violents mercenaires ;
    (b) ensuite, de les armer avec des armes mortelles high-tech (mais pas trop « high » quand même), de les financer pour s’assurer qu’ils puissent faire ce qu’ils veulent à l’intérieur du pays cible ;
    (c) de les lâcher sur les villes d’Égypte, de Libye, de Syrie et d’ailleurs, tout comme ils l’ont fait (et le font encore) à l’intérieur de l’Irak.
    Et si tout cela ne fonctionne pas, alors il suffit d’ordonner à plusieurs escadrons de chasse de l’OTAN de bombarder ce fichu lieu et de fournir des données satellites aux « combattants de la liberté » locaux afin qu’ils puissent exécuter des opérations style Hollywood – telles que l’assassinat en direct à la TV de Mouammar Kadhafi et de sa famille, accompagné des ricanements d’Hillary Clinton sur CBS TV.
    Mais le cas de la Syrie est différent
    Le monde ne se laissera plus embobiner par l’Amérique. Des secteurs croissants de la communauté internationale commencent à comprendre que ces bandes d’assassins violents, de violeurs et de criminels – alias les combattants de la liberté syriens – ont été armés, entraînés, financés et ont reçu le plus total soutien des médias grâce aux États-Unis et à leurs alliés.
    Le département américain des sales tours est actuellement en plein délire, essayant de mettre sur le dos du gouvernement de Bachar Al-Assad les récentes attaques aux armes chimiques, mais cela ne remporte qu’un très faible taux de crédibilité. Le bon sens dicte que ce serait un suicide pour le président Bachar al-Assad de tuer ses propres citoyens – y compris les enfants – dans un quartier de Damas, quand ses vrais ennemis sont les terroristes et les délinquants soutenus par l’Occident, qui tente de conquérir son pays.
    Pourquoi Assad donnerait-il à ses ennemis « le prétexte parfait » pour une attaque armée contre la Syrie ? Le bon sens nous dit que Assad est sûrement en train de dire la vérité lorsqu’il accuse ces mêmes terroristes de cette attaque « sous fausse bannière » comme moyen d’amener l’OTAN à leur côté, avec ses jets, ses bombes à fragmentation et napalm.
    Chaque fois que nous entendons parler de ces attaques terroristes épouvantables nous devons comprendre deux questions fondamentales :
    (1) qui bénéficie de telles attaques ;
    (2) suivre la piste de l’argent…
    Aujourd’hui, la crédibilité, la confiance et le prestige de l’Amérique sont tombés si bas que même le parlement britannique a finalement désavoué toute intervention armée par le Royaume-Uni, au moins jusqu’à ce que l’ONU ou quelque entité véritablement indépendante digne de confiance produise des preuves irréfutables de qui a perpétré ces odieuses atrocités à l’arme chimique en Syrie la semaine dernière.
    Donc David Cameron ne peut pas pour l’instant suivre en mode « petit caniche » derrière Obama, comme son prédécesseur Tony Blair le fit docilement derrière George W. il y a une dizaine d’années sur l’Irak.
    Mais regardons trois facteurs qui font défaut dans l’analyse en cours sur la crise syrienne :
    1) Israël
    Depuis les deux guerres du Golfe, l’Amérique a mené les guerres des Israéliens pour leur compte. Dans le cas de l’invasion et de la destruction de l’Irak en 2003, c’était tellement évident que les mêmes néoconservateurs qui en 1996-1997 planifièrent la guerre contre l’Irak dans leur think tank « Projet pour un nouveau siècle américain » (PNAC) – Paul Wolfowitz, Richard Perle, Dick Cheney, Condoleezza Rice, Bush, Douglas Feith, David Wormser et d’autres – mettraient plus tard à exécution cette guerre en 2003 en tant que responsables de haut rang dans le régime de George W. Bush. La principale raison : Saddam Hussein était alors la plus grande menace pour « l’allié démocratique et préféré » Israël.
    Plusieurs de ces néoconservateurs – Douglas Feith, David Wormser, Richard Perle et d’autres bushistes – avaient déjà été jusqu’à préparer un rapport sur la stratégie pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en 1996 intitulé « A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm » [Rupture franche : une nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume] qui, encore une fois, ciblait à l’époque l’Irak comme ennemi-clé d’Israël.
    Donc, la guerre en Irak fut dans une large mesure une guerre par procuration qui profita seulement à Israël, devenant un énorme casse-tête pour l’Amérique, qui perdit des milliers de ses fils.
    Comme l’ancien Premier ministre de Malaisie, Mahathir Bin Mohammed, le fit remarquer avec sa célèbre phrase : « Les Juifs gouvernent le monde par procuration. Ils obtiennent des autres qu’ils se battent et meurent pour eux. »
    2) Israël
    Le rôle excessif et dominateur que le sionisme joue dans la politique américaine, dans la finance américaine, dans les universités américaines, dans les médias traditionnels américains, y compris Hollywood, « l’industrie du divertissement », et sur la politique étrangère américaine, a pratiquement été prouvé. La question vitale aujourd’hui se situe au cœur d’un débat d’une portée de plus en plus considérable parmi l’intelligentsia américaine, qui, bien sûr, est étouffé par les médias dominants.
    L’une de ses étapes a été jouée par deux de ses prestigieux professeurs – Stephen Walt, ancien doyen de la John F. Kennedy School of Government à l’université d’Harvard et son collègue John Mearsheimer, professeur de sciences politiques à l’université de Chicago – qui publièrent en 2007 leur livre révolutionnaire : Le Lobby israélien et la politique étrangère américaine. (*)
    Ils y montrent d’une manière très convaincante et bien documentée l’étendue considérable et puissante de l’influence que le lobby « Israël First » exerce sur les médias américains, les banques, le Congrès, le département d’État et le Pentagone, où ils sont capables de faire pencher la balance systématiquement en faveur d’Israël, quel qu’en soit le coût. Peu importe que ce soit bon ou mauvais.
    Et le coût pour l’Amérique a été extrêmement préjudiciable à l’intérêt national. C’est là que réside l’une des racines les plus importantes du mépris, de la méfiance et même de la haine que des portions croissantes de l’opinion publique mondiale ressentent envers les États-Unis et ses principaux alliés.
    3) Israël
    Le problème du président Barack Obama en ce moment est que l’establishment militaire américain est très conscient des enjeux de toute « attaque préventive » contre la Syrie et, plus important encore, contre l’Iran. Une intervention contre l’un ou les deux pays conduira sans aucun doute à une guerre massive au Moyen-Orient.
    Regardez une carte : la Syrie et l’Iran se situent carrément à l’intérieur de la sphère d’intérêt géopolitique vitale de la Russie, ce qui est déjà une lourde intrusion occidentale. Lisez sur leurs lèvres : la Russie dit : « Pas un pas de plus ! »
    L’Amérique ferait bien de réfléchir à deux fois ou même à trois fois avant de faire quoi que ce soit d’inconsidéré…
    Mais voilà le problème : depuis qu’Israël a été forcé de quitter le Sud-Liban en juillet 2006 par les forces bien armées et entraînées (par l’Iran et la Russie) du Hezbollah commandées par Nasrallah, l’État juif panse ses blessures ; fureur noire et vengeance brûlent dans le cœur du sionisme.
    Depuis que Bibi Netanyahu est revenu au pouvoir en 2011, Israël est passé en mode de guerre préventive, utilisant le programme nucléaire inexistant de l’Iran comme prétexte. Depuis ces quatre ou cinq dernières années, Israël menace l’Iran d’une attaque militaire presque tous les jours, avec Washington, Londres et Paris, nerveusement complaisants…
    Cependant l’armée américaine est douloureusement consciente qu’il y a une part de vérité dans les paroles de l’ancien Premier ministre Mahathir. Ils ne veulent pas encore mener une autre guerre israélienne, cette fois en Iran. Donc, ils ont agi comme frein, ce qui se reflète en la prudence croissante d’Obama en ce qui concerne l’Iran, allant même jusqu’à dépêcher ses huiles en Israël pour calmer Netanyahu, essayant de s’assurer qu’Israël ne lance pas une attaque préventive unilatérale sur l’Iran qui entraînerait les États-Unis dans un conflit massif au Moyen-Orient, dont les résultats sont loin d’être clairs.
    En fait, une défaite américano-britannique au Moyen-Orient pourrait très bien signifier le début de la fin de l’Amérique en tant que superpuissance mondiale. La Russie (et la Chine) regardent d’un œil perçant le Moyen-Orient… Ils ne clignent pas des yeux…
    La stratégie militaire américaine en cours indique que si la Maison Blanche doit se mesurer à l’Iran, il faut d’abord sortir la Syrie. Au moins, cela semble la promesse bateau de l’Amérique pour garder les chiens de guerre de Netanyahu à distance.
    Mais les semaines se sont transformées en mois, les mois en années et les sionistes en Israël, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et ailleurs sont de plus terriblement impatients.
    Ils veulent leur Jour J maintenant !
    Si la route de Téhéran doit passer par Damas, alors Amérique : prends Damas maintenant !
    Depuis trois ans, les États-Unis manigancent la guerre civile du « printemps arabe » en Syrie mais Bachar al-Assad est toujours là. La Russie est derrière lui.
    Un vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU contre la Syrie n’est plus une option. Le Parlement de Grande-Bretagne vient de dire non à David Cameron, et le soutien du président français François Hollande aux États-Unis manque de poids : malheureusement pour le Français, cela fait de nombreuses décennies que la France n’est plus en mesure de décider de l’issue d’une guerre, où que ce soit… Maintenant, nombreux au Congrès américain sont ceux qui rouspètent…
    Alors, Monsieur le « CEO », [Chief Executive Officer, PDG] des États-Unis d’Amérique Barack Obama : la décision vous appartient maintenant !
    Vous pouvez soit entrer en conflit avec la Syrie aujourd’hui – aujourd’hui, même – sous les applaudissements unanimes des sionistes en Israël, du Congrès, des banques et marchés mondiaux, des grands médias du monde entier, soit vous vous retirez et votre prestige, « M. Le Président », est anéanti.
    Vous serez mis au pied du mur. Et un président menteur n’est pas président du tout.
    M. Poutine ne le sait que trop bien, et c’est pourquoi il maintient une puissante flotte russe errant dans les eaux de la Méditerranée au large des côtes de la Syrie…
    Encore une fois, honte à toi, Amérique !
    Un autre beau pétrin dans lequel le cheval de Troie israélien t’aura mise…
    Adrian Salbuchi, french Irib, 2/09/2013
    Adrian Salbuchi est analyste politique international, chercheur et consultant. Auteur de plusieurs ouvrages sur la géopolitique en espagnol et en anglais (y compris Le gouvernement World Coming : Tragédie & L’espoir ), il est aussi  conférencier en Argentine et commentateur à la radio et à la télévision.
    Il écrit des éditoriaux pour RT espagnol ainsi que RT anglais, et est  régulièrement invité à la radio des médias alternatifs et à des émissions de télévision aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine.
    Traduction libre : D. Goldstein
    (*) Voir aussi l’article de Polémia (RS, 27/11/2007, rediffusé, en raison de l’actualité, le 6/09/2013)
    Syrie :Syrie : le lobby israélien et la politique étrangère américaine
    http://www.polemia.com/israel-le-chainon-manquant-dans-le-puzzle-syrien/

  • La stratégie du chaos

    De Jean-Yves Le Gallou :

    "Chaos en Afghanistan, chaos en Palestine, chaos en Égypte, chaos au Liban, chaos en Irak, chaos en Syrie. Ce n’est évidemment ni le fruit du hasard, ni de quelconques maladresses mais d’une volonté machiavélique : « Diviser pour régner. » C’est une catastrophe humanitaire avec des centaines de milliers de morts et des millions de personnes déplacées. C’est aussi une catastrophe politique.

    La politique traditionnelle de la France, monarchique comme républicaine, aux échelles du Levant était la protection des minorités chrétiennes. Nous nous acharnons à détruire les régimes qui les protégeaient en Irak, en Syrie, en attendant les répercussions au Liban.

    Nous avons le plus grand mal à contenir l’immigration et le flux de réfugiés à nos frontières et nous conduisons des politiques qui multiplient leur nombre en provoquant le déplacement des populations.

    Nous avions des intérêts pétroliers et économiques en Iran (qui était le premier acheteur de voitures Peugeot), nous les avons sacrifiés car, dans la guerre ethnico-religieuse entre les chiites et les sunnites, nous avons choisi, sans raison valable, les sunnites. Et la guerre contre la Syrie apparaît de plus en plus comme un simple préalable à une agression contre l’Iran. Dans la logique de Kerry et Netanyahou, la Syrie n’est qu’un simple domino à faire tomber avant de s’attaquer au gros morceau perse.

    Nous nous alignons ainsi sur la position d’Israël mais aussi de l’Arabie saoudite et du Qatar, ces monarchies obscurantistes qui financent avec l’argent du pétrole des mosquées et des prédicateurs fondamentalistes en France.

    Nous prétendons combattre le terrorisme islamiste mais nous soutenons les Frères musulmans et armons des séides d’Al-Qaïda. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'entretien que François Hollande aurait voulu censurer.

    DAMAS, Syrie- Hier, 2 Sept. 2013, le président syrien Bachar al-Assad a accordé une interview au journal français Le Figaro, au cours de laquelle il a affirmé que la stabilité dans la région dépend de la situation en Syrie.
    - LE FIGARO : LES AMERICAINS ET LES FRANÇAIS VOUS ONT ACCUSE D’AVOIR DECLENCHE UNE ATTAQUE A L’ARME CHIMIQUE LE 21 AOUT DANS LA REGION DE GHOUTA CE QUI A FAIT DES CENTAINES DE MORTS. POUVEZ-VOUS NOUS FOURNIR UNE PREUVE QUE VOTRE ARMEE N’A PAS COMMIS CETTE ATTAQUE.
    Bachar al-Assad : premièrement, quiconque accuse doit donner la preuve. Nous les avons défiés d’avancer une seule preuve ; ils en ont été incapables. Nous les avons défiés de donner une seule preuve à leurs peuples. Puisque les politiques extérieures se décident au nom des peuples et de leurs intérêts. Mais, ils n’ont pas pu le faire.
    Deuxièmement, parlons de la logique de cette accusation, si elle est raisonnable ou pas. A présent, je vous pose la question suivante : nous combattons depuis deux ans, et je peux dire que notre situation sur le terrain est aujourd’hui bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière par exemple. Comment une armée, dans n’importe quel Etat, peut-elle utiliser des armes de destruction massives, au moment même où elle réalise un progrès moyennant des armes conventionnelles ? Soyons très précis : Je ne dis nullement que l’armée syrienne possède ou non de telles armes. C’est une question qu’on ne discute pas. Mais supposons que cette armée souhaite utiliser des armes de destruction massive, si elle en possède; est-il possible qu’elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même ?!! Où en est la logique ?
    En plus, est-il possible d’utiliser des armes de destruction massive dans la banlieue de la capitale sans tuer des dizaines de milliers de personnes, car ces matières se transportent par le vent ?

    - DES ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE ONT-ILS ETE ATTEINTS PAR DE TELLES ARMES ?
    Bachar al-Assad : Oui dans la région d’al Baharieh dans la banlieue de Damas. Le comité d’enquête a rencontré les soldats hospitalisés.

    - CERTAINS DISENT QUE L’ARMEE A SANS DOUTE REALISE CERTAINS PROGRES. MAIS VOUS VOULIEZ AUSSI, EN FIN DE COMPTE, EN FINIR DEFINITIVEMENT AVEC CETTE OPPOSITION, QUI PROGRESSE DANS D’AUTRES ENDROITS.
    Bachar al-Assad : Encore une fois, les zones dont on parle sont des zones peuplées. Y utiliser des armes de destruction massive signifie des dizaines de milliers de morts. Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur internet.
    - LES AMERICAINS DISENT AVOIR CAPTE UN ENTRETIEN TELEPHONIQUE ENTRE UN DE VOS RESPONSABLES ET UN ELEMENT DE L’ARMEE, LUI DONNANT L’ORDRE D’UTILISER CES ARMES…
    Bachar al-Assad : si les américains, les français ou les britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient annoncée dès le premier jour. Nous ne discutons pas des rumeurs, ni des allégations. Nous ne discutons que les faits. Si ce qu’ils disent est vrai, qu’ils en donnent la preuve.
    - SERAIT-IL POSSIBLE QUE CERTAINS RESPONSABLES, OU CERTAINS ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE, AIENT PRIS CETTE DECISION SANS VOTRE AVAL.
    Bachar al-Assad : Encore une fois… j’affirme que nous n’avons jamais dit posséder de telles armes. Votre question insinue des choses que je n’ai pas dites, et que nous n’avons ni confirmées ni niées en tant qu’Etat… mais normalement, dans les pays qui possèdent une telle arme, la décision est centrale.
    De toute manière, vous évoquez une question que nous ne discutons avec personne en tant qu’Etat, car c’est une question purement militaire.
    - MAIS JIHAD MAKDISSI L’A BIEN DIT ?
    Bachar al-Assad : Non… à l’époque, Jihad a dit : « si nous possédons une telle arme, nous ne l’utiliserons pas ». Le faite de la posséder ou non est une affaire purement syrienne et ne concerne que nous.
    - LE PRESIDENT OBAMA A REPORTE LES FRAPPES MILITAIRES SUR VOTRE PAYS. COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CETTE DECISION ?
    Bachar al-Assad : Certains estiment que le président Obama a fait preuve de faiblesse en temporisant l’agression, ou en la reportant pour quelques jours ou quelques semaines… Certains ont vu en lui le chef fort d’une grande puissance, parce ce qu’il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Quant à nous, nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme…
    L’homme puissant est celui qui reconnait ses erreurs. Si Obama était fort, il aurait dit publiquement : « Nous ne disposons pas de preuves sur l’usage de l’arme chimique par l’Etat syrien ». Il aurait dit publiquement: « La seule voie est celle des enquêtes onusiennes. Par conséquent, revenons tous au conseil de sécurité ». Mais à mon avis, il était faible parce qu’il a subi les pressions intérieures et a menacé de déclencher la guerre. C’est notre opinion. Je vous ai dit que par la force des choses le fort est celui qui empêche la guerre et non celui qui la déclenche et l’attise.

    - QUE DIRIEZ-VOUS AUX MEMBRES DU CONGRES AMERICAIN QUI DOIVENT VOTER POUR OU CONTRE CETTE FRAPPE ?
    Bachar al-Assad : Quiconque souhaite prendre cette décision doit, avant de voter, se poser la question évidente suivante : les guerres qu’ont-elles apportées aux Etats-Unis ou même à l’Europe ? Le monde qu’a-t-il gagné de la guerre contre la Libye ? Qu’a-t-il gagné du support apporté au terrorisme en Libye ? Qu’a-t-il gagné de la guerre en Irak et ailleurs ? Que gagnera-t-il du renforcement du terrorisme en Syrie ?
    La tache de tout membre du congrès consiste à servir l’intérêt de son pays. Avant de voter, il doit agir en fonction de l’intérêt de son pays… Quel serait l’intérêt des États-Unis dans la croissance de la perturbation et de l’extrémisme au Moyen Orient ? Quel serait leur intérêt à poursuivre ce que Georges Bush avait commencé, à savoir répandre les guerres dans le monde…
    S’ils raisonnent logiquement et en fonction de l’intérêt de leur propre pays, ils ne verront aucun intérêt dans de telles guerres. Mais vous savez que, dans beaucoup de cas, leurs positions politiques n’émanent pas toujours du bon sens.

    - COMMENT ENTENDEZ-VOUS RIPOSTER A CETTE ATTAQUE, AU CAS OU ELLE AURA LIEU ?
    Bachar al-Assad : Aujourd’hui, vous parlez d’un tonneau de poudre qui est le Moyen Orient.
    Le feu s’approche énormément de ce tonneau. Il ne s’agit pas seulement de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe…
    Celui qui élabore aujourd’hui le plan de la guerre peut vous répondre en ce qui concerne le premier pas seulement, c’est-à-dire sur ce qu’il va faire lui-même. Mais après… Personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle lorsque le baril de poudre explosera… Personne ne dispose d’une réponse sur ce qui se passera en fin de compte. Ce qui est certain c’est qu’il y aura partout le chao, la guerre, l’extrémisme et ses répercussions.

    - LE DANGER D’UNE GUERRE REGIONALE SE POSE T-IL ?

    Bachar al-Assad : Bien sûr. Ce risque vient même au premier plan. La question ne relève pas seulement de la Syrie, mais de toute une région intégrée, étroitement liée sur le plan social, politique et militaire. Il est dons normal que les défis soient régionaux et non seulement syriens.
    - PAR EXEMPLE, ISRAËL SERAIT-IL UN DE VOS OBJECTIFS ?
    Bachar al-Assad : Vous ne vous attendez quand même pas que je révèle quelle sera notre riposte ?!! Il n’est pas logique d’annoncer notre plan, mais comme je viens de le dire, puisque les acteurs sont nombreux, parler d’un seul acteur minimise l’importance de ce qui se produira.
    - QUE DIRIEZ-VOUS A LA JORDANIE OU DES HOMMES ARMES SE SONT ENTRAINES. AU CAS OU LES EXTREMISTES REALISENT UNE AVANCEE, QUEL SERA, A VOTRE AVIS, LE DANGER QUI MENACE LA JORDANIE ?
    Bachar al-Assad : Notre politique consiste à ne pas exporter nos problèmes aux pays voisins. Nous traitions donc avec des milliers de terroristes déjà venus de la Jordanie, et nous les frappions à l’intérieur même de la Syrie … La Jordanie, par ailleurs, a déjà annoncé qu’elle ne servira de base à aucune opération militaire contre la Syrie.
    Mais si nous ne parvenons pas à frapper le terrorisme en Syrie, il passera tout naturellement dans d’autres pays. L’extrémisme et le chao se répandront davantage.

    - VOUS METTEZ DONC EN GARDE LA JORDANIE ET LA TURQUIE ?

    Bachar al-Assad : Nous l’avons dit à plusieurs reprises, et nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. Je pense que la Jordanie en est consciente, malgré les pressions qui s’y exercent pour qu’elle devienne un lieu de passage pour le terrorisme. Quant à Erdogan, je ne pense pas du tout qu’il est conscient de ce qu’il fait…
    L’important aujourd’hui pour la Syrie est de frapper le terrorisme sur son territoire.

    - QUELLE SERA LA REACTION DE VOS ALLIES… HEZBOLLAH ET L’IRAN, AU CAS OU UNE ATTAQUE EST PERPETREE CONTRE LA SYRIE ? COMPTEZ-VOUS LE CAS ECHEANT SUR LEUR SOUTIEN ?

    Bachar al-Assad : Je ne veux pas parler à leur place. Cependant, leurs déclarations étaient claires. Puisque nous avons dit que la question était régionale, personne ne saurait dissocier les intérêts de la Syrie de ceux de l’Iran ; ni les intérêts de la Syrie, de l’Iran et du Hezbollah de ceux d’autres pays qui nous soutiennent.
    Aujourd’hui la stabilité de la région dépend de la situation en Syrie. La Russie en est consciente, aussi ne défend-elle pas le président ni l’Etat syrien mais bien la stabilité dans la région… car cela aura aussi des effets sur la Russie. Voir les choses sou l’angle d’une coalition entre la Syrie et l’Iran serait superficiel et limité.La question en est beaucoup plus grande.

    - LES RUSSES VOUS ONT-ILS RASSURE QU’ILS MAINTIENNENT DES CONTACTS AVEC LES AMERICAINS POUR ATTENUER LA FRAPPE ?

    Bachar al-Assad : Je ne pense pas qu’on fasse confiance aux américains. Aucun Etat au monde ne peut garantir à quiconque que les américains engageront ou non une action contre tel ou tel pays. Aussi nous ne cherchons pas de telles rassurances…Les américains disent une chose le matin, et le contredisent complètement le soir … Tant que les Etats-Unis ne suivent pas et n’écoutent pas les Nations Unies, nous ne devons pas être rassurés.
    - COMMENT PEUT-ON ARRETER LA GUERRE ET LA CRISE QUI DURE DEPUIS DEUX ANS ET DEMI EN SYRIE ? VOUS AVEZ PROPOSE UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A PROPOSE GENEVE2… COMMENT PEUT-ON ARRETER LE BAIN DE SANG ?
    Bachar al-Assad : Lorsque la crise est à ces débuts et que vous parlez de solution, c’est totalement différent que lorsque vous parlez de solution à l’heure actuelle… J’ai dit dès le début que la solution devait avoir lieu par le dialogue… Le dialogue entraine des solutions et engendre des idées qui s’appliqueront à travers des mesures politiques.
    Aujourd’hui la situation est différente. Nous combattons des terroristes. 80 – 90 % de ceux que nous combattons appartiennent à al Qaeda. Ceux là ne s’intéressent pas à la réforme, ni à la politique, ni aux lois. Ceux là, le seul moyen de leur faire face est de les liquider. C’est alors que nous pourrions parler de mesures politiques. Pour répondre donc à votre question, la solution aujourd’hui consiste à arrêter de faire venir les terroristes en Syrie, de leur fournir des armes, et de leur apporter un soutien financier et autre…..

    - QUI LEUR APPORTE CE SOUTIEN ?
    Bachar al-Assad : L’Arabie Saoudite en premier lieu, la Turquie, la Jordanie (à travers l’infiltration des personnes armées), la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis.
    - AVEZ-VOUS DES PREUVES QUE LA FRANCE A LIVRE DES ARMES AUX TERRORISTES ?

    Bachar al-Assad : Les positions politiques de la France, sa provocation qui met en exécution les politiques d’autres pays comme le Qatar et autres, en est la preuve pour nous.
    - ETES-VOUS PRET, M. LE PRESIDENT, A INVITER LES RESPONSABLES DE L’OPPOSITION A VENIR EN SYRIE, A SE REUNIR AVEC EUX, A LEUR PRESENTER DES GARANTIES SECURITAIRES, ET A LEUR DIRE ASSEYONS- NOUS ENSEMBLE POUR TROUVER UNE SOLUTION ?

    Bachar al-Assad : En janvier dernier, nous avons lancé une initiative qui comprenait tout ce que vous venez de dire, et même plus. Cependant, l’opposition dont vous parlez a été fabriquée à l’étranger. Elle est made in France, Qatar… mais certainement pas made in Syria. Elle suit donc forcement les ordres de ceux qui l’ont fabriquée. Il n’était pas permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à cet appel, ni donc aux solutions politiques. Par ailleurs, ils ne disposent d’aucune base populaire. Malgré tout, nous les avons invités mais ils n’ont pas répondu à cette invitation.
    - MAIS CERTAINS N’ONT PAS REPONDU PARCE QU’ILS CRAIGNAIENT POUR LEURS VIES. ILS CRAIGNENT QU’ILS NE SOIENT EMPRISONNES COMME CE FUT LE CAS AVEC ABDELAZIZ AL KHAYER. POUVEZ-VOUS LEUR DONNER DES GARANTIES ?
    Bachar al-Assad : Nous leur avons donné ses garanties, et moi-même j’ai évoqué ces points politiques y compris des garanties sécuritaires à toute personne qui vient en Syrie pour le dialogue. Mais ils ne sont pas venus, ou on ne leur a pas permis de venir. Dire qu’ils craignent être tués ou arrêtés, nous n’avons ni tué ni arrêté personne de l’opposition. Ils se trouvent en Syrie, les amis et les collègues d Abdelaziz Al Khayer … Vous pouvez les rencontrer ici même, en Syrie. Pourquoi agresser ou arrêter quelqu’un et laisser les autres ?! Où en est la logique ? Cela est insensé.
    - COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LA POSITION DE LA FRANCE AUJOURD’HUI A VOTRE EGARD ? VOUS ETES VENU PLUSIEURS FOIS EN FRANCE …
    Bachar al-Assad : Ce n’était pas une relation d’amitié… C’était une tentative de la part de la France de changer l’orientation de la politique syrienne, et ce à la demande des Etats-Unis. C’était une chose tout à fait claire pour nous. Même le virement positif vis à vis de la Syrie en 2008, s’est fait sous l’influence du Qatar… pour être clair, la politique de la France vis-à-vis de la Syrie dépendait totalement du Qatar et des Etats-Unis.
    - LES PARLEMENTAIRES FRANÇAIS SE REUNIRONT MERCREDI. AUJOURD’HUI, IL Y A UN GRAND DEBAT EN FRANCE. CERTAINS PENSENT QUE HOLLANDE EST ALLE TROP LOIN DANS CETTE AFFAIRE. QUEL DISCOURS ADRESSEZ-VOUS AUJOURD’HUI AUX PARLEMENTAIRES FRANÇAIS AVANT QU’ILS SE REUNISSENT ET VOTENT ?
    Bachar al-Assad : Il y a quelques jours, le Ministre français des affaires étrangères aurait déclaré : la participation de la France attend le congrès américain. Il n’a pas dit qu’il attendait la décision du parlement français. Je vous demande donc de qui dépend le Gouvernement français dans ses prises de décisions, du parlement français ou du congrès ?!!
    Depuis 2003, suite à l’invasion de l’Irak, la France a décidé de renoncer à son indépendance et est devenue la subalterne de la politique américaine. C’était vrai pour Chirac après la guerre, mais aussi pour Sarkozy, et aujourd’hui pour Hollande.
    La question est de savoir si la réunion du parlement français signifiera que les français retrouveront l’indépendance de la décision de la France. Nous souhaitons que la réponse soit positive. Je dirais à ce moment-là aux parlementaires français : que chacun décide en fonction de l’intérêt de la France. Les représentants du peuple français soutiendront-ils l’extrémisme et le terrorisme ? Se mettront-ils du côté de ceux qui ont perpétré les attaques du 11 septembre à New York, ou l’attentat du métro en Espagne ? Les députés du peuple français se mettront-ils du côté de ceux qui ont tué les innocents en France ??? Comment pourront-ils s’opposer à des gens comme Mohammad Marah en France, et les soutenir en Syrie !!! Comment la France peut-elle combattre le terrorisme au Mali et le renforcer en Syrie ? La France deviendra-t-elle un exemple de la politique des deux poids deux mesures promues par les Etats-Unis ? !!
    Comment les parlementaires français pourront-ils convaincre leurs concitoyens que la France est un état laïc, et en même temps appuyer ailleurs l’extrémisme et le confessionnalisme ; un Etat qui appelle à la démocratie mais dont l’allier principal c’est des Etats qui appartiennent au moyen âge comme l’Arabie Saoudite. Je dis aux parlementaires français : revenez aux principes de la révolution française dont le monde entier s’en est orgueilli : liberté, égalité, fraternité.

    - SI LA FRANCE INTERVIENT MILITAIREMENT, LES INTERETS NATIONAUX DE LA FRANCE SERONT-ILS AFFECTES EN SYRIE OU DANS LA REGION ?
    Bachar al-Assad : Cela dépend des répercussions de la guerre. Mais la France perdra certainement ses intérêts. Il y a une sorte de mépris vis-à-vis la politique de la France, cela est devenu clair et se reflète directement sur les intérêts. Il aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France. Surtout que des pays importants dans la région commencent à s’orienter vers l’Est, et non plus vers l’Europe comme auparavant. Les alternatives sont disponibles, ainsi que le respect mutuel entre nous et ces pays.
    - DONC VOUS APPELEZ A LA RAISON ET A LA SAGESSE.

    Bachar al-Assad : A la raison et à la morale.
    - ENTENDEZ-VOUS PRESENTER VOTRE CANDIDATURE L’ANNEE PROCHAINE AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES.
    Bachar al-Assad : Ca dépend, à ce moment là de la volonté du peuple syrien. Si je sens que le peuple le souhaite, je n’hésiterai pas à le faire, bien au contraire. A présent, nous n’avons pas de statistiques à ce sujet, mais nous avons des indices. L’indice principal c’est que lorsque vous combattez des terroristes qui viennent de plus de 80 pays et qui sont appuyés par l’Occident et par certains Etats Arabes, et que le peuple ne veut pas de vous, vous ne pouvez pas continuer. Puisque la Syrie a résisté pendant 2 ans et demi, c’est là un indice important quant à l’existence d’un soutien populaire.
    - DANS CETTE CRISE, M. LE PRESIDENT, JUSQU’OU VOUS ETES PRET A COMBATTRE ?

    Bachar al-Assad : Ce n’est pas nous qui a choisi de combattre. Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme, ou capituler. L’histoire de notre région ne nous indique pas que nous ayons capitulé auparavant. Cette région a toujours vécu des guerres. Elle n’a jamais capitulé, et ne capitulera jamais.

    - DONC VOUS ALLEZ VOUS BATTRE JUSQU’A SACRIFIER VOTRE VIE POUR LA SYRIE ?

    Bachar al-Assad : Lorsqu’il s’agit d’une question patriotique tout le monde se bat, et tout le monde se sacrifie pour sa patrie…. Aucune différence entre président et citoyen… ce n’est pas une affaire personnelle. En quoi c’est utile si vous vous restez en vie alors que votre patrie est mourante ?

    - EST-CE QUE VOUS ASSUMEZ, M. LE PRESIDENT ; TOUTES LES ERREURS COMMISES ET TOUT CE QU’A FAIT VOTRE ARMEE ET LES FORCES DE SECURITE ? PENSEZ-VOUS QU’IL Y A EU DES ERREURS COMMISES ?
    Bachar al-Assad : Tout être humain risque de se tromper. Si vous ne vous trompez pas c’est que soit vous n’êtes pas humain, soit vous ne travaillez pas. Moi, je suis humain et je travaille… Mais lorsque vous voulez évaluez une erreur quelconque, vous devez prendre du recul. L’évaluation doit se faire après et non pendant la production de l’événement. Il faut bien attendre les conséquences de l’action. A présent, nous sommes au cœur de la bataille. Lorsqu’elle prendra fin, nous seront en mesure d’évaluer les résultats et nous dirons qu’on avait raison ici, ou qu’on s’est trompé là.
    - ETES-VOUS SUR QUE VOUS ALLEZ GAGNER LA BATAILLE ?
    Bachar al-Assad : L’histoire de notre région nous dit que lorsque les peuples se défendent, ils vaincront. Cette guerre n’est pas celle du président, ni celle de l’Etat. C’est la guerre de toute la patrie, et nous remporterons la victoire.
    - MALGRE TOUT, VOTRE ARMEE A PERDU CERTAINES REGIONS AU NORD, A L’EST, AU SUD… PENSEZ-VOUS QUE VOUS ALLEZ RECUPERER CES ZONES MILITAIRES ?
    Bachar al-Assad. : Notre problème n’est pas d’avoir la terre sous notre contrôle ou sous celui des groupes armés. Il n’y a pas un endroit où l’armée a voulu entrer sans pouvoir y pénétrer. Le vrai problème réside dans la poursuite du pompage des terroristes à travers les frontières. Il réside aussi dans le changement que les terroristes ont pu introduire sur le plan social dans les zones où ils ont pénétré.
    - VOTRE ANCIEN AMI MORATINOS M’A DIT IL Y A QUELQUES JOURS : QU’EST CE QUI SE PASSE DANS LA TETE DE BACHAR EL-ASSAD ? COMMENT PEUT-IL COMMETTRE DE TELS ACTES DE VIOLENCE DANS SON PROPRE PAYS ?

    Bachar al-Assad : Il faut plutôt se poser la question de savoir comment la France a permis de tuer des terroristes qui ont terrorisé les citoyens français chez eux ? Comment a-t-on fait face au désordre au Royaume Uni l’année dernière ? Pourquoi l’armée américaine est-elle descendue à Los Angeles dans les années 90 ? Pourquoi est-il permis aux autres pays de lutter contre le terrorisme, alors que cela n’est permis en Syrie ? Pourquoi n’est-il pas permis que Mohamad Marah se trouve en France pour tuer, alors qu’il est permis aux terroristes de se trouver en Syrie pour tuer ?
    - DEPUIS LE DEBUT DE LA CRISE, QUELS CHANGEMENTS Y-A-T-IL EU SUR VOTRE QUOTIDIEN EN TANT QUE DIRIGEANT DE L’ETAT ? APRES 2 ANS ET DEMI DE LA CRISE, CERTAINS DISENT QUE BACHAR EL-ASSAD DIRIGE SEUL LE PAYS.
    Bachar al-Assad : C’est bien ce que je vous ai répondu tout à l’heure. Si l’Occident était contre moi, mon peuple aussi, et que j’étais seul, comment pourrai-je alors être en mesure de diriger le pays ? C’est illogique. Je continue grâce à l’appui du peuple et à la puissance de l’Etat. Malheureusement, lorsqu’on nous regarde de l’occident, on ne voit pas les choses d’une manière réaliste.
    - PLUSIEURS JOURNALISTES FRANÇAIS SONT RETENUS EN SYRIE. AVEZ-VOUS DE LEURS NOUVELLES ? EST-CE LE POUVOIR QUI LES DETIENT ?
    Bachar al-Assad : Détenus chez nous ?
    - Ils ont été pris en otages au Nord.
    Bachar al-Assad : S’ils sont des otages chez les terroristes, c’est aux terroristes qu’il faut demander de leurs nouvelles. Si par contre l’Etat arrête quiconque pour être entré dans le pays de manière irrégulière, il sera traduit en justice. Il ne sera pas gardé en prison. Il sera jugé selon les lois syriennes, et tout le monde le saura.
    - SOUHAITEZ-VOUS ELABORER UNE COLLABORATION SECURITAIRE AVEC LA FRANCE, CE QUI SE PRODUISAIT D’AILLEURS DANS LE PASSE.
    Bachar al-Assad : Toute sorte de coopération, qu’elle soit sécuritaire, militaire ou même économique a besoin d’un accord politique. Nous ne pouvons pas avoir une collaboration sécuritaire avec n’importe quel Etat quand les intérêts politiques sont en contradiction.

    - LORSQUE VOTRE PERE EST DECEDE ET QUE VOUS ETES ALLE EN FRANCE, LE PRESIDENT CHIRAC VOUS A REÇU… VOTRE IMAGE A COMPLETEMENT CHANGE…

    Bachar al-Assad : La question est de savoir plutôt si la réalité de la personne a changée. L’image est modifiée par les médias à leur manière. Ma réalité n’a pas changé. Je suis quelqu’un qui appartient au peuple syrien. Je défends ses intérêts. Je suis indépendant, non soumis aux pressions extérieures. Je coopère avec les autres de manière à sauvegarder les intérêts de mon pays.
    Ils ont mal compris ces choses là. Ils ont pensé qu’un jeune président c’est quelqu’un à qui on peut dicter ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Ils ont pensé que si j’avais fait mes études en Occident, ça veut dire que j’ai perdu ma culture authentique… C’est une manière naïve et superficielle de voir les choses. Je n’ai pas changé. Mais dès le début ils m’ont vu autrement. Ils doivent accepter l’image du syrien attaché à l’indépendance de son pays.

    - LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE UN PAYS ENNEMI DE LA SYRIE ?

    Bachar al-Assad : Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l’ennemi du peuple syrien. Quiconque contribue à tuer un soldat arabe syrien est l’ennemi de la Syrie. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi.
    Je ne parle pas du peuple, car je vois que le gouvernement français va à l’encontre de l’intérêt e de la volonté de son peuple. Il faut faire la distinction entre peuple ennemi et Etat ennemi. Le peuple français n’est pas un ennemi, mais la politique de son Etat est hostile au peuple syrien.

    - DONC L’ETAT FRANÇAIS EST-IL AUJOURD’HUI UN ENNEMI DE LA SYRIE ?
    Bachar al-Assad : Dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l’Etat français changera de politique.

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZlVAuZpkjcmuQLAw.shtml

  • NSA : Comment échapper à Big Brother ?

    Si l’agence américaine semble avoir la capacité de déchiffrer la plupart des échanges cryptés, il est possible de lui compliquer la vie…

    Chaque semaine amène son lot de révélations sur les capacités de surveillance de la NSA. La réaction du grand public est inlassablement la même, mi-cynique, mi-blasé : «On s’en doutait». La dernière en date : l’agence américaine serait capable de déchiffrer une grande partie du trafic Internet crypté, grâce à des standards qu’elle a affaiblis et des portes dérobées qu’elle force les équipementiers à installer.

    Ce dont est capable la NSA

    L’agence n’est pas plus forte que les mathématiques. Elle n’a pas, estime l’expert en cryptographie Bruce Schneier, trouvé de passe-partout universel. L’ordinateur quantique n’a pas encore, selon la plupart des chercheurs, suffisamment progressé pour cracker toutes les méthodes de cryptographie actuelles.

    En revanche, la NSA a fait du lobbying pour affaiblir, parfois directement, certains standards de chiffrement, installé de nombreuses portes dérobées, souvent avec la complicité des équipementiers, et même forcé les acteurs Web à lui fournir un accès à leur trafic avant qu’il soit encrypté. Analogie de l’activiste Keith Ng : l’agence n’a pas la capacité d’ouvrir toutes les portes ; mais elle oblige les propriétaires à lui donner la clé, à installer des serrures pas très solides ou à laisser la fenêtre ouverte.

    Comment échapper à sa surveillance

    C’est compliqué, contraignant, et pas efficace à 100%. «Si la NSA veut accéder à votre ordinateur, elle y arrivera», prévient Bruce Schneier. Le problème, c’est que de nombreux moyens pour sécuriser sa connexion semblent compromis (VPN, logiciel de cryptage commerciaux, etc.).

    Les conseils de l’expert, publiés dans une tribune sur le site du Guardian :

    • Anonymiser son réseau en utilisant le client TOR. Le FBI a, certes, réussi à exploiter un bug, mais une mise à jour a bouché la faille et c’est toujours mieux que rien.
    • Crypter ses communications avec les protocoles TLS et IPsec.
    • Se méfier des logiciels propriétaires, qui disposent sans doute de failles installées par la NSA. Schneier conseille GPG, Silent Circle, Tails, OTR, TrueCrypt et BleachBit et de vérifier les clés publiques utilisées.
    • Avoir un PC qui n’a jamais été connecté à Internet. L’utiliser pour crypter un fichier sensible, puis le transférer par clé USB vers une machine reliée au Web.

    Faut-il être parano ?

    «Je suis parano. Mais le suis-je suffisamment ?», se demande toujours le paranoïaque. «Ça ne dérange que ceux qui ont des choses à se reprocher (terroristes, pédophiles et j’en passe) alors de quoi nous plaignons-nous ?», réagit un lecteur de 20 Minutes. Sauf que le droit à la vie privée est inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies de 1970. La plupart des pays le garantissent à différents niveaux : Code civil en France (art. 9), Bill of Rights aux Etats-Unis. Si des exceptions sont prévues sur ordre d’un juge, les analystes de la NSA ont le pouvoir de passer outre, selon les documents fournis par Edward Snowden.

    Du côté des objectifs, il ne s’agit pas que de lutter contre le terrorisme. L’internaute français qui télécharge illégalement la dernière saison de Game of Thrones sur BitTorrent n’a sans doute pas trop à craindre de la NSA. Mais l’agence a mis sur écoute des délégations de nations amies à l’ONU. Des informations recueillies par le programme Prism semblent avoir servi à monter un dossier contre Kim Dotcom pour fermer MegaUpload, sans même un procès. Washington aurait aidé les autorités néo-zélandaises à espionner un journaliste déployé en Afghanistan. Et plusieurs analystes ont également utilisé leurs outils pour surveiller leur conjoint ou leurs amants.

    Schneier estime que le gouvernement américain «a trahi Internet» et «compromis son intégrité» en transformant le réseau «en une vaste plateforme d’espionnage» sans aucun garde-fou. Il y a un risque, estime-t-il, que les portes dérobées et les standards affaiblis puissent être utilisés par des hackers mal intentionnés. L’expert réclame un grand coup de balai et appelle tous les ingénieurs à réparer Internet pour revenir à une démocratie plus saine. La question du poète romain Juvénal a presque 2.000 ans mais elle est plus que jamais d’actualité : qui surveille les surveillants ? (Quis custodiet ipsos custodes ?).

    20 minutes  http://fortune.fdesouche.com/321193-nsa-comment-echapper-big-brother

  • «Oui, Morsi et les Frères musulmans allaient céder 40% du Sinaï»

    «Oui, Morsi et les Frères musulmans allaient céder 40% du Sinaï» Samir Amin à Algeriepatriotique : «Oui, Morsi et les Frères musulmans allaient céder 40% du Sinaï»
    Algeriepatriotique : Trop d’hypothèses sont faites autour de l’éviction du président égyptien Morsi par l’armée. Quelles en sont les véritables raisons ?

    Samir Amin : La seule et véritable raison est que Morsi était rejeté par le peuple égyptien. La preuve en est donnée par la campagne de signature de Tamaroud qui avait réuni, avant le 30 juin, vingt-six millions de signatures demandant le départ de Morsi. Ces signatures n’ont pas été ramassées n’importe comment. Elles représentent un chiffre vrai. La manifestation du 30 juin était bel et bien attendue. Seulement, elle a dépassé tout ce qu’on pouvait imaginer. Les chiffres indiquent que dans toute l’Egypte, et non seulement à la place Tahrir, il y avait trente-trois millions de manifestants, le 30 juin. Pour un pays de 85 millions, si vous retirez les enfants, qui sont très nombreux, et les quelques vieillards qui sont moins nombreux, cela représente pratiquement tout le pays. Face à cela, évidemment, le commandement de l’armée a été très sage ; il a déposé Morsi et confié la présidence intérimaire à qui de droit, c’est-à-dire au président du Conseil constitutionnel, Adli Mansour, qui est un juge, mais pas un juge révolutionnaire ; c’est un homme conservateur, connu pour être parfaitement honnête et démocrate. C’est la seule raison. Il n’y en a pas d’autres.
    Quand on dit que l’armée en a profité pour faire un coup d’Etat, je dirai que si l’armée n’était pas intervenue, cela n’aurait pas été une bonne chose qu’on continue à voir Morsi qui se comportait comme un brigand et sans aucun respect des règles les plus élémentaires de la démocratie. Ayant armé des milices de Frères musulmans, ce n’était pas acceptable. L’alternative, c’est-à-dire la non-déposition de Morsi, n’aurait pas été acceptable non plus. Je dois ajouter – tout le monde le sait en Egypte, et c’est dit aujourd’hui avec beaucoup de force – que l’élection qui avait porté les Frères musulmans et Morsi au pouvoir a été une fraude gigantesque. Une fantastique fraude sur la fabrication des listes électorales, où les Frères musulmans se sont inventé neuf millions de voix supplémentaires.
    Algeriepatriotique. D’où tenez-vous ces chiffres ?

    Tout le monde le sait en Egypte. Et la preuve va être donnée par la justice bientôt. Nous ne l’avions pas appris hier ; nous le savions au lendemain de l’élection déjà. Nous connaissons des quantités d’exemples dans lesquels un même Frère musulman avait cinq cartes électorales, avec le même nom et inscrit dans cinq bureaux de vote dans des quartiers voisins. Et comme de surcroît cet électeur détenait les pouvoirs donnés par sa femme, ses enfants adultes ainsi que sa grand-mère, il pouvait voter cinq fois pour dix personnes. C’est comme cela que les choses se sont passées. D’autre part, les milices des Frères musulmans ont occupé les bureaux de vote et se sont donné, à eux seuls, le droit de voter et ont empêché, avec leur foule, les autres de voter, à tel point que les juges égyptiens qui généralement surveillent les élections et qui ne sont pas – je le dis encore une fois – des révolutionnaires, ont refusé en masse d’entériner ces élections. Le président de la commission électorale qui était un Frère musulman, par ordre de Morsi, a déclaré Morsi gagnant avant même que le dépouillement fût terminé. L’ambassade des Etats-Unis a proclamé Morsi vainqueur d’élections «démocratiques» et, évidemment, trois minutes après, les ambassades de Grande-Bretagne, de France et des autres pays européens ont suivi. La commission des soi-disant observateurs étrangers, principalement des Européens, a entériné ces élections-farce. Le régime ne bénéficiait, donc, d’aucune légitimité. Cependant, le fait qu’ils aient exercé le pouvoir pendant un an fut bien, parce qu’ils ont montré leur vrai visage. Ils ont poursuivi la même politique néolibérale que celle de Moubarak, dans une version encore plus brutale à l’égard des classes populaires et, d’autre part, ils ont violé toutes les règles les plus élémentaires de la démocratie. C’est pour cela que cette déposition n’est pas un coup d’Etat militaire et c’est pourquoi cette déposition et la chute de Morsi est une victoire du peuple égyptien. Cela va de soi que ce n’est pas une victoire finale. C’est une étape dans une longue bataille politique qui va continuer des mois, voire des années.
    Algeriepatriotique: Avec les graves débordements qui ont suivi la destitution de Morsi, pensez-vous que l’Egypte s’achemine vers une guerre civile ?

    Il n’y a pas de guerre civile et il n’y a pas de danger de guerre civile (en Egypte). Il y a eu trente-trois millions de manifestants au Caire contre Morsi, lequel avait le pouvoir de l’Etat et les milliards de dollars du Golfe. Seulement, il n’a même pas pu mobiliser deux millions de partisans. On parle de danger de guerre civile quand l’opinion est véritablement divisée et partagée. Ce n’est pas le cas en Egypte. Ce qu’il y a, par contre, ce sont des actions terroristes. En Egypte, tout le monde sait que les Frères musulmans sont au nombre de cinq cent mille à six cent mille. Parmi eux, il y a une centaine de milliers qui est armée. Ce sont ceux-là qui peuvent créer des troubles, non une guerre civile. D’ailleurs, dans les manifestations populaires, ceux qui arrêtent les Frères musulmans et les battent à plate couture, ce ne sont pas les forces policières, mais plutôt les manifestants eux-mêmes. Dans le quartier de Boulaq, quand une manifestation des Frères musulmans a voulu, le 30 juin, se déplacer, ce sont les gens de Boulaq qui leur ont barré la route et qui les ont véritablement, à coups de pierres, repoussés. Morsi avait menacé : «Si on me destitue, je vous promets la guerre civile !» Il n’y en aura pas. Les médias occidentaux, hélas !, répètent de leur côté : «L’Egypte est divisée.» Si nous voyions en France vingt millions de manifestants contre le Front National et cinq cent mille pour, dirait-on que l’opinion est divisée ? C’est grotesque de parler d’opinion divisée en Egypte et de risque de guerre civile. Concernant ces groupes djihadistes, ils viennent de deux endroits. De l’ouest de la Libye. Depuis que les pays occidentaux ont «libéré» la Libye et l’ont détruite, ce pays, aux mains de seigneurs de la guerre, est devenu la base de tout ce qu’on veut. D’ailleurs, les actions contre le Mali et l’Algérie sont venues de Libye. De la même manière, l’armée vient d’arrêter dans le désert occidental un groupe djihadiste venu de Libye, armé de missiles sol-sol. Alors, évidemment, avec cela, ils peuvent créer des incidents relativement graves. L’autre source d’attaque des djihadistes est le Sinaï. Parce que les accords malheureux, dits de paix entre l’Egypte et Israël interdisent une installation importante de l’armée égyptienne au Sinaï, elle a droit – je ne sais plus – à sept cents hommes, portés peut-être à deux mille. Ceci est un chiffre très petit pour une province désertique aussi vaste et montagneuse de surcroît. C’est un peu comme l’Adrar des Ifoghas. Venus avec le soutien financier de certains pays du Golfe et avec la tolérance – pour le moins qu’on puisse dire – d’Israël, ces groupes ont une existence au Sinaï. Ils l’ont d’ailleurs démontré immédiatement par une démonstration violente à Al-Arich, qui est la capitale du nord du Sinaï.
    Algeriepatriotique. Vous venez de parler des groupes djihadistes. Sachant le caractère transnational de la violence salafiste, pensez-vous que l’armée égyptienne a les moyens d’y faire face ?
    Nous, en Egypte, sommes comme vous en Algérie. L’islam politique n’a pas disparu. Il est un peu derrière nous parce qu’il a démontré sa vraie face. Chez vous, il a coûté 100 000 personnes assassinées par les terroristes. Et l’armée algérienne a fini par avoir raison d’eux. En Egypte, ça n’a coûté qu’un pouvoir civil d’une année, mais désormais l’opinion est très claire en Egypte. Bien sûr, la grande masse des Egyptiens, comme des Algériens, restent des musulmans croyants et même les coptes chrétiens en Egypte sont généralement croyants. Cependant, ils ne croient plus du tout à l’islam politique. Ce que nous entendons dans les rues du Caire – j’y étais récemment – sans arrêt, c’est : «Ihna mouch ayzin islam el baqala» «nous refusons l’islam d’épicerie». Mais, évidemment, il reste que nous sommes dans une société comme la vôtre, où il y a encore des gens qui n’ont pas encore compris. Et il y a, malheureusement, une base objective avec la misère et le désœuvrement des recrutements possibles. D’autant qu’ils peuvent recruter ailleurs, comme ce qui se passe en Syrie, où nous savons que tous ces groupes islamistes ne sont pas syriens et qu’il y a beaucoup de Tunisiens, d’Egyptiens, d’Afghans et de Turcs. De la même manière, ils peuvent toujours opérer. Je fais confiance aux forces de l’armée égyptienne qui sont capables de faire face avec succès à ces menaces, parce que, même si dans le haut commandement, certains peut-être qui ont été des alliés des islamistes ou qui avaient fait des calculs d’alliance avec eux dans le passé existent, une grande partie des officiers égyptiens sont avec le peuple égyptien contre Morsi. Pour ce qui est des moyens face à ce genre de situations, il n’est pas facile d’éradiquer d’un coup, d’autant, comme je le disais, qu’ils ont des bases objectives en Libye et dans les pays du Golfe.
    Algeriepatriotique. Les médias évoquent un deal conclu entre Morsi et les Américains qui consistait à céder 40% des territoires du Sinaï aux réfugiés palestiniens. En contrepartie, les Frères musulmans auraient empoché huit milliards de dollars. Qu’en est-il réellement ?

    Oui, cette information est exacte. Il y avait un deal entre Morsi, les Américains, les Israéliens et les acolytes riches des Frères musulmans de Hamas à Ghaza. Les Etats-Unis ont soutenu Morsi jusqu’au bout, comme ils ont soutenu Moubarak. Mais les pouvoirs politiques aux Etats-Unis sont, comme partout, réalistes. Quand une carte ne peut plus être jouée, ils l’abandonnent. Le projet de Morsi était de vendre 40% du Sinaï à des prix insignifiants non pas au peuple de Ghaza, mais aux richissimes Palestiniens de ce territoire, qui auraient fait venir des travailleurs de là-bas. C’était un plan israélien pour faciliter leur tâche d’expulsion des Palestiniens, en commençant par ceux de Ghaza vers le Sinaï d’Egypte de manière à pouvoir coloniser davantage et plus aisément ce qui reste de la Palestine, encore arabe de par sa population. Ce projet israélien a reçu l’approbation des Etats-Unis et, de ce fait, celle de Morsi également. Sa mise en œuvre avait commencé. L’armée est entrée en jeu et a réagi de manière patriotique, ce qui est tout à fait à son honneur, et a dit : «On ne peut pas vendre le Sinaï à quiconque, fussent-ils des Palestiniens et faciliter le plan israélien.» C’est à ce moment-là que l’armée est rentrée en conflit avec Morsi et les Américains
    Algeriepatriotique. Selon une étude récente, une gigantesque vague d’émigration d’Egyptiens aurait lieu vers les pays du Maghreb, dans les mois à venir. Y a-t-il des signes avant-coureurs d’un tel scénario ?
    Je ne sais pas d’où vient cette information. Il y a une pression migratoire très forte en Egypte comme dans tout autre pays arabe. En Egypte, il y a un chômage et une pauvreté qui sont énormes. Par conséquent, beaucoup de gens, surtout parmi les jeunes, mais pas seulement parmi les jeunes, quand ils ont l’occasion et la possibilité d’émigrer, partent n’importe où. Ils préfèrent par contre émigrer en Europe. Maintenant, les pays du Golfe, l’Irak et la Libye leur sont pratiquement fermés. Quant à la destination vers le Maghreb, je n’ai jamais entendu cette nouvelle et je ne sais pas ce que vaut cette étude.
    Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFZlVuplAEwOyxxxWs.shtml

  • [Éditorial de L'AF 2869] NON À LA GUERRE !

    « La guerre ! La guerre ! C’est une grande et terrible chose que la guerre. Il faut la soutenir quand elle est imposée. Il est des cas où il faut l’imposer, soit ! [...] Si le territoire français est menacé, si notre frontière est envahie, tous les efforts et les plus puissants sont commandés contre l’envahisseur.

    Mais de là à vouloir la guerre, à l’entreprendre, non, il y a un grand pas : la guerre d’idée, la guerre de principe, la guerre de magnificence, non ». Ainsi s’exprimait Maurras le 16 juin 1939 en une de L’Action Française.

    Mais voilà, la France vue par le prisme déformant de l’idéologie républicaine est le « Christ des nations »... Et il lui faut bien, à intervalles réguliers, le rappeler au monde. Hollande veut sa guerre. Non pas celle, conduite au Mali, légitime et efficace, mais qui à ses yeux a le défaut rédhibitoire d’être uniquement justifiée par notre alliance avec ce pays et l’intérêt national — la lutte contre le terrorisme islamiste dans notre arrière-cour africaine. Non, c’est une guerre ouverte pour le Bien qu’il lui faut mener, cette guerre à laquelle Chirac, qui avait pourtant honteusement cautionné, avec son premier ministre socialiste Jospin, l’agression contre la Yougoslavie, avait refusé de participer en Irak. S’était-il rendu compte de l’impasse dans lequel l’Axe du Bien avait déjà mené l’Europe dans les Balkans ?

    Hollande, imitant Sarkozy qui avait à l’époque exprimé son regret que la France n’ait pas participé à la busherie irakienne, Hollande n’a pas ces préventions. Premier « young leader » — en français dans le texte ! — de la French American Foundation — groupe de pression américain chargé de promouvoir les intérêts des Etats-Unis dans le monde — à être devenu président de la République, il est fidèle, lui qui a les yeux tournés vers la IVe république, à cette tradition atlantiste dont les socialistes ne se sont jamais départis — rappelons le vieux Blum du discours de Stresa de 1948, vantant l’interdépendance entre l’Europe et les Etats-Unis, ou la politique de son disciple Guy Mollet.

    Aussi, Hollande a-t-il décidé de « punir » Bachar el Assad, et cela avec un zèle d’autant plus étonnant qu’il se retrouve bien seul aux côtés d’Obama, depuis que le parlement britannique a refusé de cautionner l’agression droitdel’hommiste contre la Syrie. Aspire-t-il à succéder à Tony Blair dans le rôle de Premier caniche des Américains ? Personne ne croit évidemment une minute au prétexte des armes chimiques. Non que nous prenions Bachar el-Assad pour un agneau : mais la synthèse que Jean-Marc Ayrault a mise en ligne le 2 septembre, au moment où ils recevaient les représentants du pays légal, tendant à prouver, sur fond de documents déclassifiés, l’implication du régime syrien dans l’utilisation d’armes chimiques dans la banlieue de Damas, est d’une pauvreté aussi affligeante, qu’était affligeant le tube de farine brandi par Colin Powell en février 2003 devant les Nations Unies. « La vérité, écrit Aymeric Chauprade, est que le régime syrien est en train de gagner la bataille contre les terroristes islamistes et qu’il n’a pas besoin d’armes chimiques pour cela. » C’est pourquoi la « rébellion islamiste internationale [....] n’a plus d’autre issue que de tenter d’impliquer la France, le Royaume-Uni et les États-Unis dans la guerre. [1] » C’est raté pour le Royaume-Uni, cela ne l’est pas, malheureusement, pour la France. Et Chauprade d’ajouter : « Il faut dénoncer avec la plus grande fermeté ce mensonge de la rébellion islamiste et son soutien par le gouvernement français, soutien qui s’apparente autant à une trahison des intérêts de la France qu’à un crime contre la paix internationale. »

    Si, à l’Action française, comme disait Henri Vaugeois, « nous ne sommes pas des gens moraux  », pas plus en politique extérieure qu’en politique intérieure, c’est avant tout parce que nous refusons de participer à cette crapulerie bien démocratique qui consiste à instrumentaliser la morale et à diaboliser l’adversaire — ou prétendu tel — pour mieux dissimuler les enjeux souvent sordides des conflits menés au nom des droits de l’homme. Est-ce encore à Paris que se décide la politique française ? N’est-ce pas plutôt à Washington, ou mieux, à Doha ? Alors que nos soldats meurent au Mali dans la lutte contre le terrorisme islamiste, financé par le Qatar, c’est ce même Qatar, très intéressé par la France depuis le précédent mandat, qui nous intime l’ordre de participer aux côtés des Etats-Unis, qui ont fait le choix de l’islamisme depuis plus de vingt ans, à cette guerre de déstabilisation régionale, qui, à la fois, nuira à nos intérêts traditionnels aux Proche et Moyen Orient et nous éloignera de la Russie. Sans compter les risques de déflagration mondiale, une déflagration qui permettrait à l’oligarchie, sûre d’elle-même et dominatrice, d’en finir avec les derniers obstacles à sa toute-puissance ?

    Aussi ne nous arrêterons-nous pas au fait que la gauche française, conformément à sa tradition, nous implique dans des alliances ou dans des guerres tout en nous privant des moyens de les assumer en baissant les crédits militaires — ce fut déjà le cas en 1914 et en 1939. C’est le principe même de cette guerre qu’il convient de dénoncer, et peu importe qu’elle soit décidée par Hollande avec ou sans l’aval du Parlement. Car ce dernier — le régime le veut — se déciderait de toute façon en fonction non pas de l’intérêt national mais du seul rapport de forces politicien. Aussi est-ce la république qu’il faut viser, un régime par nature belliciste, comme il l’a prouvé dès son origine, en 1792, et tout au long de sa trop longue histoire. Non que nous soyons pacifistes. Mais nous sommes en droit de nous étrangler lorsque nous lisons sous la plume de Dominique Jamet, d’ordinaire mieux inspiré : « Nous ne sommes plus au temps des rois quand, pour un oui pour un non, sur un coup de colère ou sur un coup de dés, le premier despote venu, assoiffé de conquêtes et rêvant de grandeur, lançait ses armées sur le pays voisin. [2] » Résumer ainsi 1000 ans de projet capétien est pitoyable ! On ne dira jamais suffisamment le mal qu’a fait l’endoctrinement républicain à la conscience historique des Français. Au contraire, comme le rappelle Maurras : « Nos rois n’aimaient pas la guerre, mais ils savaient la préparer, la conduire, la terminer, l’utiliser  [3] » et le bilan politique et humain même de ceux qui l’ont trop aimée n’a rien à voir avec celui de la république, en deux siècles. Les rois, avares du sang français, n’engageaient la guerre qu’au vu de la seule défense du pré carré — il a pu leur arriver de se tromper mais tel était l’objectif — quand la République est d’autant plus généreuse du sang de nos compatriotes qu’elle n’a pas le souci d’assurer la pérennité d’un héritage dont elle a dès l’origine fragilisé idéologiquement la notion.

    Cautionnée ou non par le pays légal, voire par l’ONU, qui suspend sa décision aux conclusions de ses experts, cette guerre est illégitime pour la simple et unique raison qu’elle est contraire à l’intérêt national et à la paix internationale. Avec le pape François, militons au contraire pour « des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation » [4].

    Non à la guerre contre la Syrie !

    François Marcilhac - L’AF 2869

    1- « Contre la culture du mensonge, la culture de la France », le 24 août 2013 - http://blog.realpolitik.tv/2013/08/...

    2 - Sur Boulevard Voltaire, le 1er septembre : http://www.bvoltaire.fr/dominiqueja...

    3 - Tombeaux, p. 345.

    4 - Homélie du 1er septembre.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2869-NON-A-LA